Ou comment Bob l'Eponge le piano-vagin-méduse se faisait piquer par des queues de billard à têtes de chien ou de chacal...
De vraies tournantes...
À l'âge du bronze, ce jeu de société a facilité la communication entre plusieurs civilisations
Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Independant
Populaire dans l'Égypte antique, un jeu de société connu sous le nom du «Jeu à 58 trous» ou encore du «Jeu du chien et chacal» serait originaire du sud-ouest de l'Asie et aurait circulé dans de nombreuses zones de la région. Alors qu'on le croyait originaire d'Égypte, une récente étude publiée par Cambridge University Press en mai 2024 remet en question la théorie de ses origines: des archéologues ont découvert six plateaux de ce jeu sur des sites de la péninsule d'Abşeron et de la réserve de Gobustan, situés en Azerbaïdjan, soit à près de 2000 kilomètres de l'actuel Caire.
Jusqu'à présent, 70 plateaux ont été trouvés dans un large périmètre couvrant l'Égypte, le Levant, la Mésopotamie, l'Iran et l'Anatolie. «Les données recueillies en Azerbaïdjan montrent que les habitants de ce pays jouaient à ce jeu à la fin du IIIe et au début du IIe millénaire avant J.-C. et qu'ils participaient à des interactions régionales qui s'étendaient à toute l'Asie du Sud-Ouest», soulignent les deux auteurs de l'étude, l'archéologue Rahman Abdoullayev et le chercheur Walter Crist.
Cette nouvelle découverte indique que ce jeu aurait été adopté par des communautés mobiles d'éleveurs de bovins à l'âge du bronze. La présence de ces plateaux à cet endroit indique non seulement que la région était connectée aux sociétés du sud, mais démontre également le succès du jeu «dans toutes les cultures et les groupes socio-économiques». «À certaines époques de l'Antiquité, certains jeux étaient populaires au niveau régional, ce qui suggère qu'ils contribuaient à connecter des cultures qui interagissaient régulièrement les unes avec les autres.»
Un jeu de plateau
Comme son nom l'indique, ce jeu se compose d'un plateau percé de 58 trous et de deux séries de cinq bâtonnets de bois (représentants des pions), dont le bout est généralement taillé en forme de tête de chien ou de chacal. Si ses règles n'ont pas été précisément établies, l'archéologue Catherine Beyer en propose une version dans son ouvrage Jeux et jouets à travers les âges. Histoire et règles de jeux égyptiens, antiques et médiévaux, publié en 2010. Il est alors supposé que ce dernier se jouait comme le jeu de l'oie, dont le but est d'atteindre la dernière case du plateau pour gagner avec ses cinq bâtonnets.
Le plus ancien exemple de ce jeu avait été trouvé dans la tombe d'un ancien fonctionnaire du pharaon Montouhotep II mort en 2009 av. J.-C. «Quelle que soit l’origine du jeu de 58 trous, il a été rapidement adopté et joué par une grande variété de personnes, de la noblesse de l’Égypte du Moyen Empire aux éleveurs de bétail du Caucase, et des anciens commerçants assyriens d'Anatolie aux ouvriers qui ont construit les pyramides du Moyen Empire», notent les deux chercheurs.
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