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mardi 13 novembre 2018

Attentats du 13 novembre : une préparation via Facebook à compter du 28 novembre 2014

Pour se remémorer ce qui peut se passer à cette époque, comme Pascal Edouard Cyprien Luraghi a encore échoué cette année à obtenir la suppression de l’intégralité de mes écrits publics, ce n’est pas bien compliqué, il suffit de se reporter à mes archives de blog pour novembre 2014  :

http://petitcoucou.unblog.fr/2014/11/

De retour sur Rue89 depuis le 7 novembre 2014 après environ six mois de silence total sur le net et par ailleurs, d’intense activité comploteuse, Pascal Edouard Cyprien Luraghi venait de voir sauter son nouveau compte qui n’aura donc pas vécu plus de 21 jours.

Il avait totalement explosé le 24 novembre 2014, comme je l’avais mis en évidence dans cet article du 28 novembre 2014, au lendemain de la suppression de son nouveau compte sur Rue89 :

http://petitcoucou.unblog.fr/2014/11/28/24-novembre-2014-luraghi-explose/


https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/salah-abdeslam-avait-prepare-le-13-novembre-sur-facebook_2047914.html

Salah Abdeslam avait préparé le 13-Novembre sur Facebook


Par Boris Thiolay, publié le 13/11/2018 à 07:00 , mis à jour à 17:19
 
Une photo d'Abdeslam Salah diffusée dans le cadre d'un appel à témoins par la police française le 15 novembre 2015
Une photo d’Abdeslam Salah diffusée dans le cadre d’un appel à témoins par la police française le 15 novembre 2015 AFP Photo/DSK

L’unique survivant du commando de Paris et son frère avaient créé de faux profils dans un cybercafé belge.


« Pouchos pouchos », « Raphaël Schott » ou « Rachid Bourriche » : derrière ces facétieux pseudonymes Facebook se cachaient, selon nos informations, quelques-uns des principaux auteurs des attentats du 13-Novembre 2015. A commencer par Salah Abdeslam, l’unique survivant du commando responsable des tueries de Paris (130 morts, 489 blessés.) Ces faux comptes Facebook ont été créés entre novembre 2014 et janvier 2015 à partir d’une seule et même adresse IP : une « carte d’identité informatique » qui permet de déterminer la connection de l’ordinateur ayant servi à effectuer les requêtes sur internet.

Cette adresse IP est celle du Time Out, un cybercafé de Molenbeek, que fréquentaient la plupart des membres locaux du groupe djihadiste. Ce café, situé chaussée de Gand, au bord du canal séparant Molenbeek de Bruxelles, se trouvait à moins de 200 mètres à vol d’oiseau du domicile familial des frères Abdeslam. Le lieu a depuis changé de propriétaire. Mais c’est bien là que Salah Abdeslam, son frère Brahim – qui a participé à la fusillade des terrasses parisiennes, avant de se faire exploser dans une brasserie du boulevard Voltaire (XIe arrondissement) -, et quelques autres, ont ouvert de faux comptes Facebook pour commencer à organiser leurs futurs attentats.

Une « demande d’amitié » à Abdelhamid Abaaoud


Le 28 novembre 2014, au Time Out, Salah Abdeslam crée un compte intitulé « Pouchos pouchos ». Il peut ainsi entrer en contact de façon anonyme avec plusieurs proches, futurs tueurs ou complices du 13-Novembre. Il fait notamment une « demande d’amitié » auprès du compte « Abou Omar al-Belgiki ». Ce pseudonymes est utilisé par Abdelhamid Abaaoud, ami d’enfance d’Abdeslam et coordinateur opérationnel des attaques terroristes de Daech à Paris. A cette période, Abaaoud se trouve déjà en Syrie depuis près d’un an. Ce dernier ne répond pas aux sollicitations de Salah Abdeslam sur Facebook. Par prudence ? C’est probable. Abdeslam demande également à être ami avec « Mansourtje Soussi », autrement dit Younes Abaaoud, le petit frère d’Abdelhamid, parti lui aussi en Syrie. Même refus…

En revanche, Salah Abdeslam communique avec le compte Facebook « Raphaël Schott », créé le 14 janvier 2015. C’est en fait celui de son frère aîné Brahim, 31 ans, futur kamikaze. Leurs échanges par cette voie ne durent que cinq jours, jusqu’au 18 janvier suivant. Quelles informations les deux frères partagent-ils sur Facebook ? Mystère. Mais les dates sont importantes. Car Brahim Abdeslam quitte la Belgique le 27 janvier suivant pour se rendre en Syrie, où il séjourne dans les rangs de Daech à Raqqa, jusqu’au 7 février 2015. C’est durant ce bref séjour qu’il apprend à tirer à la kalachnikov et qu’il se forme au maniement des explosifs.

Sur Facebook, Brahim Abdeslam aide l’homme chargé de trouver des passeurs en Turquie


Salah et Brahim Abdeslam sont en contact avec un troisième compte Facebook, créé en 2014: « Rachid Bourriche ». Derrière ce pseudonyme, se cache leur ami Ahmed Dahmani, vivant lui aussi à Molenbeek. Cet homme, aujourd’hui âgé de 28 ans, est détenu en Turquie, où il purge dix années de prison. Il y a été arrêté le 21 novembre 2015, alors qu’il tentait de rallier la Syrie. Dahmani avait quitté la Belgique le 14 novembre précédent. Le lendemain des attentats de Paris.

Il est aujourd’hui suspecté d’avoir joué le rôle d’intermédiaire entre des passeurs turcs et certains membres du commando djihadiste dépêchés par Daech pour frapper en France et en Belgique. Le 4 août 2015, soit trois mois avant les attentats de Paris, Ahmed Dahmani avait d’ailleurs été contrôlé à Patras (Grèce), alors qu’il s’apprêtait à prendre un ferry pour l’Italie: il voyageait alors à bord d’une voiture de location en compagnie de… Salah Abdeslam. En fait, Ahmed Dahmani avait séjourné en Turquie depuis le mois de février 2015, vraisemblablement dans le but de nouer contact avec des passeurs.


Toujours selon nos informations, Brahim Abdeslam, alias »Raphaël Schott », l’avait aidé, par le biais du compte « Rachid Bourriche », lors de son arrivée en Turquie, au début de 2015. Par l’intermédiaire de ces trois faux comptes Facebook , les frères Abdeslam et Ahmad Dahmani étaient en lien avec une myriade de connaissances, en Belgique, mais aussi en Syrie. Notamment avec Youssef Bazarouj, originaire de Molenbeek, parti faire le djihad en 2014. Les comptes « Pouchos pouchos », « Raphaël Schott » et « Rachid Bourriche » étaient déjà inactifs au moment des tueries de novembre 2015. Mais ils ont incontestablement servi à véhiculer des informations ayant contribué à l’accomplissement du massacre.

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