J'insite sur l'appartenance au NPA du terroriste de l'extrême-gauche Jean-Marc Rouillan, parce que ce n'est pas un mystère, que l'information a été publique et a même donné lieu à une certaine époque à quelques débats publics, mais que, bizarrement, on ne la trouve aujourd'hui plus mentionnée nulle part. La fiche Wikipédia de Jean-Marc Rouillan n'y fait pas la moindre allusion et il est désormais présenté dans la presse comme "ultra-gauchiste".
Je rappelle avoir été qualifiée d'ultra-gauchiste moi aussi par le Rennais et ancien Brestois Dominique Le Brun, alias Charles Mouloud sur les sites Rue89 et Le Post, au mois d'août 2008, après qu'il eut été "renseigné" à mon sujet par la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest.
D'où l'on déduisait très facilement, et toutes les discussions publiques sur l'ultra-gauche consécutives à l'affaire de Tarnac l'ont confirmé quelques mois plus tard, que ce qualificatif servait en fait à désigner tous ceux qui dérangeaient le NPA ou l'ancienne LCR sur le terrain des luttes sociales, quels qu'il soient, violents ou non violents... et quelles que soient leurs éventuelles orientations politiques et revendications, dont aucune n'a jamais concerné ou fait mention d'une quelconque "ultra-gauche".
Bien évidemment, ils avaient tous été "balancés" aux policiers des Renseignements Généraux par des représentants ou dirigeants de la LCR, comme cela se faisait sans façon à Brest, où les policiers des RG appelaient directement par téléphone au local de l'association AC ! Brest le débile mental André Gallou, entièrement dévoué à sa Josette depuis des lustres, pour obtenir tous les "renseignements" qui les intéressaient sur les actions en cours ou en préparation de cette association de lutte contre le chômage, le précarité et les exclusions, ses militants et leurs conflits avec la patronne de la LCR Josette Brenterch, dont André Gallou ne répétait toujours que les mensonges et affabulations délirantes sur ses opposants ou ses cibles diverses et variées.
A peine l'affaire de Tarnac avait-elle éclaté au mois de novembre 2008 que nous avions d'ailleurs entendu la ministre de l'Intérieur de l'époque, Michèle Alliot-Marie, tenir un discours absolument hallucinant à ce sujet, dans lequel elle louait la très très gentille LCR, parfaite à tous points de vue, un véritable modèle de civisme qui bien sûr n'avait rien à voir avec les très très très méchants terroristes de l'ultra-gauche auxquels elle s'opposait...
En réalité, Jean-Marc Rouillan y adhérait depuis le mois de juin 2008. C'est une information que l'on ne trouve plus aujourd'hui que dans une dépêche AFP du 27 novembre 2008 collée le même jour sur le site du NPA (voir ci-dessous), comme si ses responsables avaient fait le ménage partout en oubliant leur propre site.
Soyons sérieux. L'ultra-gauche n'existe pas. Les ultra-violents, les terroristes, sont tous au NPA et autrefois à la LCR.
Il n'existe rien à gauche du NPA. Il n'existe surtout rien de plus violent que le NPA qui détruit systématiquement tout ce qui peut lui faire de l'ombre à l'extrême-gauche.
Par ailleurs, Jean-Marc Rouillan bénéficie toujours du soutien de tous ses camarades du NPA dès qu'il est menacé d'une nouvelle condamnation ou d'un nouvel emprisonnement.
Certains vont même jusqu'à le présenter comme "ancien prisonnier politique"... un martyr de leur cause... S'ils ne s'affichaient pas athées, ils en feraient un Saint.
«Inadmissible», «à vomir»... L'intervention de Jean-Marc Rouillan à l'université de Bordeaux choque les politiques
Trois jours après la conférence de Jean-Marc Rouillan dans une université de Bordeaux occupée, sa présence scandalise plusieurs élus girondins. Le militant d'extrême gauche, condamné pour apologie du terrorisme en 2016, a été emprisonné pour deux assassinats à caractère terroriste en 1985 et 1986.
Le Figaro Bordeaux
Sa présence au sein de l'université de Bordeaux, même bloquée, gêne autant qu'elle choque. Ce 28 mars, Jean-Marc Rouillan a donné une conférence aux occupants du campus de la Victoire - délogés dans la nuit de jeudi à vendredi après avoir saccagé les lieux à hauteur d'un million d'euros de dégâts. Emprisonné 25 ans pour les assassinats à caractère terroriste de René Audran (1985) et Georges Besse (1986), le cofondateur du groupuscule d'extrême gauche Action directe avait à nouveau été condamné à huit mois de prison ferme en 2016. Un jugement pour apologie du terrorisme : cette année-là, il avait en effet déclaré à des journalistes «trouver courageux» les auteurs des attentats de Paris.
«Vu le passé judiciaire de cette personne , c'est inadmissible qu'il puisse tenir une conférence au sein d'une université, surtout en temps de blocage, où on peut imaginer qu'il y a des appels à la violence», a réagi Sophie Mette, député MoDem de la Gironde. Un avis partagé par son homologue Renaissance, Pascal Lavergne : «Avec l'onction des responsables du blocus ou non, les facultés et l'argent du contribuable n'ont pas à abriter ça. C'est quand même une personne qui a pour objectif de déstabiliser les institutions publiques !»
Sa présence montre très bien la radicalité recherchée par certains mouvements (...) Jean-Marc Rouillan théorise l'enseignement de la déstabilisation de l'État selon des concepts d'inspirations d'ultra-gauche
Éric Pouillat, député Renaissance de la Gironde
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«C'est inquiétant»
La radicalité et la violence du personnage, médiatique et politique, inquiète particulièrement les élus. «J'ai été choqué que quelqu'un qui a du sang sur les mains et qui prône la violence puisse témoigner devant des étudiants», déclare Nicolas Florian, conseiller municipal d'opposition (Les Républicains) et ancien maire de Bordeaux.
Alors que l'université de Bordeaux a servi de «base arrière à plusieurs actions violentes pendant les récentes manifestations», selon la préfecture de la Gironde, le député Éric Poulliat (Renaissance), co-rapporteur d'une mission d'information sur l'activisme violent ouverte en mars, y voit un phénomène alarmant. «Sa présence montre très bien la radicalité recherchée par certains mouvements qui utilisent l'occupation et la violence pour exprimer leur opposition. C'est extrêmement préoccupant car cela n'a plus rien à voir avec de la colère, qui pourrait s'exprimer durant une manifestation. Jean-Marc Rouillan théorise l'enseignement de la déstabilisation de l'État selon des concepts d'inspirations d'ultra-gauche. Et c'est d'autant plus d'inquiétant, qu'il s'adressait à des jeunes», analyse l'élu.
Une intervention jugée «dangereuse»
L'extrême droite est également montée au créneau. Élue Rassemblement national (RN) au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Julie Rechagneux assure au Figaro «avoir halluciné» en découvrant cette information. «Je déplore que la lutte contre la réforme des retraites se soit transformée en lutte de l'extrême gauche, qui avance son agenda. Sa présence n'a rien à voir et c'est un terroriste d'extrême gauche : il n'a rien à faire devant des étudiants de l'université de Bordeaux», estime l'élue à la ville de Lormont.
Des propos auxquels Jimmy Bourlieux, délégué départemental du RN en Gironde souscrit. «C'est à vomir», tance le politique, «ce monsieur est un terroriste d'ultra-gauche condamné. On voit quand même le personnage : l'invitation qui lui a été adressée est une provocation de l'ultra-gauche qui montre son vrai visage, loin des valeurs de la République. Il va falloir des sanctions exemplaires pour les bloqueurs qui ont été identifiés». Edwige Diaz, députée et vice-présidente du RN, qualifie même de «dangereuse» cette intervention. «Cette personne prône la lutte armée contre l'État, dans le contexte qui est électrique et au vu des dégradations du campus de la Victoire, faire venir cet homme-là, à cet endroit-là et à ce moment-là, c'est très grave», désapprouve la députée. Avant de dénoncer : «Une dérive dans notre pays qui fait craindre le pire».
Contacté, le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic (EELV), n'a pas souhaité réagir auprès du Figaro car les propos tenus par Jean-Marc Rouillan durant cette conférence lui sont inconnus.
Opération blanchiment pour le fondateur d’Action directe Jean-Marc Rouillan
La peine de ce condamné pour apologie du terrorisme a été annulée.
Jean-Marc Rouillan était, mardi 28 mars dernier, l’invité d’honneur du campus «occupé» (et évacué vendredi) de la Victoire, à Bordeaux. Saluant l’événement, le compte Twitter de l’organisation d’extrême gauche Révolution permanente qualifiait le fondateur du groupe terroriste Action directe «d’écrivain et ancien prisonnier politique». Le retour sur la scène d’un homme qui, pour certains, reste une référence et un martyr de la cause, n’a rien de surprenant.
Une invitation qui intervient alors que la justice européenne et française lui ont offert une victoire à la fois discrète et retentissante. En quelques mois, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et la Cour de révision et de réexamen ont en effet octroyé au septuagénaire, et à ses défenseurs Mes Christian et Marie-Christine Etelin, un succès en annulant la peine de prison prononcée à son encontre en 2017 pour apologie du terrorisme, en l’occurrence islamiste. Les deux juridictions, la CEDH en juin 2022 et la Cour de révision…
Olivier Besancenot manifeste à Paris pour la liberté de Jean-Marc Rouillan
PARIS, 27 nov 2008 (AFP) - Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, a dénoncé jeudi un "acharnement judiciaire" visant Jean-Marc Rouillan, lors d'une manifestation devant le palais de justice de Paris aux côtés de militants soutenant les anciens du groupe armé d'extrême gauche Action directe (AD).
Le leader trotskiste s'était joint à une trentaine de manifestants qui se sont brièvement rassemblés à la mi-journée, peu avant une audience devant la cour d'appel destinée à contester la révocation de la semi-liberté de Rouillan à la suite d'une interview controversée à l'Express en octobre.
"Tous les prétextes utilisés (pour le réincarcérer, ndlr) relèvent de l'acharnement judiciaire", a affirmé M. Besancenot à l'AFP, rappelant que le cofondateur d'AD avait intégré en juin un "comité" marseillais du futur Nouveau parti anticapitaliste qui doit remplacer fin janvier la LCR. Jean-Marc Rouillan "a droit à une réinsertion sociale et citoyenne, y compris d'avoir un engagement militant", a estimé le porte-parole de la LCR. "On a expliqué clairement qu'on condamnait la lutte armée, Rouillan lui-même a dit qu'une page était complètement tournée, mais qu'il ne souhaitait pas pour autant déchirer la page précédente", a-t-il poursuivi.
Le président du Mrap, Mouloud Aounit, et Jean-Claude Amara, de Droits devant!, s'étaient aussi mêlés aux manifestants scandant "Liberté pour Jean-Marc Rouillan".
Jean-Marc Rouillan, 56 ans, a été condamné deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité pour les assassinats du PDG de Renault, Georges Besse, en 1986, et de l'ingénieur général de l'armement, René Audran, en 1985. Dans une interview à l'hebdomadaire l'Express le 2 octobre, interrogé sur d'éventuels regrets, il avait répondu: "Je n'ai pas le droit de m'exprimer là-dessus... Mais le fait que je ne m'exprime pas, est une réponse. Car il est évident que si je crachais sur tout ce qu'on avait fait, je pourrais m'exprimer. Mais par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique".
mad/ed/sh
Terrorisme : Jean-Marc Rouillan qualifié d'"ancien prisonnier politique" dans une tribune
Soutien d'Anasse Kazib
Publié le
Une tribune publiée sur « Mediapart » prend la défense d'Anasse Kazib, candidat du mouvement d'extrême gauche Révolution permanente à la présidentielle, victime d'attaques racistes. Parmi les signataires : Jean-Marc Rouillan, présenté comme « ancien prisonnier politique ». Cofondateur du groupe communiste terroriste Action directe, il a été condamné en 1989 à la perpétuité pour complicité d'assassinat.
Une présentation très orientée. Une tribune publiée sur le Club de Mediapart – l'espace blogs du média en ligne – le 22 novembre dernier prend la défense du candidat d'extrême gauche Anasse Kazib, porté par le mouvement Révolution permanente, né d'une scission du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Selon le texte, ce dernier subit, depuis l'annonce de sa candidature, une vague d'« attaques racistes » et de « menaces de mort ».
Dans la longue liste des signataires, on trouve le nom de Jean-Marc Rouillan, présenté comme un « ancien prisonnier politique ». Etrange façon de décrire le cofondateur d'Action directe, l'organisation terroriste d'extrême gauche qui a organisé des opérations meurtrières dans les années 1970 et 1980.
Perpétuité en semi-liberté
Parmi les exactions du groupe : des fusillades, des attentats à la bombe contre des banques au nom de la lutte antifasciste et des assassinats. Les assassinats de René Audran, un ingénieur général de l'armement, tué alors qu'il sortait de chez lui le 25 juillet 1985 et de Georges Besse, chef d'entreprise notamment de Renault, tué le 17 novembre 1986, ont été revendiqués par Action directe.
À LIRE AUSSI : Scission au NPA : la direction accusée de "droitiser" le parti
Arrêté en 1987 avec d'autres membres du groupe, Jean-Marc Rouillan a été condamné en 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de dix-huit ans, pour complicité d'assassinat. Depuis 2011, il bénéficie d'un régime de semi-liberté. En 2015, il avait de nouveau fait parler de lui en saluant « le courage avec lequel se sont battus les terroristes du 13 novembre, dans les rues de Paris en sachant qu’il y avait près de 3 000 flics autour d’eux ».
Son soutien à Anasse Kazib n'est pas nouveau. Le 2 novembre dernier, Révolution Permanente publiait une vidéo de soutien au candidat dans laquelle apparaissait le cofondateur d'Action directe. Il y dépeignait le candidat d'extrême gauche comme une personnalité « de rupture. Aujourd'hui, alors que tout le monde va dans l'institutionnel, dans le ronron, dans le Bisounours, c'est un discours internationaliste, véritablement prolétarien (...) J'en suis très content. » Reste à savoir si le candidat soutenu considère lui aussi Jean-Marc Rouillan comme un ancien prisonnier politique...
Répression : assez d’acharnement contre Jean-Marc Rouillan !
Depuis plusieurs années, la répression du camarade communiste révolutionnaire Jean-Marc Rouillan est réactualisée par les magistrats de l’antiterrorisme et leurs manœuvres, parfois réussies, de le remettre derrière les barreaux. Des manœuvres qui continuent.
Arrêté en 1987, Jean-Marc Rouillan a passé 20 ans en prison. En décembre 2007, il bénéficie d’un premier aménagement de peine en semi-liberté. Commence un périple de 15 ans, où alternent les multiples formes de la prison et de la probation, placement en détention, prison sous bracelet, conditionnelle probatoire, assignation à résidence, pointages réguliers… Jamais il n’a été vraiment libre ni n’a pu échapper à un contrôle méticuleux des appareils antiterroristes.
Parce que sa libération totale n’a jamais été accepté par le Parquet qui n’a de cesse d’activer une pression judiciaire pour imposer le silence à ce militant qui a toujours revendiqué son histoire politique dans des livres ou des films.
L’acharnement se poursuit
Il devait accéder à cette libération le 2 juin dernier. Mais pour éviter une libération effective et en prévision de la continuité de la surveillance, le parquet a décidé d’inscrire Jean-Marc Rouillan au fichier des personnes condamnées pour terrorisme (FIJAIT) en vertu de la loi contre le séparatisme votée en 2021. Et ainsi de faire passer la tâche d’assignation permanente de la probation pénitentiaire à la gendarmerie.
À la mi-mai, ses avocats, lui-même et la probation pénitentiaire, ont en outre été informés de l’existence d’une condamnation en 2018, lui imposant le paiement de 18 000 euros aux victimes du Bataclan. La juge d’application des peines a alors décidé de prolonger la probation. Et, le 13 juin, le parquet a demandé son retour à la case prison pour une année.
Au milieu du nouveau scénario de l’application des peines antiterroriste, la Cour européenne des droits de l’homme a répondu à une saisie par Jean-Marc Rouillan. Dans son cas, elle condamne clairement la France : « La Cour estime que l’ingérence dans la liberté d’expression du requérant que constitue la peine d’emprisonnement qui lui a été infligée n’était pas "nécessaire dans une société démocratique". Elle en conclut qu’il y a eu violation de l’article 10 de la Convention en ce qui concerne la lourdeur de la sanction pénale infligée. »
Pourtant, moins d’une semaine plus tard, ne laissant même pas se mettre en place une procédure de révision conseillée par la CEDH, la juge convoquait un tribunal de l’application des peines pour le mois d’octobre prochain afin de statuer sur la remise en prison du militant.
Une vengeance de classe
Nul fait ne justifie cet acharnement judiciaire et la menace perpétuelle d’un retour en prison. Leur justice est réduite à la vengeance éternelle, à la vengeance de classe, et c’est bien une perpétuité réelle qui ne dit pas son nom, que le PNAT (Parquet national antiterroriste) tente d’appliquer.
Nous sommes nombreux et nombreuses, ces dernières années, à nous être opposés à ces dérives judiciaires à l’occasion de diverses initiatives de soutien visant à éviter une incarcération à Jean-Marc Rouillan.
C’est toute cette séquence, ces 15 années d’acharnement, que nous dénonçons aujourd’hui. Cet acharnement figure davantage un État d’exception qu’un État démocratique. La solidarité avec Jean-Marc Rouillan s’inscrit, plus que jamais, dans le combat contre les dérives répressives et autoritaires de l’État français.
Le comité Solidarité avec Jean-Marc Rouillan va rapidement appeler à diverses actions de soutien. Jean-Marc Rouillan ne doit pas retourner en prison le 19 octobre prochain. 15 ans ça suffit ! Assez d’acharnement !
https://nouveaupartianticapitaliste.org/actualite/societe/non-lacharnement-contre-jean-marc-rouillan
Non à l’acharnement contre Jean-Marc Rouillan
Depuis le 9 juillet dernier, Jean-Marc Rouillan est en détention, à domicile, pour « apologie de terrorisme » et pourrait bientôt terminer sa peine en milieu fermé suite à une demande du Parquet antiterroriste. De très nombreuses personnalités considèrent que cette demande relève de l'acharnement et réclament la continuité de la mesure de détention à domicile jusqu'à la fin de sa peine.
Depuis le 9 juillet dernier, Jean-Marc Rouillan est en détention à domicile. Il accomplit actuellement une peine de huit mois fermes pour « apologie de terrorisme ».
Alors qu'il ne lui reste que quelques semaines avant de terminer sa condamnation, le Parquet anti-terroriste demande son incarcération en milieu fermé. La décision définitive sera prise par le tribunal de l'application des peines en audience, au tribunal d'Auch, le 25 novembre prochain, dans un climat de surenchère répressif encouragé et exercé par le gouvernement.
Le Parquet justifie sa demande sur la base de deux incidents techniques du bracelet électronique.
Le premier, le 18 août, est le résultat d'un choc involontaire; le second, le 24 octobre, est dû à un décrochage du bracelet. A chaque fois, l'administration pénitentiaire a constaté la présence du détenu à son domicile et a pu communiquer avec lui. Il n'y a jamais eu de rupture de la détention.
Il faut signaler que durant cette peine, le détenu n'a bénéficié d'aucune permission – professionnelle ou familiale – ni d'aucune RPS (jours de réduction de peine).
Aujourd'hui la demande du Parquet relève de l'acharnement. Un acharnement que Jean-Marc Rouillan connaît bien : l'État n'a de cesse de prendre tous les prétextes pour l'isoler, le fragiliser et relancer incessamment la détention.
Jean-Marc Rouillan souffre d'une maladie auto-immune orpheline grave qui affaiblit son système immunitaire. L'envoyer en pleine épidémie de la Covid-19 dans un lieu fermé particulièrement pathogène est une réelle mise en danger.
Jean-Marc Rouillan répond aux critères de vulnérabilité tels qu'ils ont été établis par le gouvernement.
Nous, signataires de cet appel demandons au tribunal de l'application des peines la continuité de la mesure de détention à domicile jusqu'à la fin de sa peine.
Pour signer cet appel, vous pouvez écrire à cette adresse suivante : stop-acharnement@protonmail.com
Premier·e·s signataires :
José Alcala, cinéaste
Pierre Alferi, poète
Floren Aoix Monteal (escrivain, directeur Irazar Fundazioa)
Vidal Aragones Chicharro, député de l'Assemblée de Catalunya CUP
Nan Aurousseau, auteur, réalisateur
Nathalie Artaud, porte-parole de Lutte ouvrière
Olivier Azam, réalisateur
Alain Badiou, philosophe
Etienne Balibar, philosophe
Ludivine Bantigny, historienne
Fernando Barrena, député européen GUE-NGL
Jean-Pierre Bastid, cinéaste
Hocine Belalloufi, essayiste, journaliste algérien
Judith Bernard, co-fondatrice de Hors-Série
Olivier Besancenot, postier, porte parole du NPA
Eric Beynel, syndicaliste à Solidaires
Billie Brelok, rappeuse
Julien Blaine, poète
Quim Boix Secrétaire Général de l'Union internationale des syndicats de retraités et pensionnés
Jacques Bonnaffé, comédien
Alima Boumediene-Thiery, avocate, militante associative
Jean Pierre Bouyxou, écrivain
Jean-Denis Bonan, cinéaste
Irène Bonnaud, metteuse en scène
Véronique Bontemps, anthropologue
Saïd Bouamama, sociologue et militant FUIQP
Youssef Boussoumah, militant décolonial
Houria Bouteldja, militante décoloniale
Albert Botran i Pahissa Parlementaire Cortès Espagne CUP
José Bové, paysan du Larzac, ancien député européen
Rony Brauman, médecin, essayiste
Eitan Bronstein, directeur De-Colonizer
Alain Brossat, philosophe
Robert Cantarella, metteur en scène
Pierre Carles, réalisateur
Carmen Castillo, cinéaste
Laurent Cauwet, auteur, éditeur Al Dante
Jean-Philippe Cazier, écrivain
Bernard Cavanna, compositeur
CGT Catalunya
Leïla Chaïbi, députée européenne LFI
Sorj Chalandon, auteur
Christian Champiré, maire communiste de Grenay (62)
Compagnie Jolie môme
CNT, Confédération nationale du travail
CNT-AIT (F.L. Granada)
Pierre Chopinaud, écrivain
Jean-Luc Chappey, historien
Guy Chapouillié, professeur émérite d'études cinématographiques
Manuel Cervera-Marzal, politiste
Alexandre Civico, écrivain, éditeur
Laurence De Cock, historienne
Jean-Louis Comolli, cinéaste, écrivain
Enzo Cormann, écrivain
Annick Coupé, militante altermondialiste
Revue CQFD
Miguel Urbán Crespo (parlamentaire UE, GUE-NGL)
CUP (Candidature d'Unité Populaire) Catalunya
Alain Damasio, écrivain
Christophe Darmangeat, économiste
Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue
Chloé Delaume, auteure, prix Medicis 2020
Alessi Dell'Umbria, auteur réalisateur
Christine Delphy, sociologue
Gérard Delteil, écrivain
Pierre Dharreville, député PCF des Bouches du Rhône 13° circonscription.
Thierry Discepolo, éditeur (Agone)
Elsa Dorlin, philosophe
Charlotte Dugrand, éditions Libertalia
Annie Ernaux, auteure
Jean-Michel Espitallier, écrivain
Christian Eyschen, président de la Libre Pensée
Adeline Escandell sénatrice Espagne ERC soberanistes
Famílies de Presos de Catalunya
Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail
David Faroult, enseignant-chercheur en cinéma
Eva Feigeles, monteuse de films
Jacques Gaillot, Evêque
Pierre Galand, ancien sénateur belge, président de l'OMTC (Organisation mondiale contre la torture)
Jean-Jacques Gandini, avocat, ancien secrétaire du Syndicat des avocats de France
Jose Ignacio Garcia Sanchez député de l'Assemblée d'Andalousie Adelante Andalucia
Henry Garino, ancien vice-président de la région Languedoc-Roussillon
Thierry Garrel, producteur, documentariste
Ermengol Gassiot Balibé Secrétaire Général de la CGT Catalunya
Franck Gaudichaud, politiste, université Jean-Jaurès Toulouse
François Gèze , éditeur
Denis Gheerbrant, cinéaste
Sylvain George, Cineaste
Liliane Giraudon, auteure
Jean-Marie Gleize, écrivain
Noël Godin, écrivain et entarteur
Dominique Grange, chanteuse engagée
Alain Guenoche, mathématicien
Laure Guillot, cinéaste
Alain Guiraudie, cinéaste
Thierry Guitard, auteur-illustrateur et cuisinier
Éric Hazan, éditeur
Charles Hoareau président ANC
Chantal Jaquet, philosophe
Manuel Joseph, écrivain
Alain Jugnon, philosophe
Pau Juvilla Ballester Secrétaire Permanent de la CUP Catalunya
Leslie Kaplan, écrivain
Jacques Kebadian, cinéaste
Razmig Keucheyan, sociologue
Jean Kehayan, écrivain
Pierre Khalfa, économiste, fondation Copernic
Michel Kokoreff, universitaire, Paris 8
Stathis Kouvélakis, philosophe
Hubert Krivine, astrophysicien
Thomas Lacoste, réalisateur, producteur, éditeur
Joël Laillier, sociologue
Mathilde Larrère, historienne
Véronique Lamy, porte-parole nationale du PCOF
Pierre Laurent, sénateur PCF
Stephane Lavignotte, pasteur et théologien protestant
Sylvain Lazarus, chercheur, anthropologue
Denise Le Dantec, écrivaine
Noémi Lefebvre, auteure
Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire
Jean-Marc Lévy-Leblond, physicien
Pierre Linguanotto, cinéaste
Sergi Lopez, acteur
Marius Loris, poète, historien
Frédéric Lordon, philosophe
Michaël Lowy, sociologue
Sandra Lucbert, auteure de littérature
Seloua Luste Boulbina, philosophe
Christian Mahieux, syndicaliste cheminot retraité
Noël Mamère, journaliste, essayiste et homme politique
Maguy Marin, chorégraphe
Myriam Martin, conseillère régionale Occitanie
François Marthouret, acteur
Olivier Mateu, secrétaire général UD CGT 13
Michel Mathieu, metteur en scène
Xavier Mathieu, comédien, ex-porte-parole CGT continental
Alexandre Mathis, cinéaste
Elli Meideiros, chanteuse
Nathalie Ménigon, ancienne prisonnière politique d'Action directe
Daniel Mermet, journaliste
Morgane Merteuil, militante féministe
Eleonore Merza Bronstein, anthropologue du politique
Jean-Henri Meunier, cinéaste
Jacques-Henri Michot, écrivain
Ana Miranda Paz députée européenne GUE-NGL
René Monzat, auteur
Gérard Mordillat, écrivain
Fermin Muguruzza Chanteur et cinéaste
Chiara Mulas, Art Action
Olivier Neveux, enseignant-chercheur
Bernard Noël, poète
Nico Norrito, éditeur, éditions Libertalia
Joan Josep Nuet député Espagne ERC soberanistes
Océan, auteur réalisateur
OCL, Organisation communiste libertaire (revueCourant alternatif)
Jean Ortiz, écrivain, maître de conférence, cinéaste
Yves Pagès, écrivain
Aline Pailler, journaliste et ex-députéeeuropéenne
Ugo Palheta, directeur de publication de la revue en ligne Contretemps
Willy Pelletier, sociologue
Henri Pena-Ruiz, philosophe
Charles Pennequin, auteur
Gilles Perrault, écrivain
Mireille Perrier, actrice, metteure en scène
Evelyne Perrin, autrice, sociologue
Serge Pey, poète
Evelyne Pieillier, écrivain
Philippe Pignarre, éditeur et auteur
Christine Poupin, Porte Parole du NPA
Philippe Poutou, porte-parole du NPA
Christian Prigent, auteur
Serge Quadruppani, auteur, traducteur
Nathalie Quintane, auteure
Tancrède Ramonet, chanteur, réalisateur et producteur
Patrick Raynal, écrivain
Nestor Rego député de l'Etat Espagnol BNG
Serge Regourd, professeur de droit émérite.
Resistencia Indépendentista de Catalunya
Carles Riera Albert, député de l'Assemblée de Catalunya CUP
Mathieu Rigouste, sociologue militant
Laurent Ripart, historien
Gaël Roblin, militant indépendantiste breton, conseiller municipal de Guingamp
Liliane Rovere, actrice
Saïdou (Sidi Wacho), rappeur
Samidoun, organisation palestinienne de soutien aux prisonniers politiques
Julien Salingue, docteur en sciences politiques
Christine Salomon, anthropologue
Michel Samson, journaliste, écrivain, documentariste
Catherine Samary, économiste
Natalia Sanchez Dipp députée de l'Assemblée de Catalunya CUP
Oreste Scalzone, réfugié politique italien
Raphaël Schneider, co-fondateur de Hors-Série
Secours rouge, Toulouse
Jean-Christophe Sellin, conseiller régional Occitanie LFI
Michèle Sibony, enseignante, porte-parole UJFP
Catherine Sinet, journaliste
Maria Sirvent Escrig députée de l'Assemblée de Catalunya CUP
Eyal Sivan, cinéaste
Omar Slaouti, Front uni des immigrations etquartiers populaires (FUIQP)
Gérard Soulier, ancien maire adjoint de Colomiers
Pierre Stambul, docteur de l'université, Unionjuive française pour la paix
Alessandro Stella, directeur de recherche au CNRS
Didier Super (Olivier Haudegond), chanteur
Michel Surya, auteur, philosophe, responsable de la revue Ligne
François Tanguy, metteur en scène
Tardi, dessinateur
Enzo Traverso, historien
Taoufiq Tahani, universitaire, ancien président de l'AFPS
Pierre Tevanian, philosophe, enseignant
Julien Théry, historien
Miguel Urban Crespo député européen GUE-NGL
VII, rappeur et écrivain
Roseline Vachetta, ancienne députée européenne
Mireia Vehi i Castenys parlementaire Espagne CUP
Françoise Vergès, politologue et militante féministe décoloniale
Marie-Pierre Vieu, éditrice, ancienne députée européenne FDG
Arnaud Viviant, critique littéraire
Christiane Vollaire, philosophe
Michel Warschawski, homme politique israélien, président du Centre d'information alternative de Jérusalem
Wissam Xelka, journaliste
Yannis Youlountas, réalisateur
Olivia Zemor, journaliste retraitée
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marc_Rouillan
- Je hais les matins, Denoël, 2001
- Paul des épinettes ou la myxomatose panoptique : récit, L'Insomniaque, 2002
- Glucksamschlipszig, le roman du Gluck, L'Esprit frappeur, no 115, 2003 (ISBN 2-84405-195-2)
- Lettre à Jules, Agone, 2004 (ISBN 2-7489-0019-7)
- La Part des loups, Agone, 2005 (ISBN 2-7489-0050-2)
- De mémoire (1), Agone, 2007 (ISBN 978-2-7489-0069-9)
- Le Capital humain, L'arganier, 2007 (ISBN 2-912728-51-7)
- Chroniques carcérales (2003-2007), Agone, 2008 (ISBN 978-2-7489-0089-7)
- Les Viscères polychromes de la peste brune (avec 21 interventions de Dado), Éditions de La Différence, 2009 (ISBN 978-2729118457)
- De mémoire (2), Agone, 2009 (ISBN 978-2-7489-0096-5)
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Jean-Marc Rouillan
Jean-Marc Rouillan | ||
Terroriste d'extrême gauche | ||
---|---|---|
Jean-Marc Rouillan en 2017. | ||
Information | ||
Naissance | Auch (Gers) |
|
Nationalité | Française | |
Condamnation | 1989 1994 |
|
Sentence | Réclusion criminelle à perpétuité | |
Actions criminelles | Attentats Assassinats Attaques à main armée |
|
Affaires | Action directe | |
Victimes | Gabriel Chahine (1982) René Audran (1985) Georges Besse (1986) |
|
Période | 1979-1987 | |
Pays | France | |
Arrestation | ||
Complice | Nathalie Ménigon Georges Cipriani Régis Schleicher Joëlle Aubron |
|
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Jean-Marc Rouillan, né le à Auch, est un terroriste français d'extrême gauche.
Au cours des années 1970 et 1980, il a mené des actions terroristes collectives qualifiées par leurs auteurs de « lutte antifasciste » (MIL, GARI, Action directe). Il est aussi connu sous le nom de Jann-Marc Rouillan à partir de 2002. Il a publié plusieurs livres.
Arrêté en 1987 avec d'autres membres du groupe Action directe, il est condamné en 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de dix-huit ans, pour complicité d'assassinat1 de l'ingénieur général de l'armement René Audran en 1985 et du PDG de Renault Georges Besse en 1986.
Il bénéficie d'un régime de semi-liberté du au . Ce régime est suspendu puis révoqué pour des propos tenus lors d'une interview à L'Express en 20072. Il bénéficie de nouveau d'un régime de semi-liberté le .
Il est de nouveau condamné pour apologie du terrorisme dans le contexte des attentats du 13 novembre 2015 en France, après avoir jugé comme « très courageux » les terroristes qui sont passés à l'acte3.
Biographie
Premiers engagements militants
Dans sa jeunesse, Jean-Marc Rouillan prend part aux activités des Comité d'action lycéen (CAL) puis des Groupes autonomes libertaires à Toulouse au début des années 19704.
Activités militantes et terroristes
Dans la première partie des années 1970, Jean-Marc Rouillan participe à la création d'organisations de lutte armée anti-franquiste (Mouvement ibérique de libération, Groupes d'action révolutionnaire internationalistes)5. Il est arrêté en 1974 puis relâché en 1977.
En 1979, il s'organise au sein de la « coordination politico-militaire interne au mouvement autonome » qui donnera Action directe. Jean-Marc Rouillan fait l'objet de recherches de la section contre-terroriste des Renseignements généraux sous la houlette de Jean-Pierre Pochon. Celui-ci retrouve une membre d'Action directe et remonte aisément la trace de Rouillan. Il monte un coup avec sa section où il fait croire à Rouillan que le terroriste Ilich Ramírez Sánchez (dit Carlos) veut le rencontrer pour financer son groupe6. Les RG organisent la rencontre rue Pergolèse en 1980 et arrêtent Jean-Marc Rouillan, avec sa compagne Nathalie Ménigon.
Libéré avec d'autres militants d'Action directe — Nathalie Ménigon reste en prison — lors de l'amnistie accordée par le président François Mitterrand en 1981, Jean-Marc Rouillan choisit avec une minorité d'Action directe de s'engager dans un programme radical d'assassinats et d'attentats.
Cette cellule reprend les attentats à partir de 1982 mais aussi les assassinats (Gabriel Chahine le , René Audran le et Georges Besse le , ainsi que deux tentatives contre Guy Brana et le général Henri Blandin).
Il est arrêté le à Vitry-aux-Loges où il s'était réfugié en compagnie de Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron et Georges Cipriani.
Prison
Jean-Marc Rouillan est condamné en 1989 puis 1994 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de dix-huit ans (le rendant potentiellement libérable à compter du mois de ). Classé comme DPS (« détenu particulièrement surveillé »), il est soumis à un régime d'exception. Il passe sept ans et six mois à l'isolement total. Un comité de soutien aux membres d'Action directe emprisonnés, impulsé notamment par Hellyette Bess, défend l'amélioration de ses conditions d'incarcération et tente de mobiliser les médias7.
Dès 1989, le Syndicat de la magistrature qualifie ces conditions d'incarcération de « traitement inhumain »8.
En 2004, il porte plainte contre les ERIS qui sont intervenues au centre pénitentiaire de Moulins-Yzeure pour violence et contre la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis pour contester son placement en isolement à la suite d'une dénonciation qu'il estime « fallacieuse »9.
Malgré son emprisonnement, Jean-Marc Rouillan continue une certaine activité : soutien à ses camarades d'Action directe, grève de la faim10, écriture… Il écrit en outre régulièrement dans le mensuel CQFD notamment des « Chroniques carcérales » témoignant des conditions de vie dans les prisons françaises.
Libération conditionnelle
Jean-Marc Rouillan bénéficie, à partir du 17 décembre 2007, d'un régime de semi-liberté qui lui permet de travailler chez son éditeur, les Éditions Agone, à Marseille, malgré l'obligation de rejoindre un centre de semi-liberté la nuit et les week-ends11.
Malgré ses années de détention, Jean-Marc Rouillan reste « convaincu que la lutte armée est nécessaire à un moment du processus révolutionnaire »12, tout en précisant qu'elle doit être menée « dans des conditions historiquement déterminées »13.
Après un entretien accordé le à L'Express dans lequel on lui demande « Regrettez-vous les actes d'Action directe, notamment cet assassinat ? », il répond : « Je n'ai pas le droit de m'exprimer là-dessus… Mais le fait que je ne m'exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu'on avait fait, je pourrais m'exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique2 » et de la plainte du parquet de Paris14, le juge d'application des peines rend le une « ordonnance suspendant la mesure de semi-liberté de Jean-Marc Rouillan15 », « pour éviter tout contact avec la presse » et des « troubles à l'ordre public ». En effet, dans le cas d'une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, les années incompressibles ne sont qu'un minimum à l'issue duquel le tribunal d'application des peines peut accorder une libération conditionnelle au détenu. Celle-ci peut toutefois être révoquée si le condamné n'a pas respecté ses obligations16.
Le 16 octobre, le tribunal d'application des peines (juridiction spéciale anti-terroriste) réuni à la prison des Baumettes confirme la révocation17, estimant que les propos constituent une « apologie de la lutte armée ». Un pourvoi en cassation contre ce jugement est formulé18. Olivier Besancenot apporte son soutien à Jean-Marc Rouillan en réclamant sa remise en liberté19, tout en soulignant qu'il appartient « à un courant politique qui désapprouvait et décriait les méthodes d'Action directe à l'époque »20.
En , Jean-Marc Rouillan est hospitalisé21. En avril 2009, il demande de nouveau l'obtention d'un régime de semi-liberté22. Atteint de la très rare maladie de Chester-Erdheim, il demande une suspension de peine comme la loi le prévoit en pareil cas18. Début , il porte plainte contre X pour « non-assistance à personne en danger, estimant être privé de soins pour la maladie rare dont il souffre23 ».
Le , une nouvelle mesure de semi-liberté lui est accordée par le tribunal d'application des peines, mais le parquet de Paris fait appel de cette décision, ce qui a pour effet de la suspendre. Il revient à la cour d'appel de Paris de se prononcer sur le dossier24. Celle-ci lui accorde finalement la semi-liberté, effective au . Ce régime est assorti du port du bracelet électronique25,26. Il bénéficie d'une liberté conditionnelle à partir du 27,28.
Dans une interview accordée à une radio associative marseillaise en , il évoque, en parlant des attentats du 13 novembre 2015 en France, « le courage avec lequel se sont battus les terroristes du 13 novembre, dans les rues de Paris en sachant qu’il y avait près de 3 000 flics autour d’eux. » « On peut dire plein de choses sur eux — qu'on est absolument contre les idées réactionnaires, que c'était idiot de faire ça, mais pas que ce sont des gamins lâches » ajoute-t-il29, tout en se déclarant « totalement hostile » à l’idéologie « mortifère » des jihadistes30. À la suite de cette déclaration, la justice française ouvre une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme31. L’Association française des victimes du terrorisme évoque une « bouillie intellectuelle », Jean-Marc Rouillan « se vautre […] une fois de plus dans la violence »32. En , il est condamné à huit mois de prison pour apologie du terrorisme33. En , Jean-Marc Rouillan est condamné en appel, à dix-huit mois de prison dont dix mois assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve, soit une peine plus lourde qu'en première instance. Par ailleurs, il doit verser 1 000 euros à l’Association française des victimes du terrorisme, partie civile. L'avocat de l'association considère que « la justice mettait ainsi fin à une “starisation” de Jean-Marc Rouillan »34. Par arrêt du 23 juin 2022, la Cour européenne des droits de l'homme constate que cette condamnation viole la liberté d'expression de Jean-Marc Rouillan, parce que non « proportionnée au but légitime poursuivi »35,36. En conséquence, le 9 mars 2023, la Cour de révision et de réexamen annule la condamnation, et renvoie l'affaire devant la cour d'appel de Toulouse37.
Il participe aux mouvement anti-loi travail en 2016, et manifeste aux côtés des « copains » des black bloc38.
Il apporte son soutien au candidat d'extrême gauche à l'élection présidentielle française de 2022, Anasse Kazib39, candidature qu'il qualifie de « candidature de rupture ». Et déclare en être très content. Il signe également une tribune de soutien au candidat le 22 novembre 202140. Dans cette tribune, Rouillan y est présenté comme « ancien prisonnier politique, écrivain ».
En mars 2023, il tient une conférence dans l’université de Bordeaux occupée. Sa présence scandalise plusieurs élus girondins41.
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