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vendredi 1 mars 2019
Violences faites aux femmes : l'avocat brestois Ronan Appéré condamné à Poitiers
Ronan Appéré fait partie des « avocats » brestois que
j’avais consultés au cours de l’été 2010 suite à la révélation de mon
identité sur les blogs du cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi
en date du 19 juin 2010 et aux avalanches quotidiennes d’inventions
calomnieuses, injures, obscénités et menaces en tous genres à mon
encontre qui depuis lors constituaient le flot ininterrompu des
publications diurnes et nocturnes de ce malade mental et de toute sa
troupe de « déconnologues » (cf. son dernier billet de blog, du 22
février 2019, il est vraiment fou et qui plus est extrêmement
dangereux).
J’en ai déjà parlé dans cet article du 28 décembre 2015 :
« Contrairement à d’autres, par exemple Ronan Appéré qui n’était
pas censé me connaître et m’avait néanmoins soutenu que tout ce qui
était publié à mon sujet sur les blogs de Cyprien Luraghi n’était que la
vérité et ne posait aucun problème, alors que je me plaignais
précisément que toutes ces « informations » n’étaient pour la plupart
qu’inventions calomnieuses outre qu’elles portaient atteinte à
l’intimité de ma vie privée et me mettaient gravement en danger ainsi
que de nombreuses autres personnes, Me Elard ne paraissait pas déjà
« renseigné » à mon sujet par Josette Brenterch ou l’un de ses
complices. »
Désormais, j’ouvre les guillemets quand je parle des « avocats »
brestois, car j’ai depuis appris à mes dépens qu’il n’en existe en fait
aucun, puisque selon leurs dires ils sont tous tenus par le règlement
intérieur de leur barreau d’obéir aux « magistrats » brestois ou de ne
surtout pas les contrarier… raison pour laquelle je n’en trouve vraiment
aucun parmi eux qui accepte de me défendre au lieu de jouer le jeu de
ces « magistrats » ou de leurs corrupteurs… et donc, je fais pareil pour
ces « magistrats » qui pour anéantir toute ma famille et éliminer le
plus tranquillement du monde tous les témoins de leurs violences à notre
encontre ont organisé tous les attentats islamistes de ces dernières
années avec leurs complices Josette Brenterch du NPA de Brest et ses
sbires de la bande du psychopathe Pascal Edouard Cyprien Luraghi.
Et puisqu’à la base, il y a quand même une affaire de violences
faites aux femmes, ces « juristes » finistériens qui ont toujours au
moins vingt ans de retard en matière de moeurs n’admettant toujours pas
que des femmes puissent être ingénieurs, je ne suis vraiment pas
mécontente de la condamnation prononcée à Poitiers au mois de janvier
dernier contre Ronan Appéré, cet « avocat » brestois qui défend
régulièrement proxénètes et violeurs locaux et m’avait clairement
signifié me dénier toute forme de droit.
En effet, il a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour
des violences commises sur une femme et j’espère très sincèrement que la
sentence sera plus sévère en appel.
Aucune présomption d’innocence ne tient pour les propos qu’il m’avait tenus lors de notre entrevue de 2010.
Cet homme n’est pas avocat, ce n’est qu’un jean-foutre. Mettez-le au gnouf et qu’on n’en parle plus.
Poitiers. Un avocat pénaliste, poursuivi pour des violences sur une
femme en 2013, dans le Finistère, a été reconnu coupable des faits
reprochés.
Mise à jour : mardi 22 janvier 2019
Me Ronan Appéré, poursuivi pour des faits présumés de violences
devant le tribunal correctionnel de Poitiers et condamné à deux mois de
prison avec sursis (édition du 21 janvier 2019) fait part de son
intention d’interjeter appel de cette décision «tant sur sa
culpabilité que sur le caractère impossible de la peine d’inéligibilité
prononcée en application d’une loi postérieure aux faits et sur les
intérêts civils», indique son avocat, Me Vincent Omez (barreau de Quimper). Le conseil de Me Ronan Appéré précise : «Les
principes posés par les dispositions de l’article préliminaire du Code
de procédure pénale, et notamment celui de la présomption d’innocence
auraient dès lors commandé davantage de prudence dans la rédaction du
compte rendu d’audience, Ronan Appéré n’ayant pas plus de droits en tant
qu’avocat qu’un justiciable qui ne le serait pas, mais pas moins de
droits non plus […] Ronan Appéré conteste la réalité des faits dénoncés,
avait lui-même la qualité de parties civiles dans le cadre de ce
procès, ayant été victime de violences ayant entraîné une incapacité
supérieure à 8jours et que l’ensemble de ces éléments seront rediscutés
devant la Cour d’appel.»
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Avant de lire les lignes qui suivent, vous allez certainement vous
poser une légitime question : pourquoi un dossier concernant la Bretagne
a-t-il encombré le tribunal correctionnel de Poitiers ? Il s’agit d’un
procès dit « dépaysé », en raison de la profession d’un des prévenus,
avocat pénaliste dans le Finistère, poursuivi pour une sombre histoire
de violences.
L’avocat avait été mis à la porte d’un restaurant peu de temps avant Que
s’est-il passé dans la nuit du 25 mai 2013 dans une petite rue noire de
Lanildut (Finistère) ? Dans cette commune du Pays d’Iroise, située à
25 km de Brest, ce n’était pas la valeur du premier port goémonier
d’Europe (35.000 tonnes d’algues déchargées chaque année) qui occupait
les discussions dans un des restaurants de ce bourg de 946 âmes.
Sur fond d’alcool, la discussion entre Ronan Appéré et une femme, amie
d’un avocat irlandais, dégénère. Les insultes pleuvent. Des jeunes s’en
mêlent. Le propriétaire de l’établissement est obligé de ceinturer
l’avocat pour le mettre à la porte.
« Oui, le ton est monté, a reconnu l’avocat à la barre du tribunal. J’ai
eu des propos inadaptés, insultants. J’ai eu un mauvais comportement
avec cette femme. Des jeunes se sont interposés, ils avaient raison. »
Mais le plus grave, ce qui justifiait son renvoi devant un tribunal,
était à venir. Et les versions divergent. Il est minuit. La victime
affirme avoir été ramenée en voiture par l’avocat irlandais au domicile
de l’avocat. Elle aurait alors été sortie de force du véhicule par Ronan
Appéré : « J’ai été traitée de pute, jetée trois fois sur le bitume
alors que j’ai des vis dans le dos. Je me suis réfugiée dans la voiture
et j’ai appelé un ami. »
Cet ami, c’est Ahmed, poursuivi pour violences. Il arrive de Brest pour
secourir son amie. Il descend de voiture, met une claque à Ronan Appéré
avant de repartir avec la victime.
A leur arrivée, à 1 h 30, les gendarmes appelés par Ronan Appéré,
découvrent une autre version de la soirée. Ce dernier affirme avoir été
frappé par deux hommes (peut-être des jeunes « avec des matraques et
deux pistolets sur la tempe »), au pied de sa résidence secondaire.
Défendu par Me Thierry Fillion (barreau de Rennes) sur le plan pénal et
Me Vincent Omez (barreau de Quimper) sur le volet parties civiles,
l’avocat de Brest n’a évoqué à aucun moment les violences commises sur
cette femme à la barre du tribunal correctionnel de Poitiers.
Les magistrats poitevins l’ont pourtant reconnu coupable des faits
reprochés. Ils ont suivi les réquisitions du parquet en le condamnant à
deux mois de prison avec sursis et à une peine d’inéligibilité pendant
deux ans. Il devra verser 6.000 €, toutes causes de préjudices
confondus, à la femme victime. Son ami, Ahmed, qui avait porté secours à
cette femme, a été relaxé.
à chaud
L’avocat pourra-t-il continuer à plaider ?
Sans préjuger d’un appel de la décision, que se passera-t-il en cas
de condamnation définitive de l’avocat ? Pourra-t-il continuer à
plaider ? Interrogé sur cette question, le bâtonnier du Barreau de
Poitiers, Me Hervé Ouvrard, affirme que tout dépend de la relation avec
l’activité professionnelle de l’avocat. « C’est au conseil de discipline
de l’Ordre régional des avocats de décider s’il y a suspension voire
radiation du tableau du barreau. Une condamnation au pénal ne peut être
compatible avec le serment de l’avocat. » D’autant plus quand la
spécialisation de l’avocat est au pénal.
«Le Verrou», par Fragonard, 1777. Le sens de l’œuvre
exposée au Louvre demeure incertain : scène galante ou viol ? Photo
RMN. Stéphane Maréchalle
Dans un essai, la militante féministe Valérie Rey-Robert dénonce la
culture du viol historiquement ancrée dans notre société et confortée
par une prétendue tradition galante.
«Il y a une manière très française d’envisager les violences sexuelles»
C’était mi-février. Sur le plateau de l’émission Touche pas à mon poste,
Jean-Marie Bigard se lance dans une «blague» sur le viol : l’histoire
d’une femme consultant un médecin pour une déchirure, et à qui le
praticien demande de se dévêtir. «Et là, il la chope par le chignon, il défouraille, il l’attrape par les hanches et il l’encule», enchaîne
Bigard, mime à l’appui… A défaut d’être drôle, cette séquence
atterrante, qui a suscité l’ire de nombreuses féministes et une douzaine
de signalements au Conseil supérieur de l’audiovisuel, illustre à
merveille le poids de la culture du viol dans la société française.
Dans un essai très documenté paru jeudi dernier (1), la militante
féministe Valérie Rey-Robert appelle à prendre conscience de l’ampleur
de ce phénomène, décrit aux Etats-Unis dès les années 70 et qui désigne
un environnement dans lequel les violences sexuelles sont banalisées.
Pis, pour l’auteure du blog «Crêpe Georgette», devenu en dix ans une
référence en matière de féminisme et de problématiques liées au genre, «la vérité, aussi culpabilisante soit-elle, est que les violences sexuelles ne sont pas un problème pour nous».
Alors l’auteure appelle à regarder la réalité en face, chiffres à
l’appui. Selon les données croisées de l’Insee et de l’Observatoire
national de la délinquance et des réponses pénales, chaque année en
France, 84 000 femmes et 14 000 hommes de 18 à 75 ans sont victimes de
viol ou de tentative de viol. Des données en-deça de la réalité, bien
des viols n’étant jamais déclarés. Seule une victime sur dix porte
plainte, et une plainte sur dix aboutit à une condamnation. Pour Valérie
Rey-Robert, il y a urgence à agir. Seulement voilà, à l’en croire, «la lutte contre les violences sexuelles est possible à condition de revoir un peu nos idées reçues sur le viol». Alors,
au fil de ces 300 pages, Valérie Rey-Robert s’applique à décortiquer
ces préjugés qui contribuent à culpabiliser les victimes et
déresponsabiliser les coupables : trop souvent encore, circule l’idée
que les victimes l’auraient bien cherché, ou que les violeurs auraient
agi en raison de pulsions masculines incontrôlables. La preuve ? Selon
un sondage réalisé par l’institut Ipsos en décembre 2015 pour
l’association Mémoire traumatique et victimologie, pour 40 % des
Français, la responsabilité d’un violeur est atténuée si la victime a eu
une attitude jugée «provocante» en public ; et pour près d’un tiers des Français (29 %), les hommes sont plus susceptibles de commettre ce genre d’actes «à cause de la testostérone, qui rend leur sexualité incontrôlable».
La méconnaissance de la réalité des faits est telle que 16 % des
interrogés pensent qu’il est rare qu’un violeur s’attaque à quelqu’un
qu’il connaît… Alors que c’est le cas neuf fois sur dix. Pis, pour 30
% des 18-24 ans, une femme peut prendre du plaisir à être forcée à un
rapport sexuel.
Pour Valérie Rey-Robert, il y a une «manière très française d’envisager les violences sexuelles». Et même, une «culture du viol à la française». Pour
comprendre ses racines et mieux l’endiguer, l’auteure remonte
l’histoire, de la Bible à l’affaire DSK, et fournit des pistes pour
sortir de cette dangereuse impasse. Entretien.
Comment expliquer notre difficulté à accepter la réalité des violences sexuelles dans l’Hexagone ?
On a en quelque sorte construit une image type des viols : comme si
le «viol idéal» ne pouvait être que le fait de monstres, de satyres au
teint mat et aux pieds de bouc… Résultat : tout acte commis par un homme
lambda, sans arme ou que la victime connaîtrait, n’est pas considéré
comme un «vrai viol». Ce sont des stratégies d’«altérisation» : le
violeur, c’est l’autre. On a du mal à considérer qu’il puisse être un
ami, un voisin, un mari. Cela se ressent dans le grand hiatus entre les
déclarations générales sur le viol et les cas concrets : dans l’absolu,
les gens n’ont pas de propos assez horribles pour condamner les viols
mais dès qu’il s’agit de cas concrets, le discours change : on se
demandera ce que faisait une femme dehors seule à une heure tardive, ou
ce qu’elle portait, ou à un homme pourquoi il ne s’est pas défendu… On a
beaucoup de mal à admettre que l’on a des préjugés sur le viol. Par
exemple, il y a encore 10 % des Français qui considèrent qu’un homme ne
peut pas être violé. Il est grand temps de parvenir à une prise de
conscience.
Est-ce qu’elle n’a pas eu lieu avec les mouvements #MeToo et #Balancetonporc ?
C’est encore un peu tôt pour le dire. Ce qui est certain en revanche,
c’est que cette période a fait remonter des arguments similaires à ceux
brandis au moment de l’affaire DSK. Ce qui était surprenant, ce n’était
pas tant de voir des gens le défendre, mais plutôt les excuses qu’ils
invoquaient, à l’image du tristement célèbre «troussage de domestique».
Ont aussi été convoqués des siècles de littérature courtoise ou
d’histoire galante, quitte à les déformer, ou les idéaliser, alors qu’on
évoquait des faits extrêmement graves.
Cette idée d’une spécificité française dans les relations homme-femme
a ressurgi à l’automne 2017 avec #MeToo. Une nouvelle fois, certains
ont argué que les féministes ne comprenaient pas que la France serait le
pays qui aurait inventé une certaine façon de pratiquer l’amour, fondée
sur la domination masculine et donc sur des relations par essence
asymétriques, empreints d’une certaine violence. La tribune parue à
l’époque dans le Monde revendiquant une «liberté d’importuner»
illustrait cela très bien. Pour autant, il ne faudrait rien y changer,
parce que cette spécificité serait un patrimoine culturel enviable, dont
on devrait s’enorgueillir. La culture du viol à la française, c’est
exactement ça. J’ai aussi été très frappée par la comparaison qui a été
faite au moment de #Balancetonporc avec les collabos qui livraient les
Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Comme si dénoncer les
violences sexuelles ou une certaine manière d’envisager les rapports
amoureux revenait à trahir la nation !
Les femmes peuvent aussi véhiculer des stéréotypes sans s’en rendre compte…
On baigne tous et toutes dans la culture du viol, donc il est évident
qu’une femme à qui on aurait inculqué l’idée que les viols sont
forcément commis par des inconnus avec un couteau dans un parking, si
elle est violée par son petit ami, va avoir tendance à minimiser. Cela
explique entre autres pourquoi les victimes ne portent pas plainte. J’ai
d’ailleurs très rarement rencontré des victimes qui exagèrent ce
qu’elles ont vécu, bien au contraire. Je me souviens de gens violés
étant enfant, qui avaient pourtant grandi et réfléchi sur le sujet, et
continuaient de minimiser ou de culpabiliser. C’est un sentiment très
difficile à combattre.
Comment agir, justement ?
D’abord, en prenant conscience de nos idées reçues, j’insiste
là-dessus. Ensuite, il faut en finir avec l’idée qu’il y aurait des
petits et des grands combats féministes, dont le viol ferait partie. Car
tout est lié : dès lors qu’on commence à éduquer les enfants de façon
genrée, dans l’idée que les petits garçons valent plus que les petites
filles, mais qu’une petite fille doit les aider, se maintenir en
retrait, ne pas manifester trop ses envies ou ses désirs, on prépare
déjà une société faite de violences sexuelles. On devrait aussi repenser
la place des femmes dans l’espace public. A force de leur répéter que
si elles sortent tard, s’habillent court, ou que si elles prennent les
transports en commun, elles vont être violées, elles finissent par
adopter des stratégies d’autodéfense ou d’évitement, comme limiter leur
liberté de mouvement ou moins sortir.
Vous exhortez aussi à mener des actions de prévention, pas seulement à cibler les suites des violences sexuelles ?
C’est essentiel. L’une des premières pistes pourrait consister à
financer des recherches sur la sexualité et sur les violences sexuelles,
dont on manque cruellement en France. A l’inverse, aux Etats-Unis, des
travaux ont été menés pour comprendre la manière dont les hommes
reçoivent les modes de négation exprimés par les femmes, lorsqu’ils ne
sont pas formulés de manière directe, mais à travers une périphrase par
exemple. Il en est ressorti que les hommes comprennent très bien ces
formulations, tant qu’il ne s’agit pas du domaine sexuel. Là, le souci
n’est pas de comprendre, mais bien d’accepter la négation. Ce genre
d’études permet de mieux cibler les campagnes de prévention, remettant
en cause celles fondées sur des slogans comme «non c’est non». Au Canada, des résultats ont été obtenus avec des messages comme «vous ne voulez pas être ce type-là».
Une des idées reçues les plus prégnantes sur le viol est qu’il serait
inévitable. Comme si de la même manière qu’on ne peut empêcher la pluie
de tomber, on ne pouvait empêcher les hommes de violer. Comme si les
femmes n’avaient qu’à s’y faire. Il faut déconstruire cette idée, parce
que rien n’oblige évidemment les hommes à violer.
(1) Une Culture du viol à la française, éditions Libertalia.
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