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lundi 28 février 2022

Les Brestois ont toujours été favorables à toutes les guerres

 

C’est leur bassin d’emploi qui en dépend, il ne faudrait pas l’oublier ni surtout sous-estimer l’hypocrisie et le cynisme des forces de « gôche » locales, les plus acharnées en la matière, certaines passent même leur temps à fomenter des tas de guerre à travers le monde pour que les ouvriers de l’arsenal de Brest ne risquent pas de manquer de travail.


La censure en toute illégalité, une spécialité brestoise

 

Les deux décisions de « justice » brestoises citées dans les articles qui suivent, l’une remontant au 27 avril 1998 et l’autre au 11 juin 2013, finalement l’une comme l’autre annulées en appel à Rennes, en sont toutes deux caractéristiques.

La seconde, je la connais vraiment très bien, puisque c’est la condamnation délirante que la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest avait obtenue à mon encontre le 11 juin 2013, laquelle avait aussi frappé mon hébergeur de blog OverBlog.

A l’époque, cette décision de « justice » aussi aberrante qu’illégale avait ému tous les professionnels concernés, mais uniquement du point de vue de mon hébergeur de blog, le problème de fond dont il s’agissait, encore plus scandaleux, étant resté totalement méconnu du grand public.

Rappelons donc qu’une condamnation pour propos « manifestement illicites » avait été prononcée en raison de la publication sur mon ancien blog « Un petit coucou » sur la plateforme de blogs OverBlog de quelques droits de réponse ayant fait suite aux campagnes de calomnies publiques massives associées à des menaces de mort, de viol, ainsi qu’à de multiples atteintes à l’intimité de la vie privée dont j’étais victime de la part de Josette Brenterch et de ses complices de la bande du pédophile et cybercriminel notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi depuis 2008, l’ensemble de leurs exactions à mon encontre s’étant encore aggravé à compter du 19 juin 2010, la préparation dans le même temps de la sortie au 1er juillet 2010 du premier numéro du magazine Inspire d’Al-Qaïda laissant de plus augurer les suites que nous avons effectivement connues à compter de mars 2012.

Or, aucune de ces publications qui m’étaient reprochées ne pouvait décemment être qualifiée de « manifestement illicite », tout au plus s’agissait-il de diffamation publique si mes propos n’avaient pas été exacts, ou si je n’avais pas pu rapporter la preuve de leur exactitude.

Mais bien évidemment, je disposais de toutes les preuves de mes affirmations quant à ma propre biographie, puisque l’essentiel du litige portait sur cette biographie dont Josette Brenterch faisait publier par son complice Pascal Edouard Cyprien Luraghi une version entièrement fausse.

Le sachant pertinemment depuis le début, cette criminelle et ses avocats les deux escrocs brestois David Rajjou et Roger Potin, également tous deux amis et alliés politiques de Richard Ferrand à Plougastel-Daoulas, avaient déposé en août 2011 une plainte avec constitution partie civile pour de prétendus faits d’injures et de diffamation publiques et d’atteinte à l’intimité de la vie privée (faits qu’en réalité je n’avais pas commis) qui comportait suffisamment de défauts pour qu’elle soit à l’évidence tellement nulle (à cet effet, ils s’étaient même référés à des articles de loi inexistants) que les magistrats brestois qui en étaient saisis ne pourraient lui donner suite qu’à peine de commettre eux-même un grand nombre de fautes entachant toute leur procédure de nullité – et en dernier ressort, en appel à Rennes, elle fut effectivement annulée en raison de toutes ses irrégularités.

Dans ces conditions, mon avocat ne pouvait que demander une annulation de cette procédure, demande interdisant techniquement que soit également plaidée en même temps l’exception de vérité, alors qu’en fait je m’étais déjà justifiée sur mes propos publics tout à la fois dans le cadre de cette procédure et à travers les plaintes que j’avais moi-même déposées contre mes agresseurs auprès des mêmes magistrats.

Les accusations de Josette Brenterch à mon encontre étaient toutes mensongères, il ne s’agissait que de dénonciations calomnieuses soutenant une tentative d’escroquerie au jugement.

Elles avaient également pour but, tout à la fois, de prolonger par du harcèlement judiciaire tous les harcèlements dont elle se rendait déjà coupable à mon encontre sur la toile depuis l’année 2008 avec l’aide de ses complices de la bande du cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi, et de bloquer et rendre totalement vaines mes propres procédures à raison de ces harcèlement démentiels, celles-là étant parfaitement justifiées et régulières.

Par ailleurs, comme je l’avais déjà montré aux magistrats brestois en portant plainte contre elle et ses complices de la bande du cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi, ceux-ci étaient effectivement les auteurs de publications « manifestement illicites » pour plusieurs des vilénies susceptibles d’entraîner cette qualification et rappelées dans l’article ci-dessous citant L’article 6-I-7 de la LCEN  : « l’apologie des crimes contre l’humanité, de l’incitation à la haine raciale ainsi que de la pornographie enfantine, de l’incitation à la violence, notamment l’incitation aux violences faites aux femmes, ainsi qu’aux atteintes à la dignité humaine ».

 

https://www.leparisien.fr/faits-divers/gaudino-et-son-editeur-frappes-au-portefeuille-08-05-1998-2000058074.php

Gaudino et son éditeur frappés au portefeuille

 

Gaudino et son éditeur frappés au portefeuille
 
Par
Le 8 mai 1998 à 00h00
 

Les milieux de l´édition se montraient hier « scandalisés » par le référé, totalement inédit, d´un juge de Brest (Finistère) imposant à un livre d´Antoine Gaudino sur les tribunaux de commerce une astreinte sans délai de 100 000 F par livre vendu.

Pour les professionnels, la justice porte dans cette affaire une sérieuse atteinte à la liberté d´expression. Pour eux, c´est la censure la plus chère du monde : « Ce montant est exorbitant et disproportionné », a estimé le Syndicat national de l´édition, tandis que la revue « Livres-Hebdo » écrivait : « Les fameuses astreintes sans délai sont une invention infernale, techniquement impossible à appliquer. »
Le livre, « la Mafia des tribunaux de commerce », paru chez Albin Michel, a fait l´objet de cinq référés, à la demande de membres de ces tribunaux. Quatre n´ont pas abouti, mais le dernier, jugé à Brest le 28 avril, a demandé la suppression de quatre pages du livre, faute de quoi la commercialisation est interdite. Déjà cinquante-trois exemplaires ont été saisis par huissier, et Albin Michel doit donc payer une amende qui s´élève, à ce jour, à 5,3 millions de francs, ce qui met en péril l´existence même de la maison d´édition.

 

 

https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=19980507&article=19980507-3685425&type=ar

Les éditions Albin Michel craignent le pire

 

Publié le 07 mai 1998 à 00h00

L’ex-inspecteur Gaudino condamné à Brest « Albin Michel est en danger ! » s’alarme le PDG de la maison d’édition. S’estimant diffamé par le dernier livre de l’ancien inspecteur Gaudino, « La mafia des tribunaux de commerce », l’administrateur judiciaire brestois Bernard Corre vient de gagner son procès en référé. L’ouvrage est retiré, des pénalités financières gigantesques planent sur la tête de l’éditeur. Ce dernier en appelle jusqu’au Premier ministre. 28.000 exemplaires de cet ouvrage avaient été diffusés dans toutes les librairies de France. En théorie il n’en reste plus un seul dans les rayons aujourd’hui. L’artisan de cette retraite précipitée s’appelle Bernard Corre. Directement mis en cause par quelques pages du livre, au sujet de l’affaire Saint-Marc Constructions, cet administrateur judiciaire a saisi le juge des référés début avril. Le 27, le tribunal brestois a rendu une ordonnance peu banale. Non seulement les passages incriminés doivent être supprimés sans délai de l’ouvrage, mais en outre l’éditeur doit s’acquitter d’une pénalité de 100.000 F, pour chaque livre vendu sans coupure préalable après la date du jugement. Les bombes de Me Corre « Monsieur Gaudino a formulé des accusations gravissimes sans les assortir d’éléments de preuve sérieux, portant une atteinte majeure aux intérêts de Me Corre » conclut notamment le juge des référés. A propos des ventes d’actifs évoquées par l’auteur du livre, le juge indique par ailleurs qu’elles « ont été réalisées dans le respect des règles de la procédure collective mise en place, et que toute infraction pénale est écartée par l’enquête de police à laquelle Me Corre a été soumis ». Le soir même de ce jugement, le P-DG des éditions Albin Michel Francis Esmenard a envoyé « 1.500 fax et 5.100 lettres » à tous les libraires, demandant que l’on retire les exemplaires du livre de toute urgence. Seulement voilà. Agissant avec la rapidité de l’éclair, Me Corre a fait aussitôt envoyer des huissiers dans plusieurs librairies bretonnes. Aujourd’hui, l’éditeur parisien se trouve sous le coup de 53 astreintes. Autant de bombes à retardement pour Albin Michel. « Vu le montant des pénalités pour chaque exemplaire vendu, il ya de quoi nous faire couler » estime le P-DG de la maison d’édition. Le début d’un combat juridique Mardi dernier, c’est à Rennes que le tribunal examinait une demande de levée d’exécution provisoire, déposée par les avocats d’Albin Michel. La réponse est attendue lundi. En appel, le même tribunal doit examiner l’affaire le 19 mai. « Le jugement de Brest est totalement entaché, car le magistrat s’est déterminé sur le fond, ce qui n’est pas de l’ordre du référé. Nous irons au combat avec détermination » prévient Francis Esmenard. Une question de vie ou de mort Pour le P-DG d’Albin Michel, la liberté d’expression et le droit d’enquête sont en jeu. « Cela pose tout simplement une question de vie ou de mort pour l’édition. J’ai le sentiment que nous payons les conséquences du livre sur l’affaire Piat, qui a été un drame pour tout le monde. Antoine Gaudino a pourtant travaillé pendant trois ans sur cet ouvrage, il a réalisé une véritable enquête approfondie. Avec ce qui se passe aujourd’hui, il ne pourrait plus révéler l’affaire Urba et mettre au jour le système de financement des partis politiques comme il l’a fait par le passé ». Quoi qu’il en soit, Francis Esmenard craint aujourd’hui de devoir « jeter l’éponge », pour la première fois dans l’histoire des éditions Albin Michel. Fort du soutien de ses collègues éditeurs, il a demandé audience aux ministres Trautmann et Guigou, ainsi qu’à Lionel Jospin. Vincent Lagoguey Le juge des référés de Brest a ordonné la suppression de quatre pages du livre d’Antoine Gaudino (ci-dessus) « La mafia des tribunaux de commerce ». (Photo AFP)

 

 

https://www.laquadrature.net/2014/01/15/egalite-femmes-hommes-lassemblee-nationale-doit-dire-non-a-la-censure-privee/

 

Égalité Femmes-Hommes : l’Assemblée nationale doit dire non à la censure privée !

 

Posted on15 janvier 2014

Paris, 15 janvier 2014 — Ce 20 janvier, l’Assemblée nationale se prononcera en première lecture sur le projet de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes. En l’état, l’adoption de son article 17 étendrait les obligations de signalement de contenus pesant sur les hébergeurs, les encourageant ainsi à développer des mesures de censure privée inacceptables dans un État de droit. La Quadrature du Net appelle les députés à supprimer cet article et invite les citoyens à contacter leurs élus à l’aide du PiPhone et à leur faire part de leurs inquiétudes.

Alors que le régime de responsabilité juridique des hébergeurs échoue à assurer une protection satisfaisante de la liberté de communication sur Internet, un nouveau projet de loi propose d’étendre encore davantage l’une des failles de ce régime. Ainsi, le dispositif de signalement devant être mis en place par chaque hébergeur serait élargit, et les inciterait encore d’avantage à retirer les contenus en ligne signalés par des tiers.

L’obligation de mettre en place un dispositif de signalement, qui couvre déjà un grand nombre de catégories de contenus souvent mal définies1 et déjà en cours d’élargissement par l’Assemblée nationale à l’apologie de la prostitution, pourrait bientôt être étendue aux propos sexistes, homophobes, transphobes et handiphobes, ainsi qu’à la diffusion d’enregistrement de violences sur les personnes. Compte tenu de la jurisprudence qui tient les hébergeurs pour responsables dès lors qu’ils ont connaissance de l’existence de contenus sur leurs services, cette extension risque de poursuivre la transformation des hébergeurs en police privée du Net, les incitant à la censure automatique de tout contenu signalé.

La Quadrature du Net a envoyé une analyse détaillée reproduite ci-dessous aux députés, afin de les avertir des dangers de la censure privée prévue à l’article 17 de ce projet de loi, et leur proposer des alternatives efficaces à ces mesures. Avant le vote, il est urgent que les citoyens contactent leurs députés. Pour cela, La Quadrature du Net met à disposition le PiPhone, un outil permettant d’appeler gratuitement les députés, afin d’exiger la suppression de l’article 17.

Madame la Députée, Monsieur le Député,

Dans le cadre du vote en séance publique du projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes par votre assemblée, le 20 janvier prochain, et en vue des risques importants de censure privée d’Internet que cet article comporte, nous vous appelons à soutenir tout amendement proposant la suppression de l’article 17 de ce projet de loi.

L’article 17 propose d’étendre la liste des contenus devant faire l’objet d’un dispositif permettant aux utilisateurs de services en ligne de signaler de tels contenus aux éditeurs de ces services (« hébergeurs »). Un tel dispositif, déjà existant en droit français, serait étendu :

  • aux contenus incitant à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation ou identité sexuelle ou de leur handicap (alinéas 2 et 3) ;
  • aux enregistrements de violence, d’acte de barbarie, de torture ou d’agression sexuelle (alinéa 4).

Le régime de la LCEN fragilisé par une dérive jurisprudentielle

La loi pour la confiance dans l’économie numérique de 2004 (LCEN) prévoit à son article 6.I.2 que la responsabilité d’un hébergeur ne peut être engagée en raison d’un contenu hébergé que si celui-ci a connaissance du caractère illicite de ce contenu et n’en a pas promptement empêché la diffusion. La question étant de savoir ce qui déclenche la connaissance de l’illicéité du contenu pour l’hébergeur. Au terme de son examen de la LCEN en 2004, le Conseil constitutionnel considère qu’un hébergeur n’est pas responsable en raison d’une information qu’il stocke « si celle-ci ne présente pas « manifestement » un tel caractère ou si son retrait n’a pas été ordonné par un juge ». Le Conseil explique aux commentaires de cette décision que les hébergeurs ne doivent pas être responsables de tous les contenus dont ils ont connaissance car « la caractérisation d’un message illicite peut se révéler délicate, même pour un juriste ». Les hébergeurs, n’ayant ni les compétences ni les moyens pour les caractériser, risquaient selon lui de censurer tout contenu signalé afin d’éviter toute insécurité juridique.

Toutefois, l’interprétation extensive du critère de « manifestement illicite » par les juges du fond depuis 2004 a conduit à la situation que le Conseil avait tenté d’éviter : la majorité des hébergeurs, incapables d’évaluer le caractère manifestement illicite des contenus qui leur sont signalés, sont incités à supprimer la plupart de ces contenus, en dehors de tout cadre judiciaire, afin de s’exonérer de tout risque juridique (voir l’affaire jugée le 11 juin 2013 par le TGI de Brest, où la société d’hébergement Overblog est condamnée à 10 000 euros d’amende pour ne pas avoir retiré un contenu dont le tribunal estime qu’il était « manifestement illicite » tout en n’étant pas « certainement illicite ».

Les problèmes et risques inhérents à la censure privée

Conformément à la directive européenne 2000/31/CE dite « eCommerce » qu’elle transpose pour partie, la LCEN dispose à son article 6.I.7 qu’il ne peut être imposé aux hébergeurs aucune obligation générale de surveiller les contenus qu’ils stockent. Néanmoins, ce même article impose aux hébergeurs de mettre en place un dispositif permettant au public de leur signaler tout contenu illicite relevant de l’apologie des crimes contre l’humanité, de l’incitation à la haine raciale, de la pornographie enfantine, de l’incitation à la violence – notamment de la violence faite aux femmes – ou des atteintes à la dignité humaine, puis de transmettre aux services de police tout contenu illicite ainsi signalé. La liste, déjà longue, pourrait être étendue avec la proposition de loi sur le « système prostitutionnel » adoptée en première lecture à l’Assemblée en novembre 2013. Cette obligation de signalement ne figure nullement dans la directive eCommerce.

D’après la loi, les intermédiaires ne jouent au travers du dispositif de signalement qu’un rôle de relais entre les internautes et les pouvoirs publics, notamment les services de police de l’OCLTIC. Or ce relais n’est pas neutre : en raison des dérives jurisprudentielles rappelées ci-dessus, chaque contenu ainsi porté à leur connaissance risque d’engager leur responsabilité, les incitant à le censurer sans l’intervention d’un juge. La répression d’un grand nombre de contenus diffusés sur Internet est ainsi délégué aux hébergeurs.

Il est inacceptable que la loi délègue aux hébergeurs la censure des communications sur Internet : l’autorité judiciaire a seule la légitimité de restreindre la liberté d’expression des citoyens en vertu du principe répressif institué avec la loi sur la liberté de la presse en 1881. L’instauration de mécanismes de censure privée via la loi contrevient au droit au procès équitable et méconnaît les principes qui sous-tendent l’État de droit, le tout dans une opacité totale puisqu’aucune transparence n’est faite sur la nature des contenus ainsi censurés par ces acteurs privés.

Enfin, nous attirons votre attention sur le caractère contreproductif de cette disposition. Compte tenu du caractère vague des catégories de contenus citées, la censure privée, tout en étant dangereuse pour l’État de droit, pourrait aggraver le problème qu’elle est censée résoudre. En effet, le risque est grand que des contenus licites soient signalés et censurés, ce qui contribuerait à empêcher la discussion publique et la sensibilisation sur ces sujets de société fondamentaux que sont l’égalité homme-femme, les droits LGBT ou des handicapés. Au Royaume-Uni, le mécanisme de censure privée encouragé par le gouvernement visant à faire bloquer les contenus à caractère pornographique en ligne par les fournisseurs d’accès à Internet a finalement abouti à la censure de sites d’éducation sexuelle, d’espaces de prévention des viols domestiques ou de traitement de l’addiction à la pornographie (source : LeMonde.fr). Un exemple récent parmi d’autres qui illustre bien les dangers de « surblocage » inhérents à la privatisation de la censure.

Les risques accrus dans les textes en débat

Dans son rapport, rendu le 18 décembre dernier, la commission des lois de l’Assemblée nationale reprend deux amendements déposés par son rapporteur et le groupe SRC, et propose de supprimer l’alinéa 4 du projet de loi. Le rapporteur justifie ce choix en ce que seuls les « faits dont l’illicéité est évidente et ne saurait être contestée » devraient entrer dans le dispositif de signalement imposé par la LCEN. Si nous ne pouvons que saluer cette approche, il semble incohérent de ne limiter son application qu’aux seules images de violences car, de fait, les hébergeurs auront tout autant – et même sans doute davantage – de difficulté à déterminer si les contenus signalés comme potentiellement sexistes, homophobes, transphobes ou handiphobes sont ou non illicites. Les amendements (CL34 et CL171) déposés par messieurs les députés Serge Coronado et Christian Paul, que la commission n’a finalement pas adoptés, visaient pourtant à maintenir ces contenus en dehors du dispositif de signalement prévu dans la LCEN. Plus globalement, si la position de la commission semble faire écho à la réserve du Conseil constitutionnel, elle manque aussi de cohérence en refusant de reconnaître que les seuls « faits dont l’illicéité est évidente et ne saurait être contestée » sont ceux dont l’illicéité a été reconnue par une décision de justice.

Nous vous invitons ainsi à soutenir tout amendement proposant la suppression des alinéas 2, 3 et 4 de cet article 17. Tant que que le processus de signalement de la LCEN et le régime de responsabilité des hébergeurs dans son ensemble n’auront pas été réformés afin de corriger les dérives de leur application, ils ne doivent pas être étendus.

Pour ces mêmes raisons, nous vous invitons de nouveau à prendre position contre l’extension du dispositif de signalement inscrite à l’article 1er de la proposition de loi contre le système prostitutionnel, votée en première lecture par votre assemblée le 29 novembre dernier.

Une alternative plus efficace et moins dangereuse

Le traitement complexe des signalements reçus par les hébergeurs peut en freiner la transmission aux services de police, voire prévenir la mise en place initiale d’un tel dispositif de signalement. Une alternative plus efficace, et qui protégerait la liberté d’expression des citoyens, serait de sortir les hébergeurs de ce processus : les hébergeurs auraient alors pour seule obligation de mettre à disposition de leurs utilisateurs via leurs services un dispositif (un outil logiciel conçu par les pouvoirs publics) transmettant directement les signalement des citoyens aux services de police (via la plateforme www.internet-signalement.gouv.fr de l’OCTLTIC, qui a été prévue à cet effet, mais reste largement sous-utilisée), le tout sans que les hébergeurs n’aient à en avoir connaissance. Le rôle actif que jouent actuellement les hébergeurs dans ce processus n’est d’aucune utilité dans la répression des contenus illicites, et ne fait qu’entraîner les risques de censure privée décrits ci-dessus. Un rôle passif, de simple intermédiaire technique, serait donc préférable sur tous les plans, et laisserait aux services de police et à la justice la possibilité de jouer pleinement leur rôle.

Au-delà de ce projet de loi, La Quadrature du Net vous présentera des propositions à l’occasion des débats et travaux annoncés par le gouvernement et certains membres de votre assemblée en vue d’une grande loi sur les libertés fondamentales à l’heure de l’Internet, et ce afin d’assurer une protection pleine et entière de la liberté d’expression, notamment dans le cadre de la LCEN. Dans l’attente d’un tel débat, nous vous invitons à ne pas aggraver les dérives du régime existant.

Nous restons à votre disposition pour toute information complémentaire et vous prions d’agréer l’expression de nos salutations les plus respectueuses,

La Quadrature du Net

References

References
↑1 L’article 6-I-7 de la LCEN mentionne ainsi : « l’apologie des crimes contre l’humanité, de l’incitation à la haine raciale ainsi que de la pornographie enfantine, de l’incitation à la violence, notamment l’incitation aux violences faites aux femmes, ainsi qu’aux atteintes à la dignité humaine ».

 

Les Brestois sont fous

 

Je tiens à le souligner, à le rappeler encore une fois.

Par exemple, ce sont bien eux qui au cours de l’été 2001 étaient allés assassiner ou avaient fait assassiner en Sicile l’ancien administrateur judiciaire de Nanterre Olivier Sauvan, dans l’unique but de régler à leur avantage les affaires de fonctionnaires brestois corrompus.

L’un d’eux m’en avait parlé le 15 mars 2002 alors qu’officiellement personne ne savait encore ce qu’il était advenu de l’escroc de Nanterre : il était bien mort, m’avait-on affirmé ce jour-là, les Brestois avaient tout arrangé, il n’y avait plus aucun problème…

Les ripoux brestois sont bien capables de tout.

Notamment, ils sont parfaitement capables d’avoir décidé de provoquer Poutine en Ukraine il y a une dizaine de jours en sachant quelle serait sa réaction, de nature, encore une fois, à arranger leurs affaires.

En effet, quoi de mieux qu’une guerre qui permette à leur président et candidat préféré de se présenter comme chef de guerre et de resserrer les rangs derrière lui face à un bouc émissaire extérieur au pays, là, maintenant, en pleine campagne présidentielle, alors qu’ils craignent sérieusement de voir éventées leurs responsabilités dans tous les attentats islamistes qui ont été commis sur le territoire français ou contre des Français depuis mars 2012 ?

Notons que Jean-Pierre Chevènement vient de se rallier à Emmanuel Macron, un « être libre »…

Oui, oui, il a osé : Macron n’a pas été porté au pouvoir par Richard Ferrand et toute une clique de Brestois archi pourris dont l’ancien chevènementiste Arnaud Hell et sa complice la mère maquerelle Josette Brenterch du NPA de Brest, c’est un « être libre »…

Quant à leur commune « culture d’Etat », elle n’est faite que de respect pour les fonctionnaires corrompus, commandant pour leur tranquillité d’esprit l’assassinat de toutes leurs victimes, quelles qu’elles soient.

 

 

https://www.leparisien.fr/faits-divers/l-etrange-mort-de-l-administrateur-judiciaire-18-07-2002-2003257007.php

L’étrange mort de l’administrateur judiciaire

 

L'étrange mort de l'administrateur judiciaire

 

Par Laurent Léger et Geoffroy Tomasovitch

Le 18 juillet 2002 à 00h00

L’AFFAIRE Sauvan-Goulletquer, du nom des deux administrateurs judiciaires à la tête de la deuxième étude de France, soupçonnés par la justice d’avoir dilapidé 200 millions de francs, connaît un incroyable rebondissement. Olivier Sauvan, en fuite depuis deux ans, est mort dans des conditions troublantes. On était sans nouvelles de lui depuis le 19 juin 2000, à la veille d’une convocation chez le juge de Nanterre Patrick Desmure. Son corps a été retrouvé au pied d’une falaise en Sicile, plusieurs kilos de documents éparpillés à ses côtés. Le décès remonterait à près d’un an. Les enquêteurs italiens ont pratiqué des analyses d’ADN pour pouvoir certifier l’identité. La famille d’Olivier Sauvan n’a été informée qu’il y a peu de temps, via le consulat d’Italie. Selon nos informations, les Italiens ne croient pas à un suicide. « Il s’agit vraisemblablement d’un meurtre », confie un magistrat français, dans l’attente imminente des éléments d’enquête fournis par les policiers italiens. Jusqu’à sa mort, cet ancien associé de David Douillet dans l’agence de voyages Travelstore, dont la faillite a valu au judoka ses ennuis judiciaires, aurait vécu en Italie, réfugié dans des couvents et autres institutions religieuses. Révélé en 1997, le scandale a éclaboussé le monde des administrateurs judiciaires. A cette date, les deux associés, administrateurs judiciaires, sont à la tête d’une étude réputée. Ils sont chargés de redresser les entreprises en difficulté, et de gérer les sommes des trésoreries de ces sociétés. Premier reproche de la justice : Olivier Sauvan et Jean-Michel Goulletquer auraient bénéficié d’avantages indus de la part de banques dans lesquelles était placé de l’argent des entreprises en difficulté. La banque Rivaud avait été perquisitionnée en 1997. Ensuite, les deux hommes se lancent dans l’achat de bons du Trésor américain, un marché à risques. Objectif : placer l’argent qu’ils gèrent et s’enrichir en encaissant les intérêts, sans les réinjecter dans les entreprises d’où proviennent les fonds. Complètement illégal !La majeur partie de l’argent a disparu à l’étranger

Autre souci, la trace de 200 millions de francs se perd à la Bank of America, à Portland aux Etats-Unis, et dans la galaxie de sociétés de deux douteux hommes d’affaires, américain et ukrainien. Les deux administrateurs se sont défendus, expliquant avoir été eux-mêmes victimes d’une escroquerie. Aujourd’hui, le juge Desmure, nommé au parquet de Chartres, a bouclé l’instruction. Seule une partie des fonds, 40 millions de francs, a été retrouvée aux Etats-Unis et en Suisse. « Le reste a transité dans des pays où l’accès aux comptes bancaires est difficile », précise un enquêteur. Olivier Pardo, partie civile qui défend les intérêts de la profession, confie : « On est toujours à la recherche de l’argent. Les documents découverts en Italie permettront peut-être d’avancer sur de nouvelles pistes. Il faut indemniser la profession qui a solidairement payé le trou laissé par Sauvan et Goulletquer. » Le parquet de Nanterre prendra ses réquisitions à la rentrée sur le sort de Jean-Michel Goulletquer et de la banque Scalbert-Dupont, mise en examen en tant que personne morale. Goulletquer, qui avait fait de la détention préventive, a été radié de la profession le 9 juin 1997. Si l’assassinat de Sauvan est confirmé, une nouvelle enquête devrait démarrer.

 

https://www.sudouest.fr/elections/presidentielle-jean-pierre-chevenement-soutient-emmanuel-macron-un-etre-libre-9415626.php

Présidentielle : Jean-Pierre Chevènement soutient Emmanuel Macron, un « être libre »

 

 Lecture 1 min
 
Présidentielle : Jean-Pierre Chevènement soutient Emmanuel Macron, un « être libre »
Jean-Pierre Chevènement fut notamment ministre de l’Éducation nationale puis de la Défense sous François Mitterrand. © Crédit photo : AFP

 

Par SudOuest.fr avec AFP
Publié le 27/02/2022 à 9h41
Mis à jour le 27/02/2022 à 9h43

 

L’ancien ministre de François Mitterrand, figure de la gauche souverainiste, apporte son soutien au chef de l’État dans la course à l’Élysée. Le président serait le plus à même de satisfaire les électeurs de gauche attachés à la Ve République

L’ancien ministre de gauche Jean-Pierre Chevènement apporte officiellement son soutien à Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle dans un entretien publié au Journal du Dimanche de ce 27 février. « La gauche a perdu ses repères idéologiques. Aucun candidat ne représente cette gauche enracinée dans le terreau des Lumières, qui prétendait donner la maîtrise de son destin à chacun, individuellement et collectivement », déplore-t-il.

Les limites de Mélenchon et de la gauche

L’homme fut ministre de l’Éducation nationale puis de la Défense sous François Mitterrand, et ministre de l’Intérieur du gouvernement de cohabitation de Lionel Jospin dans les années 1990. Pourtant, il se détourne ainsi des candidats les plus à gauche. « Mélenchon a un certain talent, mais un problème avec la République. La VIe République dont il rêve ne serait qu’un retour au régime d’assemblée » explique-t-il.

EXCLUSIF. Jean-Pierre Chevènement : « J’apporte un soutien républicain à Emmanuel Macron » https://t.co/K6h7mFxIh0 pic.twitter.com/4w4lo9vM3n

— Le JDD (@leJDD) February 27, 2022

« Quant aux autres, ils sont restés dans le sillage du social-libéralisme. Quel choix peut donc faire un électeur de gauche entre ces reliques ? Beaucoup préféreront, je crois, cet alliage entre la tradition du progrès social et la culture de l’État, auquel tend Emmanuel Macron. »

« Le macronisme n’existe pas »

Aux yeux de celui qui fut candidat à la présidentielle de 2002, « le macronisme n’existe pas ». « Il y a Emmanuel Macron, qui est un être libre, qui pense par lui-même et qui décide » assure-t-il. Invité à dessiner l’avenir de la France, ce souverainiste de gauche interroge : « Va-t-on assister à une radicalisation, avec une coalition de la droite et de l’extrême droite ? Est-ce que la droite revenant aux affaires va réinstaller le système de l’essuie-glace ? »

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Âgé aujourd’hui de 82 ans, l’ex-ministre se dit en quête d’espoir. « On se débarrasse des sortants en faisant revenir les autres ? Ou bien est-ce qu’Emmanuel Macron va pouvoir, à travers un second quinquennat, redresser le pays et redonner un sens à la politique ? ». Le chef de l’État a fixé la date de son premier meeting le 5 mars prochain, à Marseille.

 

RT bientôt interdite dans tout l'Occident ?

 

 

 

 

https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2022-02-26/le-ministre-rodriguez-preoccupe-par-la-diffusion-de-la-chaine-russe-rt-au-canada.php

Le ministre Rodriguez préoccupé par la diffusion de la chaîne russe RT au Canada

 

RT bientôt interdite dans tout l'Occident ? dans Corruption 9a621dab4a0639b082f189fed39ef41e
PHOTO LIONEL BONAVENTURE, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

RT est régulièrement accusée en Occident de contribuer à la désinformation.

 

(Washington) Le gouvernement canadien a fait part samedi de ses « préoccupations » quant à la diffusion sur son territoire de la chaîne russe RT (ex-Russia Today), accusée par ses détracteurs d’être un porte-voix du Kremlin.

Mis à jour le 26 février
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Agence France-Presse

 

Régulièrement accusée en Occident de contribuer à la désinformation, RT est dans le collimateur de plusieurs pays européens, d’autant plus depuis l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Vladimir Poutine.

« Je partage les préoccupations de nombreux Canadiens quant à la présence de Russia Today dans notre système de radiodiffusion », a déclaré sur Twitter le ministre canadien du Patrimoine, Pablo Rodriguez.

Alors que les appels se multiplient au Canada pour interdire la diffusion de cette chaîne de télévision russe, le ministre, un proche du premier ministre Justin Trudeau, a assuré : « nous explorons toutes les options ».

Bien que « RT figure actuellement sur la liste de services non canadiens approuvés », sa licence de diffusion est « un privilège [pouvant] être retiré », avait averti vendredi dans le journal Le Devoir le gendarme canadien de l’audiovisuel, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications (CRTC).

Une interdiction de diffuser peut être décidée notamment en cas de manquement à l’obligation de « présenter les nouvelles avec exactitude et impartialité », a rappelé le CRTC, alors que RT est régulièrement accusée de biais pro-Poutine.

De plus en plus de pays ont ainsi débranché RT ces dernières semaines.

Vendredi, c’est ainsi le principal fournisseur d’accès à la télévision en Finlande qui en a stoppé la diffusion. Londres a de son côté demandé mercredi un réexamen par le régulateur Ofcom de la licence accordée à RT. Et, début février, l’Allemagne avait interdit RT sur son territoire, poussant Moscou à fermer le bureau de la radio-télévision allemande Deutsche Welle à Moscou.

Mise en service en 2005 sous le nom de « Russia Today », RT, financée par l’État russe, s’est développée avec des diffuseurs et des sites web en plusieurs langues, notamment en anglais, français, espagnol, allemand et arabe.

YouTube suspend les revenus générés par la chaîne RT

YouTube a annoncé samedi « suspendre » la possibilité pour certaines chaînes russes, dont RT, de monétiser leurs contenus sur sa plateforme, à cause des « circonstances exceptionnelles » en Ukraine.

YouTube a également annoncé que l’accès à RT (ex-Russia Today) et à d’autres chaînes russes avait été limité en Ukraine, pays faisant face à une invasion par la Russie depuis trois jours.

Les revenus sur YouTube sont générés grâce à la diffusion de publicités s’affichant lors du visionnement des vidéos hébergées. Vendredi, Facebook avait aussi déclaré avoir interdit aux médias d’État russes de gagner de l’argent par ce biais sur sa plateforme.

« À la lumière des circonstances exceptionnelles en Ukraine, nous prenons un certain nombre d’actions », a déclaré un porte-parole de YouTube.

« Nos équipes ont commencé à suspendre la possibilité pour certaines chaînes de générer des revenus sur YouTube, y compris les chaînes de RT dans le monde », a-t-il poursuivi.

La plateforme de vidéos a également précisé que les recommandations, redirigeant les utilisateurs vers ces chaînes, seraient « grandement limitées ».

« Et en réponse à la demande d’un gouvernement, nous avons restreint l’accès à RT et un certain nombre d’autres chaînes en Ukraine », a indiqué YouTube.

La plateforme a par ailleurs dit avoir supprimé des « centaines de chaînes » et des « milliers de vidéos » ces derniers jours, dont certaines pour « pratiques trompeuses », conformément à son règlement.

 

 

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/youtube-suspend-la-capacite-de-la-chaine-russe-rt-a-generer-des-revenus-sur-sa-plateforme-20220226

YouTube suspend la capacité de la chaîne russe RT à générer des revenus sur sa plateforme

 

Par Le Figaro avec AFP
Publié le 26/02/2022 à 22:08

 

YouTube a annoncé samedi «suspendre» la possibilité pour certaines chaînes russes, dont RT, de monétiser leurs contenus sur sa plateforme, à cause des «circonstances exceptionnelles» en Ukraine.

À lire aussiLe Sénat demande la suspension «immédiate» de la chaîne Russia Today en France

YouTube a également annoncé que l’accès à RT (ex-Russia Today) et à d’autres chaînes russes avait été limité en Ukraine, pays faisant face à une invasion par la Russie depuis trois jours.

Les revenus sur YouTube sont générés grâce à la diffusion de publicités s’affichant lors du visionnage des vidéos hébergées. Vendredi, Facebook avait aussi déclaré avoir interdit aux médias d’État russes de gagner de l’argent par ce biais sur sa plateforme.

«À la lumière des circonstances exceptionnelles en Ukraine, nous prenons un certain nombre d’actions», a déclaré un porte-parole de YouTube. «Nos équipes ont commencé à suspendre la possibilité pour certaines chaînes de générer des revenus sur YouTube, y compris les chaînes de RT dans le monde», a-t-il poursuivi.

La plateforme de vidéos a également précisé que les recommandations, redirigeant les utilisateurs vers ces chaînes, seraient «grandement limitées». «Et en réponse à la demande d’un gouvernement, nous avons restreint l’accès à RT et un certain nombre d’autres chaînes en Ukraine», a indiqué YouTube.

La plateforme a par ailleurs dit avoir supprimé des «centaines de chaînes» et des «milliers de vidéos» ces derniers jours, dont certaines pour «pratiques trompeuses», conformément à son règlement.

Début février, l’Allemagne avait interdit RT sur son territoire, poussant Moscou à fermer le bureau de la radio-télévision allemande Deutsche Welle à Moscou.

RT est régulièrement accusée en Occident de contribuer à la désinformation.

À lire aussiGuerre en Ukraine: RT France «va déposer plainte pour menaces de mort»

Mise en service en 2005 sous le nom de «Russia Today», RT, financée par l’État russe, s’est développée avec des diffuseurs et des sites web en plusieurs langues, notamment en anglais, français, espagnol, allemand et arabe.

 

 

 

https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2022/02/28/guerre-en-ukraine-l-union-europeenne-veut-bannir-les-medias-russes-rt-et-sputnik-sans-preciser-comment_6115488_3236.html

Guerre en Ukraine : l’Union européenne veut bannir les médias russes RT et Sputnik sans préciser comment

 

La décision de Bruxelles est contestée par la chaîne d’information continue RT, accusée de « diffuser des mensonges » par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

Par Aude Dassonville

Publié aujourd’hui à 01h25, mis à jour à 09h29

Article réservé aux abonnés

Dès l’annonce d’Ursula von der Leyen, dimanche 27 février, peu avant 18 heures, l’information figurait sur la page d’accueil du site de RT France : la chaîne russe d’information en continu de même que l’agence multimédia Sputnik vont être bannies du paysage audiovisuel européen. « Nous allons interdire dans l’Union européenne [UE] la machine médiatique du Kremlin, a déclaré la présidente de la Commission européenne, dans une allocution en ligne. Les médias d’Etat Russia Today [RT] et Sputnik, ainsi que leurs filiales, ne pourront plus diffuser leurs mensonges pour justifier la guerre de Poutine et pour semer la division dans notre union. »
Le direct de dimanche 27 février : Les forces russes progressent dans le pays, le président Zelensky accuse la Russie de viser des habitations

Quelques instants plus tard, le haut représentant de l’UE, Josep Borrell, insistait, lors d’une conférence de presse : « Nous voulons casser le récit des médias contrôlés par l’Etat russe, qui diffusent désormais de la propagande de guerre. Poutine veut conquérir un territoire, mais aussi les esprits. »

« Relais de propagande russe en Europe »

Vendredi déjà, le président français, Emmanuel Macron, qui avait qualifié RT France et Sputnik d’« organes d’influence » du Kremlin dès 2017, avait argué de la nécessité de se protéger « des relais de propagande russe sur le sol européen ».

Cette décision a été contestée par la chaîne elle-même. Ce bannissement constitue « une violation de l’Etat de droit et va à l’encontre des principes mêmes de la liberté d’expression et d’information », a-t-elle protesté dans un communiqué. Rappelant qu’« aucun manquement [à ses obligations légales] n’a été constaté qui pourrait justifier une pure et simple censure », elle annonce qu’elle « défendra ses droits et celui de ses salariés et saisira tous les recours juridiques possibles ».

Lire aussi Article réservé à nos abonnés « Russia Today (RT), un média d’influence au service de l’Etat russe » : la télé qui venait du froid

Suspendre une chaîne dûment conventionnée – en France, elle est disponible sur Free, Intelsat et le bouquet de Canal+, mais aussi sur Internet, notamment sur YouTube – ne va pas sans présenter quelques difficultés, tant techniques que juridiques.

« Cette décision est particulièrement surprenante dès lors qu’elle ne semble s’inscrire dans aucun cadre juridique connu », commente l’avocat de la chaîne, David Koubbi. « Nous développons des outils pour interdire leur désinformation toxique et nuisible en Europe », s’est contentée de préciser Ursula von der Leyen.

La suite est réservée aux abonnés.

 

dimanche 27 février 2022

La Princesse de Clèves est vraiment détestée

 

Qui ne s’en souvient pas ?

Il n’est plus question de lui accorder le moindre égard quand on déroule le tapis rouge pour des individus qui ignorent totalement la notion du consentement de l’autre, notamment dans leurs rapports avec les femmes.

 

https://www.lemonde.fr/cinema/article/2011/03/29/et-nicolas-sarkozy-fit-la-fortune-du-roman-de-mme-de-la-fayette_1500132_3476.html

Et Nicolas Sarkozy fit la fortune du roman de Mme de La Fayette

 

Cinq ans plus tard, sa déclaration à l’égard de « La Princesse de Clèves », qui laissait entendre que cette oeuvre de littérature ne pouvait pas intéresser une « guichetière » est encore gravée dans les esprits.

Par Clarisse Fabre

Publié le 29 mars 2011 à 16h27 – Mis à jour le 29 mars 2011 à 16h29

 

Lecture publique de
Lecture publique de « La Princesse de Clèves » devant le Panthéon à Paris, en février 2009. REUTERS/BENOÎT TESSIER

 

En politique, les petites phrases ont souvent une durée de vie très courte. Celle que Nicolas Sarkozy a lâchée à propos de La Princesse de Clèves, le 23 février 2006, avant d’être élu président de la République en 2007, échappe à la règle : cinq ans plus tard, sa déclaration à l’égard du roman de Mme de La Fayette qui laissait entendre que cette oeuvre de littérature ne pouvait pas intéresser une « guichetière » est encore gravée dans les esprits.

Le 23 février 2006, à Lyon, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur et candidat à l’élection présidentielle, promettait devant une assemblée de fonctionnaires d’ »en finir avec la pression des concours et des examens ». Il avait alors lancé : « L’autre jour, je m’amusais – on s’amuse comme on peut – à regarder le programme du concours d’attaché d’administration. Un sadique ou un imbécile avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est arrivé de demander à la guichetière ce qu’elle pensait de La Princesse de Clèves. Imaginez un peu le spectacle ! » Deux ans plus tard, en juillet 2008, le chef de l’Etat revenait à la charge. A l’occasion d’un déplacement dans un centre de vacances en Loire-Atlantique, il faisait l’apologie du bénévolat qui, disait-il, devait être reconnu par les concours administratifs : « Car ça vaut autant que de savoir par coeur La Princesse de Clèves. J’ai rien contre, mais… bon, j’avais beaucoup souffert sur elle », souriait-il. La vidéo est toujours visible sur Internet.

Nombre d’enseignants, d’artistes et d’intellectuels ont vu dans ces tirades la volonté du candidat UMP, puis du président, d’enterrer la culture. La petite phrase a continué de coller à Nicolas Sarkozy, quoi qu’il fasse. Pendant le mouvement des enseignants chercheurs, entre 2007 et 2009, des lectures marathons de La Princesse de Clèves étaient organisées dans la rue ou devant des lieux symboliques, comme le Panthéon, à Paris.

La Princesse de Clèves revivait, même si elle n’a jamais cessé d’être une oeuvre de référence. Dans les librairies, les ventes du roman ont connu un frémissement. Claire Chazal a même consacré un reportage à ce « drôle de phénomène » dans son journal de 20 heures, sur TF1, en mars 2009. Aujourd’hui, l’embellie est toujours là, mais variable selon les éditions de l’ouvrage – on en compte près d’une dizaine.

Chez Flammarion, environ 22 000 ouvrages ont été écoulés depuis 2008. Stables en 2007 et 2008, les ventes ont grimpé en 2009 et continuent leur ascension. « Cela coïncide avec la remise en avant de notre édition, accompagnée d’une interview de Marie Darrieussecq, et avec le programme du concours d’admission à l’Ecole normale supérieure qui prescrivait, en 2009-2010, l’étude du roman », précise Charlotte von Essen, responsable éditoriale de la collection « GF » chez Flammarion. Gallimard ne veut pas dévoiler de chiffres, mais note « une progression très nette des ventes entre 2007 et 2009, suivie d’un net recul en 2010, de l’ordre de 20 % ». L’effet Sarkozy serait-il passé ? Vite, une autre petite phrase…

Des réponses esthétiques

L’attaque de La Princesse de Clèves a suscité, aussi, des réponses esthétiques. Dès 2008, le cinéaste Christophe Honoré signait La Belle Personne (2008), avec Léa Seydoux, Louis Garrel et Grégoire Leprince-Ringuet : une version contemporaine de l’intrigue amoureuse, transposée de la cour du roi Henri II à celle d’un lycée parisien.

Pendant que Christophe Honoré tournait son film, le documentariste Régis Sauder écrivait le projet de Nous, princesses de Clèves, ou comment des élèves d’un lycée des quartiers nord de Marseille s’approprient le grand roman classique. Sa sortie en salles, mercredi 30 mars, promet de raviver le débat. Le réalisateur ne le nie pas : « Même si la petite phrase n’a pas été le moteur du film, elle a accompagné tout le tournage, entre septembre 2008 et juin 2009. » Celui-ci a eu lieu dans la foulée de la mobilisation contre la réforme des lycées. Parfois, en dehors du tournage, les élèves participaient aux fameuses lectures-performances. « Ce film est une réponse au débat sur l’identité nationale, à la ghettoïsation de l’enseignement et à l’éducation à deux vitesses », ajoute Régis Sauder.

Le distributeur du film, Shellac, avait prévu originellement de le sortir en quinze copies. Devant l’intérêt manifesté par les exploitants, le tirage est « monté » à vingt. « C’est le type de film qui interroge toute la société. Des séances-débats seront organisées à l’initiative d’enseignants et de responsables associatifs », annonce le distributeur, Thomas Ordonneau, qui ne souhaite pas, toutefois, politiser la sortie du documentaire. « Nous, princesses de Clèves, fait l’ouverture des Inrockuptibles, et c’est aussi le coup de coeur du Figaro, pour des raisons différentes », précise-t-il.

A un an de l’élection présidentielle, pourtant, certains dégainent le film contre la politique du président sortant. Ainsi, le courant d’Arnaud Montebourg (PS) organise une projection du documentaire, samedi 2 avril, à 10 h 30, au cinéma Saint-André-des-Arts, à Paris, en présence du député socialiste et du réalisateur. Régis Sauder s’en explique : « J’ai accepté l’invitation, car c’est important que le PS s’empare d’un film comme celui-là, et porte sur la jeunesse un autre regard que celui de Claude Allègre », l’ancien ministre de l’éducation (1997-2000) de Lionel Jospin, qui voulait « dégraisser le mammouth ». Une autre petite phrase restée dans les mémoires.

Clarisse Fabre

 

Pourquoi les cornes rouges sont-elles objet de détestation chez certains Brestois ?

 

Pour commencer, je rappelle qu’elles viennent d’apparaître dans un défilé/marche/manifestation organisé par l’extrême-gauche brestoise contre l’opération militaire russe actuellement en cours en Ukraine, sur une pancarte censée représenter Poutine, avec ces cornes rouges sur la tête.

Voir ici :

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/02/27/une-manifestation-pour-les-ukrainiens-hier-a-brest-place-de-la-liberte/

C’est bien la première fois que je vois une telle image dans une manifestation de l’extrême-gauche brestoise et c’est très étonnant, surtout depuis que je laisse publiquement entendre que ses militants sont des adorateurs de Satan, car en effet, habituellement, ils se présentent plutôt comme athées ou comme païens, exécrant tout particulièrement la religion chrétienne.

Rappelez-vous, par exemple, la « blague » de Julie Le Goïc à peine le père Hamel avait-il été tué par ses complices islamistes.

Je l’avais commentée à l’époque des faits, ici :

http://petitcoucou.unblog.fr/2016/07/30/fausse-rousse-et-vraie-connasse-julie-le-goic-recolte-ce-quelle-a-seme/

Adoptant eux-mêmes Baphomet pour idole ou emblème de manière habituelle, il est donc assez surprenant de les voir tout à coup faire porter à Poutine une paire de cornes rouges, associant l’un et l’autre dans la même détestation.

La raison de ce brusque renversement de tendance chez les « idéologues » de l’extrême-gauche brestoise (ils sont tous gravement fêlés) se trouve dans cet article de blog que j’ai publié le 24 février 2022 :

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/02/24/du-sarmatisme-des-rois-de-france-et-de-pologne/

Et voilà, ici, dans les premières armoiries d’Henri III :

Armoiries

  • 112px-Armes_milan_angouleme

    Armoiries comme fils de France (1551-1559).

 

Ce sont en fait celles de ses ascendants depuis Jean d’Orléans, cadet de Louis Ier d’Orléans, où l’on trouve un croissant rouge représentant des cornes rouges de manière stylisée, en exemplaire unique pour le premier représentant de cette branche cadette des Valois-Angoulême, et toujours multiplié par trois chez ses successeurs, dont Henri II qui en avait fait son emblème.

Ces cornes rouges symbolisent donc la cour de ce roi où l’amour courtois fut à l’honneur.

Aussi, tous ceux qui aujourd’hui dénient aux femmes jusqu’au droit à un quelconque consentement détestent ces cornes rouges.

Mes bons « amis » de l’extrême-gauche brestoise, la mère maquerelle Josette Brenterch du NPA de Brest en tête, en font bien évidemment partie.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_d%27Angoul%C3%AAme

Maison d’Angoulême

Maison d’Angoulême
Description de cette image, également commentée ci-après
Armoiries des comtes d’Angoulême de la maison de Valois.

Blasonnement : D’azur aux trois fleurs
de lis d’or au lambel d’argent à trois pendants,
chaque pendant chargé d’une lune de gueules.

Données clés
Pays Drapeau du royaume de France Royaume de France
Lignée Valois (branche d’Orléans)
Titres Pairs de France
Comtes d’Angoulême
Comtes de Périgord
Comtes de Luxembourg
Comtes de Porcien
Comtes de Soissons
Fondation 23 novembre 1407
Jean d’Orléans
Déposition Henri III de France
Dissolution 27 mars 1615 (mort de Marguerite de France)

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La maison capétienne d’Angoulême, aussi appelée les Valois-Angoulême, est un rameau cadet de la deuxième maison d’Orléans.

Le fondateur de ce rameau est le prince Jean d’Orléans (1399-1467), comte d’Angoulême et petit-fils du roi Charles V le Sage.

La maison d’Angoulême monte sur le trône de France en 1515 lorsque la branche aînée de la maison d’Orléans s’éteint avec le roi Louis XII. Lui succède alors François Ier, premier souverain de la dynastie des Valois-Angoulême.

Le rameau cadet d’Angoulême règne sur le royaume de France de 1515 à 1589, année marquant la disparition de la lignée mâle consécutivement à l’assassinat du roi Henri III.

Chronologie

Pourquoi les cornes rouges sont-elles objet de détestation chez certains Brestois ? dans AC ! Brest 3y8neub5abyc8ll67whduzk6nx5g26l

Arbre généalogique

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_d%27Orl%C3%A9ans_(1399-1467)

Jean d’Orléans (1399-1467)

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Jean d’Orléans.

Jean d’Orléans
Illustration.
Sceau de Jean d’Orléans, comte d’Angoulême (croquis).
Fonctions
Comte d’Angoulême
23 novembre 140730 avril 1467
(59 ans, 5 mois et 7 jours)
Prédécesseur Louis Ier
Successeur Charles II
Comte de Périgord
23 novembre 14071437
Prédécesseur Louis Ier
Successeur Jean Ier
Biographie
Dynastie Maison capétienne de Valois
Date de naissance 1399
Date de décès 30 avril 1467 (à 67 ans)
Lieu de décès Cognac
Sépulture Cathédrale Saint-Pierre d’Angoulême
Père Louis Ier d’Orléans
Mère Valentine Visconti
Conjoint Marguerite de Rohan
Enfants Louis
Charles
Jeanne

Jean d'Orléans (1399-1467)
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Jean d’Orléans ou Jean d’Angoulême, né entre le 1er mai et le 7 août 13991 et mort le 30 avril 1467 à Cognac, est comte d’Angoulême et de Périgord.

Biographie

Famille

Jean d’Orléans est le fils de Louis, duc d’Orléans, de Valois, comte de Blois, et de nombreux autres lieux, et de Valentine Visconti, héritière présomptive du duché de Milan. Il est également le frère du célèbre poète Charles Ier d’Orléans, le demi-frère de Jean de Dunois (dit le bâtard d’Orléans avant l’obtention de son titre comtal), l’oncle du roi Louis XII et le grand-père du roi François Ier.

Un otage exilé 33 ans en Angleterre

Jean d’Orléans, âgé de 13 ans, est livré en otage aux Anglais en 14122. En effet, dans le cadre des affrontements entre Armagnacs et Bourguignons, l’alliance anglaise est déterminante et les deux camps n’hésitent pas à la solliciter. C’est ce que font les partisans de Charles d’Orléans au printemps, avant de signer au mois d’août une trêve qui stipule que les deux partis renoncent à toute convention avec les Anglais. Cependant, les troupes anglaises refusent de retourner chez elles sans une confortable compensation de l’ordre de 150 000 puis bientôt 210 000 écus, somme que les Armagnacs s’engagent à leur verser par le traité de Buzançais le 14 novembre. Mais incapables de rassembler cette somme immédiatement, ils en garantissent le versement ultérieur en accordant aux Anglais six otages dans l’entourage de Charles d’Orléans, dont son jeune frère Jean3.

Ce dernier ne sera finalement libéré qu’en 1444. Après la bataille d’Azincourt en 1415, son frère aîné capturé le rejoint pour partager non seulement la détention mais aussi l’intérêt pour la littérature. En effet, Jean vit ses 33 années en Angleterre au milieu des livres dont il apprécie la lecture et fait des commentaires. Il n’hésite pas à faire appel à des copistes pour enrichir sa bibliothèque personnelle. On sait ainsi qu’il fait faire par un scribe anglais une copie, aujourd’hui conservée à la Bibliothèque Nationale de France, des Contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer, qu’il emmène avec lui lors de sa libération puisque l’ouvrage fait partie de l’inventaire de ses biens exécuté après décès. C’est du reste le premier manuscrit de cet ouvrage à avoir traversé la Manche, ce qui montre bien à quel point les échanges d’otages ont pu contribuer aux circulations culturelles en Europe2.

De retour d’Angleterre

Après sa libération, Jean combat sous les ordres de son demi-frère Dunois en Guyenne en 1451 et contribue à en chasser les Anglais.

Entretemps, le 31 août 1449, il épouse Marguerite de Rohan, fille d’Alain IX, vicomte de Rohan, et de Marguerite de Bretagne, dame de Guillac. De cette union naissent trois enfants :

Il a également un fils, Jean de Valois, bâtard d’Angoulême, qu’il légitime en 1458.

Jean d’Orléans, le « bon comte Jean d’Angoulême », repose dans la cathédrale Saint-Pierre d’Angoulême avec son épouse et son fils Charles d’Orléans. Sa dépouille, ainsi que celle de son fils, retrouvées dans la cathédrale d’Angoulême en 20114, sont réinhumées le 15 février 2015 lors d’une cérémonie présidée par Mgr Claude Dagens en cette même cathédrale5.

Son crâne est mutilé par les Huguenots.

Une statue de Jean d’Angoulême a été réalisée en 1876 par Gustave-Louis Gaudran ; elle orne le square Girard II au chevet de la cathédrale.

Ascendance

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Ancêtres de Jean d’Orléans (1399-1467)

Notes et références

  1. Anne Lacaud, « Angoulême : les ancêtres de François 1er réinhumés dans la cathédrale », Sud Ouest,‎ 15 février 2015 (lire en ligne [archive], consulté le 20 février 2015)

Voir aussi

Bibliographie

220px-Angoul%C3%AAme_16_Jean_d%27Orl%C3%A9ans_par_G.L._Gaudran_2013 dans Attentats
Vue d’artiste du comte Jean.
Statue érigée en 1876 à la cathédrale Saint-Pierre d’Angoulême.
Études
Éditions de sources

Liens externes

  • Dupont-Ferrier 1895, p. 527.

  • Adam J. Kosto, L’otage comme vecteur d’échange culturel du IVe siècle au XVe siècle, in Sylvie Caucanas, Rémy Cazals et Pascal Payen (dir), Les prisonniers de guerre dans l’histoire, Privat, 2003, p. 174

  • Isabelle Gonzalez, Un prince en son hôtel : les serviteurs des ducs d’Orléans au XVe siècle, Publications de la Sorbonne, 2004, p. 33.

  • Stéphane Urbajtel, « Les squelettes exhumés à la cathédrale d’Angoulême sont ceux des aïeux de François Ier », Charente libre,‎ 5 décembre 2011 (lire en ligne [archive], consulté le 20 février 2015)

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_d%27Orl%C3%A9ans_(1459-1496)

Charles d’Orléans (1459-1496)

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Charles d’Angoulême et Charles d’Orléans.

Charles d’Orléans
Illustration.
Portrait habillé à la mode du milieu du XVIe siècle, identification et origine inconnue
Fonctions
Comte d’Angoulême
30 avril 14671er janvier 1496
(28 ans, 8 mois et 2 jours)
Prédécesseur Jean Ier
Successeur François Ier
Biographie
Dynastie Maison capétienne de Valois
Date de naissance 1459
Date de décès 1er janvier 1496
Sépulture Cathédrale Saint-Pierre d’Angoulême
Père Jean d’Orléans
Mère Marguerite de Rohan
Conjoint Louise de Savoie
Enfants Marguerite
François Ier Red crown.png

Charles d'Orléans (1459-1496)
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Charles d’Orléans, né en 1459 et mort le 1er janvier 1496, est un membre de la dynastie capétienne, comte d’Angoulême. Il est le père du roi François Ier.

Biographie

Issu du rameau des comtes d’Angoulême de la deuxième maison d’Orléans, il est le fils de Jean d’Orléans (1399-1467), comte d’Angoulême, et Marguerite de Rohan.

En 1467, à la mort de son père, il lui succède au comté d’Angoulême à l’âge de 8 ans, l’exercice de son autorité étant confié à sa mère et à Jean Ier de La Rochefoucauld.

Mariage et descendance

Le 16 février 1488, il épouse à Paris Louise de Savoie (1476-1531), fille du duc de Savoie Philippe II dit sans Terre et de Marguerite de Bourbon. Deux enfants naissent de cette union :

Il a également plusieurs liaisons :

Sépulture

Sa dépouille, ainsi que celle de son père, retrouvées dans la cathédrale d’Angoulême en 20113, sont réinhumées le 15 février 2015 lors d’une cérémonie présidée par Mgr Claude Dagens en cette même cathédrale4.

Généalogie simplifiée

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Généalogie simplifiée

Notes et références

  1. Anne Lacaud, « Angoulême : les ancêtres de François 1er réinhumés dans la cathédrale », Sud Ouest,‎ 15 février 2015 (lire en ligne [archive], consulté le 20 février 2015)

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Dictionnaire de la Noblesse, de La Chenaye-Dubois, Tome XI, Paris, 1776.

  • fils de Michel Gaillard

  • Stéphane Urbajtel, « Les squelettes exhumés à la cathédrale d’Angoulême sont ceux des aïeux de François Ier », Charente libre,‎ 5 décembre 2011 (lire en ligne [archive], consulté le 20 février 2015)

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_II_(roi_de_France)

Henri II (roi de France)

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Pour les articles homonymes, voir Henri II et Henri Ier.

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Pour les articles homonymes, voir Henri de France, Henri d’Orléans, Henri de Valois et Henri de Bretagne.

Henri II
Illustration.
Portrait d’Henri II par François Clouet (1550).
Titre
Roi de France
31 mars 154710 juillet 1559
(12 ans, 3 mois et 9 jours)
Couronnement 26 juillet 1547,
en la cathédrale de Reims
Gouvernement Ministres d’Henri II
Prédécesseur François Ier
Successeur François II
Duc de Bretagne
10 août 153631 mars 1547
(10 ans, 7 mois et 21 jours)
Prédécesseur François III de Bretagne
Successeur Retour à la couronne
Dauphin de France
10 août 153631 mars 1547
(10 ans, 7 mois et 21 jours)
Prédécesseur François de France
Successeur François de France
Biographie
Dynastie Valois-Angoulême
Date de naissance 31 mars 1519
Lieu de naissance Saint-Germain-en-Laye (France)
Date de décès 10 juillet 1559 (à 40 ans)
Lieu de décès Hôtel des Tournelles, Paris (France)
Sépulture Basilique de Saint-Denis
Père François Ier
Mère Claude de France
Conjoint Catherine de Médicis
Enfants Diane de France
François II Red crown.png
Élisabeth de France
Claude de France
Louis de France
Charles IX Red crown.png
Henri III Red crown.png
Marguerite de France
François de France
Victoire de France
Jeanne de France
Religion Catholicisme
Résidence Château de Blois
Château de Fontainebleau
Château de Saint-Germain-en-Laye
Château de Madrid

Henri II (roi de France)
Rois de France
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Henri II (né le 31 mars 1519 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 10 juillet 1559 à Paris) est roi de France de 1547 à sa mort. Deuxième fils de François Ier et de Claude de France, il devient l’héritier du trône à la mort de son frère aîné en 1536. Il reçoit alors les titres de dauphin et de duc de Bretagne.

Sacré roi de France le 26 juillet 15471 à Reims, il prend comme emblème le croissant de lune. Ses devises sont Plena est œmula solis (« L’émule du soleil est pleine ») et Donec totum impleat orbem (« Jusqu’à ce qu’elle remplisse le monde tout entier »).

Roi parfaitement représentatif de la Renaissance française, Henri II poursuit l’œuvre politique et artistique de son père. Il continue les guerres d’Italie, en concentrant son attention sur l’empire de Charles Quint qu’il parvient à mettre en échec. Henri II maintient la puissance de la France mais son règne se termine sur des événements défavorables comme la défaite de Saint-Quentin (1557) et le traité du Cateau-Cambrésis qui met un terme au rêve italien.

Son règne marque également l’essor du protestantisme qu’il réprime avec davantage de rigueur que son père. Devant l’importance des adhésions à la Réforme, Henri II ne parvient pas à régler la question religieuse, qui débouche après sa mort sur les guerres de Religion.

Il meurt accidentellement à l’âge de quarante ans : le 30 juin 1559, lors d’un tournoi tenu rue Saint-Antoine à Paris (devant l’ancien hôtel des Tournelles), il est blessé d’un éclat de lance dans l’œil par Gabriel de Montgommery, capitaine de sa garde écossaise. Il en meurt dix jours plus tard.

Jeunesse

Enfance tumultueuse

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Henri II enfant, huile sur panneau de Jean Clouet des années 1520, musée Condé.

En tant que second fils du roi de France, Henri reçoit le titre de duc d’Orléans dès sa naissance. Il reçoit le prénom de son parrain Henri VIII d’Angleterre2.

En application du traité de Madrid entre François Ier et Charles Quint, Henri reste otage en Espagne du 17 mars 1526 au 1er juillet 1530, en compagnie de son frère aîné François, dauphin et duc de Bretagne. Cette dure captivité a de lourdes conséquences sur son enfance et il en garde des séquelles psychologiques, devenant notamment hypocondriaque. Ce caractère rendra difficiles ses relations avec son père François Ier, qui accorde sa préférence à son jeune frère Charles.

Considéré comme le dernier roi chevalier, la légende dit qu’il a été formé à la chevalerie par la lecture d’Amadis de Gaule pendant sa captivité mais ce roman de chevalerie n’a été traduit en français qu’en 15403.

Jean Capello, ambassadeur de Venise à la cour de France, le décrit ainsi : « …la taille haute et bien prise, la figure belle et agréable, le teint un peu brun… » De son côté, Joachim du Bellay affirme, dans son Tumbeau du roy Henry II, que « son visage estoit doulx, meslé de gravité. » À la différence de son père, François Ier, Henri II est d’une nature plutôt taciturne. Selon le Vénitien Dandolo, il rit rarement, « au point que nombre de ceux qui sont à la cour assurent ne l’avoir jamais vu rire une seule fois. »

Mariage avec Catherine de Médicis

Il épouse le 28 octobre 1533 Catherine de Médicis, fille de Laurent II de Médicis, unique héritière de ses biens et nièce de Léon X, mais son cœur reste voué à sa confidente et préceptrice depuis l’âge de 15 ans Diane de Poitiers (avec qui il semble n’entretenir un adultère qu’après 1538 seulement).

Héritier du trône de France

Il succède à son frère François, mort en 1536, comme dauphin et duc de Bretagne, sans en gouverner le duché dont son père garde l’usufruit. Après avoir fait ses armes en Picardie, Henri rejoint les armées françaises au Piémont pour en commander l’avant-garde, participe à la prise de Moncalieri (23 octobre 1537), où il rencontre Filippa Duci pour une brève aventure dont naît son premier enfant, Diane de France. Cette naissance rassure le dauphin sur sa capacité à assurer sa descendance malgré l’absence d’héritier 4 ans après son mariage. Son infertilité temporaire est en fait due à une malformation pénienne causée par un hypospadias, comme le diagnostique son médecin Jean Fernel qui lui recommande avec succès de pratiquer le coitus more ferarum pour pouvoir procréer4.

Tensions à la cour de François Ier

Le 9 février 1540, Henri est investi de la jouissance de son duché, « pour son entretenement », le roi conservant la haute main sur les affaires du Dauphiné et du duché. Henri n’a en réalité aucune marge de manœuvre politique, son autorité se limite à la nomination de ses courtisans et amis à des charges et des terres. Ainsi donne-t-il à sa maîtresse Diane de Poitiers les anciennes terres ducales de Rhuys et de Fougères.

La rupture entre le roi et le dauphin éclate à la disgrâce du connétable de Montmorency en 1541 auquel le dauphin était très attachéa. La cour se trouve alors divisée en deux partis :

Campagnes militaires victorieuses

En août 1542, il commande l’armée du Roussillon dans la quatrième campagne de son père et de ses alliés allemands et turcs contre Charles Quint et participe au siège de Perpignan.

À l’automne 1544, il repousse les Anglais dans Calais, lève le siège de Montreuil, et échoue de peu à reprendre Boulogne-sur-Mer, finalement rachetée en 1550.

Dernières années de son père

Durant les dernières années du règne de François Ier, les deux factions rivalisent à la cour de France : la première menée par les conseillers du roi, l’amiral de France d’Annebault et le cardinal de Tournon, la seconde composée des appuis du dauphin Henri, autour de Diane de Poitiers et du connétable Anne de Montmorency.

Dans ce contexte, il fit pourtant donner un bal à Fontainebleau à l’occasion du baptême de sa fille, Élisabeth de Valois, en juillet 1546. Il s’y montra sous le costume évocateur de Capitaine tenant le bâton de commandement, dessiné par Le Primatice, (Nationalmuseum, Stockholm).

Roi de France

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Henri II après son sacre par le Cardinal de Lorraine pratiquant le toucher des écrouelles, livre d’heures, BnF.

Une administration nouvelle

Une révolution de palais

Article connexe : Ministres de Henri II.
dans Folie
François de Lorraine, duc d’Aumale, devenu duc de Guise en 1550.
Portrait par François Clouet.
220px-Clouet-montmorencyanne dans LCR - NPA
Anne de Montmorency, connétable de France.
Portrait par Léonard Limosin.
220px-Henry_II_of_France3 dans Luraghi
Henri II par François Clouet.

L’année 1547, avec la disparition de François Ier et l’avènement d’Henri II, voit un renouvellement complet du personnel de la Cour et des conseillers du souverain. L’ancienne faction au pouvoir est chassée sans ménagement et certains hauts responsables politiques sont emprisonnés et poursuivis par la justice royale. Les places au sein du conseil royal et les charges honorifiques de la cour sont redistribuées aux proches du nouveau roi : à côté d’Anne de Montmorency, on trouve désormais Jacques d’Albon de Saint-André fait maréchal et premier gentilhomme de la Chambre, et les princes lorrains, les frères François futur duc de Guise, et Charles, cardinal de Guise, futur cardinal de Lorraine.

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Double henri d’or a l’effigie d’Henri II, 1554, Bourges.

Le nouveau roi, à 28 ans, désire marquer une rupture avec le train de vie de son prédécesseur et un courant d’austérité souffle passagèrement sur la cour royale. Le nombre de dames d’honneur est réduit et l’accès à la personne royale, resserré. Henri II s’entoure de nouveaux conseillers.

Politique administrative

Poursuivant la politique administrative de son père, Henri II réforme certaines institutions qui contribuent à faire de la France un État puissant au pouvoir centralisé. Henri II ordonne ainsi en 1557 qu’un type unique de poids et mesures soit désormais appliqué à l’ensemble de la banlieue de Paris, puis dans un second temps à tout le ressort du Parlement de Paris, avec dépôt d’un étalon à l’hôtel de ville.

Dès le début de son règne, il met en place un véritable système ministériel, généralisant le gouvernement de son père. En 1547, l’administration est supervisée par quatre secrétaires d’État, choisis dans la compagnie des notaires-secrétaires du roi. Ils sont chargés des commandements du roi et plus particulièrement de l’expédition des affaires financières. À l’origine chargés d’un secteur topographique du royaume, ils prennent en 1557 le titre de secrétaire d’État et des finances du roi. Les registres du Trésor royal sont confiés à un contrôleur général. Henri II poursuit également l’unification du système judiciaire avec la création (par l’ordonnance de janvier 1551), des présidiaux, tribunaux intermédiaires entre les parlements et les juridictions inférieures. Ces présidiaux sont composés de 9 juges chacun et sont situés au siège des bailliages et sénéchaussées).

En 1553, une ordonnance royale prévoit que les maîtres des requêtes visitent chaque année les provinces.

Politique financière

L’année 1555 voit l’institution du Grand Parti de Lyon, un emprunt géant levé auprès des marchands-banquiers de la ville de Lyon (principale place financière du royaume de France) qui refinance à long terme l’ensemble des dettes royales existantes. Le caractère innovant de cet emprunt n’empêche pas les circonstances militaires et politiques de le faire s’achever par une faillite qui entraîne la convocation par le roi des états généraux de Paris en janvier 1558 pour en obtenir le vote d’une contribution.

À l’instar de son prédécesseur, Henri II doit faire face à d’importants besoins financiers et suit l’exemple de François Ier en recourant à l’augmentation des impôts existants (tentatives d’uniformisation de la gabelle, création du taillon et application de nouvelles crues de taille, développement des taxes sur les importationsb). Les mêmes causes produisant des effets similaires, Henri II doit faire face, comme François Ier à La Rochelle en 1542, à une révolte paysanne, la jacquerie des Pitauds, qui contamine les villes, dont Bordeaux. Henri II confie la répression au connétable Anne de Montmorency. La réaction de Montmorency est brutale : la cité perd ses privilèges, est désarmée, doit verser une amende de 200 000 livres, voit son parlement suspendu. 140 personnes sont condamnées à mort. La répression s’étend ensuite dans les campagnes d’alentour où l’on pend les meneurs. En 1549, Henri II amnistie la cité.

À l’instar de son père, il veille également à améliorer le recouvrement de l’impôt, et ordonne (édit de janvier 1551) la réunion des 4 trésoriers de France et des 4 généraux des finances en un même corps de trésoriers généraux, dont l’effectif est porté à 17.

Après les réformes administratives et fiscales engagées successivement par François Ier et Henri II, l’essentiel des ressources de l’État provient désormais des aides.

Les relations étrangères

L’Angleterre

Dès 1548, Henri II connaît son premier conflit en tant que roi de France. Il se heurte au roi d’Angleterre Édouard VI, qui s’offusque de la réception à la cour de France de Marie Stuart, reine d’Écosse, qui doit épouser le dauphin François. La jeune reine d’Écosse est obligée de se réfugier en France pour échapper aux troupes anglaises qui entendent marier Marie à Édouard VI. Les Écossais, défaits à Pinkie Cleugh, font jouer la vieille alliance avec la France, la Auld Alliance, et Henri II accepte d’accueillir la jeune reine à la cour de France. De plus, Marie Stuart, fille de Marie de Guise, est la nièce des Lorrains, dont l’influence sur Henri II a permis d’arranger ce mariage. En 1549 et 1550, les armées d’Henri II, sous le commandement de François de Guise et de Leone Strozzi, assiègent Boulogne-sur-Mer que les Anglais occupent depuis 1544. Le 24 mars 1550, le traité d’Outreau restitue la ville à la France, et impose la domination d’Henri II en Écosse. Plus tard, en 1558, les troupes du duc de Guise reprennent la ville de Calais, dernière possession anglaise en territoire français.

Les Habsbourg

Les relations d’Henri II avec les Habsbourg s’inscrivent dans la continuité de celles de son prédécesseur.

Dès 1551, Henri II écoute les princes réformés d’Allemagne, qu’il avait bien connus lorsqu’il était dauphin. En janvier 1552, il reçoit à Chambord le margrave Albert de Brandebourg qui lui suggère d’occuper Cambrai, Verdun, Toul et Metz (ces trois dernières villes constituant les Trois-Évêchés), cités d’Empire de langue française et bénéficiant traditionnellement d’une certaine autonomie. Henri II y prendrait le titre de « vicaire d’Empire ». Le traité de Chambord est signé le 15 janvier 1552, scellant l’alliance d’Henri II avec les princes réformés, contre Charles Quint.

Le « voyage d’Allemagne » débute à Joinville, où l’armée française est rassemblée en mars 1552, sous le commandement du connétable de Montmorency et du duc de Guise. Cambrai, Verdun et Toul ouvrent leurs portes sans opposer de résistance ; le 18 avril 1552, Henri II entre dans Metz. En octobre 1552, sur ordre de Charles Quint, Ferdinand Alvare de Tolède, duc d’Albe, met le siège devant Metz, où reste une faible garnison sous les ordres de François de Guise. Le siège dure quatre mois et reste voué à l’échec, ce malgré le déploiement d’importantes forces impériales : 35 000 fantassins, 8 000 cavaliers et 150 canons.

La poursuite des guerres d’Italie

Article détaillé : Guerres d’Italie.

Pour l’Italie comme en d’autres domaines, Henri II tente d’inscrire ses pas dans ceux de son père. Au-delà des motivations italiennes de ses prédécesseurs, il faut rappeler que Catherine de Médicis entretient une cour très italianisée et que les Guise sont alliés à la famille d’Este : François a épousé Anne d’Este, fille du duc de Ferrare.

En 1545, le pape Paul III donne le duché de Parme et Plaisance à son fils Pierre-Louis Farnèse. Après l’assassinat de ce dernier, le duché passe à Octave Farnèse mais reste convoité par Ferrand Gonzague, vice-roi de Milan. Henri II accepte d’intervenir en appui des Farnèse d’autant plus que Jules III, nouveau pape élu, penche nettement du côté de l’Empire. Les troupes royales, commandées par les maréchaux de Brissac et de Thermes, affrontent l’armée impériale augmentée de contingents pontificaux.

En avril 1552, une première trêve est négociée par le cardinal François de Tournon. Ce dernier, ambassadeur d’Henri II en Italie de 1551 à 1556, est plus enclin à la diplomatie qu’à la guerre et s’emploie à faire échouer un projet d’expédition contre Naples. Il réussit à faire placer la ville de Sienne, qui a évacué sa garnison espagnole, sous la protection du royaume de France.

Les 8 et 9 octobre 1553, une expédition du maréchal de Thermes, qui s’est adjoint l’appui d’une flotte turque, enlève la Corse aux Génois.

dans Pédophilie
Le pape Paul IV.

En 1554, Sienne cherche à en découdre avec Florence. L’armée royale, commandée par Pierre Strozzi, est défaite le 3 août à Marciano della Chiana par l’armée de Florence ; Sienne est assiégée. Défendue par Monluc, la ville tombe le 17 avril 1555 et passe sous contrôle florentin.

Le 16 janvier 1556, Charles Quint abdique en faveur de son fils Philippe II mais conserve la couronne impériale qu’il transmet à son frère Ferdinand Ier du Saint-Empire puis se retire au monastère de Yuste. De son côté, le roi de France perd progressivement ses appuis: les princes allemands réformés ont signé la Paix d’Augsbourg leur donnant la liberté de religion et les Turcs se révèlent moins actifs en Méditerranée occidentale. Le nouveau roi d’Espagne et la France signent donc une trêve à l’abbaye de Vaucelles. La trêve est destinée à durer 5 ans et reconnaît à la France ses conquêtes territoriales du Piémont et des Trois-Évêchés. Cet accord souffre néanmoins d’un défaut majeur: tout comme la paix d’Augsbourg, il n’a pas reçu l’aval du pape.

Paul IV, élu pape en 1555, est animé d’une haine farouche envers l’Empereur : « Depuis mille ans, il n’est pas né un homme aussi méchant que lui ». Il multiplie les provocations envers Philippe II et envoie son neveu le cardinal Carlo Carafa comme légat à la cour de France en 1556. Ce dernier en revient avec une promesse d’intervention d’Henri II.

En novembre 1556, le duc de Guise, auréolé de sa gloire messine, rejoint le maréchal de Brissac en Piémont, avec l’objectif avoué d’enlever Naples aux Espagnols. Les manœuvres de Philippe II et de ses alliés anglais et savoyards au nord de la France remettent rapidement en cause ce plan et François de Guise est contraint de rentrer précipitamment en France après la défaite française de Saint-Quentin. Cette dernière tentative manquée marque la fin des ambitions françaises en Italie, formalisée par le traité du Cateau-Cambrésis par lequel Henri II restitue l’ensemble des possessions françaises dans le pays, y compris la Corse.

Derniers affrontements entre Philippe II et Henri II

150px-Philip_II dans Perversité
Portrait de Philippe II d’Espagne
par Titien.

Philippe II se marie en 1554 avec Marie Tudor, alliance qui lui permet de bénéficier de la puissance maritime de l’Angleterre. Il dispose également aux Pays-Bas d’une armée de 60 000 hommes sous les ordres du duc Emmanuel-Philibert de Savoie. Les alliés profitent du départ de l’armée du duc de Guise pour l’Italie pour lancer l’offensive vers Paris, à travers l’Artois. L’armée française, commandée par le connétable Anne de Montmorency essuie une terrible défaite à Saint-Quentin le 10 août 1557, avec plus de 3 000 morts et plusieurs milliers de prisonniers dont le propre connétable, l’amiral de Coligny et le maréchal de Saint-Andréc.

Henri II confie au duc de Nevers François de Clèves la constitution d’une nouvelle armée et rappelle le duc de Guise d’Italie pour lui confier les opérations militaires dans le Nord du pays en tant que lieutenant général du royaume. Guise choisit de marcher sur Calais, qu’il enlève le 6 janvier 1558, puis retourne vers Thionville qu’il atteint le 22 juin et enlève en juillet.

L’armée commandée par le maréchal de Thermes est battue à Gravelines par les Espagnols. La route de Paris est ouverte. Henri II réunit alors une armée de 50 000 hommes et se porte à la rencontre de ses adversaires. Mais les Espagnols doivent licencier leur armée, faute d’argentd.

Les Anglais chassés du sol français et les Impériaux repoussés au-delà de la Moselle, l’équilibre est à peu près rétabli. Les deux royaumes n’ont pas vraiment les moyens de continuer la guerre, d’autant que Philippe II, veuf de Marie Tudor depuis le 17 novembre 1558, ne peut plus compter sur les ressources de l’Angleterre. Les deux pays conviennent donc d’un traité de paix signé le 3 avril 1559 au Cateau-Cambrésis. Henri II restitue à Philippe II toutes ses possessions dont le Piémont, la Savoie, et la Bresse, pourtant occupée depuis 30 ans, ainsi que la Corse, mais conserve les trois évêchés de Metz, Toul et Verdun ainsi que cinq places fortes en Piémont pour trois ans. La paix est sanctionnée par deux mariages :

  • Henri II donne sa fille Élisabeth en mariage à Philippe II ;
  • sa sœur Marguerite épouse le duc Emmanuel-Philibert de Savoie.

De son côté, la nouvelle reine d’Angleterre, Élisabeth Ire, doit assurer son trône après une succession délicate et n’est pas en mesure de disputer la ville de Calais au roi de France. Par le premier traité du Cateau-Cambrésis, signé les 12 mars et 2 avril 1559, elle permet aux Français de conserver la ville contre une indemnité de 500 000 écus.

Les affaires religieuses

Répression du protestantisme

Sous le règne d’Henri II, la réforme protestante continue de se développer. Sous l’influence de Diane de Poitiers, le roi, fervent catholique, décide de prendre de sévères mesures à l’égard de la nouvelle religion.

Dès le 8 octobre 1547, une chambre ardente est constituée au Parlement de Paris, chargée de connaître des procès d’hérésie, avec à sa tête l’inquisiteur Matthieu Ory. En trois ans, elle rend plus de 500 arrêts contre les protestants, et est à l’origine d’une violente répression à leur encontre entre 1547 et 1549.

Le 19 novembre 1549, l’édit de Paris rend une partie de leur pouvoir aux juges ecclésiastiques.

Le 27 juin 1551, l’édit de Châteaubriant remet aux juges séculiers les causes des « hérétiques » ayant provoqué des troubles et coordonne la répression. Seuls les catholiques sont autorisés à ouvrir des écoles.

Il est complété le 24 juillet 1557 de l’édit de Compiègne, qui accentue la répression, y compris contre les catholiques qui aident ou hébergent des protestants.

Crise gallicane (1551)

En 1551, dans le contexte de la guerre et de la gestion des affaires italiennes, un violent conflit oppose Henri II au pape Jules III. Le 27 juillet 1551, le pape lance l’anathème contre le roi. En réaction, Henri II rompt toutes ses relations avec la papauté et l’idée d’un schisme, quoique vite écartée, est évoquée. Henri II préfère prendre des mesures de rétorsions. Il interdit le transfert des bénéfices à Rome, il s’oppose à la participation des prélats français au concile de Trente et le 13 août, il déclare la guerre au pape. Inquiet de la rupture engagée, le pape cherche à se réconcilier dès le mois d’octobre.

Le roi bénéficie de l’appui du Parlement de Paris, toujours hostile à l’ingérence de Rome dans les affaires françaises. Ainsi, en 1557, celui-ci s’oppose au rétablissement de l’Inquisition dans le royaume.

L’attachement du roi à la religion catholique ne l’empêche pas de soutenir les princes réformés d’Allemagne et de maintenir l’alliance avec les Turcs qu’avait initiée François Ier, dans une dynamique propre au XVIe siècle d’affirmation des intérêts de l’État, même contre d’autres monarques catholiques.

Extension du protestantisme

Malgré tous les édits répressifs, le protestantisme connaît à la fin des années 1550 une croissance exponentielle qu’il n’avait encore jamais connue. Les adhésions se multiplient dans la noblesse. Deux princes du sang, Antoine de Navarre et son frère le prince de Condé, contribuent à diffuser les nouvelles idées en se faisant notamment accompagner dans leurs déplacements par des ministres. Les deux frères participent également aux célébrations du Pré-aux-Clercs organisées à Paris par les protestants en mai 1558 et auxquelles participent plusieurs centaines de personnes. Les premières églises réformées se mettent en place et en mai 1559, a lieu le premier synode national des églises, au Faubourg Saint-Honoré, qui publie la Confession de foi des églises françaises en 40 articles.

Un mouvement de sympathie naît au sein-même de la cour, dans l’entourage de la reine, de la sœur du roi, Marguerite et du roi lui-même avec les neveux d’Anne de MontmorencyFrançois d’Andelot, le cardinal de Châtillon et l’amiral Gaspard de Coligny. Comme eux, de nombreux gentilshommes hésitent par fidélité au roi à afficher leurs convictions.

Crispations croissantes (1558-1559)

En septembre 1557, une émeute éclate à Paris rue Saint-Jacques, où des réformés s’étaient rassemblés. En septembre 1557, Henri II est victime d’une tentative d’assassinat par un dénommé Caboche, vite maîtrisé par la garde du roi, et exécuté dans les heures ayant suivi son arrestation, sans procès ni interrogatoire. Cette promptitude à exécuter le régicide entraîne à l’époque la conviction qu’il s’agit d’un attentat commandité par le parti protestant, sans que la preuve ait pu en être apportée[réf. nécessaire].

Henri II répond aux tensions religieuses avec l’édit d’Écouen, le 2 juin 1559, qui stipule que tout protestant révolté ou en fuite sera tué, et nomme également des commissaires chargés de poursuivre les réformés. De nombreux parlementaires sont acquis aux idées de la Réforme et, à l’occasion de la mercuriale du 10 juin, le roi embastille ceux qui critiquent ouvertement sa politique de répression. La plupart se rétractent, à l’exception d’Anne du Bourg, qui est brûlé en place de Grève quelques mois après la mort du roi. .

Mort et succession

220px-Tournament_between_Henry_II_and_Lorges dans Politique
Le tournoi fatal. Gravure allemande du XVIe siècle.
220px-Death_of_Henri_II_of_France%2C_circa_1559_Wellcome_M0019802
L’agonie d’Henri II à l’hôtel des Tournelles.
150px-Panneau_Rue_Saint-Antoine

À l’occasion du double mariage d’Élisabeth de France avec Philippe II d’Espagne et de Marguerite de France, sœur du roi, avec le duc de Savoie, un tournoi est organisé le 30 juin 1559 rue Saint-Antoine, la plus large rue de Paris à l’époquee, car elle a déjà les dimensions qu’on lui connaît de nos jours.

Au cours d’une joute se déroulant devant l’hôtel de Sully (soit au niveau de l’actuel numéro 62), Henri II est grièvement blessé par Gabriel de Lorges, comte de Montgommery, capitaine de sa garde écossaise. La lance de ce dernier s’étant brisée lors du choc contre l’armure du roi, celui-ci reçoit une écharde au travers de son heaume qui lui transperce l’œil. Il est transporté à l’hôtel des Tournelles, résidence royale toute proche située à l’emplacement de l’actuelle place des Vosges. Malgré les soins des médecins (dont François Pidoux) et des chirurgiens royaux (dont Ambroise Paré), ainsi que d’André Vésale, chirurgien particulier de Philippe II d’Espagne appelé d’urgence de Bruxelles au chevet du blessé, le roi meurt dans d’atroces souffrances le 10 juillet.

Les entrailles et le cœur du monarque furent portés à l’église des Célestins, tandis que le corps était embaumé. Le 29 juillet, on exposa l’effigie du roi sur une estrade haute de quatre marches, surmontée d’un dais. Paré des ornements royaux (la couronne fermée, la tunique de satin violet semée de fleur de lys, le manteau fourré d’hermine), tandis que le sceptre et la main de justice étaient placés de part et d’autre, le mannequin témoignait de l’éclat permanent de la dignité royale. Pendant six jours, on servit les repas comme s’il s’agissait d’un être vivant. Le 5 août, l’effigie fut enlevée. Le cercueil abritant le corps périssable du monarque était désormais exposé seul, sur de simples tréteaux. Le 11 août, l’effigie et le corps furent portés solennellement à la cathédrale Notre-Dame, où l’on célébra deux jours des messes de requiem et enfin le 13 août, le cortège funèbre se rendit à Saint-Denis.

Article détaillé : Gabriel Ier de Montgommery.

Plusieurs astrologues auraient conseillé au roi d’éviter tout combat singulierf. Le quatrain I-35, par lequel Nostradamus aurait anticipé la mort de Henri II, est l’un de ses plus célèbres, mais ni Nostradamus ni ses contemporains n’ont relié le quatrain à l’événement6,7 :

« Le lion jeune le vieux surmontera
En champ bellique par singulier duelle,
Dans cage d’or les yeux lui crèvera,
Deux classes une puis mourir mort cruelle. »

Au cours de la Révolution française, son tombeau en la basilique Saint-Denis fut profané. Le vendredi 18 octobre 1793, son cercueil fut extrait du caveau des Valois et son corps jeté dans une fosse commune. Son gisant, le représentant aux côtés de Catherine de Médicis, réalisé par Germain Pilon en 1565 est encore visible dans la basilique.

Un monument funéraire appelé les Trois Grâcesg, contenant le cœur du roi, et conservé au musée du Louvre, est resté érigé jusqu’à la Révolution dans la chapelle d’Orléans de l’église du couvent des Célestins à Paris. À la Restauration, le vase de cuivre contenant la relique est remplacé par une copie en bois.

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François II, fils aîné d’Henri II, lui succède à l’âge de 15 ans.

Ronsard a célébré Henri II dans Les Hymnes de 1555. Le poète avait déjà écrit une Avant-entrée du Roi très chrestien à Paris pour l’entrée solennelle du 16 juin 1549.

Le mécène

Les arts

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Article détaillé : Pléiade (XVIe siècle).
Spectacle nautique donné lors de l’entrée royale d’Henri II à Rouen, le 1er octobre 1550.

Henri II s’inscrit également dans la continuité de son père dans son soutien au développement artistique et intellectuel, quoique de façon moins flamboyante. La nouveauté du règne est caractérisée surtout dans la mise en scène du pouvoir royal, par la multiplication des entrées royales et des festivités. La monarchie fait travailler ensemble poètes, architectes, sculpteurs et peintres pour magnifier le pouvoir royal à l’occasion de fêtes éphémères. Pour les entrées royales, des ouvrages sont publiés pour rappeler le souvenir des portes splendidement décorées, tels des arcs de triomphes, parfois accompagnés de poèmes et de musique jouée au passage du roi. Celui-ci fait également appel à des orfèvres réputés pour le faire revêtir de luxueuses armures de parade. Cette politique de mise en scène artistique sera habilement reprise à sa mort par son épouse Catherine de Médicis.

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Aile Lescot au Louvre.

Henri II modifie les plans d’aménagement du palais du Louvre tels que conçus quelques années avant la mort de François Ier et confirme l’architecte Pierre Lescot à la tête des travaux. L’architecte de prédilection d’Henri II reste néanmoins Philibert Delorme, le premier à porter le titre d’architecte du roi, qui dirige nombre de projets de construction ou de réaménagements de châteaux (Saint-Maur, Anet, Meudon…), inventeur de l’ordre français. Toujours sur un plan architectural, le règne d’Henri II voit arriver l’ordre colossal en France, introduit par Jean Bullanth dans la reconstruction du château d’Écouen ou dans la construction du Petit Château à Chantilly et du Château Neuf à Saint-Germain.

Les sculptures de l’aile dite Lescot du Louvre sont l’œuvre de Jean Goujon, sculpteur du roi Henri II. L’autre sculpteur emblématique du XVIe siècle, Germain Pilon se fait une spécialité des sculptures funéraires, avec la réalisation des tombeaux et des gisants des rois de France.

La littérature française s’enrichit également de l’œuvre de grands écrivains, tels Michel de Montaigne et Étienne de La Boétie, et d’un nouveau mouvement poétique, la Pléiade, avec Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay

Le Nouveau Monde

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La baie de Guanabara en 1555.

En 1555, un demi-siècle après la découverte du Brésil par Cabral, Henri II charge le vice-amiral de Bretagne Nicolas Durand de Villegagnon de l’installation d’une colonie française dans la baie de Guanabara (au Brésil), reconnue cinq ans auparavant par le navigateur et cartographe Guillaume Le Testu. Des Havrais ont installé un comptoir quelques années plus tôt, proche de l’actuel Cabo Frio, afin de fournir l’industrie drapière de Rouen en Brésil (pau brasil en portugais), dont est tirée une teinture rouge.

Accompagné de 600 colons, Villegagnon fonde la France antarctique et fait construire une bourgade, Henryville, et le Fort Coligny pour en défendre l’accès. Villegagnon a lancé son expédition avec d’importantes difficultés de recrutement et doit faire face à des défections dues à sa rigueur morale, opposée aux relations charnelles entre colons et indiennes tupinambas. Il renvoie Le Testu en France pour solliciter des renforts. L’amiral Gaspard de Coligny accède à cette requête qui rejoint son objectif de créer une colonie protestante dans cette région du monde. Trois navires quittent Honfleur le 19 novembre 1556 avec à leur bord un groupe de réformés, dont le pasteur Jean de Léry.

Ce dernier évoque, dans son récit, les dissensions continuelles au sein de la colonie, notamment ses affrontements avec André Thevet, moine franciscain et aumônier de l’expédition initiale de Villegagnon. Les divisions religieuses de la communauté profitent aux Portugais qui, en 1560, prennent et détruisent le fort Coligny et signent la fin de la première aventure française en Amérique du Sudi. Les premiers échantillons de pétun (tabac ou herbe angoumoisine) auraient été ramenés en France par Thevet à l’occasion de ces voyages, bien que la diffusion de l’usage de cette plante soit imputée à Jean Nicot, qui en a ramené de Lisbonne et en a vanté les propriétés curatives à Catherine de Médicis.

Fiefs réunis à la Couronne

L’extension territoriale réalisée sous François Ier, la brièveté du règne d’Henri II et le succès relatif de ses campagnes militaires expliquent la faible évolution du territoire de la Couronne à la mort du roi. Il convient néanmoins de mentionner l’union de la Bretagne à la France, effective du fait du sacre d’Henri, déjà duc de Bretagne, bien qu’elle soit logiquement portée au crédit de François Ier.

Les territoires italiens et savoyards, ainsi que la Corse, sont perdus à la suite des défaites de Saint-Quentin et Gravelines. Les seuls succès en la matière sont donc l’annexion des Trois-Évêchés en 1555 et celle des comtés de Calais et d’Oye en 1558.

Ascendance

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Ascendance d’Henri II de France

Descendance

Tableau de famille de Henri II et de son épouse.

Bien que longtemps considérée comme stérile, Catherine de Médicis donne à Henri II dix enfants, dont trois morts en bas âge :

Il a également des enfants illégitimes :

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La devise aux croissants.
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Le même symbole sur les stalles de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris.

Emblématique

Comme de nombreux princes de la Renaissance, Henri II utilise une emblématique riche et variée. Sa principale devise personnelle lui vient de sa jeunesse. Il s’agit du croissant ou plus souvent du triple croissant entrelacé, associé à la phrase latine donec totum impleat orbem (jusqu’à ce qu’il emplisse le monde entier). Le croissant provient-il de la brisure des Valois-Angoulême, qui rompaient les armes de France d’un lambel d’argent chargé de trois croissants de gueules ? Comme souvent, ce corps de devise formait un jeu de mot avec la sentence : à l’origine, il soulignait le fait que le jeune prince n’était que le dauphin et ne jouissait donc pas de la plénitude de son pouvoir. Le croissant était certes un cercle évidé, inachevé, mais il fallait également le prendre à son sens littéral. La gloire des trois croissants avait ainsi vocation à s’accroître jusqu’à s’étendre au monde entier, orbem signifiant à la fois cercle et monde. Cette devise s’inscrivait dans la tradition impériale et providentialiste de la dynastie. Mais le croissant est aussi l’emblème de Diane chasseresse, bien entendu utilisé par Diane de Poitiers, y compris dans sa forme entrelacée…

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Monogramme de Henri II et Catherine de Médicis sur la colonne Médicis.

Le monogramme forme un autre élément important de l’emblématique henricienne. Il est composé d’un H et de deux C. Les deux C sont entrelacés dos à dos avec le H. Le problème est que les branches des C ne dépassent pas les jambages du H, de sorte qu’on lit plus facilement D que C. Belle ambigüité qui semble voulue mais dont Catherine n’a pas été dupe. Après la mort d’Henri II, elle a fait redessiner le chiffre avec les extrémités des C qui dépassent nettement les jambages du H, de sorte que plus aucune confusion n’est possible.

Honoré de Balzac, dans Sur Catherine de Médicis (1841-1843) refuse de croire qu’on ait pu vouloir mettre l’initiale de Diane9 :

« C’est ici le lieu de détruire une de ces opinions populaires erronées que répètent quelques personnes, d’après Sauval d’ailleurs. On a prétendu que Henri II poussa l’oubli des convenances jusqu’à mettre le chiffre de sa maîtresse sur les monuments que Catherine lui conseilla de continuer ou de commencer avec tant de magnificence. Mais le double chiffre qui se voit au Louvre dément tous les jours ceux qui sont assez peu clairvoyants pour donner de la consistance à ces niaiseries qui déshonorent gratuitement nos rois et nos reines. L’H de Henri II et les deux C adossés de Catherine, paraissent aussi former deux D pour Diane. Cette coïncidence a dû plaire à Henri II, mais il n’en est pas moins vrai que le chiffre royal contenait officiellement la lettre du roi et celle de la reine. Et cela est si vrai, que ce chiffre existe encore sur la colonne de la Halle au Blé, bâtie par Catherine seule. On peut d’ailleurs voir ce même chiffre dans les caveaux de Saint-Denis sur le tombeau que Catherine se fit élever à elle-même de son vivant à côté de celui de Henri II, et où elle est représentée d’après nature par le sculpteur pour qui elle a posé. »

Croissants et monogrammes sont les éléments les plus souvent employés. On les trouve fréquemment sur les monnaies10. Les commandes royales en regorgent, que ce soient les reliures de la bibliothèque royale, les décors sculptés du Louvre de Pierre Lescot ou les bronzes du château de Fontainebleau.

La relation avec Diane forme un autre pôle important de la mythologie développée par Henri II et l’emblématique qui en découle. Prenant prétexte de sa passion pour la chasse, Henri II fait réaliser de nombreux décors en rapport avec la déesse antique de la chasse, Diane. Les arcs et les flèches, les cerfs et les chiens, caractéristiques de la divinité, sont très fréquents dans l’emblématique henricienne. On les retrouve ainsi dans les vitraux que le roi offrit à la Sainte-Chapelle de Vincennes ou au plafond de l’escalier Henri II du Louvre.

Henri II dans la culture

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Édouard Detaille, La mort du roi Henri II au tournoi de l’hôtel des Tournelles, 1906.

Citation

« Reste à avoir bon cœur et ne s’étonner de rien », écrit après la bataille de Saint-Quentin remportée par le duc Emmanuel-Philibert de Savoie.

Cinéma et télévision

Littérature

Notes et références

Notes

  1. L’îlot sur lequel fut construit le fort Coligny porte encore aujourd’hui le nom d’Ilha de Villegagnon.

Références

  1. Gildas Salaün, « Le Douzain aux croissants d’Henri II, la marque de l’ambition », Monnaie magazine,‎ mai 2017, p. 38-41 (ISSN 1626-6145)

Voir aussi

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Source partielle

  • Marcel Reinhard (sous la direction), Histoire de France, Larousse, 1954

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

 

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Coat of Arms of the Dauphin of France.svg
Dauphin de France
10 août 153631 mars 1547
François de France
François de Bretagne
Duc de Bretagne
1536-1547
Dernier titulaire
(Le duché est rattaché au domaine royal)