En effet, on ne voit toujours rien sur les négociations du cabinet Dupond-Moretti & Vey avec certains malfrats avant la nomination du premier comme ministre de la Justice en 2020.
Leur proximité avec d'anciens procureurs de Brest et Quimper devrait pourtant susciter quelques interrogations. Ils ne sont pas ici sur leur territoire d'origine mais l'affectionnent bien tout particulièrement.
P.S. : Je confirme la prédilection particulière de Brest pour les questions d'environnement, c'est même mon père qui en est à l'origine à partir du début des années 1970. Mais que nous en soyons remerciés par l'assassinat de toute la famille, ça, franchement, on a quand même du mal à le comprendre.
Tout savoir sur Antoine Vey, l'ancien bras droit d'Eric Dupond-Moretti, accusé de harcèlement moral
Connu pour être un brillant avocat, ancien associé du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, Antoine Vey défraie aujourd'hui la chronique, accusé de harcèlement moral et sexuel. Une enquête de l'Ordre des avocats de Paris a été ouverte. Mais qui est cet homme ?
«Trop, c'est trop». Blessées de voir cet avocat de 38 ans continuer d'exercer en toute impunité, plusieurs victimes présumées d'Antoine Vey – d'anciens collaborateurs, souvent des femmes, qui l'accusent de harcèlement moral voire sexuel – ont décidé de parler. Résultat : une enquête a été ouverte par l'Ordre des avocats de Paris, alors que de nombreux témoignages accablants viennent d'être publiés par Libération. Un coup de projecteur sur celui qui n'est autre que l'ancien associé de l'actuel garde des Sceaux.
Brillant avocat...
Cofondateur en 2016 du cabinet Dupond-Moretti & Vey, devenu en 2020 cabinet Vey & Associés, Antoine Vey n'est autre qu'un brillant avocat parisien – comme il en existe de nombreux – spécialisé dans le droit pénal des affaires et le droit pénal international.
Au cours de sa carrière, il a notamment défendu les époux Balkany, Georges Tron ou encore Julian Assange. Il conseille également Théodore Luhaka, connu sous le prénom de Théo, qui avait reçu un coup de matraque dans le sphincter lors d'une arrestation policière début 2017.
«Un grand talent du barreau de Paris» selon la presse qui encense les jeunes avocats charismatiques. Classé par GQ à la 8e place du classement des 30 avocats les plus puissants de France en 2019, Antoine Vey profite de la renommée de son mentor Éric Dupond-Moretti, et poursuit son ascension dans le milieu. Jusqu'à aujourd'hui, et les accusations qui l'accablent. Alors qu'il est visé par une enquête de l'Ordre des avocats de Paris par la bâtonnière Julie Couturier, les langues se délient et le mythe s'effondre.
...grisé par le pouvoir ?
Appels à toute heure du jour et de la nuit, pressions, moqueries et humiliations, mais aussi mains sur la cuisse et textos sans équivoque, le tout en imposant un rythme de travail harassant à ses équipes pouvant aller jusqu'à 80 heures par semaine... La liste des faits qui lui sont reprochés par ses anciens collaborateurs est longue, à tel point que l'on se demande comment les membres de son cabinet ont pu, voire continuent d'accepter de telles conditions de travail.
Des méthodes qu'il assume d'ailleurs à demi-mot. Dans une interview donnée au Figaro en septembre dernier, l'Altiligérien – originaire du Puy-en-Velay – explique en effet exercer «un métier qui ne se pratique pas en visio». «Il faut être là en permanence pour ses clients et pour ses collaborateurs. Je crois beaucoup à ce côté artisanal du pénaliste», avait-il assuré à l'époque, posant fièrement dans son immense cabinet situé dans le très chic quartier de Saint-Germain-des-Prés.
Est-ce le pouvoir qui a tourné la tête à celui qui s'est retrouvé – après le départ d'Eric Dupond-Moretti, devenu ministre de la Justice, du cabinet – seul aux manettes ? L'enquête déontologique ouverte par l'Ordre des avocats de Paris pourra sans doute aider à répondre à cette question. Et il risque gros si les faits sont avérés. Récemment, un autre avocat parisien, Me Emmanuel Pierrat, a par exemple été condamné en appel à un an ferme d'interdiction d'exercer, après des accusations de harcèlement.
«je démens de telles allégations»
Refusant de répondre à Libération, mais acceptant de se livrer à l'AFP, Antoine Vey s'est défendu : «je ne peux laisser proférer de telles allégations. Je les démens et établirai les faits».«Je concède être un avocat exigeant, parce que nous intervenons dans un cadre où nous devons à nos clients un total engagement, une forte disponibilité et la protection de leurs intérêts», a-t-il tout de même concédé.
«J'attends d'avoir rapidement l'opportunité de m'en expliquer devant le conseil de l'Ordre, dans la sérénité et le contradictoire. Je dénonce les méthodes choquantes employées», a-t-il finalement fait savoir. Mais du côté de ces anciens collaborateurs, il y a déjà une forme de soulagement. «Enfin, les gens savent», témoigne l'un d'eux, avant de se reprendre : «et encore, il n'y a pas tout».
Éric Dupond-Moretti installe le pôle breton spécialisé dans l’environnement au tribunal judiciaire de Brest
Garde des Sceaux et ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a choisi le tribunal judiciaire de Brest pour y installer le pôle breton spécialisé dans l’environnement.
Garde des Sceaux et ministre de la Justice du gouvernement de Jean Castex, Éric Dupond-Moretti a choisi le tribunal judiciaire de Brest pour y installer le pôle breton spécialisé dans l’environnement. C’est ce que le ministère de la Justice a annoncé, ce mercredi 22 septembre 2021, dans un communiqué.
Expliquant : « Pour renforcer le traitement judiciaire du contentieux environnemental – et ainsi mieux répondre au préjudice écologique, des pôles régionaux environnementaux sont créés pour assurer un suivi centralisé des affaires. Face à un contentieux souvent très technique, qui réclame des moyens particuliers d’expertises, des juges qualifiés vont ainsi pouvoir se pencher dans chaque cour d’appel sur les infractions à l’environnement et les condamnations qui en découlent. »
Acteur fort de la protection environnementale
En précisant : « Avec l’entrée en vigueur du pôle breton spécialisé en matière de protection environnementale, le traitement judiciaire – civil et pénal – des contentieux environnementaux devient plus efficace dans la région, au bénéfice des justiciables comme de l’environnement. »
Il l’affirme : « Grâce à cette nouvelle mission, le tribunal judicaire de Brest, déjà spécialisé en matière de pollution maritime, renforcera son rôle d’acteur fort de la protection environnementale en Bretagne. Il assurera une véritable animation de la politique pénale sur le sujet et garantira un suivi resserré des contentieux civils dans le ressort de la cour d’appel de Rennes. »
« Une vraie chance pour Brest »
« Cette décision de confier à Brest la responsabilité du pôle judicaire régional spécialisé en matière d’environnement est positive pour notre territoire. Rejoignant la position exprimée par les professionnels du droit et de nombreux élus de Brest métropole et du Finistère, j’avais sollicité en juillet dernier cet arbitrage en faveur de notre territoire auprès du garde des Sceaux. Je tiens à souligner que cela confirme et renforce la compétence de notre tribunal judiciaire en matière environnementale puisque Brest est en charge depuis 2001 de toutes les affaires se rapportant à la pollution maritime et bénéficie, à ce tire, d’une expertise reconnue dans ce domaine. »
Selon Éric Dupond-Moretti, « la Justice environnementale est au cœur des préoccupations des Français et doit intégrer chaque spécificité locale. Garantir un traitement territorialisé de ces contentieux sera source de plus d’efficacité pour les magistrats et pour les justiciables. »
Il conclut :
« C’est une vraie chance pour Brest d’accueillir cette nouvelle expertise dans son tribunal grâce à l’engagement des parlementaires qui se sont mobilisés derrière le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, premier soutien de ce projet. »
Présidentielle 2022 : grand débat avec Éric Dupond-Moretti et Richard Ferrand le 5 avril à Brest
Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, et Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, seront présents mardi 5 avril à Brest pour débattre avec les habitants.
Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, et Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, participeront mardi 5 avril 2022 à Brest à une réunion publique, sous forme de Grand débat, organisée par la majorité présidentielle. La rencontre se tiendra à 19 h au parc des expositions de Penfeld.
Sur inscription
« La majorité présidentielle souhaite impliquer l’ensemble des citoyens dans cette réunion, indique le comité de campagne finistérien de LREM. Richard Ferrand et Éric Dupond-Moretti répondront aux questions des participantes et participants. »
Pour y participer et poser des questions, il est nécessaire de s’inscrire par mail : tristan.brehier@en-marche.fr
À Brest, Éric Dupond-Moretti et Richard Ferrand en Grand débat, le 5 avril
Publié le 30 mars 2022 à 13h29
Le 5 avril 2022, à Brest, le ministre de la Justice et le président de l’Assemblée nationale invitent le public à un Grand débat organisé au parc de Penfeld.
Mardi prochain, le 5 avril, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti et Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, convient le public à un Grand débat. Il sera organisé au parc des expositions de Penfeld. Durant cette réunion publique, les représentants de la majorité présidentielle répondront aux questions des participantes et participants.
Inscription par mail
Dans le prolongement de la démarche participative entourant la Grande Marche de 2016, LREM « souhaite impliquer l’ensemble des citoyens dans cette réunion en format Grand débat », écrit le comité finistérien.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient participer et poser des questions, il est possible de s’inscrire par mail (tristan.brehier@en-marche.fr). La réunion politique débutera à 19 h, au parc des expositions de Penfeld.
Tribunal à Brest : pas de Dupond-Moretti ce jeudi, mais les attentes demeurent Réservé aux abonnés
Attendu à Brest ce jeudi 8 décembre 2022, avec une possible bonne nouvelle sur le dossier de l’extension du tribunal judiciaire, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a finalement ajourné sa visite.
La venue du garde des Sceaux et ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, ce jeudi 8 décembre 2022 à Brest, était dans les tuyaux, comme nous le confirment plusieurs sources différentes. Tout le tribunal l’attendait, la préfecture avait commencé à plancher sur la visite, mais le ministre a finalement dû renoncer à ce déplacement. Officiellement, « pour des contraintes d’agenda », selon le cabinet du ministre, qui prévoit de caler une nouvelle date.
Un achat estimé à 2 M€
Parmi les annonces attendues, l’extension du tribunal judiciaire de la rue Denver figurait en haut de la pile. Le département du Finistère ayant décidé de se séparer de ses bâtiments de la rue Parmentier, les acteurs de la communauté judiciaire et les élus de tous bords tirent dans le même sens depuis des mois pour que l’État saute sur l’opportunité.
Selon nos informations, la première évaluation par France Domaine avoisinerait les 2 M€ pour cet ensemble de 3 600 m2 de surface au sol.
Une somme non négligeable, mais sans commune mesure avec celle qui serait nécessaire pour bâtir un tribunal ex nihilo en périphérie de la ville. Les services immobiliers de la chancellerie ont déjà visité les lieux et des études sont en cours pour voir si le lieu correspond aux besoins, sachant qu’un réaménagement d’ampleur sera forcément à prévoir.
D’autres porteurs de projet sur les rangs
Interrogé, Maël de Calan, attend toujours la fumée blanche des services de l’État. Alors qu’aucun compromis de vente n’est signé à ce jour, le président du conseil départemental du Finistère ne cache pas que d’autres porteurs de projet privés sont sur les rangs pour l’achat de l’ensemble immobilier de la rue Parmentier.
« Nous donnerons clairement la priorité à ce projet d’extension du tribunal, même si l’État n’est pas le mieux-disant. L’enjeu est important pour la Ville et la juridiction de Brest, et cela compte en premier. On a envie que cela avance, on sera facilitateur dans ce dossier, mais on ne va pas mettre la pression », rassure-t-il.
De son côté, l’Ordre des avocats, qui souhaite créer une maison des avocats, ne cache pas une certaine impatience. « On a dit que l’on était prêt à acquérir une partie du foncier, si une partie des locaux peut nous être réservée. La proposition est toujours d’actualité, mais aujourd’hui, on attend une réponse de principe, sachant que d’autres opportunités foncières peuvent nous passer sous le nez », indique Marc Berthelot, le bâtonnier.
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