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lundi 23 mai 2016

Attentats du 13 novembre : des familles de victimes vont porter plainte contre l'Etat belge


Bien, très bien. Viendront ensuite, tout naturellement, la France et le Maroc.

Et les magistrats du TGI de Brest.


http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/attentats-a-paris-des-proches-des-victimes-du-13-novembre-portent-plainte-contre-la-belgique-7783344872

Attentats à Paris : des proches des victimes du 13 novembre portent plainte contre la Belgique


INFO RTL – Sur la base d’un rapport de la police des polices belge, des familles des victimes des fusillades accusent l’État belge de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour éviter les attaques.


 
Le Bataclan à Paris après les attentats du 13 novembre 2015
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
Le Bataclan à Paris après les attentats du 13 novembre 2015
 
par Nicolas Burnens publié le 23/05/2016 à 07:50


Dix-sept familles de victimes des attentats du 13 novembre à Paris vont déposer plainte devant les tribunaux belges. Elles accusent l’État belge de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour éviter les fusillades qui ont frappé l’est de Paris et Saint-Denis le soir du 13 novembre 2015, provoquant 130 morts et plus de 400 blessés. Les familles des victimes reprochent à la Belgique des défaillances dans la surveillance des frères Brahim – l’un des kamikazes à Paris – et Salah Abdeslam – seul survivant des commandos - alors que les services de renseignement belges disposaient d’informations qui auraient dû les mettre en alerte. Ces accusations reposent sur les conclusions d’un rapport confidentiel réalisé par le comité P, la police des polices belge, que RTL a pu consulter.

Un rapport accablant pour les autorités belges


Le rapport met en lumière une série de manquements qui ont permis à Salah Abdeslam et son frère d’échapper à la surveillance dont ils auraient dû faire l’objet. Début février 2015 par exemple, un informateur livre des éléments cruciaux sur Salah Abdeslam à la police locale, affirmant qu’il serait en contact avec Abdelhamid Abbaoud, le futur commanditaire des attentats de Paris, et prêt à se rendre en Syrie. Un avis de recherche urgent est lancé contre le Belge, sans résultat. C’est finalement Salah Abdeslam lui-même qui se rend au commissariat de Molenbeek pour être entendu. Il affirme alors qu’Abbaoud est une vieille connaissance et est relâché.

Son téléphone est saisi, mais sa téléphonie ne sera analysée qu’après le 13 novembre. Le parquet fédéral a bien été saisi, mais faute de moyens, le dossier est gelé puis mis en attente. En juin 2015, il est classé sans suite. Seule une surveillance discrète est maintenue. Dès lors, plus aucune information ne sera transmise à la justice. Il y a pourtant des alertes. Le voyage de Salah Abdeslam en Grèce, son aller-retour en Autriche pour récupérer des jihadistes et ce drapeau de l’État islamique arboré fièrement sur sa page Facebook, trois semaines seulement avant les attaques de Paris. Il est déjà trop tard, le terroriste a disparu des radars.
Nous allons demander la condamnation de l’État belge pour que plus jamais de tels dysfonctionnements ne puissent se répéter
Samia Maktouf, avocate de la famille des victimes
« Malgré des alertes lancées par les différentes surveillances de personnes susceptibles de passer à des actions armées, il n’y a jamais eu de judiciarisation de ces personnes dont on avait la certitude qu’ils étaient radicalisés », regrette l’avocate des familles des victimes, Samia Maktouf. « Le résultat, on le connaît : c’est le décès de plusieurs personnes innocentes. Nous allons demander la condamnation de l’État belge pour que plus jamais de tels dysfonctionnements ne puissent se répéter ».


Attentats du 13 novembre : des familles de victimes vont porter plainte contre l'Etat belge dans Corruption avatar
par Nicolas BurnensJournaliste RTL


http://www.rtl.be/info/belgique/faits-divers/attentats-a-paris-la-nature-des-plaintes-francaises-contre-la-belgique-reste-actuellement-indeterminee-820599.aspx

Attentats à Paris – La nature des plaintes françaises contre la Belgique reste actuellement indéterminée


Agence Belga , publié le 23 mai 2016 à 10h46   |  31  |
 
Attentats à Paris - La nature des plaintes françaises contre la Belgique reste actuellement indéterminée


(Belga) Me Samia Maktouf, l’avocate de 17 familles de victimes des attentats à Paris, a confirmé lundi à l’agence Belga son intention de déposer plainte contre l’Etat belge devant une juridiction belge pour le compte de ses clients qui accusent la Belgique de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour éviter les attaques du 13 novembre 2015. La nature exacte et la date de la future plainte ainsi que le type de juridiction qui sera saisi restent toutefois à ce stade indéterminés. L’avocate française consulte actuellement des confrères belges pour finaliser l’action judiciaire des familles des victimes.

La future plainte reposera sur des éléments révélés par le deuxième rapport intermédiaire du Comité P, chargé du contrôle du fonctionnement global des services de police en Belgique. Me Samia Maktouf affirme avoir consulté personnellement ce rapport confidentiel et considère qu’il révèle des « dysfonctionnements graves » dans le chef de l’Etat belge. « Les familles des victimes savaient qu’il y avait eu des dysfonctionnement mais pas d’une telle gravité », a déclaré Me Samia Maktouf, à l’agence Belga. Selon des médias, le deuxième rapport intermédiaire du Comité P révèle notamment qu’un PV de la police de la zone de Bruxelles-Ouest datant du 30 janvier 2015 (soit après l’assaut policier du 15 janvier 2015 à Verviers) fait état de la volonté de Salah Abdeslam de partir en Syrie et précise que ses valises sont déjà prêtes. Selon ce procès-verbal, Salah Abdeslam a parlé à cette époque à plusieurs reprises à Abdelhamid Abaaoud (alors activement recherché et considéré comme le chef présumé de la cellule terroriste de Verviers, ndlr). Un autre PV, datant du 9 février, évoque, lui, un récent aller-retour de Brahim Abdeslam vers la Syrie. Les familles des victimes reprochent à la Belgique des défaillances dans la surveillance des frères Brahim et Salah Abdeslam, alors que les services de renseignement disposaient d’informations qui auraient dû les mettre en alerte. Ce deuxième rapport du Comité P indique par ailleurs qu’Abdelhamid Abaaoud a échappé à quatre services secrets (israéliens, américains, britanniques et chypriotes) appelés en renfort, alors qu’il se trouvait en Grèce. Selon des médias, la traque d’Abdelhamid Abaaoud a mobilisé les services secrets d’une dizaine de pays européens, dont la France. Me Samia Maktouf dit n’exclure aucune plainte contre l’Etat français, ajoutant qu’elle attendait le rapport de la Commission parlementaire française. « Je n’exonère aucun Etat (…). J’espère que les éléments du rapport (français) seront aussi clairs et précis (que celui du Comité P). Les familles des victimes vont aller jusqu’au bout », conclut-elle. Me Samia Maktouf avait déposé en mars dernier une requête devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) visant la Belgique, dénonçant de « graves dysfonctionnements », pour le compte de parents d’un jeune avocat de 26 ans tué lors de l’attaque de la salle de concerts du Bataclan le 13 novembre dernier. (Belga)



http://www.liberation.fr/france/2016/05/23/stups-un-trafic-d-etat-le-point-sur-les-revelations-de-liberation_1454510

Stups, un trafic d’Etat : le point sur les révélations de «Libération»


Par LIBERATION — 23 mai 2016 à 11:17
Le patron de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) François Thierry, le 14 décembre 2012 à Nanterre près de Paris Photo Patrick Kovarik. AFP

 

Selon une enquête de «Libération», François Thierry, l’ancien patron de la lutte antidrogue, a facilité l’importation en France de plusieurs dizaines de tonnes de cannabis. 


  •  Stups, un trafic d’Etat : le point sur les révélations de «Libération»

Libération révèle dans son édition de lundi le rôle central de François Thierry, ancien numéro 1 de la lutte antidrogue, dans l’importation en France de plusieurs dizaines de tonnes de cannabis en lien avec un des plus gros trafiquants européens. Un système d’une ampleur inédite qui s’apparente à un trafic d’Etat.

Qui est François Thierry, l’homme soupçonné d’être au cœur d’un trafic de drogue ? 


Passé par le Service interministériel d’assistance technique (SIAT), chargé notamment de la gestion des «zombies», ces agents infiltrés dont seule une poignée de pontes connaissent l’existence, François Thierry devient le visage de la lutte antidrogue en 2010. Il prend alors la tête de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) et prend l’habitude de poser devant de belles saisies, aux côtés de plusieurs ministres de l’Intérieur successifs : Claude Guéant, puis Manuel Valls et Bernard Cazeneuve.

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De quoi est-il soupçonné ? 


D’avoir laissé entrer en France plusieurs dizaines de tonnes de cannabis au cours des dernières années, avec la complicité d’un des plus gros trafiquants européens, recruté par ses soins. Un système bien rodé qui a déraillé le 17 octobre à Paris, lors d’une saisie de cannabis par les douanes. Celle-ci permet en effet de remonter jusqu’à un certain Sofiane H., l’un des plus gros importateurs de cannabis en France mais aussi indic de l’Octris. Arrêté en 2009 en Espagne et condamné à treize ans de prison en 2011, il est recruté par François Thierry lui-même et est finalement libéré après trois ans seulement de détention. Dès lors, il va commencer à importer chaque mois des tonnes de cannabis en «livraison surveillée», une technique d’enquête qui permet de laisser passer de la drogue pour démanteler des réseaux de revendeurs à l’arrivée. Ainsi, sous la protection de François Thierry, il a pu poursuivre ses activités sans jamais être inquiété.

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Qui est le témoin interrogé par Libération ?


Stéphane V., avec lequel Libération a pu s’entretenir, se présente comme un «infiltré», même s’il n’est pas lui même policier. Informateur au Bureau central des sources en 2007, il rencontre François Thierry qui dirige alors le Service d’information et d’assistance technique et devient son agent traitant. De nombreux documents officiels prouvent qu’il a travaillé en sous-main pour l’Etat français, mais aussi pour le Département américain de la justice et la Drug Enforcement Administration (DEA). Dans le cadre de l’affaire François Thierry, il a été longuement entendu par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices.

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Qu’a-t-il raconté ?


Lors de ses entretiens avec Libération, il a raconté avoir, à la demande de François Thierry, gardé une villa à Estepona, au sud de Marbella, sur la costa del Sol, entre mars et avril 2012. «Pendant vingt jours, cinq hommes se sont relayés pour charger et décharger des paquets de drogue sur la plage. François Thierry me les a présentés comme des policiers français. J’en avais déjà vu certains à l’OCRTIS», raconte le témoin. Au cours de ce séjour, il dit avoir vu transiter 19 tonnes de cannabis, en provenance du Maroc. La drogue remontait ensuite vers la France par «go-fast». Seule une partie des voitures était interceptée, permettant aux autres d’inonder le marché.

Selon lui, il s’agit d’un trafic organisé «au plus haut niveau, au motif de démanteler des réseaux». S’il affirme ignorer qui était au courant de ces méthodes, il estime qu’il y a eu «soit des complicités, soit une absence totale de contrôle».

LIBERATION 

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