Parmi les rares informations concernant les attentats du 11 septembre 2001 que j'aie pu commenter, il y a celles-ci, le 27 janvier 2015 :
http://satanistique.blogspot.com/2015/01/attentats-du-11-septembre-2001-des.html
Pour tout commentaire, je m'étais en fait contentée de ces mots :
"Certaines surprennent, d’autres non."
Parmi celles qui ne me surprenaient absolument pas, celle-ci :
"Il apparaît que nos armes nucléaires tactiques appelées ‘Mothballed Davy Crockett” (NdT: photo dans l’article original en anglais) seraient “tombées de camions” au travers d’un système de comptabilité qui fut créé pour subrepticement faire disparaître du matériel de têtes nucléaires."
En effet, il existait exactement le même projet en France en 1994, mais il n'était pas le fait des autorités militaires françaises.
C'est l'un des multiples problèmes sur lesquels j'aie pu buter dans le cadre de mon travail en 1994... et qui ont bien failli me faire buter à de multiples reprises...
Aussi, je n'ai absolument aucun doute sur le fait qu'un tel système ait bien été en service aux Etats-Unis.
Pour ce qui est de la France, je ne sais pas ce qu'il en est, les tentatives d'assassinat à répétition dont j'étais victime en 1994 ayant définitivement mis fin à mes missions pour la Défense nationale cette année-là.
Cependant, j'avais bien prévenu que le truc était vérolé, et comment et pourquoi. Du côté de l'Armée de l'Air, j'avais eu des remerciements, mais du côté des trafiquants d'armes, bien évidemment, non.
Rappelons donc que l'un des terroristes du 11 septembre 2001, Zacarias Moussaoui, est français d'origine marocaine. Né à Saint-Jean-de-Luz dans les Pyrénées-Atlantiques, il a ensuite vécu à Narbonne et étudié à Montpellier, Perpignan et Londres. Son parcours devient celui d'un islamiste au début des années 1990 et il accusera plus tard des Saoudiens d'avoir participé aux attentats du 11 septembre 2001.
En outre, ceux-ci avaient été précédés de faits de terrorisme islamiste à Béziers dans la nuit du 1er au 2 septembre 2001. Leur auteur était lui aussi d'origine marocaine.
A ce stade, j'évite de dire de quelle manière on me faisait "halluciner" dans la région brestoise à la même époque exactement...
P.S. : Revoilà l'article original de septembre 2014 dans sa version française :
Quelques mois plus tôt, en audition chez la pute Céline Verdier du TJ de Brest, j'avais tenté de lui faire enregistrer de mes déclarations concernant les difficultés que je rencontrais dans mon travail en 1994, notamment à propos de ces détournements de matériels militaires, car de mon point de vue l'origine de tous les attentats terroristes associés aux harcèlements dont je suis victime se trouve bien là au moins en partie, mais elle était déjà bien au courant, faisait siens tous les reproches qui m'ont toujours été adressés par les trafiquants d'armes, et avait refusé. Je passe sur ses comportements à mon endroit, l'avocate qui m'accompagnait en avait été tellement choquée qu'elle m'en a reparlé à maintes reprises par la suite : pour elle, c'était du jamais vu en 25 ans de carrière, même pour les pires criminels... Or, j'étais victime de faits graves et tentais aussi de faire cesser les attentats islamistes débutés en 2012, après avoir déjà vainement prévenu les magistrats brestois des gravissimes problèmes que posaient les blogs Luraghi, dès 2010, puis à nouveau en 2011, 2012 et 2013.
C'est peut-être une coïncidence si ces révélations sont survenues précisément en 2014, mais peut-être pas. J'ai parfois l'impression que certains font tout ce qu'ils peuvent pour corroborer mes dires par des actes, des révélations ou des propos notables. Malheureusement, jusqu'à présent, cela n'a jamais servi à rien. Vous pouvez mettre sa merde sous le nez de la pute Verdier autant que vous voulez, cela ne servira toujours à rien, elle fait exprès. Elle doit jouir autant que son complice le malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi à chaque nouvel attentat sanglant.
Dix jours avant le 11 septembre 2001, l'"attentat" oublié de Béziers
L'affaire du dimanche
Publié le
Dans la nuit du 1er au 2 septembre 2001, dix jours avant l'attaque des tours jumelles du World Trade Center à New York, le jeune Safir Bghioua s'en prend aux forces de l'ordre de Béziers, assurant vouloir mourir en martyr. Bilan : un mort, deux voitures détruites, et une nuit d'angoisse… Retour sur un étrange « attentat » tombé dans l'oubli.
« Je pense que c'était le premier attentat islamiste du XXIe siècle sur le territoire français, mais il n'a pas été reconnu comme tel », lâche Raymond Couderc. Maire UMP de Béziers au moment des faits, l'homme dénonce un « black-out total ». « Impossible d'avoir la moindre info, poursuit-il. Et à l'époque, quand il m'arrive de dire à des gens en charge de l'affaire : "Mais attendez, c'était un attentat islamiste ?" On me répond : "Ah non, l'enquête est en cours, on ne peut pas vous dire, on ne sait pas" ».
Il est environ 23 heures, le 1er septembre 2001, lorsque Béziers se met à trembler au rythme des détonations d'un forcené. Lourdement armé, Safir Bghioua, 25 ans, est l'auteur de tirs nourris dans le quartier de la Devèze, dans l'ouest de la ville. D'après le journal local Midi libre, qui cite un rapport de police dans son édition du 1er septembre dernier, le jeune homme porte un bandeau blanc sur le front et se définit lui-même comme un « combattant de Dieu ».
« Allahou Akbar »
Aux premières loges ce soir-là, un ancien policier de la Bac a accepté de se confier à Marianne sous couvert d'anonymat. « À notre arrivée, il y a du monde, les jeunes sont un peu affolés, témoigne-t-il. On descend pour constater les tirs, et d'un coup, des gens se mettent à courir en criant : "il est revenu, il est revenu !". Il a visé le véhicule de police sérigraphié avec un lance-roquettes, il y a eu une grosse explosion, et j'ai vu la voiture faire un vol plané. J'étais près d'une autre voiture dont les vitres ont explosé à cause du souffle. J'ai vu cette boule de feu, et je me suis retrouvé le cul par terre avec l’impression d'avoir pris un grand coup de barre au niveau de la cage thoracique. »
La roquette a fait exploser l'arrière de l'automobile. Sonnée mais pas vraiment blessée, l'équipe comprend vite qu'elle vient d'échapper au pire. Alors que Safir Bghioua réarme son bazooka, un policier riposte. C'est à ce moment-là que le jeune homme aurait crié « Allahou Akbar », avant de prendre la fuite dans un véhicule. « Après ça, c'est le jeu du chat et de la souris. On le cherchait, mais en fait, il nous cherchait aussi », raconte l'ancien policier.
Rapidement, les intentions de Safir sont claires. Posté devant le commissariat central de Béziers, il arrose la façade de 18 tirs de kalachnikov, avant de détruire une autre voiture de fonction au lance-roquettes. Dès 4 heures, il appelle les policiers pour revendiquer les faits et les narguer. Une prise de contact qu'il répétera à plusieurs reprises tout au long de la nuit. « Le collègue de la salle radio nous avait dit de faire gaffe parce qu'il voulait tuer du flic », poursuit le témoin présent ce soir-là. Au bout du fil, d'après le rapport cité par Midi Libre, « Bghioua exprime tout de suite sa volonté de finir en martyr. Il veut que cela se fasse par échange de coups de feu ».
De son côté, le forcené prévient sa famille : sa virée sera kamikaze. « Il savait qu'il allait mourir. Dans la nuit, après l'épisode du lance-roquettes, il était venu ici et il avait klaxonné sous les fenêtres de sa mère pour lui dire qu'ils ne se reverraient plus », a raconté un voisin au journal Le Monde cinq jours après le drame.
Au petit matin pourtant, l'embardée prend une tournure dramatique lorsque Safir Bghioua tue Jean Farret, directeur de cabinet du maire, de 12 balles dans le corps. Le septuagénaire avait participé à la traque nocturne, et s'était arrêté à une station-service à bord d'une voiture dotée d'un gyrophare lorsque le forcené l'a pris pour cible. Quelques instants plus tard, le jeune homme prend rendez-vous avec les forces de l'ordre au Parc des expositions de Béziers pour un affrontement organisé selon ses volontés. C'est ici que Safir Bghioua trouve la mort à la mi-journée. Dans le coffre de sa voiture, les forces de l'ordre saisissent un véritable arsenal de guerre : Kalachnikov, bazooka, explosifs, cartouches…
Photos de Ben Laden
Dépêché sur les lieux l'après-midi même, le ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant évoque immédiatement la thèse de « l'acte isolé ». Un épilogue hâtif qui interpelle dans les rangs des victimes ciblées cette nuit-là, car au-delà des incantations religieuses, le discours du garçon semble présenter des éléments de radicalisation.
Toujours d'après le journal régional, les enquêteurs auraient découvert des photos de Ben Laden, du mollah Omar, et des vidéos vantant les mérites de la guerre sainte dans l'appartement qu'il louait près du centre-ville. Un inventaire à prendre avec des pincettes toutefois, puisque ces éléments ne figurent pas dans le procès-verbal (PV) de perquisition. « Il n'est fait nullement mention de littérature ou de document qui fait référence à du salafisme ou du djihadisme », tempère une source policière après vérification. « Je ne peux pas exclure que ce genre de document ait existé, mais il faut dire qu'à l'époque, on ne les recherchait pas », poursuit l'homme, qui confirme cependant les références mystiques de Safir Bghioua au moment des faits, assorties d'un appel à en découdre : « Les musulmans, faut montrer vos muscles ! », cite le PV.
Autant d'éléments qui font sens aux oreilles de l'ex-policier de la Bac. « On savait qu'il était parti. On pense qu'il est allé au Kosovo quelque temps, et on savait qu'il allait revenir. On savait aussi ce qui circulait dans le quartier de la Devèze, mais on ne se doutait pas qu'on allait prendre une roquette sur le coin du museau », souffle l'homme, qui n'hésite pas à parler d'« attentat ». « Nous, nous avions l'impression d'avoir été victimes d'un acte de terrorisme. On a eu le sentiment d'avoir vécu l’élément précurseur du 11 septembre. On a peut-être fabulé mais on a fait un rapprochement », argue encore l'homme.
Dans les faits, la piste du radicalisme religieux a bien été exploitée, le juge d'instruction en charge du dossier l'ayant transmis à la section antiterrorisme du parquet de Paris, avant d'être abandonnée faute d'éléments matériels probants. « Safir utilisait beaucoup de cartes prépayées pour la téléphonie. Il masquait ses contacts. Et en 2001, on n'avait pas la dextérité d'aujourd'hui, on n'avait pas les capacités de remonter ces communications. Donc, il y a tout un pan de sa vie qui est resté assez obscur », concède une source du SRPJ [Service régional de police judiciaire], qui brosse plutôt le portrait d'un homme « dépressif », à qui ses proches attribuent « une vision assez noire de l'avenir ».
Les conclusions de l'enquête suivront donc rapidement la thèse initiale de Daniel Vaillant, sous le regard circonspect des victimes et de leurs proches. Aucune preuve d'un quelconque voyage, ni de liens directs avec les réseaux islamistes. Juste ces mots, restés gravés dans les mémoires locales. Et cette violence inouïe.
À LIRE AUSSI : Attentats du 13 novembre : pourquoi les autorités craignent des actes terroristes
https://www.liberation.fr/societe/2001/09/04/beziers-fin-de-cavale-pour-le-complice_375870/
Béziers : fin de cavale pour le complice
Montpellier correspondance
Le complice du forcené de Béziers, qui a tué dimanche au lance-roquettes le chef de cabinet du maire avant d'être abattu par la police, s'est constitué prisonnier hier soir. Agé de 29 ans et d'origine marocaine, l'homme, recherché et identifié dès le début de l'affaire, s'est rendu au commissariat central de Béziers vers 21 h 45 et a été aussitôt placé en garde à vue. Deux de ses frères étaient eux-mêmes déjà en garde à vue depuis dimanche, l'un à Béziers, l'autres dans les locaux du SRPJ de Montpellier chargé de l'enquête. Selon le procureur de la République de Béziers, Raymond Morey, qui l'avait appelé à se rendre dès dimanche, l'homme n'a apparemment participé qu'une partie de la nuit de samedi à dimanche à la folle équipée de Safir Bghioua.
D'après les premiers éléments de l'enquête, le complice du forcené aurait été à ses côtés lorsque Bghioua a tiré avec un lance-roquettes sur quatre policiers venus mettre fin, dans le quartier populaire de La Devèze, à une altercation entre membres de la communauté gitane et maghrébine. Il l'aurait quitté après que Bghioua a fait exploser, toujours au lance-roquettes, une voiture devant le commissariat. Il n'était pas présent lorsque Bghioua a tué le chef de cabinet du maire, Jean Faret, de douze balles d'arme automatique. A l'issue d'une course poursuite de plus de sept heures, le forcené avait été abattu, dimanche en fin de matinée, par des hommes du Groupement d'intervention de la police nationale (GIPN).
«Rambo». Après la mort de Bghioua, les enquêteurs du SRPJ de Montpellier tentent maintenant d'étudier un à un les petits secrets laissés par le jeune homme de 25 ans. Identifié par la police comme un «voleur de voitures», il était resté un petit délinquant plus ou moins isolé de la Devèze, le quartier de Béziers où il est né et où vivent encore sa mère et ses sept frères et soeurs. Sans domicile fixe depuis quelques années, il y traînait encore parfois. Et s'y trouvait samedi soir, au moment où le commissariat de Béziers a été alerté par des coups de feu tirés au cours d'une bagarre entre des jeunes des communautés gitane et musulmane.
Dimanche à 11 heures, sur le parking du parc des Expositions de Béziers, là où Safir Bghioua voulait livrer un «duel d'homme à homme», les policiers ont découvert un «Rambo» c'est leur terme mal rasé, bardé d'armes, avec un sac sur le dos. Déterminé à tuer encore, comme il l'a répété toute la nuit, appelant constamment le commissariat au téléphone.
L'autopsie, en cours, n'a pas davantage confirmé s'il était drogué quand il a tiré au lance-roquettes sur la voiture de police intervenue pour régler la bagarre dans la cité, puis attaqué le commissariat central, avant de tuer, au petit matin, Jean Faret, s'arrêtant pour un plein d'essence après une nuit passée à le traquer.
En revanche, l'examen des armes retrouvées sur lui et dans la BMW qu'il a volée dans sa «chasse aux flics» a été plus convaincant. Le lance-roquettes, un RPG de facture russe, la Kalachnikov et le riot gun n'appartiennent pas au registre de celles classiquement utilisées par le grand banditisme pour s'attaquer aux fourgons blindés. Ce sont des armes de guerre classées, de vieille facture, utilisées notamment par les Serbes. Matériel peut-être acheté dans le quartier de la Devèze qui compte, depuis quelques années des réfugiés d'Europe de l'Est parmi ses 20 000 habitants. Les enquêteurs espèrent que le complice de Bghioua les aidera à déterminer la provenance de ce stock d'armes.
Puzzle. Les auditions, dont celles des membres de sa famille, n'ont pas davantage permis de l'identifier comme membre d'un réseau islamiste extrémiste, hypothèse qui avait été avancée lundi sans autre élément. Pour l'instant, face aux premiers éléments du puzzle, les enquêteurs dessinent grossièrement le profil d'un «petit malfrat» psychorigide, dépressif, qui s'est enfermé dans un délire et qu'un déclic a transformé du «fait chier les flics» au passage à l'acte.
S'exprimant hier sur la chaîne LCI à propos de la fusillade de Béziers, le ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, a "donné des consignes" aux policiers pour rechercher les caches d'armes qui pourraient exister.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Zacarias_Moussaoui
Zacarias Moussaoui
Zacarias Moussaoui Terroriste islamiste Information Naissance
à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques)Condamnation 4 mai 2006 Sentence prison à vie sans possibilité de remise de peine Actions criminelles Participation à une association terroriste Affaires attentats du 11 septembre 2001 Arrestation 11 décembre 2001 aux États-Unis modifier Zacarias Moussaoui est un terroriste islamiste français né le à Saint-Jean-de-Luz, membre d'Al-Qaïda, condamné en 2006 à la prison à perpétuité aux États-Unis à la suite des attentats du 11 septembre 2001.
Biographie
Enfance et formation
Selon le frère de Zacarias1, et selon lui-même2, leur mère, Aïcha el Wafi, d'origine marocaine, a été mariée de force à 14 ans, à un compatriote3. Six enfants naissent de ce couple dont deux filles, Nadia et Djamila, nées au Maroc, et deux garçons, Abd-Samad et Zacarias, nés en France. Les deux premiers enfants décèdent, l'un à l'âge de sept mois et le second à deux jours.
En 1970, la mère se voit contrainte de fuir[Où ?] et confie la garde de ses quatre enfants à l'Assistance publique[Où ?]. Zacarias est alors ballotté d'orphelinats en foyers. Victime de violences conjugales, sa mère divorce en 1974 et, après avoir obtenu un emploi de fonctionnaire, récupère la garde de ses enfants. La famille s'installe alors à Narbonne ; le père ne donnera plus de nouvelles à sa famille.
Zacarias se brouille avec sa mère, puis avec son frère, et une de ses sœurs connaît des troubles psychiatriques. Cependant, il semble surmonter ses handicaps sociaux, réussit une scolarité sans histoire, et tout en étant surveillant au collège Victor-Hugo de Narbonne, obtient un baccalauréat professionnel de maintenance des systèmes mécaniques automatisés à Montpellier en 1988 puis un BTS Technico-Commercial au lycée François-Arago de Perpignan en 1990. Le jeune Zacarias est alors décrit par ses professeurs comme un élève extraverti, ayant bon caractère et entouré d'amis. Parallèlement à ses études, il acquiert une réputation de fêtard invétéré.
L'année suivante, il réussit un DEUG d'administration économique et sociale à l'université Paul-Valéry Montpellier 3, puis obtient en 1995 un master en gestion de la South Bank University de Londres.
Religion
Il pratique la religion musulmane et fréquente une mosquée de Montpellier.
En 1992, Zacarias Moussaoui s'inscrit à l'université de Perpignan en deuxième année de LEA (langues étrangères appliquées), mais il disparaît le jour de la rentrée. De fait, ayant à cette époque définitivement mal interprété les préceptes de la religion musulmane, il coupe les ponts avec sa famille et s'installe à Londres, l'une des principales bases de l'islamisme en Europe (dit Londonistan). Selon des enquêteurs[Qui ?], influencé par les prêches des recruteurs du djihad, dont Abou Hamza al Masri et Abou Qatada, il est rapidement intégré dans les réseaux islamistes, qui veulent l'envoyer en Afghanistan où il effectue son premier voyage dès 1995.
En 1997, il fait de nombreux déplacements en France, en Grande-Bretagne et au Maroc, où il est arrêté et expulsé vers Paris. Il effectue aussi de discrets voyages au Proche-Orient, et il aurait même été signalé en Tchétchénie par les services de renseignement français, ce que réfutent ses avocats.
En 1998 et 1999, on le retrouve en Afghanistan dans les camps d'Al-Qaïda, où il rencontre Khalid Cheikh Mohammed, considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001. En 2000, il est en Malaisie pour s'initier au pilotage d'avions de ligne, cependant les islamistes malaisiens de la Jemaah Islamiyah en ont vite assez de lui à cause de ses frasques[Lesquelles ?] et, dès l'automne 2000, il est écarté de l'équipe de terroristes qui prépare les attentats du 11 septembre 2001.
Cependant, son passeport français représente pour les terroristes un atout sérieux qui lui permet de passer les frontières avec un contrôle minimal. Il arrive à Chicago, en février 2001, avec une somme de 35 000 dollars US, pour s'installer à Oklahoma City, région où il va suivre des cours de pilotage jusqu'en mai 2001.
Leçons de pilotage et arrestation
Arrivé aux États-Unis le , Zacarias Moussaoui va prendre sans succès, du 26 février au , des cours de pilotage dans une école de Norman dans l'Oklahoma. Ses finances initiales dépensées, il trouve une nouvelle formation dans le Minnesota et pour cela il obtient une rallonge de 14 000 dollars que Ramzi Bin al-Shibh lui envoie, début août depuis Hambourg et Düsseldorf. Dès qu'il a encaissé l'argent, Zacarias achète deux couteaux à Oklahoma City.
À partir du 13 août 2001, il s'inscrit à la Pan Am International Flight Academy à Eagan, près de Minneapolis, pour suivre des cours sur un simulateur de vol de Boeing 747 mais il éveille rapidement des soupçons chez ses instructeurs car il ne possède pas de licence de pilote et annonce qu'il veut uniquement apprendre à faire voler un appareil sans s'intéresser ni aux atterrissages, ni aux décollages. De plus, il paie ses frais de scolarité en espèces, soit 6 300 dollars. Ainsi, dès le 16 août 2001, il est interpellé en possession de faux papiers et emprisonné pour « infraction à la législation sur l'immigration ».
Procès
Préparation du procès
Le , trois mois après les attentats du 11 septembre, Zacarias Moussaoui, bien qu'en prison au moment des faits, est accusé d'avoir « activement participé » par son silence au complot terroriste qui a conduit aux attentats. Il est inculpé de six chefs d'accusation4,5 :
- Conspiration en vue de l’accomplissement d’actes de terrorisme international (Conspiracy to Commit Acts of Terrorism Transcending National Boundaries).
- Conspiration en vue de l’accomplissement de piraterie aérienne (Conspiracy to Commit Aircraft Piracy).
- Conspiration en vue de destruction d’avions (Conspiracy to Destroy Aircraft).
- Conspiration en vue de l’usage d’armes de destruction massive (Conspiracy to Use Weapons of Mass Destruction).
- Conspiration en vue de meurtre d’employés de l’administration américaine (Conspiracy to Murder United States Employees).
- Conspiration en vue de destruction de biens (Conspiracy to Destroy Property).
Les chefs d'accusation 1, 2, 3 et 4 sont passibles de la peine de mort et les deux derniers de la réclusion à perpétuité6.
Le 2 janvier 2002, Moussaoui refuse de plaider devant le tribunal fédéral d'Alexandria en Virginie. Le 13 juin 2002, le juge Leonie Brinkema (en) l'autorise à être son propre avocat et le 18 juillet 2002, il décide de plaider coupable et reconnaît être membre d'Al-Qaïda, mais le 25 juillet 2002, il change sa position et décide de plaider non coupable « au nom d'Allah pour sauver et défendre [s]a vie en tant que musulman ».
Le 21 septembre 2002, son frère Abd Samad Moussaoui est interviewé en France par Thierry Ardisson, après avoir publié le un livre intitulé Zacarias Moussaoui, mon frère, dans lequel il écrit qu'à l'époque de la guerre du Golfe (1990-1991), son frère Zacarias est parti étudier en Angleterre et qu'il s'est petit à petit transformé en fondamentaliste wahhabite7.
Des responsables d'Al-Qaïda, détenus par les autorités américaines, dont Khalid Cheikh Mohammed, Yasser al-Jaziri et Ramzi Bin al-Shibh, avouent avoir mis à l'écart Moussaoui, car ils le considéraient comme trop excentrique et l'avaient mis en réserve pour une future opération en Europe ou au Moyen-Orient. Khalid Cheikh Mohammed déclare que Moussaoui devait faire partie d'une « seconde vague » d'attaques, alors que Ramzi Bin al-Shibh explique qu'il le trouvait trop « instable » et qu'il aurait annulé l'opération du s'il avait eu vent de son arrestation. De fait, selon sa défense, Moussaoui n'était pas directement impliqué dans la préparation des attentats et n'a pas eu ni à plaider coupable, ni à reconnaître d'avoir été informé du projet des attentats du 11 septembre 2001, consistant à jeter des avions civils sur des immeubles civils sur le sol américain. De plus, le député de Pennsylvanie, Curt Weldon, convoqué au tribunal, révèle une opération secrète du Pentagone, nommée « Danger Able danger » (danger breveté), lors de laquelle quatre des dix-neuf terroristes auraient été identifiés, un an et demi avant le . Ce témoignage est utilisé par la défense pour prétendre que le gouvernement américain en aurait su plus que Zacarias et qu'il n'aurait rien fait pour empêcher les attentats.
Moussaoui fait de nombreuses demandes pour avoir accès à des documents classés confidentiels et le droit d'appeler des membres prisonniers d'Al-Qaida (détenus notamment dans la base militaire de Guantanamo à Cuba) comme témoins, notamment Bin al-Shibh. Toutes ces demandes sont présentées par les procureurs comme des menaces potentielles à la sécurité nationale et ils s'opposent, le , à autoriser le témoignage des membres d'Al-Qaïda. La juge Brinkema reporte le procès en attendant une décision définitive sur cette question et, le , devant le refus réitéré du gouvernement, elle interdit aux procureurs de demander la peine de mort. La position du gouvernement se trouve néanmoins renforcée, le , lorsqu'un tribunal lui donne raison dans sa position de refuser le témoignage en direct de trois terroristes tenus au secret absolu par les autorités américaines, décision confirmée le par une cour d'appel. Les avocats de Moussaoui saisissent, le , la Cour suprême qui, le , refuse l'examen de leur requête.
Le , à la surprise générale, Zacarias Moussaoui change sa position et plaide coupable pour tous les chefs d'inculpation dont il est inculpé. Il nie cependant avoir eu pour intention de commettre le massacre du , indiquant qu'il préparait de son côté une attaque séparée contre la Maison-Blanche. Le fait de plaider coupable le rend à nouveau complice de la mort de 2 977 personnes et donc passible de la peine de mort.
Le , ses avocats annoncent leur intention de démontrer que Zacarias est schizophrène, ce qui lui éviterait la peine capitale. Ils estiment que ses incohérences, à la lisière de la folie, trouvent peut-être leurs sources dans son enfance et son destin en miettes. De plus, la juge Brinkema, elle-même, sujette à des insultes et des diatribes incohérentes de Zacarias, avait déjà mis en doute la santé mentale de Zacarias mais l'avait cependant laissé plaider coupable.
Le , la juge Brinkema ordonne au gouvernement que tous les documents dont il dispose, classés secret défense et concernant la menace terroriste avant le , soient transmis à la défense de Zacarias Moussaoui. Le , sa mère, Aïcha el-Wafi, estime, lors d'une conférence de presse donnée à Montpellier, que son fils est un « bouc émissaire ».
Déroulement du procès
Le procès de Zacarias Moussaoui débute le lundi devant le tribunal fédéral d'Alexandria, présidé par la juge Leonie Brinkema (en). Toute photo ou dessin a été interdit. Le prévenu est évacué deux minutes à peine après le début des audiences, après avoir contesté les faits devant la Cour. Il sera expulsé à quatre reprises au cours de la 1re journée d'audience.
Le , Moussaoui témoigne et affirme que lui et Richard Reid avaient planifié un crash d'avion sur la Maison-Blanche pour le . Aucun lien direct entre Moussaoui et Reid n'a été démontré, et ce témoignage est en contradiction avec un autre de ses témoignages dans lequel il affirmait que son attaque devait se dérouler après le . Quand il lui est demandé la raison de son mensonge, il réplique : « Nous sommes autorisés à mentir pour le jihad. Nous utilisons des techniques pour vaincre notre ennemi »8,9.
Le , Moussaoui, après la présentation des images de victimes du 11 septembre se jetant dans le vide, parodie la célèbre chanson de Bruce Springsteen Born in the U.S.A. (« Né aux États-Unis ») en « Burn in the U.S.A. » (« Brûle aux États-Unis »).
Les procureurs poussent pour la peine capitale et la partie requérante (le gouvernement des États-Unis) également. La défense fait comparaître plusieurs experts pour témoigner sur la santé mentale de Moussaoui.
Verdict
Le , le jury du tribunal fédéral d'Alexandria rend son verdict et prononce « Nous, les jurés, n'avons pas estimé à l'unanimité qu'une sentence de mort devait être imposée ».
Le , la juge Leonie Brinkema condamne officiellement Zacarias Moussaoui à la prison à vie sans possibilité de libération anticipée (Perpétuité réelle)10. Les décisions des jurés montrent que Zacarias Moussaoui a eu la vie sauve à la suite de la décision de trois jurés de ne pas reconnaître de responsabilité directe dans les attentats, la peine de mort n'étant prononcée qu'à l'unanimité.
À l'issue de ce verdict, Moussaoui a alors déclaré « Que Dieu sauve Oussama ben Laden. Vous ne l’attraperez jamais! » et « Que Dieu maudisse l’Amérique. Que Dieu sauve Oussama ben Laden. Vous ne l’attraperez jamais ».
La juge a alors finalement déclaré, après la logorrhée du condamné, que « Les gens qui sont dans cette salle seront libres tout à l’heure d’aller où ils veulent, de respirer l’air frais et de goûter le soleil »11. Zacarias Moussaoui ne le verra plus jamais et partira dans une prison de haute sécurité. Moussaoui a quitté la salle d'audience en prétendant que le prochain président des États-Unis le gracierait : « In your dreams ! » (« Dans tes rêves ! »), s'est exclamée l'épouse d'une victime depuis les bancs de l'auditoire des parties civiles.
Le procureur général n'a pas fait appel et, bien que le gouvernement américain ait requis la peine capitale, le président G.W. Bush a pris acte de la décision sans en commenter le contenu.
Le lundi , Zacarias Moussaoui envoie à la juge Leonie Brinkema une motion12 dans laquelle il revient sur ses aveux de culpabilité. Il affirme qu'il a menti durant le procès et « [qu'il n'a] jamais rencontré Mohammed Atta qui dirigeait certains des kamikazes du 11 septembre 2001 ». Il revient également sur ses déclarations selon lesquelles il était au courant de la préparation de ces attentats et devait piloter un des avions. Ces déclarations étaient, selon lui, « une invention complète ». Il précise que, s’il a pu voir quelques pirates de l'air à Kandahar, il ne les connaissait pas et ne savait rien de leur intention.
Il déclare également avoir été « extrêmement surpris d’avoir eu la vie sauve » et demande un nouveau procès car il voit maintenant « qu'il est possible d'avoir un procès juste, même avec des jurés américains ». La juge Leonie Brinkema a cependant répondu que la loi fédérale américaine ne permettait pas à un condamné de revenir sur sa décision de plaider coupable une fois la sentence prononcée. Les avocats de Moussaoui étaient au courant de cette impossibilité mais ont tout de même transmis cette demande en raison de leurs « relations problématiques » avec leur client.
Incarcération
Depuis le , Zacarias Moussaoui purge sa peine, sous le matricule 51427-054, dans la prison ADX de Florence, prison de très haute sécurité, dans le Colorado. Il n'en sortira jamais, sauf si un évènement exceptionnel et très improbable intervient (transfert dans une prison française, grâce présidentielle…). Il n'est au contact d'aucun autre détenu. Il est enfermé 23 heures sur 24 et sa seule sortie quotidienne se fait dans une pièce où il reste seul mais peut soulever de la fonte. Il dispose d'un petit poste de télévision noir et blanc de 13 pouces de diagonale qui diffuse uniquement des programmes éducatifs. Il n'a droit à aucune visite.
Un avocat français, à la demande de sa mère, essaye de lui faire purger le reste de sa peine en France, sans succès. Fin , un message revendiqué par Oussama ben Laden le disculpe des attentats du 13.
En , pendant une conférence organisée par Google, sa mère raconte à Dublin : « qu'entendre son fils au tribunal prôner la haine des États-Unis et des juifs lui donna envie de lui dire : “Secoue-toi.”14 » Plus tard, il accuse sous serment le gouvernement saoudien d'avoir participé aux attentats du 15, avec Al-Qaïda, notamment les princes Turki ben Fayçal Al Saoud, Bandar ben Sultan et Al-Waleed ben Talal de la famille royale saoudienne parmi les donateurs, mais que l'artisan principal est Salmane ben Abdelaziz Al Saoud qui, en , devient roi d'Arabie saoudite16,17. L'Arabie saoudite réagit en déclarant : « Moussaoui est un criminel dérangé qui n'apporte aucune preuve. En 2004, la Commission du avait exonéré l'Arabie saoudite de toute responsabilité. »15 En , il assigne en justice le président Donald Trump pour dénoncer ses conditions de détention18.
Bibliographie
- Mon fils perdu, Aïcha El-Wafi, Matthias Favron, Sophie Quaranta - Ed. Plon (), 244 pages, (ISBN 2-2592-0542-9), (ISBN 978-2-2592-0542-9)
- Zacarias Moussaoui, mon frère, Abd Samad Moussaoui - Éd. Denoël (), 224 pages, (ISBN 978-2-207-25382-3)
Notes et références
- Voir son livre Zacarias Moussaoui mon frère
- Voir son livre Mon fils perdu
- Fatima Alahyan, « Aicha El Wafi, une Berbère qui a tout perdu » [archive], amazigh.org, 20 mars 2008.
- (en) Charges contre Zacarias Moussaoui [archive] - United States Department of Justice
- (fr) Peine de mort pour M. Zacarias Moussaoui? [archive] - Monde diplomatique, février 2006
- (en) Moussaoui Pleads Not Guilty [archive] - CBS News, 2 janvier 2002
- « Interview vérité de Abd Samad Moussaoui » [archive], Institut national de l'audiovisuel
- (en) Moussaoui lies "let 9/11 happen" [archive] - BBC News, 27 mars 2006
- (en) Moussaoui: White House was my 9/11 target [archive] - CNN, 27 mars 2006
- (fr) Moussaoui : verdict confirmé [archive] - Le Devoir, 5 mai 2006
- (fr) Moussaoui condamné à l'isolement total [archive] - Le Figaro, 5 mai 2006
- (fr) Moussaoui veut un nouveau procès [archive] - RFI, 9 mai 2006
- Bin Laden: Moussaoui Wasn't Sept. 11 Conspirator. [archive] Fox News. 25/05/2006).
- The Star.com [archive]
- L'Arabie saoudite a-t-elle financé le 11 septembre ? [archive], Le Point
- Ben Hubard and Scott Shane: Pre-9/11 Ties Haunt Saudis as New Accusations Surface [archive]. The New York Times, February 4, 2015
- Scott Shane: Moussaoui Calls Saudi Princes Patrons of Al Qaeda [archive]. New York Times, February 3, 2015
- Biographie de Zacarias Moussaoui sur le site de Radio Canada [archive]
- Courte biographie sur le site onze-septembre.com [archive]
- (en) A timeline on Zacarias Moussaoui by The Center for Cooperative Research [archive]
- (en) Text of Indicment United States v. Zacarias Moussaoui [archive]
- (en) United States v. Zacarias Moussaoui on the official web site of the United States District Court for the Eastern District of Virginia [archive]
- (en) Redacted Jury Verdict Form for Phase 2 [archive] - Verdict du jury du tribunal fédéral d'Alexandria condamnant Zacarias Moussaoui [PDF]
- Article sur le procès [archive].
- Peine de mort pour M. Zacarias Moussaoui ? [archive] - Patrick Baudouin, Le Monde diplomatique, .
- :
Voir aussi
Bibliographie
Procès
Article connexe
Liens externes
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