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mardi 26 mars 2019

Procès de Laurent Dejean : le président ne semble pas participer à la défense de l'accusé


En effet, son avocat se plaint aujourd’hui que les interventions du président seraient toutes en défaveur de son client. L’avocat général ayant fait preuve de la tendance inverse au début du procès, une espèce d’équilibre pas forcément inutile est ainsi rétabli.

Un grand merci aux journalistes de RTL qui ont ressorti le portrait-robot de l’affaire de l’assassinat de la joggeuse de Nîmes, pour lequel Robert Plant, qui avait été clairement identifié comme l’auteur des faits, a été condamné en 2017.

Comme je le disais en début d’après-midi (cf. ma précédente publication), les ressemblances existant entre ces deux affaires ne sont pas fortuites, le second assassinat étant réellement un remake du premier.

Les moyens de communication discrète ou harcèlement sur mon blog des auteurs des faits à propos de leurs crimes avaient été exactement les mêmes dans les deux cas, il s’agissait de requêtes d’accès à mon blog (« Un petit coucou » chez OverBlog, ouvert en mars 2010, suspendu en juin 2013 et supprimé par un pirate début septembre 2015) que je voyais en temps réel dans la liste des visites de mon blog que me fournissait un des deux widgets que j’y avais ajoutés pour voir un peu qui me lisait.

Le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi me harcelait aussi par ce moyen.

Pour autant, j’étais bien loin de me douter qu’il soit si fortement et directement lié à ces assassinats avant de redécouvrir au mois d’octobre 2014 les discussions publiques de sa bande de dingues en février et mars 2011, auxquelles je n’avais rien compris à l’époque des faits, faute de connaître alors en détail toutes les violences subies par Patricia Bouchon, qui ne seront révélées au public qu’au mois d’avril 2011.

Je n’ai jamais eu sous les yeux de textes explicatifs similaires pour l’assassinat de la seconde joggeuse, le 24 janvier 2013, pour la bonne raison que le malade mental avait fermé son blog au public au mois de décembre 2012 et ne le rouvrira qu’au mois d’avril 2013.

Aussi, je n’ai pas la moindre idée concernant les motifs de cet assassinat, que je suppose quand même, comme le premier, ordonné par le même cinglé.

Il attendait alors mon renvoi en correctionnelle à Brest, ainsi que celui de mon ancien hébergeur de blog OverBlog, suite aux dénonciations calomnieuses de sa complice la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest.

Au mois de février 2011, c’est l’assignation de mon seul hébergeur de blog OberBlog devant le juge des référés du Tribunal de Grande Instance de Béziers qui se préparait pour le mois suivant, à la demande de leur complice Jean-Marc Donnadieu de Béziers.

Je rappelle encore que ces cybercriminels m’ont toujours harcelée à compter de l’année 2008, d’une part, pour mon expression publique anonyme sur le sujet du harcèlement moral en entreprise, et d’autre part, pour avoir aussi évoqué dans quelques commentaires le cas de l’ancien psychiatre brestois Serge Rodallec, plusieurs fois condamné à compter de l’année 2007 pour des viols et agressions sexuelles pédophiles commis sur plusieurs de ses jeunes patients handicapés.

Plusieurs des « déconnologues » de la bande du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi étaient en fait des amis de cet ancien psychiatre et entendaient défendre ses intérêts en m’attaquant comme ils le faisaient.

La mère « dodu » qui en fait partie pourrait être elle-même psychiatre, je l’avais eue pour contradicteur sur le site Rue89 sur un sujet consacré à la psychiatrie ou à ses abus.

Jean-Marc Donnadieu de Béziers a quant à lui travaillé durant sept ans comme brancardier pour l’hôpital psychiatrique de sa ville et ne voit pas davantage d’abus en psychiatrie.

Et Josette Brenterch du NPA de Brest est elle aussi de longue date très proche de psychiatres hospitaliers de Brest dont certains s’engagent politiquement à ses côtés, tout comme autrefois Serge Rodallec.



https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/meurtre-de-patricia-bouchon-l-accuse-clame-son-innocence-pendant-son-proces-7797295819

Meurtre de Patricia Bouchon : l’accusé clame son innocence pendant le procès


Accusé du meurtre de la joggeuse de Bouloc, le 14 février 2011, Laurent Dejean clame son innocence pendant son procès. Il encourt 30 ans de réclusion criminelle.



Portrait robot de l'agresseur de Patricia Bouchon
Portrait robot de l’agresseur de Patricia Bouchon
publié le 26/03/2019 à 17:44


« Ça fait quatre ans que je suis enfermé, mais je suis innocent » martèle Laurent Dejean mardi 26 mars. Accusé du meurtre de la joggeuse de Bouloc, il continue de clamer son innocence deux semaines après l’ouverture de son procès devant la cour d’assises de Haute-Garonne. 

Les faits remontent au 14 février 2011 à Bouloc, près de Toulouse. Patricia Bouchon, 49 ans, faisait son footing matinal lorsqu’elle a été sauvagement assassinée. C’est son mari, inquiet de ne pas la voir rentrer qui avait donné l’alerte. Elle n’avait été retrouvée qu’un mois et demi plus tard, le crâne enfoncé, dans un conduit d’eau sous une route.

Ce meurtre, Laurent Dejean dit ne l’avoir appris que par « le juge d’instruction » chargé de l’affaire. « Je ne savais pas pourquoi il y avait tant de gendarmes » à Bouloc, ajoute l’accusé. Il apparaît au cours du procès lucide et attentif. Pourtant, l’expert-psychiatre qui l’a examiné lors de l’enquête évoque « un diagnostic de schizophrénie paranoïde« , mais sans conclure à une abolition totale du discernement, synonyme d’irresponsabilité pénale. Au cours des débats, il se perd quelquefois dans ses explications.  

« J’ai été choqué par la mort de Patricia Bouchon », affirme Laurent Dejean. Il a tout de même reconnu pendant l’instruction avoir vu la victime une ou deux fois. « Mais la nuit, non », précise l’accusé devant la cour. « Il me semble l’avoir vue de jour » complète-t-il. Il a affirmé se lever vers 6h du matin, pour se rendre à son travail.

Un témoignage capital, faute de preuves


Patricia Bouchon avait l’habitude de courir très tôt le matin, à 4h30, heure à laquelle un témoin a vu la joggeuse le 14 février 2011. Quelques instants après, il avait vu une Clio stationnée sur la route.

Ce témoin est un élément capital de l’enquête. En effet, en l’absence de tout élément probant d’incrimination, c’est lui qui avait permis d’établir un portrait robot du chauffeur dans lequel plusieurs personnes ont cru reconnaître Laurent Dejean notamment son ex-compagne.

L’accusé a admis pour la première fois mardi 26 mars avoir possédé une Clio blanche. Il  assure ne pas l’avoir mentionné plus tôt par peur qu’on dise « oui, c’est toi qui a tué ». « J’avais peur des gendarmes, du juge d’instruction, j’avais peur qu’on m’embarque », dit-il, ajoutant qu’il n’avait pas de carte grise ni d’assurance pour son véhicule.

L’avocat de Laurent Buisson s’est étonnée que « les interventions » du président aient toutes été « en défaveur de Laurent Dejean ». « Je suis inquiet », dit maître Debuisson, qu’on puisse penser « déjà qu’il est coupable ». Jugé pour « homicide volontaire », l’accusé encourt 30 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu le 29 mars. 




https://www.slate.fr/story/156634/service-militaire-reforme-psys

À l’époque, on savait échapper au service militaire


Jean-Marc Proust — 23 janvier 2018 à 8h50 — mis à jour le 23 janvier 2018 à 9h46

Lorsque le service militaire était obligatoire, nombreux étaient ceux qui voulaient se faire réformer. Leurs meilleurs alliés? Les psys.



Temps de lecture: 6 min

Un véritable clivage générationnel. Il y a ceux qui ont connu l’ivresse du service militaire obligatoire et ceux qui, après la décision d’abrogation de Jacques Chirac, ne comprennent même pas le pitch de Comment se faire réformer, apogée du film de bidasses navrants (le «s» est inclusif, il vise le film et les bidasses). La réforme, pourtant, occupa bien des générations, de la guerre d’Algérie au début des années 1990.


C’est comme le service militaire, vous n’êtes pas obligés de vous infliger cela. Mais on ne peut que conseiller la critique publiée par Nanarland.

Nous sommes les 99%


Outre l’inspiration de cinéastes oubliés, elle constitua aussi un business d’appoint pour les psys, dont on s’échangeait discrètement les adresses. Dans le profil médical SIGYCOP, nombreux étaient ceux qui rêvaient du P.

«Moi, j’ai échoué à devenir P4, me confie un ami. On m’a réformé Y4.»

Pour accéder à l’infamie désirable du P4, mieux valait passer initialement par la case psy. Un certificat médical de complaisance vous garantissait une forme d’indulgence, lors de la première visite médicale. Sans doute, personne n’était dupe. Mais, comme me l’expliqua un soir le docteur D., «à l’armée, c’est des fonctionnaires, ils n’aiment pas prendre de risques inutiles. Ils savent bien qu’il y a quatre-vingt-dix-neuf simulateurs mais le centième ne l’est pas. Et s’il a un problème, ça leur retombera dessus».

Cette probabilité permit à nombre de simulateurs une exemption bienvenue.

Évidemment, il y avait des exemptions médicales en bonne et due forme. Les insuffisances cardiaques ou respiratoires par exemple. Ou bien les –vrais– pieds plats. Mais ceux qui avaient la chance de n’avoir aucune infirmité devaient forcément ruser. Étaient aussi dispensés les hommes qui étaient en charge d’une entreprise ou qui assuraient l’équilibre économique du foyer. On parlait de «soutien familial» mais ça ne marchait pas à tous les coups. Idéalement, la copine était au chômage et tombait enceinte au moment de l’appel.

On se préparait donc à la confrontation des «trois jours» ou de l’appel sous les drapeaux, avec minutie. Un ami m’expliqua avoir cessé de se nourrir pendant deux ou trois jours tout en picolant sévère et en fumant clope sur clope: «À la caserne, j’étais dans un tel état de nervosité qu’ils m’ont réformé direct!»


Procès de Laurent Dejean : le président ne semble pas participer à la défense de l'accusé dans AC ! Brest 37_giphy

Interrogez les vieux dans votre entourage. Les histoires de réformés doivent y être aussi nombreuses que les récits de troufions relatifs à la corvée de chiottes.

Les discrètes soirées du docteur D.


Pour me soustraire au service national, un ami me conseilla d’aller voir le docteur D. Elle exerçait le métier de psychanalyste du côté de la rue Miromesnil à Paris et recevait, par petits groupes, le mercredi soir. Au téléphone, il fallait être prudent: «Tu dis que tu veux un rendez-vous le mercredi, c’est tout.» Elle se savait sur écoute –en tout cas le disait. Elle avait commencé durant la guerre d’Algérie, avec des médecins qui donnaient des produits pour simuler une jaunisse. «C’était pas facile; ils étaient retenus à Marseille. On injectait le produit dans des oranges et la famille du trouffion allait le voir jusqu’à ce que les médecins militaires se lassent.»


Dans la salle où elle recevait, les bibliothèques regorgeaient de livres sur la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie… Six à huit gamins étaient là, venus de toute la France. Elle les triait en deux catégories, les «jeunes cons» (ceux qui allaient au trois jours) et les «vieux cons» (qui étaient incorporés). À chacun, elle allait donner un conseil personnalisé. Avec un atout de poids: elle connaissait tous les médecins de l’armée. Leurs noms, leur personnalité, leur indulgence ou non. Et, dans un carnet annoté de toutes parts, un réseau de psychiatres prêts à délivrer les fameux certificats de complaisance. D’une voix rauque, du haut de ses soixante-dix ans facile, elle apostrophait les futurs pioupious.

«- Toi, jeune con. Tu vas où? Quand?
- À Laval, le 15 novembre.
- Laval, ils ont du monde, ils sont pas chiants. Avec un bon certificat, tu devrais être exempté le jour-même. Tu iras voir de ma part le docteur F., qui est à Laval. Note son numéro de téléphone. Tu lui diras que tu as un problème avec l’autorité, à cause de ton père. Note ce que je te dis au lieu de ricaner! Il saura quoi faire.»

Le psychiatre savait quoi faire, en effet. Il fallait au moins trois visites, avec la feuille Sécu pour faire sérieux à joindre au dossier. Et puis une bafouille expliquant que le patient était suivi depuis longtemps pour divers problèmes. Le jeune con ne regrettait pas ses 100 francs, en liquide, au docteur D.

Elle fumait un cigare qui puait atrocement. Mais tout le monde fermait sa gueule.

«-Toi, vieux con, où, quand?
- Évreux, 1er octobre, École d’officiers de réserve.

- Après une PMS? T’es vraiment un con, toi! Tu habites Évreux?
- Paris…
- Bon, voilà ce que tu vas faire. Tu vas aller voir le docteur A., au métro Europe. Note son téléphone. Tu vas lui dire que tu as des problèmes de communication, à cause de tes parents qui ont divorcé ou je ne sais quoi. Note!
- Oui, oui…
- À Évreux, à la visite, tu vas tomber sur le médecin F. C’est un appelé, il va être emmerdé par ton cas et te dira qu’il ne peut rien faire. Il te mettra P3P. Ça veut dire provisoire. Et il t’enverra à Balard.»

Un scénario décrit d’avance


Ce qu’elle disait se réalisait. À Évreux, le médecin disait: «Écoute, je suis un appelé comme toi. Donc, je ne peux rien faire, mais je vais te mettre P3P et c’est le médecin chef de Balard qui décidera.»

Aussitôt, le docteur D. devenait une demi-déesse. Retrouver mot pour mot ce qu’elle avait annoncé vous plongeait dans une ineffable allégresse.

«- À Balard, ça sera pas facile, je te préviens. Le docteur G. est un emmerdeur. Il sait que tu fais semblant. Il te fera revenir plusieurs fois jusqu’à ce qu’il se dise que tu ne simules peut-être pas et qu’il vaut mieux ne pas prendre le risque. Ça peut durer un mois, deux mois… Tu te sens capable de ne pas parler pendant plusieurs semaines?
- Oui.
- Réfléchis bien parce que c’est pas facile. Mais, avec lui, ça marchera. Quand on te pose des questions, tu ne réponds pas. Pas de révolte, hein. Tu ne peux pas parler, c’est tout. Tu es bloqué. Compris?
- Oui.»

Le scénario se réalisait, immanquablement. À Balard, le docteur fit revenir le P3P deux ou trois fois. L’interrogea, vérifia, sonda. Face au silence obstiné, il céda.

«Je vous mets P4. Ça veut dire que vous êtes réformé. Ça vous interdira d’exercer certaines professions dans l’administration, notamment dans l’armée. Cela dit, vu votre état, c’est pas forcément plus mal…»

Cigares, whisky et p’tits pioupious


Le docteur D. fumait un autre cigare, finissait de donner des numéros de téléphone, à Strasbourg, Montpellier…

«- Et après, quand c’est fini, vous pouvez passer au cabinet me donner une bonne bouteille.
- De vin?
- Du whisky. Vous dites que vous êtes de retour en France et que vous voulez une consultation. Ma secrétaire vous dira quand passer.»

Le docteur D. a fait des P4 en série. Pour 100 francs et une bouteille, ce qui n’était pas cher payé, et devait lui assurer des fins de mois sympathiques. Elle avait, forcément, une souffrance, un fils peut-être, mort en Indochine ou en Algérie. Elle n’en parlait pas. Faisant simplement son job de «réformiste».


Avec le recul, la réforme ne faisait sans doute que des gagnants. Les réformés, d’abord, qui s’évitaient une année perdue, parce que d’avance ils la refusaient. Les militaires ensuite, confrontés à la gestion de groupes plus ou moins dociles: s’encombrer de poids morts n’aidait en rien à gérer les exercices obligatoires ni à faire régner la discipline. Il est facile de mater celui qui se rebelle et défie l’autorité; il est impossible de gérer un dépressif qui se dérobe. Les psys, enfin, qui y trouvaient quelques revenus d’appoint et, peut-être, des clients supplémentaires car tout n’était pas simulé.

Je me souviens d’un solide gaillard, carré, 1,90m bien charpenté, qui s’effondrait tous les soirs parce qu’il était trop fragile et ne parvenait pas à marcher au pas. Il s’écroulait pendant les exercices. Et il pleurait, parce qu’il allait être réformé, faisant honte à toute sa famille. Il disait qu’il allait se tuer.

Il était le centième, celui qui ne faisait pas semblant, et sauvait les quatre-vingt-dix-neuf autres.

Jean-Marc Proust Journaliste

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