Côtes-d’Armor : 5 passeurs arrêtés pour avoir convoyé des migrants en voilier
17 Mai 2016, 15h53 | MAJ : 17 Mai 2016, 15h52
ILLUSTRATION. Les passeurs avaient amarré leur voilier à Saint-Quay-Portrieux. (Capture Google Street View.)
Deux skippers et trois organisateurs présumés sont soupçonnés
d’avoir convoyé illégalement des Ukrainiens sur des voiliers pour
rejoindre la Grande-Bretagne. Ils ont été arrêtés vendredi à Saint-Quay-Portrieux, dans les Côtes-d’Armor, puis déférés ce mardi à Rennes en vue de leur mise en examen, a annoncé à l’AFP la police nationale.
Sept migrants, qui se trouvaient à bord d’un voilier utilisé par la
filière, ont également été interpellés, puis relâchés avec une
obligation de quitter le territoire français (OQTF).Jusqu’à 7.000 euros
la traversée«Cette filière d’immigration utilisait un mode opératoire
assez inhabituel et relativement coûteux, puisqu’un passage coûtait
environ 6 à 7.000 euros», a expliqué Julien Gentile, patron de l’Office
central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi
d’étrangers sans titre (Ocriest). Les
Ukrainiens, qui désiraient s’installer en Grande-Bretagne, utilisaient
des visas de tourisme pour voyager en voiture depuis l’Ukraine jusqu’en France, où ils étaient pris en charge par la filière pour la traversée vers le Royaume-Uni. Les passeurs acheminaient ensuite les clandestins à bord de voiliers de plaisance loués dans différents ports français.
Au total, les enquêteurs estiment que plus d’une vingtaine de bateaux
ont été loués par les passeurs qui opéraient «en tant que skipper,
coskipper ou convoyeurs». En septembre 2015, le contrôle par les
douaniers d’un voilier loué par la filière et l’interpellation des
migrants à bord ont poussé le réseau à mettre son activité en
veille. Puis, en 2016, les passeurs ont fait l’acquisition d’un voilier.
Ce dernier a été contrôlé en février par la police maritime italienne,
en mars par les Espagnols et enfin en mai par les Anglais. Il a été
suivi jusqu’à Saint-Quay-Portrieux, où il s’est amarré. Sous
surveillance depuis, les cinq passeurs ont été interpellés alors qu’ils
allaient faire passer sept nouveaux clandestins.
Une «structure illégale d’immigration»
L’enquête a débuté en septembre 2014 par un renseignement des
douanes, à la suite du contrôle d’un voilier. Les investigations ont
permis de faire le rapprochement avec un autre voilier, arraisonné en
juillet 2014 par les autorités anglaises sur la côte est de
l’Angleterre. A son bord six Ukrainiens qui tentaient de débarquer
illégalement. «D’autres rapprochements ont été effectués, permettant de
confirmer l’existence d’une structure illégale d’immigration», a indiqué
le patron de l’Ocriest. Une information judiciaire a été ouverte le 27
novembre 2014 auprès de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs)
de Rennes pour «aide directe ou indirecte à l’entrée ou au séjour
irrégulier d’étrangers en France en bande organisée» et «participation à
une association de malfaiteurs».
L’enquête a été menée par l’Ocriest, la brigade mobile de recherche
zonale de Rennes, la brigade mobile de recherche de Caen et la
gendarmerie maritime de Cherbourg.
Un réseau d’immigration clandestine au départ de la Bretagne et de la Normandie démantelé
Quatre Ukrainiens ont été mis en examen ce mardi à Rennes et placés
en détention provisoire pour avoir mis sur pied un réseau d’immigration
clandestine vers la Grande-Bretagne. Actif depuis 2012, ce réseau aurait
permis uen vingtaine de passage de clandestins au départ de Bretagne et
Normandie.
Quatre Ukrainiens ont été mis en examen mardi à Rennes et placés en
détention provisoire pour avoir mis sur pied un réseau d’immigration
clandestine vers la Grande-Bretagne, a-t-on appris auprès du parquet de
Rennes.
Des clandestins ukrainiens étaient pris en charge par le réseau depui
leur pays. Ils étaient acheminés en France par voie routière, puis
convoyés en Grande-Bretagne par voiliers, au départ de ports bretons et
normands, a-t-on indiqué de même source. »Cette structure, active depuis 2012, a organisé a minima une vingtaine de passages de clandestins« , a précisé dans un communiqué le procureur de la République, Nicolas Jacquet.
Les quatre personnes mises en examen -deux skippers et deux
organisateurs présumés- ont été interpellées vendredi à Plérin et
Saint-Quay-Portrieux (Côtes-d’Armor), »alors qu’elles organisaient le passage de sept ressortissants eux aussi ukrainiens« . Ces passeurs ont été mis en examen pour « aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’étrangers, en bande organisée« . Interpellés
en même temps, les sept migrants ukrainiens, qui se trouvaient à
bord d’un voilier utilisé par la filière, ont été relâchés avec une
obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Les Ukrainiens, qui désiraient s’installer en Grande-Bretagne,
utilisaient des visas de tourisme pour voyager en voiture depuis
l’Ukraine jusqu’en France, où ils étaient pris en charge par la filière
pour la traversée vers le Royaume-Uni. Une information judiciaire avait
été ouverte en novembre 2014 auprès de la Juridiction interrégionale
spécialisée (JIRS) de Rennes. Les investigations ont été menées par la
section de recherches maritimes de la gendarmerie, la Police aux
frontières et l’Office central de répression de l’immigration
irrégulière.
L’enquête avait été initiée en septembre 2014 par un renseignement
des douanes à la suite du contrôle d’un voilier. Les premières
investigations avaient permis de faire le rapprochement avec un autre
voilier, arraisonné en juillet 2014 par les autorités anglaises sur la
côte est de l’Angleterre, avec à son bord six Ukrainiens qui tentaient
de débarquer illégalement.
En septembre 2015, le contrôle par les douaniers d’un voilier loué
par la filière et l’interpellation des migrants à bord ont poussé le
réseau à mettre son activité en veille. Puis, en 2016, les passeurs font
l’acquisition d’un voilier, qui a été contrôlé en février par la police
maritime italienne, en mars par les Espagnols et ensuite en mai par les
Anglais.
Amarré à Saint-Quay-Portrieux, ce voilier avait été placé sous
surveillance par les gendarmes, qui ont procédé vendredi à
l’interpellation des quatre passeurs à l’occasion du passage des sept
clandestins.
En décembre dernier, cinq organisateurs d’un réseau majoritairement
français de convoyage par bateau de migrants albanais de la France vers
l’Angleterre avaient été condamnés à Rennes à cinq ans de prison ferme.
Treize autres personnes, parmi lesquelles des skippers, avaient écopé de
peines allant de six mois avec sursis à 18 mois de prison ferme.
Côtes d’Armor : 4 passeurs incarcérés pour avoir convoyé des migrants en voilier
Quatre ukrainiens ont été interpellés à Plérin et
Saint-Quay-Portrieux dans les Côtes d’Armor vendredi alors qu’ils
organisaient le passage vers la Grande-Bretagne de sept ressortissants
eux aussi ukrainiens. Ils ont été mis en examen et incarcérés mardi.
C’est alors qu’ils préparaient un nouveau convoyage, que les membres
de ce réseau urkrainien d’immigration clandestine ont été interpellés.
Les arrestations des quatre passeurs (deux skippers et deux
organisateurs présumés) ainsi que celles de sept ressortissants
ukrainiens embarqués pour la traversée ont eu lieu vendredi soir sur un
voilier amarré sur le port de plaisance de Saint-Quay-Portrieux.
Les quatre ukrainiens du réseau ont été mis en examen pour
aide à l’entrée, à la circulation et au séjour irréguliers d’étrangers,
en bande organisée, sur le territoire français. Ils ont été
placés en détention provisoire. Les sept clandestins ont été relâchés
avec une obligation de quitter le territoire.
Jusqu’à 7 000 € le passage
Selon le procureur de la République de Rennes, « les clandestins,
pris en charge par l’organisation depuis l’Ukraine, étaient acheminés
en France par voie routière puis convoyés en Grande-Bretagne par
voiliers , au départ de ports bretons et normands ». La traversée coûtait de 6 à 7 000 €, comme le rapporte France Bleu.
Une vingtaine de passages depuis 2012
Ce réseau d’immigration clandestine, actif depuis 2012,
aurait organisé plus d’une vingtaine de passage par le biais de bateaux
loués. L’enquête a été menée par l’Ocriest (Office central pour
la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers
sans titre), la Police aux frontières et la Juridiction inter régionale
spécialisée de Rennes.
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