Où l’on comprend pourquoi le pervers narcissique et
violeur polymorphe Pascal Edouard Cyprien Luraghi a fait de l’Inde son
pays d’adoption…
Rappelons qu’à son retour en France au début des années 1990, il
s’est installé dans le Lot où il a fondé une association dont le but
était d’après lui de récupérer de vieux ordinateurs pour les remettre en
état et les offrir à des enfants de pauvres de la région… après qu’il eut pu se rendre compte dans les différents pays traversés par
l’Himalaya de l’extrême facilité avec laquelle on fait ce qu’on veut des
enfants de pauvres…
Inde : quatre suspects du viol et du meurtre d’une femme abattus par la police lors d’une reconstitution
L’affaire du meurtre d’une jeune vétérinaire avait révulsé le pays.
L’annonce de la mort des suspects a été accueillie par des
manifestations de joie.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 09h46, mis à jour à 15h26
A Shadnagar, en Inde, des habitants se recueillent à
l’endroit où le corps d’une jeune vétérinaire, violée et tuée, a été
retrouvé carbonisé. MAHESH KUMAR A. / AP
L’affaire du viol collectif et du meurtre d’une vétérinaire qui avait révulsé l’Inde
a connu, vendredi 6 décembre, un dramatique dénouement : les quatre
suspects ont été tués, abattus par la police en marge de la
reconstitution du crime. Un haut responsable de la police de Hyderabad
(sud) a affirmé que les quatre hommes avaient été tués alors qu’ils
tentaient de s’enfuir lors de cette reconstitution dans la nuit de jeudi
à vendredi.
Le commissaire V. C. Sajjanar a ainsi détaillé le déroulé des événements :
« Dans le cadre de l’enquête, la police a amené les suspects sur
le lieu du crime. Les accusés ont d’abord attaqué les policiers à l’aide
de pierres et de bâtons, puis ils se sont emparés des armes des agents
et ont commencé à tirer. Les policiers leur ont demandé de se rendre,
mais ils ont continué à tirer. Ensuite nous avons ouvert le feu, et ils
ont été tués. »
Prakash Reddy, commissaire adjoint de la police de Hyderabad, a précisé qu’une ambulance avait été appelée, « mais ils sont morts avant que l’aide médicale arrive ».
La sœur de la victime « heureuse qu’ils aient été tués »
La mort des quatre hommes a été accueillie par des célébrations de
joie d’une partie de la population. Des centaines de personnes se sont
rassemblées sur le lieu où ont été tués les suspects, faisant exploser
des pétards et jetant des pétales de fleurs sur les policiers. La sœur
de la vétérinaire assassinée a, elle, fait part de sa satisfaction. « Je suis heureuse que les quatre accusés aient été tués », a-t-elle déclaré à une chaîne de télévision locale. « Cet incident aura valeur d’exemple. Je remercie la police et les médias pour leur soutien. »
Mais des voix sont montées au créneau pour dénoncer la « violence arbitraire »
d’une police indienne souvent accusée de meurtres extrajudiciaires
quand il s’agit de couvrir des enquêtes bâclées ou de calmer l’opinion
publique. « C’est absolument inacceptable », a déclaré à l’AFP l’avocate et militante Vrinda Grover. « La
police doit rendre des comptes. Au lieu de mener une enquête et de
rassembler des preuves, l’Etat commet des meurtres pour satisfaire le
public et éviter de devoir rendre des comptes. »
« Pour apaiser la colère publique contre l’échec des autorités à
protéger les femmes, les autorités commettent une autre violation »,
a tweeté Meenaksi Ganguly, responsable pour l’Asie du Sud de Human
Rights Watch (HRW). Amnesty International a demandé l’ouverture d’une
enquête indépendante. Elle ajoute, dans un communiqué :
« Dans une société moderne qui respecte le droit, le recours aux
exécutions extrajudiciaires pour rendre justice aux victimes de viol est
non seulement inconstitutionnel, mais il contourne le système juridique
indien et crée un précédent regrettable. »
« C’est un meurtre de sang-froid. Maintenant, personne ne saura qui a vraiment violé et tué cette femme », a déclaré à l’AFP Utsav Bains, avocat auprès de la Cour suprême.
Appels au lynchage
Les quatre suspects avaient été arrêtés la semaine dernière et
inculpés pour le viol et le meurtre d’une vétérinaire de 27 ans, dont le
corps avait été brûlé. Malgré leur arrestation rapide, l’affaire a
révulsé le pays, où les violences sexuelles font régulièrement la « une »
depuis le viol collectif d’une étudiante à bord d’un autobus à New
Delhi en 2012, qui avait suscité l’indignation internationale.
Samedi, la police avait dispersé par la force des centaines de
manifestants qui tentaient d’entrer dans le commissariat où étaient
détenus les quatre suspects. Au Parlement national, la députée Jaya
Bachchan, ancienne actrice, avait estimé que les coupables devaient être
« lynchés en public ». Un de ses collègues avait réclamé la castration des violeurs.
Selon les derniers chiffres officiels, plus de 33 000 viols ont été
déclarés dans le pays en 2017. Parmi les victimes, plus de 10 000
étaient mineures. Dans le même temps, du fait de l’inefficacité du
système judiciaire indien, les victimes doivent souvent attendre des
années avant d’obtenir justice.
Depuis qu’il s’est inscrit sur Twitter au mois de février
dernier, le pervers Pascal Edouard Cyprien Luraghi qui s’est signalé
sur le net en organisant le cyberharcèlement en meute de nombreux autres
internautes, notamment des commentateurs du site d’information Rue89,
dont moi-même, à partir de l’année 2008, ne rate pas une occasion de
donner son avis très éclairé et éclairant sur le problème du
cyberharcèlement, qu’il connaît donc parfaitement bien depuis des
lustres en tant qu’auteur.
Or, voici ce qu’il dit aujourd’hui à la suite d’une série de tweets de la députée LREM Laetitia Avia (voir ci-dessous) :
« Ça n’empêchera aucunement les stalkers individuels de
nuire à autrui et à leur entourage pendant de très longues années sur le
Net. »
Cela m’est évidemment destiné. Il sait bien que je le lis
régulièrement sur Twitter et n’ignore pas non plus que toutes ses
impostures sur ce sujet ne peuvent être qu’insupportables pour ses
victimes, dont je suis, et qu’en conséquence je ne manque pas de tomber
en arrêt sur chacune d’entre elles.
Dans ses discours habituels de vrai cyberharceleur me harcelant
d’accusations mensongères de cyberharcèlement à son encontre, le modèle
type du « stalker individuel » nuisant à autrui, ce n’est donc pas lui,
le vrai harceleur, mais moi, sa victime.
Or, que dit-il aujourd’hui des « stalkers individuels » dont je serais le modèle type, moi sa victime ?
Il les accuse de nuire à leur propre entourage !
Qu’est-ce à dire, au juste ?
Le malade mental extrêmement dangereux et pervers notoire Pascal
Edouard Cyprien Luraghi a très tôt élargi toutes ses malfaisances à mon
encontre, lesquelles n’ont jamais été cantonnées à la toile, à toutes
les personnes de mon entourage qu’il identifiait les unes à la suite des
autres grâce à ses piratages informatiques et écoutes illégales à mon
encontre.
C’est lui qui depuis le début multiplie les nuisances en tous genres à
notre encontre, allant jusqu’à des assassinats et tentatives.
D’où ma question : n’est-il pas encore en train de nous menacer de mort ?
sur la mise en œuvre de la #PPLCyberhaine et retour d’expérience intéressant sur l’affaire #Noisiel (vidéo à caractère sexuel, injures homophobes, cyberharcèlement en meute). Qu’en retenir après audit de la situation ?
1/ Traitement des messages écrits homophobes
et racistes, dans un délai inférieur à 24h après signalement – ce que
j’ai pu constater également concernant quelques signalements –
principalement grâce au monitoring du #noisiel
2/ cela appelle à notre vigilance collective
lorsque nous reprenons un # pour dénoncer une situation car si cela peut
permettre d’inverser une tendance (et valoriser le contrediscours), ca
expose aussi davantage le # et peut complexifier le travail des
modérateurs
3/ des copies de la vidéo à caractère sexuel
ont continué d’être diffusées pendant plusieurs jours – et le sont peut
être encore – signe d’un besoin de trouver des solutions concrètes et
opérationnelles contre ces pratiques.
4/ il nous faut encore trouver des solutions
pour mieux identifier et poursuivre les auteurs de cyber harcèlement en
meute et en particulier ceux à l’origine de ces opérations. Le parquet
numérique apportera des éléments de réponse.
Réponse de l’intéressé le soir même de la présente publication : oui,
il s’agit bien de nouvelles menaces et elles sont sérieuses comme
toutes les précédentes…
Il s’agit d’un ancien militaire qui pourrait avoir fourni au terroriste l’arme du crime.
Ce n’est pas la première fois que d’anciens militaires, des indics ou
des agents du renseignement sont suspectés ou convaincus de complicité
dans ces affaires de terrorisme islamiste.
Est-ce un frein pour les enquêteurs ? Probablement.
Attentats de Trèbes et de Carcassonne : le rôle trouble d’un indic du renseignement
Selon nos informations, un huitième suspect vient d’être mis en
examen dans l’enquête sur les attentats de l’Aude. Son profil réserve
des surprises : proche du terroriste, il est aussi un informateur d’un
service de renseignement.
Le 23 mars 2018, le terroriste Radouane Lakdim sème la mort
sur un parking de Carcassonne et au Super U de Trèbes. AFP/Eric Cabanis
Par Jérémie Pham-Lê
Le 2 décembre 2019 à 17h55, modifié le 2 décembre 2019 à 18h03
A-t-il dupé ses agents traitants? Ou bien a-t-il été pris par erreur
dans la nasse antiterroriste du fait de ses missions au service de
l’Etat? Un certain mystère nimbe le dossier des attentats de Trèbes et de Carcassonne (Aude) depuis la discrète mise en examen, le 3 octobre, d’un nouveau suspect que nous appellerons Paul ( le prénom a été modifié ).
Côté pile, ce quadragénaire se présente comme un ancien militaire
reconverti dans le privé. Côté face, cet homme est un collaborateur d’un
service de renseignement français. De sources proches de l’enquête, la
justice se demande s’il n’a pas aidé, en toute duplicité, le terroriste Radouane Lakdim
à se procurer des armes pour perpétrer les tueries (quatre morts,
quinze blessés). L’intéressé, lui, jure au contraire avoir signalé la
radicalisation du défunt djihadiste…
Ce développement embarrassant pour la lutte antiterroriste trouve son
origine dans les investigations menées sur la provenance du pistolet
utilisé par Lakdim. C’est avec ce calibre 7-65, de marque Ruby, que
l’ancien délinquant de 25 ans sème la mort le 23 mars 2018 sur un
parking de Carcassonne et au Super U de Trèbes. Avant d’exécuter le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qui s’est substitué à une otage, et d’être abattu par les gendarmes du GIGN.
En contact avec le terroriste via Messenger
Sept personnes – dont sa compagne
– sont mises en examen dans les mois qui suivent, soupçonnées d’avoir
eu connaissance de son projet ou de lui avoir apporté un soutien
logistique. Mais aucune pour avoir fourni l’arme du crime. Plus
inquiétant, selon des proches, Radouane Lakdim se serait constitué un
arsenal, qu’il aurait confié à des tiers ou enterré à un endroit non
identifié.
C’est dans ce cadre que le nom de Paul apparaît dans l’enquête.
Converti à l’islam, il a côtoyé de nombreux jeunes dans l’Aude dans le
cadre d’activités sociales, dont Lakdim. Les investigations révèlent
qu’il était en contact avec le terroriste jusque dans les dernières
semaines précédant les attaques, utilisant l’application Messenger ou un
téléphone dédié. Deux témoignages récents l’incriminent. Mais leur
crédibilité est incertaine.
Selon un ami de Radouane Lakdim, ce dernier se serait vanté d’avoir
récupéré une arme auprès « d’un militaire » peu avant de se muer en
terroriste. Un autre accuse Paul de s’être adonné au trafic d’armes avec
Lakdim en vue de braquages dont il tirait une partie des bénéfices. Le
quadragénaire est-il ce fameux militaire ? Aurait-il cédé l’arme des
attentats ? L’homme se ferait petit depuis…
Il aurait signalé un début de radicalisation dès 2014
Le 30 septembre, Paul est interpellé par les policiers de la
Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le sud de la
France. En garde à vue, le suspect semble tomber des nues. « Ça (l’attentat)
aurait pu être évité, lâche-t-il d’emblée aux enquêteurs. Lakdim avait
changé. Il avait un parler sur la religion qui a changé. C’est pour cela
que je l’ai signalé à C. » « Qui est C. ? » le relance un policier. «
C’est quelqu’un de chez vous à qui je signalais les jeunes […] quand je
voyais un changement au niveau de la religion. »
L’ancien soldat révèle qu’il est un indicateur de la DGSI depuis
plusieurs années du fait de son entregent dans les quartiers sensibles
de l’Aude. Il y jouirait d’une aura de « grand frère ». L’homme prétend
qu’il s’est rapproché de Radouane Lakdim uniquement en vue de recueillir
des informations qu’il transmettait à ses agents traitants, qu’il
voyait chaque mois selon un protocole confidentiel. Il dit avoir signalé
un début de radicalisation de Lakdim dès 2014 après un projet de voyage
pour La Réunion qu’il soupçonnait être une tentative de rejoindre la
Syrie. Ainsi que le braquage d’une armurerie qu’il aurait commis.
Le comportement du jeune homme se serait encore plus endurci trois
mois avant l’attentat. « Il était de plus en plus en djellaba et, dans
sa façon de parler, de plus en plus radical […]. Il ne voulait plus rien
à voir avec notre monde. Il était encore plus dur contre les mécréants, disant qu’il faut les combattre
», relate Paul aux enquêteurs, précisant alors avoir reçu des «
consignes de signaler quand il changerait ». Néanmoins, admet-il, il
n’aurait pas imaginé que Lakdim passe à l’action. « Je ne pensais pas
qu’il ferait ça. À la rigueur péter des plombs le jour où il se fait
contrôler, ça ne m’aurait pas surpris mais pas un tel acte. »
Libéré sous contrôle judiciaire
Ces informations sont-elles bien remontées jusqu’aux autorités ? Ou
Paul est-il un manipulateur ? Des sources proches de l’enquête
confirment en tout cas qu’il était un informateur des renseignements. Il
a été mis fin depuis à certaines de ses missions.
Contactés, le ministère de l’Intérieur et la DGSI n’ont pas souhaité
faire de commentaires. « Il est faux de prétendre que nous avions des
informations sur la dangerosité de Lakdim, assure un haut fonctionnaire.
Lakdim avait dissimulé sa radicalisation violente, c’était même une
stratégie délibérée. » De fait, le terroriste était fiché S mais n’avait
pas été perçu comme une menace imminente. Y compris par son entourage.
Lors de sa garde à vue, l’informateur a dit ignorer qui a fourni le
revolver au djihadiste et qui l’a radicalisé. Il a néanmoins été mis en
examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et «
détention et cession d’armes de catégorie A et B en relation avec une
entreprise terroriste ». Fait rare dans un dossier de terrorisme
islamiste, Paul a été libéré sous contrôle judiciaire, contre l’avis du
parquet national antiterroriste (PNAT) qui réclamait son incarcération.
Sollicité, son avocat Me Moad Nefati a refusé de s’exprimer.
Aude : la mère d’une des victimes de Mohamed Merah avait été menacée par le terroriste
Latifa Ibn Ziaten avait été menacée par le jihadiste de l’Aude lors de son passage à Carcassonne il u a deux ans.
« Continue comme ça et tu verras! »: Latifa Ibn Ziaten, la
mère d’une des victimes de Mohamed Merah, qui milite pour la laïcité,
avait été menacée par le tueur jihadiste de l’Aude, il y a près de deux
ans lors de son passage à Carcassonne.
Le visage de Mme Ibn Ziaten est connu dans les médias, car elle tient
régulièrement des conférences pour promouvoir le dialogue avec les
jeunes des quartiers en difficulté et éviter leur radicalisation. Elle a
raconté mardi à l’AFP comment Radouane Lakdim, le tueur du Super U de
Trèbes, l’avait interpellée dans la rue à Carcassonne.
« Il est sorti du café, il est venu en vitesse, il m’a appelée par
mon prénom et par mon nom, il a mis sa capuche et il m’a dit « pourquoi
vous mentez? Pourquoi vous dites que vous portez le foulard en signe de
deuil? »
« J’ai dit : « je ne mens pas, je n’ai pas peur, je porte ce foulard
depuis que j’ai perdu mon fils ». Et il m’a dit: « continue comme ça,
ma mère, et tu verras« .
« Il m’a fait peur sur le coup, il m’a mis la main sur le dos, je
pouvais rien faire », a ajouté la mère d’Imad Ibn Ziaten, la première
victime de Mohamed Merah en mars 2012. « Il m’aurait tué, ça c’est sûr« ,
s’il n’y avait pas eu du monde autour, pense-t-elle, pour lui, « je
suis une mauvaise musulmane parce que je m’habille à l’occidentale ».
« un geste, un mot »
C’était fin 2016. Latifa Ibn Ziaten venait alors de terminer une
intervention à la maison d’arrêt de Carcassonne, avec le Service
pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). Quinze mois plus tard,
elle souligne l’avoir immédiatement reconnu sur la photo du preneur
d’otages de l’Aude, au lendemain des attentats de Carcassonne et de
Trèbes: « J’ai crié fort, j’ai dit: c’est lui!« .
Aujourd’hui, Latifa Ibn Ziaten dit regretter de ne pas avoir tenté de lui parler, « de le convaincre ». « C’est
resté sur ma conscience. J’aurais dû tendre la main à ce jeune,
peut-être qu’il n’y aurait pas eu ce drame, peut-être, il aurait suffi
d’un mot, d’un geste, je n’en sais rien« , a-t-elle dit.
« Il n’était déjà pas normal, ça se voyait dans ses yeux, dans sa
barbe, dans son regard, mais il n’était peut-être pas à fond » dans la
radicalisation, a-t-elle ajouté.
Ces nouveaux attentats en France « m’ont fait trop, trop mal« , a-t-elle ajouté, « parce
que cet homme (Arnaud Beltrame) qui a donné sa vie pour sauver les
otages, m’a rappelé Imad, mon fils qui n’a pas voulu se mettre à genoux » devant Mohamed Merah, lorsqu’il a été abattu par le « tueur au scooter« , il y a six ans.
Saint-Papoul. Affaire Merah : une Clio suspecte retrouvée dans l’Aude
Affaire Merah : une Clio suspecte retrouvée dans l’Aude
Publié le 29/03/2012 à 07:36 , mis à jour à 09:42
L’enquête sur l’affaire des tueries de Toulouse et Montauban a
conduit, hier en fin de journée, des policiers dans un petit village de
l’Aude. Au cours d’une patrouille, les gendarmes de Castelnaudary ont en
effet découvert une voiture stationnée depuis plusieurs jours au cœur
du village de Saint-Papoul et qui pourrait être liée à l’affaire Merah.
Plusieurs habitants affirment que le véhicule était stationné depuis au
moins une semaine. A-t-il pu être abandonné sur place par Mohamed Merah,
tué le jeudi 22 mars à Toulouse après plus de 30 heures de siège par la
police ?
Selon une source proche de l’enquête, le propriétaire de cette
Renault Clio de couleur grise immatriculée dans la Haute-Garonne aurait
été identifié et pourrait « appartenir à un locataire du même immeuble
que celui de Mohammed Merah », situé rue Sergent-Vigné à Toulouse.
À l’intérieur, les enquêteurs auraient découverts un casque de motard
ainsi que des éléments de carrosserie d’un Yamaha T Max, la même marque
que le puissant scooter employé par Mohamed Merah pour assassiner trois
enfants, un enseignant juifs et trois parachutistes entre le 11 et le
19 mars. Reste à déterminer si ces objets sont effectivement liés à
l’affaire Merah.
Ces découvertes pourraient en tout cas expliquer pourquoi un scooter
de couleurs différentes était apparu sur les trois scènes de crime, si
le carénage a été modifié. Elles pourraient surtout contribuer, si elles
sont confirmées, à accréditer la thèse d’un troisième homme lié à Mohamed Merah et à son frère Abdelkader.
S’agit-il du complice qui aurait posté les vidéos des assassinats à la
chaîne Al-Jazeera ? Bien des questions demeurent. Hier, la voiture,
placée sous scellés, a été embarquée par les policiers pour des
investigations plus poussées.
Affaire Merah : la voiture retrouvée dans l’Aude est une fausse piste
Les policiers avaient retrouvé à l’intérieur un carénage de scooter T-Max, selon France 3 Languedoc-Roussillon. Policiers et médecins légistes devant l’immeuble où vivait Mohamed Merah, le 22 mars 2012, à Toulouse. (PASCAL PAVANI / AFP)
Si la piste d’un troisième homme semble se confirmer dans l’affaire
Mohamed Merah, celle de la voiture retrouvée dans l’Aude et pouvant
contenir des pièces à conviction, en revanche, se dégonfle jeudi 29
mars. Ce véhicule serait sans lien avec l’enquête, selon des sources
judiciaire et policière. FTVi fait le point.
• La Clio de Saint-Papoul n’est pas liée à Merah
Localisée mercredi dans le village de Saint-Papoul, près de
Castelnaudary (Aude), une voiture avait intrigué des habitants qui se
seraient étonnés de la voir stationner plusieurs jours sans bouger. Dans
ce véhicule auraient été repérés un casque et des pièces de carénage
d’un scooter de type semblable à celui utilisé par Mohamed Merah.
Si la voiture a appartenu auparavant à un individu alors domicilié à
Toulouse près du domicile du « tueur au scooter », cet ancien
propriétaire, qui n’habite plus en Haute-Garonne, a vendu le véhicule en
septembre 2011 à l’état d’épave à un acheteur vivant à Saint-Papoul. Ce
dernier a, par la suite, entreposé dans l’auto des pièces usagées de
son propre deux-roues, selon une source judiciaire. La piste n’a donc « manifestement aucun lien avec l’affaire Merah », selon des sources de l’enquête.
• Le frère incarcéré confirme la présence d’un complice
Selon Le Parisien,
Abdelkader Merah, le grand frère du tueur, incarcéré depuis dimanche
pour « complicité d’assassinats », aurait confirmé la présence d’un
autre homme, sans « préciser son nom », le jour du vol du
deux-roues dont s’est servi Mohamed Merah lors de ses tueries. Il
n’aurait pas non plus donné d’éléments permettant de le localiser ou de
l’identifier, selon le quotidien.
Mardi, une source proche proche de l’enquête avait indiqué que ce troisième homme était
peut-être aussi impliqué dans l’achat d’accessoires de moto pour
Mohamed Merah ou le recueil d’informations sur la manière de neutraliser
le « traqueur », le système de localisation antivol du scooter.
En outre, la police est toujours à la recherche de la personne qui a
posté le courrier contenant la vidéo des tueries envoyé à la chaîne
Al Jazeera. Des expertises sont en cours pour identifier l’expéditeur.
Il pourrait s’agir d’Abdelkader Merah, ou d’une tierce personne.
Affaire Merah : confusion autour d’un troisième homme
08h03 , le 29 mars 2012, modifié à 12h26 , le 19 juin 2017
Par
A.F. (avec AFP)
La police a localisé mercredi soir une voiture dans un village de
l’Aude, dans laquelle se trouvaient un casque et des pièces de carénage
d’un scooter semblable à celui utilisé par Mohamed Merah pour commettre
ses meurtres. Le véhicule appartiendrait à un homme domicilié à la même
adresse que le tueur présumé, selon une source proche de l’enquête. De
quoi renforcer la piste d’un troisième homme, complice du « tueur au
scooter ». Pourtant, une autre source indique jeudi que l’automobile n’a
aucun lien avec l’affaire Merah.
La découverte est-elle liée à l’affaire Merah? Mercredi soir, la
police a localisé une voiture dans un village de l’Aude. A l’intérieur,
un casque et des pièces de carénage d’un scooter semblable à celui
utilisé par Mohamed Merah pour commettre ses tueries à Montauban et
Toulouse, a indiqué une source proche de l’enquête à l’AFP. Le véhicule,
une Clio immatriculée en Haute-Garonne (le département où vivait
Mohamed Merah), appartiendrait à un homme domicilié à la même adresse
que le tueur, a précisé cette source, confirmant des informations mises
en ligne sur le site du quotidien Midi Libre. Pourtant, une autre
source policière indique jeudi que cette voiture « n’a pas de lien avec
l’affaire » Merah. Qui croire alors?
Une deuxième clé USB retrouvée
L’automobile a été repérée à Saint-Papoul dans l’Aude où des
habitants se sont étonnés de la voir stationner plusieurs jours sans
bouger. Dans ses négociations avec les policiers quand il était
retranché chez lui avant d’être tué par les hommes du Raid, Mohamed
Merah a indiqué où retrouver le scooter, volé début mars. Mais cette
découverte pourrait expliquer pourquoi un scooter de couleurs
différentes était apparu sur les trois scènes de crime, si le carénage a
été modifié. Elle pourrait également confirmer la piste d’un troisième
homme, qui aurait été le complice de Mohamed Merah, en plus du frère de
ce dernier, Abdelkader Merah. Selon Le Parisien mercredi, ce dernier l’aurait même affirmé aux enquêteurs.
Par ailleurs, une clé USB contenant la vidéo des tueries a été
retrouvée dans la poche du pantalon de Mohamed Merah après sa mort,
a-t-on appris mercredi dans un jugement du tribunal de grande instance
de Paris. Il s’agit donc de la deuxième clé USB connue avec des montages
vidéo des crimes du tueur au scooter, en plus de celle reçue à Paris
par la chaîne qatarie Al-Jazira et remise lundi à la police. Le « tueur au scooter » sera enterré en France dans les prochaines « 24 heures »,
a annoncé jeudi le représentant du recteur de la Grande mosquée de
Paris, Abdallah Zekri. Il devait être inhumé en Algérie, mais les
autorités ont refusé d’accueillir le corps, invoquant des raisons de
sécurité.
Il se fait appeler Abou Souleymane al-Faransi. Et c’est sous ce nom
de guerre qui fait référence à ses origines françaises qu’il était
jusque-là connu. De son vrai nom, Abdelilah Himich, ce Franco-Marocain
de 26 ans serait l’un des planificateurs des attentats organisés, par
Daech, ces derniers mois en Europe.
C’est, du moins, la conviction des services secrets américains,
partagée par un certain nombre d’acteurs du contre-terrorisme français
mais pas par les magistrats du Parquet anti-terroriste qui mettent en
doute les informations transmises par la CIA.
Son nom apparaît régulièrement sur divers documents interceptés par
les agences de renseignements d’au moins deux pays occidentaux, aux
côtés d’un autre « stratège » de l’État islamique : Abou Ahmad. Des
conversations de ce dernier avec des protagonistes des attaques
djihadistes perpétrées à Bruxelles le 22 mars attestent de la
dangerosité de cet individu. Plusieurs sources s’étonnent d’ailleurs des
conversations en français des deux hommes « ce qui remet en cause la
nationalité d’Abou Ahmad qui maîtrise visiblement très bien l’argot des
quartiers », confie une source. Bras droit d’Abou Mohammed al-Adnani,
tué par un drone américain pendant l’été et que les instigatrices de l’attentat raté de Notre-Dame de Paris voulaient venger, Abou Ahmad était, jusque là, présenté comme un Syrien.
Prof de sport, puis engagé en Afghanistan
Peu d’éléments ont filtré sur Abdelilah Himich. Tout juste sait-on
que cet homme, né à Rabat en 1989, a grandi à Lunel (Hérault), une
commune de 26 000 habitants, située à une vingtaine de kilomètres de Montpellier,
dont seraient originaires une vingtaine de « soldats du Sham » (comme
les djihadistes désignent le territoire actuellement contrôlé par
Daech).
Abdelilah Himich aurait été professeur d’éducation physique. Il s’est
engagé dans la Légion étrangère en 2008 et a été envoyé, dans les rangs
de l’armée française, en Afghanistan
où il se serait d’abord illustré au combat avant de faire défection,
officiellement pour assister à l’enterrement de son père en 2010.
Déclaré « déserteur », puis arrêté l’année suivante à la Gare du Nord,
de retour d’Amsterdam, avec un peu plus d’un kilo de cocaïne dans ses
bagages, il a été condamné début 2013 pour trafic de stupéfiants. Il
n’aurait purgé que cinq mois prison avant de partir pour la Syrie, en février 2014, pour s’enrôler aux côtés des djihadistes anti-Assad: d’abord au sein des brigades al-Nosra puis de Daech.
Son passé de militaire lui aurait alors permis de grimper rapidement
les échelons de la hiérarchie militaire avant d’intégrer la direction de
la cellule Emni, un département dédié à l’organisation d’attaques
terroristes en Europe. Les autorités américaines pensent que c’est lui
qui chapeautait les commandos, que l’on croyait jusque là placé sous
l’autorité d’Abdelhamid Abaaoud, lors des attaques de Paris,
le 13 novembre 2015. C’est, en effet, à Abou Souleymane que l’un des
preneurs d’otages du Bataclan aurait fait allusion devant témoin,
s’interrogeant sur la nécessité de l’appeler pour prendre des consignes
avant l’assaut des forces de l’ordre.
Abdelilah Himich, surnommé Abdel le légionnaire ou Abou Souleyman al-Faransi, né le 16novembre1989 à Rabat au Maroc, est un djihadiste marocain ayant vécu en France1,2.
Biographie
Il a vécu à Lunel (Hérault)1, commune marquée à partir de 2013 par le départ vers la Syrie d’une vingtaine de jeunes3. Le 13novembre2008, il s’engage dans la Légion étrangère, au sein du 2e régiment étranger d’infanterie1,4. Il combat en Afghanistan durant six mois, du 3 juillet 2009 au 6 janvier 2010, et reçoit deux décorations : la médaille commémorative française le 30 août 2009 et la médaille de l’OTAN le 1er janvier 20101,3.
Selon sa fiche de service, hormis une ivresse l’empêchant de prendre
son service le 4 juillet 2010, Abdelilah Himich est considéré comme un
soldat exemplaire ; mais selon la mère de sa compagne, il revient « très
marqué » par l’Afghanistan1.
Abdelilah Himich fait défection le 28 septembre 2010 en profitant
d’une permission pour assister à l’enterrement de son père, il est
déclaré déserteur et radié des contrôles de la Légion le 21 octobre 20101,3. Il retourne à Lunel, puis emménage à Salon-de-Provence avec sa compagne. Il est condamné à 48 000 euros d’amende et trois ans de prison, dont un avec sursis le 19 avril 20133 après avoir été arrêté à la gare du Nord à Paris2 pour avoir transporté 1,2 kilogramme de cocaïne en 2011 entre Amsterdam et Paris3. Malgré ces antécédents, il parvient cependant à être recruté comme agent de sécurité par deux sociétés privées5. Il ne purge que cinq mois de prison2.
Après avoir manqué le concours d’aide-soignant, il fréquente des
personnes radicalisées et devient l’émir d’un petit groupe de candidats
au départ pour la Syrie3.
Il quitte Lunel dans la nuit du 6 au 7 février 2014 et rejoint la Syrie1. Il aurait d’abord intégré un petit groupe appelé Jaych Mohammed, avant de rallier l’État islamique1. Nommé « émir » et placé à la tête d’un groupe de 50 hommes, il participe à ses premiers combats en mars dans la région de Raqqa où il est blessé à l’épaule par un éclat d’obus1. Quelques mois plus tard, il est nommé émir de la brigade Tariq ibn Ziyad, forte de 300 combattants1. Sa compagne le rejoint également en Syrie et lui donne un fils, Souleyman3.
Le 22 novembre 2016, les services secrets américains rendent publique
leur enquête sur les attentats. Le département d’État inscrit Abdelilah
Himich, sur sa liste noire des terroristes étrangers comme
« responsable des opérations extérieures » de l’État islamique et qu’il
« aurait été impliqué [was reportedly involved] dans l’organisation des
attentats de Paris en novembre 2015 et de Bruxelles de mars 2016, mais
l’information n’est pas validée par la justice française1 ».
Une source de confusion possible serait le témoignage d’un survivant du
Bataclan qui raconte avoir entendu un des deux terroristes, encore
vivants après que l’un d’eux a été abattu par un policier, s’adresser à
son complice pour lui demander s’il « comptait appeler Souleymane »,
mais les enquêteurs français attribuent cette évocation du prénom
Souleymane à Ibrahim El Bakraoui dont la kunya est Abou Souleyman al-Baljiki, qui meurt en se faisant exploser à Bruxelles, le 22 mars 20163.
Il serait toutefois l’un des Français les plus importants au sein de l’EI, surtout depuis la mort d’Abou Mohammed al-Adnani, ancien porte-parole du groupe et principal coordinateur des attentats de Paris, tué en août par une frappe de drone américain2. Il est rapporté aussi qu’il serait tombé en disgrâce et aurait été emprisonné7.
En 2017, il aurait pris part à la bataille de Raqqa contre les Forces démocratiques syriennes ;
son sort n’est pas connu, il pourrait avoir été fait prisonnier ou
aurait fait partie du convoi de djihadistes évacués de la ville après la
conclusion d’un accord négocié par le Conseil civil de Raqqa8,9.
L’imam Rachid Eljay, le 29 juin dernier, depuis son lit
d’hôpital, deux jours après avoir été fauché par plusieurs balles tirées
par Karl F., devant la mosquée Sunna de Brest (vidéo postée sur sa
chaîne Youtube). (Capture d’écran Le Télégramme)
Le mystère sur les motivations du tireur qui avait blessé l’imam
Eljay et l’un de ses fidèles, à Brest, en juin dernier, demeure. Un
autre projet d’assassinat aurait été déjoué.
Karl F, 21 ans, a emporté ses mystères avec lui, le 27 juin dernier.
D’une balle de 9 mm tirée à bout touchant sous le menton, dans une zone
boisée de Guipavas, une commune voisine de Brest. C’est devant la
mosquée de Pontanézen, à quelques kilomètres de là, un peu plus tôt,
vers 16 h, que le jeune homme avait tiré à neuf reprises sur Rachid
Eljay, l’imam controversé de cette mosquée, et l’un de ses fidèles.
L’imam avait échappé de peu à la mort.
Une lettre délirante
Pour expliquer son geste et le guet-apens tendu à l’imam, Karl F.
avait envoyé et mis en ligne une lettre de deux pages dans laquelle il
assurait avoir été séquestré, deux mois plus tôt, par trois hommes
encagoulés qui lui auraient intimé l’ordre, sous peine de représailles
contre sa famille, d’assassiner l’imam ElJay, « entre le 15 et le
30 juin ». Il évoquait également de peu crédibles instructions écrites,
un implant de puce dans le bras, un mystérieux appel téléphonique reçu
par l’un de ses ravisseurs de la part d’un ancien responsable de la
DGSI… L’enquête judiciaire déclenchée dans la foulée des tirs n’a
confirmé aucune de ces affirmations.
Autopsie : un suicide et pas d’implant
L’autopsie pratiquée fin juin a confirmé l’hypothèse d’un suicide. Elle n’a révélé aucune trace d’implant.
Arrivé à Lyon en 2016
Karl F. s’était installé, en 2016, dans un studio d’une commune de la
métropole lyonnaise, où il vivait seul. Karl F. n’avait pratiquement
aucun ami. Il exerçait depuis février 2018 le métier d’agent
d’entretien. Il a démissionné de son poste fin mai 2019, avec le projet
de suivre une formation de maître-chien.
« Isolé et perturbé »
Karl F. vivait loin de sa famille, avec qui il n’avait pratiquement
plus aucun contact. Ses parents étaient séparés. Son père vit en région
parisienne et sa mère, en Normandie. Dans sa jeunesse, il aurait fugué à
trois reprises. Sa sœur fait le récit d’un être « isolé et perturbé ».
Dans la région lyonnaise, son propriétaire évoque un locataire « très
discret, ayant très peu de contacts ». Son employeur décrit un employé
« très introverti, très secret », mais « très courageux » dans son
travail.
Des armes acquises régulièrement
Les deux pistolets Glock 17 et 26 retrouvés près de son corps, fin
juin, à Guipavas, avaient été acquis régulièrement. Le jeune homme était
titulaire d’une licence de tir et s’entraînait dans le club de
Bourgoin-Jallieu, une ville de 27 000 habitants, située à 50 km au
sud-est de Lyon. Il y avait pratiqué le nombre de séances requises pour
réaliser ces achats. Les armes ont été commandées en ligne auprès d’un
armurier de Nîmes, et livrées en deux fois, dans le respect de la
législation.
Rien sur les réseaux sociaux
Les enquêteurs n’ont trouvé aucune trace du jeune homme sur les
réseaux sociaux. Et, jusqu’à présent, aucun discours de haine, aucun
propos islamophobe.
Arrivé à Brest le 17 juin
Karl F. avait gagné la région brestoise, le 17 juin. Il avait loué,
jusqu’à fin juin, un bungalow dans un camping de la métropole, dont la
clé avait été retrouvée dans sa Clio, à Guipavas. Il n’aurait eu aucun
contact localement, se contentant de brefs échanges avec la gérante du
camping.
Première approche, une semaine avant le drame
L’enquête a déterminé que Karl F. a tourné près de dix jours autour
de la mosquée de Pontanézen avant de passer à l’acte. Sept jours avant
le drame, il noue un premier contact avec l’entourage de l’imam. Il lui
confie qu’il « admire le discours et l’action de Rachid Eljay ». Le 28,
il parvient à l’approcher, lui demande s’il peut faire un selfie,
retourne à son véhicule, saisit une arme qu’il dissimule sous un
blouson, revient et fait feu.
Un autre projet d’assassinat
Il est rapporté par un militaire au parcours étonnant (de l’École des
mousses de Brest et la Marine nationale, en passant par le Service
hydrographique et océanographique de la Marine, la Direction du
renseignement militaire (DRM)… à la diplomatie), interpellé en juin
dernier par la DGSI (sécurité intérieure). Franck G., 52 ans, est
suspecté d’appartenir au groupuscule d’ultradroite Action des forces
opérationnelles (AFO). Cette cellule d’une dizaine de membres,
démantelée en 2018 par la DGSI, est soupçonnée d’avoir voulu commettre
des attentats islamophobes : empoisonnement de nourriture halal dans les
supermarchés, attaques de mosquées… Au cours de sa garde à vue, selon
Le Parisien, Franck G. aurait rapporté que des imams jugés radicaux
figuraient également parmi les cibles à frapper. Il aurait alors
spontanément cité « l’exemple de l’imam de Brest », Rachid Eljay. Aucun
passage à l’acte ne semblait cependant programmé.
Cible de Daesh et de l’extrême droite
L’imam de la mosquée Sunna de Brest-Pontanézen, Rachid Eljay, était
devenu, depuis quelques années, une cible pour l’extrême droite. Alors
qu’il se faisait appeler à l’époque Rachid Abou Houdeyfa, l’imam s’était
attiré les foudres de cette mouvance, notamment après la publication,
dans nos colonnes, en septembre 2015, de ses propos sulfureux sur la
musique, « créature du diable ». L’épisode avait également attiré
l’attention des autorités, jusqu’au plus haut sommet de l’État. Les
services de police avaient alors procédé à une enquête poussée. Celle-ci
n’avait mis au jour aucune infraction.
Rachid Eljay avait ensuite entamé une mue spectaculaire. Exit les
réseaux sociaux et les attributs physiques pouvant laisser croire à une
radicalisation. « L’imam youtubeur », autodidacte, opère un virage
radical. Il décroche même en décembre 2017, à l’université de Rennes, un
diplôme de « référent laïcité ». Depuis, il ne fait quasiment plus
parler de lui (il se serait prononcé en faveur de la « marche contre
l’islamophobie » du 10 novembre dernier, mais n’y aurait finalement pas
participé), poursuit ses prêches dans sa mosquée et se rend
régulièrement à l’étranger pour ses activités religieuses et
commerciales (voyagiste pour la Mecque, produits dérivés de ses
prêches, etc.).
L’imam brestois est aussi la cible des islamistes radicaux. En 2016, à
deux reprises, Daesh appelle officiellement à son meurtre, photo,
adresse et coordonnées GPS de la mosquée à la clé… L’organisation
terroriste lui reproche notamment « son appel à voter aux élections
françaises, à participer au système démocratique » et à respecter les
lois françaises.
Cyprien Luraghi a déjà raconté à ses lecteurs il y a
plusieurs années comment il était devenu guide de trek en Himalaya dans
les années 1980, dans l’improvisation la plus totale à tous les niveaux
: aucune formation ou expérience antérieure, ni comme guide, ni dans le
trekking, ni en montagne, et aucune connaissance de l’Himalaya ni
d’aucun des pays traversés par cette chaîne de montagnes, où il n’avait
jamais mis les pieds, et dont il ne parlait aucune des langues. Selon
ses dires, un reportage TV sur l’Inde lui avait donné une grosse envie
de se rendre dans ce pays, mais il n’avait pas un sou en poche et n’y
est parvenu qu’en se faisant embaucher pour un trafic de drogue entre la
France et l’Afghanistan, avec pour couverture une activité de guide de
trek en Himalaya pour laquelle, bien évidemment, il ne pouvait
bénéficier de la rémunération d’un professionnel…
Or, voilà-t-y pas qu’il vient de s’apercevoir que toutes ses
activités illégales et rémunérations occultes passées et présentes ne
vont lui procurer strictement aucun droit à la retraite…
C’est-y pas malheureux, tout de même, d’être aussi peu calculateur…
Écoute, t’es né après-guerre, t’as connu les
trente glorieuses, t’as bénéficié des acquis du mouvement ouvrier sans
avoir à lever le petit doigt puis t’as voté pour ceux qui allaient les
supprimer un à un, tu es propriétaire d’un pav’ et d’un SUV, viens pas
nous donner de leçon !
Je suis né après guerre, j’ai une vieille
caisse de quatre chevaux fiscaux et j’ai été des trois pour cent de
travailleurs précaires dans les années 80/90. Vous avez raison
d’épingler les vieux bourges antisociaux. Mais ne vous trompez pas de
cible.
Oui c’est pour ça que j’essayais un peu en
blague de définir l’usage politique de « boomer » qui ne recouvre pas
exactement sa définition sociologique.
Je leur dois d’avoir turbiné pour eux payé au
lance-pierre pour au bout du compte avoir une retraite (en février
prochain) de misère. Tout a commencé dans les années 80, en fait. Les
fameux « jeunes gens modernes ». Les précurseurs de la start-up nation.
Lion : Faîtes attention : en
raison de l’influence de Mercure, il est possible que vous soyez absorbé
par un sanibroyeur. Notre conseil : portez des couches jusqu’à la
semaine prochaine.
Dites j’été en rain de chier et de lire un vieux téléstar quand une idée m’est venue:
Jaques Grimault ne serait il pas le plus grand con de l’histoire ?
Le mec ça fait je ne sais combien d’années qu’il essai de sauver
l’humanité en donnant ses connaissances sur une catastrophe à venir, et
chaque fois on lui vole tout !
Bon c’est vrai qu’il donne pas tout et fait payer.
Même quand il demande des sous parce qu’on a lui voler ceux d’avant, on les vole!
Et pourtant sa femme est de mieux habillée, ils voyagent de plus en plus, pose sur photo dans les carnavals ou parties fines…
Est-ce qu’il ne serait pas un peu naif et un peu con le gars qui veut sauver l’humanité avec ce qu’il sait ?
Parce que franchement se faire baiser tout le temps comme ça, sans avoir de l’être, et avec autant de savoir … Il y a un truc…
Déjà démis de tous ses engagements officiels, le Prince Andrew doit
aussi renoncer à la fête qui devait être organisée pour ses 60 ans.
Mis en cause pour ses relations avec Jeffrey Epstein, le financier
américain condamné pour pédophilie, le fils d’Elisabeth II du
Royaume-Uni est accusé d’avoir eu des relations avec une adolescente de 17 ans qui y avait été contrainte.
C’est la reine elle-même qui a pris la décision d’annuler les festivités qui devaient avoir lieu en février, apprend-on dans le « Times ». Son fils, huitième dans l’ordre de succession au trône, se contentera d’un « petit dîner familial », selon cette même source.
Après une interview très critiquée
pour la BBC, dans laquelle il a semblé prendre avec légereté les
accusations le visant, le Prince Andrew a annoncé la semaine dernière qu’il renonçait à ses engagements publics – charités, associations, universités, institutions culturelles. Il s’est aussi dit « prêt à aider » l’enquête sur l’affaire Epstein.
Des relations avec une mineure
Celui qui est considéré comme le fils préféré de la reine a déjà fait
des gros titres peu flatteurs par le passé, pour son style de vie et
ses amours tumultueuses.
Dans des documents de justice publiés en août aux Etats-Unis, une
femme, Virginia Roberts, affirme avoir eu à trois occasions des
relations sexuelles avec le prince, auquel Epstein l’aurait contrainte,
lorsqu’elle avait 17 ans.
La publication d’une photo la montrant à cette époque, enlacée par le
prince, avec Ghislaine Maxwell en arrière-plan, a fait le reste, ainsi
qu’un autre cliché montrant le prince en train de se promener à New York
avec le financier alors même qu’il avait été condamné et emprisonné
pour pédophilie en 2008.
Le droit de représenter la Couronne, ses bureaux à Buckingham, sa
dignité… Depuis sa désastreuse interview à la BBC, le prince Andrew,
incapable de s’extraire de l’affaire Epstein, a beaucoup perdu. La
famille royale a décidé de le sacrifier pour l’exemple. Enfin. Car en
2011 déjà, un article du Vanity Fair américain dévoilait les plaisirs dérangeants du duc d’York…
Jusqu’à quel point ont-ils fermé les yeux?La descente aux enfers se poursuit pour le prince Andrew, après son interview désastreuse devant les caméras de la BBC sur ses liens avec le milliardaire pédophile Jeffrey Epstein. Son ex Sarah Ferguson et sa fille aînée Beatrice pensaient qu’il s’agissait d’une bonne idée. Elisabeth II elle-même lui aurait donné son accord de principe. Depuis la Nouvelle-Zélande, qu’il vient de quitter, le prince Charles a fait tonner sa colère, après la diffusion de l’entretien. Le prince William, autre héritier de la Couronne, n’aidera pas plus son oncle, dont la vie dissolue avait déjà menacé le mariage des Cambridge, en 2011.
Contraint de se retirer de la vie publique et prié de déménager ses bureaux de Buckingham, le cadet des fils de la reine ne peut même plus hisser son drapeau au dessus du Royal Lodge, demeure qu’il occupe sur les terres du château de Windsor et où il a trouvé refuge. Les festivités prévues pour son 60e anniversaire en février prochain viennent d’être annulées. Comme si les Windsor découvraient les choix hasardeux du fils préféré de Sa Majesté.En 2011, le magazine américain Vanity Fairconsacrait pourtant un long et passionnant article au duc d’York, déjà rattrapé par son amitié avec Jeffrey Epstein.
Andrew, joli-coeur, playboy assez « brave »pour s’amouracher de Koo Stark, une actrice de films érotiques, avant son mariage avec Sarah Ferguson. Encore suffisamment romantique pour envisager un mariage avec une certaine Amanda Staveley, après son divorce d’avec la mère de ses filles. Fidèle à Fergie in fine,
malgré les scandales et l’épreuve du temps. Le « sentimentalisme » du
duc d’York aura fait tourner les rotatives de la presse, ces trois
dernières décennies. C’est un autre visage, une autre face beaucoup plus sombre, qu’Edward Klein dévoile dans Vanity Fair, il y a 8 ans. Première révélation gênante : le contenu d’une déposition de Juan Alessi, employé de Jeffrey Epstein à Miami. Le lecteur apprend que le duc d’York « a assisté à des réunions dévêtues autour d’une piscine et se faisait masser par un harem de jeunes filles. »
Retrouvailles d’Andrew et de Koo Stark, actrice de
film érotique dont il s’était épris avant d’épouser Sarah Ferguson, en
1999. – Bestimage
Un certain fétichisime pour les dessous féminins… qu’il enfile « pour rire »
Le fils d’Elizabeth II, perverti par Jeffrey Epstein? Andrew
n’aura pas attendu son ami milliardaire pour pratiquer le fétichisme.
En 1994, son frère aîné Charles avait choqué la Grande-Bretagne, quand
il fut révélé, sur la base de conversations téléphoniques enregistrées,
qu’il rêvait de « se glisser dans les culottes » de Camilla Parker-Bowles. En 2011, toujours dans son article pour Vanity Fair, Edward Klein reporte que son frère cadet, selon les déclarations d’une ancienne petite amie, aime enfiler bas, string et soutien-gorge « pour rire », dans l’intimité.Une vision qui ne devrait pas enthousiasmer Meghan Markle, que l’on dit déjà très choquée par l’interview du duc à la BBC.
Randy Andy, « Andy qui pioche au hasard ». C’était le surnom d’Andrew dans le gotha et les cercles autorisations, avant même que n’éclate l’affaire Epstein. Besoin de séduire, alors que sa famille ne l’a jamais réellement considéré?Pour Lady Diana, qui le fréquenta avant d’épouser Charles, c’était une évidence.Comportement d’enfant gâté, s’estimant tout permis? Edward Klein étaye plutôt cette seconde hypothèse avec le témoignage d’un ancien collaborateur de la reine : » Andrew peut être très têtu. Il est capable de faire des choses idiotes, juste par défi. Il pense qu’il peut se sortir de n’importe quelle situation. Sa mère l’adore plus que ses autres enfants et lui pardonne tout. »
« Une minute, il vous pince les fesses et l’autre, il vous rappelle qu’il est une altesse royale »
De fait, avec les femmes, le duc d’York ne se pose pas d’interdit. Edward Klein cite une femme qui l’a côtoyé lors d’un weekend dans le Dorset :
« Je me suis réveillée avec un extincteur pointé sur le visage, Andrew
était hilare. Je lui ai demandé de s’en aller, puis j’ai découvert qu’il
avait fait la même chose à toutes les invitées. » Une autre se souvient qu’elle dut fuir son regard lubrique, jusqu’à ce qu’il s’entiche d’une nouvelle « proie » : « Il
est très basique avec les femmes. Il voit d’abord les fesses et les
seins. Une minute, il vous pince les fesses et l’autre, il vous rappelle
qu’il est une altesse royale. »
De façon prophétique, Edward Klein termine son article dans Vanity Fair avec cette phrase : « A mesure que le pouvoir de la reine Elizabeth s’affaiblit et que celui de Charles s’intensifie, Andrew pourrait bien se retrouver sans job et abandonné par la chance. » Neuf ans plus tard, « Andy qui pioche au hasard » est effectivement un homme seul.