Il n’y a en fait rien de nouveau dans cette affaire,
hormis une interview de l’avocat de la famille d’une des victimes qui a
récemment écrit au Président de la République et mise beaucoup sur un
possible transfert de l’enquête à un service spécialisé de la
gendarmerie.
Ouest France aurait pu rendre ses articles à ce sujet entièrement
publics, une diffusion la plus large possible vaut quand même toujours
mieux quand on souhaite vraiment voir avancer une enquête.
Mais tout ce que l’on peut lire ou entendre dans les médias sur cette
affaire, encore aujourd’hui les quelques lignes de ces articles
accessibles au public, m’étonne aussi toujours beaucoup, sachant qu’ici,
énormément de gens ont entendu quelque chose sur cette affaire qui n’a
jamais été rendu public, moi comme bien d’autres.
Commençons par revenir sur l’enquête primitive et ses aléas. Elle fut
d’abord confiée à la gendarmerie, qui par la suite en a été dessaisie
au profit de la police. Tout le monde le sait, les médias en ont parlé,
mais n’ont par contre jamais rien livré au public sur les raisons de ce
transfert, alors que la ville a bien bruissé des difficultés de la
gendarmerie dans ce dossier : elle avait bien travaillé, trop, elle
s’était approchée trop près de la vérité et a perdu le dossier du jour
où elle a décidé de mettre en garde à vue la meilleure amie de Josette
Brenterch, patronne déjà incontestée de la LCR de Brest; immédiatement
sommés de libérer cette personne, les gendarmes avaient dû s’exécuter
avant d’avoir pu l’interroger comme ils le souhaitaient. Ils s’étaient
ensuite vus retirer l’enquête. La police n’a jamais fait mieux,
regrettant de ne pouvoir enquêter du côté de l’extrême-gauche, où elle
percevait bien elle aussi la meilleure piste, probablement la bonne.
Mais il y a mieux encore : nous avons eu à Brest un pharmacien
aujourd’hui lui aussi décédé et qui racontait qu’en fait, c’était lui
qui était attendu à l’ouverture du stand de tir le jour du double
meurtre, et que les assassins, des toxicomanes notoires, comme tous les
sbires de la criminelle Josette Brenterch, s’étaient gravement trompés
de cible et avaient tué à sa place un autre pharmacien, François Picard.
Cet autre pharmacien que personne n’a jamais évoqué publiquement à
propos de l’affaire du double meurtre du stand de tir s’appelait Claude
Giron et venait de subir dans la semaine ayant précédé le crime une
première garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les massacres de
l’OTS d’octobre 1994. D’après lui, on aurait voulu l’éliminer pour
l’empêcher de parler. Les suspects de l’extrême-gauche dans l’affaire du
double meurtre du stand de tir comptaient bien parmi les amis de Luc
Jouret. Cette hypothèse, que pour ma part je n’ai pas les moyens de
vérifier, paraît a priori tout à fait sensée.
Brest. Double meurtre au stand de tir en 1996 : « J’ai bon espoir que ce crime ne reste pas impuni »
Ce dossier, Bertrand Labat, avocat au barreau de Brest (Finistère),
le connaît sur le bout des doigts. Il défend la famille de l’une des
victimes depuis 25 ans. Déterminé à voir l’affaire résolue, Me Labat a
récemment écrit au Président de la République. Il mise aujourd’hui
beaucoup sur un possible transfert de l’enquête à un service spécialisé
de la gendarmerie.
Ouest-France Recueilli par Delphine VAN HAUWAERT. Publié le 29/11/2021 à 18h01
Avocat de la famille de François Picard depuis 25 ans, Bertrand Labat
défend aujourd’hui également les intérêts des parents de Pol Creton, deux hommes tués par balle le 13 octobre 1996, à Brest (Finistère). Il répond aux questions de Ouest-France, 25 ans après les faits.
Où en est l’enquête sur le double meurtre du stand de tir ?
Actuellement, seules deux personnes du service régional de la police
judiciaire (SRPJ) travaillent dessus, de manière épisodique. Si le
dossier n’avance pas,…
Brest. Double meurtre au stand de tir en 1996 : « J’ai bon espoir que ce crime ne reste pas impuni »
RECIT. 25 ans après, le double meurtre du stand de tir de Brest reste non élucidé
Qui a bien pu tuer François Picard, 52 ans, et Pol Creton, 32 ans, ce
matin d’octobre 1996, à Brest (Finistère) ? Et pourquoi ? Vingt-cinq
ans plus tard, l’avocat des familles a bon espoir de relancer une
enquête au point mort.
Ouest-France Delphine VAN HAUWAERT. Publié le 29/11/2021 à 18h08
La scène remonte à 25 ans, et pourtant, Bertrand Labat, avocat au barreau de Brest, se souvient comme si c’était hier du jour où il a vu entrer dans son cabinet « la veuve Picard et ses trois enfants, prostrés, ne comprenant rien à ce qui leur arrivait ».
La veille, le 13 octobre 1996 au matin, leur époux et père, François
Picard, 52 ans, est abattu de trois balles, deux au thorax et une dans
la nuque, alors qu’il s’apprête à ouvrir le centre de tir de la
Villeneuve, à Brest. Pol Creton, 32 ans, un adhérent arrivé au même
moment, connaît un sort identique.
Ces deux hommes ne se connaissent pas. Rien ne les relie, si ce n’est
ce loisir commun. Leur vie est fouillée. Celle de Pol Creton,
technicien supérieur à Océanopolis, ne retient pas l’attention des
enquêteurs. Le métier de François Picard, en revanche, constitue un
temps un possible mobile.
Un contrat sur François Picard ?
Pharmacien chimiste en chef de la préfecture maritime, ce colonel est
notamment en charge de la surveillance radiologique de la rade. Là même
ou est basée une partie de…
RECIT. 25 ans après, le double meurtre du stand de tir de Brest reste non élucidé
Ben c’est pas mieux que le pédophile, trafiquant de drogue,
cybercriminel et mythomane notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi quand
ce dernier volait au secours des Dutroux, Rodellec et autres pédophiles
et assassins d’enfants parmi les plus pervers sur le site Rue89, du
temps où il y sévissait avec toute sa bande de « déconnologues »…
Ce n’est pas non plus tellement nouveau.
En effet, on a déjà vu Pierre-Jean Chalençon « défendre » de même son
ami Christophe Girard empêtré dans l’affaire de son protégé Gabriel
Matzneff et ses propres affaires de viols présumés, de harcèlement moral
et autres.
Et peut-être même aussi se vanter mal à propos de son amitié avec Patrick Poivre d’Arvor…
Il ne lui reste plus à supporter publiquement que Luraghi lui-même,
le meilleur ami de son ami Alain Pougetoux, pour que le tableau soit à
peu près complet.
Nicolas Hulot : une enquête pour viol ouverte, avant de nouveaux témoignages ?
Vidéo en cours
Les chips :
le résultat de la colère
HULOT. Vendredi 26 novembre 2021, le parquet de Paris a annoncé
l’ouverture d’une enquête pour viol et agression sexuelle contre Nicolas
Hulot, à la suite de l’émission « Envoyé spécial ». De nouveaux
témoignages pourraient par ailleurs être révélés.
L’essentiel
Le parquet de Paris a ouvert, ce vendredi 26 novembre 2021, une
enquête pour viol et agression sexuelle visant Nicolas Hulot « pour des
faits susceptibles d’avoir été commis à Paris à l’égard d’une victime
mineure », a précisé la juridiction dans un communiqué de presse, à la
suite de l’émission « Envoyé spécial« .
La nouvelle « affaire Hulot » va-t-elle prendre une autre ampleur ?
Déjà ébranlé par les témoignages diffusés sur France 2 jeudi soir,
Nicolas Hulot pourrait être l’objet de nouvelles accusations
d’agressions sexuelles comme l’a révélé Elise Lucet, vendredi, sur BFM TV.
Jeudi, « Envoyé spécial » a diffusé les témoignages de quatre femmes
mettant en cause l’ancien animateur de l’émission « Ushuaïa » pour viol
et agressions sexuelles. Des actes qui se seraient produits à diverses
époques, et dont les récits sont détaillés.
En direct
16:45 – Qui serait la victime présumée pour laquelle une enquête a été ouverte ?
Le parquet de Paris a donc ouvert une enquête, vendredi, « pour des
faits susceptibles d’avoir été commis à Paris à l’égard d’une victime
mineure ». De quoi corroborer avec l’un des quatre témoignages diffusés
jeudi soir dans « Envoyé spécial ». Parmi les accusatrices, une
trentenaire prénommée Sylvia. Elle raconte avoir écrit à l’ancien
animateur de télévision en 1989. Alors âgée de 16 ans, elle lui fait
part de son admiration et reçoit, en retour, une invitation le 27 mai
1989 pour participer à l’émission « Antipodes » sur France Inter.
Elle s’y est rendue. A la fin de l’émission ce jour là, selon Sylvia,
le présentateur l’aurait invité à prendre un café, en tête à tête,
avant de la raccompagner jusqu’à une bouche de métro.
C’est à ce moment-là que la situation aurait dérapé. Avant de quitter
la voiture, l’homme d’alors 34 ans lui aurait demandé »de l’embrasser
dans le cou ». « Vous en avez rêvé », lui aurait-il lancé. La suite des
événements se serait déroulée dans un parking « à ciel ouvert », où
Nicolas Hulot aurait décidé de « défaire son pantalon » et de « montrer
son sexe » à la jeune femme. »Je me rappelle d’être dans un état
d’incompréhension », avant d’être « forcée à faire une fellation »,
témoigne Sylvia. Et de poursuivre : « Je suis tétanisée. Je ne l’ai
jamais fait. Je suis en train de me demander si c’est ça une relation
amoureuse. Comme je suis fan de lui, je ne peux pas me dire que ce qu’il
se passe ne peut pas arriver. [...] Je suis coincée. » La scène
d’agression sexuelle se serait conclue par une seule phrase de Nicolas
Hulot, avant de raccompagner l’adolescente à une bouche de métro :
« Remaquillez-vous, on dirait que vous avez fait des trucs ».
16:17 – Quel est le délais de prescription pour viol et agression sexuelle sur mineur ?
Pour les chefs d’accusation qui visent Nicolas Hulot (viol et
agression sexuelle sur mineur), le délais de prescription est de 30 ans
pour le premier chef et de 10 ou 20 ans pour le second (le délais étant
allongé pour les mineurs de moins de 15 ans). Ce délais ne débute pas à
la date des faits présumés mais à la majorité de la victime présumée.
Ainsi, elle dispose jusqu’à ses 28, 38 ou 48 ans du droit de déposer
plainte.
16:12 – Qu’est-ce que « la prescription de l’action publique » ?
L’enquête préliminaire ouverte à l’encontre de Nicolas Hulot par le
parquet de Paris s’attachera, dans un premier temps, à « déterminer si
la prescription de l’action publique est acquise ». Concrètement, que
cela signifie-t-il ? Le site officiel de l’administration française
indique que « le délai de prescription est la période au-delà de
laquelle l’auteur d’une infraction ne peut plus être poursuivi,
c’est-à-dire jugé par un tribunal ». Des délais divers existent selon
nature de l’infraction.
15:55 – Le parquet de Paris ouvre une enquête
Après la diffusion d’un reportage d’Envoyé spécial dans lequel
Nicolas Hulot est accusé de violences sexuelles, le parquet de Paris a
annoncé, vendredi 26 novembre 2021, ouvrir une enquête concernant « des
faits susceptibles d’avoir été commis à Paris à l’égard d’une victime
mineure » pour des chefs de viol et agression sexuelle. Les
investigations ont été confiées à la brigade de protection des mineurs
(BPM) de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ). « Elles
s’attacheront à déterminer si les faits dénoncés peuvent caractériser
une infraction pénale et si, au vu de leur ancienneté, la prescription
de l’action publique est acquise », précise Laure Beccuau, procueure de
la République.
15:36 – Claire Nouvian a « honte que Nicolas Hulot prenne le rôle de victime »
Après le face caméra, Claire Nouvian prend la plume. L’une des femmes
accusant Nicolas Hulot d’agression sexuelle dans « Envoyé spécial »
jeudi soir signe une tribune dans Le Monde,
ce vendredi, dans laquelle elle dit s’être « endormie avec un sentiment
de honte ». Et précise sa pensée : « honte de la réaction de Nicolas
Hulot face aux accusations d’agressions sexuelles, [...] honte que
Nicolas Hulot ait préempté l’espace médiatique pour renverser les
perspectives et prendre le rôle de victime ».
Fustigeant « son indignité, sa lâcheté, sa posture », elle s’indigne
des propos tenus par le mis en cause au téléphone avec Elise Lucet :
« en répétant à Elise Lucet que la parole des femmes serait
devenue « sacrée », il a insinué qu’elle était désormais intouchable et
qu’elle pouvait porter en elle l’injure, l’accusation aveugle, le procès
d’intention, en un mot toute l’injustice qui est précisément ce que
cette parole libérée cherche à combattre. Cette inversion rhétorique est
d’une grande perversité ».
15:20 – Une ancienne militante d’EELV écartée car elle « excitait trop » Nicolas Hulot ?
Le tweet remonte au 15 octobre 2017. Les faits présumés, eux, en
2011. Au moment du tweet, Pauline Lavaud, militante chez EELV, publie ce
message sur les réseaux sociaux : « Lui : ‘désolé, mais tu vas pas
pouvoir faire partie de l’équipe de campagne du candidat, tu l’excites
trop’. Moi : ‘…’ #BalanceTonPorc ». Le candidat en question ? Nicolas
Hulot selon ses dires. C’est en tout cas ce qu’elle a assuré au micro
de BFM TV, vendredi 26 novembre. La jeune femme l’assure, elle
n’a jamais subi une quelconque agression de la part de l’ancien
ministre, qui briguait alors l’investiture pour la primaire EELV en vue
de la présidentielle de 2012.
Elle raconte avoir, un soir, reçu un appel tardif de Nicolas Hulot
« vers 23 heures. Je n’avais pas vraiment compris l’objet de son appel.
Suite à ça, il m’avait envoyé un SMS pour me souhaiter ‘bonne nuit’ donc
là j’avais compris que ce n’était pas un appel professionnel ». Et de
poursuivre : « Quelques jours après cet échange, à l’issue du débat
entre les candidats, une personne de son équipe est venue me voir
spontanément pour me dire que je n’allais pas pouvoir faire partie de
l’équipe de campagne parce que j’excitais trop le candidat ».
« Meurtrie », « humiliée », Pauline Lavaud juge, avec le recul, que
« les profils sont les mêmes, ce sont des jeunes femmes qui débutent
leur carrière professionnelle, qui sont peut-être impressionnées par le
personnage. J’ai eu de la chance ».
14:58 – De nouveaux témoignages contre Nicolas Hulot à venir ?
Le dossier des accusations à l’encontre de Nicolas Hulot va-t-il
s’étoffer ? C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Elise Lucet,
présentatrice de l’émission « Envoyé spécial ». Invitée sur BFM TV vendredi
26 novembre 2021, la journaliste a indiqué : « il y aussi d’autres
conversations avec d’autres femmes qui n’ont pas encore témoigné parce
que c’est pas encore le moment pour elles. Ces femmes sont en train de
réfléchir à savoir si elles vont témoigner ». Précisant « respecter leur
décision » et que « c’est à elles de décider quand elles veulent
témoigner et la manière dont elles veulent le faire », la journaliste
« pense qu’à un moment ou à un autre, elles témoigneront ».
Accusation contre Nicolas Hulot: Elise Lucet
déclare que « d’autres femmes sont en train de réfléchir à savoir si
elles vont témoigner » pic.twitter.com/BKkruvAs37
14:19 – L’avocat de Nicolas Hulot fustige « une émission qui a voulu faire son procès et le condamner à vie »
Au lendemain de la diffusion de l’enquête réalisée par « Envoyé
spécial », l’avocat de Nicolas Hulot, Me Alain Jakubowicz, s’est à
nouveau exprimé sur l’affaire, après avoir accordé une première
interview au Point. Sur RTL, il a fustigé vendredi à la
mi-journée « une émission du service public a voulu faire le procès de
Nicolas Hulot et le condamner à vie » dénonçant une « pratique
absolument surréaliste » au moment d’évoquer l’échange téléphonique
entre Elise Lucet et Nicolas Hulot, enregistré à l’insu de ce dernier et
diffusé dans le reportage. Le conseil de l’ancien ministre a par
ailleurs indiqué que la présentatrice avait initialement accepté de
montrer le reportage au mis en cause en vue de sa venue en plateau,
avant de finalement se rétracter.
⚖️ Nicolas #Hulot accusé de viols et agressions sexuelles ???? Son avocat Maître @JakubowiczA a réagi dans #RTLMidi ????️ « Une émission du service public a voulu faire le procès de Nicolas Hulot et le condamner à vie » pic.twitter.com/vjGVabryxD
12:52 – Près de 3,4 millions de personnes devant l’enquête
Gardée secrète jusqu’au dernier moment, l’enquête a réuni 3 346 000
téléspectateurs, faisant de France 2 la première chaîne de la soirée
avec 16,6% de part d’audience. Il s’agit d’un record pour le magazine.
11:58 – Que risque Nicolas Hulot ?
La plupart des faits présumés étant prescrits et aucune plainte
n’ayant été déposée, Nicolas Hulot ne devrait pas être inquiété par la
justice. Pour autant, Eric Dupont-Moretti a indiqué sur LCI jeudi
matin que « peut-être que le parquet s’emparera de cette affaire. Si
les faits dénoncés sont prescrits, ça n’interdit pas au parquet de mener
une enquête », le Garde des Sceaux rappelant avoir « expressément
demandé dans une circulaire, aux parquets, dans une hypothèse de cet
ordre, qu’une enquête soit conduite pour rechercher si d’autres
plaignants peuvent être concernés ».
11:44 – Pour Nicolas Hulot, « ce n’est même plus la peine de se défendre »
S’il a refusé de s’exprimer dans l’enquête réalisée par « Envoyé
spécial », Nicolas Hulot a tout de même répondu à l’appel d’Elise Lucet,
qui l’a sollicité. Un échange d’un peu plus de six minutes dans lequel
l’ancien ministre se dit « anéanti » par les faits évoqués par la
journaliste : « on ne me foutra jamais la paix, c’est pas possible. Je
ne sais pas de quoi il s’agit, je ne sais pas ». Il assure n’avoir
« jamais eu de relations ambigües. Je veux dire, j’ai eu des histoires
sans lendemain comme tout le monde ».
Celui qui est mis en cause par quatre femmes face caméras et deux
autres par écrit s’est refusé à se défendre : « De toutes façons, la
parole des gens mis en cause aujourd’hui, elle est de fait dénaturée et
suspecte. Ce qui est normal aujourd’hui, la parole des femmes est
sacrée, la parole des hommes est mise en cause, donc ce n’est même plus
la peine de se défendre. Le procès médiatique, il est fait à l’avance ».
En dépit des relances d’Elise Lucet, Nicolas Hulot n’a pas accepté de
répondre à une interview : « Je ne vais pas moi contre-attaquer en
disant que ce sont toutes des menteuses, des trucs comme ça. Je n’en
sais rien. Quand on est innocent comme je le suis, on est de toute façon
piégé. Quoi que l’on dise, la parole est suspecte. On ne peut pas se
défendre, parce que dans ce combat nécessaire et légitime des femmes, la
parole des femmes est sacrée, et voilà ».
Nous avons proposé à Nicolas #Hulot de recueillir sa réaction sur les témoignages, mais il a refusé.
11:16 – Dans une autre lettre, une ex-employée de TF1 dénonce également une agression sexuelle
Au-delà des quatre femmes qui ont témoigné dans « Envoyé spécial » et de la lettre de Maureen Dor, Franceinfo a
diffusé une nouvelle lettre d’accusations contre Nicolas Hulot. Signée
de la main anonyme, une ancienne employée de TF1 raconte qu’elle
travaillait pour la chaîne « au début des années 1990″. Elle avait alors
23 ans. Après une première rencontre lors d’une « réunion de travail »
pour « Ushuaïa », le présentateur l’invite à déjeuner, un moment
« sympathique ». Mais c’est en quittant le restaurant que les choses
auraient dérapé : « Une fois installés, il se tourne vers moi me dit
qu’il a passé un moment agréable et saisit ma main pour la plaquer sur
son pantalon, au niveau de son sexe en début d’érection ».
Elle raconte sa réaction : « Cela va très vite et mon réflexe est
d’éclater de rire. J’ai déjà à l’époque un caractère assez affirmé et ai
l’habitude de sortir des situations embarrassantes par l’humour. C’est
sûrement ce que je pense faire à ce moment-là. S’en suit un retour
interminable jusqu’à Boulogne (le siège de TF1), pendant lequel il ne me
dit pas un mot ». A son retour au bureau, la jeune femme parle de ce
qui ce serait produit à son chef, lequel la « rassure » écrit-elle.
Malgré une lettre de Nicolas Hulot à Patrick Le Lay, PDG de TF1, pour
« dénigr[er] le travail que je fais sur son émission et demandant de
prendre des mesures afin d’y remédier », elle n’est pas inquiétée et est
protégée : « dans mon désarroi, j’ai la chance d’avoir un patron qui
m’apprécie, respecte mon travail et décide de prendre ma défense. Il est
outré, et me dit de ne pas m’inquiéter, qu’il va gérer la situation. Je
ne sais pas ce qu’il a fait, mais je n’en ai plus jamais entendu parler
et j’ai envers lui une reconnaissance infinie. Je n’ai plus jamais eu
affaire à Nicolas Hulot, les interactions passant par son producteur.
J’ai encore vécu quelques années heureuses et passionnantes à TF1″.
10:54 – Une animatrice dénonce une agression sexuelle de Nicolas Hulot dans une lettre
En plus des témoignages dans « Envoyé spécial », Franceinfo a
diffusé, jeudi soir, une lettre transmise par l’animatrice et
comédienne belge Maureen Dor, dans laquelle elle accuse Nicolas Hulot de
l’avoir agressée sexuellement en 1989, alors qu’elle avait 18 ans.
Après avoir écrit à Nicolas Hulot pour lui faire part de son admiration,
elle reçoit un coup de fil de l’animateur qui lui propose une rencontre
dans un hôtel de Bruxelles, à l’occasion du salon du livre. « J’y suis
allée, toute heureuse d’avoir intéressé le grand homme, que j’ai vu
apparaître dans le hall. De là, nous sommes allés boire un verre au bar
de l’hôtel. Au bout d’un quart d’heure, il me dit que des journalistes
doivent venir l’interviewer et il me propose de l’accompagner dans sa
chambre pour les attendre », écrit-elle.
Et poursuit : « J’ai 18 ans en 1989, élevée dans un milieu bourgeois
catholique. Je suis vierge et surtout, je ne me trouve pas
particulièrement sexy. C’est important à dire parce qu’à l’époque je
pense sincèrement qu’un homme peut me proposer de l’accompagner dans sa
chambre sans avoir aucune arrière-pensée ». Le présentateur de
l’émission « Ushuaïa » aurait alors dérapé : « Je l’accompagne donc et,
aussitôt dans la chambre, le voilà qui me saute dessus et tente de
m’embrasser. Je le repousse, étonnée et effrayée, en lui faisant cette
remarque si naïve : ‘Mais vous avez une femme !’ et lui de me répondre
que cela n’a rien à voir et que je serai une ‘parenthèse’ ». Le
téléphone sonne alors pour annoncer l’arrivée des journalistes. Elle
ajoute que, plus tard, elle avait accepté d’aller dîner avec lui le
soir, « fascinée par le bonhomme ». C’est à cause de cela qu’elle estime
que « mon témoignage ne vaut rien ».
10:35 – Nicolas Hulot accusé de viols et agressions sexuelles par plusieurs femmes
La très attendue enquête d’Envoyé spécial a donc été diffusée jeudi 25 novembre 2021 sur France 2.
Se succèdent ainsi quatre témoignages de femmes assurant avoir été
victimes de viols et agressions sexuelles par Nicolas Hulot. Des propos
chocs agrémentés de nombreux détails racontés par les victimes
présumées. Les détails sont à retrouver plus bas dans l’article. S’il n’intervient pas dans l’émission, l’ancien ministre s’était exprimé mercredi sur BFM TV, indiquant se retirer de la vie publique et ne réfutant toutes les accusations.
En savoir plus
C’est un travail d’enquête aussi minutieux que colossal qui a été
réalisé par Virginie Vilar, journaliste à l’origine du »Envoyé
spécial » diffusé le jeudi 25 novembre 2021, dans lequel Nicolas Hulot
est mis en cause pour des faits de viols et agressions sexuelles par
quatre femmes. Les équipes d’Elise Lucet, la présentatrice, ont
travaillé pendant quatre ans sur cet épais dossier, rencontrant à
plusieurs reprises les accusatrices. La journaliste aurait même, selon
ses dires, rencontré d’autres femmes rapportant des faits semblables.
« Au fur et à mesure des témoignages, tout se vérifiait, les lieux, les
dates, il y avait des choses qui nous faisaient croire que ces
témoignages étaient extrêmement crédibles », a expliqué Elise Lucet sur
le plateau de C à vous, le 25 novembre, ajoutant que les
témoins « nous ont fait une grande confiance et elles nous ont demandé
clairement de protéger leurs identités et de ne pas les révéler avant
l’émission ».
Une enquête d’1h20 à laquelle Nicolas Hulot n’a pas souhaité
répondre, en dépit des sollicitations des journalistes. « Depuis le 9
novembre très précisément s’est engagée la demande de contradictoire, ça
fait 17 jours qu’on est en contact avec Nicolas Hulot et avec ses
avocats, Me Jakubowicz et Me Laffont, il y a eu des échanges entre nous,
des coups de téléphone, de mails, de lettres », précisé Elise Lucet.
Sylvia : »Je suis en train de me demander si c’est ça une relation amoureuse »
La première à passer à l’antenne ce jeudi soir sur France 2 se
prénomme Sylvia. Elle affirme avoir été agressée sexuellement par
l’ancien ministre en 1989. Au moment des faits, elle était âgée de 16
ans et Nicolas Hulot de 34 ans. Ce dernier est alors présentateur de la
célèbre émission « Ushuaïa » et sa présumée victime l’admire. »Je me
reconnais dans ses actions et dans les choix faits par Nicolas Hulot »,
explique l’accusatrice, dans l’émission de France 2. A travers un jeu
concours lancé par la Maison de la Radio, Sylvia dit avoir écrit une
lettre à l’animateur pour lui adresser toute son admiration. En
réaction, Nicolas Hulot lui aurait envoyé une invitation, le 27 mai
1989, pour participer à son émission « Antipodes » sur France inter.
A la fin de l’émission ce jour là, selon Sylvia, le présentateur
l’aurait invité à prendre un café, en tête à tête. »Je suis ultra
intimidée, c’est quand même la première personne publique que je vois
d’aussi près », se remémore-t-elle sur France 2. Puis, après s’être
intéressé à son invitée, Nicolas Hulot aurait décidé de la raccompagner
jusqu’à une bouche de métro. Au moment où la jeune fille mineure sort de
sa voiture, le trentenaire lui aurait demandé »de l’embrasser dans le
cou ». « Vous en avez rêvé », lui aurait alors lancé Nicolas Hulot. La
suite des événements se serait déroulée dans un parking « à ciel
ouvert », où Nicolas Hulot aurait décidé de « défaire son pantalon » et
de « montrer son sexe » à la jeune femme.
« Je me rappelle d’être dans un état d’incompréhension », avant
d’être « forcée à faire une fellation », témoigne Sylvia. Et de
poursuivre : « Je suis tétanisée. Je ne l’ai jamais fait. Je suis en
train de me demander si c’est ça une relation amoureuse. Comme je suis
fan de lui, je ne peux pas me dire que ce qu’il se passe ne peut pas
arriver. [...] Je suis coincée. » La scène d’agression sexuelle se
serait conclue par une seule phrase de Nicolas Hulot, avant
de raccompagner l’adolescente à une bouche de métro :
« Remaquillez-vous, on dirait que vous avez fait des trucs ».
Sylvia a 16 ans quand Nicolas #Hulot laurait agressée sexuellement.
Aujourd’hui, dans l’émission d’Envoyé Spécial, Sylvia a dit vouloir
« se libérer ». »Il faut que je sorte de cette voiture », explique
l’accusatrice. Sans preuves, elle ne peut pas grand chose devant la
justice. Par ailleurs, remontant à plus de 30 ans, les faits seraient
désormais prescrits, regrette-t-elle. « Qui allait me croire », répètera
plusieurs fois Sylvia dans le reportage.
Cécile : « Je l’ai poussé et frappé au visage »
Cette affaire très médiatique, révélée dans le sillage d’une plainte
d’une collaboratrice de Nicolas Hulot en 2018 (lire ci-dessous),
ouvrira la voie à de nouveaux témoignages, enfouis pendant plusieurs
années. « En février 2018, quand l’article d’Ebdo est sorti, ça m’a
donné une gifle », relate le troisième témoin d’Envoyé Spécial, Cécile.
En septembre 1998, à 23 ans, celle-ci est contractuelle à l’ambassade de
France à Moscou. Un jour, on lui explique qu’elle doit se rendre à
l’aéroport de Moscou pour aider Nicolas Hulot, qui est coincé à la
douane. La demande serait même venue du président de la République de
l’époque, Jacques Chirac. Pour la remercier d’avoir débloqué la
situation, Nicolas Hulot l’aurait invitée avec toute son équipe à dîner à
son hôtel. A la suite du dîner, toute l’équipe se serait rendue dans un
bar dansant de Moscou, où l’animateur télé aurait décidé de lui offrir
un premier verre. « Qu’est ce qu’on peut dire à quelqu’un de si
célèbre ? », questionne Cécile, des années plus tard sur France 2.
Cécile raconte avoir été agressée sexuellement par Nicolas #Hulot en 1998. À l’époque, elle avait 23 ans.
Après quelques remarques désobligeantes, Cécile aurait décidé de
rentrer chez elle et aurait été suivie dans le taxi par Nicolas Hulot.
« Dans le taxi, il me tarde qu’une chose, c’est que ça se finisse »,
raconte aujourd’hui celle qui avait 23 ans au moment des faits. En lui
posant la main sur la cuisse, Nicolas Hulot lui aurait proposé « un
boulot chez TF1″. Puis les choses auraient dégénéré : »Il se jette sur
moi, il essaye de m’embrasser, il me touche les seins, l’entre-jambes »,
a énuméré la témoin dans Envoyé Spécial. Avant d’ajouter : « Je l’ai
poussé et l’ai frappé au visage. Je crois que le non était très clair ».
Claire Nouvian : « Un dysfonctionnement dans ses rapports avec les femmes »
« Il y a clairement un dysfonctionnement dans ses rapport avec les
femmes ». Ces mots, ce sont ceux de la militante écologiste Claire
Nouvian, qui a rencontré Nicolas Hulot lors d’un tournage de son
émission Ushuaïa, au Costa Rica, en 2008. »Avant de partir en tournage,
son entourage me prévient. Il faut éviter les situations où tu es seule
avec lui. Si vous travaillez, c’est dans le restaurant de l’hôtel et
pas dans ta chambre. Si il vient dans ta chambre le soir, n’ouvre pas »,
raconte celle qui a ensuite fait un bout de chemin en politique elle
aussi. Claire Nouvian souligne même que trois à quatre alertes portant
sur Nicolas Hulot lui seraient revenues par la suite. Il ne se passera
rien au Costa Rica selon elle, mais plusieurs années plus tard, Nicolas
Hulot aurait tenté de l’embrasser. D’après l’ancienne réalisatrice, « il
y a beaucoup de jeunes filles qui passent à la casserole », toutes
n’étant pas consentantes selon elle.
Claire Nouvian participe en 2008 à un épisode dUshuaïa.
Un quatrième et dernier témoignage a été diffusé dans l’émission
Envoyé Spécial sur France 2. Un témoignage anonyme cette fois, pour des
faits présumés ayant eu lieu en pleine réunion de travail à TF1 et
concernant un baiser « à pleine bouche » forcé. Mère célibataire avec
des enfants en bas âge au moment des faits, la témoin explique qu’elle
se serait battue s’il elle n’avait pas peur de tout perdre. « C’est
inadmissible. Je lui ai dit sur le coup », explique cette femme dont
l’identité sera tue. Nicolas Hulot lui aurait par la suite envoyé un
message, non pas pour s’excuser mais simplement pour « regretter ne pas
en avoir eu plus ».
Pascale Mitterrand et l’affaire de la villa en Corse
Pascale Mitterrand ne s’est pas exprimée dans Envoyé Spécial, mais
l’affaire qui l’a opposée à Nicolas Hulot dès 2008 a été retracée dans
l’émission d’Elise Lucet. La petite-fille de François Mitterrand a
rencontré le présentateur d’Ushuaïa lors d’un stage de photographie chez
Sipa Press, dans les années 1990. Selon les journalistes d’Envoyé
Spécial, c’est le même Nicolas Hulot qui aurait ensuite demandé, par
l’entremise du patron de Sipa Press, de faire venir dans sa villa en
Corse cette jeune stagiaire de 19 ans, pour un reportage, en
s’assurant »qu’elle vienne seule ». Nous sommes alors en 1998 et selon
le récit que Pascale Mitterrand en fera plus tard, le reportage devait
durer 4 jours. Or au troisième soir, alors qu’ils visionnaient un film
ensemble avec Nicolas Hulot, la jeune femme se serait endormie. Elle
dira s’être réveillée en partie sous le corps nu de l’animateur qui la
couvrait de baisers. Au moment de porter plainte une dizaine d’année
plus tard, en juillet 2008, Pascale Mitterrand expliquera qu’elle se
trouvait elle aussi dévêtue, mais sans aucun souvenir de s’être
elle-même déshabillée. Paralysée, elle n’aurait alors pas osé dire
« non ».
Bérengère Bonte raconte dans quelles circonstances, Pascale Mitterrand sest retrouvée seule dans la maison de Nicolas #Hulot
Elle a porté plainte pour viol contre lui en 2008.
En 2018, quand la plainte de Pascale Mitterrand sera révélée au grand
jour, celui qui était encore ministre de l’Ecologie s’évertuera à
écarter tout soupçon. A commencer par les soupçons sur l’âge de la
plaignante : au moment des faits présumés, elle n’était pas mineure
selon lui, alors qu’elle était d’abord présentée comme une jeune femme
de 17 ans. Puis Nicolas Hulot indiquera avoir été entendu, à sa demande,
par les gendarmes en charge de l’affaire en 2008 et que celle-ci avait
été classée sans suite. « Elle a été classée sans suite parce que non
seulement l’affaire avait été prescrite », a-t-il indiqué, mais parce
que « les enquêteurs ont considéré que rien ne permettait de
poursuivre ». « C’est vrai qu’il y a eu cette plainte mais la justice
est passée, il faut en tenir compte », concluait-il.
Nicolas Hulot a refusé de répondre à Envoyé Spécial
Dans une interview accordée au Point
jeudi 25 novembre, avant même la diffusion d’Envoyé Spécial, l’avocat
de Nicolas Hulot Me Alain Jakubowicz a dénoncé avec véhémence la
proposition d’Elise Lucet, présentatrice de l’émission, de faire réagir
son client à l’enquête. Ce que Nicolas Hulot a refusé. « Nous avons
demandé à Élise Lucet et aux auteurs du reportage – que personne n’a vu –
de nous en fournir une copie afin que nous puissions le visionner et
préparer nos réponses. Mme Lucet s’y est refusée, se contentant de nous
donner à voir quelques bribes de l’émission, sélectionnées par elle.
Élise Lucet nous dit « venez, regardez et défendez-vous », comme si nous
étions convoqués par la PJ ou devant un procureur », a-t-il déploré.
Pour Me Jakubowicz, « dans le procès judiciaire, qui est le seul qui
vaille, le mis en cause est informé des faits qui lui sont reprochés
avant de devoir s’en expliquer ; il connaît l’identité des plaignantes
qui le mettent en cause avant d’être confronté à elles ; il bénéficie
d’un avocat et dispose du dossier. On aimerait au moins savoir qui sont
les personnes qui accusent Nicolas Hulot, et de quoi, c’est le minimum.
Eh bien, non, Mme Lucet s’y refuse ! Elle invoque le ‘secret des
sources’, mais ça n’a rien à voir ! On ne parle pas ici de ‘sources’,
mais d’accusations, et elles sont extrêmement graves », se désole-t-il.
Fustigeant une « Star Ac en beaucoup plus glauque », l’avocat a rappelé
dans l’hebdomadaire qu’il n’y avait « aucune enquête en cours sur ces
faits ».
La vidéo de Nicolas Hulot sur BFMTV
Lors de son passage du BFMTV, mercredi 24 novembre, Nicolas Hulot
s’est pour sa part défendu de toute agression sexuelle. »Ni de près ni
de loin je n’ai commis ces actes, ces affirmations sont mensongères », a
affirmé l’ancien animateur et homme politique. « Je n’ai jamais
contraint qui que ce soit », a-t-il martelé, dénonçant un « système qui
est en train de perdre la raison », avec « la justice qui se déplace sur
les plateaux de télévision ». »Je vais quitter la présidence d’honneur
de ma fondation, pour les protéger des salissures (…) Je quitte
définitivement la vie publique parce que je suis écœuré », a par
ailleurs déclaré l’ancien ministre, ajoutant : « Pourquoi pérenniser une
notoriété qui me fait subir ce qu’un homme peut subir de pire ? ».
Nicolas Hulot a aussi décidé d’employer des arguments choc pour sa
défense : « Je sais que j’ai un physique très ingrat et que donc seule
la contrainte me permet de vivre des histoires d’amour… Mais plus
sérieusement, je n’ai jamais séduit par contrainte ». Des propos qui ont
provoqué une réaction de la ministre déléguée chargée de l’Egalité
femmes-hommes Elisabeth Moreno. »Ironiser sur un tel sujet ?
Sérieusement ? », s’est-elle indignée sur Twitter.
Les premières rumeurs sur le comportement de Nicolas Hulot avec les
femmes ont émergé alors que ce dernier était toujours ministre de la
Transition écologique dans le gouvernement Macron. En février 2018,
l’ancien animateur TV, connu pour son engagement en faveur de
l’écologie, avait fait l’objet d’un article dans le magazine l’Ebdo,
disparu depuis, qui faisait état d’une plainte pour viol déposée en
2018 à son encontre. C’est à cette occasion que le nom de Pascale
Mitterrand avait une première fois été mentionné.
L’affaire de 2018 concernait des accusations de harcèlement présumé
subi par une ancienne collaboratrice de la Fondation Hulot. Au micro de
BFMTV déjà, le 8 février 2018, Nicolas Hulot avait nié purement et
simplement avoir fait l’objet d’une quelconque plainte. « La réponse est
non, et je le dis avec d’autant plus de force que la personne en
question, qui est parfaitement identifiée, avec laquelle je suis en
contact, vous dira la même chose », avait-il martelé face à Jean-Jacques
Bourdin.
Et quand son intervieweur avait évoqué un « accord de
confidentialité », voire une « transaction financière », pour acheter le
silence de la plaignante, Nicolas Hulot s’était insurgé, demandant à ce
qu’on lui amène le « chèque » comme preuve. L’ancienne collaboratrice
de Nicolas Hulot aurait par la suite été salariée à l’Assemblée
nationale, ce qui alimentera les théories d’un échange de bons procédés
pour étouffer l’affaire.
Biographie de Nicolas Hulot
Fervent défenseur de l’écologie, Nicolas Hulot est né le 30 avril
1955 à Lille. Dès son enfance, il aime déjà beaucoup les voyages et la
photographie. Après quelques petits boulots, Nicolas Hulot réalise ses
premiers photoreportages à l’agence SIPA, un premier travail qui lui
permet de faire le tour du monde. De par son métier, le photographe
s’intéresse tout naturellement à l’univers des médias. L’écologiste
démarre ainsi une carrière de journaliste sur les ondes de France Inter.
Il fait ensuite ses premiers pas sur le petit écran, en 1980, dans une
émission pour enfants, intitulée « Les visiteurs du mercredi ».
En 1987, Nicolas Hulot lance sur TF1 »Ushuaïa, le magazine de
l’extrême », une émission qui va devenir un véritable succès et le
propulser au sommet. De ce programme découleront une nouvelle chaîne,
ainsi qu’un mensuel en kiosque. En parallèle à son émission sur la
nature devenue culte, Nicolas Hulot présente en 1996 »Opération
Ovakango » sur la même chaîne. A côté de sa carrière d’animateur, le
journaliste publie plusieurs livres axés sur la nature, l’écologie, à
l’instar de « Graines de possibles » ou « Le syndrome du Titanic ».
La Fondation Nicolas Hulot et le « Pacte écologique »
Ancien membre d’Europe Écologie-Les Verts, Nicolas Hulot va devenir
un fervent défenseur de la protection de l’environnement et contribuera
par sa notoriété à sensibiliser le grand public sur les questions
écologiques. En 1990, Nicolas Hulot crée la « Fondation Ushuaïa » qui
devient, en janvier 1995, la « Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et
l’homme » puis en 2011, la « Fondation pour la nature et l’homme ».
Nicolas Hulot songera à se présenter à l’élection présidentielle de
2007 afin que les questions relatives à la protection de l’environnement
soient véritablement prises en compte. Il se retirera finalement après
la signature du Pacte écologique par un grand nombre de candidats des
différents partis, dont Nicolas Sarkozy qui organisera le Grenelle de
l’Environnement peu après son élection. En avril 2011, Nicolas Hulot se
déclare néanmoins candidat à la présidentielle de 2012 et dans cette
démarche s’inscrit à la primaire écologiste en 2011. Il sera battu
par Eva Joly qui atteindra 49,75 % des voix.
Un ministre du gouvernement Macron
En 2015, Nicolas Hulot devient « envoyé spécial pour la protection de
la planète » ce qui inclus la préparation de la 21ème conférence sur le
climat (COP21). Dans ce cadre, il lance le « Sommet des Consciences ».
La conférence rassemble une quarantaine de personnalités du monde entier
afin de répondre à la question « The climate, why do I care ? » soit
« Le climat, pourquoi je m’en soucie ? » En janvier 2016, il quitte son
poste d’envoyé spécial.
A plusieurs reprises, Nicolas Hulot a refusé d’être ministre de
l’Ecologie, pourtant proposé par Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et
François Hollande. Pour Emmanuel Macron, en revanche, il prendra le
portefeuille de la Transition écologique et solidaire en 2017. Un poste
qu’il quittera en août 2018, quelques mois après la révélation d’une
première affaire d’agression sexuelle présumée, classée sans suite.
Qui est Florence Lasserre, la femme de Nicolas Hulot ?
Côté vie privée, Nicolas Hulot est marié depuis 2002 à Florence
Lasserre, la mère de deux de ses trois enfants, Nelson et Titouan. C’est
en janvier 1996 que l’animateur d’Ushuaïa rencontre, à Chamonix, cette
férue de ski ayant vécu trente ans au pied du Mont Blanc. Il vient alors
tout juste de se séparer d’Isabelle Patissier, double championne du
monde d’escalade, avec laquelle son mariage capotera entre 1993 et 1996.
Auparavant, il avait vécu avec Dominique Cantien, directrice des
variétés à TF1 de 1986 à 1992. Une histoire qui se terminera « de
manière explosive » raconte aussi sa biographie. Après avoir vécu en
Corse, le couple qu’il forme toujours avec Florence Lasserre s’est
installé à Saint-Lunaire, en Bretagne, où cette dernière sera adjointe
au maire.
Affaire PPDA : Florence Porcel a déposé une nouvelle plainte pour « viol » avec constitution de partie civile
Cette nouvelle plainte avec constitution de partie civile entraîne
automatiquement l’ouverture d’une information judiciaire, confiée à un
juge d’instruction.
Publié le 25/11/2021 18:01 Mis à jour le 25/11/2021 18:43
Temps de lecture : 1 min.
La journaliste Florence Porcel, qui accuse l’ancien présentateur du
« 20 heures » de TF1, Patrick Poivre d’Arvor, d’un viol en 2009, vient
de se constituer partie civile auprès du doyen des juges d’instruction, a
appris franceinfo auprès du parquet de Nanterre jeudi 25 novembre.
Sa première plainte avait été classée sans suite, en raison d’une « insuffisance de preuves », selon le parquet de Nanterre. Cette nouvelle plainte
avec constitution de partie civile entraîne automatiquement l’ouverture
d’une information judiciaire, confiée à un juge d’instruction, sous
réserve du versement de la consignation (somme destinée à couvrir
l’amende encourue en cas de fausse dénonciation).
Le juge d’instruction dernier ne pourra être saisi que sur ces faits
de viol – les seuls à être non prescrits parmi les accusations portées
contre l’ex-présentateur – mais pourra consulter l’intégralité du
dossier et entendre les autres femmes, malgré la prescription. Huit
femmes avaient déposé des plaintes pour « viols », « agressions
sexuelles », « tentatives d’agression sexuelle » ou « harcèlement
sexuel » contre Patrick Poivre d’Arvor. Sept ont accepté de témoigner publiquement auprès de Libération début novembre. Sollicités, les avocats de Florence Porcel n’ont pas donné suite.
INFO FRANCE INTER – Ces femmes lancent l’association #MeTooMedias
dans l’espoir de déclencher un mouvement #MeToo dans le monde médiatique
au-delà du cas de l’ancienne vedette de TF1 Patrick Poivre d’Arvor.
Les huit femmes, dont sept à visage découvert, qui accusent l’ex-présentateur star de TF1 Patrick Poivre d’Arvor de viols, d’agressions ou de harcèlement sexuel dans Libération
mardi ont constitué une association pour libérer la parole dans le
monde des médias. L’association, qui s’appelle #MeTooMedias, vise à
relayer le combat « des femmes et des hommes qui souffrent silencieusement dans ce milieu médiatique »,
explique à France Inter Emmanuelle Dancourt, l’une des accusatrices.
Les statuts de l’association ont été déposé mercredi matin. Cette
dernière en est la présidente, Hélène Devynck en est la vice-présidente.
Elles seront en tête de cortège du défilé #NousToutes, le samedi 20
novembre.
Sept femmes ont témoigné à visage découvert dans Libération.
Une huitième garde elle l’anonymat. Elles répondent ainsi à la ligne de
défense choisie par PPDA dans l’émission « Quotidien » en mars 2021,
quand l’ancienne figure de TF1 mettait en doute la sincérité et le
courage de ses accusatrices : »Uniquement de l’anonymat, toujours de l’anonymat. Jamais une personne qui ose venir, les yeux dans les yeux, me dire : “Non, ce n’était pas bien.”
On a décidé de créer #MeTooMedias, pas uniquement à
propos de PPDA, mais pour toutes les femmes et les hommes qui souffrent
silencieusement dans ce milieu médiatique.
« Offrir une ombrelle à toutes celles qui ont besoin de cette sororité »
« Ça a été une prise de conscience supplémentaire », estime
avec le recul Emmanuelle Dancourt, journaliste de télévision et
chroniqueuse sur RMC. Avec les autres femmes concernées par cette
affaire, elle a décidé de monter une association pour libérer la parole
dans les médias : « On ne se connaissait absolument pas. Mais quand
vous portez plainte, vous avez le droit d’avoir accès au dossier. Donc
on a bien vu nos noms aux unes et aux autres, puis on s’est retrouvé sur
les réseaux sociaux. »
Cela ne s’arrêtera pas à un mouvement de témoignages sur les réseaux sociaux explique Emmanuelle Dancourt : « On
veut monter une association et offrir une ombrelle à toutes celles qui
ne veulent pas sortir de l’anonymat, mais qui ont besoin de cette
sororité. » L’organigramme de leur association n’est pas encore
définitif, tout n’est pas encore validé, mais les fondatrices du
#MeTooMedias veulent lancer très prochainement leur mouvement sur les
réseaux sociaux.
« Devant le courage hallucinant de Florence Porcel, on ne pouvait pas la laisser seule », confie Emmanuelle Dancourt à propos de l’écrivaine qui a porté plainte la première contre Patrick Poivre d’Arvor.
Une première plainte classée sans suite par le parquet de Nanterre en
juin dernier pour « prescription » ou »insuffisance de preuves ».
L’autrice Florence Porcel a toutefois déposé une nouvelle plainte avec
constitution de partie civile après ce classement sans suite, ouvrant
ainsi une information judiciaire confiée à un magistrat indépendant.
L’écrivaine Florence Porcel accuse PPDA de viols : « Il a volé ma vie sentimentale, je ne veux pas d’impunité »
C’est lui qui le dit en annonçant son départ « définitif » de la vie
publique, dans une interview télévisée donnant une très grosse
impression de déjà vu : entre Dominique Baudis dans le JT de TF1 le 18
mai 2003 et Nicolas Hulot sur BFMTV ce 24 novembre 2021, les différences
apparaissent fort minces; ils n’ont pas exactement les mêmes tics, ça,
ça se voit bien; et les temps ont changé…
Nicolas Hulot quitte « définitivement » la vie publique, à la veille
d’un numéro d’ »Envoyé Spécial » dans lequel plusieurs femmes
l’accusent d’agressions sexuelles et de viol
L’ancien ministre de l’Environnement quitte également la présidence de sa fondation.
Publié le 24/11/2021 11:35 Mis à jour il y a 16 minutes
Temps de lecture : 1 min.
Nicolas Hulot annonce quitter définitivement la vie publique, à la
veille d’un numéro d’ »Envoyé Spécial » dans lequel plusieurs femmes
l’accusent d’agressions sexuelles et de viol. « Je quitte définitivement la vie publique, a affirmé l’ancien ministre de l’Environnement, Nicolas Hulot sur BFMTV, mercredi 24 novembre. Je ne m’exprimerai plus. Je ne souhaite à personne de vivre le cauchemar dans lequel je vis. » Il quitte également la présidence de sa fondation.
« Envoyé Spécial » diffusera jeudi 25 novembre, à 21h05, un document
dans lequel plusieurs femmes témoignent contre lui. Sollicité par
l’émission, l’ancien ministre n’a pas souhaité répondre aux questions
des journalistes de France 2. Selon Nicolas Hulot, « quatre ou cinq femmes »
portent des accusations contre lui, en plus de la petite-fille de
François Mitterrand dont la plainte pour viol avait déjà émergé il y a
quatre ans.
« Je subis le poison de la rumeur »
« Je sais qu’à partir de demain, le lynchage va commencer. Je
veux le dire sans formule, sans élément de langage : ni de près ou de
loin, je n’ai pas commis ces actes. Ces affirmations sont purement
mensongères », a assuré Nicolas Hulot face à Bruce Toussaint. Depuis 4 ans, je subis le poison de la rumeur, des insinuations parfois des accusations au grand jour. »
En 2018, Nicolas Hulot s’était déjà défendu d’accusations
de harcèlement et de violences sexuelles le visant, avant la publication
d’une enquête du magazine L’Ebdo. Une plainte pour « un fait de viol » avait été déposée en 2008 contre Nicolas Hulot, mais classée sans suite en raison de la prescription, avait confirmé la procureure de la République de Saint-Malo.
Eh bien voilà, quand il y a du reuz quelque part, aller voir ce que fait Cyprien Luraghi sur la toile, la solution est toujours là, à portée de tweet...
Marseille : des centaines de jeunes envahissent le palais omnisports et dégradent du mobilier
Par Le Figaro
Publié , Mis à jour
Current Time 0:47
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Duration 0:47
L'un d'entre eux a été interpellé. La
municipalité déplore cette recherche du «buzz», qui donne «une image
dégradée de la ville».
Une action commise par «une poignée d'individus immatures»,
déplore la municipalité de Marseille. Samedi après-midi, des centaines
de jeunes ont envahi le palais omnisports de la Capelette, dans le 10e
arrondissement, afin d'y détruire du mobilier, indique la mairie de
Marseille au Figaro, confirmant des informations de La Provence et France Bleu. La ville a annoncé son intension de déposer plainte.
Des centaines de jeunes se sont donné
rendez-vous vers 15 heures, aux portes du bâtiment, qui accueille
notamment les disciplines de hockey sur glace ou de skate. L'invitation
avait été lancée par des «influenceurs sur TikTok et Instagram»,
nous précise Sébastien Jibrayel, adjoint aux Sports du maire (PS)
Benoît Payan. De nombreuses familles étaient alors présentes. Le groupe a
ensuite forcé le sas d'entrée, puis envahi les différentes salles,
dégradant des palissades, des trottinettes ou de la décoration. Des tags
ont également été signalés. Une dizaine d'agents de sécurité étaient
présents, mais n'ont pu agir face à l'importance de la foule.
Incivisme
Très vite, la petite sauterie a été interrompue par la police. «Il y a les Schmitt [NDLR: les forces de l'ordre], on descend, on descend», peut-on entendre dans une vidéo issue des réseaux sociaux repérée par La Provence.
Au total, une dizaine de jeunes ont été contrôlés et l'un d'entre eux a
été arrêté. Sébastien Jibrayel ajoute qu'un policier aurait été
légèrement blessé par un jet de projectile, mais les circonstances
exactes restent à établir.
Cet évènement intervient alors que l'État a
promis d'allouer jusqu'à 1,5 milliard d'euros à la ville, au travers du
plan d'Emmanuel Macron «Marseille en grand». La mairie fait part de son indignation et condamne ces auteurs qui tentent de «donner en toute impunité pour quelques secondes de buzz une image dégradée de notre ville», selon un communiqué. Elle va par conséquent porter plainte. «L'incivisme,
les violences diffusées sur les réseaux sociaux par un petit groupe
d'individus dans le palais de la glisse ne resteront pas impunis», prévient l'élu. Auprès du Figaro, l'adjoint aux Sports appelle à des «sanctions sévères» face à «ces phénomènes de réseaux sociaux incontrôlables.»
À voir aussi - L'insécurité est-elle en hausse en France?
Espion ou pas, il était bien russe et Cyprien Luraghi se vante aujourd'hui publiquement de l'avoir "foutu au tas" à l'aide de Valium et avec grand plaisir...
Le "petit mec malingre et malsain" en question a peut-être encore une famille ou des amis qui se demandent toujours ce qui a bien pu lui arriver à cette époque.
En ce qui concerne les ressorts du criminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi, en revanche, c'est tout vu...
Même qu'il s'est fait embaucher comme guide de trek dans l'Himalaya sans aucune expérience, ni comme guide d'aucune sorte, ni dans le tourisme, ni dans le trekking, et sans même connaître, ni l'Himalaya, ni la montagne...
Mais comment fit-il donc ?
En réalité, son employeur n'avait besoin de ses services dans l'Himalaya que pour y assurer ni vu ni connu un trafic de drogue entre la France et l'Afghanistan... Il l'a déjà écrit sur la toile...
Toujours selon ses propres récits publics, il a aussi vécu 3 ans au Pakistan, et participé de même sans le moindre état d'âme aux divers trafics de ses copains mafieux népalais, dont un trafic d'or dont il est très très fier, car il était très bien payé pour ce job... Quant aux enfants, n'en parlons pas...
Les jeunes d'aujourd'hui manquent d'audace, dit-il. Ils n'ont pas tous la sienne, c'est certain... Mais ceux d'autrefois non plus...
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