Je ne vais pas tous les jours jeter un oeil sur le site Rue89, mais à chaque fois, j’y trouve bien des horreurs qui me donnent envie d’y réagir.
Aujourd’hui comme d’habitude.
J’en reviens tout juste, comme toujours choquée par ce que j’ai lu, soit quelques commentaires sur l’article indiqué ci-dessous, dont les atrocités habituelles du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, et l’article lui-même, que je n’ai pu lire entièrement tant j’en suis sidérée, et qui de plus ne serait pas le premier sur le sujet abordé.
Rappelons donc à ces gauchos que la jeune fille qui s’est suicidée mardi s’en est expliquée avant de passer à l’acte en évoquant un viol et une vidéo.
Celui qu’elle a accusé nie les faits. Retenons que leur relation était chaotique, toxique, émaillée de violences, et qu’elle avait bien le sentiment d’avoir été violée, au moins dans l’intimité de sa vie privée.
Le viol comme cause de suicide, qu’il s’agisse de viol physique, psychique ou de l’intimité de la vie privée, ce n’est pas nouveau.
La séquence est même d’une telle logique que les professionnels du harcèlement moral en entreprise, souvent des psychologues ou des sociologues qui se sont spécialisés dans toutes les techniques à mettre en oeuvre pour conduire au suicide un salarié devenu gênant, n’organisent toujours, précisément, que des viols, différentes sortes de viols, mais toujours des viols, car c’est le meilleur moyen d’obtenir le suicide de la cible, quelle qu’elle soit par ailleurs, fragile ou non.
Viol commis dans le cadre professionnel => suicide sur le lieu de travail.
Viol sur Snapchat => suicide sur Periscope.
L’équation est simple, claire, limpide.
La plupart des réactions le sont aussi, malheureusement.
La viol sur Snapchat n’avait dérangé personne.
http://rue89.nouvelobs.com/2016/05/13/mettre-scene-mort-a-chaque-epoque-media-264018
Mettre en scène sa mort : à chaque époque son média
Et si la jeune fille qui a diffusé son suicide en direct sur
Periscope n’avait fait qu’utiliser le moyen le plus récent et le plus
simple pour faire ce que d’autres avaient fait avant elle ? Faire de sa
mort un acte public et avoir recours, pour ça, au média de son époque.
Par Xavier de La Porte Rédacteur en chef. Publié le 13/05/2016 à 12h44
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http://www.parismatch.com/Actu/Faits-divers/Suicide-sur-Persicope-Oceane-une-jeune-fille-au-douloureux-passe-966802
Suicide sur Periscope : Océane, une jeune fille au douloureux passé
Paris Match | Publié le 12/05/2016 à 10h33 |Mis à jour le 12/05/2016 à 12h12
La jeune femme qui s’est suicidée en direct sur Periscope mardi aurait expliqué par sms à un ami avoir été violée.
Tout au long de la journée, sur l’application de vidéo en direct Periscope, Océane annonce un «événement» à venir. Un moment «choquant» qui n’est pas «fait pour faire le buzz mais pour faire passer un message», explique-t-elle. Enchaînant cigarettes sur cigarettes, assise dans son canapé, la jeune fille aux longs cheveux bruns et au regard sombre répond aux questions des internautes. A ce moment-là, personne ne se doute que quelques heures plus tard, elle commettra l’irréparable en direct sur Internet. A ses abonnés, elle assure qu’ils comprendront de quoi elle parle aux alentours de 16 heures. «Ca durera combien de temps ? Pas longtemps. Ca ne durera pas longtemps», promet-elle.
Après plusieurs vidéos, elle se dirige, toujours en direct, vers la gare. C’est au cours de cette dernière conversation avec les spectateurs qu’elle explique avoir été victime des violences et d’un viol de la part de son ex-compagnon. Puis, elle se dirige vers les rails du RER C de la gare d’Egly, dans l’Essonne. Il est 16h29 lorsqu’elle saute sur la voie de chemin de fer. Il est trop tard. Les internautes assistent impuissants à la mort de la jeune femme de 19 ans. Certains demandent de contacter la gendarmerie au plus vite pendant que d’autres confirment qu’elle a bien «sauté en live».
Elle accuse son ex-compagnon dans un SMS
D’après une amie citée par «Metronews», Océane, originaire d’Etampes, était pourtant une «fille heureuse» à l’époque du lycée. Mais selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, elle avait un «profil psychologique fragile». Installée seule à Egly depuis moins d’un an, elle n’aurait pas réussi à s’habituer à sa nouvelle vie. Au cours de l’une de ses conversations sur Periscope, elle a d’ailleurs avoué n’avoir qu’une envie, «partir».
Employée en tant que réceptionniste dans une maison de retraite, sa vie aurait basculée il y a peu lors d’un séjour à Perpignan. C’est là-bas qu’elle aurait été violée par son ancien petit-ami. Des faits qu’elle a dénoncés dans sa vidéo mais également par SMS à un ami de l’homme qu’elle accusait. «Dans ce SMS, elle évoque des violences et un viol que son compagnon lui aurait fait subir et déclare mettre fin à ses jours à cause du mal que celui-ci lui avait fait», a expliqué le procureur d’Evry dans un communiqué. Cependant, il précise qu’aucune plainte n’a été déposée à Perpignan concernant ces faits. L’homme devait être entendu par les enquêteurs «dans les prochaines heures», a indiqué le procureur au «Parisien».
http://www.europe1.fr/societe/suicide-sur-periscope-oceane-presentait-un-profil-psychologique-fragile-2744698
Suicide sur Périscope : Océane « présentait un profil psychologique fragile »
16h42, le 13 mai 2016
Les premiers éléments de l’enquête sur le suicide d’une jeune fille dans l’Essonne font état de sa relation chaotique avec son compagnon et de ses intentions « suicidaires ».
Les images ont choqué et provoqué une polémique sur les dérives de Périscope. Mardi soir, Océane, 19 ans, s‘est jetée sous un train en gare RER d’Egly, dans l’Essonne,
alors qu’elle était en « live » sur la plateforme sociale, qui permet
de publier des vidéos et de recevoir des commentaires en temps réel.
Juste avant, elle aurait affirmé avoir été victime d’un viol de la part
de son ex-petit ami. Les premiers éléments de l’enquête, confiée à la
brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Palaiseau,
révèlent le « profil psychologique fragile » de la jeune femme.
Des « intentions suicidaires ». Océane « entretenait depuis 2013 une relation affective avec un jeune homme dans un contexte parfois empreint de scènes violentes et de ruptures », indique le parquet d’Evry dans un communiqué, vendredi. Le petit ami de la jeune femme aurait mis fin à cette relation à la fin de l’année 2015, tout en continuant à la rencontrer occasionnellement.
« Elle a, à plusieurs reprises, y compris la veille de sa mort, fait part d’intentions suicidaires à son ancien compagnon », précise le parquet, qui a auditionné les parents et proches de la jeune femme. « Leur relation était très compliquée, toxique. Ils s’étaient fait tatouer chacun le nom de l’autre », a raconté un ami d’Océane au Parisien.
Aucune plainte déposée pour viol. Avant de se suicider, Océane a envoyé un SMS à un proche, évoquant un viol et des violences de la part de son ancien petit ami. Des faits auxquels elle aurait également fait référence devant ses « followers », sur Périscope.
« Les témoignages recueillis dans l’entourage du couple ont permis d’établir que la jeune femme avait, à plusieurs reprises, évoqué un fait de viol commis par son compagnon », confirme le Procureur d’Evry, Eric Lallement. Le parquet précise cependant qu’Océane n’a jamais apporté d’élément précis sur ce sujet, et a situé le viol à des dates différentes selon l’interlocuteur auquel elle se confiait. Invitée à déposer plainte par ses proches, elle a refusé de le faire à chaque fois.
Une vidéo intime dévoilée ? L’ancien compagnon de la jeune femme affirme qu’il « n’y a jamais eu de relations sexuelles non consenties » dans leur relation, rapporte le parquet. Il a été laissé libre à l’issue de son audition. L’ami d’Océane interrogé par Le Parisien fait, lui, état d’une « vidéo intime » qui avait été « dévoilée ». « Elle se sentait très mal à l’aise à cause de ça », assure-t-il au quotidien. Aucune référence à cette vidéo n’est présente dans le communiqué du parquet.
Rien n’indiquait un « danger imminent ». Concernant les cinq « live » vidéo diffusés par la jeune femme dans les heures précédant sa mort, les enquêteurs ont « intégralement exploité » les quatre premières. Malgré des déclarations équivoques de la jeune fille – « tant que ça ne choque pas, ça ne marque pas les esprits » -, le parquet estime qu’ »à aucun moment, elle ne fait état, de manière claire, d’un danger imminent pour sa vie ou son intégrité, ce qui n’a permis aucune intervention préalable des services de secours ou de tiers. »
La cinquième vidéo, enregistrée dans les instants précédents son passage à l’acte et censurée par les gestionnaires de l’application Périscope, n’est pas encore à la disposition des enquêteurs. « Le serveur à partir duquel la retranscription pourra être faite est situé aux Etats-Unis et les gestionnaires de l’application en France ne peuvent accéder directement à son contenu », précise le procureur. Une situation qui devrait se débloquer « dans les prochains jours ».
Des « intentions suicidaires ». Océane « entretenait depuis 2013 une relation affective avec un jeune homme dans un contexte parfois empreint de scènes violentes et de ruptures », indique le parquet d’Evry dans un communiqué, vendredi. Le petit ami de la jeune femme aurait mis fin à cette relation à la fin de l’année 2015, tout en continuant à la rencontrer occasionnellement.
« Elle a, à plusieurs reprises, y compris la veille de sa mort, fait part d’intentions suicidaires à son ancien compagnon », précise le parquet, qui a auditionné les parents et proches de la jeune femme. « Leur relation était très compliquée, toxique. Ils s’étaient fait tatouer chacun le nom de l’autre », a raconté un ami d’Océane au Parisien.
Aucune plainte déposée pour viol. Avant de se suicider, Océane a envoyé un SMS à un proche, évoquant un viol et des violences de la part de son ancien petit ami. Des faits auxquels elle aurait également fait référence devant ses « followers », sur Périscope.
« Les témoignages recueillis dans l’entourage du couple ont permis d’établir que la jeune femme avait, à plusieurs reprises, évoqué un fait de viol commis par son compagnon », confirme le Procureur d’Evry, Eric Lallement. Le parquet précise cependant qu’Océane n’a jamais apporté d’élément précis sur ce sujet, et a situé le viol à des dates différentes selon l’interlocuteur auquel elle se confiait. Invitée à déposer plainte par ses proches, elle a refusé de le faire à chaque fois.
Une vidéo intime dévoilée ? L’ancien compagnon de la jeune femme affirme qu’il « n’y a jamais eu de relations sexuelles non consenties » dans leur relation, rapporte le parquet. Il a été laissé libre à l’issue de son audition. L’ami d’Océane interrogé par Le Parisien fait, lui, état d’une « vidéo intime » qui avait été « dévoilée ». « Elle se sentait très mal à l’aise à cause de ça », assure-t-il au quotidien. Aucune référence à cette vidéo n’est présente dans le communiqué du parquet.
Rien n’indiquait un « danger imminent ». Concernant les cinq « live » vidéo diffusés par la jeune femme dans les heures précédant sa mort, les enquêteurs ont « intégralement exploité » les quatre premières. Malgré des déclarations équivoques de la jeune fille – « tant que ça ne choque pas, ça ne marque pas les esprits » -, le parquet estime qu’ »à aucun moment, elle ne fait état, de manière claire, d’un danger imminent pour sa vie ou son intégrité, ce qui n’a permis aucune intervention préalable des services de secours ou de tiers. »
La cinquième vidéo, enregistrée dans les instants précédents son passage à l’acte et censurée par les gestionnaires de l’application Périscope, n’est pas encore à la disposition des enquêteurs. « Le serveur à partir duquel la retranscription pourra être faite est situé aux Etats-Unis et les gestionnaires de l’application en France ne peuvent accéder directement à son contenu », précise le procureur. Une situation qui devrait se débloquer « dans les prochains jours ».
La jeune femme avait subi plusieurs abus sexuels durant son adolescence. En expliquant que le traumatisme était insurmontable, elle a obtenu d’être euthanasiée par l’Etat néerlandais.
La décision crée la polémique. La Commission Néerlandaise à
l’Euthanasie (CNE) a autorisé l’année dernière une jeune femme victime
d’abus sexuels à mourir grâce à l’assistance de médecins. Ce cas vient
seulement d’être rendu public par la commission, soulevant un vif débat
quant à l’opportunité d’une telle décision. Les spécialistes ont estimé
que son traumatisme était incurable, et que l’euthanasie serait pour
elle une forme de libération.
La jeune femme, âgée d’une vingtaine d’années mais dont l’identité n’a pas été révélée, avait subi plusieurs abus sexuels alors qu’elle avait entre cinq et 15 ans. Selon plusieurs psychiatres, qui ont longuement examiné la jeune femme, son traumatisme était « insupportable » et « incurable » comme l’explique CBS News. La jeune femme souffrait d’anorexie, de dépression chronique, de tendances à l’auto-mutilation, d’hallucinations et restait alitée en permanence.
Conformément au droit hollandais, qui a légalisé l’euthanasie en 2002, la jeune femme a donc reçu une dose létale de médicament. Selon les juristes de la CNE, lui refuser l’euthanasie aurait été illégal, la loi de 2002 autorisant l’euthanasie pour les personnes dont les souffrances sont jugées « sans solution ».
D’après les statistiques publiées par la Commission, cette jeune femme fait partie des 56 personnes dont l’euthanasie a été légalement autorisée en 2015 aux Pays-Bas. Un nombre qui comporte une proportion élevée de citoyens étrangers, venus spécialement dans le pays pour bénéficier d’une mort assistée.
Si aux Pays-Bas la nouvelle est passée quelque peu inaperçue, elle a relancé un débat difficile au Royaume-Unie ou les pro-euthanasie réclament une loi de longue date. Le député travailliste Robert Flello a balayé cette idée, en argumentant que ce cas était l’exemple type de ce qu’il refusait. Il a expliqué que c’était comme dire aux victimes de viol « vous devez être punie par la peine de mort ».
Plusieurs abus sexuels pendant l’enfance
La jeune femme, âgée d’une vingtaine d’années mais dont l’identité n’a pas été révélée, avait subi plusieurs abus sexuels alors qu’elle avait entre cinq et 15 ans. Selon plusieurs psychiatres, qui ont longuement examiné la jeune femme, son traumatisme était « insupportable » et « incurable » comme l’explique CBS News. La jeune femme souffrait d’anorexie, de dépression chronique, de tendances à l’auto-mutilation, d’hallucinations et restait alitée en permanence.
Conformément au droit hollandais, qui a légalisé l’euthanasie en 2002, la jeune femme a donc reçu une dose létale de médicament. Selon les juristes de la CNE, lui refuser l’euthanasie aurait été illégal, la loi de 2002 autorisant l’euthanasie pour les personnes dont les souffrances sont jugées « sans solution ».
56 personnes en 2015
D’après les statistiques publiées par la Commission, cette jeune femme fait partie des 56 personnes dont l’euthanasie a été légalement autorisée en 2015 aux Pays-Bas. Un nombre qui comporte une proportion élevée de citoyens étrangers, venus spécialement dans le pays pour bénéficier d’une mort assistée.
Si aux Pays-Bas la nouvelle est passée quelque peu inaperçue, elle a relancé un débat difficile au Royaume-Unie ou les pro-euthanasie réclament une loi de longue date. Le député travailliste Robert Flello a balayé cette idée, en argumentant que ce cas était l’exemple type de ce qu’il refusait. Il a expliqué que c’était comme dire aux victimes de viol « vous devez être punie par la peine de mort ».
Par P.A.
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