Tout le monde, c'est évident.
Cependant, l'Eglise avait bien pris quelques mesures et s'était opposée à une décoration de l'abbé Pierre proposée en 1957 par Edmond Michelet, alors ministre de l'Intérieur, ancien résistant connu pour avoir protégé le truand Jo Attia, qu'il avait rencontré en camp de concentration (voir articles ci-dessous) :
Après guerre, Edmond Michelet se porte plusieurs fois témoin de moralité pour Jo Attia, un truand du gang des Tractions Avant qu'il a rencontré en camp de concentration, le rendant proprement intouchable10,11.
Né à Paris en 1899 et décédé en 1970 à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, Edmond Michelet s'était établi à Brive après la guerre de 14-18 et s'était aussi fait élire député de la 1ère circonscription du Finistère (cantons de Quimper, Pont-l'Abbé et Fouesnant) pour la période du 3 avril 1967 au 1er avril 1973, durant laquelle il s'était fait remplacer par Marc Bécam (gaulliste proche de l'UDR puis du RPR, principalement connu comme maire de Quimper de 1977 à 1989) lorsqu'il était au gouvernement.
Comme beaucoup d'autres, l'abbé Pierre semble donc avoir continué à bénéficier après guerre de la protection des résistants dont il avait fait partie, parmi lesquels, le Dr Roger Baudy, père de l'escroc lyonnais Patrick Baudy, que j'ai déjà cité dans cet article comme faisant a priori partie de son entourage dans son milieu d'origine, à Lyon :
http://satanistique.blogspot.com/2024/09/abbe-pierre-les-revelations-prennent-de.html
On rappelle au passage que le Dr Roger Baudy venait lui aussi dans le Finistère, où il est décédé, à Plomodiern, le 8 août 1991 :
https://satanistique.blogspot.com/2023/04/dou-vient-laudace-de-lavocat-lyonnais.html
Quant à son fils l'avocat lyonnais Patrick Baudy, il est associé au réseau finistérien des pédocriminels complices du pédocriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi, qu'il défend en s'attaquant de manière absolument incroyable à ses victimes :
http://satanistique.blogspot.com/p/patrick-baudy-perdu-contre-petitcoucou.html
https://www.rcf.fr/articles/actualite/leglise-catholique-ouvre-ses-archives-sur-labbe-pierre
Affaire abbé Pierre : "Certains évêques étaient informés, c'est certain" affirme Mgr Eric de Moulins-Beaufort
Dix-sept nouveaux témoignages d'agressions sexuelles de la part de l'abbé Pierre entre les années 1950 et 2000 ont été révélés le 6 septembre dernier, soit 24 au total depuis le mois de juillet. Face à ces révélations, Eric de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques de France (CEF) a souhaité s'exprimer sur RCF et Radio Notre-Dame pour tenter de faire la lumière sur ces 67 années de silence. Il affirme que "certains évêques étaient informés" et souhaite exceptionnellement ouvrir les archives de l'Église de France afin de les mettre à disposition des chercheurs et en particulier de "la commission d'enquête d'Emmaüs".
Les évêques étaient-ils au courant des agissements de l'abbé Pierre ? Comment a-t-il pu agir en toute impunité pendant toutes ces années ? Pour faire la lumière sur ces crimes, la CEF (Conférence des évêque de France) se dit disponible pour mettre ses archives et les moyens nécessaires à disposition de la Justice.
Les évêques étaient-ils au courant ?
L'abbé Pierre, figure préférée des Français dans les années 2000, n’a jamais été inquiété de son vivant par les accusations qui sont aujourd'hui dévoilées. Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, prend la parole sur RCF et Radio Notre Dame, estimant qu'il est de son devoir de clarifier la position des évêques de France sur ce qu'ils savaient. "On découvre qu'en 1955, l'abbé Pierre a eu aux États-Unis un comportement dangereux. Qui savait quoi ? Je suis incapable de le dire. Certains évêques étaient informés, c'est certain. Il faudra une enquête historique." Les révélations de France Info sur la correspondance de l’abbé ont montré que l’Église avait pris certaines mesures, "bien que celles-ci nous paraissent aujourd'hui insuffisantes."
On découvre qu'en 1955, l'abbé Pierre a eu un comportement dangereux. Qui savait quoi ? Je suis incapable de le dire. Certains évêques étaient informés, c'est certain. Il faudra une enquête historique.
67 ans après, les victimes peuvent "enfin" s'exprimer
En ce qui le concerne, Mgr Éric de Moulins-Beaufort affirme qu'il ignorait tout des accusations à l'encontre de l'abbé Pierre avant les révélations du 17 juillet dernier. "Je savais qu'il avait manqué à son vœu de chasteté à la fin de sa vie, comme il l’avait déclaré. Mais personne n’aurait imaginé que cela pouvait être par la violence et la brutalité."
Les victimes n'ont pas pu s'exprimer à l'époque, ce qui interroge sur le climat au sein de l’Église et de la société à ce moment-là. "Ce qui est impressionnant, c'est que des femmes n'ont pas pu parler à cette époque et ce que nous pouvons constater c'est qu'aujourd'hui, il est enfin possible de parler" précise l'archevêque de Reims.
Ce qui est impressionnant, c'est que des femmes n'ont pas pu parler à cette époque et ce que nous pouvons constater c'est qu'aujourd'hui, il est enfin possible de parler.
Des signalements qui sont restés trop confidentiels
Pour le président de la CEF, l'Église n'a pas "rien fait" dans les années 50. "Elle a fait, en réalité, pas mal de choses dans le contexte de l'époque. Aujourd'hui, ça nous parait absolument insuffisant, mais dans le contexte de l'époque, ce n'était pas si mal." En 1957, Edmond Michelet, alors ministre de l'Intérieur, a souhaité décorer l'abbé Pierre pour son action social. Le cardinal Feltin, archevêque de Paris, s'y opposa fermement dans une lettre au ministre en qualifiant même l'abbé Pierre de "malade".
Pour Mgr de Moulins-Beaufort, on ne peut donc pas dire que "l'Église n'a pas signalé et empêché une certaine starisation de l'abbé Pierre". Pour autant, il ajoute que la "faiblesse" a été que ces signalements sont restés "relativement confidentiels".
L’abbé Pierre était rattaché au diocèse de Grenoble dans les années 50, même s'il n’a jamais véritablement vécu dans un "cadre clérical". Les archives de l'Église de France, situées à Issy-les-Moulineaux, ne permettent pas de savoir si l’évêque de Grenoble était informé et a pris des mesures, précise Mgr Éric de Moulins-Beaufort.
L'Église lève exceptionnellement le délai de communicabilité de ses archives
Malgré quelques signalements, aucunes mesures n'ont été prises contre l'abbé Pierre de son vivant. "La mémoire se perd avec le temps. Il y a des choses qu’on finit par oublier", explique Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Il l’assure : "Nous travaillons pour qu’un tel comportement ne puisse plus se reproduire."
La Conférence des évêques a déclaré comprendre la décision de la Fondation de changer de nom et de fermer le lieu de mémoire dédié à l'abbé, à Esteville en Normandie. Pour Mgr Éric de Moulins-Beaufort, "il appartient aux associations de prendre leurs responsabilités et de réfléchir à la manière dont elles doivent accompagner les victimes."
Alors qu’elles auraient normalement pu être consultées uniquement 75 ans après la mort de l’abbé Pierre, les archives de l'Église catholique vont être exceptionnellement ouvertes, indique Eric de Moulins-Beaufort. Le président de la CEF encourage également à consulter les archives d'Emmaüs.
L'Église doit également faire sa part et continuer son travail afin de libérer la parole et faire entendre la voix des victimes. "Nous avons mis en place un certain nombre de dispositifs qui permettent à des personnes qui ont été agressées de parler. Ce qui n'était pas possible en 1956,1957,1958 l'est aujourd'hui et c'est cela que nous voulons poursuivre" s'engage le président de la Conférence des évêques de France.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Edmond_Michelet
Edmond Michelet
Edmond Michelet | ||
Edmond Michelet en 1960. | ||
Fonctions | ||
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Ministre d'État chargé des Affaires culturelles | ||
– (1 an, 3 mois et 17 jours) |
||
Président | Georges Pompidou | |
Premier ministre | Jacques Chaban-Delmas | |
Gouvernement | Chaban-Delmas | |
Prédécesseur | André Malraux | |
Successeur | André Bettencourt (intérim) Jacques Duhamel |
|
Député français | ||
– (11 jours) |
||
Réélection | 30 juin 1968 | |
Circonscription | 1re du Finistère | |
Législature | IVe (Cinquième République) | |
Groupe politique | UDR | |
Prédécesseur | Marc Bécam | |
Successeur | Marc Bécam | |
– (1 mois et 4 jours) |
||
Élection | 12 mars 1967 | |
Circonscription | 1re du Finistère | |
Législature | IIIe (Cinquième République) | |
Groupe politique | UD-Ve | |
Prédécesseur | Roger Évrard | |
Successeur | Marc Bécam | |
– (5 ans, 7 mois et 27 jours) |
||
Élection | 21 octobre 1945 | |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 |
|
Circonscription | Corrèze | |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire (Quatrième République) |
|
Groupe politique | MRP | |
Ministre d'État | ||
– (1 mois et 9 jours) |
||
Président | Charles de Gaulle | |
Premier ministre | Georges Pompidou | |
Gouvernement | Pompidou IV | |
Ministre d'État chargé de la Fonction publique | ||
– (1 an, 1 mois et 24 jours) |
||
Président | Charles de Gaulle | |
Premier ministre | Georges Pompidou | |
Gouvernement | Pompidou IV | |
Prédécesseur | Jean de Broglie (secrétaire d'État, indirectement) | |
Successeur | Robert Boulin | |
Membre du Conseil constitutionnel | ||
– (5 ans et 7 jours) |
||
Président | Léon Noël Gaston Palewski |
|
Prédécesseur | Victor Chatenay | |
Successeur | Jules Antonini | |
Garde des Sceaux, ministre de la Justice | ||
– (2 ans, 9 mois et 1 jour) |
||
Président | Charles de Gaulle | |
Premier ministre | Michel Debré | |
Gouvernement | Debré | |
Prédécesseur | Michel Debré | |
Successeur | Bernard Chenot | |
Sénateur français | ||
– (7 ans et 10 jours) |
||
Élection | ||
Circonscription | Seine | |
Groupe politique | MRP RS UNR |
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Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Paris 19e (France) | |
Date de décès | (à 71 ans) | |
Lieu de décès | Brive-la-Gaillarde, France | |
Sépulture | Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix de Marcillac | |
Nationalité | Française | |
Enfants | Claude Michelet | |
Religion | Catholique déclaré serviteur de Dieu1 |
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modifier |
Edmond Charles Octave Michelet est un homme politique français, né le à Paris 19e, et mort le à Brive-la-Gaillarde (Corrèze).
Il est le père de l'écrivain Claude Michelet et le grand père de Benoît Rivière, évêque d'Autun.
Biographie
Jeunesse et premiers engagements
Edmond Octave Michelet est le fils de Florentin Octave Michelet et Victoire Jehanne2,3. Titulaire du certificat d'études en 1912, il s'engage en 1918 dans l'infanterie mais ne monte pas au front.
Établi à Brive après la guerre, il exerce, comme son père, le métier de représentant de commerce. Il préside la Jeunesse Catholique du Béarn, milite à l'Action française jusqu'en 1928 puis pour le catholicisme social. En 1930, il est président de la Jeunesse catholique de la Corrèze.
Résistance et captivité
Le , il distribue des tracts dans les boîtes aux lettres de Brive qui dénoncent l'esprit de capitulation4 et appellent ainsi à la Résistance à travers une œuvre de Charles Péguy, L'Argent, suite. Il répand un tract reprenant un texte de Péguy : « Celui qui ne se rend pas a raison contre celui qui se rend »5.
Une dizaine de jeunes chrétiens de la JEC (Jeunesse étudiante chrétienne) ou de la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) rejoignent Michelet : Jean Gilibert, qui rejoint ensuite l'état-major régional de Combat, Georges Mamy, qui est plus tard le secrétaire de Georges Bidault, René Plantade, Paul Dhalluin, Jeanine et Jacqueline Granet 6.
Chef du mouvement de Résistance Combat en Limousin (région R5) sous le nom de Duval, il est arrêté le à Brive-la-Gaillarde par la Gestapo. Transféré à Fresnes où il est mis au secret, il est déporté en septembre 1943 à Dachau7 où il est impressionné par la personnalité de Georges Lapierre8. Avant d'être assassiné, le général Charles Delestraint, emprisonné avec l’évêque de Clermont-Ferrand Gabriel Piguet et le père Lavigne, lui confie un morceau de papier hygiénique faisant office de lettre qui donne l'ordre de « se regrouper autour de Michelet ».
Il est rapatrié du camp parmi les derniers en . De retour en France, Edmond Michelet préside le Comité patriotique français de Dachau (organisation de retour des déportés français et espagnols). À partir de il est délégué à l'Assemblée consultative provisoire au titre des prisonniers et déportés.
Ministre en 1946, il remet la Médaille de la Résistance française au clan scout de Belfort Guy de Larigaudie pour sa participation active face à l'occupant
Après la parution en 1950 du Mensonge d'Ulysse qui décrit les conditions de détention à Dachau, il introduit contre Paul Rassinier une action en dommages et intérêts dont il se désiste la même année en offrant le remboursement des frais occasionnés à la partie adverse9.
Après guerre, Edmond Michelet se porte plusieurs fois témoin de moralité pour Jo Attia, un truand du gang des Tractions Avant qu'il a rencontré en camp de concentration, le rendant proprement intouchable10,11.
Carrière politique
Élu député de la Corrèze sous l'étiquette MRP en 1945, Edmond Michelet devient Ministre des Armées du général de Gaulle le , poste qu'il occupe jusqu'au . Réélu député en 1946 (Deuxième Assemblée nationale constituante et Assemblée nationale), il siège au Palais-Bourbon mais est battu en 1951.
Il adhère par la suite au RPF dont il devient l'un des principaux dirigeants. En 1947, il participe à la fondation du Mouvement des Républicains Populaires Indépendants, qui regroupe les exclus ou démissionnaires du MRP pour double-appartenance avec le RPF.
Il est sénateur de la Seine entre 1952 et 1959 (vice-président du Conseil de la République en 1958).
Guerre d'Algérie et rétablissement de la peine de mort pour motif politique
Le , il revient au gouvernement comme ministre des Anciens combattants (ministère de Gaulle), puis comme ministre de la Justice du au , date à laquelle Michel Debré, mécontent de son opposition à la très dure répression menée par Maurice Papon contre le FLN et les Algériens de Paris, obtient son remplacement. Le Premier ministre juge en effet l'action du garde des Sceaux, qui est partisan de la négociation vis-à-vis du FLN, comme beaucoup trop laxiste12.
En tant que ministre de la Justice, Edmond Michelet signe, le une ordonnance13 qui modifie profondément le Code pénal et le Code de procédure pénale et qui rétablit la peine de mort pour raison politique qui était abolie depuis 1848. Passée relativement inaperçue, cette ordonnance fut condamnée par des juristes éminents14. Lors du procès des généraux Maurice Challe et André Zeller, coauteurs du putsch du 22 avril 1961, Michelet écrit le une lettre personnelle au procureur Besson lui enjoignant de réclamer à l'audience la peine de mort : « il est clair que pour l'un et l'autre le châtiment suprême doit normalement être réclamé. » Besson refuse ses injonctions et requiert une peine de détention criminelle à perpétuité ; le tribunal considère qu'il y a des circonstances atténuantes et la limite à quinze années. Peu de temps après, Edmond Michelet l'oblige à quitter son poste14.
Siégeant au Conseil constitutionnel, de 1962 à 1967, Michelet est par ailleurs président international du Centre européen de documentation et d'information (CEDI) de 1962 à 1964.
En 1963, à la demande du général de Gaulle, il fonde l'Association France-Algérie15. Edmond Michelet devient ministre d'État, chargé de la Fonction publique, du au (gouvernement Georges Pompidou IV), puis succède à André Malraux comme ministre des Affaires culturelles, du à son décès (gouvernement Jacques Chaban-Delmas).
Fin connaisseur de Charles Péguy, il se lia d'amitié avec les De Gaulle, ou encore le peintre Marc Chagall. André Malraux a dit de lui qu'il fut « l'aumônier de la France »16.
Mort et hommages publics
Il meurt le dans sa propriété de Marcillac, à Brive, victime d'une hémorragie cérébrale3. Son épouse née Marie Vialle est décédée en 1989 à 89 ans.
Les obsèques solennelles d’Edmond Michelet se déroulent en la Collégiale Saint-Martin de Brive-la-Gaillarde, une messe est concélébrée par huit prêtres, anciens déportés du Camp de concentration de Dachau. Une allocution est prononcée par le Premier ministre, Jacques Chaban-Delmas. L'inhumation a lieu, conformément au désir du défunt, dans la chapelle de Notre-Dame-de-la-Paix puis dans son habit de déporté de Dachau. Edmond Michelet l'avait fait construire en 1959, à une centaine de mètres de sa maison de Marcillac. Parmi les hommages rendus et les télégrammes reçus on relève ceux de Georges Bidault, Henri Frenay, Marcel Paul, Alain Poher, Édouard Balladur, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, entre autres17...
En souvenir de son rôle dans la vie politique française et de son titre de Juste parmi les nations, son nom a été donné à plusieurs établissements scolaires dont le lycée Edmond Michelet d'Arpajon en Essonne ou le Groupe Scolaire Edmond Michelet à Brive. Le collège et la place Edmond-Michelet de Paris lui rendent aussi hommage. Le groupe local Scouts et Guides de France de Brive-la-Gaillarde porte son nom18.
Publications
- Sur la fidélité en politique. Lettre à Monsieur l'Abbé G., La jeune Parque, 1949
- Rue de la Liberté, Éditions du Seuil, 1955, Prix André-Jullien du Breuil de l'Académie française en 1956 Nouvelle édition en 2020.
- Contre la guerre civile, Librairie Plon, 1957
- Le Gaullisme, passionnante aventure, Librairie Arthème Fayard, 1962
- La querelle de la fidélité. Peut-on être gaulliste aujourd'hui ? Entretiens avec Alain Duhamel, Fayard, 1971
- À travers les barreaux. Lettres de prison d'Edmond Michelet à sa femme, Salvator, 2020.
- Jacques Perrier et Edmond Michelet, La hantise des autres, Salvator, 2020.
Béatification
Son procès en béatification a été introduit, au plan diocésain, en 1976, par Jean-Baptiste Brunon, alors évêque de Tulle, pour son action à Brive-la-Gaillarde en faveur des Juifs allemands persécutés par le nazisme19 « Il n’y a jamais eu chez lui ni confusion ni séparation entre l’amour de Dieu et l’amour du frère » chez cet « homme de réconciliation » que l’on surnommait « le ministre qui prie »20, a souligné l'évêque d'Autun, Benoît Rivière, son petit-fils.
La cause de béatification d'Edmond Michelet a été officiellement introduite à Rome en septembre 2006 puis close sur le plan diocésain en . Sur la voie d’une éventuelle canonisation, deux faits pourraient contrarier son acceptation : aucun « miracle » n'a jamais pu lui être attribué (ordinairement, pour être canonisé, il faut en avoir accompli au moins deux) et l’ordonnance rétablissant la peine de mort en matière politique, signée de sa main, lors de la période de la guerre d'Algérie21. Son rôle comme garde des Sceaux fait néanmoins encore polémique aujourd’hui, notamment le fait d'avoir envoyé une lettre au procureur Antonin Besson demandant la peine de mort pour les généraux putschistes22.
Distinctions
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Croix de guerre –
- Médaille de la Résistance française, avec rosette (décret du 16 janvier 1947)23
- Croix du combattant volontaire de la Résistance
- Médaille d'honneur de l'administration pénitentiaire, bronze
- Grand-croix de l'ordre de San Raimundo de Peñafort (1964)24
- Juste parmi les nations (dossier 6805, en 1995)25,26.
Bibliographie
- Gilbert Beaubatie et Françoise Germane, La Maison d'Edmond Michelet. Haut lieu de la Résistance à Brive et en France, Tulle, Mille Sources, (ISBN 2-909744-40-X).
- Serge Besanger, Les indomptables, Paris, Éditions Nouvelle Cité, .
- Pascal Bousseyroux, « Edmond Michelet et la Gauche », Encyclo. Revue de l'école doctorale ED 382, no 1, , p. 99-121 (lire en ligne [archive] [PDF])
- Agnès Brot (petite-fille d'Edmond Michelet), Nous avons cru à l'amour d’Edmond Michelet, éditions de Livre ouvert, coll. « Paroles de Vie ».
- Agnès Brot (préf. Claude Michelet), À la recherche d’Edmond Michelet : d’après les souvenirs de sa fille aînée, Le Passeur, , 192 p. (présentation en ligne [archive])
- Jean Charbonnel et Etienne Borne, Edmond Michelet, Paris, Éditions Beauchesne, , 294 p. (ISBN 2701011469 et 9782701011462, lire en ligne [archive])
- Jean-Marc Guislin, « Réflexions sur deux destins spirituels et politiques croisés : Edmond Michelet et René Brouillet », Revue du Nord, vol. 420, no 2, , p. 247–266 (ISSN 0035-2624, DOI 10.3917/rdn.420.0247, lire en ligne [archive]).
- Son fils Claude lui a consacré un ouvrage sous le titre Mon père, Edmond Michelet, Robert Laffont, .
- Edmond Michelet, homme d'État : colloques du centenaire de la naissance d'Edmond Michelet, 1899-1999, Paris-Palais du Luxembourg, 15 et , [24e Colloque d'Aubazine-Brive] / (publié par les Compagnons de la fraternité Edmond Michelet et le Centre national d'études de la résistance et de la déportation Edmond-Michelet). Brive-la-Gaillarde : les Compagnons de la fraternité Edmond Michelet : Centre national d'études de la résistance et de la déportation Edmond Michelet, 2000. 271 p., (ISBN 2-9501533-2-1).
- Collectif, Edmond Michelet, un chrétien en politique : Actes du colloque des 10-11 décembre 2010 publiés par Nicole Lemaître (éd.), Jean-Marie Mayeur, Hélène Say, Paris, Éd. Collège des Bernardins / Lethielleux, , 262 p. (présentation en ligne [archive])
- Pierre Panen, Edmond Michelet, Desclée de Brouwer, .
- Xavier Patier, Demain la France. Tombeaux de Mauriac, Michelet, de Gaulle, Le Cerf, .
- Jacques Perrier, Edmond Michelet. La Hantise des Autres, Paris, Editions Salvator, (ISBN 978-2-7067-1986-8).
- Denis Rey, Prier à Rocamadour avec Edmond Michelet. Préface Mgr. Gaidon, Paris, Editions Desclée de Brouwer, .
- Benoît Rivière (petit-fils d'Edmond Michelet), Prier 15 jours avec Edmond et Marie Michelet, Bruyères-le-Châtel (Essonne), éd. Nouvelle Cité, coll. « Prier 15 jours » (no 35).
- Odile Rudelle, « Edmond Michelet homme d'État », Vingtième Siècle, Revue d'histoire, vol. Religions d'Europe, no 66, , p. 153-154 (lire en ligne [archive])
- Hélène Say, « Entre guerre et paix : Edmond Michelet et la libération du camp de Dachau (29 avril-27 mai 1945) », Sortir de la guerre. Actes du 136e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Faire la guerre, faire la paix » tenu à Perpignan en 2011, Paris, CTHS, , p. 41-52. (lire en ligne [archive])
- Louis Terrenoire, Edmond Michelet mon ami, Nouvelle Cité, .
- Bernard Zeller (préf. Michel Déon), L'autre visage d'Edmond Michelet : 1899-1970, Versailles, Via Romana, , 294 p. (ISBN 979-1-090-02925-5)
Notes et références
- Anonymes, Justes et Persécutés durant la période Nazie dans les communes de France (AJPN), « Juste parmi les Nations : Edmond Michelet [archive] » (Notice), sur www.ajpn.org (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
- Place Edmond-Michelet
- Antoinette Feuerwerker
- David Feuerwerker
- Rose Warfman
- Ministère français de la Culture
- Liste des ministres français de la Culture
- Un paradoxe français
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique
- « Centre d'études et musée Edmond-Michelet à Brive [archive] », sur ville de Brive (consulté le )
- « Cabinet de Edmond MICHELET [archive] », sur archives du ministère de la Justice (consulté le )
- Gaulliste
- Député de la Corrèze
- Député du Finistère
- Sénateur de la Cinquième République française
- Sénateur de la Seine
- Ministre de la Quatrième République
- Ministre de la Cinquième République
- Ministre français de la Justice
- Ministre français de la Fonction publique
- Ministre français de la Culture
- Ministre français des Anciens Combattants
- Membre du Conseil constitutionnel français
- Personnalité du Mouvement républicain populaire
- Personnalité du Rassemblement du peuple français
- Personnalité des Républicains sociaux
- Personnalité de l'Union pour la nouvelle République
- Personnalité de l'Union des démocrates pour la République
- Personnalité de la guerre d'Algérie
- Personnalité de l'Action française
- Déporté résistant
- Survivant du camp de concentration de Dachau
- Résistant corrézien
- Résistant du mouvement Combat
- Résistance en Limousin
- Titulaire de la médaille de la Résistance française avec rosette
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Survivant des camps de concentration nazis
- Commandeur de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Personnalité liée à Brive-la-Gaillarde
- Juste parmi les nations français
- Serviteur de Dieu
- Écrivain catholique français
- Membre de l'Assemblée consultative provisoire
- Membre de l'Assemblée constituante de 1945
- Membre de l'Assemblée constituante de 1946
- Député de la première législature de la Quatrième République
- Député de la IIIe législature de la Ve République
- Député de la IVe législature de la Ve République
- Ministre d'État (France)
- Commandeur des Arts et des Lettres
- Vice-président du Conseil supérieur de la magistrature (France)
- Histoire de Brive-la-Gaillarde
- Naissance en octobre 1899
- Naissance dans le 19e arrondissement de Paris
- Décès en octobre 1970
- Décès à Brive-la-Gaillarde
- Décès à 71 ans
- Mort d'une hémorragie cérébrale
- Personnalité inhumée à Brive-la-Gaillarde
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