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vendredi 30 novembre 2018

Comment l'hippopotame fait reculer le rhinocéros





Pour commencer, il attend d’être aussi gros – les plus petits ne le font pas.

Ensuite, il ouvre une gueule énorme…

Gros rhino ne connaît que les rapports de force, c’est tout ce qu’il peut comprendre.

Autant que possible, il faut aussi lui parler son langage et répondre à ses attaques dans le même registre que le sien, sinon il ne comprend pas et poursuit toutes ses saloperies.

La seule « force » qu’il peut comprendre est celle qu’il déploie lui-même contre ses cibles.

En 2010, mon commentateur « Sir Percy » nous avait ainsi grandement aidées à obtenir la fermeture du blog Tique Toc avec sa chronique estivale en réplique à toutes les ordures de Pascal Edouard Cyprien Luraghi qui avec sa bande de cybercriminels dits « déconnologues » et principalement ses deux nouvelles recrues du mois de juin 2010, l’échangiste adepte de BDSM Jean-Marc Donnadieu et la mère maquerelle Josette Brenterch du NPA de Brest, nous attaquait quotidiennement en dessous de la ceinture.

Bien entendu, quand c’est possible, il vaut toujours mieux fuir de tels malades.

Mais ceux-là nous piratent et nous écoutent illégalement précisément pour nous empêcher de leur échapper.

Des violences de l'alcoolique jalouse...


Pas mieux que celle du NPA de Brest…

Etant certainement moins instruite et moins calculatrice, elle n’a pu trouver que deux psychopathes pour assouvir ses fantasmes.

Du coup, elle va passer aux assises.

Quant à la victime, on se demande dans quel état elle sera alors, vu tout le polonium que ses bourreaux lui ont fait avaler…


https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/calais/calais-jeune-dunkerquoise-sequestree-humiliee-battue-violee-durant-deux-mois-1583975.html

Calais : une jeune Dunkerquoise séquestrée, humiliée, battue et violée durant deux mois


C'est dans cette petite maison de briques rouges à Calais, qu'une jeune Dunkerquoise de 18 ans a été séquestrée, battue et violée durant deux mois par trois individus. / © Capture France 3
C’est dans cette petite maison de briques rouges à Calais, qu’une jeune Dunkerquoise de 18 ans a été séquestrée, battue et violée durant deux mois par trois individus. / © Capture France 3

Deux hommes et une femme devraient être mis en examen ce vendredi pour viols, enlèvement et séquestration avec actes de torture et de barbarie sur une jeune femme de 18 ans. Des faits commis depuis début octobre à Calais. Ils devraient également être poursuivis pour tentative d’extorsion.

Par TM Publié le 30/11/2018 à 12:48 Mis à jour le 30/11/2018 à 18:05

Le parquet de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) va ouvrir ce vendredi après-midi une information judiciaire pour viols avec actes de torture et de barbarie, arrestation enlèvement séquestration ou détention arbitraire avec actes de torture et de barbarie, et tentative d’extorsion par violences, menaces ou contrainte, dans le cadre d’une affaire extrêmement sordide, révélée par La Voix du Nord.

Trois personnes, deux hommes d’une vingtaine d’années et une femme d’une quarantaine d’années, devraient être mis en examen par un juge d’instruction.

Un calvaire


Début octobre, une jeune dunkerquoise de 18 ans fuit le domicile familial après une dispute avec son père, avec qui elle vit. Elle demande à de « vagues relations d’amitié » de l’héberger. Ces trois « amis« , des Dunkerquois installés depuis peu à Calais, vont devenir durant près de deux mois les bourreaux de la jeune majeure qui était un peu « à la dérive », selon le parquet.

Alors que cette dernière se trouve dans cette petite maison du quartier des Fontinettes à Calais, la situation va rapidement dégénérer. La quadragénaire qui occupe les lieux est en couple avec l’un des deux jeunes hommes avec qui elle partage le gîte, et craint que la nouvelle « invitée » ne marche sur ses plates-bandes. Puis commence à la punir. « Ça a d’abord été des coups, puis des humiliations et des scènes de viols sordides« , explique le procureur de la république de Boulogne Pascal Marconville, qui précise que les trois individus ont reconnu l’intégralité des faits.

La jeune femme a été frappée à coups de poing, mais aussi avec des objets. Elle a été brûlée au briquet sur l’intégralité du corps jusqu’à ses cheveux, partis en fumée à l’aide d’un aérosol. Elle a été violée à plusieurs reprises par les trois suspects, et avec des objets. Ils lui ont également fait manger les excréments du chat et boire de l’urine, entre autres nombreux actes de torture.

Chantage


La jeune dunkerquoise avait également pour obligation d’aller ramasser des mégots dans la rue, pour les manger ensuite. C’est à cette occasion qu’elle avait d’ailleurs été aperçue, en piteux état, dans le quartier.

Les trois bourreaux, « qui vivent des minimas sociaux et qui n’ont pour seules occupations que la télévision et l’alcool » selon le parquet, ont ensuite tenté de faire chanter le père de la victime, en lui réclamant de l’argent en échange de la libération de sa fille.

Selon les premiers éléments de l’enquête, ces trois individus qui n’étaient pas ou peu connus des services de police, ne sortaient que très peu de leur nouvelle habitation et personne ne les voyait vraiment dans le quartier.

Enfuie par une fenêtre


Mercredi 28 novembre, la jeune femme a réussi à s’enfuir par une fenêtre du rez-de-chaussée, mettant un terme à près de deux mois de calvaire. Un riverain l’a conduite dans une pharmacie et l’alerte a pu être donnée.

La victime, qui avait « le crâne rasé, brûlée de partout et couvertes d’hématomes » a été hospitalisée, en état de choc. Le nombre de jours d’incapacité n’a pas encore été déterminé par la médecine légale.

Les trois suspects, identifiés, ont pu être interpellés tout de suite  par la police, et ont donc reconnu l’intégralité des faits en garde à vue, se rejetant pour deux d’entre eux une responsabilité sur l’initiative de ces sévices. Mais « tous les faits sont établis« , affirme le parquet de Boulogne, qui va requérir leur placement en détention.

Drôle : je demande Luraghi et j'obtiens Mélenchon qui manifestement me lit toujours...


Depuis trois jours, je me suis remise à parler d’animaux préhistoriques ou quasi pour décrire Pascal Edouard Cyprien Luraghi, parce que ce sont bien ces images-là qui s’imposent en l’occurrence, comme je l’avais déjà fait fin août 2010 avec une belle série de vidéos sur le tyrannosaure rex (cliquer sur les images pour les agrandir et lire les textes, qui s’ils ne sont pas très propres, vu que nous luttions contre un animal particulièrement primaire et vulgaire en vue de le faire reculer, ont quand même pour énorme avantage de témoigner de la réalité de nos échanges publics à cette époque) :


2010-08-25 Et hop ! On change de rythme ! - Un petit coucou


2010-08-25 Et hop ! On change de rythme ! - Un petit coucou - 2


2010-08-25 Et hop ! On change de rythme ! - Un petit coucou - 3


Du coup, son supporter Jean-Luc Mélenchon accuse Libération de l’avoir traité de « diplodocus » il y a 32 ans… à la manière dont Cyprien Luraghi et avant lui son complice Georges Cortez m’ont tous deux mensongèrement accusée de les avoir traités de « pédophiles » à compter de l’année 2009 : je ne l’ai en réalité jamais fait, ce sont eux-mêmes qui se vantaient d’en être dans leurs écrits publics…

Avec ça, son délire victimaire à l’égard des « classes prétentieuses » est aussi, très exactement, celui de mes agresseurs depuis le début ou presque, dans les années 1990. Il fut clairement exprimé par le proxénète B.I. dans une attestation qu’il s’était faite pour lui-même contre moi… ainsi que par sa complice la mère maquerelle Josette Brenterch du NPA de Brest à de multiples reprises dans ses propos publics me concernant, à compter de l’été 2010.

Histoire de remettre les pendules à l’heure, je rappelle que ces gens, qui multiplient crimes et délits en tous genres depuis des lustres, ont tenté de m’assassiner à de multiples reprises à compter des années 1990 et bel et bien assassiné des ingénieurs de mon entourage et bien d’autres personnes… en toute impunité jusqu’à ce jour.


http://www.ozap.com/actu/32-ans-apres-jean-luc-melenchon-charge-liberation-pour-une-phrase-de-jean-luc-melenchon/571444

32 ans après, Jean-Luc Mélenchon charge « Libération » pour une phrase de… Jean-Luc Mélenchon


Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon © Abaca
Drôle : je demande Luraghi et j'obtiens Mélenchon qui manifestement me lit toujours... dans AC ! Brest 33-58ff6e4a8dc51-article_author_media-1
publié par
Vendredi 30 Novembre 2018
 
Dans un billet hier soir sur son blog, le leader de la France insoumise a de nouveau attaqué les médias.

Sans le savoir, il s’attaque… à lui-même. Hier soir, Jean-Luc Mélenchon a signé un billet sur son blog afin de répondre à ses « détracteurs » qui critiquent les « conditions de la composition de la liste pour les élections européennes » de la France insoumise. Il y a quelques jours, trois personnes ont quitté le mouvement avec fracas critiquant le fait d’être « mal placées sur la liste« , précise le leader de gauche. Ainsi, le député des Bouches-du-Rhône a vilipendé les médias, qui, selon lui, ne cherchent qu’à nuire à la France insoumise en relayant notamment la parole de ces anciens membres de son mouvement.

« Un bashing permanent qui cherche à nous dénigrer »


« Le parti médiatique continue son pilonnage de commande : un bashing permanent depuis des mois où pas une semaine, pas un jour ne passent sans un article, un son ou une image qui cherche à nous dénigrer. J’en prends la large part comme on le sait« , écrit Jean-Luc Mélenchon, ajoutant : « Cela me vaut une incroyable ferveur dans le milieu populaire qui déteste tout ce que ces gens de média aiment (…) Et cela me vaut un dédain confirmé des classes prétentieuses. »

Le leader de la France insoumise cible ensuite un article de « Libération » datant de près de 30 ans. « Je vis avec (les classes prétentieuses, ndlr) depuis trente ans au moins, lorsque élu pour le première fois, je fus qualifié le lendemain dans ‘Libération’ de ‘dernier dinosaure marxiste’« , lance Jean-Luc Mélenchon. Avant de conclure : « J’ai eu le temps d’en prendre mon parti. Je prends doucement l’habitude de vivre entouré d’une telle haine de caste. »

« Je suis le dernier diplodocus du Parti socialiste »


Ce matin, « Chez Pol« , la newsletter de « Libération » sur l’actualité politique française, a tenu à répondre aux accusations du député LFI. Tout d’abord, le quotidien reconnaît que le 30 septembre 1986, il y a 32 ans, deux jours après l’élection de Jean-Luc Mélenchon au Sénat, « il était bien question de dinosaure » dans un article consacré à l’homme politique alors âgé de 35 ans. « Sauf que cette métaphore n’est pas faite par notre quotidien mais par… Jean-Luc Mélenchon lui-même. Qui déclare donc : ‘Je suis le dernier diplodocus du Parti socialiste’« , précise « Libération » avec une photo de l’article à l’appui.

« Le leader de la France insoumise accuse donc ‘Libé’ de l’avoir dénigré dès son premier jour de mandat alors que c’est lui-même qui s’est comparé à un dinosaure« , souligne le journal, ajoutant qu’il s’était également défini lui-même comme « marxiste » dans l’article. Par ailleurs, le journaliste Guy Benhamou, qui avait rédigé l’article en 1986, avait aussi relativisé l’expression de Jean-Luc Mélenchon : « Mais s’il revendique 140 millions d’années, il sera quand même le plus jeune sénateur de France, avec tout juste 35 ans. »



https://www.liberation.fr/politiques/2018/11/30/la-confusion-prehistorique-de-melenchon_1695162

«Chez Pol»

La confusion préhistorique de Mélenchon


Par Sylvain Chazot — 30 novembre 2018 à 11:21
Jean-Luc Mélenchon Photo Boris Allin. Hans Lucas
 

Dans son dernier billet de blog, Jean-Luc Mélenchon accuse «Libération» de l’avoir qualifié, dès 1986 et sa première élection, de «dernier dinosaure marxiste». Sauf que c’est lui-même qui se qualifie de la sorte.

 

  • La confusion préhistorique de Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon l’a dit, en février dernier : «Nous n’avons pas d’autre adversaire concret que le « parti médiatique ».» Aussi, lorsque son mouvement La France insoumise est en proie à de grosses tensions internes et que la presse, toute dingo qu’elle est, s’en fait l’écho, le député des Bouches-du-Rhône voit rouge. Et s’en prend logiquement aux médias. Hier, dans une nouvelle note de blog, Jean-Luc Mélenchon bourrine sans retenue contre ce qu’il présente comme «un bashing permanent depuis des mois où pas une semaine, pas un jour ne passent sans un article, un son ou une image qui cherche à dénigrer» LFI.

Il estime, comme on le lit dans la capture d’écran ci-dessous, qu’il subit un tel bashing depuis 1986 et son premier jour d’élu : «Cela me vaut un dédain confirmé des classes prétentieuses. Je vis avec depuis trente ans au moins lorsque élu pour la première fois, je fus qualifié le lendemain dans Libération de « dernier dinosaure marxiste ». J’avais trente-cinq ans.»

 dans Attentats

 

«Le plus jeune des diplodocus»


Effectivement, le 30 septembre 1986, Libération avait bien consacré un article à «Jean-Luc Mélenchon (sic)», élu deux jours plus tôt au Sénat dont il devenait le benjamin. Il est bien question de dinosaures dans cet article. Sauf que cette métaphore n’est pas faite par notre quotidien mais par… Jean-Luc Mélenchon lui-même. Qui déclare donc : «Je suis le dernier diplodocus du Parti socialiste.» Le leader de La France insoumise accuse donc Libé de l’avoir dénigré dès son premier jour de mandat alors que c’est lui-même qui s’est comparé à un dinosaure. C’est aussi Jean-Luc Mélenchon qui se définissait, tout seul comme un grand, comme «marxiste».

 dans Calomnie

Le journaliste faisait les sous-titres : il s’agissait pour le nouvel élu «d’affirmer qu’il a pour lui la durée, thème cher aux mitterrandistes». «Mais s’il revendique 140 millions d’années, il sera quand même le plus jeune sénateur de France, avec tout juste 35 ans», écrivait Guy Benhamou. Une jeunesse remise en avant à la toute fin de l’article, lorsque Jean-Luc Mélenchon faisait preuve de son côté provoc’. «Un vrai diplodocus, il l’avait bien dit. Mais le plus jeune des diplodocus», concluait le journaliste.

(Extrait de Chez Pol, notre newsletter politique quotidienne réservée aux abonnés)
Sylvain Chazot

Attention au rhinocéros, il n'aime pas les touristes !





Alors là, voyez-vous, il faut bien comprendre que la voiture n’est pas préhistorique.

Certes, elle ne va pas manger bébé rhinocéros ni lui brouter son herbe sous le nez, mais elle n’était pas là avant, c’est lui le premier.

Il est toujours là avant, il est chez lui partout.

Si t’es pas « en ligne et à l’oeil depuis 2001″ au moins, t’as rien à faire sur le net ni ailleurs…

jeudi 29 novembre 2018

Attention, le rhinocéros est fou !





Dans ce cas précis, il ne peut voir sa cible comme un possible prédateur pour ses éventuels rejetons.

Tout ce qu’il veut, c’est son territoire, tout son territoire pour lui tout seul !

Tire-toi de là que je m’y mette…

Un vrai Luraghi !

On le voit d’ailleurs marquer abondamment avant l’attaque…

Il est chez lui chez vous !

Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Tariq Ramadan et le maire de Brest : tous "fragilisés"...


Quel effet cela vous fait-il, MM. Richard Ferrand et autres qui vous êtes toujours tant moqués des plus démunis ?

Leur colère ne va pas s’éteindre comme par enchantement.

On veut la tête du Luraghi, non pas au bout d’une pique, mais dans le journal avec la liste de tous les crimes et délits pour lesquels il doit être poursuivi et condamné.


https://www.rtl.fr/actu/politique/gilets-jaunes-le-gouvernement-a-perdu-la-bataille-de-l-opinion-selon-duhamel-7795741882

« Gilets jaunes » : « Le gouvernement a perdu la bataille de l’opinion », selon Duhamel


ÉDITO – Le discours d’Emmanuel Macron censé calmer la colère des Français n’a pas eu l’effet escompté. L’impopularité du président entraîne avec lui tout le gouvernement.



Alain Duhamel
Alain Duhamel Journaliste RTL

publié le 28/11/2018 à 20:15


Les résultats du sondage OpinionWay pour RTL-LCI-Le Figaro sont sans appels : malgré le discours d’Emmanuel Macron mardi 27 novembre, les Français ne décolèrent pas. « Le mécontentement non seulement il ne recule pas, mais il se consolide. Même, il progresse. On voit très bien que les deux tiers des Français soutiennent le mouvement (des ‘gilets jaunes’ NDLR) », appuie Alain Duhamel.

« 75% considèrent que le Président ne les a pas compris. Ça fait beaucoup. Pour dire les choses, ça signifie que le gouvernement a perdu la bataille de l’opinion. Ça veut dire que non seulement le Président et le Premier ministre sont devenus impopulaires, mais que c’est dans son ensemble que le gouvernement est considéré comme impopulaire », s’inquiète-t-il.

« Le gouvernement pourrait dire : ‘Mais on n’a pas encore annoncé les mesures‘. Mais rien ne prouve qu’elles satisferaient », prévient l’éditorialiste de RTL.





http://www.europe1.fr/politique/le-depart-dun-proche-de-melenchon-provoque-une-crise-a-lfi-3809984

Le départ d’un proche de Mélenchon provoque une crise à LFI


18h22, le 28 novembre 2018, modifié à 18h54, le 28 novembre 2018

Le départ d'un proche de Mélenchon provoque une crise à LFI
Ras-le-bol des médias qui nous grillent la moitié de notre temps de parole à nous faire commenter les déclarations personnelles de tel ou tel des 500.000 insoumis », s’est borné à commenter Jean-Luc Mélenchon.@ AFP

Des dissensions s’accumulaient en interne depuis six mois, mais le départ de Djordje Kuzmanovic, un proche de Jean-Luc Mélenchon, fait éclater les tensions au sein de LFI.


Le départ d’un proche de Jean-Luc Mélenchon, Djordje Kuzmanovic, assorti d’un grand déballage sur le « manque profond de démocratie » dans une France insoumise « aux mains d’un petit groupe de nouveaux apparatchiks », fait éclater au grand jour les tensions qui agitent le mouvement.

Une seconde crise violente. Les dissensions s’accumulaient en interne depuis six mois, et une première vague de départs avait eu lieu à l’été. Mais une seconde crise, plus violente, a éclaté mercredi avec la tribune abrasive dans Marianne par laquelle Djordje Kuzmanovic, qui a co-rédigé le programme de LFI en matière internationale, annonce et justifie pourquoi il quitte le camp mélenchoniste.

« Ras-le-bol des médias ».  »Ras-le-bol des médias qui nous grillent la moitié de notre temps de parole à nous faire commenter les déclarations personnelles de tel ou tel des 500.000 insoumis », s’est borné à commenter Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. Djordje Kuzmanovic connaît pourtant Jean-Luc Mélenchon depuis 2005. Il est le tenant d’une ligne associant « souverainisme », défens »e stricte de la laïcité et héritage social de Jean Jaurès. Sa volonté d’ »assécher les flux migratoires » avait provoqué la controverse à gauche en septembre. La goutte d’eau, pour lui, a été son éviction signifiée en début de semaine de la liste LFI pour les élections européennes de mai, a-t-il expliqué.

Un « manque profond de démocratie ». Plusieurs avant lui, tels l’économiste Liêm Hoang-Ngoc et le Collectif des insoumis démocrates (CID), avaient pointé la mainmise d’un cercle autour de Jean-Luc Mélenchon. Mais c’est en réalité « la vaste majorité des militants et des responsables régionaux », selon Djordje Kuzmanovic, qui regrette le « manque profond de démocratie » au sein de LFI.  »La forme horizontale et gazeuse du mouvement, censée reposer sur les initiatives du terrain, recouvre, comme souvent, l’extrême concentration du pouvoir aux mains d’un petit groupe de nouveaux apparatchiks », écrit Djordje Kuzmanovic.

« La critique interne (…) est vécue comme une attaque ». La critique interne, même bienveillante, est vécue comme une attaque, le pas de côté comme une trahison », a raconté dimanche sur Facebook Corinne Morel Darleux, conseillère régionale d’Auvergne Rhône-Alpes, en actant son départ de la direction du Parti de gauche, composante fondatrice de LFI. Elle dénonçait, elle, « les signifiants vides du populisme », montrant que la critique sur l’organisation provient de diverses tendances idéologiques. LFI justifie sur son site: « Le comité électoral a décidé de retirer Djordje Kuzmanovic de la liste, après qu’il a publiquement réitéré des propos considérant comme secondaires les luttes féministes et LGBT », et après « des remarques sexistes ».

« C’est la question de la mort de LFI qui est en question ». Alors que LFI vient d’être sèchement battue, dimanche dans une partielle de l’Essonne, et que la cote de popularité de Jean-Luc Mélenchon s’est affaissée dans divers sondages, un cadre du mouvement confie le climat délétère qui règne en son sein : « Il y a quelque chose dans l’air, entre les affaires, le pilotage sectaire et l’effondrement personnel de Mélenchon suite aux perquisitions. C’est la question de la mort de LFI qui est en question ».




https://www.liberation.fr/france/2018/11/28/affaire-ramadan-en-suisse-et-au-qatar-de-gros-revers-pour-le-theologien_1694801

Affaire Ramadan : en Suisse et au Qatar, de gros revers pour le théologien


Par Bernadette Sauvaget — 28 novembre 2018 à 20:06

Au Bourget, le 7 avril 2012, à une rencontre de l’UOIF. Le prédicateur musulman est mis en examen pour «viols». Photo Julien Mignot

A Genève, un rapport officiel confirme sa conduite inappropriée avec d’anciennes élèves tandis qu’à Doha, un ancien proche demande aux musulmans de ne plus le soutenir à cause de sa double vie avérée.


  • Affaire Ramadan : en Suisse et au Qatar, de gros revers pour le théologien

Sorti de détention provisoire il y a deux semaines, le théologien Tariq Ramadan, mis en examen pour trois viols en France et en Suisse, n’en a pas fini avec les soucis. A Genève, un rapport officiel remis aux autorités politiques du canton le 31 octobre, et qui devrait être prochainement rendu public, confirme les conduites inappropriées de Ramadan à l’égard d’élèves dans les années 80 et 90, révélées en novembre 2017 par le quotidien la Tribune de Genève.

A lire aussiTariq Ramadan remis en liberté, et après ?

«Tariq Ramadan a eu des attouchements, des propositions à connotation sexuelle avec au moins trois de ses élèves mineures dans les années 1986, 87, 89», lit-on dans ce rapport que Libération a pu consulter. Professeur très charismatique de français de 1984 à 2004 dans divers établissements scolaires de Genève, il avait l’habitude d’inviter au restaurant des élèves qu’il raccompagnait en voiture. Lors de leur audition en septembre par les auteurs du rapport, cinq d’entre elles ont rapporté des faits similaires.

Polémique


Après avoir dîné avec lui au restaurant, l’une d’elles raconte «qu’il s’était arrêté sur un parking isolé, l’avait embrassé et avait eu des attouchements sexuels à son égard». Selon le rapport, Ramadan aurait aussi entretenu une liaison avec une ancienne élève, âgée de 18 ans. Son petit ami a prévenu la responsable de l’établissement scolaire où il exerçait sans qu’il y ait de suites. En revanche, selon le rapport, le petit ami aurait été menacé de représailles par le théologien.

La révélation par la Tribune de Genève du comportement de Tariq Ramadan à l’égard de certaines de ses élèves a provoqué une polémique politique à Genève. Au printemps 2018, le Grand Conseil (le Parlement cantonal) a ainsi demandé un rapport sur les abus sexuels dans les établissements scolaires.

«Tromperie»


Mais pour Tariq Ramadan, les ennuis ne se limitent pas à la Suisse. Un autre coup est venu du Qatar, le principal bailleur de fonds du théologien qui finance sa chaire à l’université d’Oxford et qui lui verse aussi de très généreux émoluments pour diriger le CILE, centre de recherches sur l’éthique islamique rattaché à l’université de Doha. Mohamed el-Moctar el-Shinqiti, analyste politique et intervenant très écouté sur la chaîne Al Jazeera, a publié mercredi sur son blog un texte appelant les musulmans à ne plus soutenir Tariq Ramadan, «accro au sexe avec un mépris des personnes abusées et usant de tromperie envers les musulmans».

Réputé proche des autorités politiques du Qatar, El-Shinqiti avait pris, à l’automne 2017, la défense de Ramadan lorsque les premières plaintes pour viol avaient été déposées en France. Sans trancher dans le volet judiciaire, il condamne maintenant fermement le mode de vie du théologien, qualifié de «construction illusoire». Il «menait une vie parallèle éloignée de la morale islamique et de ses valeurs.» Ce n’était pas, ajoute El-Shingiti, «une tentation» ou une «faiblesse» mais un «choix conscient».

«Résilience»


Depuis le déclenchement de l’affaire Ramadan, c’est la première condamnation publique émanant de milieux musulmans au sujet de la double vie du théologien. Cependant, les révélations sur ses conquêtes et ses pratiques sexuelles violentes l’ont déjà privé, au fil des mois, de ses principaux soutiens.

Le texte d’El-Shinqiti a provoqué, selon un de ses proches, «un tremblement de terre à Doha» où le prédicateur dispose encore de soutiens. Sa version française commence à circuler dans les milieux musulmans francophones. La stratégie de reconquête lancée par Tariq Ramadan qui affirmait, dès la semaine dernière, avoir été détenu en France pour des «raisons politiques» risque fort d’être contrariée. Usant d’une tonalité très spirituelle, il a publié mardi soir, sur Twitter, un texte où il reconnaît «ses erreurs» et «ses fautes», ajoutant que Dieu lui «a offert la purification et la résilience, intérieurement et intimement.» A la manière de prédicateurs évangéliques faisant repentance après des scandales sexuels, il affirme être sorti «grandi» de l’épreuve et demande, très à demi-mot, pardon à ses anciens soutiens. Pour nombre d’entre eux, cela ne sera pas suffisant pour effacer l’ardoise.

Bernadette Sauvaget


https://actu.fr/bretagne/brest_29019/finistere-maire-brest-francois-cuillandre-se-sent-trahi_19776975.html

Finistère. Le maire de Brest, François Cuillandre, se sent trahi


François Cuillandre, maire de Brest et président de Brest métropole, s’est expliqué sur l’affaire des indemnités des élus de la majorité qui a contraint deux hommes à démissionner.


Publié le 27 Nov 18 à 21:04

Le maire de Brest et président de Brest métropole, François Cuillandre, s'est expliqué au sujet de la démission forcée de deux hommes forts de sa majorité, devant la presse lundi 26 novembre 2018
Le maire de Brest et président de Brest métropole, François Cuillandre, s’est expliqué au sujet de la démission forcée de deux hommes forts de sa majorité, devant la presse lundi 26 novembre 2018 (© Côté Brest). 

Si je me sens trahi par Alain Masson ? Oui !

La réponse de François Cuillandre est sans équivoque. Lundi 26 novembre 2018, dans une salle de réunion du quatrième étage de l’hôtel de ville, le maire de Brest et président de la métropole, avait convié les media pour s’expliquer sur la démission (contrainte) de deux de ses adjoints à la Ville, et par ailleurs vice-présidents métropolitains, la semaine dernière.

«Ce n’est pas acceptable»


Alain Masson, premier vice-président de Brest métropole et deuxième adjoint au maire, avait avoué, dans une enquête visant les indemnités des élus socialistes, percevoir 4400 euros mensuels net, qu’il ne reversait pas au pot commun géré par l’association Vivre à Brest, dont il recevait, pourtant, un chèque de 3470 euros, soit une indemnité supplémentaire, non déclarée.

LIRE AUSSI – Finistère. Alain Masson démissionne du conseil municipal de Brest

«Cette indemnité supplémentaire est illégale, et cela n’est pas acceptable, a poursuivi le maire de Brest. Je suis stupéfait et je comprends l’émoi que chacun ressent.»

François Cuillandre l’a affirmé sans détour :

On me dit : « Mais vous étiez au courant ! » Vous vous doutez bien que si j’avais su, je n’aurais pas été assez naïf pour être aux côtés d’Alain Masson pour répondre, il y a huit mois, à l’accusation de détournements de fonds publics qui mettait en cause la collectivité. L’enquête est en cours et la presse de ces derniers jours a confirmé qu’il n’y a pas d’infraction pénale sur ce point.

Un système mutualiste


Il certifie avoir appris, par la presse, mercredi 21 novembre, qu’Alain Masson s’octroyait ladite indemnité supplémentaire. «J’étais au congrès des maires, à Paris. Je l’ai appelé et lui ai demandé de démissionner. Ce qu’il a fait. Depuis, je ne l’ai pas revu.»

Le maire de Brest et président de Brest métropole a précisé que, pour sa part, il percevait son indemnité de premier magistrat de  la Ville directement, depuis son élection en 2001, sans lien avec l’association Vivre à Brest présidée par Alain Masson et dont le trésorier était Jean-Luc Polard.

Et est revenu sur le système de versement des indemnités des élus socialistes à l’association. «Système qui n’a plus cours depuis janvier dernier. Un système mutualiste (et j’insiste sur ce terme qui, pour moi, est fort) qui existait depuis longtemps à Brest et ailleurs. Il permettait une redistribution des indemnités à des conseillers municipaux pour compenser leur perte de rémunération due à leur investissement dans la vie publique.»

«Ce sont les élus socialistes qui ont été lésés»


François Cuillandre l’a martelé : «Les délibérations concernant la fixation des indemnités sont conformes aux lois et règlements. Elles ont été soumises au contrôle de légalité. La Chambre régionale des comptes, qui nous contrôle depuis quelques mois, a reconnu que nous n’avons pas été au maximum de l’enveloppe globale, compte tenu de certaines majorations possibles.

Les indemnités versées ont été soumises aux cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu pour la quasi-totalité des élus qui étaient au prélèvement à la source spécifique élus.

Depuis près de 40 ans, aucun trésorier municipal (agent du ministère des Finances) chargé du paiement et responsable de celui-ci, n’a fait d’observations.»

Et il va plus loin. «Cette affaire, ce n’est pas l’affaire du parti socialiste mais l’affaire Masson. Ce sont les élus socialistes qui ont été lésés ! Nos deux collectivités n’ont pas été financièrement pénalisées, les sommes dont on parle correspondant aux indemnités versées aux élues. Les contribuables brestois non plus, et j’insiste sur ce point : aucun euro n’a été détourné au détriment des Brestoises et des Brestois. Les impôts et cotisations sociales ont été payés par les élus destinataires des cotisations.»

Manque de vigilance


Le maire de Brest et président de Brest métropole a également évoqué Jean-Luc Polard. «Pour moi, sa position était différente. Il a certainement manqué de vigilance, d’attention dans ses responsabilités. Sa démission était, dès lors, inévitable. Dans un communiqué (lire, ci-dessous, Jean-Luc Polard démissionne à son tour, NDLR), il a d’ailleurs déclaré qu’il percevait bien moins que le montant des indemnités prévues par la loi.»

LIRE AUSSI – Finistère. Jean-Luc Polard démissionne à son tour du conseil municipal de Brest

«La majorité reste unie»


François Cuillandre se dit habité par «un sentiment d’amertume. Tout ceci m’attriste profondément. Oui, une telle affaire nous fragilise, bien entendu. Si je disais le contraire, ce serait mentir effrontément.»

Rentré précipitamment du congrès des maires, il a réuni les élus de la majorité à plusieurs reprises.

Malgré la tempête, l’unité n’est pas remise en cause. Les élus sont tous au travail, même si le contexte est un peu plus compliqué.

Remise à plat des délégations


La suite ? «Concernant le conseil municipal, les deux suivants de la liste majoritaire pourraient être appelés à siéger (Marie-Josée Yao et Fragan Lemeni, NDLR). Les deux élus qui ont démissionné vont être remplacés par Hosny Trabelsi et Yann Guével au conseil de métropole. Un conseil municipal extraordinaire sera convoqué dans les délais les plus brefs et, tant à la Ville qu’à la Métropole, j’engagerai une mise à plat de l’ensemble des délégations. J’ai profité de dimanche dernier pour avancer sur tout cela.»

François Cuillandre n’en dira pas plus. «Hormis le fait que Bernadette Abiven occupera les fonctions de première vice-présidente de Brest métropole et que le poste de premier adjoint à la Ville sera occupé par quelqu’un d’autre. Et qu’à la demande de certains élus, nous engagerons une réflexion sur la manière d’assurer plus de transparence.»


mercredi 28 novembre 2018

Des Brestois sautillants... et d'autres aussi...











Tant qu'à sautiller, autant le faire en groupe et en pleine lumière avec la musique adéquate, c'est quand même plus sympa que les réunions de comploteurs à la nuit tombée...

Charleston - un peu de légèreté après les charges du mastodonte...








On me rappelle que mon grand-père, aussi facétieux qu’acrobate, était aussi un fameux danseur et un pro du Charleston, une danse qui se pratique toujours avec beaucoup de plaisir, en France comme outre-Atlantique.

J’ai beaucoup dansé moi aussi. De tout.

Voilà, pas trop de raideurs chez nous, de la créativité et un dynamisme certain.

Du coup, nous sommes obligés de supporter le gros rhino Pascal Edouard Cyprien Luraghi dans le salon, la salle à manger, la cuisine, les chambres, etc… Il est toujours là à tout capter avec ses grandes oreilles et regrette sûrement de ne pas pouvoir nous « renifler » et nous « péter au nez » – encore des mots qui reviennent souvent dans ses écrits, il adore ça…

mardi 27 novembre 2018

Attaques de Luraghi...





Il est très excité par les lions, qu’il charge sans raison… car ce ne sont pas des hyènes…

Au début, c’est très surprenant, on se demande ce qu’il veut.

Est-il en rut ou totalement parano ?

Evidemment, on l’évite, mais il revient à la charge, sans cesse…

Extraits de sa fiche Wikipédia (voir ci-dessous) :

« Leurs cris sont un barrissement, un grognement, un halètement. »

Oui, c’est ça, il le dit lui-même assez souvent dans ses écrits publics, chez lui on se « grogne au museau », on pousse des « cris cois », etc, etc… et on « s’encule » aussi beaucoup…

« Le mot rhinocéros vient du grec rhinos, nez, et keras, corne, car il porte une ou deux cornes sur le nez, et non sur le front comme les autres mammifères cornus. »

Au tribunal, je l’ai surtout vu de profil et c’est bien cette protubérance nasale peu commune qui m’a frappée lorsqu’il débitait invention délirante sur invention délirante. Et dire qu’en 2010 il a osé présenter une de ses victimes en « Pinocchiasse© »… Le mensonge est la base de toutes ses stratégies, tout en lui est faux ou mensonger, même cette fameuse corne qui n’en est pas une. Là encore, il l’a souvent dit lui-même : il fonctionne par mimétisme, copie ou imite les uns ou les autres, s’approprie leurs idées, pensées et bons mots selon ce qui lui plaît.

« Ils sont très utiles pour fertiliser le sol. »

Ils ne connaissent pas les toilettes…

Leur peau plissée « donne l’impression d’un blindage ».

C’est bien ce qu’il dit lui-même pour ses paupières.

« Les rhinocéros ont une faible capacité visuelle mais un odorat développé et une très bonne audition. »

Effectivement, ses petits yeux de myope ne voient pas grand-chose, mais il a un grand nez et de grandes oreilles… trop, beaucoup trop… On se demande d’ailleurs ce qu’attendent encore les autorités pour les ramener à des dimensions normales…

« Malgré leur apparence, les rhinocéros sont dotés d’une musculature impressionnante qui leur permet de courir très vite si nécessaire mais sur une courte distance, jusqu’à 50 km/h pour les plus rapides. Très agiles, ils peuvent aussi faire volte-face en pleine course12,13. »

Oui, je l’ai bien vu le 13 septembre 2016.

« Les mâles ne possèdent pas de scrotum : les testicules se trouvent à l’intérieur du corps. »

Ah… c’est donc ça…


https://fr.wikipedia.org/wiki/Rhinoc%C3%A9ros

Rhinocéros Rhinocérotidés, Rhinocerotidae


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Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Rhinocéros (homonymie).

Les rhinocéros sont les mammifères périssodactyles appartenant à la famille des rhinocérotidés (Rhinocerotidae). Toutes les espèces de rhinocéros sont actuellement en voie de disparition.

Les rhinocéros font localement l’objet d’une protection et de projets de réintroduction. Ils sont très utiles pour fertiliser le sol. Ils peuvent mesurer 4 m de longueur pour 1,50 à 2 m de hauteur au garrot, et une masse pouvant avoisiner les 3 tonnes. Ce sont les plus gros mammifères terrestres actuels après l’éléphant. Les rhinocéros sont du même ordre que les chevaux et les tapirs, et non celui des éléphants. Leurs cris sont un barrissement, un grognement, un halètement. Le mot rhinocéros vient du grec rhinos, nez, et keras, corne, car il porte une ou deux cornes sur le nez, et non sur le front comme les autres mammifères cornus. On décrit quatre genres et cinq espèces encore en vie :

En Afrique
En Asie

Historique


Article connexe : Rhinocéros dans l’art.

Le rhinocéros possède un statut particulier dans l’imaginaire européen puisque sa connaissance et ses descriptions ont longtemps vécu en parallèle avec la composante mythique véhiculée par la licorne.

L’animal indien décrit sous le nom de monoceros ou unicornis par Ctésias, Pline l’Ancien, Strabon et d’autres auteurs anciens, qui est probablement un mélange de l’onagre, l’antilope du Tibet et du rhinocéros indien, entretient cette confusion. Pourtant, ils connaissent le rhinocéros puisque ces animaux exotiques sont importés pour être utilisés dans les combats d’animaux dans les arènes.

Cependant, certains auteurs antiques distinguent déjà le rhinocéros de la licorne. Diodore de Sicile mentionne l’animal sous son nom de « rhinocéros » dans sa description de l’Éthiopie1. Selon lui, l’animal aiguise sa corne contre des rochers et est « ennemi de l’éléphant », dont il ne manque pas une occasion d’essayer de percer le ventre avec sa corne. Cette croyance en une hostilité naturelle farouche entre rhinocéros et éléphants apparaît aussi chez Claude Élien2. Au IIIe siècle, Oppien de Syrie, dans ses Cynégétiques, affirme que l’animal peut même percer une roche avec sa corne ; il affirme aussi que les rhinocéros sont tous mâles et que, de ce fait, la façon dont ils se reproduisent reste mystérieuse3.

Le Devisement du monde écrit en 1298 par Marco Polo mentionne les éléphants et licornes (c’est-à-dire des rhinocéros indiens)4. L’animal n’est distingué de la licorne qu’au XVIe siècle lorsqu’il est redécouvert en Europe avec le rhinocéros de Dürer. Mais Dürer n’a pas vu le mammifère et dessine un rhinocéros chimérique, et c’est cette gravure qui reste l’image du rhinocéros pendant plus de deux siècles : ni la présence d’un nouveau rhinocéros indien pendant huit années à Madrid de 1579 à 1587, représenté par une gravure de Philippe Galle en 1586 à Anvers et qui a pourtant inspiré certains artistes au XVIIe siècle, ni l’exposition d’un rhinocéros vivant à Londres en 1684-1686 et d’un deuxième en 1739 n’ont empêché le rhinocéros de Dürer de rester pour la plupart des gens l’image vraie d’un rhinocéros5. Ce n’est qu’à partir du XVIIIe siècle, avec l’arrivée de rhinocéros célèbres en Europe que l’image réaliste de ce dernier animal se substitue à celle de Dürer dans l’iconographie européenne6. Le rhinocéros de Versailles (en)7 et surtout la tournée européenne de Clara déclenchent une véritable rhinomania, cette dernière faisant vendre estampes, gravures, brochures et inventer rubans, harnais, bonnets, perruques et même coiffures « à la rhino »8.

Description

 

Généralités


La principale caractéristique visible des rhinocéros est la corne sur leur nez. Selon l’espèce il y en a une ou deux. Chez les rhinocéros fossiles, on trouve aussi des espèces dépourvues de corne. La corne avant pousse sur l’os nasal, la corne arrière (quand elle existe) sur l’avant du crâne. Malgré leur dureté, les cornes ne se composent pas d’une substance osseuse. Techniquement ce n’est pas une corne, c’est une protubérance de la peau composée de kératine agglutinée, une protéine fibrillaire comme nos cheveux et nos ongles. Les vraies cornes (vaches, buffles) poussent à partir du crâne. La corne du rhinocéros pousse environ de 7 cm par an. Elle repousse comme l’ongle. La plus grande corne connue mesurait 1,58 m.

Le nom de cet animal en langue indienne est relié à la mythologie de la Licorne (uni corne). Dressée vers le ciel, la corne est une grande protection et un symbole de puissance.

Dans certaines cultures de l’Asie orientale, les rhinocéros sont tués uniquement pour leurs cornes car elles sont utilisées pour faire des sculptures, des coupes libatoires9 notamment. Les supposés effets thérapeutiques et aphrodisiaques attribués à la corne broyée et la mode des poignards en corne de rhinocéros dans les classes supérieures du Yémen, comme marque de standing et symbole de virilité, ont favorisé leur trafic sur le marché noir et le braconnage d’espèces pourtant en voie de disparition10. Des tests faits en laboratoire n’ont trouvé aucune des propriétés prétendues : « Médicalement c’est comme se ronger les ongles » RAJ AMIN (Société Zoologique de Londres)11.

On distingue la corne de rhinocéros des autres cornes grâce à l’existence de poils sur la corne, d’un intérieur qui est plein contrairement à l’ivoire qui est creux. Les cornes de rhinocéros possèdent une couleur généralement sombre qui peut virer au marron clair selon les cornes. À sa base cette crête est rugueuse au toucher.

Les rhinocéros ont un corps massif et des jambes grosses et courtes. Leurs pattes ressemblent à celles du tapir mais chaque pied a trois doigts se terminant chacun par un gros ongle comme 3 sabots miniatures, d’où l’empreinte caractéristique en feuille de trèfle. La peau est épaisse et de couleur grise ou brune. La peau du rhinocéros est douce près de sa bouche.

Chez les espèces asiatiques, la peau au début du cou et des jambes est si plissée qu’elle donne l’impression d’un blindage.

Les rhinocéros ont une faible capacité visuelle mais un odorat développé et une très bonne audition.

Malgré leur apparence, les rhinocéros sont dotés d’une musculature impressionnante qui leur permet de courir très vite si nécessaire mais sur une courte distance, jusqu’à 50 km/h pour les plus rapides. Très agiles, ils peuvent aussi faire volte-face en pleine course12,13.

Les mâles ne possèdent pas de scrotum : les testicules se trouvent à l’intérieur du corps.

Comparaisons physiques

Espèce Cornes Longueur Hauteur (garrot) Masse Photo
Ceratotherium simumrhinocéros blanc 2 3,40 m à 4,20 m 1,70 m à 2 m14 1 400 à 3 600 kg15 White rhinoceros Hluhluwe-Umfolozi.jpg
Diceros bicornisrhinocéros noir 2 m à 3,50 m16 1,40 m à 1,70 m17 800 à 1 800 kg Diceros bicornis 2006 09 c.jpg
Dicerorhinus sumatrensisrhinocéros de Sumatra 2 2,50 à 3 m 1,20 à 1,45 m18 600 à 950 kg SumatranRhino3 CincinnatiZoo.jpg
Rhinoceros sondaicusrhinocéros de Java 1 (courte) 3 à 3,50 m 1,40 à 1,70 m19 900 à 2 300 kg Indian rhinoceros.jpg
Rhinoceros unicornisrhinocéros indien 1 (longue) 3,20 à 3,80 m 1,60 à 1,90 m20 800 à 2 700 kg Indian Rhinoceros.jpg

Populations

Espèces Population sauvage21 Population captive21 Repartition Statut de conservation (UICN)
Ceratotherium simum
rhinocéros blanc
11 330Afrique australe, Afrique centrale et une minorité en Afrique de l’ouest 750
Mapa distribuicao original white rhino.png
Status iucn NT icon.svg
Quasi-menacé
Diceros bicornis
rhinocéros noir
  3 610Afrique australe, Kenya et une poignée d’individus au Sénégal 250
Leefgebied zwarte neushoorn.JPG
Status iucn CR icon.svg
En danger critique d’extinction
Dicerorhinus sumatrensis
rhinocéros de Sumatra
     250Sumatra, Bornéo, péninsule malaise     9
Leefgebied sumatraanse neushoorn.JPG
Status iucn CR icon.svg
En danger critique d’extinction
Rhinoceros sondaicus
rhinocéros de Java
      40L’espèce ne subsiste plus que dans le Parc national d’Ujung Kulon à l’ouest de Java, Les sous-espèces indo-birmanes et vietnamiennes ont disparu en 1925 et 2010 respectivement.     0
Rhinoceros sondaicus distribution map.jpeg
Status iucn CR icon.svg
En danger critique d’extinction
Rhinoceros unicornis
rhinocéros indien
  2 500Nord de l’Inde, Népal 150
Rhinoceros-unicornis-carte.jpg
Status iucn VU icon.svg
Vulnérable

En 1800, il y avait 1 000 000 de rhinocéros dans la nature22. En 2005, il ne restait plus que 18 000 rhinocéros dans la nature et 1 159 en captivité. En 2016, leur population est estimée à 29 500, 70 % vivant en Afrique du Sud23.

Biologie et comportement


Les rhinocéros vivent normalement en solitaires mais, dans la savane, on peut parfois voir de petits troupeaux. Leur communication est essentiellement olfactive.

La boue est la plus grande protection des rhinocéros, et non leur carapace visuelle. La boue est essentielle pour les rafraichir, les protéger des insectes, adoucir et protéger leur peau du soleil. Dans la journée les rhinocéros dorment, ils sont surtout actifs au crépuscule et la nuit. Exclusivement herbivores, ils sont essentiellement phyllophages. Les rhinocéros adaptent leur régime alimentaire en fonction du milieu : le rhinocéros noir, dont la lèvre supérieure est préhensile, se nourrit de feuilles d’acacias ou autres broussailles épineuses ; le rhinocéros blanc, à la bouche large et aux lèvres carrées, broute l’herbe ; les rhinocéros asiatiques sont plus éclectiques et consomment toute végétation à leur portée (branchages, bourgeons, graminées). Ces méga-herbivores digèrent les végétaux par une fermentation qui a lieu dans le colon. Contrairement aux ruminants, ils sont monogastriques ; aussi les rhinocéros adultes qui pèsent plus d’une tonne doivent consommer 50 kg de végétaux par jour, jusqu’à 100 kg parfois24.

La peau épaisse sert de carapace lors des combats qui s’établissent pour la dominance. La peau des rhinocéros indiens formée de plaques a de grands plis richement vascularisés qui augmentent la surface d’échange et favorisent la régulation thermique transférant la chaleur aux plaques de peau les plus larges qui agissent comme des refroidisseurs25.

Ces animaux évitent les hommes et chargent lorsqu’ils se sentent menacés, essentiellement pour protéger les jeunes rhinocéros. Très rares, ces attaques peuvent parfois occasionner de graves blessures en raison de la puissance de l’animal et du danger que représente leur corne.

Des rhinocéros sont souvent accompagnés par des oiseaux pique-bœufs ou mainates qui se perchent sur leur peau et les nettoient des parasites ou hérons garde-bœufs qui chassent les insectes dérangés au sol par le passage de l’animal. Dans des cas assez rares, les jeunes rhinocéros peuvent être une proie d’opportunité pour de grands félins comme le lion. En revanche, les rhinocéros adultes n’ont aucun ennemi si ce n’est l’homme.

La plupart du temps le rhinocéros menace son adversaire mais ne le combat pas réellement.
Ils sont à la fois polygynes et polyandres : mâles et femelles ont plusieurs partenaires.

Si une femelle est en chaleur, les mâles peuvent en venir à se battre. Le vainqueur fait sa cour à la femelle de façon curieuse : il marque son territoire avec son urine et ses déjections, faisant tourner sa queue à la manière d’un ventilateur pour épandre sur une plus grande surface ; en outre, les deux partenaires se pourchassent et se battent l’un contre l’autre avant l’accouplement.

Après une gestation de 15 à 18 mois naît un petit qui peut rester deux ans et demi avec la mère. Il suit sa mère comme son ombre. Celle-ci est alors spécialement agressive pour défendre son bébé même contre les membres de son espèce. L’allaitement dure un an minimum. Huit ans est l’âge adulte d’un jeune rhinocéros. La mère repousse son enfant à la naissance du suivant. La femelle peut avoir 10 bébés au cours de ses 45 ans de vie minimum.

Systématique

 

Espèces actuelles

 

Attaques de Luraghi... dans AC ! Brest 240px-Sumatran_Rhino


Avec sa fourrure et sa petite taille, le Rhinocéros de Sumatra est l’espèce actuelle la plus éloignée des autres, apparenté aux rhinocéros laineux de la Préhistoire.

Selon BioLib [archive] (1 janvier 2018)26 :

Les deux principaux rhinocéros d’Asie sont apparentés entre eux et se seraient séparés il y a environ 26 millions d’années des rhinocéros d’Afrique.

Asie : Le rhinocéros de Sumatra (Dicerorhinus sumatrensis), en grand danger d’extinction, est l’unique survivant du groupe le plus ancien, les Dicerorhinina. Avec son duvet noir, le rhinocéros de Sumatra est le plus proche de son ancien cousin, l’ancien rhinocéros laineux vivant à l’aire glaciaire et exterminé par l’homme de l’âge de pierre. Des fossiles ont été retrouvés et selon les fouilles archéologiques, certains rhinocéros laineux vivaient en Angleterre il y a entre 500 000 et 30 000 ans.

Le genre Rhinoceros (2 espèces) est également en danger : le rhinocéros indien (Rhinoceros unicornis) et surtout le plus rare : le rhinocéros de Java (Rhinoceros sondaicus).

Avec sa cuirasse, le rhinocéros indien a une allure préhistorique.

Ces deux genres se seraient séparés l’un de l’autre il y a environ 10 millions d’années.
Ils vivent dans les forêts pluviales d’Asie du Sud ; la déforestation et le braconnage portent un coup fatal à la population.

Afrique : Les deux genres africains, le rhinocéros blanc (Ceratotherium simum) et le rhinocéros noir (Diceros bicornis), se sont séparés l’un de l’autre il y a environ 5 millions d’années.

Ils se distinguent l’un de l’autre, entre autres, par leur façon de s’alimenter. Tandis que le rhinocéros blanc broute les herbes, le rhinocéros noir se nourrit de feuilles et de branchages. Il a besoin d’une végétation dense alors que le rhinocéros blanc vit dans la savane ouverte. Il est capable de tirer dans sa gueule l’extrémité des branches grâce à sa lèvre supérieure qui pointe en avant.

Les petits rhinocéros blancs marchent devant leur mère, alors que les petits rhinocéros noirs marchent derrière leur mère. On dit, en Afrique, qu’ils font comme les femmes blanches qui poussent leurs enfants devant elles dans une poussette et les femmes noires qui portent les leurs dans le dos.

En réalité, les rhinocéros blanc et noir sont tous les deux…gris ! L’appellation vient en fait d’une vieille erreur de traduction de l’Afrikaans « wijde » (« large » pour rhinocéros à bouche large, qui broute de l’herbe). Lorsque les Anglais colonisèrent l’Afrique australe, ils traduisirent le « wijde » en « white » (« blanc »). L’allemand a préservé la traduction correcte.[réf. nécessaire]

Histoire évolutive

 

220px-Indricotherium11 dans Calomnie

Les Paraceratherium, groupe frère des rhinocéros, furent les plus grands mammifères terrestres de tous les temps.

220px-Coelodonta_antiquitatis_ dans Corruption

La famille des rhinocérotidés, apparue à l’Éocène, a connu un certain succès évolutif durant le Cénozoïque, avec plusieurs dizaines d’espèces réparties sur presque tous les continents, marquées par une grande diversité de formes dont les cinq espèces restantes ne donnent qu’une idée très limitée.

Les premiers parents connus des rhinocéros sont des fossiles de l’Éocène supérieur. Ces Amynodontidae étaient déjà aussi grands que les rhinocéros actuels, mais n’avaient pas de corne et se nourrissaient probablement de plantes aquatiques (d’où leur nom allemand « Wassernashörner » littéralement : rhinocéros d’eau). Trois groupes frères apparaissent à cette époque au sein des périssodactyles (formant selon certains auteurs la super-famille des Rhinocerotoidea) : les Hyracodontidae, Amynodontidae et Rhinocerotidae.

Les rhinocéros géants (Hyracodontidae) ont été avec Paraceratherium (connu également sous le nom de Baluchitherium et d’Indricotherium) les plus grands mammifères terrestres connus de tous les temps. Ils avaient un long cou, étaient dépourvus de corne et vivaient pendant l’Oligocène (-30 millions d’années).

Les véritables rhinocéros (Rhinocerotidae) apparaissent à la toute fin de l’Eocène en Eurasie ; ce sont tout d’abord de petits animaux vivant en troupeaux, et rapidement très diversifiés (on connaît au moins 26 genres différents entre l’Eurasie et l’Amérique du nord, avant un phénomène d’extinction important à l’oligocène médian). Parmi les espèces survivantes à cette extinction, on note les Menoceras (pourvus de cornes latérales disposées à la manière des défenses des phacochères) et les Teleoceras (qui rappellent morphologiquement des hippopotames). C’est aussi à l’oligocène que les trois branches actuelles de rhinocéros se séparent : les Dicerorhinina (dont le rhinocéros de Sumatra et les rhinocéros laineux), les Dicerotina (rhinocéros africains) et les Rhinocerotina (rhinocéros indiens). La famille s’éteint définitivement sur le continent américain au Pliocène, il y a environ cinq millions d’années.

À la dernière période glaciaire, la famille comptait encore le groupe des rhinocéros laineux, les Elasmotheriinae, dont le genre le plus connu Elasmotherium se distinguait par une corne immense au milieu de la tête, longue de 2 m ; ils étaient très nombreux en Europe voilà 200 000 ans, et se sont éteints il y a environ 26 000 ans. Les hommes préhistoriques de l’Ouest européen ont côtoyé jusqu’à il y a à peine 10 000 ans au moins 4 espèces de rhinocéros (notamment le rhinocéros laineux Coelodonta antiquitatis disparu vers 8000 av. J.-C) qui avaient survécu à trois glaciations, mais qu’elles ont sans doute contribué à faire disparaître.

Le rhinocéros laineux de l’ère glaciaire est rangé parmi les Dicerorhinini : il est donc apparenté aux rhinocéros de Sumatra, qui présentent eux aussi de longs poils.

Classification selon BioLib [archive] (1 janvier 2018)26 :

Les rhinocéros et l’homme

 

Redécouverte en Occident

 

220px-D%C3%BCrer_-_Rhinoceros dans Politique
Le Rhinocéros de Dürer.

A la Renaissance, où les Européens prennent progressivement des distances critiques d’avec les bestiaires médiévaux souvent fantaisistes, le doute s’installe autour de la véracité de l’existence de ces rhinocéros. Mais en 1515, un spécimen de rhinocéros indien (Rhinoceros unicornis) est ramené par bateau au Portugal. Cette première fait grand bruit dans toute l’Europe car elle confirme la description laissée par Pline dans son Histoire naturelle. Dürer en fera une gravure, appelée « Rhinocéros de Dürer », aujourd’hui au British Museum, sur la seule base des descriptions faites de l’animal.

Le rhinocéros comme figure


Article détaillé : Rhinocéros dans l’art.

Le rhinocéros est le sujet de nombreuses réalisations artistiques, comme :

Le Soutra du Rhinoceros est considéré comme l’un des plus anciens textes bouddhiques.

Croyance autour de la corne

220px-Nas-Horn dans Rue89

Corne de rhinocéros, broyée, certains lui attribuent des vertus aphrodisiaques. La boîte contient du bézoard prélevé dans l’estomac des animaux ruminants.

Le comportement sexuel de ces animaux les a beaucoup desservis. En effet, contrairement à un grand nombre d’espèces, l’accouplement peut durer plus d’une demi-heure chez le rhinocéros. C’est sans doute pourquoi certains attribuent, sans fondement, des effets thérapeutiques et aphrodisiaques à la corne de rhinocéros broyée, alors que celle-ci est constituée essentiellement de kératine, une substance banale retrouvée dans les ongles, les cheveux et les sabots27.

Tenue pour aphrodisiaque par les Chinois, qui la prennent notamment en infusion, la corne de rhinocéros n’a aucune vertu médicinale mais, à cause de cette croyance, beaucoup de rhinocéros sont tués. D’autres pays d’Asie sont concernés, notamment le Vietnam ; au Japon cependant, autrefois grand importateur d’ivoire, une régulation stricte et la récession économique ont permis d’enrayer la demande. En Chine, le kilogramme de poudre de corne de rhinocéros se vendait 50 000 USD en 201128. La demande chinoise, combinée à la baisse des populations d’animaux sauvages, contribue à faire monter les prix de l’ivoire ; d’après le Washington Post, une corne de rhinocéros peut se négocier 300 000 dollars sur le marché noir.29 Entre 1980 et 1984, le nombre des rhinocéros noirs, autrefois très répandus, a diminué de moitié, probablement à cause de leurs cornes[réf. nécessaire]. En 1970, il y avait 70 000 rhinocéros noirs en Afrique, 15 000 en 1981 et seulement 4 200 en 2011, principalement en Afrique du Sud, Namibie, Zimbabwe et Kenya28. Mais la population progresse enfin et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère l’espèce comme sauvée. Le rhinocéros blanc se porte mieux avec 18 000 individus, dans le sud de l’Afrique. Pour réduire la chasse, la International Rhino Foundation30 a mis en place des patrouilles antibraconnage[réf. nécessaire]. En 2008, 83 rhinocéros noirs ont été braconnés rien qu’en Afrique du Sud. En 2011, ce chiffre est de 448. En 2012, 66831,32. Cette fondation a aussi entrepris de déplacer des animaux vers des zones très surveillées au Kenya (Parc national de Tsavo East) et au Zimbabwe (à Hwange et à Lemco).

Notes et références

  1. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, III, 35. [lire en ligne [archive]]
  2. Élien, De la nature des animaux, XVIII, 44. Cité dans Timothée de Gaza, On Animals. Fragments of a Byzantine Paraphrase of an Animal-Book of the 5nd Century A.D., traduction, commentaire et introduction par F.S. Bodenheimer et A. Rabinowitz, Paris-Leiden, Brill, 1950, p. 44, note 4. L’apparat critique du texte indique que Timothée de Gaza a repris beaucoup d’informations à des auteurs antérieurs sans citer ses sources, pratique courante à l’époque.
  3. Oppien, Cynégétiques, II, 555 (la corne aiguisée) et 560 (le sexe des rhinocéris). Passages référencés dans Timothée de Gaza, On Animals. Fragments of a Byzantine Paraphrase of an Animal-Book of the 5nd Century A.D., traduction, commentaire et introduction par F.S. Bodenheimer et A. Rabinowitz, Paris-Leiden, Brill, 1950, p. 44, note 4. L’apparat critique du texte indique que Timothée de Gaza a repris beaucoup d’informations à des auteurs antérieurs sans citer ses sources, pratique courante à l’époque.
  4. Sudel Fuma, Regards sur l’Afrique et l’océan Indien, Publieur, 2005, p. 110
  5. Clarke 1986, chap. 2 et 3
  6. Codex99 2011.
  7. (en) Jesse Russell, Ronald Cohn, Rhinoceros of Versailles, Book on Demand, 2012, 140 p.
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Annexes

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Articles connexes

Références taxinomiques

Liens externes