Il ne manquait que Marie Antoinette, icône de mode en son temps...
Et c'est encore un truc qui vient de chez nous, comme les cornes rouges (voir ci-dessous).
N.B. : Observons que les personnages les plus étranges de ce défilé paranormal sont tous tête nue, ce qui n'est pas le cas des autres pour la plupart.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Haude_de_Tr%C3%A9mazan
Haude de Trémazan
Haude de Trémazan | |
Sainte | |
---|---|
Naissance | VIe siècle Trémazan (Armorique) |
Décès | 545 Landunvez (Armorique) |
Nom de naissance | Eodez |
Autres noms | Aude |
Nationalité | léonarde |
Fête | 18 novembre |
modifier |
Sainte Haude de Trémazan (ou Aude en français, Heodez ou Eodez en breton) vivait, selon une légende, au début du VIe siècle. Elle était la fille de Golon, seigneur de Trémazan, à l'Ouest du pays de Léon en Bretagne armoricaine et de Florence, fille d'Honorius, prince de Brest, descendant du roi Bristocus (début du Ve siècle). Elle était une des sœurs de Gurguy qui devint saint Tanguy. Elle serait morte la et serait inhumée dans l'église de Kersaint (Landunvez). Elle est fêtée le 18 novembre1, et elle fait partie de la liste des saints dit céphalophores2.
Hagiographie
Légende de sainte Haude et saint Tanguy sur la page Tanguy de Locmazhé.
On dit que les lieux ont gardé la mémoire de la décapitation de sainte Haude par l'œillet de Sainte Haude (Dianthus caryophyllus) ou Jenofl Santez Eodez en breton, prononcé chinoff dans le dialecte local, car il rappelle son sang versé qui fleurit toute l'année1 quand le violier (giroflée) rouge et blanc paraît l'été sur les murailles du château de Trémazan3. En fort déclin dans le massif armoricain, l'association S.O.S. Château de Trémazan a réussi à cultiver, et donc sauver l'œillet de Sainte Haude d'une disparition régionale en 20084. Cette plante sauvage est protégée en France, sa cueillette est donc interdite5,6. Le géranium sanguin, bouzellou an itron en breton (les entrailles de la dame), rappelle la mort affreuse de la marâtre.
Sainte Haude/Aude
Il y a doute sur le fait que sainte Haude de Trémazan et sainte Aude de Paris soient la même personne. Selon certaines sources7, sainte Aude de Paris et sainte Haude de Trémazan seraient une seule et même personne, les reliques de sainte Haude de Trémazan ayant été transférées à Paris, en l'église sainte Geneviève, lors des invasions normandes. Selon d'autres sources8,9, sainte Aude (ou Aulde ou Odette) est une personne distincte, compagne de sainte Geneviève.
Galerie
-
Tanguy trompé par les calomnies de sa marâtre décapite sa sœur Haude
-
Sainte Haude annonce à son frère Tanguy qu'elle a obtenu son pardon de la sainte Vierge
-
Saint Pol Aurélien remet à saint Tanguy l'habit monastique
-
Fontaine sainte Haude à Kersaint (Landunvez)
-
Statue de sainte Haude à la chapelle de Kersant (Landunvez)
Bibliographie
- Grand livre des saints : culte et iconographie en Occident, par Jacques Baudoin [archive].
- Mélanges d'histoire et d'archéologie bretonnes [archive]
- Des étoiles aux plantes : petite cosmogonie catalane, par Joan Amades, Marlène Albert-Llorca [archive]
- Tous les prénoms, par Jean-Maurice Barbé [archive]
- Tous les prénoms bretons, par Alain Stéphan [archive]
Notes et références
- Saint catholique et orthodoxe du VIe siècle
- Saint catholique et orthodoxe breton
- Naissance en Armorique
- Décès en Armorique
- Personnalité bretonne du VIe siècle
- Date de décès incertaine (VIe siècle)
- Personnalité du haut Moyen Âge par nom
- Sainte du haut Moyen Âge
- Céphalophore
- Saint catholique fêté le 18 novembre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tanguy_de_Locmazh%C3%A9
Tanguy de Locmazhé
Tanguy de Locmazhé | |
Statue du saint en la chapelle de Kersaint. | |
Saint, moine | |
---|---|
Naissance | VIe siècle |
Décès | 592 |
Nom de naissance | Gurguy |
Nationalité | léonard |
Fête | 19 novembre, 12 mars (avec saint Paul Aurélien) |
modifier |
Gurguy, ou Tanguy, canonisé saint Tanguy de Locmazhé, fut un moine légendaire breton de Gerber (Le Relec) du VIe siècle. Il aurait fondé l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre à Plougonvelin (Finistère). Il serait mort en 592 et serait inhumé à la pointe Saint-Mathieu (en breton : Locmazhé). Saint Tanguy est fêté le 19 novembre, le lendemain de la fête de sainte Haude de Trémazan, sa sœur, ou le 12 mars, jour de la fête de son père spirituel, saint Paul Aurélien.
La légende
Selon certaines sources1, l’histoire de Tanguy et Haude aurait été écrite, ou réécrite, au XVe siècle par les seigneurs de la famille du Chastel, fondateurs du château de Trémazan, pour enjoliver leur lignage.
Voici l’histoire telle que l’écrivit Albert Le Grand en 1637 (édition revue et corrigée en 1901)2.
Enfances de Gurguy et de sa sœur Haude
Galonus, seigneur de Trémazan, épousa en premières noces Florence, fille d’Honorius, prince de Brest. Ils eurent des enfants, dont Haude et Gurguy. Mais Florence mourut, les laissant orphelins en bas âge. Galonus alla chercher une nouvelle femme en Grande-Bretagne, mais cette femme rudoya et maltraita les enfants en vraie marâtre durant 8 ans. Gurguy, déjà grand, demanda congé à son père et partit à la cour du roi Childebert, où il resta pendant 12 ans.
Haude, elle, était résolue, pour l’amour de Dieu, à supporter sa marâtre, qui la haïssait en raison de sa vertu et de sa piété. Elle la chargeait de corvées mais Haude obéissait, et priait la nuit si ses corvées l’empêchaient d’assister à la messe. Elle prenait sur son ordinaire pour donner aux pauvres.
La méprise de Gurguy et la mort d’Haude
On croyait Gurguy mort, et Haude devint un bon parti car elle était belle mais aussi héritière de grands biens. Des seigneurs vinrent la demander en mariage, mais la marâtre, jalouse, dit du mal d’Haude et l’exila dans une ferme voisine. Gurguy revint alors incognito à Trémazan et s’étonna de l’absence de sa sœur. La marâtre, croyant que c’était un prétendant, lui dit qu’Haude était une fille perdue. Gurguy, croyant à ces calomnies, chercha sa sœur, et l’ayant trouvée près d’une fontaine, l’appela par son nom. Haude ne reconnut pas son frère, parti depuis longtemps, prit peur et s’enfuit. Gurguy prit cette fuite pour un aveu de honte en raison de sa mauvaise conduite, et, en colère, lui trancha la tête.
Mais des voisins lui dirent à quel point Haude était sage et vertueuse, et Gurguy se rendant compte de son erreur se présenta chez son père, se fit reconnaître et avoua son crime. Haude se présenta alors, tenant sa tête dans ses mains, et elle la posa sur son cou où elle se ressouda. Haude se tourna vers sa marâtre et lui dit qu’elle serait punie par Dieu. Et en effet elle se vida de ses boyaux3 et fut foudroyée sur place. Haude se tourna ensuite vers son frère et lui dit que la Sainte Vierge avait obtenu son pardon. Haude pardonna elle aussi à son frère et rendit l’âme en ce de l’an de grâce 545.
Vie religieuse de saint Tanguy
Gurguy s’en alla trouver Saint Pol Aurélien, évêque de Léon, qui lui enjoignit un jeûne de 40 jours (à Coat Tanguy = bois de Tanguy en breton). Puis il changea son nom en Tanguy (de tan = feu en breton) et le nomma abbé de Gerber. Tanguy avait reçu de son père une terre à la pointe du cap de Pennarbed (Finistère), près de laquelle un navire transportant les reliques de Saint-Matthieu fut sauvé miraculeusement du naufrage et le cap fut appelé Loc-Mazhé-Traon (Mazhé = Mathieu en breton, donc pointe Saint-Mathieu). Tanguy y construisit un monastère et Saint Pol le nomma abbé. Il rendit l’âme le de l’an 594, le même jour que Saint Pol Aurélien à Batz. Il fut enterré à Loc-Mazhé (Saint-Mathieu). Saint Tanguy est fort révéré en Bretagne et les seigneurs Du Chastel ont souvent porté le nom de Tanguy (ou Tanneguy) et ont fait édifier une chapelle à Kersaint en son honneur et en celui de sa sœur sainte Haude.
Extrait d'une chanson bretonne relatant les faits4
- « A Castel Tremazan, e parrez Landunvez
- Galon, eun digentil euz ar c'haëra lignez,
- A zeuas da eureugi, evit quenta pried,
- Merc'h ar Prins euz a Vrest Florence voa hanvet,
- Bugale o dévoé, mez oll n'hon hanvon quet :
- Unan eo sant Tanguy, eun ail santez Eodet ».
- « Du château Trémazan, en paroisse Landunvez
- Galon, un gentilhomme de la plus belle lignée
- Vint à se marier, et pour première épouse
- À fille du Prince de Brest, Florence était appelée.
- Des enfants ils avaient, mais tous ne les connaissons pas
- Un était saint Tanguy, une autre sainte Haude ».
Galerie
-
Tanguy trompé par les calomnies de sa marâtre décapite sa sœur Haude - don de la famille Marzin - .
-
Sainte Haude annonce à son frère Tanguy qu'elle a obtenu son pardon de la Sainte Vierge.
-
Saint Pol Aurélien remet à saint Tanguy l'habit monastique - L.Payan et J.Guyonnet - Paris 1901.
-
Sainte Haude.
-
Fontaine sainte Haude.
-
Panneau posé près de la fontaine Sainte Haude.
Notes et références
- Bulletin de la Société académique de Brest, (lire en ligne [archive]), p. 118
https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9phalophorie
Céphalophorie
Une céphalophorie, du grec képhalê (tête) et phorein (porter), est un épisode de l'histoire d'un personnage, généralement un saint décapité, où celui-ci se relève et prend sa tête entre les mains avant de se mettre en marche. Le personnage lui-même est appelé « céphalophore ».
Le terme est utilisé pour la première fois par Marcel Hébert dans son article « Les martyrs céphalophores Euchaire, Elophe et Libaire »1. Depuis ce mot a été repris par les pays anglo-saxons.
Saints céphalophores
La céphalophorie est un thème courant de l'hagiographie chrétienne. Le céphalophore est généralement un saint, martyr par décapitation. Dans ce cas, l'auréole de sainteté peut être placée soit sur le cou (à l'emplacement où la tête aurait dû se trouver), soit autour de la tête que le saint tient dans ses mains, soit en un halo double, sur le cou et autour de la tête. Aussi bien les hommes que les femmes peuvent être céphalophores, mais la grande majorité est masculine.
Nombre de ces saints faisaient l'objet d'un culte. Leurs reliques, et en particulier leur chef, étaient réputées guérir les maladies mentales (liées à la « tête ») ou des maux de tête.
Thèmes proches
L'un de ces thèmes est celui des têtes qui restent vivantes et parlent après la décapitation, mais sans que le corps les déplace. Ainsi saint Nicaise continue de réciter après avoir été décapité. On peut aussi mentionner saint Juste de Beauvais : quand ce garçon se fait décapiter, il se lève et donne sa tête à son père en lui demandant de la remettre à sa mère pour qu'elle puisse l'embrasser. Il est retenu dans les céphalophores parce qu'il continue de prêcher après décapitation. Bien qu'il attende son père avec sa tête entre ses mains, il ne s'est pas réellement déplacé ; c'est son père qui a ramené sa tête à Auxerre.
Autre thème proche, celui de saint Paul l'apôtre, dans La Légende dorée. Pour prouver que le chef trouvé est le sien, son corps le rejoint. Il peut être représenté avec la tête à ses pieds.
En revanche, saint Cuthbert de Lindisfarne, parfois représenté avec deux têtes, une sur son cou et une entre ses mains, n'est pas céphalophore ; il tient la tête de saint Oswald.
Le chemin des saints
Les céphalophores semblent suivre un schéma pour leurs déplacements2,3,4. Souvent, ils traversent ou suivent une rivière, un cours d'eau ou un lac. À l'endroit où ils entrent dans l'eau, ou dans une source proche, ils y lavent leur tête.
Une trace de ce passage est laissée dans le paysage ; ils posent parfois leur tête sur une pierre, qui sera marquée de leur sang, ou alors leur pas (ou leur genou) restera gravé dans la pierre... Ensuite, ils gagnent un lieu élevé, comme une colline, où ils trouvent le repos éternel. Souvent, une église, une cathédrale ou une chapelle est bâtie à cet endroit en leur mémoire. Ce schéma est par exemple suivi par saint Denis, saint Wyllow, saint Lucain et saint Gohard de Nantes.
Par pays et régions
France
- Aquitaine : sainte Quitterie, saint Maurin d'Agen, saint Aventin de Larboust, saint Sever
- Auvergne : saint Principin, sainte Procule
- Beauce : saint Lucain
- Berry : saint Génitour du Blanc, sainte Solange de Bourges
- Bourgogne (Nièvre) : saint Révérien
- Bretagne : sainte Noyale, saint Gohard, sainte Tréphine, saint Trémeur, saint Miliau, sainte Haude
- Champagne : saint Nicaise, sainte Tanche (près de Troyes)
- Franche-Comté : Ferréol de Besançon, Ferjeux de Besançon
- Haute-Marne : Didier de Langres
- Île-de-France : Denis de Paris, Nicaise et Egobille allèrent de Vaux-sur-Seine sur une île dans la rivière Epte ; Saint Ayoul de Provins
- Languedoc-Roussillon : saint Aphrodise qui déposa sa tête place Saint-Aphrodise à Béziers
- Limousin : sainte Valérie de Limoges
- Lorraine : saint Élophe, sainte Libaire, saint Livier
- Midi-Pyrénées : saint Gaudens, saint Aventin de Larboust, saint Frajou, saint Hilarian d'Espalion, sainte Spérie
- Nord-Pas de Calais : saint Chrysole, sainte Saturnine de Sains-lès-Marquion
- Normandie : saint Clair de Normandie à Saint-Clair-sur-Epte
- Picardie : sainte Maxence, saint Juste, saint Lucien, saint Fuscien, saint Victoric
- Provence : saint Mitre
Allemagne
- Saint Theonistus de Mayence6, compagnon de saint Ours
Espagne
- Jaca (Aragon) : sainte Orosia
- Saragosse (Aragon) : saint Lambert
Grande-Bretagne et Irlande
- Devon : saint Nectan
- Dorset : saint Juthwara
- Essex : sainte Osgyth (aussi Sythe, Othith et Ositha)
- Pays de Galles : sainte Winefride de Treffynnon
- Irlande : saint Wyllow a traversé un cours d'eau ; une chapelle a été bâtie là où il a déposé sa tête.
Italie
- Saint Gemolo ou Gemolus (XIe siècle)7
- Avec son frère saint Himerius (Imerio, Imier) de Bosto, ils se sont lancés à la poursuite de brigands qui avaient attaqué leur oncle, évêque, lors d'un pèlerinage. Ils sont décapités par les brigands. Gemolo ramasse sa tête, monte sur son cheval et rejoint son oncle avant de mourir.
- Saint Minias de Florence
- Saint Emygdius8 (IIIe siècle), décapité par Polymius
- Saint Donnino de Fidenza
Suisse
- Valais : saint Maurice
- Zurich : saints Felix, Regula et Exuperantius
En littérature
- Dans la littérature grecque antique, toute une discussion se fait autour de la crédibilité des têtes parlantes que l'on retrouve dans la mythologie grecque. Cette discussion est, entre autres, lancée par Aristote9 qui chante la tête d'Orphée et de Homère qui semblent encore parler. Cette discussion est reprise dans le De Bello Troiano de Joseph d'Exeter (XIIe siècle) : Hector agite la tête de Patrocle, qui susurre « Ultor ubi Aeacides » (« où est Achille mon vengeur ? »). On ne peut pas encore parler de céphalophorie.
- Dans la Divine Comédie de Dante, Bertran de Born est décapité au huitième cercle de l'Enfer, mais il tient sa tête par les cheveux. On ne peut donc pas parler de céphalophorie.
- Dans Sire Gauvain et le Chevalier vert, roman de chevalerie du XIVe siècle, le Chevalier vert est un céphalophore.
Notes et références
- De partibus animalium 3.10.
Voir aussi
Bibliographie
- Henri Moretus Plantin, Les Passions de saint Lucien et leurs dérivés céphalophoriques, Namur, secrétariat des publications des facultés universitaires / Louvain, éditions Nauwelaerts / Paris, J. Vrin, 1953.
- Henri Fromage, « Légende et paysage », dans le colloque franco-espagnol La Légende, anthropologie, histoire, littérature, Madrid, Casa de Velázquez, 1989.
Lien externe
http://www.mythofrancaise.asso.fr/mythes/themes/cephalop.htm
"Céphalophore", en grec, signifie "porteur de tête. Ce mot désigne en fait toute une catégorie de personnages qui, ayant été décapités, se relèvent, prennent leur tête entre leurs mains, et se mettent en chemin pour rejoindre le lieu où ils désirent être inhumés. Il s'agit là d'un thème fréquent dans l'hagiographie chrétienne, et saint Denis, le patron de Paris, en est l'exemple le plus célèbre : martyrisé sur la colline de Montmartre, il est allé jusqu'à l'actuel site de Saint-Denis pour y être enterré. Parmi les principaux céphalophores, on peut citer sur notre territoire : saints Ache et Acheul (Amiens), Adalbald (Périgord), Aphrodise (Béziers), Ausone (Angoulême), Aventin (Saint-Aventin, près de Luchon), Balsème (Ormes), Céran (Paris), Chéron (Chartres), Chrysole (Comines), Clair (Vexin), Démètre (Gap), Didier (Langres), Elophe (Soulosse), Euchaire (Liverdun), Fargeau et Fergeon (Besançon), Firmin (Amiens), Fuscien et Victoric (près d'Amiens), Gaudens (Haute-Garonne), Genès (Arles), Gohard (Nantes), Hilarion (Espalion), Honoré (Thénezay), Just (Beauvais), Juste d'Auxerre (Louvres), Léon (Bayonne), Lié (Pithiviers), Livier (Metz), Lucain (Parisis), Lucien (Beauvais), Lupien (Gévaudan), Maurin (Lectoure), Maxime et Vénérand (Acquigny), Mitre (Aix-en-Provence), Miliau (Guimiliau), Nicaise (Reims, et Vexin), Oricle (Senuc, Ardennes), Papoul (près de Castelnaudary), Parrès (sud de la Champagne), Piat (Tournay), Quitterie (Aire-sur-l'Adour), Révérien (Autun), Sabinien (Dauphiné), Sever (Gascogne), Silanus et ses trois compagnons (Périgord), Symphorien (Autun), Trémeur (Carhaix), Tropez (Var), Valérien (Tournus), Vénérand (Troyes) Yon de Châtres (Arpajon), ainsi que saintes Basilée (sud-est de Bayeux), Bazille (Gironde), Bologne (le Bassigny), Germaine (Bar-sur-Aube), Haude (Finistère), Hélidie (Auvergne), Libaire (Grand ou Toul), Maxence (Beauvaisis), Noyale (Pontivy), Probe (Laon), Procule (Gannat), Protaise (Senlis), Quitterie (Aubous), Saturnine (Sains-lès-Marquion, près d'Arras), Solange (Berry), Spérie ou Espérie (Saint-Céré), Tanche (Lhuître, dans l'Aube), Théphine (Côtes-d'Armor), Valérie (Limoges), Verge (Saiinte-Verge, près de Thouars). On a pu interpréter cette particularité de porter sa tête entre ses mains par une considération iconographique : l'artiste aurait trouvé cette solution pour représenter dignement, et "avec toute sa tête", celui qui en fait l'avait perdue de par son martyre ... une convention toute naturelle pour exposer la nature du supplice enduré. Et la légende se serait ensuite créée afin de justifier de telles images. Une légende qui se développe, au-delà de quelques variantes, selon des schémas assez souvent récurrents : le saint, par exemple, a tendance à traverser une rivière, à passer de l'autre côté de l'eau, avant de gravir une côte, à gagner un lieu élevé (à moins qu'il n'en vienne), et de parvenir au lieu qui lui accordera enfin le repos. Ils y lavent volontiers leur tête dans une fontaine, et la posent sur une pierre qui reste marquée de son sang. Là un personnage féminin se charge éventuellement des derniers soins à lui donner.
Le lieu, la pierre et la fontaine s'en trouvent sacralisés et deviennent supports de dévotions (à moins, comme c'est probable, que la légende ne rende compte a posteriori un culte préchrétien). Mais
il semble que le thème ne soit pas exclusivement chrétien,
et on peut tenter d'autres explications. Orphée, dont la tête,
emportée par le courant du fleuve, continue de clamer le nom d'Eurydice.
Mais surtout l'importance accordée par les Gaulois à la
tête : les têtes coupées des vaincus, qui étaient
rituellement exposées. Mais aussi des "dieux-têtes",
des figures divines dont la représentation ne comprend que cette
partie du corps. Et J.-J. Hatt rapproche ces images d'une statue acéphale
représentant sans doute Esus. voir un exemple de céphalophorie : sainte Noyale |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire