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vendredi 15 mars 2019

Cyberharcèlement : en Autriche en 2019 comme en Bretagne en 2015, une victime obtient l'annulation de sa condamnation


Mercredi 13 mars 2019, en Autriche, une élue écologiste condamnée au mois d’octobre dernier pour avoir révélé l’identité de son agresseur sur Internet a obtenu l’annulation de ce premier jugement.

Un nouveau procès est ordonné.

L’affaire est paraît-il suivie dans le monde entier.

Les défenseurs des droits des femmes, indignés par le premier verdict, se réjouissent de son annulation.

Je rappelle ici avoir moi aussi obtenu le 2 décembre 2015 en appel à Rennes l’annulation d’un jugement particulièrement scandaleux rendu le 11 juin 2013 à Brest où j’avais été poursuivie et condamnée pour avoir osé publier en 2011 des démentis et droits de réponse à la suite de campagnes de calomnies publiques particulièrement ordurières et outrancières qui s’accompagnaient depuis 2008 de cyberharcèlements quotidiens massifs comprenant notamment de nombreuses menaces de viol et menaces de mort.

Le tout était organisé à mon encontre par la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest qui avec ses sbires de l’extrême-gauche harcèle toute ma famille depuis plusieurs décennies.

Dans le même temps, nos propres plaintes pour l’ensemble des faits dont nous étions victimes étaient toutes rejetées illégalement par les mêmes magistrats qui avaient décidé tout aussi illégalement d’utiliser ses plaintes toutes nulles ou irrecevables pour me poursuivre et me condamner en sachant pertinemment que j’en étais bien victime et n’avais jamais commis les faits dont elle m’accusait mensongèrement.

L’annulation de cette condamnation et ma relaxe totale subséquente sont devenues définitives le 8 mars 2016, le pourvoi en cassation formé par Josette Brenterch ayant alors été rejeté.

Mais aucun média français ne s’en est jamais fait l’écho, je suis la seule à publier à ce sujet.

De même, personne n’a jamais entendu les défenseurs des droits des femmes français s’indigner de ce que je subissais et subis toujours : mes harceleurs ont continué à tenter d’obtenir de la justice qu’elle ordonne la suppression de toute publication qui puisse m’être attribuée et me prive définitivement de tout droit d’expression, tandis qu’eux-mêmes continuent à nous calomnier, mais surtout, à violer l’intimité de nos vies privées de toutes les manières possibles et imaginables et organiser toutes sortes d’agressions à notre encontre, toujours le plus tranquillement du monde.

Comment s’en étonner ?

Ceux qui en France ont fait main basse sur la défense des droits des femmes et en détiennent le monopole depuis si longtemps ne sont autres que leurs agresseurs… et si le verrou a bien commencé à sauter avec les révélations du mois dernier sur la Ligue du LOL, ce n’est encore - malheureusement - qu’un timide début…



https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/13/la-justice-autrichienne-casse-un-jugement-condamnant-une-victime-de-cyber-harcelement_5435631_3210.html

La justice autrichienne casse un jugement condamnant une victime de cyber-harcèlement


Une élue écologiste avait été condamnée pour avoir révélé sur Internet l’identité de l’un de ses agresseurs.

Par Blaise Gauquelin Publié le 13 mars 2019 à 18h50 – Mis à jour le 13 mars 2019 à 19h40


C’est une affaire suivie dans le monde entier, car elle pourrait faire date. Mercredi 13 mars, la justice autrichienne a annulé la condamnation d’une élue écologiste qui avait révélé sur Internet l’identité de son agresseur.

En octobre, Sigrid Maurer avait été reconnue coupable d’avoir porté atteinte aux intérêts d’un commerçant en postant, cinq mois plus tôt sur Facebook et sur Twitter, le nom du monsieur et le texte ordurier qu’il lui avait envoyé par le biais de Messenger, et ce sans vérifier qu’il était bien personnellement à l’origine de la missive.

Ce dernier, vendeur de bière, affirmait qu’il laissait son ordinateur à la disposition de ses clients et niait être à l’origine des messages à caractère sexuel. Les accusations publiques portées contre lui auraient causé un préjudice moral et financier. Le tribunal avait considéré que Mme Maurer aurait dû entrer en contact avec lui afin de vérifier son identité.

Ce jugement avait indigné les défenseurs des droits des femmes et posait de nombreuses questions quant à la responsabilité des internautes dans la gestion de leur compte personnel sur les réseaux sociaux. L’ancienne députée avait fait appel et la Cour de Vienne vient d’estimer qu’elle n’a pas fait l’objet d’une procédure équitable.

Un nouveau procès est ordonné. « Le plaignant n’a pas pu prouver qu’une autre personne avait pu rédiger et envoyer les messages à sa place dans un laps de temps aussi court », estime le juge, qui considère que ses explications sont « peu plausibles » et que les précautions réclamées à Mme Maurer en première instance « placent la barre trop haut ».

« Il y avait une inversion des rôles »


« Je suis extrêmement heureuse », a réagi Sigrid Maurer, interrogée par l’agence de presse autrichienne APA, qui voulait dénoncer l’absence de recours judiciaires possibles pour les victimes de harcèlement en ligne, en rendant publics les messages qu’elle recevait comme élue. De nombreux responsables politiques ont également fait part de leur satisfaction, car ils avaient estimé qu’en condamnant Mme Maurer la justice proposait l’impunité aux harceleurs et le bâillon à leurs victimes.

« Il y avait une inversion des rôles dans cette histoire », a, par exemple, estimé Selma Yildirim, une députée sociale-démocrate (SPÖ).

« Les femmes sont encore trop souvent confrontées à des humiliations, au sexisme et à l’abus de pouvoir. Elles ne doivent pas se taire et tout subir ! Réagir et s’indigner, c’est important et c’est la seule chose à faire ! » 

L’Autriche n’est pas épargnée par les scandales de harcèlement sexuel et plusieurs affaires ont fait couler beaucoup d’encre depuis 2017 dans le pays alpin. Le rédacteur en chef d’un quotidien a été licencié pour avoir envoyé un message inapproprié à une jeune femme. Plusieurs skieuses professionnelles ont témoigné d’abus institutionnalisés et le directeur d’un festival culturel a fait l’objet d’accusations de la part d’artistes engagées dans sa programmation.


Blaise Gauquelin (Vienne, correspondant) 
 

1 commentaire:

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