Seulement voilà, ce que tout le monde ignore alors, c’est qu’il pleure sur lui-même…
C’est un pervers narcissique.
Connaissant par coeur ce genre d’individus et leurs crimes, j’y
reviendrai, et ce d’autant plus que la famille d’une autre joggeuse tuée
pour des motifs similaires est toujours en attente d’explications…
La diffusion des images du mari éploré au lendemain de la disparition
d’Alexia Daval constitue le plus glaçant des réquisitoires contre celui
qui a avoué le meurtre.
LE MONDE | 31.01.2018 à 06h33 • Mis à jour le 31.01.2018 à 10h25 | Par Pascale Robert-Diard
La vidéo dure une minute et quinze secondes. Diffusée par BFM-TV,
elle a été vue des dizaines de milliers de fois. Un fond de musique, pas
de commentaires, les images suffisent. Jonathann Daval, en larmes lors
d’une conférence de presse le 2 novembre 2017. Jonathann Daval, en short
et en larmes encore, le bras droit ceint d’un ruban blanc, enlaçant un à
un les participants à une course en hommage à son épouse, disparue en
faisant du jogging. Jonathann Daval, en larmes toujours, une rose à la
main, soutenu par son beau-père, lors d’une marche blanche
le 5 novembre. Et des larmes, un torrent de larmes interrompant ses
mots, lors de l’enterrement d’Alexia, le 8 novembre.
Les commentaires affluent, la colère et la haine débordent contre
celui qui a avoué, mardi 30 janvier, avoir tué sa femme en l’étranglant,
« par accident », assure-t-il.Quant à l’avocat de
Jonathann Daval, une soirée a suffi aux réseaux sociaux pour faire de
lui un « mème » presque aussi viral que Jawad Bendaoud, le « logeur »
des auteurs des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.
La cause des sarcasmes : les piètres commentaires de maître Randall
Schwerdorffer, lors de sa conférence de presse, annonçant les aveux de
son client avant l’annonce par la procureure de la mise en examen de
Jonathann Daval. « Ils avaient une relation de couple avec de très
fortes tensions. Alexia avait une personnalité écrasante, il se sentait
rabaissé, écrasé. Il va être jugé pour trois, quatre secondes de sa vie,
ce n’est pas un mauvais homme, c’est un mec formidable », a
déclaré l’avocat, provoquant l’indignation, notamment, de Marlène
Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les
hommes, qui juge « scandaleuse » une telle défense, de nature à « légitimer les féminicides ».
Minutes terribles
L’histoire des faits divers est riche de ces retournements spectaculaires. Dans les foules qui crient « A mort ! »,…
Mais alors, limiter les bénéficiaires d’une aide aux seules victimes « dont
les emplois mal payés ne leur permettent pas de se défendre,
travailleurs de l’agriculture, domestiques, concierges, ouvrières et
serveuses », c’est une très grosse erreur, car le harcèlement
sexuel voire les agressions sexuelles subies dans l’environnement
professionnel ou de la part de messieurs qui n’hésitent pas à attaquer
leurs proies dans leur travail s’associe alors à du harcèlement moral et
se conclut par la perte de l’emploi et des revenus.
Comment fait-on alors pour se défendre ?
Il faut aussi savoir que les misogynes ne manquent pas dans la magistrature.
Or, ceux-là font tout ce qu’ils peuvent pour décourager les victimes
de se défendre, voire prennent plaisir à participer eux-mêmes aux
harcèlements dont elles sont déjà victimes, comme cela se voit
régulièrement dans le Finistère.
Ils vont alors par divers moyens tous contestables manoeuvrer pour
obtenir que la victime, déjà sans ressources, croule sous les dettes
jusqu’à plier et accepter de « coucher » ou de se prostituer.
Ainsi : montant de la consignation de la partie civile exorbitant,
puis amende civile de montant tout aussi exorbitant au motif que sa
plainte serait abusive, et ce sans aucune enquête préalable, exigences
excentriques exprimées auprès de l’avocat de la victime, afin que
celle-ci se trouve dans l’obligation de payer des honoraires ahurissants
pour des travaux parfaitement inutiles, ou bien encore, lorsque le
harceleur s’amuse à porter plainte contre sa victime pour des faits
imaginaires (cas de mes harceleurs), poursuites et condamnations très
lourdes pour la victime, avec de nouveau des frais d’avocat non
négligeables.
Les harceleurs peuvent aussi demander aux services fiscaux des
redressements arbitraires pour leurs victimes, ce qui est un moyen
fréquemment utilisé par les proxénètes pour obliger des femmes à se
prostituer, et toujours plus quand ce sont celles qu’ils prostituent
déjà.
Ce ne sont pas les bons salaires des intellectuelles qui leur
permettent de mieux se défendre que les autres contre toutes ces
attaques, surtout quand en conséquence des harcèlements subis elles n’en
ont plus depuis longtemps, mais leurs ressources psychiques, qui bien
évidemment ne peuvent suffir.
P.S. : J’oubliais l’aide juridictionnelle… Certains s’imaginent qu’elle
permet aux plus modestes d’accéder à la justice, l’Etat prenant alors en
charge leurs frais d’avocat, mais c’est totalement faux, car son octroi
est soumis à une double condition, de ressources et de pertinence, ce
second critère étant laissé à la seule et très libre appréciation du
Procureur de la République. Autrement dit, si celui-ci est mal luné à
l’égard des victimes, et c’est quand même très souvent le cas lorsqu’il
s’agit de femmes, de harcèlement ou d’affaires de moeurs, alors l’aide
juridictionnelle ne leur est pas accordée – elles n’ont qu’à se
prostituer… ou se suicider…
Harcèlement sexuel: un fonds pourrait être créé pour défendre les victimes
Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 30/01/2018 à 12:14 , mis à jour à 13:39
Plusieurs réalisatrices étudient la possibilité de lancer un fonds
pour aider les victimes de harcèlement sexuel à se défendre
juridiquement, selon Julie Gayet.
Un « Time’s up » à la française. Voici l’idée sur laquelle sont en train de plancher plusieurs réalisatrices, selon l’actrice et compagne de François Hollande,
Julie Gayet. Selon l’actrice, des professionnelles du cinéma envisagent
de lancer une collecte de fonds pour aider juridiquement les victimes
de harcèlement sexuel à se défendre devant les tribunaux.
De la même façon que cela s’est fait de l’autre côté de l’Atlantique,
où des centaines d’acteurs et réalisateurs se sont engagés pour
« Time’s up », ce fonds offrirait la possibilité aux victimes « dans
toutes les couches sociales » de prendre un avocat, a-t-elle expliqué
sur le plateau de CNews. « Toutes les femmes ont été
confrontées à des harceleurs, ça nous est toutes arrivé », estime la
compagne de l’ancien président.
« Je ne sais pas s’il faut citer des noms »
Faut-il dénoncer nommément les « Weinstein
français »? « Je ne sais pas s’il faut citer des noms, en réalité il
faut dire qu’il y a des attitudes et des comportements qu’il faut
changer », a-t-elle répondu.
Plus de 300 actrices ou femmes scénaristes, metteuses en scène et
autres personnalités du cinéma américain ont lancé le 1er janvier Time’s
Up, un fonds destiné à permettre de lutter concrètement contre le
harcèlement sexuel au travail, aussi bien à Hollywood que dans d’autres métiers moins glamour.
L’initiative, née après l’affaire Weinstein, a déjà reçu le soutien
de nombreuses vedettes et récolté des millions de dollars. Le projet
vise principalement ceux dont les emplois mal payés ne leur permettent
pas de se défendre, travailleurs de l’agriculture, domestiques,
concierges, ouvrières et serveuses.
Naturellement, je ne sais ce qui s’est passé entre l’accusé et la personne qui l’accuse de viol.
Je voudrais souligner que je me suis moi-même à plusieurs reprises
trouvée confrontée à des messieurs qui auraient voulu que je les paie en
nature pour des services qu’ils estimaient m’avoir rendus.
En réalité, il ne s’agissait pas de faveurs particulières qu’ils
m’auraient accordées, mais simplement d’actes relevant normalement de
leurs fonctions qu’ils ont tenté d’utiliser pour faire valoir une espèce
de droit de cuissage.
Cela s’est évidemment très mal terminé pour moi au sens où les
messieurs éconduits n’en sont pas restés là mais s’en sont plaints et
ont même jugé utile de faire savoir dans un entourage très large et un
temps très long que j’avais été très très méchante avec eux…
Or, ce sont tous des politiques, de différents partis et niveaux de militance.
Aussi, ce travers me semble tellement habituel ou répandu chez les
politiques qu’il m’apparaît utile de leur rappeler que le corps d’une
femme n’est pas une monnaie d’échange.
Une femme a déposé une plainte une première fois contre Gérald
Darmanin en juin 2017 avant qu’elle ne soit classée sans suite. Le
parquet a rouvert l’enquête en janvier et entendu la plaignante jeudi,
selon Le Monde. Samedi après-midi, le premier ministre Edouard Philippe a accordé «toute sa confiance» à son ministre.
Serait-ce le début d’ennuis judiciaires pour le ministre de l’Action et des Comptes public? Selon des informations du Monde,
confirmée de source judiciaire, la justice a rouvert une enquête
préliminaire pour viol contre Gérald Darmanin, après avoir reçu la
plainte d’une femme dénommée Sophie Spatz. «La justice est à nouveau
saisie et elle doit pouvoir travailler en toute indépendance», a
rapidement réagi l’entourage d’Edouard Philippe. Selon Le Parisien, les deux hommes se sont parlé samedi après-midi. «Le premier ministre tient à rappeler d’une part que les règles fixant l’appartenance au gouvernement sont connues et d’autre part que M. Darmanin a toute sa confiance», affirme-t-on à Matignon. Pour rappel, Edouard Philippe, en pleine affaire Richard Ferrand, avait annoncé qu’un ministre mis en examen devait quitter le gouvernement.
Les faits remonteraient à 2009. La plaignante, sympathisante de l’UMP
et mariée à un ingénieur, s’emploie à l’époque à vouloir nettoyer son
casier judiciaire. D’après le quotidien, cette ancienne call-girl de 37
ans ne digère pas une condamnation de 2004 et confirmée en appel pour
«chantage, appels malveillants et menace de crime». À la fin des années
1990, elle s’en était prise à son compagnon de l’époque, l’accusant de
lui avoir volé de l’argent. Lui, avait porté plainte et elle avait été
condamnée.
Opposée au traitement judiciaire qui lui a été réservé, Sophie Spatz a
alors contacté de nombreux élus pour faire rouvrir son dossier. Malgré
les promesses, rien ne se passe et en mars 2009, elle décide de
contacter l’UMP. Elle est reçue par Gérald Darmanin, 26 ans, alors
chargé de mission au service des affaires juridiques du parti et
conseiller municipal de Tourcoing. L’entretien se passe bien, raconte Le Monde. Le jeune élu serait allé dans son sens et lui aurait promis d’écrire une lettre à la Garde des sceaux, Rachida Dati.
À peine le rendez-vous terminé, Gérald Darmanin l’aurait recontacté
pour lui proposer un dîner. Elle préfère un café ou un déjeuner. Il
insiste, elle accepte car elle «tient à cette lettre». Tous deux se
retrouvent au restaurant «Chez Françoise», près de l’Assemblée
nationale. Elle raconte la scène au Monde: «On aborde le dossier
rapidement. Il me dit qu’il va faire le maximum. Je suis aux anges. À un
moment, il s’approche de moi, il met sa main sur la mienne: “Il va
falloir m’aider vous aussi.” Tout s’effondre», poursuit-elle. «Je ne
suis pas une gamine, j’ai compris tout de suite». Quelques instants plus
tard, «je lui dis que je vais rentrer. Mais il me demande de venir avec
lui aux Chandelles [un club libertin] car il ne peut pas y entrer
seul.»
Sophie Spatz le suit mais se sent prise «en otage». «Je me dis que je
suis obligée: demain, j’aurai ma lettre», dit-elle. Il ne se passe rien
dans le club en question mais au moment où elle compte partir, celui-ci
la convainc de le suivre à l’hôtel. Son avocate, Me Elodie
Tuaillon-Hibon, décrit la suite dans la plainte: elle est restée
longuement enfermée dans la salle de bains. «Hélas, constatant que
l’acte était toujours “au programme”, (…) malgré tous ces détours, elle
avait dû finir par s’y plier». Quelques mois plus tard, en novembre
2009, Gérald Darmanin écrit la fameuse lettre tant réclamée à Michèle
Alliot-Marie, devenue Garde des sceaux entre-temps. Pas de quoi apaiser
Sophie Spatz qui décide de dénoncer les pratiques de l’élu auprès de
l’UMP mais ne porte pas plainte.
Plainte pour dénonciation calomnieuse
Ce n’est qu’en mai 2017, lorsque Gérald Darmanin est nommé au gouvernement, qu’elle
décide de porter plainte. Son mari, lui, écrit à François Bayrou, alors
ministre de la Justice, qui transmet le courrier au procureur. Un mois
plus tard, Sophie Spatz dépose plainte pour «viol» contre Gérald
Darmanin. Comme c’est le cas dans toutes les affaires d’agression
sexuelle et de viol, le procureur ouvre une enquête préliminaire de
manière automatique et la confie à la police judiciaire. De son côté, le
ministre dépose une plainte pour dénonciation calomnieuse le 17 juin
2017. Les investigations auront toutefois du mal à avancer. «La
plaignante n’ayant pas répondu aux convocations des enquêteurs, cette
procédure a fait l’objet d’un classement sans suite le 11 juillet 2017»,
nous confirme le parquet de Paris ce samedi. Motif du classement:
absence d’infraction. Pourquoi avoir décliné ces convocations? «Parce
qu’elle était mal conseillée, et parce que son entourage tentait de l’en
dissuader, arguant qu’elle avait en face d’elle un homme haut placé»,
fait valoir aujourd’hui son avocate Me Tuaillon-Hibon, dans les colonnes
du Parisien.
Les mois passent et le 15 janvier dernier, Gérald Darmanin – qui n’est plus membre des Républicains – évoque cette affaire sur France Info,
sans rentrer dans les détails. «Une enquête a été ouverte par François
Molins, il y a eu des investigations. Au bout d’un certain temps, cette
enquête ne donnant rien – évidemment, puisque tout cela est faux – elle a
été clôturée, pour ‘absence totale d’infraction’», raconte le ministre
de l’Action et des Comptes public qui dit en avoir «gardé une blessure».
Parallèlement, Sophie Spatz, aujourd’hui âgée de 46 ans, adresse un
nouveau courrier au procureur indiquant qu’elle souhaite être entendue.
Conséquence, l’enquête est rouverte le 22 janvier et les enquêteurs
l’interrogent le 25 janvier, c’est-à-dire jeudi. Selon Le Monde, elle aurait été entendue pendant huit heures.
Un viol «par surprise»
Y a-t-il eu relation sexuelle ce soir-là? Si oui, était-elle
consentie? Voici les questions auxquelles les enquêteurs vont devoir
répondre. Ensuite, tout l’enjeu sera de savoir si la justice va retenir
la qualification de viol. Un élément important puisque si ce n’est pas
le cas, les faits seront considérés comme prescrits. Mais pour l’avocate
de Sophie Spatz, cela ne fait aucun doute. «Psychologiquement, M.
Darmanin aurait dû être conscient qu’elle était clairement dans
l’opposition», explique Me Elodie Tuaillon-Hibon au Parisien.
Juridiquement, elle considère que le consentement a été acquis «par
surprise».
En face, les conseils du ministre, Mathias Chichportich et Pierre-Olivier, déclarent au Monde
que cette plainte est «une grossière intention de nuire» de la part
«d’une personne qui a déjà fait l’objet d’une condamnation pénale pour
des faits de chantage». En réaction, Sophie Spatz, par la voix de son
avocate, a dénoncé ces «supposées intentions» de nuire. «Ces allégations
sont dénuées de fondement matériel et elles violent également la
logique chronologique du dossier», a réagi Me Elodie Tuaillon-Hibon dans
un bref courriel à l’AFP.
Gérald Darmanin, quant à lui, ne s’est pas exprimé publiquement sur
le sujet depuis la réouverture de l’enquête. Tout juste apprend-on dans
le Journal du dimanche qu’il maintient ses dénégations déjà
exprimées le 15 janvier sur France Info. L’entourage du ministre fait
savoir qu’il fait face à «une épreuve difficile» mais qu’il reste
«combatif». «Je n’ai aucun doute sur le fond, Il est incapable de faire
ça», déclare un de ses soutiens dans Le Parisien.
Chez Les Républicains, un baron de la droite se montre beaucoup moins
optimiste: «Dans le contexte actuel, je ne vois pas comment il va
pouvoir tenir, même s’il est innocent. Il y en a qui sont sortis pour
moins que ça».
Les proches de la victime veulent des réponses à leurs questions, et c’est bien normal.
En tant que victime moi-même, mais aussi proche de victimes, j’ai
exactement les mêmes besoins qui restent cruellement insatisfaits.
Comment pourrais-je ne pas les comprendre ?
Je publie donc ce que je peux, comme je peux, tout ne m’étant pas permis.
Entre autres choses, pour la défense de leur client, les avocats de
Laurent Dejean soutiennent que rien ne relie au crime la Clio aperçue
par un témoin et son conducteur, quel que soit ce dernier.
Pour ma part, je vais un peu plus loin dans la critique de
l’accusation en soulignant le fait qu’un seul témoignage est toujours
assez fragile et peut même être suspect. En effet, il est toujours
loisible d’imaginer que le témoin affabule tant qu’aucun élément
matériel ne vient contredire cette hypothèse. Au moins l’enquêteur
sérieux doit-il envisager que son unique témoin puisse se tromper en
toute bonne foi et par conséquent, ne pas faire reposer toutes ses
investigations et conclusions sur cet unique élément accepté
imprudemment comme vérité vraie. Aussi cette enquête me laisse-t-elle un
peu dubitative.
Cependant, je pense que ce témoignage peut effectivement être
important, qu’il s’agisse ou non d’un faux, car d’autres éléments dont
j’ai connaissance renvoient eux aussi à la notion d’un couvre-chef
qu’aurait porté le tueur – un bonnet selon le témoin.
Voir ici un extrait de discussions publiques remontant à l’époque des faits :
Concernant cet autre Laurent qui avant que ne soit découvert le corps
de Patricia Bouchon multipliait les allusions publiques à toutes les
violences dont l’autopsie dira qu’elle les a bien subies, je précise
qu’il a beaucoup roulé durant le week-end du 12 au 14 février 2011 et
qu’il conduisait une Renault Clio chaussée de pneus Michelin, comme ceux
qui ont laissé des traces à proximité de taches de sang de la victime.
Publié le 19/01/2018 à 07:21, Mis à jour le 19/01/2018 à 08:19
Meurtre de la joggeuse de Bouloc : non-lieu requis contre le suspect n° 1
Meurtre de Patricia Bouchon – Haute-Garonne
L’avocat général a requis hier, devant la chambre de l’instruction,
un non-lieu à l’égard de Laurent Dejean, 37 ans, suspect n° 1 dans le
meurtre de Patricia Bouchon, une joggeuse tuée en 2011 à Bouloc. Un revirement qui surprend.
Laurent Dejean, le suspect n° 1 dans le meurtre de Patricia Bouchon,
cette mère de famille tuée, le 14 février 2011, alors qu’elle faisait
son jogging à Bouloc (31), va-t-il bénéficier d’un non-lieu ? C’est en
tout cas ce qu’a requis, hier matin, à la surprise générale, l’avocat
général Pierre Bernard, devant la chambre de l’instruction de la cour
d’appel de Toulouse.
Après trois ans de détention et de multiples demandes de remise en
liberté, le Boulocain de 37 ans pourrait ne pas être renvoyé devant la
cour d’assises de la Haute-Garonne, faute de preuves.
Les réquisitions de l’avocat général, à l’unisson des plaidoiries des
avocats de Laurent Dejean, Mes Guy Debuisson, Pierre Debuisson et
Raphaël Darribère ont satisfait la défense du suspect qui clame, depuis
trois ans son innocence.
«L’analyse de 50 000 feuillets mène à cette convergence de position
puisque, à l’évidence, toutes les investigations ont été menées sur la
base de suspicions et d’éléments retenus à charge qui sont loin d’être
suffisants pour que l’intéressé soit renvoyé devant la cour d’assises,
résume Me Guy Debuisson. La défense comme l’avocat général concluent à
un non-lieu, ce qui n’est pas anodin.»
ADN et voiture
Dans ce dossier, un faisceau de présomptions a mené à l’inculpation
de Laurent Dejean mais les preuves directes manquent. «La victime a été
violemment agressée et pendant un temps assez long, décrit l’avocat.
Pourtant, si l’on retrouve, sur ses vêtements, des traces d’un ADN
masculin, on ne retrouve absolument pas l’ADN de Laurent Dejean !».
Par ailleurs, un véhicule, une Renault Clio blanche aperçue par un
témoin la nuit du meurtre de Patricia Bouchon, est, depuis le début de
cette affaire, au centre des débats. Laurent Dejean a-t-il possédé une
telle voiture ? Il l’a toujours nié. «Quand bien même il aurait été le
conducteur de cette Clio aperçue à 4 heures du matin dans Bouloc sur
l’itinéraire suivi par la joggeuse, ce que l’accusé conteste, absolument
aucun lien ne relie le conducteur dudit véhicule au meurtre de Patricia
Bouchon. Il y a une multitude d’éléments de ce type qui font qu’on ne
peut qu’aboutir à un non-lieu.»
Laurent Dejean, 37 ans aujourd’hui, a été interpellé en février 2015,
soit quatre ans après le meurtre de la joggeuse de Bouloc. Décrit comme
marginal, «illuminé» pour d’autres, il avait été placé deux fois en
garde à vue avant sa mise en examen. La diffusion d’un portrait-robot
réalisé sur la base du témoignage du conducteur qui avait croisé la
Clio, la nuit du drame près du chemin de terre où l’agression s’était
produite, avait accéléré l’arrestation de Laurent Dejean.
Lors de la confrontation entre les deux hommes, le témoin n’avait pas
été catégorique, affirmant qu’il pouvait s’agir du suspect à «90 %».
La chambre de l’instruction rendra sa décision le 15 février.
«Nous sommes sonnés»
Le non-lieu requis hier par l’avocat général a surpris tout le monde,
notamment la famille de Patricia Bouchon. «C’est un coup de massue»,
confirme Carlyne, la fille de la victime. «Les parties civiles sont
sonnées par le sens de ces réquisitions, relate leur avocate, Me Lena
Baro. Mais elles restent confiantes par rapport au dossier car il existe
des charges sérieuses qui justifient un renvoi devant la cour
d’assises. Le contraire signifierait qu’on balaye tout d’un revers de
main.» La décision est attendue le 15 février. «C’est une date
symbolique (N.D.L.R., Patricia Bouchon a disparu le 14février 2011).»
Meurtre de Patricia Bouchon : son mari veut «un procès pour qu’il y ait une fin»
>Faits divers|Propos recueillis par Jean-Marc Ducos| 22 janvier 2018, 6h33 |0
Christian Bouchon savait que les charges contre le suspect du meurtre
de sa femme étaient fragiles. Mais il ne comprend pas le non-lieu
requis jeudi.
Longtemps, Christian Bouchon, 57 ans, est resté silencieux,
prisonnier de son chagrin. Un homme discret qui sort aujourd’hui de sa
réserve habituelle. L’affaire avait ému la France à l’époque. Patricia Bouchon,
49 ans, son épouse rencontrée lorsqu’ils avaient 16 ans tous les deux, a
disparu au petit matin du 14 février 2011 alors qu’elle faisait son
jogging quotidien dans les rues du village de Bouloc (Haute-Garonne), où
le couple et sa fille résidaient.
Le corps de cette secrétaire dans un cabinet d’avocats, le crâne
fracassé, les vertèbres brisées, ne sera retrouvé que sept semaines plus
tard, caché dans une canalisation sous une route. Un suspect, Laurent
Dejean originaire de Bouloc, poseur de cloisons au parcours de vie
chaotique, a été finalement arrêté en février 2015 par les gendarmes et mis en examen pour homicide volontaire.
Un portrait-robot
très précis l’avait fait reconnaître par ses proches. Sa voiture, une
Renault Clio aperçue par un témoin, a disparu et aurait été revendue de
la main à la main. Mais, jeudi, le parquet général de la cour d’appel de
Toulouse a requis un non-lieu en faveur de cet homme incarcéré depuis trois ans et dont il avait pourtant refusé la remise en liberté à plusieurs reprises.
Comment réagissez-vous au non-lieu requis pour le suspect du meurtre ? Christian Bouchon. Dans cette affaire, on le sait depuis le
début, il n’y a pas de preuve irréfutable. Mais il y a une accumulation
de coïncidences troublantes. Je ne sais pas si c’est lui, mais ce
suspect a quand même reconnu avoir eu une Renault Clio. Plusieurs
témoins en attestent. Les gendarmes ont retrouvé des pneus de Renault
Clio chez lui. Pas la voiture en elle-même. Mais l’avocat général a mis
en doute bien des points. On peut certes douter de tout. Mais un avocat
général qui n’est pas au côté des victimes, j’avoue ne pas comprendre.
Si ce n’est pas ce suspect, il n’était pas bien loin de là où Patricia a
été tuée. Il a au moins vu quelque chose. J’ai besoin d’un procès pour
qu’il réponde à toutes ces questions. Car il doit s’expliquer.
Avez-vous toujours confiance dans la justice ?
Oui. L’enquête de la gendarmerie a été exemplaire. On va attendre
l’arrêt de la chambre de l’instruction et se motiver pour le 15 février…
C’est le lendemain de la Saint-Valentin et de la date anniversaire de
la disparition de Patricia. Si le non-lieu devait être confirmé, nous
irions en cassation. Il me faut des réponses que je n’ai toujours pas.
Si le suspect devait être aussi remis en liberté à l’issue, ce serait
une décision de la conscience des juges. Moi, je veux juste comprendre
ce qui est arrivé à mon épouse. Je veux un procès pour qu’il y ait enfin
une fin. Sinon, cela ne le fera pas.
Comment avez-vous fait face depuis le début ?
On travaille. On se noie dans le travail. Cela évite de trop penser.
Parfois, on prend des calmants. Mais au bout de sept ans, le souvenir de
cette affaire fait mal. J’ai vendu la maison à Bouloc. Quand le corps
de Patricia a été retrouvé en avril 2011, je n’ai même pas pu rentrer
dans notre maison. Ma belle-sœur et ma fille m’ont aidé à vider cette
demeure. Et je suis parti vivre quelque temps dans un meublé à Toulouse.
Bouloc, c’était le village où il ne fallait plus être. Je ne pouvais
plus y demeurer. Puis je suis parti vivre dans le Cantal.
Qui était Patricia ?
Patricia et moi, nous nous sommes connus quand nous étions adolescents.
Moi, j’étais un apprenti mécanicien à Asnières (Hauts-de-Seine). Et
elle, elle était au lycée. Elle était du XVe, à Paris. On
fréquentait le même bar de copains. Il y a eu des hauts et des bas comme
toutes les amours adolescentes. Nous nous sommes mariés en 1982.
C’était une femme entière et déterminée. Je suis certain qu’elle n’a pas
dû se laisser faire. Elle ne méritait pas cela. Personne d’ailleurs ne
le mérite. Elle était surtout mon épouse depuis trente ans…
Et ce jour-là… ?
Après une opération, elle reprenait son footing tout doucement. Elle
était très attachée à ce footing matinal. Mais, dans cette rue où elle a
disparu, elle n’y allait jamais. C’est qu’elle y a été contrainte. Par
qui ? Le suspect connaît au moins une partie de la réponse.
Le malade mental au clavier – son « arme » – n’est pas près de
désarmer et les magistrats censés l’arrêter ne semblent eux non plus
toujours pas prêts à le faire.
Dès le 19 juin 2010, lorsque le mythomane révélait mon identité au
public après l’avoir obtenue à l’aide de piratage informatiques et
l’associait à l’attentat de Karachi du 8 mai 2002 ainsi qu’à une
montagne d’inventions calomnieuses à mon encontre, bien des magistrats
savaient ce qui allait en découler s’ils n’intervenaient pas rapidement
pour faire cesser le trouble à l’ordre public.
Admettons qu’ils n’aient alors rien vu ou n’aient pas été prévenus
tout de suite, ce que je ne crois pas une seule seconde. Ce n’est plus
le cas lorsque je commence à porter plainte. Or, que font-ils alors ?
Ils ne trouvent rien de mieux à faire que d’armer toujours plus le
malade mental au clavier…
Ils ont bien voulu et favorisé au maximum sinon commandité ou
organisé eux-mêmes l’intégralité des attentats terroristes qui ont été
commis sur le sol français à compter de mars 2012.
Ces magistrats ne sont pas des inconnus, ils ont des noms.
On sait qui ils sont, où ils logent ou sévissent, et ce qui les motive : ultra CORROMPUS, ASSASSINS
multi-récidivistes, ils ont opté pour la stratégie du chaos afin d’être
en mesure de faire disparaître toutes les traces de leurs précédents
crimes.
Seulement voilà, leur calcul est erroné, ils ne parviendront jamais
qu’à faire assassiner toujours plus d’innocents en pure perte.
Que font leurs collègues ?
Qu’attendent-ils encore pour prendre les mesures adéquates ?
La magistrature française nécessite d’être définitivement purgée de ces criminels.
VIDÉO – Interrogé par RTL, le procureur de Paris alerte sur la
potentielle dangerosité des femmes et des mineurs. Il estime par
ailleurs que les autorités locales sont «légitimes» pour juger les
prisonniers français arrêtés sur les zones de conflit.
Le procureur de Paris, François Molins, est revenu mardi matin sur RTL sur plusieurs sujets liés à la menace terroriste et au conflit irako-syrien. Lefigaro.fr fait le point sur les principales déclarations de son intervention.
• Le niveau de la menace terroriste
Selon François Molins, l’effondrement militaire du Califat
n’est pas synonyme d’une baisse de la menace terroriste en France. «On
avait une grosse menace exogène venant de l’étranger [au moment de
l'expansion de Daech, mais aujourd'hui] les filières venant d’Irak et de
Syrie se sont taries.» De la même manière, il n’y a presque plus de
candidat au départ vers les zones de combats.
Plus puissants que les Etats, plus riches que les banques, qui peut
arrêter les GAFA ? La Chine ? La régulation ? Ou peut-être les citoyens
eux-mêmes…
Pourtant autant, «Daech continue de vivre dans d’autres zones
géographiques que le Moyen-Orient, en Afrique notamment» et continue à
appeler à commettre des attentats en France. La menace est donc «plus
diffuse, plus difficile à cerner car elle vient de chez nous, de la part
de gens moins connus des services de renseignement. Cette menace risque
de durer plusieurs années.»
• La potentielle dangerosité des femmes et des mineurs
François Molins avertit que les femmes et les mineurs peuvent
représenter une menace dont on ne se doutait pas jusqu’à maintenant. «On
a longtemps cru que les femmes étaient cantonnées par Daech à des
tâches ménagères, explique-t-il. Or, elles ont été impliquées dans des
opérations et ont appris à manipuler les armes. C’est une inflexion qu’a
connu Deach cet été: femmes et enfants ont été appelé au djihad armé.
Il n’est pas exclu qu’il y ait dans l’avenir des femmes et des mineurs
impliqués dans des activités combattantes. Cela traduit un délitement et
la fin de l’histoire sur le plan militaire de cette organisation.»
C’est pour cela que le procureur de Paris appelle à «cesser
l’angélisme» sur la question. En cas de retour d’un mineur, celui-ci est
«judiciarisé» au-dessus de 13 ans. En-dessous, on est essentiellement
dans des prises en charge d’ordre éducative. «Ces petits, qui ont vécu
dans des conditions pas normales, qui ont pu être amenés à voir des
décapitations, qui ont vu des armes tous les jours, qui ont grandi dans
des valeurs antidémocratiques, anti-tout, sont peut-être des bombes à
retardement et doivent être éduqués. C’est un véritable enjeu pour les
années à venir.»
• La question des prisonniers français
Concernant la question des djihadistes prisonniers en Irak et en Syrie,
le procureur de Paris a affiché une position proche de celle du
gouvernement français. Il a tenu à distinguer les deux pays. L’Irak,
tout d’abord, où il existe «un gouvernement légitime pour mettre en
œuvre les peines de sa législation», en jugeant l’individu par lui-même
ou en le remettant à son pays d’origine, quand bien même ce pays
applique la peine de mort.
La Syrie, ensuite. Ici la question est différente puisqu’il n’y a pas
de relation diplomatique entre les deux pays. Il n’y a donc pas de
convention d’extradition. Mais les organisations kurdes qui contrôlent
une partie du nord du pays n’ont pas non-plus la légitimité étatique
pour juger.
Faut-il pour autant les rapatrier? François Molins rappelle que ces
les personnes prisonnières «ont commis des exactions contre des civils,
rejoint une organisation qui a appelé au djihad armé contre la France et
été arrêtés dans le cadre d’un conflit armé […] Il faut retourner la
question. Si l’on avait des terroristes étrangers qui viendrait
commettre des attentats sur notre sol, est-ce qu’on ne souhaiterait pas
les juger? Si elles ont participé à une organisation terroriste, l’État,
là-bas, n’est-il pas légitime pour les juger?» Le procureur a par
ailleurs rappelé à quel point il était difficile d’évaluer le degré de
sincérité des «revenants» qui affirment tous avoir perdu leurs illusions
envers Daech et souhaiter rentrer «chez eux». À ce titre, le témoignage d’un détenu français aux mains des forces kurdes, dans un reportage diffusé dimanche soir par France 2 l’a «laissé très perplexe».
Il faut « éviter » que les djihadistes détenus en Irak rentrent en France, selon Manuel Valls
12h01, le 23 janvier 2018
L’ancien Premier ministre Manuel Valls estime que le retour en
France des djihadistes détenus en Irak est à « éviter » tout en
demandant aux autorités locales de ne pas appliquer la peine de mort
pour ces Français.
Manuel Valls a appelé mardi à « éviter » que les djihadistes français détenus en Irak
« rentrent en France, hommes ou femmes, quelle que soit l’issue », même
si « on peut intervenir auprès des autorités irakiennes » pour que, le
cas échéant, la peine de mort « ne soit pas appliquée ».
« Une forme de déchéance de nationalité ». Pour l’ancien
Premier ministre, ces djihadistes ne doivent pas être jugés en France,
même s’ils risquent la peine de mort en Irak. « Nous devons éviter
qu’ils rentrent en France, hommes ou femmes, quelle que soit l’issue », a-t-il affirmé sur BFMTV et RMC, ajoutant que « d’une certaine manière nous appliquons, sans le dire, une forme de déchéance de la nationalité ».
« Comme le terrorisme nous fait la guerre, là on est dans un moment
particulier où je pense que nous devons être intransigeants, très
clairs », a-t-il développé. « C’est difficile à assumer, mais il faut le
faire. Il ne faut pas le faire de manière hypocrite, nous savons ce qui
se passe en Irak, nous savons quelle est la justice irakienne ».
Demander de ne pas appliquer la peine de mort. « Je pense
qu’on peut intervenir auprès des autorités irakiennes pour que cette
peine de mort ne soit pas appliquée, mais c’est déjà extrêmement
compliqué, c’est un pays souverain », a estimé le député (ex-PS devenu
apparenté LREM) de l’Essonne. « Je reconnais qu’il y a une confrontation
juridique, voire quasi philosophique, entre ce que représentent comme
danger pour nous ces terroristes et la question de la peine de mort »,
a-t-il ajouté.
Les détenus radicalisés, de véritables « bombes à retardement ». Interrogé sur la situation dans les prisons, au 9ème jour du mouvement de blocage par les surveillants,
déclenché par l’agression de gardiens par un détenu djihadiste, Manuel
Valls a par ailleurs estimé que les détenus radicalisés représentaient
« une véritable bombe à retardement ». On est passé de « 700 détenus
considérés comme radicalisés » en 2015 à 1.500 début 2018, a-t-il
souligné, « et on voit bien que ça va progresser ».
Privilégier « la prévention à l’égard des plus jeunes ».
« Tous les spécialistes vous disent que ceux qui sont dans ce processus
de radicalisation n’en sortiront pas », a-t-il affirmé, plaidant plutôt
pour « la prévention de la radicalisation, notamment en milieu carcéral,
à l’égard des plus jeunes ». « Il faut rendre au maximum hermétique le
lien possible entre radicalisés et ceux qui ne le sont pas », a déclaré
l’ex-Premier ministre qui croit « à des petites unités hermétiques,
décentralisées, déconcentrées, spécialisées, avec des gardiens -ils le
sont- formés ».
Un « besoin de reconnaissance » pour les surveillants. Manuel
Valls a également estimé que les gardiens de prison « ont besoin de
reconnaissance, d’empathie (…) ils ont évidemment aussi une attente en
matière rémunération, de primes, de formation (…) ce travail doit être
évidemment fait ». « Nous avons peut-être perdu, les uns et les autres,
il faut le reconnaître, beaucoup de temps par rapport à une profession
qui souffre (…) peut-être d’abord d’un manque de considération », a-t-il
dit.