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vendredi 6 décembre 2019
Quatre suspects abattus par la police dans une nouvelle affaire de viol et meurtre en Inde
Où l’on comprend pourquoi le pervers narcissique et
violeur polymorphe Pascal Edouard Cyprien Luraghi a fait de l’Inde son
pays d’adoption…
Rappelons qu’à son retour en France au début des années 1990, il s’est
installé dans le Lot où il a fondé une association dont le but était
d’après lui de récupérer de vieux ordinateurs pour les remettre en état
et les offrir à des enfants de pauvres de son nouvel environnement très
verdoyant et paisible, loin de la capitale et de Strasbourg… après qu’il
eut pu se rendre compte dans les différents pays traversés par
l’Himalaya de l’extrême facilité avec laquelle on fait ce qu’on veut des
enfants de pauvres…
Inde : quatre suspects du viol et du meurtre d’une femme abattus par la police lors d’une reconstitution
L’affaire du meurtre d’une jeune vétérinaire avait révulsé le pays.
L’annonce de la mort des suspects a été accueillie par des
manifestations de joie.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 09h46, mis à jour à 15h26
A Shadnagar, en Inde, des habitants se recueillent à
l’endroit où le corps d’une jeune vétérinaire, violée et tuée, a été
retrouvé carbonisé. MAHESH KUMAR A. / AP
L’affaire du viol collectif et du meurtre d’une vétérinaire qui avait révulsé l’Inde
a connu, vendredi 6 décembre, un dramatique dénouement : les quatre
suspects ont été tués, abattus par la police en marge de la
reconstitution du crime. Un haut responsable de la police de Hyderabad
(sud) a affirmé que les quatre hommes avaient été tués alors qu’ils
tentaient de s’enfuir lors de cette reconstitution dans la nuit de jeudi
à vendredi.
Le commissaire V. C. Sajjanar a ainsi détaillé le déroulé des événements :
« Dans le cadre de l’enquête, la police a amené les suspects sur
le lieu du crime. Les accusés ont d’abord attaqué les policiers à l’aide
de pierres et de bâtons, puis ils se sont emparés des armes des agents
et ont commencé à tirer. Les policiers leur ont demandé de se rendre,
mais ils ont continué à tirer. Ensuite nous avons ouvert le feu, et ils
ont été tués. »
Prakash Reddy, commissaire adjoint de la police de Hyderabad, a précisé qu’une ambulance avait été appelée, « mais ils sont morts avant que l’aide médicale arrive ».
La sœur de la victime « heureuse qu’ils aient été tués »
La mort des quatre hommes a été accueillie par des célébrations de
joie d’une partie de la population. Des centaines de personnes se sont
rassemblées sur le lieu où ont été tués les suspects, faisant exploser
des pétards et jetant des pétales de fleurs sur les policiers. La sœur
de la vétérinaire assassinée a, elle, fait part de sa satisfaction. « Je suis heureuse que les quatre accusés aient été tués », a-t-elle déclaré à une chaîne de télévision locale. « Cet incident aura valeur d’exemple. Je remercie la police et les médias pour leur soutien. »
Mais des voix sont montées au créneau pour dénoncer la « violence arbitraire »
d’une police indienne souvent accusée de meurtres extrajudiciaires
quand il s’agit de couvrir des enquêtes bâclées ou de calmer l’opinion
publique. « C’est absolument inacceptable », a déclaré à l’AFP l’avocate et militante Vrinda Grover. « La
police doit rendre des comptes. Au lieu de mener une enquête et de
rassembler des preuves, l’Etat commet des meurtres pour satisfaire le
public et éviter de devoir rendre des comptes. »
« Pour apaiser la colère publique contre l’échec des autorités à
protéger les femmes, les autorités commettent une autre violation »,
a tweeté Meenaksi Ganguly, responsable pour l’Asie du Sud de Human
Rights Watch (HRW). Amnesty International a demandé l’ouverture d’une
enquête indépendante. Elle ajoute, dans un communiqué :
« Dans une société moderne qui respecte le droit, le recours aux
exécutions extrajudiciaires pour rendre justice aux victimes de viol est
non seulement inconstitutionnel, mais il contourne le système juridique
indien et crée un précédent regrettable. »
« C’est un meurtre de sang-froid. Maintenant, personne ne saura qui a vraiment violé et tué cette femme », a déclaré à l’AFP Utsav Bains, avocat auprès de la Cour suprême.
Appels au lynchage
Les quatre suspects avaient été arrêtés la semaine dernière et
inculpés pour le viol et le meurtre d’une vétérinaire de 27 ans, dont le
corps avait été brûlé. Malgré leur arrestation rapide, l’affaire a
révulsé le pays, où les violences sexuelles font régulièrement la « une »
depuis le viol collectif d’une étudiante à bord d’un autobus à New
Delhi en 2012, qui avait suscité l’indignation internationale.
Samedi, la police avait dispersé par la force des centaines de
manifestants qui tentaient d’entrer dans le commissariat où étaient
détenus les quatre suspects. Au Parlement national, la députée Jaya
Bachchan, ancienne actrice, avait estimé que les coupables devaient être
« lynchés en public ». Un de ses collègues avait réclamé la castration des violeurs.
Selon les derniers chiffres officiels, plus de 33 000 viols ont été
déclarés dans le pays en 2017. Parmi les victimes, plus de 10 000
étaient mineures. Dans le même temps, du fait de l’inefficacité du
système judiciaire indien, les victimes doivent souvent attendre des
années avant d’obtenir justice.
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