Pauvre petite chose fragile…
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Levée de l’internement d’office de Me Ripert, avocat historique d’Action directe
AFP
Modifié le 25/05/2016 à 21:22 – Publié le 25/05/2016 à 17:07 | AFP
L’avocat « historique » d’Action Directe, Me Bernard Ripert, interné d’office en psychiatrie lundi, est sorti mercredi soir du centre spécialisé de Bassens (Savoie) après la levée de cette mesure, a-t-on appris auprès de son épouse.
« Je suis allée lui rendre visite et c’est à cette occasion que je l’ai appris », a déclaré à l’AFP Rose-Marie Ripert, qui a pu quitter l’hôpital vers 19H30 avec son mari avant de rejoindre leur domicile proche de Chambéry.
Me Ripert y avait été interpellé lundi matin et placé en garde à vue à Grenoble pour des faits d’ »intimidation envers un magistrat ». Hospitalisé pour un problème d’hypertension durant sa garde à vue, une expertise psychiatrique avait conclu que son état justifiait « une hospitalisation sous contrainte », selon le parquet.
Selon l’avocat qui assistait Me Ripert en garde à vue, Julien Durand, deux avis psychiatriques ont depuis contredit le premier, ce qui a conduit la préfecture de l’Isère à lever la mesure d’internement.
« Le séjour qu’il a fait en HP (ndlr: hôpital psychiatrique) a quand même été éprouvant. Je le trouve fatigué mais il est toujours aussi combatif et déterminé », a ajouté Mme Ripert.
Dans un communiqué, le Conseil national des barreaux (CNB) s’est félicité de l’issue de l’affaire. Le président du CNB, Pascal Eydoux, « demeure vigilant face aux pratiques qui consistent à placer en garde à vue, menotter et interner un avocat pour des faits en relation avec l’exercice de la défense », souligne le communiqué.
La garde à vue et l’internement de Me Ripert avaient précédemment été condamnés par le Syndicat des avocats de France et l’Association des avocats pénalistes. Une centaine d’avocats s’étaient rassemblés lundi soir près du palais de justice de Grenoble en soutien à leur confrère.
Coutumier des coups d’éclat, l’avocat a été condamné à trois reprises à des sanctions disciplinaires. Il avait été suspendu pendant un an en 2013 pour avoir qualifié une avocate de « roquet » et dit d’un président de cour d’assises qu’il avait « triché » et « menti ».
Suspendu provisoirement dans le cadre de nouvelles poursuites disciplinaires, il doit être jugé le 2 juin par la cour d’appel.
25/05/2016 21:22:09 - Lyon (AFP) - © 2016 AFP
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