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jeudi 28 mars 2019

Assassinat de Patricia Bouchon : il manque le témoignage de Noël Forgeard


L’avocat général David Sénat demande l’acquittement de Laurent Dejean pour défaut de preuves quoiqu’il se dise quasiment certain qu’il est bien l’assassin de Patricia Bouchon.

Selon lui, le dossier de la procédure est vide.

Il ne contiendrait donc pas le dossier assez fourni que j’avais communiqué aux enquêteurs en deux envois au mois d’octobre 2014, lequel montrait sans l’ombre d’un doute comment et pourquoi le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi avait fait assassiner Patricia Bouchon le 14 février 2011 par un individu qui peu de temps après les faits était venu participer aux « discussions » de ses amis et complices « déconnologues » sur leur blog, sous le pseudonyme de « Marcelduchamp ». Ce dernier s’amusait autant que les autres du caractère « surréaliste » de son crime.

Qu’ils soient tous auteurs et/ou complices de l’assassinat de Patricia Bouchon le 14 février 2011 à Bouloc est une certitude absolue.

Il ne restait qu’à les identifier, interroger, perquisitionner, etc… et verser au dossier de la procédure les preuves formelles qui auraient été immanquablement retrouvées.

Cependant, cela n’a jamais été fait, probablement en raison de la CORRUPTION des magistrats brestois qui ont toujours protégé ces assassins et avaient déjà décidé de les blanchir totalement de tous leurs crimes et délits contre mes proches et moi-même, lesquels s’étendaient aussi depuis plusieurs années à tous les témoins de ces faits et comprenaient jusqu’à des actes terroristes, l’ensemble de ces crimes étant marqué par une escalade indéniable dans l’horreur : le 14 février 2011, on étrangle, trois semaines plus tard, on pend, en mars 2012, on tire sur des militaires en civil et des enfants, le 24 janvier 2013, on égorge, et en 2014, on en est déjà à décapiter à la chaîne des otages tout en préparant les tueries de masse à la mitraillette qui vont débuter en 2015…

Je suppose donc que ces magistrats ultra CORROMPUS, qui étaient déjà les auteurs de plusieurs faux criminels destinés à me discréditer totalement et permettre aux cybercriminels de la bande du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi de poursuivre leur travail de recherche et d’identification de tous les témoins de ma vraie vie afin de les éliminer pour que sa publication ultérieure de ma soi-disant « biographie » soit un succès total, ont dissuadé les enquêteurs de Toulouse de procéder à la moindre vérification utile comme ils ont aussi toujours dissuadé mes avocats de me défendre sérieusement contre les harcèlements, campagnes de calomnies et viols quotidiens de leurs protégés.

En conséquence, hormis ses complices, personne ne peut dire aujourd’hui quelle est l’identité véritable de « Marcelduchamp », assassin de Patricia Bouchon. S’agit-il, oui ou non, de Laurent Dejean ?

Avec un peu de bonne volonté, il serait encore possible de se donner les moyens de répondre à cette question, pour peu que mon témoignage gagne en force et que je retrouve suffisamment de crédibilité pour convaincre de l’intérêt d’enquêter sur le malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi et sa bande de cybercriminels dits « déconnologues ».

D’une part, j’appelle donc à témoigner contre eux tous ceux qui savent aussi bien que moi qu’ils sont effectivement un groupe de cybercriminels constitué en 2008 autour d’une cellule de riverains du site Rue89 à seule fin de harceler sur la toile quantité d’internautes anonymes ou non, qu’ils ont sévi ensemble sur les sites Rue89 et Le Post et de nombreux autres sites, violent l’intimité de la vie privée de leurs cibles par divers moyens frauduleux, les calomnient et les menacent de mort, pouvant aussi organiser contre elles des agressions physiques.

Et d’autre part, je fournis les précisions suivantes sur mon passé professionnel, que connaissent parfaitement bien les magistrats brestois et leurs complices de la LCR ou du NPA de Brest, quoique les uns et les autres accréditent systématiquement toutes les inventions calomnieuses et affabulations délirantes de mes harceleurs à mon encontre ou qu’ils en soient eux-mêmes les auteurs : ayant travaillé plusieurs années comme ingénieur d’études en informatique sur des projets importants, dont des projets classés Secret Défense et Confidentiel Défense, je précise avoir travaillé pour le dernier d’entre eux, en 1993 et 1994, dans une société dirigée par M. Noël Forgeard. C’est donc lui qui à la mi-septembre 1994 s’était trouvé dans l’obligation de rendre des comptes aux autorités militaires sur la manière dont j’étais traitée dans sa société, où j’étais quotidiennement harcelée depuis quasiment un an par des proxénètes et trafiquants d’armes infiltrés sur le projet auquel je participais, pour la Défense nationale. Les négociations du contrat Agosta s’en trouvèrent sitôt terminées et mes harceleurs, qui avaient déjà connu quelques ennuis avec la DST au cours du printemps 1994, furent virés de leurs postes avec pertes et fracas peu de temps plus tard. Leur complice Josette Brenterch de la LCR de Brest ne l’a jamais pardonné à personne, et les magistrats ultra CORROMPUS du TGI de Brest non plus.

Que M. Forgeard accepte ou non de témoigner de la réalité de mon passé professionnel et du harcèlement moral en entreprise (et plus) dont il sait que j’ai effectivement été victime importe peu : sachant que je ne manque pas d’éléments de preuves à ce sujet, que bien évidemment je me refuse à communiquer aux cybercriminels de la bande du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi, que cela ne concerne en rien, il ne me contredira jamais et cela devrait suffire à prouver à quel point je suis calomniée par les magistrats brestois dans les faux criminels qu’ils produisent à mon sujet.

Ce témoignage-là peut-il convaincre de l’intérêt d’enquêter sérieusement sur leurs protégés les cybercriminels de la bande de Cyprien Luraghi ?

Une simple perquisition chez ce malade permettrait à n’en pas douter de résoudre quantité d’affaires criminelles, dont l’assassinat de Patricia Bouchon le 14 février 2011 à Bouloc.

Plus personne ne viendrait alors proposer de cachetonner à mort le présumé coupable Laurent Dejean, bien plus probablement pour l’empêcher de livrer ses complices que pour réduire et prévenir sa dangerosité.

S’il est assez dangereux pour avoir commis le crime dont il est accusé sans qu’une maladie mentale n’en soit la cause, comme l’affirme l’expert psychiatre, alors sa place est en prison.

Quant à l’éventuelle erreur judiciaire, elle n’est pas irrémédiable en première instance.



https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/toulouse-proces-de-l-affaire-patricia-bouchon-l-avocat-general-requiert-1553767175

Toulouse – Procès de l’affaire Patricia Bouchon : l’avocat général requiert l’acquittement


jeudi 28 mars 2019 à 12:42 Par Stéphanie Mora et Vanessa Marguet, France Bleu Occitanie et France Bleu

Depuis le 14 mars 2019, la cour d’assises de Haute-Garonne juge Laurent Dejean. Un ancien plaquiste de Bouloc (nord Haute-Garonne) poursuivi pour homicide volontaire de Patricia Bouchon. Cette habitante de Bouloc également tuée alors qu’elle faisait son jogging le 14 février 2011.

Dernier jour d'audience avant le verdict dans ce procès de Laurent Dejean, accusé du meurtre de la joggeuse de Bouloc.
Dernier jour d’audience avant le verdict dans ce procès de Laurent Dejean, accusé du meurtre de la joggeuse de Bouloc. © Radio France – Vanessa Marguet

Toulouse, France

Ce jeudi est consacré aux plaidoiries des avocats et au réquisitoire de l’avocat général. Ce dernier dans une prise de parole qui a duré environ deux heures a requis l’acquittement de Laurent Dejean.


Assassinat de Patricia Bouchon : il manque le témoignage de Noël Forgeard dans AC ! Brest R0zB2X_5_normal
France Bleu Occitanie @bleuoccitanie
Affaire Patricia Bouchon à la Cour d’assises 31 à : l’avocat général requiert l’acquittement de l’accusé Laurent Dejean, faute de preuves suffisantes.
 
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L’attitude de l’avocat général avait été très critiquée par la partie civile au début du procès. Christian Bouchon, le mari et sa fille Carlyne jugeaient ses interventions trop « favorables » à l’accusé. Ce matin David Sénat a précisé sa position :

« Personnellement je suis quasiment certain que c’est lui l’assassin mais il me manque la preuve ultime (…) La justice doit se départir de toute approche passionnelle. L’avocat général doit dire ce qui est juste.  » L’avocat général au procès de l’affaire Patricia Bouchon.

Le magistrat du parquet a aussi déploré une « succession d’erreurs » au début de l’enquête, « dans les deux ou trois premières semaines ». Puis il a démonté point par point les éléments à charge contre Laurent Dejean.

Les avocats de la famille Bouchon demandent « justice pour Patricia »


Les avocats de la partie civile en début d’audience se sont attachés à remettre la victime au coeur des débats.

Me Léna Baro a souligné :  » Elle aurait eu 58 ans. Elle aurait mis quelques cheveux blancs, quelques rides. Mais elle n’aurait pas perdu son sourire » et l’avocate de Carlyne Bouchon Sandra Damiano (la fille et la soeur de la victime) de poursuivre « Ce dossier n’est pas vide. Tous les éléments convergent vers une seule personne : Laurent Dejean », L’avocate martèle : « il y a peu de doutes » et Me Baro égrène :  la Clio blanche, le portrait robot très ressemblant établi par le témoin clé, la buse où le corps a été retrouvé et que peu de gens connaissaient, mais Laurent Dejean oui…

Me Stéphane Juillard, l’avocat de Christian Bouchon enchaîne et insiste sur la souffrance et le traumatisme de la famille : « Patricia ce n’est pas qu’une joggeuse ». Il évoque aussi la personnalité de l’accusé, sa schizophrénie, sa décompensation.

 » Ce garçon là, sans le cannabis il n’aurait pas déclenché cette schizophrénie et il ne serait pas là aujourd’hui à se justifier (…) il est dans le déni et le restera (…) la famille de Patricia Bouchon est sans haine ni vengeance » Me Stéphane Julliard

Me Juillard lit un poème écrit par Carlyne, un texte qui résume ce que sa maman aurait pu écrire « de là-haut » : « continue à vivre intensément chaque seconde. Continuez à être fier de ce que vous êtes ». L’avocat conclut en demandant aux jurés : « faites justice pour Patricia ! »

Le verdict sera rendu demain.

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https://www.ladepeche.fr/2019/03/28/meurtre-de-patricia-bouchon-lavocat-general-requiert-lacquittement-de-laccuse-laurent-dejean,8096329.php

Meurtre de Patricia Bouchon, la joggeuse de Bouloc : l’acquittement requis pour l’accusé

 

  • Le procès se tient à Toulouse.
 
Le procès se tient à Toulouse. DDM-MICHEL VIALA
 
Publié le 28/03/2019 à 12:55 , mis à jour à 14:02
l’essentiel 
 
 
Laurent Dejean, accusé du meurtre de la joggeuse de Bouloc, au nord de Toulouse, en février 2011, est jugé depuis le 14 mars devant la cour d’assises de la Haute-Garonne. L’avocat général a requis l’acquittement ce jeudi matin.

Au terme de plus de deux heures de réquisitions, l’avocat général David Sénat a demandé ce jeudi midi aux jurés de la cour d’assises de la Haute Garonne d’acquitter Laurent Dejean, 39 ans, accusé du meurtre de Patricia Bouchon, tuée le 14 février 2011 alors qu’elle faisait son jogging à Bouloc, au nord de Toulouse.

« Je ne sais pas, a-t-il exprimé.Les débats ne m’ont convaincu de rien. Ni de son innocence, ni de sa culpabilité ». Tout au long de ses réquisitions , il s’est attaché à démontrer qu’il n’existait aucune preuve dans le dossier, mais uniquement des hypothèses.

L’avocat général a pointé les « évolutions » des déclarations du témoin clé qui avait permis d’établir le portrait-robot. « Sans ce témoignage il n’y a quasiment rien dans ce dossier. Le sens de ses déclarations va dans le sens de l’identification de Laurent Dejean alors que Laurent Dejean est devenu la dernière hypothèse ». Clio grise, claire, anthracite, blanche… « ce témoignage a évolué ». Il concède : « Aujourd’hui, la possibilité qu’il soit l’auteur des faits demeure. Il est possible qu’il soit coupable mais les preuves font défaut ».

Pour l’avocat général , « le risque de l’erreur judiciaire je ne le prendrai pas et je ne prendrai pas le risque de vous le faire prendre. Les preuves de la culpabilité n’ont pas été rapportées pour le condamner. Vous devez répondre négativement à la question de la culpabilité de Laurent Dejean en l’acquittant. » Dans son requisitoire, l’avocat général a pour autant exclu, au regard du profil psychiatrique de Laurent Dejean, qu’il ressorte de la prison pour regagner la vie courante. « Il doit faire l’objet d’un suivi. Il relève de soins sans consentement (NDLR, hospitalisation d’office), c’est évident ».

« Ça fait quatre ans que je suis en prison pour rien »


Depuis la fin de l’enquête et tout au long du procès, les preuves ont manqué pour affirmer la culpabilité de Laurent Dejean. Dans une interview donnée à La Dépêche du Midi avant l’ouverture du procès, les avocats de l’accusé Mes Guy et Pierre Dubuisson rappelaient que « l’avocat général avait fini par conclure l’instruction en disant qu’à son sens il n’y a pas assez de preuves pour renvoyer Laurent Dejean devant la cour d’assises ».

Pour la défense, « Il y a des centaines de pages dans la procédure mais aucune preuve. Le portrait-robot a été fait dans des conditions particulières ».

Lors de l’ouverture du procès, Laurent Dejean s’était exprimé : « Je pense que c’est un procès un peu sensible. J’aurais aimé avoir un non-lieu. Ça fait quatre ans que je suis en prison pour rien ».

La joggeuse Patricia Bouchon avait disparu le jour de la Saint-Valentin 2011. Partie courir à 4h30 du matin, autour de Bouloc, à 25 km au nord de Toulouse, la mère de famille de 49 ans, secrétaire dans un cabinet d’avocats toulousains, n’était jamais revenue. Son corps avait été retrouvé un mois et demi plus tard, les vertèbres et le crâne enfoncés, le 29 mars 2011, à Villematier non loin du lui de sa disparition.

La diffusion d’un portrait-robot en octobre 2013, avait conduit les enquêteurs sur la piste de Laurent Denjean.

Claire Lagadic
 

http://www.leparisien.fr/faits-divers/meurtre-de-la-joggeuse-patricia-bouchon-acquittement-requis-faute-de-preuve-28-03-2019-8041524.php

Meurtre de la joggeuse Patricia Bouchon : acquittement requis faute de preuve


>Faits divers|Le Parisien avec AFP| 28 mars 2019, 13h03 | MAJ : 28 mars 2019, 13h22 |2
 
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Carlyne et Christian Bouchon, fille et époux de Patricia Bouchon, le 14 mars lors du procès à Toulouse. AFP/Pascal Pavani

Patricia Bouchon avait été tuée un matin de février 2011 à Bouloc, au nord de Toulouse.


L’avocat général de la cour d’assises de Haute-Garonne a requis jeudi l’acquittement de Laurent Dejean, jugé pour le meurtre de Patricia Bouchon en 2011 à Bouloc, près de Toulouse.

« Il est possible que Laurent Dejean soit coupable mais les preuves font défaut », a expliqué David Sénat. Reprenant une citation de Stefan Zweig, le procureur général a affirmé en préambule être « personnellement quasiment certain que c’est lui l’assassin mais il me manque la preuve ultime ».

« L’intime conviction n’est pas une intime émotion », a encore affirmé le magistrat, démontant méticuleusement un « dossier vide » et soulignant la « fragilité » du témoignage qui avait conduit les enquêteurs à interpeller Laurent Dejean. Exprimant ainsi ses « doutes » sur la culpabilité de l’accusé, il a donc demandé son acquittement.

LIRE AUSSI >Meurtre de Patricia Bouchon : les « bizarreries » de l’accusé

« On n’est pas surpris, on s’en doutait. On ne peut pas nier qu’il n’y ait pas de preuves évidentes de la culpabilité de Laurent Dejean mais on ne peut pas nier que tous les indices mènent à lui », a indiqué à la presse Carlyne Bouchon, la fille de la victime.

« J’espère que les jurés ne seront pas dupes et comprendront que Laurent Dejean est une personne dangereuse », a-t-elle ajouté.

La disparition de Patricia Bouchon, le jour de la Saint-Valentin 2011, avait été signalée par son mari, inquiet de ne pas la voir revenir de son jogging quotidien au petit matin.

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Une photo non-datée de Patricia Bouchon/DR

Le corps de la mère de famille de 49 ans n’avait été retrouvé qu’un mois et demi plus tard dissimulé dans une conduite d’eau, le crâne enfoncé.

Fin 2017, l’avocat général de la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Toulouse avait estimé qu’il n’y avait pas, dans le dossier de plus de 40 000 pièces, les éléments nécessaires pour un renvoi devant les assises.

Ce premier réquisitoire avait cependant été ensuite infirmé par la chambre de l’instruction qui avait tranché en faveur du renvoi devant un jury populaire.

Depuis son interpellation quatre ans après les faits, Laurent Dejean un ouvrier plaquiste aujourd’hui âgé de 39 ans, schizophrène et placé sous curatelle, a constamment clamé son innocence. Jeudi après-midi le procès doit se poursuivre par la plaidoirie de la défense. Le verdict est attendu vendredi.



http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/03/28/01016-20190328ARTFIG00054-meurtre-de-patricia-bouchon-le-procureur-requiert-l-acquittement-faute-de-preuve.php

Meurtre de Patricia Bouchon: le procureur requiert l’acquittement faute de preuve



Huit ans après la découverte du corps de la mère de famille dans un village près de Toulouse, la cour d’assises doit rendre son verdict concernant le principal suspect, Laurent Dejean, vendredi. Lors du procès, un expert psychiatrique a jugé que ce dernier, qui a toujours nié les faits, était atteint de «schizophrénie».

L’avocat général de la cour d’assises de Haute-Garonne a requis ce jeudi l’acquittement de Laurent Dejean, jugé pour le meurtre de la joggeuse Patricia Bouchon en 2011 à Bouloc, près de Toulouse. «Il est possible que Laurent Dejean soit coupable mais les preuves font défaut», a expliqué David Sénat, avant de demander l’acquittement de l’accusé. «L’intime conviction n’est pas une intime émotion», a affirmé le magistrat, démontant méticuleusement un «dossier vide» et soulignant la «fragilité» du témoignage qui avait conduit les enquêteurs à interpeller Laurent Dejean.

» LIRE AUSSI – Toulouse: ouverture du procès du meurtre de Patricia Bouchon

Le procès s’est ouvert jeudi 14 mars à la cour d’assises de Toulouse. Cette dernière doit rendre son verdict vendredi, huit ans après la découverte du corps de Patricia Bouchon, le 29 mars 2011 à Villematier (Haute-Garonne). La fille de la victime espère que «les jurés ne seront pas dupes et comprendront que Laurent Dejean est une personne dangereuse. On n’est pas surpris [par cette réquisition]. On ne peut pas nier qu’il n’y ait pas de preuves évidentes de la culpabilité de Laurent Dejean mais on ne peut pas nier que tous les indices mènent à lui».

Le 14 février 2011, la mère de famille de 49 ans sort faire son jogging avant de se rendre à son travail, dans un cabinet d’avocats toulousain. Mais ce matin-là, elle ne revient pas au domicile familial. Son mari, Christian, entreprend d’abord de la retrouver, puis donne l’alerte. Les enquêteurs retrouvent du sang, un chouchou et une boucle d’oreille lui appartenant. Le 29 mars, un chasseur découvre son corps dans une canalisation à Villematier, un village situé à une douzaine de kilomètres de son domicile de Bouloc. Ses vertèbres sont brisées, son crâne est enfoncé et son gant a été enfoncé à l’intérieur de la gorge. Les soupçons se portent vers Laurent Dejean, un ancien plaquiste. Il est placé en garde à vue en février 2014. Un témoin a rapporté avoir vu une clio de couleur claire similaire à celle du suspect dans les alentours et a pu suffisamment le décrire pour établir un portrait-robot.

Me Guy Debuisson, le conseil de Laurent Dejean, nie les faits. «De l’ADN a bien été retrouvé sur le corps, mais ce n’est pas celui de Laurent Dejean», assure-t-il. Son client est tout de même mis en examen pour «homicide volontaire» et placé en détention provisoire. Ses demandes de remises en liberté ont toujours été refusées.

Un accusé «schizophrène»


Bien que le ministère public ait toujours trouvé les éléments contre le suspect insuffisants, la chambre d’instruction a décidé de le renvoyer devant la justice. Lors du procès, l’expert psychiatre a brossé le portrait d’un accusé souffrant de «schizophrénie paranoïde» probablement accentuée par la prise de stupéfiants, cannabis et cocaïne sans donner toutefois d’éléments confortant l’accusation. «(Au moment des faits) il n’est pas dans un registre pathologique. S’il a fait quelque chose, il n’y a pas d’abolition du discernement», a tranché mercredi après-midi cet expert psychiatrique qui s’exprimait en visioconférence, affirmant ainsi que Laurent Dejean était pénalement responsable.

» LIRE AUSSI – Meurtre de Patricia Bouchon: l’obscur profil du principal suspect

«Selon l’une de ses sœurs, il était d’un caractère colérique», a rapporté un enquêteur de personnalité, détaillant, après la mort de son père, les rapports violents de Laurent Dejean avec sa mère.«Sa maman en avait peur», a confirmé l’expert psychiatre expliquant que celle-ci avait finalement décidé de lui demander de prendre un appartement seul.

Le suspect, quant à lui, a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. «Ça fait quatre ans que je suis enfermé (en prison NDLR), mais je suis innocent», a dit l’accusé, fidèle à ses déclarations au premier jour des débats. «J’ai été choqué par la mort de Patricia Bouchon», a affirmé Laurent Dejean, qui a tout de même reconnu pendant l’instruction avoir vu la victime une ou deux fois.


 
Le figaro.fr
AFP agence

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