Cette fois-ci, l’accent est mis sur l’absence de réponse adéquate de
la justice à la suite des premières violences subies par la victime, pour lesquelles elle avait bien porté plainte.
Son frère dit : « Elle n’a pas bénéficié d’une grande
considération de la part de la police et de la justice. [...] C’est
comme s’il avait fallu qu’elle soit pleine de sang en train de hurler »
pour être prise au sérieux.
Ah non, même pas. Plein d’autres se sont bien retrouvées dans cet
état-là et n’en ont pas pour autant été davantage « prises au sérieux ».
Quand des animaux sont maltraités à ce point, la justice peut réagir,
elle le fait de plus en plus. Mais pour les femmes et les enfants, il
va encore falloir attendre…
Le calvaire de Shaïna, violée à 13 ans, puis tabassée et brûlée vive, enceinte
Shaïna avait été violée par trois garçons de sa cité, avant d’être
brûlée vive, deux ans plus tard par un autre. Elle avait porté plainte
deux fois, sans que la justice n’empêche le drame.
Par La rédaction avec AFP – Aujourd’hui à 06:54 -
Une histoire française. Celle d’un martyre, Shaïna.
Une adolescente morte à 15 ans, brûlée vive dans un petit cabanon de
Creil, au nord de Paris. Une martyre, violée à l’âge de 13 ans, frappée,
harcelée, et finalement brûlée vive. Shaïna n’a rencontré dans sa
courte vie que des garçons violents, et le poison des rumeurs. La
conjuration de sa cité tout entière.
Elle avait pourtant prévenu la justice. Elle avait porté plainte,
deux fois. En vain. Son frère dit : « Elle n’a pas bénéficié d’une
grande considération de la part de la police et de la justice. [...]
C’est comme s’il avait fallu qu’elle soit pleine de sang en train de
hurler » pour être prise au sérieux. Mais Shaïna n’a pas été prise au
sérieux, et elle est morte.
L’ex-petit ami risque trois ans et demi de prison
Ce lundi, un procès posthume s’ouvre. Il s’agit de juger le premier
acte de cette tragédie : le tribunal correctionnel de Senlis jugera
jusqu’à demain mardi quatre jeunes pour avoir agressé sexuellement
Shaïna, quand elle avait 13 ans, en août 2017 à Creil, deux ans
avant son assassinat.
Le procès se tiendra à huis clos, les prévenus, sous contrôle
judiciaire, étant mineurs au moment des faits. Deux d’entre eux, dont le
principal mis en cause, alors petit ami de Shaïna, étaient âgés de 14
ans, les deux autres de 16 et 17 ans.
Initialement mis en examen pour viol, les trois plus jeunes doivent
finalement répondre d’agressions sexuelles et violences en réunion et
d’enregistrement d’images pornographiques d’une mineure. L’ex-petit ami –
qui encourt la peine la plus lourde, de trois ans et demi de prison –
est aussi poursuivi pour « pressions graves » en vue d’obtenir des
faveurs sexuelles.
Une photo dénudée pour la faire chanter
L’engrenage, selon la plainte déposée par Shaïna au soir des faits,
le 31 août, s’enclenche quand son petit ami, au départ « gentil », prend
une photo d’elle dénudée, dont il se sert pour la faire chanter. A sa
demande, elle le rejoindra dans une clinique désaffectée, où le trio va
la violenter, lui infligeant notamment une pénétration avec un stick à
lèvres, et la filmer.
Une vidéo la montant partiellement dénudée, tentant de cacher son sexe sous les injures, sera retrouvée par les enquêteurs.
Le plus âgé des garçons comparaît, lui, pour une agression sexuelle
commise une semaine plus tôt, le 24 août. Dénoncés par Shaïna en même
temps que ceux du 31, ces faits ont été joints au dossier.
Réputation de « fille facile » dans la cité
Des images de la scène du 31 août sont diffusées sur Snapchat, valant
à Shaïna, selon son frère Yasin Hansye, une réputation de « fille
facile » et l’exposant, malgré le soutien sans failles de sa famille, à
un « acharnement » dans sa cité.
D’autant que ses agresseurs présumés se retranchent derrière une
version faisant d’elle la coupable: elle aurait harcelé son petit ami,
qui n’aurait agi que pour repousser ses avances. Les parents de ce
dernier font bloc, disent comme leur fils que « Shaïna leur a pourri la
vie », déplore Me Zoé Royaux, conseil du Collectif féministe contre le
viol, qui s’est porté partie civile.
« Lorsqu’on se retrouve à 13 ans, nue, cachant pudiquement son sexe,
face à des garçons qui vous traitent de pute, on ne peut pas vraiment
parler de consentement », relève l’avocate de la famille, Me Negar
Haeri.
Une victime pour qui la justice a manqué de « considération »
Me Zoé Royaux espère que le procès aura « une valeur pédagogique
surtout pour les différents professionnels impliqués dans le parcours
judiciaire ». En effet, elle pointe des « commentaires surréalistes »
sur le comportement de Shaïna dans le fil d’une justice « qui attend des
victimes de violences sexuelles qu’elles soient parfaites ».
« Elle n’a pas bénéficié d’une grande considération de la part de la
police et de la justice », déplore aussi son frère, Yasin Hansye. «
C’est comme s’il avait fallu qu’elle soit pleine de sang en train de
hurler » pour être prise au sérieux.
Passage à tabac, et deuxième plainte
Le 1er mai 2019, Shaïna, « une battante qui ne voulait pas baisser
les bras » selon son frère, portera plainte à nouveau, cette fois pour
avoir été passée à tabac par cet ex-petit ami, des faits encore en cours
d’instruction.
Ce dernier avait fait l’objet d’une mesure d’éloignement, finalement levée par la juge d’instruction.
Brûlée vive par un garçon de 17 ans
Le dénouement de cette tragédie arrivera le 25 octobre 2019.
Enceinte de quelques jours, Shaïna sera poignardée puis brûlée vive
dans un cabanon de sa cité, des faits pour lesquels un autre jeune de 17
ans, avec qui elle avait une liaison, a été mis en examen.
Renvoyé devant la cour d’assises des mineurs, ce jeune homme a fait
appel de cette décision, clamant son innocence. « On peut peut-être se
dire que cette rumeur qui lui a collé à la peau a contribué à sa fin
terrible », spécule Me Royaux.
Ayant sorti son livre témoignage le 5 mars 2020, il a donné depuis
plusieurs interviews et était encore invité d’une émission de télévision
il y a trois mois.
Encore un dont le témoignage est édifiant quant aux pédophiles : même
les policiers auxquels il s’est souvent confronté déplorent qu’ils
soient très peu condamnés; comme tout le monde, ils aimeraient bien eux
aussi les voir à l’ombre pour de très longues années, ce sont les
magistrats qui ne suivent pas… Voir à ce sujet la première vidéo durant
quelques minutes à partir de 1h03, et à nouveau à partir de 1h21, avec
entre les deux une histoire de tableaux de Picasso volés qui va sûrement
intéresser le brocanteur Jacques Fornès de Quimper, dont je sais qu’il
est très concerné par ce genre de choses….
J’ai aussi beaucoup aimé ce que Michel Ucciani raconte de sa toute
première garde à vue à 18 ans en 1978, pour des pneus volés (troisième
vidéo) : il n’a jamais pris autant de coups de sa vie… avec des
gendarmes qui ne peuvent être que d’anciens collègues du paternel de la
criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest…
Bref, sans même parler des idéaux et motivations affichés par les uns
et les autres, on voit bien qu’il ne peut être copain avec aucun de mes
harceleurs.
Ce n’est donc pas dans son monde qu’il faut chercher les terroristes
« islamistes » de ces dernières années, il en est à l’opposé.
« Natio, du FLNC au grand banditisme », le livre témoignage de Michel Ucciani
Publié le 23/09/2020 à 14h45 • Mis à jour le 23/09/2020 à 15h03
Écrit par Sébastien Bonifay
Le récit de Michel Ucciani, ancien soldat du FLNC, et ancien
braqueur, 20 ans de prison à son actif, est sorti une semaine avant le
confinement. Cette semaine, il est en Corse pour présenter le livre aux
lectrices et lecteurs insulaires. Nous l’avons recontré.
« Je ne regrette rien, mener cette vie m’aura plu du premier au dernier jour ».
Michel Ucciani annonce la couleur dès le début de son livre, Natio, du FLNC au grand banditisme, publié à la Manufacture de livres.
Celui qui avait été emprisonné pour la première fois à 18 ans, « j’avais volé quatre pneus à un couple de touristes hollandais dans la plaine de Cuttoli », n’est pas du genre à faire amende honorable.
Alors quand un journaliste de TV5 l’a appelé le repenti, il n’a pas vraiment apprécié.
« Moi, je me repens de rien du tout. Je regrette rien de ce que
j’ai fait, au Front ou après. Si c’était à refaire, je referais pareil.
En essayant de me faire moins prendre, bien sûr. »
Michel Ucciani part d’un petit rire de gorge, avant de rajouter : « Et faut pas parler de confession, non plus. Les confessions, c’est pour les curés. »
On a compris le message. On fait une croix sur la confession, on va
passer aux aveux. Même s’il y a peu de chances que l’expression
convienne plus à notre homme.
INTERVIEW
Ce livre, il aurait pu s’appeler « L’envers du décor » ? Michel Ucciani : Pas sûr. C’est mon histoire à moi, que
je raconte, pas celle du FLNC. 95 % des gars qui étaient militants en
même temps que moi pendant les dix ans que j’y ai passé, ils n’ont pas
bougé d’un iota. Ils sont restés purs et intègres.
C’est moi qui aie dérivé vers les braquages.
C’est mon histoire. Je ne parle au nom de personne d’autre, et encore moins au nom d’un mouvement.
Pourquoi écrire ce livre ?
J’avais pas mal de trucs à raconter, c’était un peu animé, ma vie ! Et
je me disais que ça pourrait plaire. Quand j’étais incarcéré, en 2015,
ça faisait un an que j’étais dedans, ça m’a traversé l’esprit. En fait,
j’ai beaucoup d’amis qui ont écrit des livres, et qui avaient fait de la
prison. Charlot Fiocconi, par exemple, qui a écrit Le Colombien…
Alors je me suis dit pourquoi pas moi, je suis pas plus bête qu’un autre, et puis j’en ai lu tellement, des livres de ce genre…
J’ai écrit sur deux ou trois cahiers, après je suis passé à
l’ordinateur, j’ai travaillé encore deux ans, deux ans et demi, et
voilà. J’avais mon livre.
Vous vous considérez plus comme un truand ou comme un militant du FLNC ?
Plus comme un truand. Aucun doute. Au final, quand je regarde en
arrière, j’ai passé plus d’années de ma vie dans le banditisme qu’au
FLNC.
Comment vous avez basculé ?
Le déclencheur, c’est la fin des années 80. C’est là que ça s’est passé.
J’étais déçu de la manière dont les choses tournaient, de ce que je
voyais autour de moi. C’étaient les débuts de la scission. Moi, j’étais
en Balagne, en cavale, et là-bas, c’était assez chaud. Règlements de
comptes, morts, ça prenait une direction qui ne me convenait plus du
tout. J’ai perdu des amis…
La lutte et moi, ça en est resté là.
Tout s’est arrêté pour moi fin juillet 1989, j’ai stoppé
toutes mes activités au sein du FLNC. Un de mes amis venait d’être tué
pour s’être trop exposé et engagé pour la cause. Je trouvais que le
Front faisait marche arrière côté vengeance et voulait prendre ses
distances avec la mort de mon ami, après s’être beaucoup servi de lui.
Cela m’a déçu. De plus, j’avais toujours en tête le fait d’avoir été
balancé par d’autres militants l’année d’avant sur Ajaccio et je leur en
voulais. Si je m’en étais sorti, c’était grâce à l’amnistie de
Mitterrand, sûrement pas grâce à eux car avec leurs dépositions
diverses, j’étais dans une sacrée merde pour les années à venir. J’ai
cessé d’y croire, trop de déceptions accumulées, j’ai démissionné du
FLNC. – Extrait
Vous aviez déjà un peu basculé, même avant ça… Vous racontez que vous trafiquiez de la drogue tout en militant au Front.
C’est vrai. Mais on était discrets. Comme je l’écris dans le livre, le
braquo était juste toléré par le FLNC, mais alors la came, même pas
besoin d’y penser. Y avait trois militants sur l’ensemble du secteur,
qui étaient mouillés. On faisait ca en douce. C’était pas le secteur de
Balagne qui trempait dans la came. On le faisait à l’insu des autres.
Des dealers au Front, ça fait quand même tâche…
J’ai pensé qu’on me reprocherait d’avoir cassé le mythe, c’est vrai que
j’y ai pensé. « Qu’est-ce qu’il raconte, lui, un militant du Front qui
faisait de la came, il salit le mouvement »… Ce qui m’intéressait,
c’était d’avoir le retour de certains militants de mon époque. Et je
n’ai eu que des bons retours. Ils m’ont dit « Tu as assumé, tu as
raconté les choses comme elles étaient ».
Vous vous êtes interdit de raconter certaines choses, dans votre livre ?
Oui. Y a des histoires que j’ai laissées de côté. Ca sert à rien de
raviver certains mauvais souvenirs chez les gens. Ca remonte à 30 ans,
le temps est passé, je ne voulais pas remuer certaines choses. Je suis
resté vague sur certains sujets épineux, on dira.
Il y avait plus de tensions et de stress au FLNC ou chez les truands ?
Plus au Front. Ca risquait plus de mal tourner, on était vraiment sous
surveillance en permanence. On s’attendait à se faire lever à chaque
fois. On était clandestins, mais on était identifiés, on était fichés,
en tant que natios notoires. De toute manière, même quand il se passait
un truc et que ça nous concernait pas, on se faisait lever quand même.
Quand tu braques les banques, il y a plus de chances que tu te fasses
lever en flagrant délit. Ils te lèvent pas juste pour le plaisir. Et en
Corse, c’est ce qui se passait en permanence.
Vous ne vous reposiez jamais ?
Non, non ! (rires) Mais on en avait envie, ça nous plaisait. Même quand
on savait qu’on avait les condés dessus, on continuait. On maintenait ce
qu’on avait prévu de faire en essayant de les éviter. Mais arrêter,
dans notre tête, ce n’était pas une option. Et puis quand j’étais au
FLNC, ça l’était encore moins. On défendait une cause, et j’y croyais
vraiment.
A l’époque des braquages, vous aviez des liens avec le grand banditisme insulaire ?
On n’en faisait pas partie. Je les connais tous, on a lié des liens
d’amitié quand on s’est croisés dans les cours de prison, sur le
continent, à Paris, Marseille ou Aix, mais c’est tout. On braquait, et
on était des Corses, mais on faisait partie d’aucune structure.
Avec la Brise, ceux du sud, celle de Venzolasca, on est proches, mais on ne faisait pas partie des équipes.
On braquait pour nous.
Quel regard porterait le Michel Ucciani des années 80 sur la Corse d’aujourd’hui, où les nationalistes ont au pouvoir ?
Au départ, c’était un rêve, c’était un idéal, ça ne nous semblait pas
possible. Y avait eu 1984, c’est vrai, avec les premières élections, les
premiers élus, mais je ne pensais pas que ça allait prendre une telle
ampleur…
Pour arriver à ce niveau-là, il a fallu mettre de l’eau dans son vin, et
ce n’est plus les mêmes nationalistes. Ce sont des modérés maintenant
qui sont à l’Assemblée.
Le pouvoir appartient aux modérés. Et ceux qui étaient virulents avant, ils sont devenus modérés.
Le dépôt des armes en 2014 vous l’avez vécu comment ?
La lutte armée c’est pas une finalité, il a bien fallu passer par le politique, le mouvement n’avait plus d’avenir…
Je ne sais pas s’il est définitif, néanmoins. Je l’espère, mais il
faudra qu’il y ait des avancées parce que pour l’instant… Tout reste
décidé à Paris, la liberté de mouvement à la Région n’est pas énorme.
Mais est-ce qu’il reste des gens qui ont les capacités, l’envie, de
reprendre la lutte armée ? Qui accepteraient de se sacrifier, de se
mouiller, d’aller au charbon, au casse-pipe, en sachant qu’il y a des
années à la clé ? J’en doute.
A la fin du livre, votre seul regret, c’est de ne pas avoir
vu grandir votre fille et vos petit-enfants… Quel regard ils portent sur
votre parcours ?
Ma fille ne m’a jamais jugé. Jamais aucun reproche. Elle n’a jamais
porté aucun mauvais regard sur ce que j’ai pu faire. Mes petits-enfants,
pareil. Je ne les vois pas très souvent, mais on se parle. Ils ont tous
lu le livre bien sûr (rires) ! Ils savent ce qu’a été ma vie, ils ont
grandi avec ça. Au moins il savent pourquoi ils ne me voyaient pas.
Dédicaces
Porto-Vecchio, mercredi 23 septembre de 16h30 à 19h à la librairie Le verbe du Soleil
Bastia, vendredi 25 septembre à la librairie A piuma lesta, à 16h30
Ajaccio, samedi 26 septembre à 10h30 à la librairie Les palmiers, à 15h à l’Espace culturel Leclerc de Baleone
On enregistre plusieurs suicides de policiers à Rennes
ces derniers mois, dont un commissaire de la DGSI le 7 juillet 2021 et
un informaticien il y a trois jours, et déjà une dizaine de suicides de
policiers en France depuis le début de cette année 2022.
Rennes. Un policier décède, la thèse du suicide privilégiée
Les pompiers et des policiers sont intervenus ce mardi 25 mai, en
milieu d’après-midi, au domicile d’un policier dans le quartier
Arsenal-Redon à Rennes. Le fonctionnaire ne donnait plus de nouvelles.
Il a été retrouvé décédé. L’hypothèse du suicide est privilégiée.
Ouest-France Modifié le 25/05/2021 à 19h58 Publié le 25/05/2021 à 18h20
« Le décès d’un policier a été constaté ce mardi 25 mai à son domicile », confirme Philippe Astruc, le procureur de la République de Rennes. « Un
magistrat du parquet s’est rendu sur place. Une enquête en recherche
des causes de la mort a été ouverte et une autopsie ordonnée.
L’hypothèse d’un acte suicidaire est très largement privilégiée », poursuit le magistrat.
Il aurait mis fin à ses jours avec son arme de service
N’ayant pas de ses nouvelles et s’inquiétant de son absence, un des
proches de la victime avait alerté les secours qui se sont rendus à son
domicile. Des pompiers et policiers sont entrés dans son appartement à
l’aide d’une nacelle télescopique et ont trouvé son corps sans vie.
Selon nos informations, le fonctionnaire aurait mis fin à ses jours avec son arme de service.
Rennes. Un policier retrouvé mort sur le parking du commissariat, l’hypothèse du suicide privilégiée
Ce mercredi 7 juillet, un fonctionnaire de police a été retrouvé mort
dans son véhicule, sur le parking de service du commissariat de Rennes.
Selon les premiers éléments, l’hypothèse d’un suicide est privilégiée.
Ouest-France avec AFP Modifié le 08/07/2021 à 09h43 Publié le 07/07/2021 à 18h35
Un policier a été retrouvé mort sur le parking de service du commissariat de Rennes,
rue Pierre-Abélard, près du boulevard de la Tour-d’Auvergne, ce
mercredi 7 juillet, en début d’après-midi. Le fonctionnaire, âgé de 54
ans, était « commissaire à l’antenne de la DGSI de Rennes », selon une source policière. Le policier se serait tué « avec son arme de service, dans son véhicule ».
La thèse du suicide privilégiée
Le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc indique que « l’hypothèse d’un acte suicidaire est fortement privilégiée ». Une
enquête en recherche des causes de la mort confiée à la sûreté
départementale de Rennes a été ouverte. Une autopsie a également été
ordonnée. Il n’a pas été possible, pour le moment, de préciser la date
des faits. Selon l’Agence France-Presse (AFP), peu auparavant, le policier, aurait envoyé un SMS à son directeur zonal.
Deuxième suicide d’un policier en six semaines
Il s’agit du deuxième suicide d’un policier en l’espace de six semaines, en Ille-et-Vilaine. Le 25 mai dernier, un fonctionnaire avait mis fin à ses jours avec son arme de service, à son domicile, à Rennes.
Publié le 20 décembre 2021 à 21h45 Modifié le 20 décembre 2021 à 21h57
Un policier affecté à la police judiciaire de Rennes a mis fin à ses jours samedi.
Eric P., un policier de la Direction interrégionale de la police
judiciaire (DIPJ), affecté à Rennes, a mis fin à ses jours samedi. Il
était âgé d’une cinquantaine d’années.
L’information a été rendue publique ce lundi 20 décembre en fin de
journée par l’association PEP SOS policiers en détresse et confirmée au
Télégramme par une source officielle. Les circonstances du drame
n’étaient pas connues ce lundi.
Plus de 1 100 policiers se sont suicidés au cours des 25 dernières
années, soit 44 suicides par an en moyenne, un taux de suicide supérieur
de près de 50 % à celui de la population française, selon le baromètre
de la Mutuelle des forces de sécurité publié en mars 2021.
Rennes. Un agent administratif se donne la mort au commissariat
Ce jeudi 27 janvier, vers 12 h, un technicien en informatique né en
1987 a chuté volontairement du 7e étage du commissariat central de
Rennes, boulevard de la Tour d’Auvergne. Il est décédé, malgré les
tentatives de réanimation du Samu.
Ouest-France Ouest-France. Modifié le 27/01/2022 à 14h30 Publié le 27/01/2022 à 14h27
Un drame s’est produit, ce jeudi 27 janvier, vers 12 h, au commissariat de Rennes. Un agent administratif né en 1987 a chuté volontairement du 7e
étage du bâtiment. Il est décédé, malgré l’intervention du Samu et des
sapeurs-pompiers stationnés dans la cour intérieure, rue Pierre-Abélard.
Son corps aurait été découvert dans le patio du bâtiment. «Un magistrat du parquet de Rennes s’est rendu sur place dans le cadre de l’enquête en recherche des causes de la mort» indique Philippe Astruc, Procureur de la République de Rennes. Un magistrat qui exprime ses «condoléances à l’adresse de sa famille» et sa «solidarité auprès de l’ensemble des agents du commissariat à nouveau durement touchés par ce drame. »
En juillet, un commissaire mettait fin à ses jours sur le parking
Police : 10 suicides dans les rangs depuis le début de l’année
Par Christian Taveira -
Mis à jour le 29/01/2022 à 13:43 Publié le 29/01/2022 à 13:42
Sous l’uniforme, le malaise est profond. Depuis le début de cette
année 2022, dix policiers ont mis fin à leur jour. Dernier drame en
date, le suicide, jeudi 27 janvier, d’un agent informaticien du
commissariat de Rennes (Ille-et-Villaine).
Le corps de ce policier
rennais a été découvert par ses collègues, quelques secondes après les
faits, dans la cour intérieure de l’hôtel de police, situé boulevard de
la Tour d’Auvergne, a-t-on appris de sources concordantes. Il s’était
jeté du toit du commissariat.
Le week-end précédent, dans la nuit de dimanche à lundi, c’est le
suicide, à Marseille (Bouches-du-Rhône) d’un autre policier de 22 ans
qui a marqué les esprits. Décrit comme un jeune homme brillant, il a mis
fin à ses jours, chez lui, avec son arme de service, cinq mois
seulement après son arrivée dans la cité phocéenne.
Dans la matinale CNEWS, ce samedi 29 janvier, Isabelle Moreau a
rappelé qu’en moyenne, ce sont chaque année entre 40 et 50 suicides de
policiers qui sont dénombrés. Dès lors, avec 10 suicides rencensés en à peine un mois, la profession semble être aux prises avec une véritable «hécatombe».
Une prise de conscience «sérieuse» réclamée
Interrogé par la journaliste, Jean-Christophe Couvy, syndicaliste au
sein de l’organisation Unité SGP Police FO a qualifié ce chiffre, «de
chiffre de la honte». Pour lui, il signe «un échec collectif». Il faut
de la part des responsables politiques et des pouvoirs public, a-t-il
insisté, une prise de conscience «sérieuse».
Et de rappeler les difficiles conditions de travail d’une profession
en contact direct «avec tout ce qui va mal dans la société». «Quand on
part au travail, on enfile notre uniforme de police un peu comme des
supers héros, on ne doit pas avoir de failles, mais on s’en prend plein
la figure.»
De ce constat bien sombre, le syndicaliste esquisse toutefois
quelques pistes de réflexion. «On n’a pas de salle de décompression, de
moments de débriefing».
Pour Jean-Christophe Couvy, il devient donc urgent «de remettre de
l’humain au travail et de la bienveillance au quotidien». La condition,
selon lui, sine qua non, de prévenir au mieux le pire.
Suicides de policiers : « Une minorité de la hiérarchie est coupable », lance un policier sur RTL
RÉACTION – Un policier s’est suicidé à Rennes ce jeudi 27 janvier,
c’est le neuvième depuis le début de l’année. Fabrice, policier, a réagi
à ces drames successifs et pointe un « manque d’écoute » et la
responsabilité de la hiérarchie.
Pascal Praud dans « Les Auditeurs ont la parole » le 27 janvier 2022
Crédit : RTL
Suicides de policiers : « Une minorité de la hiérarchie est coupable », lance un policier
05:04
Suicides de policiers : « Une minorité de la hiérarchie est coupable », lance un policier
04:59
Un agent de police s’est suicidé à Rennes en se jetant du toit du
commissariat ce 27 janvier. Un drame qui témoigne du malaise au sein de
la police. Depuis le 1er janvier 2022, neuf policiers se sont suicidés, huit hommes et une femme, c’est deux fois plus que la moyenne dans la population globale. Fabrice, policier en Savoie, a réagi à ce constat terrifiant dans Les Auditeurs ont la parole ce jeudi 27 janvier sur RTL.
« M. Darmanin fait
preuve de bonnes intentions mais il annonce 20 psychologues en zones
difficiles, vous croyez que franchir le cap des psychologues ça va
servir l’intérêt d’un collègue qui est en totale détresse ?, interroge
le fonctionnaire. Rien n’est anonyme chez nous donc aucun collègue ne décrochera son téléphone pour aller se livrer », assure-t-il.
Pour Olivier, « une minorité de la hiérarchie est coupable de voir nos collègues qui passent l’arme à gauche. Il y a un manque d’écoute totale,
déplore-t-il. Vous avez un service médical qui vous dit ‘monsieur ça va
aller ou on vous pénalise financièrement’. C’est totalement honteux.
Vous croyez qu’un collègue qui vous connait, qui sent votre mal-être, va
aller témoigner auprès de la hiérarchie ? C’est à double tranchant. »
« Un policier ne souhaite pas mourir mais veut arrêter de souffrir »,
poursuit Olivier. Ce qu’il attend ? Une « écoute » de « la hiérarchie
qui est sur un piédestal » car « il y a des membres de la hiérarchie qui
ne sont jamais passés par le terrain et qui vous commande. »
Jean-Jacques Bourdin, son passé de séducteur révélé : “C’était à celui qui choperait le plus de nanas”
Nathanaël Bentura | 18h08 – Aujourd’hui à 18h08 – Mis à jour le sam. 29 janvier 2022 à 18h46
Alors que Jean-Jacques Bourdin fait l’objet d’une plainte pour tentative d’agression sexuelle, Le Parisien lui consacre une enquête, dans laquelle un ancien collaborateur du journaliste révèle son passé de séducteur.
Il a également évoqué leurs rencontres, à la fin des années 1970,
dans toute la France, au fil des différents événements sportifs. Tous
deux étaient alors journalistes sportifs, Bourdin pour RTL, et Grimault
pour L’Équipe. Il a révélé au Parisien que durant ces déplacements, Jean-Jacques Bourdin aurait eu l’habitude de se mesurer à deux de ses confrères, lors d’un concours de séduction, qu’ils auraient nommé « le Slip jaune« , en référence au Maillot jaune du Tour de France. « Entre eux, c’était à celui qui choperait le plus de nanas possibles sur le Tour, a confié Dominique Grimault. Il y avait aussi un Slip vert pour le plus rapide. »
« Personne n’a été violé, jamais »
Dominique Grimault aurait vu Jean-Jacques Bourdin à l’œuvre, durant
ces années. Il l’assure, cette version détournée du Tour de France n’a
contraint personne : « C’étaient de très beaux mecs. On était bien avant #MeToo. C’était plus décontracté. Et surtout, les filles étaient consentantes. Personne n’a été violé, jamais. »
D’après le journaliste, Jean-Jacques Bourdin pouvait faire fondre
n’importe quelle femme. C’est pourquoi il a du mal à croire que son
confrère ait pu avoir recours à l’intimidation pour obtenir quoi que ce
soit, lui qui avait de tels « atouts« . Une enquête a été ouverte contre le journaliste de BFMTV et RMC le 18 janvier. Tant qu’aucun jugement n’a été prononcé en justice, Jean-Jacques Bourdin reste innocent des faits qui lui sont reprochés.
Elle a subi ce que subissent toutes les femmes, quels que
soient leur âge, leur milieu, leurs véritables personnalités, dès
l’instant où elles se trouvent montrées du doigt comme « prostituées » :
leur vie s’arrête là, car c’est le mot-clé qui fait perdre aux hommes
toute forme de raison, quels qu’ils soient eux aussi, à la seule
exception de ceux qui ont grandi avec la victime ou l’ont vue grandir,
mais ceux-là ne sont jamais assez nombreux pour faire le poids face à
tous les autres.
Je suis bien placée pour en témoigner, j’ai un problème personnel
tout à fait similaire à celui de Shaïna, depuis maintenant une bonne
trentaine d’années.
Quand cela a commencé pour moi, j’étais ingénieur, je gagnais bien ma
vie, je n’avais vraiment pas la moindre raison d’aller me prostituer,
et je n’ai jamais eu, non plus, la personnalité d’une femme susceptible
de s’adonner à la prostitution, mais peu importe : tout le monde a
toujours cru à ce délire, sauf, bien sûr, ceux qui me connaissaient
depuis toujours.
A partir de ce moment-là, donc, la victime est constamment harcelée
voire agressée par des tarés comme l’assassin de Shaïna et tous ses
soutiens, lesquels, soit prennent plaisir à harceler les « putes » et
les violenter, soit en recherchent uniquement pour en consommer (et dans
ce cas, pour la « pute », ça risque de très mal se passer si elle
refuse), soit encore sont de ces deux types alternativement ou
simultanément. Et pour ainsi dire, elle n’aura plus jamais de relations
qu’avec ce genre de tarés, car les autres hommes, ceux qui se
respectent, ont pris le large et continueront toujours à s’en détourner
avec une mine de dégoût ou de mépris : eux non plus ne veulent pas d’une
« pute » dans leur vie, pour rien au monde.
Il existe encore une petite catégorie d’individus qui ne sont pas
forcément les moins puants : ce sont les compatissants, ou tous ceux qui
feignent la compassion pour la « pute » que vous êtes.
Quant à ceux qui viennent me dire que ça ne les dérange pas que je
sois une « pute », moi ils me dérangent tous, ils me font gerber.
Même chose dans la magistrature, avec une vraie violence à l’égard
des présumées « prostituées » de la part de ceux dont la fonction est de
rechercher la vérité : il n’en est toujours pas question, la parole de
celui qui accuse la femme est d’or et n’est jamais remise en cause, il
serait sacrilège de la mettre en doute au point de lui demander de la
justifier.
C’est ainsi qu’en 2015, le procureur de la République de Quimper
Thierry Lescouarc’h, que l’actuel ministre de la Justice s’est
empressé de nommer comme conseiller à ses côtés à la Chancellerie à
peine entré en fonction en 2020, avait requis contre moi une amende d’un
montant de 10.000,00 euros (bien dix mille euros), sous prétexte que je
contestais m’être jamais prostituée – une saloperie que par la suite
j’ai fait annuler en appel à Rennes, comme toutes les autres…
A noter :
En 2015, la terroriste « islamiste » Céline Verdier, que le pédophile
Pascal Edouard Cyprien Luraghi appelle tout simplement Céline, tant
leurs relations sont charmantes, était en poste à Quimper.
Selon mon avocat en 2013, c’est déjà elle qui avait insisté pour que
je sois condamnée cette année-là par le tribunal correctionnel de Brest
sur plaintes de Josette Brenterch, sa motivation étant non pas cette
procédure-là mais ma propre plainte, dont elle était saisie, et qu’elle
entendait me faire payer de cette manière, soit un total de 30.000,00
euros dont 20.000,00 euros d’amendes, celle d’OverBlog étant aussi pour
moi puisque je m’étais engagée à tout assumer, ayant assuré mon
hébergeur du fait que c’était bien moi qui disais la vérité concernant
ma propre biographie, et non Josette Brenterch, dont je rappelle qu’elle
m’a fait poursuivre pour avoir osé publier des droits de réponse dans
lesquels je contestais sa version entièrement fausse de ma biographie,
supportée depuis juin 2010 par les blogs de son complice le
cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi.
Au surplus, toujours en 2013, après cette première condamnation qui
sera ultérieurement annulée en appel à Rennes, le 2 décembre 2015, ayant
déjà signifié oralement que de toute façon elle refusait d’informer et
poursuivre qui que ce soit pour l’ensemble des faits délictueux dont
j’étais victime, Céline Verdier avait exigé de mon avocat des travaux
parfaitement inutiles pour un montant d’honoraires de 10.000,00 euros,
une demande délirante à laquelle nous n’avons bien évidemment jamais
donné suite. C’est donc une somme d’un montant total de 50.000,00 euros
dont, entre 2013 et 2015, elle avait exigé qu’elle fut mise à ma charge,
en plus de tous les frais d’avocat et autres que j’ai bien dû payer
pour au moins une procédure inutile, celle de Josette Brenterch, qui
n’aurait jamais dû pouvoir prospérer, car ses plaintes étaient d’emblée
toutes nulles.
Le motif unique de toute cette baston extraordinaire est toujours ma
contestation de la version entièrement fausse de ma biographie que cette
dernière a fait publier sur les blogs de son complice le trafiquant de
drogue et mythomane notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi en juin 2010,
et qui s’était vite répandue partout à partir de là : il m’est interdit
de la contester autant que de me plaindre de sa diffusion, et de toutes
les conséquences de cette diffusion, surtout sur l’aspect prostitution,
car les magistrats tout comme leur complice la mère maquerelle Josette
Brenterch me reprochent en réalité, et depuis très longtemps, d’avoir
toujours refusé de me prostituer.
En 1996, des magistrats du TGI de Brest m’avaient déjà fait dire par
le médecin généraliste que je consultais à cette époque qu’il me fallait
obéir à mes anciens employeurs harceleurs, c’est-à-dire abandonner
toutes mes tentatives de retour à l’emploi et accepter enfin de me
prostituer comme ils l’exigeaient depuis déjà longtemps. « Ils savent
mieux que vous ce qui est bon pour vous », m’avait dit textuellement à
propos des proxénètes cette femme médecin ayant son cabinet dans le
centre ville de Brest, puis elle s’était fâchée alors qu’éminemment
outrée je lui demandais des explications, et m’avait renvoyée à ses
donneurs d’ordre du tribunal : « Vous n’avez qu’à vous expliquer avec
eux ! »
Après mon premier refus catégorique de mettre mes compétences
d’ingénieur informaticien au service de leurs activités criminelles, mes
anciens employeurs mafieux avaient décidé de me prostituer et me
faisaient passer mensongèrement pour une prostituée pour cette raison.
Un homme aurait sans doute été assassiné tout de suite. Comme j’étais
une femme, ils avaient décidé de me prostituer coûte que coûte, mais n’y
sont jamais parvenus. Cependant, leurs complices de Brest n’ont jamais
lâché et tentent encore par tous les moyens de me contraindre à la
prostitution.
Le choix de franceinfo La rédaction de franceinfo Du lundi au vendredi à 8h14 et 15h14
Franceinfo a retracé la descente aux enfers de Shaïna, 15 ans,
poignardée et brûlée vive dans une cité de Creil, dans l’Oise, en 2019,
parce qu’elle était enceinte. Son petit ami, soupçonné de l’avoir tuée,
sera jugé par la cour d’assises des mineurs de l’Oise sans doute dans
plusieurs mois.
Publié le 27/01/2022 11:08 Mis à jour le 28/01/2022 14:06
Temps de lecture : 8 min.
C’est aux sources d’un terrible drame que le tribunal correctionnel
de Senlis s’apprête à remonter lundi 31 janvier et mardi 1er
février. Celui de Shaïna, 15 ans, poignardée et brûlée vive dans
une cité de Creil, dans l’Oise, le 25 octobre 2019. Mobile du petit ami
de 17 ans, soupçonné de l’avoir tuée : Shaïna était enceinte, et cette
grossesse aurait jeté, sur lui, l’infamie. L’enquête révélera après sa
mort que, deux ans avant la nuit du drame, Shaïna avait été la victime
d’un viol en réunion par d’autres garçons du quartier, qui vont
donc être jugés dans quelques jours.
Le drame était passé quasi inaperçu à l’époque. Une marche blanche dans la ville et
à peine quelques articles dans la presse locale. Rien à voir avec le
retentissement donné il y a 20 ans à la mort dans des conditions
tristement proches de la jeune Sohane, brûlée vivante dans un local
poubelle à Vitry-sur-Seine. Cette mort tragique avait provoqué la
naissance de l’association « Ni putes, ni soumises ».
Tout débute quand Shaïna a 13 ans : elle rejoint dans un bâtiment
désaffecté, une ancienne clinique, son petit ami qui la fait chanter
avec des photos dénudées qu’il détient. Elle expliquera y avoir subi des
violences sexuelles de sa part, mais aussi d’autres garçons. Ils
auraient été en fait quatre ou cinq amis, réunis pour ce moment de
grande humiliation, où ils exigent qu’elle se dévêtisse pour finir,
racontera-t-elle, par lui introduire un bâton de baume à lèvres dans le
vagin.
La scène est filmée, et des images diffusées sur Snapchat le jour
même, construisent à la jeune fille en un éclair une réputation de
« prostituée » qui circule alors dans le quartier. 18 mois plus tard,
l’ex-petit ami, laissé libre par le juge pendant l’instruction, recroise
Shaïna dans les environs et la passe à tabac avec ses amis. Sa faute ?
Avoir eu l’audace de porter plainte.
Enfin, en octobre 2019, Shaïna, enceinte de quelques jours, est
retrouvée morte dans un cabanon abandonné, près de jardins ouvriers.
Elle a reçu trois coups de couteau dans le ventre, a été aspergée avec
une bouteille d’essence puis brûlée vive. Un briquet sera retrouvé dans
les décombres.
Son nouveau petit ami est inquiété, mis en examen puis incarcéré.
Elle croyait se consoler dans ses bras. Il l’aurait en réalité choisie
précisément pour sa réputation de fille de petite vertu, car il
souhaitait avoir des relations sexuelles avec elle. L’annonce de cette
grossesse aurait alors été une infamie pour lui et pour sa famille : il
aurait donc préféré supprimer tout simplement Shaïna qui, elle, avait
émis le souhait de garder cet enfant.
Deux ans de violences sur le plateau du Rouher
Ces violences se déroulent sur deux ans, dans le périmètre restreint
du plateau du Rouher, une petite cité aux barres d’immeubles vétustes et
aux pavillons modestes, située au-dessus du centre-ville de Creil.
C’est dans l’un de ces pavillons que Yasin, 24 ans, le grand frère de
Shaïna, accueille franceinfo. Il essaye en vain de comprendre l’enfer
vécu par sa sœur, dont il était très proche au sein d’une famille
soudée, et pourquoi, aujourd’hui encore, certains trouvent des excuses
à cet assassinat.
« J’ai perdu une partie de moi. Vivre aujourd’hui sans ma
sœur est un cauchemar. Ma sœur était une jeune fille très souriante.
C’est elle qui apportait la gaieté dans notre maison. C’était un
soleil. »
Yasin, le grand frère de Shaïnaà franceinfo
« Shaïna a toujours voulu vivre sa vie librement, ça n’a pas plu dans les environs, explique-t-il. On lui a collé la réputation d’une fille facile, notamment via les réseaux sociaux. » Il n’arrive pas à expliquer la mentalité de ses agresseurs :
« Je ne pourrais pas vous dire comment ces personnes-là pensent, si
c’est au nom d’une religion ou d’une certaine éducation. Mais c’est
digne d’un film du Moyen-Âge. Pourquoi tant d’acharnement sur Shaïna qui
n’a jamais fait de mal ? »
« Shaïna a osé parler et ça, ils n’ont pas aimé »
La famille de Shaïna est d’origine mauricienne et de confession
musulmane. C’est aussi la religion des familles de ceux qui sont accusés
de s’en être pris à elle.. « Nous pratiquons un Islam moderne. Nous
sommes des musulmans ouverts aux autres et à la culture française. Pour
nous, jamais l’Islam n’a empêché des personnes de vivre comme elles le
souhaitent si c’est dans le respect des autres et la tolérance »,
précise Shakill, le papa. Alors est-il dans ce drame une question de
religion, de sexualité vécue comme un tabou honteux ou une question de
culture populaire conservatrice ? Difficile de répondre. La maman de
Shaïna, Parveen, 42 ans, dénonce cette loi du silence imposée aux femmes
dans son quartier comme dans d’autres.
« Si vous êtes une femme, vous restez à votre place,
c’est comme ça. Shaïna était forte, courageuse, elle a osé parler et ça,
ils n’ont pas aimé. Même les grandes personnes ont considéré que ma
fille n’était pas fréquentable, sans même savoir le vrai du faux. Ce
n’était encore qu’une enfant ! »
Parveen, la maman de Shaïnaà franceinfo
« Ce n’est pas parce qu’elle s’habillait, se maquillait un tout
petit peu, se faisait belle pour elle-même, qu’on pouvait l’en
empêcher », rajoute-t-elle. Mais le drame de Shaïna n’est pas un cas isolé : « Plusieurs
filles du quartier sont venues me voir pour me dire qu’elles aussi
avaient été agressées, mais qu’elles avaient peur de porter plainte,
elles ont reçu des menaces. Elles se taisent pour ne pas finir comme
Shaïna. Vous imaginez ? Je ne comprends pas, on est en France, pas en
Afghanistan. Pourquoi ça arrive ici ? »
« On attend beaucoup de la justice »
Deux ans et demi après la mort de Shaïna, ses parents sont comme
figés. Ils habitent toujours la même petite maison, à deux pas du
cimetière où repose Shaïna. À l’étage, la chambre de l’adolescente est
intacte, avec ses poupées de petite fille, ses autocollants de princesse
Disney et ses peluches. Une maison située à quelques centaines de
mètres des immeubles où vivent les familles de ceux qui devront rendre
des comptes devant la justice. À l’approche du premier procès à huis
clos, celui du viol en réunion de l’adolescente, ses parents Shakill et
Parveen souhaitent que l’on parle de leur fille. Qu’elle soit morte dans
ces conditions et dans l’indifférence la plus totale les sidère.
Rongé par le chagrin et la colère, le papa, Shakill, peine à s’exprimer longuement. Lui qui fait « confiance à la justice » attend tout de même une condamnation « assez sévère »
pour les agresseurs de sa fille. Quand il parle, c’est souvent son
épouse, Parveen, qui prend le relais pour finir ses phrases et porter la
parole de toute la famille.
« La vengeance ne nous mènera à rien, elle ne va pas
arranger les choses. On a confiance en la justice, on en attend
beaucoup, car si le jugement est sévère, ça empêchera les agresseurs [de
recommencer]. Voilà ce qu’on attend de la justice, que maintenant les
agresseurs aient peur [avant d'agresser]. »
Parveen, la maman de Shaïnaà franceinfo
« Sa mort est à compter parmi les féminicides »
Pas un commentaire de l’avocat de celui accusé d’avoir violé Shaïna,
Archibald Celeyron, qui rappelle seulement que son client conteste les
faits qui lui sont reprochés. Lui et ses amis seront à la barre du
tribunal correctionnel de Senlis les 31 janvier et 2 février 2022. Pas
d’interview non plus d’ Adel Farès, l’avocat de celui qui est poursuivi
pour l’assassinat de l’adolescente. On sait seulement que son client lui
aussi nie. En détention provisoire, il ne sera jugé que dans plusieurs
mois, sans doute devant la cour d’assises des mineurs de l’Oise.
L’avocate de la famille de Shaïna, maître Negar Haeri, a récupéré les
deux dossiers.
« Elle a été très courageuse, à 13 ans, de porter
plainte. Il est anormal qu’une victime d’agression sexuelle soit
considérée comme une fille facile, c’est-à-dire qu’il y ait un
renversement des valeurs. »
Maître Negar Haeri, avocate de la famille de Shaïnaà franceinfo
Pour elle, les deux affaires sont liées et doivent interroger notre société.
« Un drame comme celui-ci est l’une des conséquences les plus poussées
du patriarcat qui instaure une inégalité entre les deux sexes, puis une
toute puissance de l’homme. C’est l’idée qu’un garçon n’est pas l’égale
d’une femme et a la possibilité de la considérer comme un objet avec
toutes les conséquences que ça entraîne, c’est à dire la réduire par des
insultes ou la réduire par des coups ou la réduire par le feu. Et cela peut se jouer à tout âge. » Shaïna était dans une relation pré-établie avec ce garçon, sa mort est donc à compter parmi les féminicides conjugaux.
Avec Alisha, jetée dans la Seine à l’âge de 14 ans, à Argenteuil en
mars 2021, Shaïna est parmi les plus jeunes victimes de féminicides en
France ces dernières années, selon le recensement du collectif
« Féminicides par compagnons ou ex ».
Aujourd’hui encore, dans la cité du Rouher à Creil, quasi personne
n’accepte de parler à notre micro de ce qui est arrivé à Shaïna. Et il y
a toujours – même si ça paraît insensé - les « pro-Shaïna » et ceux
qui, au contraire, se rangent derrière celui qui est accusé de l’avoir
tuée. Ce dernier, incarcéré depuis les faits, aurait expliqué à un
codétenu, qui s’est lui-même confié aux magistrats, qu’il « préfère de toute façon prendre perpétuité que d’être le père d’un bâtard ».
D’une part, il raconte son parcours personnel de djihadiste, un parcours politique
ayant commencé par le trotskysme, confirmant ce que je dis moi-même :
la LCR renommée NPA en 2009 est bien la maison mère de tous les
terroristes français.
D’autre part, il a bien compris comme moi le message très clair des
attentats de janvier 2015, qui n’est rien d’autre que le programme
habituel du NPA :
David Vallat, né en 1971 à Villefontaine1, est un djihadistefrançais repenti. Converti à l’islam dans sa jeunesse, il a fait une tentative ratée pour rejoindre les rangs des moudjahidines étrangers partis soutenir les musulmans de Bosnie pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine, puis est parti s’entrainer dans un camp de djihadistes en Afghanistan. À son retour, il a formé la cellule islamiste de Chasse-sur-Rhône qui a été démantelée dans le contexte des attentats de 1995. En 1998, Vallat est condamné à six ans de prison. Au cours de ses années de détention, il a décidé de rompre avec l’idéologie islamiste et s’est ensuite réinséré dans la société française. Dans les années 2010, il a décidé de sortir du silence pour témoigner sur son expérience.
Parcours
David Vallat est né en 1971 à Villefontaine en Isère2.
Il grandit dans un quartier multiculturel de la commune et, au contact
de ses amis d’enfance maghrébins, s’intéresse aux coutumes musulmanes,
commence à apprendre l’arabe et se convertit à 15 ans3. À cette même époque, il bascule dans la délinquance, enchainant cambriolages, vols de voitures puis braquages4. À partir de l’âge de 19 ans, il se tourne vers une pratique plus poussée de l’islam afin d’échapper à la délinquance5.
En 1991, il effectue son service militaire chez les Chasseurs alpins au 27e BIM6.
En janvier 1993, Il part en voiture pour la Bosnie avec neuf autres
jeunes hommes d’Isère et de la région lyonnaise, afin de s’engager
auprès des Bosniaques dans le contexte de la guerre de Bosnie-Herzégovine7 mais le groupe se fait refouler à la frontière bosno-croate et rentre en France8. En avril 1994, il prend l’avion pour le Pakistan et rejoint de là l’Afghanistan. Il y suit pendant plusieurs mois un entrainement militaire dans un camp islamiste9.
Il revient en France le 26 décembre 1994 et rejoint un autre converti
qu’il a connu dans le camp d’entrainement afghan, Joseph Jaime, dit
« Youssef ». Ensemble, ils forment la cellule djihadiste dite de Chasse-sur-Rhône et apportent leur soutien au Groupe islamique armé algérien10. Vallat aide le terroriste algérien Ali Touchent alors bloqué aux Pays-Bas à s’installer à Chasse-sur-Rhône en lui fournissant une pièce d’identité11.
Dans le contexte des attentats de 1995 en France,
le groupe est démantelé. Lors d’une perquisition menée au domicile de
David Vallat et Joseph Jaime à Chasse-sur-Rhône le 31 août 1995, des
armes et du matériel pour fabriquer des engins explosifs sont retrouvés10.
Il est condamné à 6 ans de prison ferme le 18 février 1998 pour
association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste,
une peine ramenée à 5 ans en appel12. Il passe 52 mois de détention à la Santé, Nanterre et Villepinte.
Il indique s’être « déradicalisé » grâce à la prison. Il profite de sa
détention pour reprendre ses études, il suit des cours d’histoire de la faculté de Bordeaux et lit énormément. Il finit par abandonner ses études d’histoire pour suivre une formation de serrurier13.
Le 10 octobre 2019, il est invité dans l’émission Balance ton post ! sur C8 à propos du sujet « Radicalisation dans la police : Sommes-nous en danger ? », après l’attentat de la préfecture de Paris survenu une semaine plus tôt, où il retrace notamment son parcours et participe au débat.
Le 4 octobre 2021, il est invité dans l’émission Ça commence aujourd’hui sur la 2 à propos du sujet « Renaître après la haine ».
Hier, afin de recadrer tous les débats sur les attentats
islamistes qui ont pu être commis sur le sol français, j’ai publié cette
liste montrant clairement que ceux des années 1990 et suivantes ont
toujours été le fait de la même organisation terroriste, d’origine
algérienne, à la fois très proche d’Al-Qaida et de l’extrême-gauche
française (ancienne LCR devenue NPA), dont la cheftaine de Brest a
elle-même vécu en Algérie à une époque où son père gendarme dont elle
dit avoir hérité du « mauvais caractère » n’a sûrement pas été très
tendre avec les Algériens qu’il devait interroger :
Ayant donc infiltré la Ligue Communiste Révolutionnaire de Brest dans
les années 1970 après avoir effectué son service militaire volontaire
dans la gendarmerie, cette excellente amie du brocanteur Jacques Fornès,
comme elle rapatrié d’Algérie en raison de la guerre et toujours resté
fidèle à ses amis de la famille Le Pen, s’est ensuite rapidement imposée
à la tête de cette organisation d’extrême-gauche qu’elle n’a plus
jamais quittée depuis lors, tant elle éprouvait de plaisir à en
manipuler tous les gogos pour assouvir tous ses désirs très personnels –
entre les graves déficients mentaux et les très gros consommateurs de
femmes et de très jeunes filles à l’ego surdimensionné dont elle y était
entourée, pour elle ce fut toujours un jeu d’enfant.
Or, dès ces années 1970, toute ma famille était bien déjà dans son
collimateur, sans qu’aucun de nous n’en ait jamais entendu parler.
D’une part, elle surveillait déjà mon père qu’elle jugeait
extrêmement dangereux pour ses activités publiques, dont une
sensibilisation à l’écologie commencée au début des années 1970, et
d’autre part, le profil de ses enfants, tous excellents élèves et
réputés très intelligents, voire surdoués, l’inquiétait aussi
énormément.
J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises, notamment au début de la pandémie :
Dès les années 1970, nous dérangions à un point tel que mes parents
recevaient déjà des lettre anonymes de menaces de mort accompagnées de
photographies de leurs enfants prises sur nos lieux de villégiature,
montrant que nous étions bien déjà traqués partout.
Les tentatives d’assassinat à répétition avaient effectivement
commencé dans les années 1990 tandis que Josette Brentrech et ses amis
du crime organisé ne nous lâchaient plus et nous calomniaient à outrance
absolument dans tous les milieux où nous pouvions évoluer ou avoir
quelques contacts.
Et l’ensemble de ces exactions dont elle a toujours été le chef
dirigeant dans le Finistère venait de prendre un tour nouveau avec le
début des campagnes de calomnies publiques nominatives auxquelles, au
mois de juin 2010, elle avait décidé de se livrer à mon encontre avec
toute la bande de cybercriminels et harceleurs de son complice le
pédophile, trafiquant de drogue et mythomane notoire Pascal Edouard
Cyprien Luraghi.
Simultanément, sachant que toutes ces calomnies publiques pouvaient
faire réagir tout comme mes proches et moi-même tous ceux qui nous
connaissent et savent donc à quel point elle ment et invente à notre
sujet, elle décidait de les faire taire en les faisant tous assassiner
et se lançait aussi pour obtenir plus facilement tout ce qu’elle voulait
dans la préparation d’une nouvelle vague d’attentats terroristes dont
les toutes premières manifestations surviennent bien en juin 2010, comme
je l’ai déjà montré à plusieurs reprises et encore ici très récemment :
La menace d’une reprise des attentats des années 1990, auxquels elle
n’était déjà pas étrangère, devient tout à fait formelle et publique au
mois de septembre 2010, très précisément le 20 septembre 2010 (voir
article ci-dessous).
Où en étions-nous donc de nos « échanges » publics à cette date ?
Pour le savoir, il suffit de se reporter à l’intégralité des articles
et commentaires de mon ancien blog « Un petit coucou » chez OverBlog
pour cette année 2010, lesquels sont désormais supportés par ces trois
blogs :
Nos derniers échanges avant le 20 septembre 2010 font donc suite à un
article publié le 16 septembre 2010 et concernent les actions
judiciaires qui ne vont plus tarder à débuter à raison de toutes les
infractions pénales qu’elle commet à mon encontre, c’est-à-dire que
m’ayant publiquement interrogée à ce sujet, elle va dès lors comme à son
habitude organiser sa défense au moyen de nouvelles attaques, de
nouvelles inventions calomnieuses qui seront cette fois destinées aux
autorités judiciaires.
Le tout se trouve dans ces deux copies (cliquer sur les images pour les agrandir et lire les textes) :
Les premiers attentats, de mars 2012, feront suite à ma première mise
en examen, et tous les autres vont continuer à rythmer l’avancée des
procédures abusives de mes harceleurs à mon encontre.
Risque d’attentat en France : une femme kamikaze recherchée à Paris
Par
Le 20 septembre 2010 à 08h52
Le risque d’un attentat s’est accru en France depuis ces derniers
jours. «La menace est réelle», a confirmé lundi Brice Hortefeux, lors
d’un déplacement à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne). «Notre vigilance
est renforcée», a précisé le ministre de l’Intérieur, rappelant que le
plan Vigipirate restait activé au niveau rouge, avant-dernier échelon
avant le niveau écarlate, déclenché en cas de risque d’attentat
imminent.
Plus tôt lundi, le ministère de l’Intérieur avait annoncé que le
risque d’un attentat s’était renforcé depuis jeudi dernier. Selon une
information de RTL, les services de renseignement intérieur (DCRI) ont
appris dans la nuit de mercredi à jeudi qu’une femme kamikaze
s’apprêtait à commettre un acte terroriste dans Paris dans la
journée. Ce renseignement en provenance d’Algérie, et attribuant la
menace à Al-Qaïda au Maghreb islamique, a alors été transmis à l’Elysée
et à Matignon.
Dès 5 heures du matin, jeudi, le plan Vigipirate a été rehaussé et
les fonctionnaires de l’anti-terrorisme mobilisés à la recherche de la
suspecte. Brice Hortefeux a alors annulé un déplacement en province pour
superviser les opérations et se rendre notamment à l’aéroport de
Roissy-CDG et à la Tour Eiffel.
Lundi, on a appris de source judiciaire que le parquet antiterroriste
de Paris avait confié à la Direction centrale du renseignement
intérieur et à la section antiterroriste de la Brigade criminelle de
Paris (SAT) une enquête préliminaire pour vérifier ce
renseignement. Après avoir indiqué dans un premier temps que la menace
visait les transports, le ministère de l’intérieur est revenu sur cette
précision, parlant simplement de «types d’objectifs totalement
indéfinis».
Voir ci-dessous la liste complète de ces attentats,
montrant que depuis décembre 1994, ces attaques sont toutes le fait
d’une seule et même organisation, le GIA, créé au début des années 1990
pour renverser le gouvernement algérien et le remplacer par un État
islamique, tandis que les attentats des années 1980 avaient été commis
par des associés d’Action Directe.
Cette nouvelle organisation terroriste ayant donc pris le relais
d’Action Directe à partir des années 1990 est formée par d’anciens
combattants algériens en Afghanistan dans les années 1980 et a toujours
été très proche d’Al-Qaida.
Rappel : durant toute la décennie des années 1980, le malade mental
et terroriste islamiste Pascal Edouard Cyprien Luraghi a pour activité
principale un trafic de drogue entre l’Afghanistan et la France, avec
pour couverture celle de guide de treks dans l’Himalaya, qu’il affiche
toujours plus volontiers.
Par ailleurs, tout comme les attentats terroristes islamistes dont,
avec sa complice Josette Brenterch du NPA de Brest, il est le premier
commanditaire depuis mars 2012, ceux des précédentes vagues avaient déjà
pour causes tous les échecs de ladite complice me concernant lors des
négociations des contrats d’armement Agosta (Pakistan) et Sawari II
(Arabie saoudite), en 1994.
Si vous disposez d’ouvrages ou d’articles de référence ou si vous
connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci
de compléter l’article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références »
Cette page recense les attentats islamistes perpétrés en France, manifestations du terrorisme islamiste en France.
On distingue trois grandes vagues d’attentats : une première entre 1985
et 1986, une seconde entre 1994 et 1996, et une troisième depuis 2012
qui a causé 271 morts et dont la dernière attaque est l’attaque au couteau dans un commissariat à Rambouillet le 23 avril 20211. Un certain nombre de ces attaques visent des représentants des forces armées françaises (militaires et policiers), ainsi que des membres de la communauté juive ou chrétienne. Les attaques contre des personnalités sont quant à elles une minorité.
La France est, selon une étude internationale publiée en juin 20172, le pays le plus touché par les attentats islamistes commis en Europe et en Amérique du Nord depuis la proclamation du « califat » de l’État islamique, le 29juin20143.
Le 11 août 1982, attaque à la voiture piégée devant l’ambassade
d’Irak à Paris revendiqué par le Mouvement de l’Action Islamique
d’Irak : cinq blessés.5
1984
Le 7 juillet 1984, assassinat du général Gholam Ali Oveissi à Paris, revendiqué par l’Organisation du Jihad islamique : deux morts. 6
1985
7 décembre 1985 : 43 personnes sont blessées aux galeries Lafayette et au Printemps Haussmann à Paris
1986
Entre fin décembre 1985 et septembre 1986, quatorze attaques à la
bombe sont perpétrées à Paris et sur la ligne ferroviaire Paris-Lyon, au
cours desquelles treize personnes perdent la vie et plus de 300 autres
sont blessées. Ces attentats sont organisés par le Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient mené par Fouad Ali Saleh, terroriste du Hezbollah. Voici la liste exhaustive des attaques, ainsi que leur bilan7 :
3 février 1986 : huit personnes sont blessées dans la galerie marchande de l’Hôtel Claridge, rue des Champs-Élysées à Paris
3 février 1986 : un engin explosif est découvert dans les toilettes du 3e étage de la Tour Eiffel à Paris mais n’explose pas
4 février 1986 : cinq personnes sont blessées dans la librairie Gibert Jeune à Paris
5 février 1986 : vingt-deux personnes sont blessées dans le magasin FNAC du Forum des Halles à Paris
17 mars 1986 : neuf personnes sont blessées lors d’une attaque contre un train sur la ligne ferroviaire Paris-Lyon
17 mars 1986 : un engin explosif est découvert sur le quai du RER à Gare de Lyon à Paris mais n’explose pas
20 mars 1986 : un engin explosif est découvert à la station de RER de Châtelet à Paris mais n’explose pas
20 mars 1986 : deux personnes sont tuées et 29 autres blessées dans la librairie Gibert Jeune à Paris
8 septembre 1986 : une personne est tuée et 21 autres blessées dans le bureau de poste de l’hôtel de Ville de Paris
12 septembre 1986 : 54 personnes sont blessées à la Cafétéria Casino du centre commercial de la Défense
14 septembre 1986 : trois personnes sont tuées et une autre blessée au Pub Renault à Paris
15 septembre 1986 : une personne est tuée et 56 autres blessées au
service des permis de conduire de la préfecture de police de Paris
17 septembre 1986 : sept personnes sont tuées et 55 autres blessées lors de l’Attentat de la rue de Rennes à Paris
Années 1990
1991
Le 6 août 1991, assassinat de Chapour Bakhtiar et de son secrétaire à Suresnes.
1994
Entre décembre 1994 et décembre 1996, le Groupe islamique armé
va perpétrer onze attaques sur le sol français, au cours desquelles
douze personnes perdent la vie et plus de 300 autres sont blessées.
24-26 décembre 1994 : Abdul Abdallah Yahia, Mustafa Chekienne, Makhlouf Benguetaff et Salim Layadila organisent la prise d’otages du vol Air France 8969 qui se solde par un assaut du GIGN au cours duquel seize otages sont blessés
15 mars : Mohammed Merah assassine deux militaires et en blesse un autre à Montauban
19 mars : Mohammed Merah assassine quatre personnes devant une école juive de Toulouse. Il est abattu le 22 mars par le RAID.
19 septembre 2012 : Jérémie Louis Sidney et Jérémie Bailly, membres de la cellule Cannes-Torcy, blessent une personne en lançant une grenade dans un épicerie juive de Sarcelles
2013
Le 25 mai 2013, un extrémiste islamiste armé d’un couteau attaque et blesse un militaire français dans l’attentat de 2013 à La Défense9.
Le 21 décembre 2014, attaque de Dijon. Un homme souffrant de troubles psychiatrique fait une attaque à la voiture-bélier, criant selon les témoins « Allahu akbar »13. Treize personnes sont blessées, dont 2 grièvement14. Le procureur de Dijon exclut l’acte terroriste15, mais plusieurs observateurs, comme The Times16, le Financial Times17, The Globe and Mail18 et l’universitaire David C. Rapoport19, considèrent qu’il s’agit d’une attaque islamiste.
Le 22 décembre 2014, attaque de Nantes. Sébastien Sarron, souffrant de troubles psychiatrique, fait une attaque à la voiture-bélier, criant selon les témoins « Allahu akbar »20. Neuf personnes sont blessées et un homme meurt21. Le procureur de Nantes exclut l’acte terroriste (ce que pense également le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve)22, mais plusieurs observateurs, comme le Financial Times17, The Globe and Mail18 et l’universitaire David C. Rapoport19, considèrent qu’il s’agit d’une attaque islamiste.
Le 3 février 2015, trois militaires en faction devant un centre communautaire juif à Nicesont agressés au couteau par Moussa Coulibaly23, demeurant à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Il exprime en garde à vue sa haine de la France, de la police, des militaires et des Juifs.
Le 19 avril 2015, affaire Sid Ahmed Ghlam.
Une femme de 32 ans (Aurélie Châtelain) est assassinée par un étudiant
algérien de 24 ans qui prévoyait un attentat dans une église de Villejuif, le projet de ce dernier ayant été déjoué peu de temps après24.
Le 26 juin 2015, attentat de Saint-Quentin-Fallavier en Isère, 1 mort décapité (Hervé Cornara, 55 ans) et 2 blessés25.
Brandissant un drapeau islamiste, un homme conduit son véhicule contre
des bonbonnes de gaz stockées dans la cour de la filiale française du
groupe américain Air Products.
Le 21 août 2015, attentat du train Thalys sur la ligne reliant Amsterdam à Paris, mené par un ressortissant marocain Ayoub El Khazzani, proche de l’islamisme radical et déjoué par plusieurs passagers, on compte 3 blessés26.
Le 13 novembre 2015, une série de sept attaques, à Paris et en Seine-Saint-Denis,
perpétrée par au moins dix terroristes avec au moins une vingtaine de
complices, provoque la mort de 131 personnes et fait 413 blessés, dont
99 dans un état très grave. Les tueries sont revendiquées par l’État islamique.
2016
Le 7 janvier 2016, un islamiste marocain portant une fausse ceinture
explosif attaque des policiers à l’aide d’un couperet à viande ; il est
abattu. Il s’agit d’un ressortissant marocain né en 1995 à Casablanca,
mis en cause pour vol en 201327.
Le 11 janvier 2016, un adolescent turc âgé de 15 ans agresse à la machette un enseignant juif portant une kippa. Le blessé28
parvient à se défendre en parant les coups avec un exemplaire de la
Torah. L’auteur dit avoir agi « au nom d’Allah » et de l’organisation
État islamique. En mars 2017, l’agresseur est condamné à sept ans de
prison et cinq ans de suivi socio-judiciaire dans ce qui est le premier
procès terroriste criminel devant le tribunal pour enfants de Paris29.
Le 26 juillet 2016, lors d’une messe, deux islamistes munis d’armes blanches prennent en otage plusieurs personnes dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen.
Le curé de la paroisse, le Père Hamel, est égorgé, et un paroissien est
blessé. Les deux terroristes sont abattus par les forces de l’ordre,
l’un d’eux, Adel Kermiche, était fiché S. Selon le Président de la République, « les deux terroristes se réclament de Daesh »33,34. L’attentat est revendiqué via Amaq, l’agence de presse de l’État islamique35.
Le 4 septembre 2016, Bilal Taghi, détenu franco-marocain, purgeant
une peine de cinq ans de prison pour avoir tenté d’aller faire le jihad en Syrie, blesse grièvement 2 surveillants, aidé par plusieurs complices36.
Le 18mars2017, un homme s’empare de l’arme d’une militaire à Orly avant d’être abattu. Même s’il a affirmé au moment de son geste vouloir « mourir par Allah »38
et a été signalé pour « radicalisation » lors d’un séjour en prison en
2011-2012, ses motivations restent floues (il ne souhaitait plus
retourner en prison) et le lien avec le terrorisme islamiste non
démontré39.
Le 20avril2017, un homme ouvre le feu à l’arme automatique sur des policiers le long de l’avenue des Champs-Élysées,
vers 21 heures, L’un d’entre eux est tué pendant l’attaque, deux autres
ainsi qu’une passante sont blessés. L’assaillant est abattu et l’État islamique revendique l’attaque dans la soirée40,41.
Le 6juin2017, un homme attaque avec un marteau un policier et le blesse légèrement devant la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Les policiers répliquent et le blessent. L’assaillant, Farid Ikken, un
Algérien de quarante ans, ancien journaliste disposant d’un visa
étudiant, se déclare « soldat du califat »42.
Le 15septembre2017, un homme armé d’un couteau attaque un militaire en patrouille à la station de métro Châtelet à Paris. L’auteur tient des propos faisant référence à Allah : « Allah akbar, vous êtes des mécréants »46.
Le 1eroctobre2017, un Tunisien en situation irrégulière connu pour différents crimes égorge deux jeunes femmes dans la gare Saint-Charles à Marseille avant d’être abattu par les des militaires de l’opération Sentinelle. L’attaque est revendiquée par l’État islamique47,48.
2018
Le 11janvier2018, un détenu au passé terroriste, attaque au couteau des surveillants, faisant quatre blessés, à la prison de Vendin-le-Vieil.
Le 12mai2018 à Paris, vers 21 h un individu attaque à l’arme blanche des passants en criant « Allah Akbar », il tue une personne, en blesse quatre autres dont deux gravement50, il se dirige ensuite vers une patrouille de police qui décide de l’abattre. L’attaque est revendiquée par l’État islamique51.
Le 3 janvier 2020, dans le parc des Hautes-Bruyères à Villejuif, un jeune homme de 22 ans, attaque à l’arme blanche des passants, en répétant « Allah Akbar »,
tuant un homme et blessant gravement deux femmes. L’individu sera par
la suite neutralisé par une patrouille de policiers. Le jeune homme
récemment converti à l’islam58 a perpétré cette attaque d’une « extrême violence » avec une « extrême détermination », selon les déclarations du Parquet national antiterroriste qui s’est saisit de l’affaire.
Le 5janvier2020, un individu connu de la DGSI et fiché S, armé d’un couteau et criant « Allah Akbar », est interpellé à Metz après avoir tenté d’agresser des policiers59. La section antiterroriste ne s’est pas saisie de l’enquête.
Le lundi 27 avril 2020, en fin d’après-midi à Colombes (Hauts-de-Seine), le conducteur d’une voiture a percuté volontairement deux motards de la police à vive allure, les blessant gravement. L’auteur a fait allégeance à l’État islamique.
Le vendredi 25 septembre 2020, deux personnes sont grièvement blessées à l’arme blanche près des anciens locaux du journal Charlie Hebdo. Le Parquet national antiterroriste
a ouvert une enquête pour « tentative d’assassinat en relation avec une
entreprise terroriste, association de malfaiteurs terroriste
criminelle ». Selon l’AFP citant des sources concordantes, l’assaillant
de nationalité pakistanaise assurait « assumer son acte qu’il situe dans
le contexte de la republication des caricatures (de Charlie Hebdo,
ndlr) qu’il n’a pas supportée ».
« Attaque au couteau à Rambouillet : une agente administrative tuée, le Parquet national antiterroriste se saisit de l’affaire », Le Monde, 23 avril 2021 (lire en ligne [archive], consulté le 27 avril 2021)
(en) Lorenzo Vidino, Francesco Marone et Eva Entenmann, Fear Thy Neighbor : Radicalization and Jihadist Attacks in the West, ICCT, ISPI, The George Washington University, 2017, 108 p. (lire en ligne [archive]), p. 16, 45
(en-US) John Vinocur, « EXILED IRANIAN GENERAL IS KILLED WITH BROTHER BY GUNMEN IN PARIS (Published 1984) », The New York Times, 8 février 1984 (ISSN0362-4331, lire en ligne [archive], consulté le 7 novembre 2020)
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« Une bombe blesse dix personnes devant l’ambassade d’Indonésie à Paris », Le Monde.fr, 8 octobre 2004 (lire en ligne [archive], consulté le 8 novembre 2020)
« Militaire agressé à la Défense : un islamiste de 22 ans interpellé », RTL, 29 mai 2015 (lire en ligne [archive]).
« Thalys : El-Khazzani mis en examen et écroué pour une attaque « ciblée et préméditée » », Le Monde, 26 aout 2015 (lire en ligne [archive]).
« L’homme tué devant le commissariat de Barbès a été identifié », Le Monde.fr, 7 janvier 2016 (lire en ligne [archive]).
« L’auteur de l’agression antisémite à Marseille dit avoir agi « au nom de l’État islamique » », Le Monde.fr, 11 janvier 2016 (lire en ligne [archive]).
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« Prise d’otages dans le sud de la France: ce que l’on sait », RTBF Info, 23 mars 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 23 mars 2018)
« EN DIRECT – Attaque au couteau à Paris : deux blessés en « urgence absolue » selon Edouard Philippe », LCI, 12 mai 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 12 mai 2018)
« Attentat au couteau à Paris. Le profil de l’assaillant, Khamzat Azimov, se précise », Ouest-France.fr, 13 mai 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 13 mai 2018)
« Explosion à Lyon : le suspect reconnaît avoir prêté allégeance à Daech », L’Express, 30 mai 2019 (www.lexpress.fr/actualite/societe/explosion-a-lyon-le-suspect-reconnait-avoir-prete-allegeance-a-daech_2081247.amp.html,
consulté le 5 août 2019)
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« A Metz, un homme blessé par la police après avoir brandi un couteau », Le Monde, 5 janvier 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 9 janvier 2020)
« EN DIRECT – Attaque au couteau dans la basilique Notre-Dame de Nice, trois morts », La Croix, 29 octobre 2020 (ISSN0242-6056, lire en ligne [archive], consulté le 29 octobre 2020)
En mars de la même année, un mystérieux groupe, Les serviteurs d’Allah le puissant et le sage, avait déjà menacé la France d’attentats ; en février c’était le numéro 2 d’Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri qui proférait ces mêmes menaces.
Le 26 décembre 1991, le Front Islamique du Salut (FIS), formation politique militant pour la création d’un État islamique arrive en tête du premier tour des élections législatives en Algérie8. Le gouvernement en place décide d’annuler le second tour9.
À la suite de cette décision, le GIA se lance dans la lutte armée ; ses
activités se caractérisent par la violence, les attentats et par une
position intransigeante exprimée dans sa devise « Du sang, du sang, de
la destruction, de la destruction. Ni trêve, ni dialogue, ni
réconciliation ! »10. L’organisation est une fusion entre deux groupes : le Mouvement islamique armé (MIA) de Mansouri Meliani et celui d’Abdelhak Layada, en octobre 1992.
Le GIA est une organisation non centralisée et morcelée, dirigée par un émir, Abou Abd Ahmed (ou Mourad Si Ahmed, surnommé « Djafaar al-Afghani »), et Djamel Zitouni.
L’effectif des combattants du G.I.A., répartis en plusieurs clans,
demeure difficile à déterminer. Ils s’élèveraient à 27 000 membres en
1993 et à 40 000 membres en 1994. Tout comme le FIS, le GIA est divisé en deux clans, les salafistes
qui cherchent à mettre au point une révolution islamique mondiale et
les djazaristes qui cherchent à prendre le pouvoir en Algérie.
Le GIA est composé de quelques milliers de volontaires (dont Mokhtar Belmokhtar) formés militairement durant la guérilla dans les maquis d’Afghanistan qu’ils ont rejoints dès les années 1983-1984. Créée en juin 1990, l’organisation Le Jour du jugement d’Aïssa Messaoudi(en)(dit Tayeb el-Afghani) commet le 29novembre1991 le premier attentat de la période, en tuant trois sentinelles du 15e groupe des gardes-frontières de Guemar11.
En 1993, le GIA édite une publication en Angleterre, Al-Ansar. À la même époque, sa katiba Al-Maout (« Unité de la Mort »), commet et revendique plusieurs actions violentes partout en Algérie.
Le 26 mai 1998, deux semaines avant la coupe du monde de football, une opération visant des islamistes rattachés au GIA, est lancée dans cinq pays (Allemagne, Belgique, France, Italie et Suisse)12. Une centaine d’individus sont alors appréhendés, dont trois personnes influentes (Adel Mechat, un important représentant d’Hassan Hattab en Europe, Omar Saïki et Abdallah Khinai)12.
Ces trois islamistes avaient vocation à ranimer les réseaux déjà créés
en Europe et affiliés au GIA, et à recruter de nouveaux adhérents12.
Le canal médiatique du GIA
Les communiqués du GIA sont adressés par fax et par appel téléphonique à la radio marocaine arabophone Médi 1 par un homme se présentant comme Mohamed Redouane, chargé des « relations extérieures » du mouvement.
Le GIA, une organisation puissante
Grâce à ses réseaux de soutien de toutes sortes à partir de
l’étranger (notamment les États-Unis, la France, la Belgique, le
Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suisse et des pays arabes tels que le
Maroc, l’Arabie saoudite ou le Yémen), le GIA prend en quelques années
une stature médiatique de premier plan, et s’impose dans les consciences
comme un acteur prépondérant du terrorisme islamique. Il entend rester
le seul à conduire le « djihad » en Algérie, tolère difficilement la
concurrence et s’en prend à quiconque se permet la moindre divergence
quant à ses décisions. Dans cet esprit, Djamel Zitouni a envoyé son
«officier exégète» au Soudan pour en avertir Ben Laden à la fin de
l’année 1995. Cet émissaire, Radouane Makadour (dit Abou Bassir), lui a
signifié que le GIA « égorgera quiconque présentera une aide quelle que
soit sa nature et son volume à n’importe qui en dehors de [lui].
Personne ne doit s’ingérer en Algérie sans passer par [lui] ».
Rapport entre le GIA et le FIS
L’objectif du GIA et de l’Armée islamique du salut
(AIS, branche armée du FIS) est le même mais l’AIS a plusieurs fois
condamné les actions violentes du GIA. Pour l’organisation terroriste en
revanche, un rapprochement avec l’aile modérée du FIS est exclu et ses
membres, partisans à l’époque du dialogue avec le gouvernement, méritent
la mort.
Le groupe terroriste est aujourd’hui largement marginalisé à la suite des initiatives d’amnistie générale du président Abdelaziz Bouteflika
après les années 2000, qui ont permis à des milliers de combattants de
retrouver une vie normale. Quant à l’armée régulière, elle considère
officiellement avoir pratiquement anéanti l’organisation.
Selon l’étude menée par Nafeez Mosaddeq Ahmed,
le GIA aurait vu sa création instrumentalisée par le régime algérien
pour discréditer les milieux islamistes et contrôler la population qui
avait porté le FIS au pouvoir en décembre 199113. Un courant dissident, à la suite de l’affaire de l’assassinat des moines du monastère de Tibhirine, impute désormais les manœuvres terroristes du GIA à des membres violents du FLN dans le but de mobiliser l’opinion internationale en faveur du gouvernement algérien.
Les divers témoignages et sources[Lesquelles ?] avancent que ces massacres étaient soit perpétrés par le GIA, à l’instigation d’agents du DRS
infiltrés ou d’islamistes « retournés », soit directement organisés par
le DRS et ensuite revendiqués par la publication de faux communiqués du
GIA.
Les actions menées par le GIA
En France
Le 24 décembre 1994, un commando du GIA détourne le vol AF 8969 qui s’était envolé d’Alger, avec pour but de le faire s’écraser sur Paris, si les autorités algériennes ne libéraient pas deux des responsables du FIS : Abbassi Madani et Ali Belhadj14. Le GIGN parvient à reprendre le contrôle de l’avion, à l’aéroport de Marseille-Marignane, en tuant les quatre preneurs d’otages14.
Entre juillet 1995 et octobre 1995, le GIA organise une série d’attentats en France18.
En termes de bilan humain, l’attentat de la station Saint-Michel, commis le 25 juillet 1995, sera le plus lourd : il fera huit morts et environ 150 blessés19.
Le 11 juin 1999, par une lettre de menaces adressée à la presse, le GIA annonce un djihad
sur le territoire français. Les raisons n’en sont pas clairement
connues, bien que le changement de la politique française en Algérie ait
pu être invoqué.[réf. nécessaire].
Outre la France, le groupe revendique également des implantations en
Belgique, en Grande-Bretagne, en Italie, aux États-Unis, en Suède, au
Maroc, ainsi que dans de nombreux pays d’Afrique du Nord et
subsaharienne.
Le 5 mai 1995, cinq coopérants dont deux Français (Richard Machabert
et Jean-Claude Corjon), un Britannique (Edward Wilson), un Canadien
(Janer MacGari) et un Tunisien (Moustafa Zemirli) sont assassinés dans
les locaux de la société algérienne Anabib, près de Ghardaïa23.
Ces assassinats sont attribués au G.I.A., ce dernier ayant menacé
d’éradiquer tous les étrangers qui viendraient à apporter leur soutien
au maintien de « la junte au pouvoir »24.
Autres actions
Si le GIA se concentre à ses débuts sur les militaires, les intellectuels de gauche, les fonctionnaires et les étrangers25, le groupe organise par la suite des massacres de civils :
Le 29 aout 1997, près d’un millier de personnes sont tuées au village de Rais25.
Le 22 septembre 1997, plus de 400 villageois sont tués en quelques heures à Bentalha25.
En octobre 1997, le GIA tue 50 personnes à Sig, dans le Sud oranais25.
En décembre 1997, on dénombre 400 morts à Ai Moussa25.
En janvier 1998, le GIA fait plus de 1 000 morts à Had Chekala et 103 à Sidi Hamed25.
Doutes concernant l’implication du GIA
Le 1er août 1996, Pierre Claverie, évêque d’Oran, est tué avec son chauffeur, lors d’un attentat à la bombe26.
Cette attaque est officiellement imputée au GIA, mais cette version des
faits est contredite par l’ancien général français François Buchwalter,
qui affirme que ce sont les autorités algériennes de l’époque qui sont
en partie responsables de cette opération27, en rétorsion, de nouveau, au changement de politique décidé par la France envers l’Algérie.
Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, sept moines trappistes du monastère de Tibhirine, en Algérie, sont enlevés et séquestrés pendant deux mois28,29. L’assassinat des moines est annoncé le 21mai199630, dans un communiqué attribué au Groupe islamique armé. Les têtes des moines décapités ne sont retrouvées que le 30mai199628, non loin de Médéa29, mais pas leurs corps28. Ceci suscite des doutes concernant la thèse officielle expliquant leurs décès30.
L’identité des commanditaires de cet enlèvement, leur motivation
ainsi que les causes réelles de l’assassinat font toujours l’objet de
débats à ce jour.
Les modes d’action du GIA sont constitués d’actes isolés et
spectaculaires, symptomatiques du terrorisme islamique quant au choix de
leurs cibles, ou de leur portée symbolique, au milieu d’actes de droit
commun commis par tout mouvement de rébellion armée indépendamment de
son idéologie :
Assassinats de membres des forces de l’ordre (policiers, gendarmes,
militaires, gardes communaux, miliciens d’autodéfense…) ; assassinats
d’intellectuels et d’artistes (écrivains, chanteur, chercheurs,
professeurs d’université…) ; assassinats de ressortissants étrangers ;
assassinats voire massacre de populations des zones semi-urbaines,
notamment lors de faux barrages de contrôle31 ; assassinats d’Algériens ayant accompli leur Service national ou ayant répondu au rappel de mobilisation.
Enlèvements de femmes, considérées comme un butin de guerre ; enlèvements de futures victimes d’assassinats, entre autres.
Sabotages d’usines et fabriques ; destruction d’écoles, lycées et
établissements culturels ; destruction et sabotage des installations
d’énergie et d’eau ; destruction et sabotage des voies ferrées, ponts,
trains, bus, camions.
Vols et opérations de racket.
Véhicules piégés : emploi systématique des véhicules piégés dans les cités urbaines et bombes pour faire le maximum de victimes.
Zerabib Ahmed (alias Abou el-Bara), originaire de Boudouaou,
idéologue du GSPC Il signe les décrets appelant au djihad, supervise les
actions de propagande et de diffusion idéologique du mouvement dans les
couches populaires ;
Abdelkader Souane (alias « Abou Thoumama », alias « Hadj Belkacem »), ex-émir de la katiba « er-Rabbania » du GIA, qui serait mort de maladie en juillet 2002 ;
Mohammed Houti ;
Mohamed Berrachad ;
Yacine Napoli, émir local ;
Moh Flicha, émir local ;
Halouane Amrane, alias Hanzalah, 36 ans, natif de la ville de
Thénia (w. de Boumerdès) éliminé au cours d’un ratissage mené par les
services de sécurité dans le massif de Boukhenfer, région montagneuse
enclavée entre le Nord-Est de Thénia et l’Ouest de la ville de
Si-Mustapha. Il était monté au maquis en 1994 et faisait fonction
d’« émir » de la « loudjna-el-askaria » (commission militaire) au sein
de la seriat de la région Thénia-Si- Mustapha. Cette seriat fait partie de la katiba El Arkam ;
Sid-Ali Rachid alias Abou Amine, originaire d’Aïn-El-Hamra dans la commune de Bordj- Menaïel ;
Ali Benhadjar (émir de la « katiba Wafa’ » de Médéa et qui dirigera peu après la Ligue islamique de la Daawa et du Djihad, LIDD.) ;
Anouar Heddam, membre du GIA ;
Omar Eulmi, membre du GIA ;
Saïd Makhloufi ;
Hocine Kobbi ;
Aït Bouali Abdelkrim ;
Boutaf Ammar ;
Selmane Djamel ;
Mahdi Chemseddine ;
Azzouz Mokrane ;
Laalaoui Salim ;
Rahali Tahar ;
Mehdid Mohamed ;
Djelloul Bouhamdi, alias Abou Oubeïda, membre du GIA ;
Mohamed Saïd, ancien dirigeant du FIS devenus membres du GIA ;
Abderrezak Redjam, ancien dirigeant du FIS devenus membres du GIA ;
Ali Benhadjar, émir régional du GIA, candidat du FIS aux élections
législatives de 1991, il a bénéficié de la loi sur la « concorde
civile » et vit aujourd’hui à Médéa. Il a été d’abord membre du GIA
avant de fonder, en 1997, son propre mouvement armé, la LIDD ;
Kada Benchiha de la zone 4 (chef du GIA pour l’Ouest) ;
Amor Habchi, émir régional du GIA pour le Centre ;
Ahmed Benaïcha, de l’AIS ;
Chérif Gousmi, émir national du GIA ;
Farid Achi, dhabit charîi [officier légal, exégète] du GIA ;
Redouane Mohammed, dit Abou Bassir ou Makador [officier légal, exégète] du GIA ;
Anouar Haddam, réfugié à Washington ;
Mahfoud Tajin alias Abou Khalil émir national du GIA ;
Hassen Kobbi, dit Abou Mossaâb ;
Kerkar Rachid ;
Rachid Oukali, dit Abou Thourab, émir national du GIA ;
Chebouti, abattu en février 1994 ;
Rabah Kebir, président de l’instance exécutive du FIS à l’étranger ;
Abderezak Redjem, membre de la direction du F.I.S., qui avait rejoint le GIA en mars 1994 ;
Habchi Mohamed ;
Mahieddine Djamal, dit Merouan ;
Sayah Attia dit « El Khan », ou « Abou Younès », émir de la katiba EKhadra de Médéa. Neutralisé en 1993 ;
Belhout alias Abou Mouraïra, l’émir de la katibat EKhadra de Médéa ;
M’hamed Houti, émir de la katibat EKhadra de Médéa éliminé, sur les hauteurs de Ksar El-Boukhari ;
Kamareddine Kherbane ;
Abdelkrim Ould Adda ;
Rabah Kebir ;
Moussa Kraouche ;
Ahmed Zaoui ;
Anouar Haddam ;
Rabah Kébir.
Notes et références
Notes
Abattu par les forces de sécurité en février 1992.
De son vrai nom Mohamed Allel, abattu en août 1992.
Arrêté en 1992 à Draria lors d’un accrochage avec les forces de sécurité.
Émir national connu sous le nom de guerre d’Abou Adlène, arrêté au Maroc en 1993.
Tué dans un accrochage avec des forces de sécurité.
Alias Seyf Allah Djaâfar El-Afghani, tué à Bouzaréah Alger le 26 février 1994 dans un accrochage avec des forces de sécurité.
Dit Abou Abdellah Ahmed, abattu le 26 septembre 1994 à Birkhadem Alger, dans un accrochage avec des forces de sécurité.
Alias Abou Khalil, détrôné par Djamel Zitouni.
Dit Abou Abd al-Rahmane Amine, tué par ses acolytes le 16juillet1996 dans une embuscade dans la région de Bougara (Blida).
Alias Hassan Abou Walid, détrôné par Antar Zouabri.
Nafeez Mosaddeq Ahmed (trad. de l’anglais par Monique Arav et Kiersten Weeks), La guerre contre la vérité : 11 septembre, désinformation et anatomie du terrorisme, Paris, Éditions Demi-lune, coll. « Résistances », 2006, 512 p. (ISBN978-2-9525571-5-3 et 2-952-55715-2, notice BnF noFRBNF40220013), p. 86-100.