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dimanche 9 avril 2023

Terrorisme : un adolescent de 14 ans mis en examen en Alsace

Le génie de la physique fabriquait des explosifs.

Soupçonné d'avoir préparé un attentat, il a été arrêté mardi dernier, 4 avril 2023, et mis en examen après 48 heures de garde à vue.

Où l'on apprend qu'en janvier 2015, des produits similaires avaient été trouvés dans un appartement de Béziers...

A noter : je me suis encore fait prendre à lire Le Monde simultanément avec deux appareils, mais je n'en ai bien qu'un seul... comme quoi je suis toujours piratée...

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/haut-rhin/l-adolescent-de-14-ans-soupconne-de-preparer-un-attentat-a-ete-mis-en-examen-2748938.html

L'adolescent de 14 ans soupçonné de préparer un attentat a été mis en examen

 
Publié le
Écrit par Judith Jung 
 

 

Deux jours après son interpellation, à Rosenau, dans le Haut-Rhin, le mineur de 14 ans soupçonné de préparer "une action violente" a été mis en examen jeudi 6 avril et placé sous contrôle judiciaire.

Après avoir été arrêté à côté de son domicile, à Rosenau (68), mardi 4 avril, et placé en garde-à-vue dans les locaux strasbourgeois de la DGSI dans le cadre d'une enquête ouverte pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", l'adolescent suspecté de préparer une "action violente d'inspiration jihadiste" vient d'être mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. 

Selon le parquet national antiterroriste (Pnat), "les premières investigations ont permis de constater que ce mineur était détenteur de nombreux produits explosifs ou substances pouvant entrer dans la composition d’engins explosifs. De surcroit, il avait téléchargé plusieurs vidéos de propagande de l’état islamique et était en lien avec des sympathisants de cette organisation terroriste." 

Pour permettre la poursuite de l'enquête, notamment sur l’existence d’un "projet d’action violente", une information judiciaire a été ouverte du chef "d’association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteintes aux personnes et infraction à la législation sur les explosifs en relation avec une entreprise terroriste".

Il s'est laissé embarquer

Me Pierre Lumbroso, avocat de l'adolescent

À présent, le jeune garçon va être présenté au magistrat instructeur. Les réquisitions sur la mesure de sûreté seront prises au moment du retour du rapport de l’unité éducative auprès du tribunal. 

Son avocat, Me Pierre Lumbroso, a précisé que son client avait été placé dans une structure de prise en charge pour les mineurs à Paris. Pour Me Lumbroso, il s'agit "d'un jeune homme passionné d'explosifs depuis son plus jeune âge" qui "s'est laissé embarquer" à la suite "de mauvais conseils sur la toile à communiquer avec une personne sans doute très peu recommandable". Il a réfuté toute "intention de commettre un attentat ou quoi que ce soit dans le genre" de la part de son client.

Au lendemain de l'arrestation, sa mère "tombée des nues" nous décrivait son fils comme "bricoleur et débrouillard... Du genre à démonter et remonter la télé, faire des expériences de chimie, améliorer lui-même le fonctionnement de son ordinateur".

16 mineurs mis en examen depuis 2020

La communication du parquet national antiterroriste indique que "depuis 2015, plus de 100 individus ont été condamnés par le tribunal pour enfants ou la Cour d’assises des mineurs spécialement composée pour des faits de terrorisme. Six autres personnes sont en cours ou en attente de jugement devant une juridiction des mineurs".

À ce jour, 20 personnes sont mises en examen pour des faits terroristes commis en tout ou partie en tant que mineurs, a ajouté le parquet, précisant que  "16 d’entre elles ont été mises en examen depuis le 1er janvier 2020 dont 15 pour leur implication dans des projets d’action violente ou dans des actions violentes menées à leur terme".

Sur l’ensemble de ces personnes condamnées, en attente de jugement ou mise en examen, "un seul mineur a effectivement commis un acte violent".

 

https://www.midilibre.fr/2023/04/07/genie-de-la-physique-contact-avec-des-djihadistes-le-profil-de-lado-de-14-ans-soupconne-davoir-prepare-un-attentat-11118440.php

Génie de la physique, contact avec des djihadistes... le profil de l'ado de 14 ans soupçonné d'avoir préparé un attentat

 

  • L'adolescent a été émis en examen.
    L'adolescent a été émis en examen. ILLUSTRATION MAXPPP - Gaël Hérissé (Aisne Nouvelle)
     
Publié le

Un adolescent de 14 ans a été arrêté mardi 4 avril 2023 à son domicile lors d'une perquisition. Le jeune homme est soupçonné d'avoir préparé un attentat, en lien avec des membres de l'Etat islamique. De nouveaux éléments brossent un premier portrait de ce jeune habitant du Haut-Rhin. 

Il aimait faire des expériences depuis son plus jeune âge. F., 14 ans, habitant chez ses parents à Rosenau dans le Haut-Rhin, a été arrêté le 4 avril lors d'une perquisition. Placé en garde à vue pendant 48 h, il y est interrogé et les enquêteurs qui tentent de percer le mystère qui cerne les faits qui lui sont reprochés. 

Des explosifs artisanaux ont été retrouvés chez lui et le parquet national antiterroriste (PNAT) le soupçonne d'avoir un projet d'action violente au nom de Daesh. Face à ces premiers éléments, les proches du jeune homme décrivent au Parisien un adolescent très doué à l'école, issu d'une famille bien intégrée loin de tout extrémisme religieux.

"Petit génie de la physique"

Des sources proches de l'enquête indiquent à nos confrères que sa radicalisation est très récente. Issu d'une famille bien intégrée, il n'a jamais évolué dans un milieu proche de tout extrémisme religieux. 

Particulièrement doué à l'école, le jeune homme avait sauté une classe quelques années auparavant, rentrant avant ses 15 ans au lycée. Là-bas, il était "bidouilleur" et considéré comme "un petit génie de la physique". Visiblement attaché à cette discipline, il aimait réaliser des expériences en commandant les matériaux adéquats sur internet. 

Depuis 5 ou 6 ans, il avait pour loisir de fabriquer ces "choses inoffensives". Ses proches ont précisé qu'ils ne se doutaient pas que le contenu de ses dernières commandes permettait la fabrication d'explosifs. 

Contact avec Daesh 

L'adolescent avait téléchargé plusieurs vidéos de propagande de l'Etat islamique (EI). Par ailleurs, il apparaît qu'il était en contact virtuel avec des sympathisants de cette organisation terroriste et même de djihadistes non identifiés mais qui sembleraient se trouver en zone de guerre. 

Les explosifs artisanaux retrouvés chez lui s'apparentent à du TATP, une substance prisée par les djihadistes. Nos confrères du Monde rappellent que ces armes sont essentiellement composées de peroxyde d’acétone. Les surnommant "explosifs prisés par les djihadistes", ils évoquent le fait qu'il soit possible de trouver les matériaux nécessaires à leur fabrication en grande surface. 

En 2015, c'est cette étrange poudre blanche qui avait été trouvée séchant sur des armoires à Béziers dans l'Hérault, dans le cadre de l'investigation sur les attentats de Charlie Hebdo. 

L'enquête devra déterminer dans quelle mesure le jeune homme a pu être influencé par ces échanges avec des membres d'organisations terroristes. 

Mise en examen

Après une garde à vue de 48 h, durée maximale pour un mineur, F. a été mis en examen et le parquet national antiterroriste a ouvert une information judiciaire pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "infraction à la législation sur les explosifs en relation avec une entreprise terroriste".

C'est le juge antiterroriste qui a décidé de le mettre en examen, puis de le placer sous contrôle judiciaire. L'enquête n'a pas permis de mettre à jour un réel projet d'attentat abouti ni de date ou de potentielles cibles désignées.

 

https://www.leparisien.fr/faits-divers/haut-rhin-lado-fanatique-de-daech-soupconne-de-preparer-une-action-violente-presente-a-un-juge-06-04-2023-R3RZ6JAK6RAU7EQJPYIB2KNYEE.php

« Un petit génie de la physique » : qui est l’ado de 14 ans mis en examen pour un projet d’action terroriste ?

 

Interpellé mardi dans le Haut-Rhin par la DGSI, F., un adolescent de 14 ans soupçonné de confectionner des engins explosifs, a été mis en examen ce jeudi par un juge antiterroriste. Si aucun projet d’attentat ne semblait abouti, le jeune homme se serait radicalisé très récemment, au point d’être en contact avec des djihadistes sur les messageries chiffrées.

 

Une information judiciaire a été ouverte du chef « d’association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteintes aux personnes et infraction à la législation sur les explosifs en relation avec une entreprise terroriste », révèle ce jeudi le PNAT. FRED TANNEAU / AFP
Une information judiciaire a été ouverte du chef « d’association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteintes aux personnes et infraction à la législation sur les explosifs en relation avec une entreprise terroriste », révèle ce jeudi le PNAT. FRED TANNEAU / AFP

Le 6 avril 2023 à 12h58, modifié le 7 avril 2023 à 07h21

En raison de son jeune âge, sa garde à vue n’a duré que 48 heures. Un délai bien trop court pour permettre aux enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) de percer le mystère F., un adolescent de 14 ans arrêté mardi à son domicile dans le village de Rosenau (Haut-Rhin). Néanmoins, les premières investigations, menées dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet national antiterroriste (PNAT), ont mis au jour des soupçons de projet d’action violente au nom de Daech.

Ainsi, la perquisition menée au domicile familial de F. a révélé que le jeune garçon était détenteur de plusieurs produits explosifs ou substances chimiques rentrant dans la composition d’engins explosifs, tels le TATP, très prisé des djihadistes. Il apparaît également que l’adolescent avait téléchargé des vidéos de propagande de l’organisation État islamique (EI) et, plus inquiétant encore, était en contact virtuel avec des sympathisants de l’organisation terroriste. Il s’agirait de djihadistes se trouvant sur les zones de guerre dont l’identité n’est pas connue. L’enquête doit déterminer dans quelle mesure ces combattants étrangers auraient pu l’influencer.

Un surdoué, passionné d’expériences de chimie

D’après nos informations, la radicalisation de F. serait très récente. Issu d’une famille intégrée, loin de l’extrémisme religieux, l’adolescent était un élève très doué à l’école, au point d’avoir sauté une classe et d’être rentré au lycée avant ses 15 ans. « C’est un petit génie de la physique-chimie, un bidouilleur », confie une source proche de l’enquête ». Sa famille l’aurait toujours vu faire des expériences depuis son plus jeune âge. Selon les auditions de ses parents, F. avait l’habitude depuis qu’il avait cinq ou six ans de commander sur Internet, avec leur argent, des composants pour fabriquer des choses inoffensives. Ses proches affirment qu’ils ne se doutaient absolument pas que les dernières commandes de l’adolescent avaient pour but de fabriquer des explosifs.

Pour l’heure, l’enquête n’a pas mis au jour de projet abouti d’attentat, ni de cibles désignées ni de date de passage à l’acte. Plusieurs sources proches de l’enquête appelaient à la prudence en raison du très jeune âge de F., où l’on est encore en construction intellectuelle. À l’adolescence en effet, l’engagement radical peut être très friable. Le garçon se serait-il fait « monter la tête » par ses contacts sur Internet ? Les investigations sur ses motivations et ses fréquentations virtuelles vont se poursuivre dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le PNAT pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « infraction à la législation sur les explosifs en relation avec une entreprise terroriste ».

Ce jeudi, l’adolescent a été présenté devant un juge antiterroriste et mis en examen. Il a été placé sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du PNAT.

Une centaine d’adolescents condamnés

Selon le parquet national antiterroriste, le nombre de mineurs suspectés de terrorisme était très faible il y a encore une quinzaine d’années mais depuis 2015, une centaine d’adolescents ont été condamnés pour de tels faits, que ce soit par une cour d’assises des mineurs ou par un tribunal pour enfants. Actuellement, six personnes âgées de moins de 18 ans attendent d’être jugées pour des faits liés au terrorisme et 20 individus ont été mis en examen pour des faits « commis en tout ou partie en tant que mineurs » dont 16 depuis janvier 2020.

Parmi eux, 15 personnes sont suspectées d’être impliquées dans une ou plusieurs actions violentes ou dans des projets d’actions violentes. Seul l’un de ces suspects, condamné ou mis en examen à ce jour, « a effectivement commis un acte violent », d’après les magistrats antiterroristes.

Selon des déclarations récentes de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, 41 projets d’attentats - dont une dizaine depuis 2020 - ont été déjoués par les services antiterroristes depuis 2017. Le degré d’avancement des projets apparaît néanmoins très variable selon les procédures, entre les actions imminentes et les velléités restées à un stade intellectuel. Parmi les derniers projets mis en échec, celui de Sofiane E., un élève de terminale soupçonné d’avoir voulu lancer une attaque au couteau sur les berges du Rhône, dans la Drôme, en mai 2022. La plupart de ces affaires relèvent de la menace terroriste « endogène », c’est-à-dire émanant d’individus radicalisés en France sans lien opérationnel avec des groupes terroristes tels que Daech ou Al-Qaïda.

 

https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/haut-rhin-comment-un-vrai-petit-chimiste-de-14-ans-s-est-retrouve-dans-le-viseur-des-enqueteurs-antiterroristes-2253378.html

Haut-Rhin : comment un "vrai petit chimiste" de 14 ans s’est retrouvé dans le viseur des enquêteurs antiterroristes ?

 
par A.S avec le service Police-Justice de LCI-TF1
Publié le 7 avril 2023 à 19h28, mis à jour le 7 avril 2023 à 21h32


Mardi, les enquêteurs de la DGSI ont interpellé un adolescent âgé de 14 ans à Rosenau (Haut-Rhin).
Placé en garde à vue, il a été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste".
LCI-TF1 revient sur le profil du suspect.

 

L'événement a fait beaucoup de bruit dans cette commune française d'un peu plus de 2300 habitants, au nord-ouest de Bâle. Mardi 4 avril, les enquêteurs de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont interpellé un jeune garçon de 14 ans au domicile familial de Rosenau (Haut-Rhin). Soupçonné de vouloir commettre une "action violente", l'adolescent a été mis en examen à l'issue de sa garde à vue jeudi pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteintes aux personnes et infraction à la législation sur les explosifs en relation avec une entreprise terroriste". Il a été placé sous contrôle judiciaire conformément aux réquisitions du parquet. TF1info revient sur le profil de ce jeune garçon, qualifié de "vrai petit chimiste", par l'un de ses avocats.  

Quatre enfants et une famille sans histoire

Interrogé par l'AFP après cette interpellation, le maire de Rosenau, Thierry Litzler, ne se doutait de rien et assure avoir appris la nouvelle mardi dans les médias locaux. "On est surpris", a-t-il réagi avant de décrire une famille "sans histoire" de "quatre enfants" issus d'une précédente union de la mère et dont "au moins trois sont mineurs". Elle ne "faisait pas parler d'elle, il n'y avait rien de particulier", a encore indiqué l'élu. La mère, "catholique", avait épousé en décembre 2021 un homme d'origine kosovare, a-t-il ajouté. Il n'y a eu "aucune information ou aucun élément qui soit remonté jusqu'à nous et aurait nécessité un signalement", a insisté l'élu. 

Produits explosifs et vidéos de propagande

Au cours des perquisitions menées au domicile du suspect, rue du Soleil à Rosenau, et après avoir fouillé ses différents appareils électroniques, les enquêteurs ont constaté que ce mineur était "détenteur de nombreux produits explosifs ou substances pouvant entrer dans la composition d’engins explosifs", a fait savoir le parquet national antiterroriste (PNAT) jeudi. "De surcroît, il avait téléchargé plusieurs vidéos de propagande de l’État islamique et était en lien avec des sympathisants de cette organisation terroriste" a-t-il ajouté. 

"Petits pétards" et "contacts avec la Syrie"

Me Pierre Lumbroso, l'un des avocats du suspect, assure que ce dernier est "un jeune homme passionné d'explosifs depuis son plus jeune âge". Sa maman et lui vont régulièrement au supermarché acheter du salpêtre et du bicarbonate, et ont fait de la cuisine un véritable petit laboratoire. "Lui ne cherchait que des formules chimiques pour continuer de faire ce qu'il a toujours fait dans cette pièce de la maison : des préparations qu'il faisait exploser dans le champ du grand-père à quelques kilomètres. Cela s'arrête là", a assuré Me Lumbroso.

 Il "s'est laissé embarquer" à la suite "de mauvais conseils sur la toile à communiquer avec une personne sans doute très peu recommandable". Ce mauvais conseil viendrait d'un camarade d’école qui lui aurait conseillé "d'aller sur le darknet et les sites djihadistes" qui "ont des formules pour faire des gros trucs, comme de feux d'artifice". Selon Me Lumbroso, l'adolescent aurait écouté cet élève, et serait alors tombé sur des vidéos de Daesh. Il serait ensuite entré en contact avec un combattant sur place en Syrie.

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"C’est très récent, ils conversent depuis le 31 mars, quelques échanges seulement sont en cours d’analyse", a indiqué l'avocat qui réfute "toute intention de commettre un attentat ou quoi que ce soit dans le genre" de la part de son client. "Le PNAT a commencé à paniquer et ils l’ont stoppé et ont bien fait", a conclu l'avocat du mineur, précisant que son client, après sa mise en examen, avait été placé dans une structure de prise en charge pour les mineurs.

Selon nos informations, l'adolescent a indiqué aux enquêteurs n'avoir jamais parlé d'attentat à qui que ce soit, mais a reconnu qu'il voulait faire le djihad. Concernant les expériences chez son grand-père, il a affirmé qu'il les réalisait pour jouer et que ses déclarations à ses anciens camarades de classe, à qui il a dit qu’il voulait faire exploser le lycée, n'étaient que "de l’humour".


A.S avec le service Police-Justice de LCI-TF1

 

 

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/video-a-beziers-la-piste-du-projet-d-attentat-est-ecartee_802945.html

À Béziers, la piste du projet d'attentat est écartée

 
Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 2 min.

Cinq Russes d'origine tchétchène ont été interpellés dans la nuit de lundi 19 à mardi 20 janvier. La justice avait évoqué un projet d'attentat. Le procureur est revenu sur ces informations et a parlé de grand banditisme.

Fausse alerte à Béziers. Lundi 19 janvier au soir, les policiers pénètrent dans un appartement de la ville. Ils y découvrent de la matière explosive en petite quantité. Un mélange artisanal, mais assez puissant pour provoquer de gros dégâts.

Un homme est arrêté. À 70 kilomètres Béziers, quatre hommes sont également interpellés, près de Montpellier. Tous sont russes, d'origine tchétchène pour la plupart. Ils ont entre 24 et 38 ans et ne sont pas connus pour avoir un profil religieux radical.

Pas d'armes au domicile des suspects

Les enquêteurs n'ont pour l'heure pas découvert de projet terroriste. Les pistes d'éventuels braquages ou de règlements de comptes sont étudiées. Certains des gardés à vue étaient connus pour des vols avec violence. D'autres avaient été impliqués dans l'explosion accidentelle d'une bombe artisanale, en 2008, dans la cité universitaire de Montpellier.

Leur garde à vue devrait être prolongée de 24 heures. Lors des perquisitions, les enquêteurs n'ont pas trouvé d'armes au domicile des suspects.

 

 

 

https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/10/14/le-tatp-un-explosif-prise-des-djihadistes-et-du-banditisme_5200981_1653578.html

Le TATP, un explosif prisé des djihadistes… et du banditisme

Six personnes, dont quatre Russes, ont été renvoyées devant la justice à Marseille, fin septembre.

Par (Marseille, correspondant)

Publié le 14 octobre 2017, modifié le 14 octobre 2017 à 10h39

Temps de Lecture 2 min.

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Explosif prisé des djihadistes, le peroxyde d’acétone, ou TATP, fabriqué à base de produits vendus dans le commerce, intéresse aussi le banditisme, comme en témoigne une enquête que viennent de boucler deux juges d’instruction marseillais. Fin septembre, ils ont renvoyé devant le tribunal correctionnel six personnes, dont quatre Russes – certains d’origine tchétchène – et un Letton pour la fabrication de 150 grammes de TATP.

Le 19 janvier 2015, peu après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, les policiers avaient découvert de la poudre blanche séchant sur une armoire dans un appartement de Béziers (Hérault). A cette époque, des traces de TATP avaient été retrouvées dans les attentats de Marrakech en 2011 et du marathon de Boston en 2013.

Depuis les attaques du 13 novembre 2015 (durant lesquelles les kamikazes portaient des gilets piégés au TATP), l’explosif baptisé « mère de Satan » est apparu plus fréquemment : lors des attentats de Bruxelles en mars 2016, de l’Arena à Manchester en mai… A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, deux hommes ont été appréhendés à Marseille dans un appartement où séchaient 3 kilos de TATP.

Rapidement après la saisie de Béziers au domicile de Selimkhan Ismailov, 27 ans, dit Zelim, ouvrier dans le bâtiment, le caractère terroriste était écarté par le parquet spécialisé de Paris. Le renseignement anonyme à l’origine de l’intervention policière indiquait que l’explosif devait être testé à Nice puis utilisé dans un attentat à Vienne. Cette piste n’a pas été démontrée ni la « cible » niçoise identifiée.

Facilité d’acquisition des produits

Le dossier, inscrit dans la criminalité de droit commun, illustre la facilité d’acquisition des produits entrant dans la composition du TATP, et combien l’apprentissage apparaît aisé. Selimkhan Ismailov assure avoir été initié à sa fabrication par son chef d’équipe sur les chantiers, Daniil Elesin.

Ce jeune homme originaire de Saint-Pétersbourg passe aux yeux des juges pour « le chimiste ». Il avait été condamné pour l’explosion accidentelle d’une charge de TATP qu’il avait fabriqué, en 2008, dans sa chambre universitaire alors qu’il était inscrit à l’IUT Génie électrique et informatique industrielle de Montpellier. Daniil Elesin affirme avoir refusé de superviser l’apprentissage de Zelim mais, « par amitié », lui aurait prodigué des conseils comme l’attestent des recherches sur Internet.

Sur le balcon de l’appartement de Béziers, ont aussi été découverts un litre d’acétone, quatre bouteilles d’eau oxygénée et un litre d’acide chlorhydrique, les réactifs du TATP. Et dans une boîte de chips ce qui pouvait s’apparenter à un futur système de mise à feu. Les enquêteurs ont retrouvé les preuves d’achat dans des magasins de bricolage de la région montpelliéraine. Ismailov et Elesin s’y fournissaient sans difficulté, en dépit d’un dispositif européen de 2014 encadrant la vente de ces produits ; ils évoquent la manière de le contourner dans des SMS.

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https://www.lamarseillaise.fr/societe/la-mere-de-satan-etait-attendue-a-nice-KHlm068651

Justice : la « mère de Satan » était attendue à Nice

 

A quoi devait bien servir l’explosif concocté sur Montpellier fin 2014 ? Les prévenus encourent jusqu’à 20 ans de prison.

 

22/03/2018 | 15h28

Le procès qui s’est ouvert lundi restera celui d’une énigme russo-tchétchène irrésolue, les prévenus, quatre Russes, un Lituanien et un Tchétchène, ne devant guère éclairer la 7e chambre correctionnelle sur ce qui a tout l’air de préparatifs d’un attentat. « On vous reproche d’avoir comploté pour permettre à d’autres de se procurer des explosifs en vue de les utiliser ou de les tester et de faire exploser une voiture et éventuellement plus à Nice et en Autriche » résume le président Patrick Ardid. « C’est une version du juge d’instruction, moi je n’ai aidé personne. Cela fait 15 ans que je suis en France et je n’ai rien fait de mal. J’ai peur de toutes ces choses » ronchonne dans le box Magomed Magomedov, 40 ans, Russe du Daghestan qui vit à Sète. « Ce sont les services les plus puissants de l’Etat et les plus experts qui ont analysé les produits. Vous êtes quasiment tous dans l’explosion de 2008 au TATP de Montpellier et en 2014 on retrouve les mêmes ! » peste le président.

Tout débute le 16 janvier 2015, Selimkan Ismailov, un Tchétchène de 27 ans est signalé pour avoir acheté à Castorama de Lattes des produits chimiques entrant dans la fabrication du TATP, cet explosif artisanal plutôt instable, prisé des terroristes islamistes qui le surnomme « la mère de Satan ». Le jeune Ismailov dans le box est déjà connu pour avoir fait péter en septembre 2008 avec Daniil Elesin, étudiant en IUT de génie électronique et informatique industriels, leur chambre universitaire à Montpellier lors d’un anniversaire. Le mélange avait mal tourné dans la baignoire et il y avait eu des blessés. « On sait que le TATP a été utilisé à Boston, on sait que les mouvances islamistes l’utilisent et vous donnez la formule à Ismailov ?! Vous lui donnez la recette, le kit d’allumage. On sait qu’Ismailov était très pressé de partir à Nice. Tous ces gens qui descendent à Nice, ça commence à faire bizarre. On est dans un contexte chaud, juste après les attentats de Charlie, de Montrouge, de l’Hypercasher » insiste le magistrat qui sait que la piste islamiste n’a pas prospéré. Le TATP peut tout aussi bien servir à exploser un distributeur de billets. L’enquête a montré qu’Ismailov avait demandé à sa copine de suivre en décembre 2014 un Russe dans Nice mais qu’elle avait refusé. L’ordonnance de renvoi rappelle que les préparatifs tombaient pendant l’inauguration de la ligne ferroviaire Moscou-Nice des 24 et 25 janvier 2015 en présence de l’ambassadeur russe Alexandre Orlov. Les prévenus en récidive encourent jusqu’à 20 ans de prison.

David Coquille

 

https://www.lepoint.fr/societe/jusqu-a-10-ans-de-prison-pour-des-russes-qui-avaient-fabrique-des-explosifs-28-03-2018-2206306_23.php

Jusqu'à 10 ans de prison pour des Russes qui avaient fabriqué des explosifs

 
AFP
 
Jusqu'a 10 ans de prison pour des Russes qui avaient fabrique des explosifs
Jusqu'à 10 ans de prison pour des Russes qui avaient fabriqué des explosifs © AFP/Archives/Jacques Demarthon

Temps de lecture : 2 min

 

https://www.midilibre.fr/2019/06/04/beziers-quatre-tchetchenes-soupconnes-de-preparer-un-attentat-condamnes-en-appel-et-maintenus-en-detention,8237777.php

Béziers : quatre Tchétchènes soupçonnés de préparer un attentat condamnés en appel

 

  • Ils avaient été interpellés le 19 janvier 2015 simultanément à Béziers, Sète et Aix-en-Provence.
    Ils avaient été interpellés le 19 janvier 2015 simultanément à Béziers, Sète et Aix-en-Provence. Pierre Saliba
Publié le , mis à jour

Le 19 janvier 2015, quatre hommes avaient été interpellés par les policiers de la police judiciaire. Ils étaient soupçonnés de préparer un attentat en Autriche pour lequel ils avaient fabriqué des explosifs à Béziers.

Lundi 3 juin, Daniil Elesin et Selimkan Ismailov ont été condamnés à 7 ans d’emprisonnement, Valerijs Kulikovskis à 6 ans d’emprisonnement et Magomed Magomedov à 5 ans d’emprisonnement par la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Leur maintien en détention a été ordonné.

Un renseignement anonyme

Ils avaient été interpellés le 19 janvier 2015 simultanément à Béziers, Sète et Aix-en-Provence, grâce à un renseignement anonyme selon lequel ils devaient tester un explosif aux alentours de Nice avant de commettre un attentat en Autriche. L’explosif utilisé était de fabrication artisanale, du TATP. C’est le Biterrois qui s’était fait repérer quelques jours auparavant alors qu’il achetait les produits nécessaires dans une grande surface de bricolage à Lattes.

Des peines revues à la baisse

La cour a, en revanche, écarté la circonstance aggravante de bande organisée retenue à l’encontre des prévenus. Ce qui explique en partie que les peines aient été révisées à la baisse pour trois d’entre eux. Selimkhan Ismailov et Valérijs Kulikvoskis avaient été condamnés à dix ans de détention et Magomed Magomedov avait été condamné pour sa part à neuf ans de détention. Certains faits reprochés à Daniil Elesin ont été requalifiés.

Pas d'attentat terroriste

Les magistrats ont précisé, en outre dans leurs motifs, qu’ils ne disposaient pas d’éléments permettant de considérer que les faits s’inscrivaient dans un cadre terroriste ou assimilé. 

 

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