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vendredi 27 mai 2016

Bernard Ripert a été cambriolé avant d'être rentré à son domicile mercredi


Je continue à m’intéresser à ce qui sort sur cette affaire et constate que les journaux nationaux qui en parlent sont encore peu nombreux. Ainsi, par exemple, Le Figaro est-il totalement muet.

Pour l’Ouest, seul Ouest-France aborde le sujet depuis hier, et se montre d’ailleurs plus précis que les journaux savoyards ou de l’Isère sur le cambriolage dont l’avocat de Grenoble a été victime dans la soirée de mercredi.

Bernard Ripert dénonce un acte d’intimidation de plus auquel ses confrères brestois peuvent être sensibles, certains d’entre eux s’étant déjà plaints de cambriolages similaires qui selon eux étaient organisés par le Procureur de la République (entendu il y a quelques années, à l’époque de François Nicot qui coule aujourd’hui une paisible retraite à Quimper).

Cela dit, Josette Brenterch et ses amis de la CGT non plus ne se sont jamais gênés pour visiter en leur absence les domiciles de gêneurs qu’ils faisaient interner et massacrer à l’hôpital psychiatrique de Bohars afin de les « neutraliser ».

Mais de tels faits peuvent aussi se produire en dehors de tout contexte « politique » ou de criminalité organisée.

Je connais par exemple le cas d’une femme parfaitement saine d’esprit que son mari avait pour habitude de faire interner dès qu’elle manifestait une quelconque indépendance à son égard, ou commençait à s’exprimer, soit par la parole, soit à travers une activité même des plus banales ou innocentes, comme la peinture. Il la voulait entièrement soumise à son autorité et lui interdisait naturellement de travailler, jusqu’au jour où, ne pouvant plus supporter d’être constamment brimée, étouffée, elle a entamé une procédure de divorce, ce qui a provoqué son n-ième internement à l’hôpital psychiatrique de Bohars à la demande de son mari. Or, durant cette absence de son domicile pour cause d’internement, elle aussi a été victime d’un cambriolage des plus étranges dans la mesure où seules ses affaires personnelles, mais tous ses effets personnels, jusqu’à ses petites culottes, ont disparu de son appartement sans que des matériels ou équipements assez coûteux n’intéressent les cambrioleurs.

Elle avait ensuite eu la surprise de recevoir à l’hôpital une visite de son mari venu la voir pour tenter de la convaincre que ce cambriolage qui l’avait grandement impressionnée était la preuve évidente qu’elle ne pouvait pas vivre sans lui…

Ces cas de malades mentaux du type du pervers narcissique qui font interner de leurs proches ou d’autres personnes saines d’esprit de leur entourage afin de leur imposer leur domination sont légion, les psychiatres ont pour habitude de se plier à tous leurs desiderata sans aucun scrupule.

En l’occurrence, il s’agissait du duo de criminelles Yvonne Quéméner et Brigitte Sintès-Le Goff, avant qu’elles n’aient perdu leurs responsabilités d’antan à l’hôpital.

Maître Ripert a bénéficié d’une mobilisation importante dès l’annonce de son internement et jusqu’à sa libération.

Des journalistes et avocats continuent à commenter ces faits, s’offusquant que des magistrats aient tenté de faire taire l’avocat en ordonnant son internement.

Tous oublient de souligner la responsabilité des psychiatres hospitaliers qui ont procédé à son hospitalisation d’office.

Seuls juges de la nécessité d’une hospitalisation en psychiatrie, c’est à eux, et eux seuls, qu’il appartient de rendre des comptes à ce sujet.


http://www.ouest-france.fr/rhone-alpes/grenoble-38000/lavocat-bernard-ripert-interne-doffice-en-psychiatrie-durant-3-jours-4253556

L’avocat Bernard Ripert interné d’office en psychiatrie durant 3 jours


Grenoble – Modifié le 26/05/2016 à 15:40 | Publié le 26/05/2016 à 15:39

  • L'avocat Bernard Ripert est sorti du centre de psychiatrie de Savoie.
    L’avocat Bernard Ripert est sorti du centre de psychiatrie de Savoie. | Photo: AFP

Ouest-France avec agences

L’avocat Bernard Ripert est sorti du centre de psychiatrie de Savoie où il avait été interné d’office, ce lundi. Il est poursuivi pour intimidation envers un magistrat.


L’avocat « historique » d’Action Directe, Me Bernard Ripert est sorti mercredi soir du centre spécialisé en psychiatrie de Bassens (Savoie) où il avait été interné d’office, ce lundi.

« Je suis allée lui rendre visite et c’est à cette occasion que je l’ai appris. Le séjour qu’il a fait en hôpital psychiatrique a quand même été éprouvant. Je le trouve fatigué mais il est toujours aussi combatif et déterminé », a déclaré sa femme, Rose-Marie Ripert, qui a pu quitter l’hôpital vers 19 h 30 avec son mari avant de rejoindre leur domicile proche de Chambéry.

Des faits « d’intimidation envers un magistrat »

Me Bernard Ripert y avait été interpellé lundi matin et placé en garde à vue à Grenoble pour des faits « d’intimidation envers un magistrat ». Hospitalisé pour un problème d’hypertension durant sa garde à vue, une expertise psychiatrique avait conclu que son état justifiait « une hospitalisation sous contrainte », selon le parquet. Mais, selon Julian Durand, avocat qui assistait Me Ripert en garde à vue, deux avis psychiatriques ont depuis contredit le premier, ce qui a conduit la préfecture de l’Isère à lever la mesure d’internement.

Un internement qui avait d’ailleurs suscité l’émoi des avocats alors que le parquet justifiait sa décision par la « dangerosité » de Me Bernard Ripert, 65 ans. « Le psychiatre estime que son état justifie une hospitalisation sous contrainte », avait ainsi déclaré Jean-Yves Coquillat, procureur de Grenoble, qui avait ensuite levé la garde à vue visant le magistrat.

Coutumier des coups d’éclat et des provocations, Me Bernard Ripert a déjà été condamné à trois reprises à des sanctions disciplinaires. Dans ce cadre, Me Ripert avait été suspendu pendant un an en 2013 pour avoir qualifié une avocate de « roquet » et dit d’un président de cour d’assises qu’il avait « triché » et « menti ». Il doit être jugé le 2 juin par la cour d’appel pour ces manquements déontologiques.


http://www.ouest-france.fr/societe/justice/me-ripert-cambriole-son-domicile-durant-son-internement-doffice-4256253

Me Ripert, cambriolé à son domicile durant son internement d’office


Justice – Publié le 27/05/2016 à 12:24

  • L'avocat Bernard Ripert a porté plainte et a été entendu jeudi par les enquêteurs, après le cambriolage de son domicile savoyard.
    L’avocat Bernard Ripert a porté plainte et a été entendu jeudi par les enquêteurs, après le cambriolage de son domicile savoyard. | AFP

L’avocat Bernard Ripert dénonce une tentative « d’intimidation » après le cambriolage de son domicile en Savoie, pendant son internement d’office.


L’avocat « historique » d’Action Directe, Me Bernard Ripert, dont l’internement d’office en début de semaine avait suscité l’émoi de ses confrères, dénonce « un acte d’intimidation » après que son domicile savoyard a été cambriolé en son absence.

« J’ai été libéré mercredi soir et en arrivant chez moi vers 21h00, je constate que mon domicile a fait l’objet d’un faux cambriolage. Trois personnes cagoulées ont tout retourné » et auraient dérobé seulement deux albums de timbres et quelques pièces de ses collections, a expliqué l’avocat à l’AFP.

« C’est manifestement un acte d’intimidation dont je ne sais pas d’où il vient. C’est aux gendarmes de l’établir. Et après tout ce qui m’a été fait, je suis victime d’un harcèlement de la part de certains magistrats », a-t-il ajouté.

La voisine met en fuite les cambrioleurs

L’avocat a porté plainte et a été entendu jeudi par les enquêteurs. Selon la gendarmerie, c’est une voisine qui a mis en fuite les cambrioleurs, trois jeunes personnes vêtues de noir, en criant à la vue de l’un d’eux à l’extérieur de la maison.

Me Bernard Ripert avait été interpellé à son domicile lundi matin pour des faits d’« intimidation envers un magistrat ». Hospitalisé pour un problème d’hypertension durant sa garde à vue, une expertise psychiatrique avait conclu que son état justifiait « une hospitalisation sous contrainte », selon le parquet. Il était ressorti de l’hôpital de Bassens (Savoie) après des contre-expertises.

Indignation du syndicat des avocats

La mesure prise à son encontre par la préfecture a été condamnée par le Syndicat des avocats de France, l’Association des avocats pénalistes et de nombreux avocats grenoblois.

Coutumier des coups d’éclat, Me Ripert a été condamné à trois reprises à des sanctions disciplinaires. Il avait été suspendu pendant un an en 2013 pour avoir qualifié une avocate de « roquet » et dit d’un président de cour d’assises qu’il avait « triché » et « menti ». Suspendu provisoirement dans le cadre de nouvelles poursuites disciplinaires, il doit être jugé le 2 juin par la cour d’appel de Grenoble.


http://information.tv5monde.com/en-continu/me-ripert-cambriole-durant-son-internement-d-office-denonce-un-acte-d-intimidation-109812

Me Ripert, cambriolé durant son internement d’office, dénonce « un acte d’intimidation »


L'avocat Bernard Ripert aux assises de Lyon le 2 avril 2013
L’avocat Bernard Ripert aux assises de Lyon le 2 avril 2013
afp.com – JEFF PACHOUD
27 mai 2016
Mise à jour 27.05.2016 à 11:30
AFP
© 2016 AFP

L’avocat « historique » d’Action Directe, Me Bernard Ripert, dont l’internement d’office en début de semaine avait suscité l’émoi de ses confrères, dénonce « un acte d’intimidation » après que son domicile savoyard a été cambriolé en son absence.

« J’ai été libéré mercredi soir et en arrivant chez moi vers 21H00, je constate que mon domicile a fait l’objet d’un faux cambriolage. Trois personnes cagoulées ont tout retourné » et auraient dérobé seulement deux albums de timbres et quelques pièces de ses collections, a expliqué l’avocat à l’AFP.

« C’est manifestement un acte d’intimidation dont je ne sais pas d’où il vient. C’est aux gendarmes de l’établir. Et après tout ce qui m’a été fait, je suis victime d’un harcèlement de la part de certains magistrats », a-t-il ajouté.

L’avocat a porté plainte et a été entendu jeudi par les enquêteurs. Selon la gendarmerie, c’est une voisine qui a mis en fuite les cambrioleurs, trois jeunes personnes vêtues de noir, en criant à la vue de l’un d’eux à l’extérieur de la maison.

Me Bernard Ripert avait été interpellé à son domicile lundi matin pour des faits d’ »intimidation envers un magistrat ». Hospitalisé pour un problème d’hypertension durant sa garde à vue, une expertise psychiatrique avait conclu que son état justifiait « une hospitalisation sous contrainte », selon le parquet. Il était ressorti de l’hôpital de Bassens (Savoie) après des contre-expertises.

La mesure prise à son encontre par la préfecture a été condamnée par le Syndicat des avocats de France, l’Association des avocats pénalistes et de nombreux avocats grenoblois.

Coutumier des coups d’éclat, Me Ripert a été condamné à trois reprises à des sanctions disciplinaires. Il avait été suspendu pendant un an en 2013 pour avoir qualifié une avocate de « roquet » et dit d’un président de cour d’assises qu’il avait « triché » et « menti ». Suspendu provisoirement dans le cadre de nouvelles poursuites disciplinaires, il doit être jugé le 2 juin par la cour d’appel de Grenoble.

© 2016 AFP
Mise à jour 27.05.2016 à 11:30



http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/isere/grenoble/le-domicile-de-l-avocat-me-ripert-cambriole-detrier-savoie-1006681.html

Le domicile de l’avocat Me Ripert cambriolé à Détrier (Savoie)


Il venait tout juste de rentrer chez lui, à Détrier (Savoie), après son internement psychiatrique, quand Me Bernard Ripert a constaté qu’il avait été cambriolé. Il dénonce un nouvel « acte d’intimidation ».

  • Par Renaud Gardette
  • Publié le 26 mai 2016 à 11:02, mis à jour le 26 mai 2016 à 11:53 

Me Ripert © France 3 Alpes
© France 3 Alpes Me Ripert

Bernard Ripert est rentré chez chez lui, ce mercredi 25 mai en fin de journée, après une hospitalisation forcée en psychiatrie qui aura duré 3 jours. Sa femme est venue le chercher à Bassens (Savoie). Le couple est ensuite allé dîner à l’extérieur. A leur retour, ils ont retrouvé la porte de leur maison fracturée, mais rien n’avait été volé. « Même pas un billet de 50€ qui était pourtant laissé en évidence », raconte l’avocat.

Les gendarmes se sont rendus sur les lieux dès mercredi soir. L’avocat dénonce « un acte d’intimidation » et a porté plainte.

Me Ripert avait été interpellé lundi matin et placé en garde à vue à Grenoble pour des faits d’ »intimidation envers un magistrat ». Hospitalisé pour un problème d’hypertension durant sa garde à vue, une expertise psychiatrique avait conclu que son état justifiait « une hospitalisation sous contrainte », selon le parquet. C’est le Préfet de l’Isère qui a levé cette mesure.


http://www.ledauphine.com/isere-sud/2016/05/26/le-domicile-de-me-ripert-cambriole

SAVOIE/ ISÈRE Le domicile de Me Ripert cambriolé


Bernard Ripert. Photo archives Le DL
Bernard Ripert. Photo archives Le DL

Me Bernard Ripert est sorti mercredi soir de l’établissement spécialisé savoyard dans lequel il était hospitalisé sous contrainte. Hier soir, l’avocat grenoblois, après avoir diné avec des proches, est donc rentré chez lui, dans le secteur de La Rochette en Savoie.

A son arrivée, il dit avoir découvert que son logement avait été cambriolé. « Un acte d’intimidation », déclare, ce jeudi matin, Me Ripert qui précise que « très peu de choses ont été volées ». « Il est possible que l’on ait fouillé dans mes dossiers », confie-t-il.

Publié le 26/05/2016 à 12:05 Vu 19118 fois


http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/isere/grenoble/la-mobilisation-contre-l-internement-de-l-avocat-bernard-ripert-ne-faiblit-pas-1006397.html

La mobilisation contre l’internement de l’avocat Bernard Ripert ne faiblit pas


L’affaire prend un retentissement national alors que le syndicat des avocats de France dénonce à son tour les conditions d’internement de l’avocat Bernard Ripert, deux nouvelles mobilisations de soutien ont eu lieu à Grenoble et Chambéry, ce mercredi 25 mai.

  • Par Valérie Chasteland
  • Publié le 25 mai 2016 à 18:46, mis à jour le 26 mai 2016 à 16:24

Mobilisation devant le Palais de Justice de Grenoble pour Me Ripert © France 3 Alpes
© France 3 Alpes Mobilisation devant le Palais de Justice de Grenoble pour Me Ripert

Devant le Palais de Justice de Grenoble, 150 à 200 personnes se sont réunies vers 18 heures pour protester contre « le traitement auquel Bernard Ripert est soumis ». Une manifestation a également eu lieu devant le tribunal de Chambéry.

En parallèle, les soutiens au défenseur grenoblois ont créé une page Facebook.

Images de Cédric Picaud

Bernard Ripert a été cambriolé avant d'être rentré à son domicile mercredi dans Calomnie NI_722157_1464195553_1464195566_550
Images du rassemblement pour Me Ripert à Grenoble

L’avocat a été interné en psychiatrie, à Bassens (Savoie), après une interpellation lundi dernier car il ne s’était pas présenté au commissariat de Grenoble alors que Bernard Ripert était poursuivi pour avoir pris à partie un magistrat. Atteint d’hypertension au cours de sa présentation aux policiers, il avait été examiné à l’hôpital de Grenoble par un expert psychiatre qui a décidé de son internement. Son avocat a depuis déposé un recours.

Le syndicat des avocats de France dénonce « une instrumentalisation ». Le syndicat estime que le défenseur a été interné « par ceux-là mêmes qu’il dérange », pointant « les conditions de plus en plus inacceptables dans lesquelles la défense doit s’exercer » de façon générale. Exigeant un « traitement impartial des faits reprochés à Me Ripert », le syndicat réclame « une réforme radicale de la procédure disciplinaire et des conditions dans lesquelles des poursuites peuvent être engagées à l’encontre d’un avocat ».

Lundi, le conseil de l’ordre avait adopté une motion déplorant « les moyens judiciaires exceptionnels et disproportionnés mis en oeuvre » dans ce dossier.

Interview, le représentant des avocats de Grenoble

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Interview du Bâtonnier de Grenoble sur l’affaire Ripert



http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/isere/grenoble/levee-d-hospitalisation-en-psychiatrie-pour-l-avocat-bernard-ripert-1006453.html

Levée de la mesure d’hospitalisation en psychiatrie de l’avocat Bernard Ripert


La mesure d’hospitalisation d’office à laquelle Bernard Ripert, avocat à Grenoble, était soumis, a été levée, ce mercredi 25 mai, par le Préfet de l’Isère. Il a pu regagner son domicile de Détrier, en Savoie.

  • FG
  • Publié le 25 mai 2016 à 22:24, mis à jour le 26 mai 2016 à 11:04

Me Ripert © France 3 Alpes
© France 3 Alpes Me Ripert

Dans un communiqué, le président du Conseil National des Barreaux dit être satisfait de la levée de la mesure. Pascal Eydoux affirme qu’il se montrera à l’avenir « vigilant face aux pratiques qui consistent à placer en garde à vue, menotter et interner un avocat pour des faits en relation avec l’exercice de la défense ».

Bernard Ripert, 65 ans, avait été interné en psychiatrie, à Bassens (Savoie), après une interpellation lundi dernier due à sa non présentation au commissariat de Grenoble alors qu’il est poursuivi pour avoir pris à partie un magistrat. Atteint d’une crise d’hypertension au cours de sa présentation aux policiers, l’avocat avait été examiné à l’hôpital de Grenoble, jusqu’à ce qu’un expert psychiatre, dépêché à la demande du Parquet, décide finalement de son placement.

Selon l’avocat qui assistait Me Ripert en garde à vue, Julien Durand, deux avis psychiatriques ont depuis contredit le premier, ce qui a conduit la préfecture de l’Isère à lever la mesure d’internement.

Une situation qui a ému la profession. A Grenoble, deux jours de suite des rassemblements ont eu lieu pour le soutenir.


http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/colere-apres-l-internement-d-un-avocat-25-05-2016-5826865.php

Colère après l’internement d’un avocat


Clément Renard | 25 Mai 2016, 00h00 | MAJ : 25 Mai 2016, 08h57

Grenoble (Isère), hier. Une centaine de robes noires se sont rassemblées devant la maison de l’avocat pour protester contre la mise en hôpital psychiatrique d’un de leurs confrères.
Grenoble (Isère), hier. Une centaine de robes noires se sont rassemblées devant la maison de l’avocat pour protester contre la mise en hôpital psychiatrique d’un de leurs confrères. (France 3 Alpes /Renaud Gardette.)

Une centaine d’avocats — sur les 550 que compte le barreau de Grenoble — se sont réunis mardi midi devant la maison de l’avocat de la cité alpine, en soutien à Me Bernard Ripert. L’annonce,…

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http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/fin-d-internement-pour-me-ripert-26-05-2016-5829915.php

Fin d’internement pour Me Ripert, avocat historique d’Action directe


Clément Renard | 26 Mai 2016, 00h00 | MAJ : 26 Mai 2016, 10h12

Interpellé chez lui puis hospitalisé sous la contrainte en psychiatrie, Me Ripert avait entamé une grève de la faim.
Interpellé chez lui puis hospitalisé sous la contrainte en psychiatrie, Me Ripert avait entamé une grève de la faim. (PhotoPQR/ « Le Progrès »/J-P Balfin.)

La mesure d’hospitalisation d’office qui frappait l’avocat grenoblois Bernard Ripert depuis lundi soir a été levée mercredi en fin de journée, a-t-on appris du Conseil national des barreaux….




http://www.arretsurimages.net/articles/2016-05-26/Pourquoi-l-ex-avocat-d-Action-Directe-a-ete-interne-trois-jours-id8795

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enquête du 26/05/2016 par Justine Brabant

Pourquoi l’ex-avocat d’Action Directe a été interné trois jours


Bernard Ripert, orfèvre du code de procédure. Mais pas des codes feutrés des prétoires…


Un avocat « psychiatrisé », comme en URSS ? L’internement psychiatrique d’office durant trois jours de l’avocat Bernard Ripert, célèbre pour avoir défendu le groupe armé d’extrême-gauche Action directe dans les années 80 ou le braqueur Antonio Ferrara, a surpris et ému ses confrères grenoblois. Si les médias traitant du sujet se sont surtout focalisés sur le caractère (« rugueux » et provocateur) de ce défenseur « de rupture », peu se sont attardés sur ce qui pourrait être une autre explication : les relations particulièrement tendues, à Grenoble, entre avocats et magistrats.

« Je réfléchis depuis plusieurs heures. J’avais envie de vous dire que j’étais avocat au barreau de Grenoble et peut-être de vous parler de ce qui se passe chez nous. De vous dire que je n’aime pas beaucoup Ripert et que je sais sa violence, que je ne partage pas sa façon de travailler et de s’exprimer. De vous dire que quand même il se passe des choses préoccupantes chez nous et en dehors même de son cas. De vous expliquer qu’au-delà des procédures, nous sommes tous dans une émotion qui confine à l’hystérie. Que personne ici n’arrive à réfléchir sereinement lorsqu’il s’agit de Ripert. Que moi même je le trouve tellement odieux que j’ai mis très longtemps à entendre son propos. Mais que j’ai eu connaissance (par moi-même) de certains aspects du dossier et que j’ai commencé à douter. (…) Que je me demande ce qu’il se passera pour nous, petits avocats (je le dis sans honte) lorsqu’il sera abattu. Que j’ai un peu mal au bide du coup. »

L’avocate grenobloise a twitté quelques heures après avoir appris l’arrestation, le placement en garde à vue et l’internement de son confrère Bernard Ripert. Sous pseudonyme. Aux journalistes qui l’interrogeaient, elle a expliqué qu’elle n’avait « pas la qualité pour en dire davantage« . Quelques heures plus tard encore, elle a limité l’accès au compte Twitter sur lequel elle avait posté ce témoignage.

Ainsi vont les commentaires sur « l’affaire Ripert », qui a connu un épilogue (provisoire ?) le 25 mai avec sa libération sur décision du préfet :…

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http://www.franceinter.fr/emission-dans-le-pretoire-bernard-ripert-lavocat-interne-doffice

Le 5/7 Dans le prétoire

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par Jean-Philippe Deniau
le vendredi à partir de 6h23

visuel Dans le prétoire
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l’émission du vendredi 27 mai 2016

Bernard Ripert, l’avocat interné d’office


Un avocat interné d’office !

La procédure est suffisamment rare pour que « Dans le prétoire » s’y intéresse ce matin. D’autant que l’avocat en question s’appelle Bernard Ripert, du barreau de Grenoble, avocat renommé pour exercer souvent la défense de rupture devant les tribunaux…

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Bernard Ripert en 2012 au tribunal de Grenoble. © Maxppp – C. A. © © Maxppp – C. A. – 2016

Oui, et dire que Bernard Ripert a été hospitalisé d’office pour avoir porté un mauvais regard sur un magistrat de la cour d’appel de Grenoble serait certainement un raccourci. N’empêche. C’est ce mauvais regard qui a déclenché une convocation de l’avocat dans le cadre d’une procédure « d’intimidation d’un magistrat en vue d’influencer son comportement », délit passible de 3 ans de prison. Bernard Ripert ne se rend pas à la convocation et du coup, lundi matin, la police vient le cueillir à son domicile, et le place en garde à vue. Des propos véhéments sont échangés, des menaces aussi peut-être. En tout cas, une expertise psychiatrique validée par le Préfet de l’Isère, conclut à l’hospitalisation d’office sous contrainte. 2 jours plus tard, mercredi, il sera libéré.
Bernard Ripert est-il fou  ?
Non, même si dans le langage courant, tous les chroniqueurs judiciaires se sont dits sur le ton de la blague qu’il était fou, au sens où il ose tout. C’est un avocat libre, un avocat politique, un avocat de rupture, mais c’est aussi un avocat qui connait parfaitement la procédure et les hommes et les femmes qu’il défend, qu’il s’agisse des anciens membres d’Action Directe ou des petits délinquants de la région grenobloise. Ses invectives lui avaient déjà valu des problèmes, il avait été suspendu il y a 3 ans pour avoir traité une consœur de roquet et un magistrat de menteur. Et là encore, il était poursuivi disciplinairement pour des injures et des comportements déplacés.
Les magistrats de Grenoble ont-ils voulu faire taire Maitre Ripert ?
C’est en tout cas ce que dit son comité de soutien, parce que ça fait longtemps que les relations sont empoisonnées à Grenoble avec ce bruyant avocat. Bruyant, mais pas fou, loin de là, explique Maître Karine Bourdié, au nom de l’association des avocats pénalistes.
Bernard Ripert est donc rentré chez lui ?
Oui, il a retrouvé son éternelle machine à écrire et ses cahiers sur lesquels il prend toutes ses notes, et il a retrouvé son envie d’en découdre avec ceux qui ont voulu le faire passer pour fou, comme il en témoigne au téléphone de Véronique Pueyo.

Interné pour un mauvais regard ? L’enquête le déterminera. En attendant, Bernard Ripert a gagné la mobilisation de nombreux confrères qui se rendront à Grenoble jeudi prochain pour le soutenir à une audience qui déterminera s’il doit être ou non radié du barreau.


http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1520378-avocat-arrete-puis-interne-pour-avoir-devisage-un-magistrat-une-intimidation-inquietante.html

Avocat arrêté puis interné pour avoir dévisagé un magistrat : une intimidation inquiétante


Publié le 27-05-2016 à 10h40 – Modifié à 15h12
Avatar de Laure Heinich
Par 
Avocate

LE PLUS. L’avocat d’Action directe Bernard Ripert a été placé en garde à vue puis interné d’office parce qu’il ne s’était pas présenté à une convocation dans le cadre d’une procédure pour « menaces ou actes d’intimidation envers un magistrat ». S’il a depuis été libéré, les méthodes employées à son égard questionnent Laure Heinich, elle aussi avocate.


Édité par Anaïs Chabalier


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L’avocat Bernard Ripert à Lyon, en 2013 (JEFF PACHOUD / AFP).

Insolent certainement, probablement provoquant, le verbe haut, Bernard Ripert est un avocat. Il aurait « dévisagé » un magistrat, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire à son encontre des faits de « menaces ou actes d’intimidation ».

Ne s’étant pas rendu à la convocation policière, une dizaine de policiers est venue l’interpeller dans sa chambre à son domicile, pour l’en ressortir menotté et le placer en garde à vue, puis – sur ordre du préfet après avis du psychiatre – l’interner en hôpital psychiatrique. Rien de moins.

La parole des citoyens est visée

À l’heure des contestations de rues, des demandes de dialogues sociaux, l’État démontre qu’il ne s’encombre plus de parole contraire, ni même de regards qui ne soient pas baissés ou bienveillants.

Dans la profession, personne n’en est plus surpris, ce qui en dit long. Heureusement, tous en sont encore offusqués, preuve que les pressions constantes n’ont pas encore abouti leur travail de sape.

Les avocats dénoncent tous les jours la disproportion des traitements judiciaires dont sont victimes les justiciables, là à raison de l’État d’urgence, là à raison d’un pedigree particulier. Ici à raison de la qualité d’avocat.

Que cette disproportion dans le traitement judiciaire et ce recours à la force touche aujourd’hui un avocat ne rend pas les choses plus graves. Elle les rend néanmoins plus symboliques car en réduisant un avocat au silence, c’est la parole des citoyens qui est visée.

Conduire les avocats à une défense policée ?

L’équité judiciaire repose sur l’équilibre entre l’accusation d’un côté (le Parquet) qui porte la parole de la société et la défense de l’autre (les avocats), les affaires étant tranchées par les juges du siège. Pour le Parquet, l’objectif n’est plus seulement de viser le justiciable défendu par l’avocat mais d’atteindre l’avocat lui-même, c’est-à-dire le droit de se défendre.

Ce déplacement du rapport de force en dehors des procédures n’est-il pas autrement plus grave que de mal regarder ? Ne s’agit-il pas d’une forme d’intimidation autrement caractérisée que la subjectivité d’un regard ?

Les avocats défendent, donc ils s’offusquent, s’indignent et sont parfois excessifs. On ne défend pas tranquillement. Le message est-il de nous conduire à une défense policée, contenue ?

Faire taire les avocats par la force

Car sous couvert d’un cas individuel, le message d’intimidation est clairement adressé à toute la profession dans un contexte de suspicion grandissante à l’égard des avocats où tout est fait pour que nous ayons peur d’exercer notre métier : secret professionnel bafoué, écoutes téléphoniques et perquisitions de cabinet.

Une proposition de loi vise à ce que les magistrats puissent faire cesser les plaidoiries des avocats lorsqu’ils s’estimeront « suffisamment informés ». Que la loi puisse prévoir de faire taire un avocat est déjà accablant. Peu importe que ce projet de loi ne passe pas, puisqu’on fait taire les avocats par la force.

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