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jeudi 31 janvier 2019

Attentat du Super U de Trèbes du 23 mars 2018 : l'enquête progresse sans s'intéresser aux commanditaires

C’est comme pour tous les autres, hein, les commanditaires étant de toute façon connus dès le départ, l’enquête évite soigneusement de les déranger…


https://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/attentat-dans-l-aude-la-derive-radicale-de-radouane-lakdim_2059914.html

Attentat dans l’Aude: la dérive radicale de Radouane Lakdim


Par LEXPRESS.fr , publié le 30/01/2019 à 08:39
 
Des gendarmes devant le Super U de Trèbes (Aude), le 23 mars 2018
Des gendarmes devant le Super U de Trèbes (Aude), le 23 mars 2018 afp.com/RAYMOND ROIG

Selon RTL, les témoignages de proches de Radouane Lakdim mettent en lumière une radicalisation dans les semaines précédant l’attaque.


L’enquête judiciaire sur les attentats dans l’Aude se poursuit et précise la trajectoire personnelle du terroriste Radouane Lakdim. Selon RTL, l’audition de proches du tueur d’Arnaud Beltrame met en lumière la radicalisation violente du terroriste au cours des mois précédant l’attentat.

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Une ancienne petite-amie de Radouane Lakdim a rapporté aux enquêteurs des propos tenus par le jeune homme. « Il m’avait dit qu’il voulait mourir en martyr », raconte celle qui a partagé la vie du djihadiste entre septembre et décembre 2017. Elle le qualifie ainsi de « terroriste psychopathe ».

« Un projet » et des armes


Fin mars, la compagne de Radouane Lakdim au moment des faits, Marine P., une jeune convertie à l’islam alors âgée de 16 ans, a été mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et placée en détention provisoire. Interrogée en octobre par un magistrat, elle assure que Radouane Lakdim lui avait montré, chez lui, plusieurs armes, dont des fusils et un pistolet. Elle a ainsi confirmé avoir dit que « par rapport aux mécréants il allait péter les plombs », précise RTL. Une référence selon elle aux « chefs d’État » et pas aux « femmes et enfants ». Et ajoute: « Je reconnais qu’il lui est arrivé plusieurs fois de dire qu’il allait passer à BFMTV et qu’il allait tout faire exploser ».

LIRE AUSSI >> Attaques dans l’Aude: le récit d’un parcours meurtrier

Selon RTL, la radicalisation de Radouane Lakdim aurait été notable lors des semaines précédant le drame. L’homme aurait publié de nombreux versets du Coran sur l’application Snapchat, ainsi que des photos de lui, armes à la main. Un jeune homme de 23 ans, S.M. aurait aussi accompagné Radouane Lakdim le 6 mars, lors de l’achat du couteau de chasse qui servira probablement à tuer Arnaud Beltrame. Il a été interpellé et mis en examen et se trouve toujours incarcéré.

La dernière personne mise en examen du dossier présente également un profil troublant. B.H, un homme de 29 ans, a été mis en examen pour « non-dénonciation de crime terroriste », en décembre dernier. Cette relation de Radouane Lakdim a assuré devant les juges que ce dernier lui a parlé d’un « projet », sans plus de précisions. Il lui aurait également dit « en rigolant », peu avant l’attentat: « il y a un militaire qui me fournit des armes. » De quoi conforter la thèse d’un attentat prémédité, fruit d’une radicalisation.

Quatre victimes


Le 23 mars dernier, Radouane Lakdim avait volé une voiture à Carcassonne dont il avait abattu le passager et blessé le conducteur par balle. Il avait ensuite tiré sur des policiers devant leur caserne, avant d’entrer dans un supermarché Super U à Trèbes où il avait tué un boucher, un client ainsi que le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui s’était livré comme otage à la place d’une femme.


Ces attaques avaient été revendiquées par le groupe État islamique (EI). Le djihadiste avait été abattu par des gendarmes de l’antenne GIGN de Toulouse.


https://francais.rt.com/france/56600-fournisseur-darmes-presume-terroriste-trebes-place-garde-a-vue

Le fournisseur d’armes présumé du terroriste de Trèbes placé en garde à vue


11 déc. 2018, 15:02


Le fournisseur d'armes présumé du terroriste de Trèbes placé en garde à vue 
© PASCAL PAVANI Source: AFP
Des gendarmes postés devant le supermarché de Trèbes après l’intervention du GIGN, le 23 mars (image d’illustration).


Soupçonné d’avoir participé à la radicalisation de l’auteur de la prise d’otage mortelle du Super U de Trèbes, Arsène A., un quadragénaire connu des services de police, a été interpellé à son domicile à Carcassonne.


Selon une information du Point révélée ce 11 décembre, la sous-direction antiterroriste de Nanterre a arrêté à son domicile Arsène A., l’homme qui aurait participé à la radicalisation et à l’approvisionnement en armes de Radouane Lakdim, auteur de la tuerie de Trèbes.

Lire aussi : Attentats dans l’Aude : le terroriste avait-il reçu une lettre de la DGSI avant de passer à l’acte ?

Français originaire de Bosnie, âgé de 44 ans, Arsène A. était, selon les explications du Point, «considéré comme un des leaders du « groupe de Carcassonne » qui depuis 2004, s’adonnait à des entraînements paramilitaires en forêt au nom du djihad « défensif »». Connu des services de police, il avait été condamné à trois ans de prison en 2010.




Dans la matinée du 23 mars 2018, Redouane Lakdim entrait dans le Super U de Trèbes en criant «Allah akbar !» avant d’affirmer être un «soldat de Daesh [...] prêt à mourir pour la Syrie». Le terroriste a alors ouvert le feu et tué un employé ainsi qu’un client du magasin.

Par la suite, un gendarme, Arnaud Beltrame, s’était proposé de prendre la place d’une otage. L’officier a perdu la vie dans dans son acte héroïque, qui a permis au GIGN de récolter de précieuses informations en vue de son intervention.

Lire aussi : L’«acte héroïque» d’un gendarme qui a pris la place d’une femme dès le début de la prise d’otage


https://francais.rt.com/france/49204-attentats-dans-aude-terroriste-radouane

Attentats dans l’Aude : le terroriste avait-il reçu une lettre de la DGSI avant de passer à l’acte ?


27 mars 2018, 08:37


Attentats dans l'Aude : le terroriste avait-il reçu une lettre de la DGSI avant de passer à l'acte ?
Le terroriste de Trèbes et Carcassonne Radouane Lakdim


Le terroriste Radouane Lakdim, qui a tué quatre personnes le 23 mars à Trèbes et Carcassonne, devait être entendu par la DGSI dans les prochaines semaines. Selon RTL, il aurait reçu une lettre de convocation en ce sens avant de passer à l’acte.


Radouane Lakdim, le terroriste islamiste franco-marocain, qui a assassiné quatre personnes dans l’Aude dans des attaques djihadistes à Trèbes et Carcassonne le 23 mars dernier, devait être entendu par la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) dans les prochaines semaines, a-t-on appris ce 27 mars de source policière.

Attentat du Super U de Trèbes le 23 mars 2018 : l'enquête progresse sans s'intéresser aux commanditaires dans Attentats uIIt008E_normal
RT France @RTenfrancais
La compagne du Redouane , présentée comme une «convertie», et fichée «S» «conteste avoir été associée au projet mortifère de son petit ami», a affirmé François
➡️ https://francais.rt.com/france/49189-attentats-trebes-carcassonne-redouane-lakdim-suivi-mars …
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« Le matin du périple sanglant de Redouane , sa compagne a posté une sourate promettant l’enfer aux mécréants », a par ailleurs ajouté le procureur
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Après des mois de surveillance, les services de renseignement avaient en effet décidé de rencontrer en personne Radouane Lakdim en le convoquant à un «entretien d’évaluation». Ils souhaitaient déterminer s’il fallait continuer de le suivre de près ou non. Une lettre de convocation lui avait été expédiée en mars. Il aurait «normalement» reçu ce courrier, selon RTL. Radouane Lakdim devait ainsi reprendre contact avec les services du ministère de l’Intérieur pour fixer une date de rendez-vous.

En plus d’être fiché S, Radouane Lakdim était suivi pour radicalisation à caractère terroriste


Le terroriste avait été «détecté» et était suivi par la DGSI depuis le mois de mai 2013 «en raison de ses contacts avec un individu défavorablement connu et condamné pour des faits d’association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme commis en 2008», a précisé une source policière. Fiché S (pour «sûreté de l’Etat») depuis 2014 et inscrit depuis novembre 2015 au Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), Radouane Lakdim avait manifesté sur Facebook en septembre 2017 un intérêt particulier pour l’idéologie djihadiste, une «radicalisation latente» et des velléités de départ en Irak ou en Syrie selon la source policière.


 
uIIt008E_normal dans Crime
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«Cassez-vous, je vais vous tuer» : des agressés dans la cité de Radouane (VIDEO)
➡️ https://francais.rt.com/france/49157-cassez-vous-je-vais-vous-tuer …
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Cela lui avait valu d’attirer de nouveau l’attention des services de renseignement. Ils avaient alors mené une nouvelle évaluation de sa dangerosité potentielle, des investigations qui n’auraient à l’époque révélé aucun signe de radicalisation violente, aucune velléité de départ concrète, ni de contact avec des individus connus pour leur radicalisation violente.

Ce 27 mars, deux proches de Radouane Lakdim, dont sa compagne de 18 ans fichée, comme lui, pour radicalisation, étaient toujours en garde à vue.

Lire aussi : Menace terroriste : Wauquiez et Le Pen tirent à boulets rouges sur Macron et le gouvernement



mercredi 30 janvier 2019

Le géant de l'informatique française Altran victime d'une cyberattaque

Moi-même professionnelle de l’informatique, je me fais aussi pirater depuis plus d’une dizaine d’années par une bande de débiles mentaux sortis de l’école en situation d’échec total et qui aujourd’hui se targuent d’ »enculer l’informatique mondiale » (dixit le taré en chef Pascal Edouard Cyprien Luraghi, qui n’a jamais su programmer, mais sait très bien où se fournir en logiciels de piratage informatique, et comment les utiliser).

C’est tout ce qu’ils ont trouvé pour se faire valoir et c’est aussi leur revanche, celle des cancres sur les meilleurs de la classe, les ingénieurs.

Ils la tiennent de magistrats qui ne valent guère mieux et les laissent faire en toute connaissance de cause.

Or, ils sont particulièrement excités en ce moment.

En conséquence, j’émets l’hypothèse que les cybercriminels ayant attaqué le géant français du conseil en informatique puissent être ces malades mentaux, à savoir, principalement les deux psychopathes Pascal Edouard Cyprien Luraghi de Puy-l’Evêque et Jean-Marc Donnadieu de Béziers.

Au passage, je salue mes anciens collègues d’Altran.



https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/01/28/le-groupe-de-technologies-francais-altran-frappe-par-une-cyberattaque_5415893_4408996.html

Altran, géant français du conseil en technologie, victime d’une cyberattaque


Altran a assuré que l’attaque n’avait donné lieu à « aucun vol de données » ni « aucun cas de propagation de l’incident à des clients ».

Publié le 28 janvier 2019 à 20h58 – Mis à jour le 28 janvier 2019 à 20h58

Logo de l’entreprise Altran, à Villepinte, lors du Salon mondial du nucléaire, le 27 juin.
Logo de l’entreprise Altran, à Villepinte, lors du Salon mondial du nucléaire, le 27 juin. Benoit Tessier / REUTERS

Le géant français du conseil en technologie Altran, qui emploie près de 45 000 personnes dans plus de trente pays, a été victime la semaine dernière d’une cyberattaque qui l’a conduit à déconnecter temporairement son réseau informatique, a annoncé le groupe lundi 28 janvier. Altran a assuré que l’attaque n’avait donné lieu à « aucun vol de données » ni « aucun cas de propagation de l’incident à des clients ».

Selon une porte-parole de l’entreprise interrogée par l’Agence France-Presse (AFP), l’attaque s’est produite le 24 janvier dans « une grande partie des pays européens, y compris la France ». « Il est encore trop tôt pour avoir une vision précise » sur le préjudice économique subi, a prévenu la porte-parole. Mais l’attaque est restée limitée géographiquement et « n’a touché qu’une partie des opérations européennes », dont les opérations en France, a-t-elle souligné.

Selon cette porte-parole, les « fonctions critiques » des systèmes informatiques d’Altran devaient toutes être rétablies lundi soir, notamment les messageries de courriels. D’autres applications pourraient devoir attendre un peu, comme la téléphonie. Elle a également précisé que Altran, qui a porté plainte, est couvert par des assurances pour ce type de dommage.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Protection des données : citoyens et entreprises de plus en plus vigilants


Logiciel de cryptoverrouillage


Selon Altran, les ordinateurs visés ont été pris pour cible par un logiciel de cryptoverrouillage, qui crypte les fichiers et les rend inutilisables. Selon plusieurs experts interrogés par l’AFP, il semble que le code malveillant ait été signalé à au moins deux reprises deux jours avant l’attaque sur Virus Total, un analyseur gratuit de fichiers en ligne. « Soit l’attaquant essayait de tester son virus pour voir s’il était connu des grands antivirus, soit ce sont des victimes qui essayaient de se renseigner », a expliqué Ivan Fontarensky, qui dirige le service de renseignement d’intérêt cyber de Thales.

Le virus qui a touché Altran chiffre les fichiers des ordinateurs sur lesquels il est présent « un par un », comme un rançongiciel, a détaillé M. Fontarensky. Mais du fait des pratiques de partage de réseaux très courantes dans les grandes entreprises, « il peut vite en arriver à chiffrer tous les fichiers des serveurs centraux ».

Altran est particulièrement surveillé par le marché boursier, après avoir augmenté son endettement pour investir fortement ces dernières années, notamment avec l’achat fin 2017 de l’américain Aricent. De fait, l’action du groupe français a clôturé lundi sur une perte d’environ 3 % à 8,18 euros, dans un marché globalement en baisse de 0,64 %.

Les communiqués d’annonce de cyberattaque sont encore rares, mais beaucoup d’experts estiment qu’ils risquent de se multiplier dans les prochaines années du fait de la numérisation croissante de l’économie et du recours de plus en plus important à l’informatique, dans tous les secteurs de la société.

Lire aussi Paula Forteza : « Les citoyens doivent participer à la régulation des plates-formes numériques »



https://www.lemagit.fr/actualites/252456616/Communication-de-crise-apres-une-attaque-Altran-joue-la-discretion

Communication de crise : après une attaque, Altran joue la discrétion


L’entreprise de services numériques a reconnu avoir été victime d’un incident de sécurité informatique, plus précisément d’une compromission par un maliciel chiffrant.



Le géant de l'informatique française Altran victime d'une cyberattaque dans Attentats 20141112_151210000_iOS
Rédacteur en chef adjoint
 
 Altran vient de reconnaître, dans un communiqué de presse diffusé sur GlobeNewswire, avoir « été la cible d’une cyberattaque affectant ses opérations dans certains pays européens », le 24 janvier. L’ESN ajoute à cela avoir « immédiatement déconnecté [son] réseau informatique et toutes [ses] applications », afin de « protéger [ses] clients, employés et partenaires ».

Altran explique avoir fait appel à des experts indépendants « mondialement reconnus » pour enquêter sur l’incident. Une opération qui, à ce jour, « n’a révélé aucun vol de données ni aucun cas de propagation de l’incident à [ses] clients ». L’ESN assure enfin que son « plan de rétablissement se déroule comme prévu » et que ses « équipes techniques sont pleinement mobilisées ». En outre, elle affirme avoir « été en contact avec ses clients, les autorités gouvernementales, et les régulateurs compétents » tout au long « du processus ».

Reste que le communiqué d’Altran, daté du 28 janvier, et signé de Stéphanie Bia, vice-présidente groupe en charge des communications et des relations investisseurs, survient plusieurs jours après que nos confrères de La Lettre A aient révélé l’incident. Dans un article daté du 25 janvier, ils indiquaient que les systèmes de l’ESN étaient « paralysés » depuis 48 heures « par une offensive menée par de mystérieux assaillants ».

Surtout, s’il ne s’est pas muré dans le mutisme, Altran semble avoir opté pour le service minimum de la transparence. A ce stade, l’ESN n’a fourni aucun détail sur l’incident, sa nature ou sa durée, ni jugé pertinent de publier son communiqué de presse sur son site Web, en français  comme en anglais. Ses fils Twitter (ici et ) n’en font pas plus mention à l’heure où sont écrites ces lignes.

Jointe par téléphone, Stéphanie Bia se dit toutefois surprise de l’absence du communiqué sur le site Web de l’ESN. En fait, si celui-ci est absent de la newroom d’Altran, il est bien accessible dans sa section d’informations réglementées : « puisque nous sommes une société cotée nous avons traité cette information comme une information réglementée et elle figure donc dans cette sous-section de notre site », explique Stéphanie Bria.

Elle précise en outre que l’incident impliquait un « cryptolocker » et qu’Altran préfère ne pas communiquer publiquement plus avant sur le sujet « parce que les pirates lisent aussi ce que l’on rend public ».

Mise à jour 30/01/2019 @ 10:00: Chose promise, chose faite. Lors de notre échange téléphonique, Stéphanie Bia s’était dite surprise de l’absence du communiqué relatif à l’incident des salles de presse en ligne de ses sites Web et avait indiqué prévoir d’y remédier. Le communiqué y figure désormais en français, comme en anglais.


Sur le même sujet




https://www.capital.fr/entreprises-marches/altran-en-recul-apres-avoir-ete-la-cible-dune-cyber-attaque-1325263

ALTRAN en recul après avoir été la cible d’une cyber-attaque


Publié le 29/01/2019 à 6h19


(AOF) – L’action Altran (-2,96% à 8,185 euros) affiche l’une des plus fortes baisses de l’indice SBF 120 après avoir été la cible d’une cyber-attaque le 24 janvier. Celle-ci a affecté les opérations du spécialiste des services d’ingénierie et de R&D dans certains pays européens. Afin de protéger ses clients, employés et partenaires, il a immédiatement déconnecté son réseau informatique et toutes ses applications.  » La sécurité de nos clients et des données est et sera toujours notre priorité absolue », a ajouté le groupe.

Dans son communiqué, Altran n’a pas précisé l’impact financier éventuel de cette cyber-attaque. Il a seulement précisé que l’enquête menée par des experts techniques indépendants n’avait révélé aucun vol de données ni aucun cas de propagation de l’incident à ses clients

Altran souligne que son plan de rétablissement se déroule comme prévu et que ses équipes techniques sont pleinement mobilisées.  » Tout au long du processus, Altran a été en contact avec ses clients, les autorités gouvernementales et les régulateurs compétents « , a conclu la société.

Publiée en janvier, la grande enquête d’OpinionWay menée auprès des Club des Experts de la Sécurité de l’Information et du Numérique (CESIN) montrait que nombre des cyber-attaques constatées tendait à se stabiliser. Pour autant huit entreprises sur dix continuent d’être impactées, avec pour 59% d’entre elles des conséquences sur le business (arrêt de la production, indisponibilité significative du site internet, perte de chiffre d’affaire…) soit 10 points d’augmentation par rapport à l’année dernière.

AOF – EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des services d’ingénierie et de R&D ;
- Activité portée par l’externalisation des dépenses de R&D, attendue en hausse de 9 % à 240 Mds€ en 2022 ;
- Six grandes familles d’activité : Consulting, Digital, Engineering, World Class Centers et Industrialized GlobalShore et Cambridge Consultants (création de produits innovants en collaboration avec des équipes de recherche) ;
- Chiffre d’affaires de 2,3 Mds€ équilibré entre l’aérospatial, la défense et le ferroviaire pour 23 %, l’énergie et les sciences de la vie pour 24 %, l’automobile et les transports pour 23 %, les télécoms-médias pour 18 % puis la finance et le secteur public pour 12 % ;
- Activité réalisée en France pour 40 %, en Europe du nord pour 33 %, en Europe du sud pour 20 % et dans le reste du monde pour 7 % ;
- Acquisition stratégique aux Etats-Unis avec Avicent, l’un des plus grands groupes de l’engineering services, présent dans les télécoms, les semi-conducteurs et le software, qui portera le chiffre d’affaires à plus de 3 MdsE ;
- Amélioration de la situation financière d’où le retour au versement de dividende.

Les points faibles de la valeur

- Craintes des investisseurs sur une cession de ses titres par le fonds Apax ;
- Portefeuille clients assez resserré, les trois 1ers assurant 20 % du chiffre d’affaires ;
- Recul de l’activité au Royaume-Uni en raison du Brexit ;
- Dette long terme estimée « spéculative » par Standard & Poor’s, début 2018 ;
- Forte sanction boursière en juin 2018 à la première alerte dans l’intégration d’Aricent, dont l’achat avait nécessité une augmentation de capital jugée défavorablement par le marché et dont la contribution au bénéfice par action ne devrait pas être relutive avant 2019.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du secteur à la maîtrise des charges d’exploitation, composées essentiellement des salaire : suivre l’évolution des effectifs, du temps de mission des consultants et du taux de facturation, de près de 90 % ;
- Plan stratégique à 5 ans, « The High Road, Altran 2022 » : 4 Mds€ de revenus, 14,5 % de marge opérationnelle, 9 % de marge brute d’autofinancement, 2,5 en 2020 et moins de 1,5 en 2022 pour l’effet de levier et doublement du bénéfice par action à 1,36 € ;
- Réalisation de l’objectif de remontée de marge d’Aricent dès la fin de l’année ;
- Capital contrôlé de concert à hauteur de 25,11 % par les fondateurs et par le fond Apax.

Informatique – ESN

Le secteur des ESN (entreprises de services du numérique) est en pleine croissance, porté par des sujets comme la cybersécurité, le cloud, le Big Data. Le secteur vise 100.000 embauches en trois ans en France. Le taux de rotation des salariés est très élevé dans ces entreprises, qui doivent attirer une main-d’oeuvre très courtisée. En effet, au regard des besoins, les talents disponibles sur le marché sont insuffisants. Ce défi des ressources humaines est un véritable enjeu pour la filière, qui compte 212.000 salariés et représente un chiffre d’affaires de 25 milliards d’euros. Les entreprises jouent sur plusieurs leviers pour se distinguer : le salaire mais aussi des politiques de formation ou de qualité de vie au travail. Un grand nombre d’entreprises a ainsi mis en place du télétravail ou embauché un  » happiness manager « . Certaines parient également sur la croissance externe, qui permet non seulement d’acquérir des technologies mais aussi des talents.


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mardi 29 janvier 2019

Attentat de Strasbourg : nouvelles gardes à vue, les commanditaires toujours tranquilles

L’enquête progresse sur le terrain de la fourniture de l’arme utilisée par le terroriste, mais toujours pas dans la direction de ses commanditaires, lesquels sont pourtant bien connus du public comme des autorités judiciaires depuis le début de leurs méfaits et n’ont pas manqué de revendiquer publiquement l’attentat le jour même de celui-ci (cf. mes précédents articles à ce sujet).

Je rappelle à ce propos, comme je l’ai exposé récemment assez précisément, qu’ils s’attaquent systématiquement aux témoins de leurs exactions à mon encontre depuis le début de celles-ci en 2008 : piratages informatiques et écoutes illégales pour tout le monde, harcèlements démentiels, sur Internet pour ceux qui s’expriment sur le net, dans le travail pour ceux qui ont encore une activité professionnelle, menaces, chantage, agressions graves et assassinats.

Or, l’un de ces témoins privilégiés réside à Strasbourg et connaît actuellement des démêlés judiciaires avec le cybercriminel et terroriste Jean-Marc Donnadieu et toute la clique de ses complices, qu’ils soient « déconnologues » ou « ufosceptiques ».

Ce dernier avait d’ailleurs annoncé sa mort prématurément sur le site de ses amis les Sataniques Sceptiques du Québec au mois d'avril 2016 et s'en était fait virer pour ce motif.

C’est en fait un homonyme de ce témoin privilégié de bon nombre des exactions de Jean-Marc Donnadieu à mon encontre qui s’était alors tué tout seul dans un accident dont il est possible de se demander s’il n’avait pas été facilité par un sabotage quelconque. En effet, Jean-Marc Donnadieu s’était empressé de l’annoncer comme s’il l’attendait. Lui ou ses complices, ayant déjà assassiné ou tenté d’assassiner plusieurs des témoins de leurs exactions à mon encontre se seraient-ils trompé de cible dans ce cas précis ? Cela ne peut être exclu en l’absence de toute enquête appropriée.



https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/01/29/attentat-de-strasbourg-cinq-personnes-impliquees-dans-la-fourniture-de-l-arme-interpellees_5415998_3224.html

Attentat de Strasbourg : cinq personnes soupçonnées d’être impliquées dans la fourniture de l’arme interpellées


Placées en garde à vue, elles sont soupçonnées d’avoir fourni le pistolet 8 mm avec lequel le terroriste a tué cinq personnes, le 11 décembre.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 09h15, mis à jour à 11h07


Cinq personnes soupçonnées d’être impliquées dans la fourniture de l’arme utilisée par l’auteur de l’attentat de Strasbourg ont été interpellées mardi 29 janvier en Alsace, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information du Point.

Placés en garde à vue, les cinq personnes appartiennent à la même famille et sont soupçonnées à des degrés divers d’avoir participé à la fourniture du pistolet 8 mm avec lequel Chérif Chekatt a tué cinq personnes durant le marché de Noël le 11 décembre. L’Etat islamique (EI) avait revendiqué l’attaque.


Lire notre récit : L’attentat de Strasbourg était prémédité


Quatre hommes, dont un de 78 ans


Les gardes à vue doivent permettre d’éclaircir les rôles de chacun et notamment celui du plus âgé des suspects, un homme de 78 ans. Trois autres hommes ont également été interpellés. Ils sont âgés de 65, 34 et 32 ans. Une femme de 57 ans a aussi été appréhendée.

Chérif Chekatt est soupçonné par les policiers de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de s’être procuré l’arme à feu quelques jours avant son passage à l’acte. Il s’agit d’un revolver d’ordonnance de calibre 8 mm datant de la fin du XIXe siècle.

Chérif Chekatt, délinquant multirécidiviste de 29 ans et « fiché S » pour radicalisation islamiste, avait attaqué des passants avec un revolver et un couteau. Après quarante-huit heures de cavale, il avait été abattu par des policiers dans le sud de Strasbourg.


Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le Sénat veut mettre un terme aux fantasmes sur les « fichés S »



https://www.lepoint.fr/justice/exclusif-strasbourg-interpellation-de-l-homme-suspecte-d-avoir-vendu-un-revolver-a-cherif-chekatt-29-01-2019-2289596_2386.php

EXCLUSIF. Strasbourg : interpellation de l’homme suspecté d’avoir vendu un revolver à Chérif Chekatt


Âgé de 78 ans, il est soupçonné d’avoir fourni l’arme au terroriste. Selon nos informations, cinq interpellations au total ont eu lieu ce mardi matin.


Par
Modifié le 29/01/2019 à 11:41 – Publié le 29/01/2019 à 07:57 | Le Point.fr


La sous-direction antiterroriste (SDAT) de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a procédé ce mardi matin à l’interpellation d’Albert B, 78 ans, soupçonné d’avoir fourni le revolver qui a servi à Chérif Chekatt, 29 ans, le terroriste qui a assassiné 5 personnes le 11 décembre à Strasbourg durant le marché de Noël. Le vieux monsieur domicilié à 10 kilomètres au sud de la préfecture du Bas-Rhin est connu des services de police et de la justice pour détention, acquisition et vente d’armes malgré une interdiction judiciaire de port et de détention d’armes inscrite au Fichier des personnes recherchées. Au total, cinq interpellations ont eu lieu ce mardi matin, dont celle d’Albert B. Si elles sont liées aux deux principaux suspects placés en garde à vue, elles n’auraient joué aucun rôle dans la logistique de l’attentat du 11 décembre.

Selon nos informations, c’est Stéphane, son neveu de 34 ans, également placé en garde à vue, qui a joué le rôle d’intermédiaire entre Albert B. et Audrey M., un homme de 37 ans, mis en examen le 17 décembre pour participation à une association de malfaiteurs terroristes criminelle, acquisition, détention d’armes, et actuellement en détention provisoire. Audrey avait reconnu lors de son audition s’être rendu chez Stéphane à 40 minutes de la capitale alsacienne. Il avait nié l’avoir fait dans un but criminel bien qu’il fut accompagné de Chérif Chekatt. Audrey a été confondu par la téléphonie, car il avait correspondu avec Stéphane dès le lendemain de l’attentat.

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Le 11 décembre vers 20 heures, le tueur se revendiquant de Daech avait ouvert le feu, tuant cinq personnes et en blessant onze autres. Chekatt, fiché S, connu pour de multiples délits de droit commun, en France mais aussi en Suisse et en Allemagne, avait été abattu par un policier, issu des brigades spécialisées de terrain, non loin de son domicile, après une cavale de 48 heures. L’État islamique avait revendiqué l’attentat. À ce jour, aucun lien n’a pu être établi entre l’organisation et Chérif Chekatt.


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EXCLUSIF. Strasbourg : deux intimes de Chérif Chekatt placés en garde à vue


Yacine F., 33 ans, et Bagdad B., 29 ans, deux hommes au passé de délinquant, sont soupçonnés d’avoir aidé le tueur de Strasbourg à se procurer son arme.


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Modifié le 17/12/2018 à 17:11 – Publié le 17/12/2018 à 16:46 | Le Point.fr

decembre 2018, a Strasbourg (phot d'illustration)
décembre 2018, à Strasbourg (phot d’illustration) © Sebastian Gollnow / AFP

Ce lundi après-midi, les policiers de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) ont interpellé deux amis proches de Chérif Chekatt à Strasbourg. Ils sont soupçonnés de l’avoir aidé à se procurer l’arme qui lui a servi à assassiner 5 personnes.

Le premier, interpellé au domicile de sa mère, Yacine F., 33 ans, présenté comme un colosse, est défavorablement connu des services de police. Il faisait l’objet de l’attention soutenue des enquêteurs depuis le début de l’attentat. Selon nos informations, il ferait partie des dernières personnes à avoir été contactées par Chekatt durant sa cavale.

Bagdad B., 29 ans, arrêté également aujourd’hui, fut un temps incarcéré avec Chekatt. Il a connu le même parcours de délinquant avant d’être considéré comme radicalisé.

Yacine F. et Bagdad B. ont été placés tous les deux en garde à vue.

À ce stade de l’enquête, ils ne sont pas considérés comme des complices de l’attentat perpétré par Chérif Chekatt. Très intégrés dans le milieu de la délinquance locale et régionale, ils sont soupçonnés d’avoir aidé le terroriste à trouver l’arme sans forcément connaître son funeste projet. Selon nos informations, les investigations s’orientent vers des personnes issues de la communauté du voyage de la région de Metz qui auraient pu fournir l’arme du crime. D’autres interpellations sont programmées.


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Daech a revendiqué le double attentat de dimanche contre une cathédrale aux Philippines

C’était couru d’avance, vu que le taré en chef est toujours le même…

D’ailleurs, j’ai bien eu droit à un nouvel horoscope hier :


Balance : Vous resterez collé 72 heures sur du papier tue-mouche.



https://www.valeursactuelles.com/societe/philippines-daech-revendique-un-attentat-dans-une-cathedrale-103348

Philippines : Daech revendique un attentat dans une cathédrale

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/ Mardi 29 janvier 2019 à 09:01 1


Daech a revendiqué le double attentat de dimanche contre une cathédrale aux Philippines dans Attentats
L’intérieur de la cathédrale touchée par une bombe de Daech. Photo © AP/SIPA


Terrorisme. Un double attentat revendiqué par l’Etat islamique a fait au moins 18 morts, dimanche 27 janvier, aux Philippines.

Les chrétiens à nouveau endeuillés. Dimanche 27 janvier, un double attentat a eu lieu dans la cathédrale de l’île de Jolo (Philippines) et a fait au moins 18 morts, rapporte Le Parisien.

La première bombe a explosé pendant la messe


C’est un « épisode de violence qui endeuille à nouveau cette communauté chrétienne », a rapidement réagi le pape François en quittant les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) qui ont lieu au Panama. Un peu plus tard dans la soirée, Daech a revendiqué l’attentat via un communiqué qui affirme que deux kamikazes se sont fait exploser à l’intérieur de l’église et dans le parking, selon le Centre américain spécialisé dans la surveillance de la mouvance djihadiste. La première bombe aurait explosé pendant la messe, à l’intérieur même de la cathédrale Notre-Dame du Mont-Carmel, d’après Le Parisien. La seconde explosion s’est produite à l’extérieur, au moment où les militaires arrivaient pour aider les blessés.


Les autorités avaient d’abord accusé le groupe islamiste Abou Sayyaf


Le porte-parole du président philippin, Rodrigo Duterte, a rapidement condamné « un acte terroriste », avant même la revendication. Le pape François a également « fermement condamné » l’attentat. Avant la revendication de Daech, les autorités philippines avaient accusé le groupe islamiste Abou Sayyaf. « Quand vous parlez de terrorisme dans la province de Sulu, le premier suspect est toujours Abou Sayyaf mais nous ne pouvons exclure la possibilité d’autres responsables », avait indiqué le lieutenant-colonel Gerry Besana, dans des propos relayés par le quotidien francilien.

Créé dans les années 1990, grâce au financement d’un membre de la famille d’Oussama Ben Laden, le groupe Abou Sayyaf est spécialisé dans les enlèvements crapuleux et accusé des pires attentats dans l’archipel, dont celui contre un ferry en 2004, qui avait fait 100 morts.



http://www.lefigaro.fr/international/2019/01/27/01003-20190127ARTFIG00217-philippines-18-morts-dans-un-attentat-contre-la-cathedrale-de-jolo.php

Philippines : 18 morts dans un attentat contre la cathédrale de Jolo

 


L’attaque, revendiquée dans la soirée par le groupe État islamique, intervient deux jours après la proclamation d’une région autonome dans le sud du pays pour mettre fin à l’insurrection musulmane.

Au moins 18 personnes ont péri dimanche dans un double attentat contre la cathédrale de Jolo, sur une île du sud des Philippines qui demeure un bastion de militants islamistes. L’attaque, revendiquée dans la soirée par le groupe État islamique, a eu lieu lors d’une messe. Une première explosion a secoué l’intérieur de la cathédrale de Notre-Dame du Mont-Carmel, située dans le centre de Jolo, la plus grande ville de l’île du même nom. Une seconde explosion s’est produite à l’extérieur, sur le parking, quand arrivaient les militaires pour aider les blessés. Des photos diffusées par l’armée montrent les portes et les fenêtres de la cathédrale pulvérisées, ses bancs retournés.

Cinq soldats, un membre des garde-côte et 12 civils ont été tués dans ce double attentat qui a également fait 83 blessés, a déclaré le lieutenant-colonel Gerry Besana, porte-parole régional de l’armée. Le chef de la police régionale Graciano Mijares a de son côté fait état de 20 morts et 81 blessés. Le porte-parole du président philippin Rodrigo Duterte, Salvador Panelo, a condamné «un acte terroriste» et promis de «poursuivre jusqu’au bout du monde les cruels auteurs de ce crime ignoble jusqu’à ce que chacun des tueurs soit amené devant la justice et mis derrière les barreaux». De son côté, le pape François a «fermement condamné» ce double attentat, «un épisode de violence qui endeuille à nouveau cette communauté chrétienne».

Le groupe local Abou Sayyaf montré du doigt


Dans un communiqué, le groupe État islamique (EI) a affirmé que deux kamikazes s’étaient fait exploser à l’intérieur de l’église et dans le parking à l’extérieur, selon le Centre américain spécialisé dans la surveillance de la mouvance djihadiste (SITE). Or, selon l’armée, la deuxième bombe se trouvait dans le coffre d’une moto garée à l’extérieur de l’édifice.

Dans un premier temps, les autorités avaient avancé la piste du groupe islamiste local Abou Sayyaf. «Quand vous parlez de terrorisme dans la province de Sulu, le premier suspect est toujours Abou Sayyaf, mais nous ne pouvons exclure la possibilité d’autres responsables», avait déclaré le lieutenant-colonel Besana. Spécialisée dans les enlèvements crapuleux, cette organisation est aussi accusée des pires attentats dans l’archipel, en particulier celui contre un ferry qui avait fait plus de 100 morts en 2004. Créé dans les années 1990 grâce aux financements d’un membre de la famille du chef d’Al-Qaïda Oussama ben Laden, il s’est depuis scindé en plusieurs factions dont certaines ont prêté allégeance à l’EI.

L’an dernier, le président Duterte avait décrété la loi martiale dans le sud du pays, après la prise de la ville de Marawi par des djihadistes se réclamant de l’EI en mai 2017. En septembre 2016, quinze personnes avaient été tuées dans un attentat à Davao, localité d’origine du président Rodrigo Duterte qu’il a longtemps dirigée, imputé au groupe islamiste Maute qui a prêté allégeance à l’EI.

Une insurrection qui a fait 150.000 morts


L’attaque de dimanche intervient deux jours après l’annonce de l’approbation par référendum de la création d’une région autonome dans le sud, en application de l’accord de paix conclu en 2014 avec les rebelles musulmans pour tourner la page de décennies d’une insurrection meurtrière. Des musulmans avaient pris les armes dans les années 1970 pour réclamer l’autonomie ou l’indépendance du sud des Philippines qu’ils considèrent comme leur terre ancestrale. Cette insurrection a fait 150.000 morts.

Le principal groupe rebelle, le Front Moro islamique de libération (Milf), avait signé en 2014 un accord de paix avec le gouvernement prévoyant d’octroyer l’autonomie à la minorité musulmane dans certaines parties de la grande île de Mindanao et des îles de l’extrême sud-ouest. Conformément à cet accord, 2,8 millions d’habitants de cette région ont été appelés lundi dernier à voter et 1,7 million se sont prononcés en faveur de la création de la nouvelle région autonome, a fait savoir vendredi la commission électorale.

Ce processus, qui a débuté dans les années 1990, n’inclut pas les organisations islamistes comme Abou Sayyaf que le Milf combat aux côtés des forces gouvernementales. «La paix doit l’emporter sur la guerre», a déclaré le Conseiller à la sécurité nationale Hermogenes Esperon, qui a attribué l’attentat à des «criminels extrémistes», ajoutant: «Nous ne les laisserons pas gâcher l’aspiration à la paix de la population».

 
Le figaro.fr
AFP agence



https://www.lepoint.fr/monde/attentat-contre-une-cathedrale-philippine-l-enquete-met-en-cause-des-islamistes-28-01-2019-2289435_24.php

Attentat contre une cathédrale philippine: l’enquête met en cause des islamistes


AFP
Modifié le 28/01/2019 à 14:25 – Publié le 28/01/2019 à 13:01 | AFP
 
Attentat contre une cathédrale philippine: l'enquête met en cause des islamistes
Attentat contre une cathédrale philippine: l’enquête met en cause des islamistes © AFP / NICKEE BUTLANGAN

Un groupe ayant partie liée aux islamistes d’Abou Sayyaf est le suspect numéro un dans l’attentat contre la cathédrale de Jolo, dans le sud des Philippines, qui a fait 21 morts, ont indiqué lundi les enquêteurs.

Deux explosions ont dévasté dimanche pendant la messe l’édifice religieux situé sur l’île de Jolo, bastion d’Abou Sayyaf qui n’est pas associé au processus de paix en cours. L’attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Les spécialistes estiment que cette attaque, l’une des plus sanglantes de ces dernières années aux Philippines, est susceptible de contrarier des années d’efforts de paix qui ont culminé la semaine dernière par un référendum local. Celui-ci a largement validé la création d’une nouvelle région autonome appelée Bangsamoro.

Les autorités ont dit que l’attentat avait vraisemblablement été commis par la faction Ajang-Ajang, un groupe de quelques dizaines de membres, et était motivé par la vengeance.

« Leur chef a été tué l’année dernière. Il y avait des informations persistantes selon lesquelles ils allaient lancer des représailles », a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée régionale, le lieutenant-colonel Gerry Besana.

« Nous les avons vus sur les images de la vidéo surveillance. C’était le frère du chef qui a été abattu », a-t-il dit, en parlant d’images prises devant la cathédrale. « On le voit avec deux autres membres d’Ajang-Ajang ».

D’après les forces de sécurité, cette faction est constituées de proches de membres d’Abou Sayyaf ayant été tués dans des affrontements avec le gouvernement.

« Spécialiste des représailles »


Spécialisé dans les enlèvements crapuleux, Abou Sayyaf est aussi accusé des pires attentats dans l’archipel, en particulier celui contre un ferry qui avait fait plus de 100 morts en 2004.

Créé dans les années 1990 grâce aux financements d’un membre de la famille du chef d’Al-Qaïda Oussama ben Laden, ce groupe s’est depuis scindé en plusieurs factions dont certaines ont prêté allégeance à l’EI.

Ajang-Ajang « est la cible d’opérations de sécurité de haut vol et le groupe s’est spécialisé dans les représailles », explique à l’AFP Rommel Banlaloi, président de l’Institut philippin pour la recherche sur la paix, la violence et le terrorisme.

Si Abou Sayyaf a prêté allégeance à l’EI, ce n’est pas forcément vrai de la totalité des membres d’Ajang-Ajang, une faction disparate, ajoute-il.

Dans un communiqué, l’EI a affirmé que deux kamikazes s’étaient fait exploser à l’intérieur de la cathédrale et dans le parking à l’extérieur, selon le Centre américain spécialisé dans la surveillance de la mouvance jihadiste (SITE).

Or, selon l’armée philippine, la deuxième bombe se trouvait dans le coffre d’une moto garée à l’extérieur de l’édifice. La police a estimé que les deux bombes avaient été déclenchées à distance, sans plus de précisions.

L’attentat est une source d’inquiétude pour les autorités et les ex-rebelles musulmans qui tentent de tourner la page de l’insurrection séparatiste dans le sud des Philippines.

Des musulmans avaient pris les armes dans les années 1970 pour réclamer l’autonomie ou l’indépendance dans ce qu’ils considèrent comme leur terre ancestrale. Cette insurrection a fait 150.000 morts.

« Occasions gâchées »


Le principal groupe rebelle, le Front Moro islamique de libération (Milf), avait signé en 2014 un accord de paix avec le gouvernement prévoyant d’octroyer l’autonomie à la minorité musulmane dans certaines parties de la grande île de Mindanao et des îles de l’extrême sud-ouest.

« C’est un grand défi pour le gouvernement de Bangsamoro », a ajouté M. Banlaoi.

Pour lui, les anciens rebelles doivent montrer qu’ils peuvent ramener de la stabilité dans cette région pauvre afin d’attirer les investisseurs et décourager l’extrémisme.

« Le Milf doit prouver qu’il peut faire la différence. La tâche à laquelle il est confronté est énorme », poursuit-il.

L’attentat a été perpétré malgré la loi martiale qui règne sur le sud de l’archipel depuis que des jihadistes se réclamant de l’EI avaient pris le contrôle pendant plusieurs mois en 2017 de quartiers entiers de la grande ville de Marawi.

Le pape François a « fermement condamné » ce double attentat, « un épisode de violence qui endeuille à nouveau cette communauté chrétienne ».

« C’est une tragédie humaine terrible », a déclaré sur la chaîne ABS-CBN Andrew Mason, économiste à la Banque mondiale. Mais l’impact de cet attentat constitue aussi « une tragédie en termes de développement » économique.

28/01/2019 14:23:49 -          Manille (AFP) -          © 2019 AFP