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dimanche 23 mai 2021

Pédophilie : l'Etat français condamné pour faute lourde et déni de justice

 

C’est une première, et l’institution fautive est encore, singulièrement, bretonne…

 

https://www.leparisien.fr/faits-divers/karine-violee-par-un-ami-de-ses-parents-letat-condamne-pour-faute-lourde-18-05-2021-Q35VGUHRHJHITOZJG6KZCJ7WQ4.php

Karine, violée par un ami de ses parents : l’Etat condamné pour faute lourde

 

Violée pendant son enfance par un ami de ses parents, la jeune femme a fait condamner l’État pour faute lourde et déni de justice, alors qu’une dizaine de signalements au parquet de Rennes étaient restés sans réponse.

 

Karine Jambu (de dos, face à sa tante qui l’a adoptée) a vécu l’enfer dans le foyer familial, sans que l’Etat ni les services sociaux ne réagissent malgré les signalements. LP/Delphine Goldsztejn
Karine Jambu (de dos, face à sa tante qui l’a adoptée) a vécu l’enfer dans le foyer familial, sans que l’Etat ni les services sociaux ne réagissent malgré les signalements. LP/Delphine Goldsztejn 

 

Par Le Parisien avec AFP

Le 18 mai 2021 à 19h08
 

« C’est une avancée dans la protection de l’enfance », a estimé l’avocat de la victime, Me Grégory Thuan. Karine J. qui, enfant, avait été violée et agressée sexuellement par un homme hébergé chez ses parents, a fait condamner l’État pour faute lourde et déni de justice, mardi, en appel. En première instance, en 2018, le tribunal avait reconnu le déni de justice mais estimé que l’action pour faute lourde était prescrite. La cour d’appel de Paris a infirmé sa décision.

La « succession d’insuffisances […] dans le travail d’enquête et dans la communication interservices, et le manque de clairvoyance qui a gouverné l’appréciation de la situation et les prises de décision, constituent des fautes lourdes engageant la responsabilité de l’Etat », indique la cour dans son arrêt, dont l’AFP a eu connaissance. L’Etat est condamné à verser 55 000 euros en réparation du préjudice à cette jeune femme, maintenant âgée de 23 ans.

Les faits remontent à 2002. Cette année-là, les parents de la jeune femme avaient hébergé à leur domicile Roland Blaudy, en connaissant pourtant ses antécédents de pédophilie. Cet homme de 65 ans a reconnu l’avoir agressée sexuellement et violée entre 2002 et 2005, alors qu’elle était âgée de cinq à sept ans. Il a été condamné à 30 ans de réclusion par la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine en 2018.

 


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Les parents de la jeune femme avaient été condamnés pour lui avoir demandé de ne pas raconter ce que Roland Blaudy lui avait fait subir, en la menaçant : trois ans de prison dont six mois ferme pour le père, deux ans avec sursis pour la mère. Cette dernière avait déjà été condamnée dans les années 1980 pour avoir tué à la naissance, de plus d’une centaine de coups de couteau, son premier enfant, issu d’un viol.

Placée chez son oncle et sa tante en 2010, Karine a attaqué l’État pour faute lourde en 2016 car la dizaine de signalements au parquet de Rennes effectués dès sa naissance par les médecins, l’école ou les services sociaux étaient restés sans réponse.

L’avocat de la jeune femme, Me Grégory Thuan, s’est dit « extrêmement satisfait » de la décision. « La cour a été à la hauteur des enjeux, c’est une avancée dans la protection de l’enfance, et des obligations de l’institution judiciaire », s’est-il réjoui. En première instance, le tribunal de Paris avait condamné l’Etat à verser 12 000 euros à la jeune femme en réparation du préjudice subi au titre du déni de justice.

 

samedi 1 mai 2021

Au moins 21 morts dans un attentat en Afghanistan vendredi 30 avril 2021

 

Ah voilà… J’étais bien certaine que nous aurions un nouvel attentat ce vendredi 30 avril 2021. Pas le 1er mai ni un autre jour mais bien ce 30 avril 2021.

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/30/afghanistan-au-moins-14-morts-dans-un-attentat-au-lendemain-du-debut-du-retrait-des-soldats-de-l-otan_6078719_3210.html

 

Afghanistan : au moins 21 morts dans un attentat, au lendemain du début du retrait des soldats de l’OTAN

 

L’explosion d’une voiture piégée a visé une maison d’hôtes de Pul-i-Alam, la capitale de la province de Logar, dans l’Est, au moment de la rupture quotidienne du jeûne du ramadan.

Le Monde avec AFP

Publié hier à 21h17, mis à jour hier à 21h27

 

Au moins vingt et une personnes ont été tuées et 91 blessées, vendredi 30 avril, dans l’explosion d’une voiture piégée dans l’est de l’Afghanistan, selon des sources officielles, au lendemain du début du retrait des soldats de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). L’attentat a visé une maison d’hôtes de Pul-i-Alam, la capitale de la province de Logar, où vivaient des dizaines de personnes, dont de nombreux étudiants, au moment de la rupture quotidienne du jeûne du ramadan.

« Vingt et une personnes ont été tuées et 91 blessées », a déclaré à la presse le porte-parole du ministère de l’intérieur, Tariq Arian. Un premier bilan faisait état de cinq morts et 60 blessés.

Après vingt ans de présence en Afghanistan, un pays toujours en proie aux violences, l’OTAN a commencé jeudi le retrait des contingents de sa mission sur place. Les alliés avaient décidé à la mi-avril de commencer le retrait de leurs contingents d’ici au 1er mai.

Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a argué que l’objectif de la mission avait été « rempli » et a prévu la fin du retrait des troupes américaines pour le 11 septembre, une date symbolique – les Américains et l’OTAN sont intervenus contre Al-Qaida en Afghanistan après les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Les pays encore les plus engagés en Afghanistan sont les Etats-Unis (2 500 militaires), l’Allemagne (1 300), l’Italie (895), le Royaume-Uni (750) et la Turquie (600). Ces cinq pays ont déployé 6 000 des 9 592 militaires engagés par 36 Etats membres de l’OTAN.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Afghanistan : avec l’annonce du retrait de l’armée américaine, Joe Biden veut conclure la « guerre sans fin »

 

Les talibans multiplient les attaques meurtrières contre des policiers et des militaires afghans depuis l’annonce de la fin de la mission de l’OTAN. De nombreux analystes considèrent que le départ des forces de l’Alliance atlantique pourrait plonger l’Afghanistan dans une nouvelle guerre civile ou permettre le retour au pouvoir des talibans, qui en avaient été chassés à la fin de 2001.

Le Monde avec AFP