Il s’est inscrit sur Twitter précisément le 14 février de cette
année, juste avant le procès, et offre là avec plaisir à tous ses
complices « déconnologues » une image de la nuit noire du 14 février
2011 à 4h30, au-dessus de celle d’un chemin semblable à celui où furent
retrouvés des effets et taches de sang de la victime.
Sur la première, a été ajouté le dessin d’une chauve-souris évoquant
aussi un vampire ou son « Pieu Draculanal 41″ ou « draculail halal »,
celui qui a servi le 14 février 2011 et était annoncé dès le 11 février
2011 avec cette image :
Et ces menaces adressées à tous mes « alliés » par la même publication du 11 février 2011 :
« Pour
l’heure, je n’ai fourni que leurs deux noms, mais rien ne m’empêchera
de nommer leurs rares alliés si l’envie m’en prenait : eux aussi ont été
tracés et nous pouvons dire qui ils sont, où ils vivent et comment ils
vivent. Et c’est édifiant : ils sont tout ce qu’ils nous reprochent. Des
cas sociaux d’abord, et des ratés absolus. Des vies de merde. »
Il n’avait pas « fourni » à son public que mon nom et toutes mes
coordonnées, il calomniait tous mes proches et moi-même et nous
menaçait de mort depuis le mois de juin 2010.
Et tous ceux qui intervenaient pour tenter de le modérer ou de le
contredire à notre sujet étaient comme nous « tracés », c’est-à-dire
très rapidement identifiés à l’aide de piratages informatiques, puis
étudiés dans l’intimité de leurs vies privées à l’aide d’écoutes
illégales : écoutes téléphoniques, mais aussi des domiciles, tous
sonorisés.
Ainsi savait-il tout de Patricia Bouchon et de son mari.
Il la haïssait pour tout ce qu’elle était : sportive, battante, très
croyante, certainement droite, perfectionniste, et aussi atteinte de
TOC, obsédée par la propreté, l’hygiène.
Comme ses trois autres « folles », celles contre lesquelles il se
déchaînait avec toute sa bande depuis le début de l’année, elle en était
à peu près en tous points l’exact opposé.
Laurent Dejean a été condamné hier à 20 ans de réclusion criminelle pour son meurtre.
Son avocat a aussitôt annoncé qu’il allait faire appel.
Un second procès sera donc organisé.
Il reste à espérer pour tout le monde que le dossier de l’accusation comportera alors des preuves indiscutables.
L’avocat général David Sénat demande l’acquittement de
Laurent Dejean pour défaut de preuves quoiqu’il se dise quasiment
certain qu’il est bien l’assassin de Patricia Bouchon.
Selon lui, le dossier de la procédure est vide.
Il ne contiendrait donc pas le dossier assez fourni que j’avais
communiqué aux enquêteurs en deux envois au mois d’octobre 2014, lequel
montrait sans l’ombre d’un doute comment et pourquoi le malade mental
extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi avait fait
assassiner Patricia Bouchon le 14 février 2011 par un individu qui peu
de temps après les faits était venu participer aux « discussions » de
ses amis et complices « déconnologues » sur leur blog, sous le
pseudonyme de « Marcelduchamp ». Ce dernier s’amusait autant que les
autres du caractère « surréaliste » de son crime.
Qu’ils soient tous auteurs et/ou complices de l’assassinat de
Patricia Bouchon le 14 février 2011 à Bouloc est une certitude absolue.
Il ne restait qu’à les identifier, interroger, perquisitionner, etc…
et verser au dossier de la procédure les preuves formelles qui auraient
été immanquablement retrouvées.
Cependant, cela n’a jamais été fait, probablement en raison de la CORRUPTION
des magistrats brestois qui ont toujours protégé ces assassins et
avaient déjà décidé de les blanchir totalement de tous leurs crimes et
délits contre mes proches et moi-même, lesquels s’étendaient aussi
depuis plusieurs années à tous les témoins de ces faits et comprenaient
jusqu’à des actes terroristes, l’ensemble de ces crimes étant marqué par
une escalade indéniable dans l’horreur : le 14 février 2011, on
étrangle, trois semaines plus tard, on pend, en mars 2012, on tire sur
des militaires en civil et des enfants, le 24 janvier 2013, on égorge,
et en 2014, on en est déjà à décapiter à la chaîne des otages tout en
préparant les tueries de masse à la mitraillette qui vont débuter en
2015…
Je suppose donc que ces magistrats ultra CORROMPUS,
qui étaient déjà les auteurs de plusieurs faux criminels destinés à me
discréditer totalement et permettre aux cybercriminels de la bande du
malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi de
poursuivre leur travail de recherche et d’identification de tous les
témoins de ma vraie vie afin de les éliminer pour que sa publication
ultérieure de ma soi-disant « biographie » soit un succès total, ont
dissuadé les enquêteurs de Toulouse de procéder à la moindre
vérification utile comme ils ont aussi toujours dissuadé mes avocats de
me défendre sérieusement contre les harcèlements, campagnes de calomnies
et viols quotidiens de leurs protégés.
En conséquence, hormis ses complices, personne ne peut dire
aujourd’hui quelle est l’identité véritable de « Marcelduchamp »,
assassin de Patricia Bouchon. S’agit-il, oui ou non, de Laurent Dejean ?
Avec un peu de bonne volonté, il serait encore possible de se donner
les moyens de répondre à cette question, pour peu que mon témoignage
gagne en force et que je retrouve suffisamment de crédibilité pour
convaincre de l’intérêt d’enquêter sur le malade mental Pascal Edouard
Cyprien Luraghi et sa bande de cybercriminels dits « déconnologues ».
D’une part, j’appelle donc à témoigner contre eux tous ceux qui
savent aussi bien que moi qu’ils sont effectivement un groupe de
cybercriminels constitué en 2008 autour d’une cellule de riverains du
site Rue89 à seule fin de harceler sur la toile quantité d’internautes
anonymes ou non, qu’ils ont sévi ensemble sur les sites Rue89 et Le Post
et de nombreux autres sites, violent l’intimité de la vie privée de
leurs cibles par divers moyens frauduleux, les calomnient et les
menacent de mort, pouvant aussi organiser contre elles des agressions
physiques.
Et d’autre part, je fournis les précisions suivantes sur mon passé
professionnel, que connaissent parfaitement bien les magistrats brestois
et leurs complices de la LCR ou du NPA de Brest, quoique les uns et les
autres accréditent systématiquement toutes les inventions calomnieuses
et affabulations délirantes de mes harceleurs à mon encontre ou qu’ils
en soient eux-mêmes les auteurs : ayant travaillé plusieurs années comme
ingénieur d’études en informatique sur des projets importants, dont des
projets classés Secret Défense et Confidentiel Défense, je précise
avoir travaillé pour le dernier d’entre eux, en 1993 et 1994, dans une
société dirigée par M. Noël Forgeard. C’est donc lui qui à la
mi-septembre 1994 s’était trouvé dans l’obligation de rendre des comptes
aux autorités militaires sur la manière dont j’étais traitée dans sa
société, où j’étais quotidiennement harcelée depuis quasiment un an par
des proxénètes et trafiquants d’armes infiltrés sur le projet auquel je
participais, pour la Défense nationale. Les négociations du contrat
Agosta s’en trouvèrent sitôt terminées et mes harceleurs, qui avaient
déjà connu quelques ennuis avec la DST au cours du printemps 1994,
furent virés de leurs postes avec pertes et fracas peu de temps plus
tard. Leur complice Josette Brenterch de la LCR de Brest ne l’a jamais
pardonné à personne, et les magistrats ultra CORROMPUS du TGI de Brest non plus.
Que M. Forgeard accepte ou non de témoigner de la réalité de mon
passé professionnel et du harcèlement moral en entreprise (et plus) dont
il sait que j’ai effectivement été victime importe peu : sachant que je
ne manque pas d’éléments de preuves à ce sujet, que bien évidemment je
me refuse à communiquer aux cybercriminels de la bande du malade mental
Pascal Edouard Cyprien Luraghi, que cela ne concerne en rien, il ne me
contredira jamais et cela devrait suffire à prouver à quel point je suis
calomniée par les magistrats brestois dans les faux criminels qu’ils
produisent à mon sujet.
Ce témoignage-là peut-il convaincre de l’intérêt d’enquêter
sérieusement sur leurs protégés les cybercriminels de la bande de
Cyprien Luraghi ?
Une simple perquisition chez ce malade permettrait à n’en pas douter
de résoudre quantité d’affaires criminelles, dont l’assassinat de
Patricia Bouchon le 14 février 2011 à Bouloc.
Plus personne ne viendrait alors proposer de cachetonner à mort le
présumé coupable Laurent Dejean, bien plus probablement pour l’empêcher
de livrer ses complices que pour réduire et prévenir sa dangerosité.
S’il est assez dangereux pour avoir commis le crime dont il est
accusé sans qu’une maladie mentale n’en soit la cause, comme l’affirme
l’expert psychiatre, alors sa place est en prison.
Quant à l’éventuelle erreur judiciaire, elle n’est pas irrémédiable en première instance.
Depuis le 14 mars 2019, la cour d’assises de Haute-Garonne juge
Laurent Dejean. Un ancien plaquiste de Bouloc (nord Haute-Garonne)
poursuivi pour homicide volontaire de Patricia Bouchon. Cette habitante
de Bouloc également tuée alors qu’elle faisait son jogging le 14 février
2011.
Toulouse, France
Ce jeudi est consacré aux plaidoiries des avocats et au réquisitoire
de l’avocat général. Ce dernier dans une prise de parole qui a duré
environ deux heures a requis l’acquittement de Laurent Dejean.
France Bleu Occitanie ✔ @bleuoccitanie
Affaire Patricia Bouchon à la Cour d’assises 31 à #Toulouse : l’avocat général requiert l’acquittement de l’accusé Laurent Dejean, faute de preuves suffisantes. #Bouloc#justice#joggeuse
L’attitude de l’avocat général avait été très critiquée par la partie
civile au début du procès. Christian Bouchon, le mari et sa fille
Carlyne jugeaient ses interventions trop « favorables » à l’accusé. Ce
matin David Sénat a précisé sa position :
« Personnellement je suis quasiment certain que c’est lui l’assassin mais il me manque la preuve ultime
(…) La justice doit se départir de toute approche passionnelle.
L’avocat général doit dire ce qui est juste. » L’avocat général au
procès de l’affaire Patricia Bouchon.
Le magistrat du parquet a aussi déploré une « succession d’erreurs »
au début de l’enquête, « dans les deux ou trois premières semaines ».
Puis il a démonté point par point les éléments à charge contre Laurent
Dejean.
Les avocats de la famille Bouchon demandent « justice pour Patricia »
Les avocats de la partie civile en début d’audience se sont attachés à remettre la victime au coeur des débats.
Me Léna Baro a souligné : » Elle aurait eu 58 ans. Elle aurait mis
quelques cheveux blancs, quelques rides. Mais elle n’aurait pas perdu
son sourire » et l’avocate de Carlyne Bouchon Sandra Damiano (la fille
et la soeur de la victime) de poursuivre « Ce dossier n’est pas vide. Tous les éléments convergent vers une seule personne : Laurent Dejean »,
L’avocate martèle : « il y a peu de doutes » et Me Baro égrène : la
Clio blanche, le portrait robot très ressemblant établi par le témoin
clé, la buse où le corps a été retrouvé et que peu de gens
connaissaient, mais Laurent Dejean oui…
Me Stéphane Juillard, l’avocat de Christian Bouchon enchaîne et
insiste sur la souffrance et le traumatisme de la famille : « Patricia
ce n’est pas qu’une joggeuse ». Il évoque aussi la personnalité de
l’accusé, sa schizophrénie, sa décompensation.
» Ce garçon là, sans le cannabis il n’aurait pas
déclenché cette schizophrénie et il ne serait pas là aujourd’hui à se
justifier (…) il est dans le déni et le restera (…) la famille de
Patricia Bouchon est sans haine ni vengeance » Me Stéphane Julliard
Me Juillard lit un poème écrit par Carlyne, un texte qui résume ce
que sa maman aurait pu écrire « de là-haut » : « continue à vivre
intensément chaque seconde. Continuez à être fier de ce que vous êtes ».
L’avocat conclut en demandant aux jurés : « faites justice pour
Patricia ! »
Laurent Dejean, accusé du meurtre de la joggeuse de Bouloc, au nord
de Toulouse, en février 2011, est jugé depuis le 14 mars devant la cour
d’assises de la Haute-Garonne. L’avocat général a requis l’acquittement
ce jeudi matin.
Au terme de plus de deux heures de réquisitions, l’avocat général
David Sénat a demandé ce jeudi midi aux jurés de la cour d’assises de la
Haute Garonne d’acquitter Laurent Dejean, 39 ans, accusé du meurtre de
Patricia Bouchon, tuée le 14 février 2011 alors qu’elle faisait son
jogging à Bouloc, au nord de Toulouse.
« Je ne sais pas, a-t-il exprimé.Les débats ne m’ont convaincu de
rien. Ni de son innocence, ni de sa culpabilité ». Tout au long de ses
réquisitions , il s’est attaché à démontrer qu’il n’existait aucune
preuve dans le dossier, mais uniquement des hypothèses.
L’avocat général a pointé les « évolutions » des déclarations du
témoin clé qui avait permis d’établir le portrait-robot. « Sans ce
témoignage il n’y a quasiment rien dans ce dossier. Le sens de ses
déclarations va dans le sens de l’identification de Laurent Dejean alors
que Laurent Dejean est devenu la dernière hypothèse ». Clio grise,
claire, anthracite, blanche… « ce témoignage a évolué ». Il concède : «
Aujourd’hui, la possibilité qu’il soit l’auteur des faits demeure. Il
est possible qu’il soit coupable mais les preuves font défaut ».
Pour l’avocat général , « le risque de l’erreur judiciaire je ne le
prendrai pas et je ne prendrai pas le risque de vous le faire prendre.
Les preuves de la culpabilité n’ont pas été rapportées pour le
condamner. Vous devez répondre négativement à la question de la
culpabilité de Laurent Dejean en l’acquittant. » Dans son requisitoire,
l’avocat général a pour autant exclu, au regard du profil psychiatrique
de Laurent Dejean, qu’il ressorte de la prison pour regagner la vie
courante. « Il doit faire l’objet d’un suivi. Il relève de soins sans
consentement (NDLR, hospitalisation d’office), c’est évident ».
« Ça fait quatre ans que je suis en prison pour rien »
Depuis la fin de l’enquête et tout au long du procès, les preuves ont
manqué pour affirmer la culpabilité de Laurent Dejean. Dans une interview donnée à La Dépêche du Midi avant l’ouverture du procès,
les avocats de l’accusé Mes Guy et Pierre Dubuisson rappelaient que
« l’avocat général avait fini par conclure l’instruction en disant qu’à
son sens il n’y a pas assez de preuves pour renvoyer Laurent Dejean
devant la cour d’assises ».
Pour la défense, « Il y a des centaines de pages dans la procédure
mais aucune preuve. Le portrait-robot a été fait dans des conditions
particulières ».
Lors de l’ouverture du procès, Laurent Dejean s’était exprimé : « Je
pense que c’est un procès un peu sensible. J’aurais aimé avoir un
non-lieu. Ça fait quatre ans que je suis en prison pour rien ».
La joggeuse Patricia Bouchon avait disparu le jour de la
Saint-Valentin 2011. Partie courir à 4h30 du matin, autour de Bouloc, à
25 km au nord de Toulouse, la mère de famille de 49 ans, secrétaire dans
un cabinet d’avocats toulousains, n’était jamais revenue. Son corps
avait été retrouvé un mois et demi plus tard, les vertèbres et le crâne
enfoncés, le 29 mars 2011, à Villematier non loin du lui de sa
disparition.
La diffusion d’un portrait-robot en octobre 2013, avait conduit les enquêteurs sur la piste de Laurent Denjean.
« Il est possible que Laurent Dejean soit coupable mais les preuves
font défaut », a expliqué David Sénat. Reprenant une citation de Stefan
Zweig, le procureur général a affirmé en préambule être «
personnellement quasiment certain que c’est lui l’assassin mais il me
manque la preuve ultime ».
« L’intime conviction n’est pas une intime émotion », a encore
affirmé le magistrat, démontant méticuleusement un « dossier vide » et
soulignant la « fragilité » du témoignage qui avait conduit les enquêteurs à interpeller Laurent Dejean. Exprimant ainsi ses « doutes » sur la culpabilité de l’accusé, il a donc demandé son acquittement.
« On n’est pas surpris, on s’en doutait. On ne peut pas nier qu’il
n’y ait pas de preuves évidentes de la culpabilité de Laurent Dejean
mais on ne peut pas nier que tous les indices mènent à lui », a indiqué à
la presse Carlyne Bouchon, la fille de la victime.
« J’espère que les jurés ne seront pas dupes et comprendront que Laurent Dejean est une personne dangereuse », a-t-elle ajouté.
La disparition de Patricia Bouchon, le jour de la Saint-Valentin 2011, avait été signalée par son mari, inquiet de ne pas la voir revenir de son jogging quotidien au petit matin.
Une photo non-datée de Patricia Bouchon/DR
Le corps de la mère de famille de 49 ans n’avait été retrouvé qu’un
mois et demi plus tard dissimulé dans une conduite d’eau, le crâne
enfoncé.
Fin 2017, l’avocat général de la chambre de l’instruction de la Cour
d’appel de Toulouse avait estimé qu’il n’y avait pas, dans le dossier de
plus de 40 000 pièces, les éléments nécessaires pour un renvoi devant
les assises.
Ce premier réquisitoire avait cependant été ensuite infirmé par la
chambre de l’instruction qui avait tranché en faveur du renvoi devant un
jury populaire.
Depuis son interpellation quatre ans après les faits, Laurent Dejean
un ouvrier plaquiste aujourd’hui âgé de 39 ans, schizophrène et placé
sous curatelle, a constamment clamé son innocence. Jeudi après-midi le
procès doit se poursuivre par la plaidoirie de la défense. Le verdict
est attendu vendredi.
Huit ans après la découverte du corps de la mère de famille dans un
village près de Toulouse, la cour d’assises doit rendre son verdict
concernant le principal suspect, Laurent Dejean, vendredi. Lors du
procès, un expert psychiatrique a jugé que ce dernier, qui a toujours
nié les faits, était atteint de «schizophrénie».
L’avocat général de la cour d’assises de Haute-Garonne a requis ce
jeudi l’acquittement de Laurent Dejean, jugé pour le meurtre de la
joggeuse Patricia Bouchon en 2011 à Bouloc, près de Toulouse. «Il est
possible que Laurent Dejean soit coupable mais les preuves font défaut»,
a expliqué David Sénat, avant de demander l’acquittement de l’accusé.
«L’intime conviction n’est pas une intime émotion», a affirmé le
magistrat, démontant méticuleusement un «dossier vide» et soulignant la
«fragilité» du témoignage qui avait conduit les enquêteurs à interpeller
Laurent Dejean.
Le procès s’est ouvert jeudi 14 mars à la cour d’assises de Toulouse.
Cette dernière doit rendre son verdict vendredi, huit ans après la
découverte du corps de Patricia Bouchon, le 29 mars 2011 à Villematier
(Haute-Garonne). La fille de la victime espère que «les jurés ne seront
pas dupes et comprendront que Laurent Dejean est une personne
dangereuse. On n’est pas surpris [par cette réquisition]. On ne peut pas
nier qu’il n’y ait pas de preuves évidentes de la culpabilité de
Laurent Dejean mais on ne peut pas nier que tous les indices mènent à
lui».
Le 14 février 2011, la mère de famille de 49 ans sort faire son
jogging avant de se rendre à son travail, dans un cabinet d’avocats
toulousain. Mais ce matin-là, elle ne revient pas au domicile familial.
Son mari, Christian, entreprend d’abord de la retrouver, puis donne
l’alerte. Les enquêteurs retrouvent du sang, un chouchou et une boucle
d’oreille lui appartenant. Le 29 mars, un chasseur découvre son corps
dans une canalisation à Villematier, un village situé à une douzaine de
kilomètres de son domicile de Bouloc. Ses vertèbres sont brisées, son
crâne est enfoncé et son gant a été enfoncé à l’intérieur de la gorge.
Les soupçons se portent vers Laurent Dejean, un ancien plaquiste. Il est
placé en garde à vue en février 2014. Un témoin a rapporté avoir vu une
clio de couleur claire similaire à celle du suspect dans les alentours
et a pu suffisamment le décrire pour établir un portrait-robot.
Me Guy Debuisson, le conseil de Laurent Dejean, nie les faits. «De
l’ADN a bien été retrouvé sur le corps, mais ce n’est pas celui de
Laurent Dejean», assure-t-il. Son client est tout de même mis en examen
pour «homicide volontaire» et placé en détention provisoire. Ses
demandes de remises en liberté ont toujours été refusées.
Un accusé «schizophrène»
Bien que le ministère public ait toujours trouvé les éléments contre
le suspect insuffisants, la chambre d’instruction a décidé de le
renvoyer devant la justice. Lors du procès, l’expert psychiatre a brossé
le portrait d’un accusé souffrant de «schizophrénie paranoïde»
probablement accentuée par la prise de stupéfiants, cannabis et cocaïne
sans donner toutefois d’éléments confortant l’accusation. «(Au moment
des faits) il n’est pas dans un registre pathologique. S’il a fait
quelque chose, il n’y a pas d’abolition du discernement», a tranché
mercredi après-midi cet expert psychiatrique qui s’exprimait en
visioconférence, affirmant ainsi que Laurent Dejean était pénalement
responsable.
«Selon l’une de ses sœurs, il était d’un caractère colérique», a
rapporté un enquêteur de personnalité, détaillant, après la mort de son
père, les rapports violents de Laurent Dejean avec sa mère.«Sa maman en
avait peur», a confirmé l’expert psychiatre expliquant que celle-ci
avait finalement décidé de lui demander de prendre un appartement seul.
Le suspect, quant à lui, a toujours nié les faits qui lui sont
reprochés. «Ça fait quatre ans que je suis enfermé (en prison NDLR),
mais je suis innocent», a dit l’accusé, fidèle à ses déclarations au
premier jour des débats. «J’ai été choqué par la mort de Patricia
Bouchon», a affirmé Laurent Dejean, qui a tout de même reconnu pendant
l’instruction avoir vu la victime une ou deux fois.
Pour les innombrables victimes de militants de l’extrême-gauche par
ailleurs enseignants, le plus souvent dans des établissements publics,
les informations publiées le 19 février dernier par Nord Littoral
dénonçant une Ligue du LOL dans l’Education nationale ne sont pas une
surprise. Elles ne peuvent que déplorer de les voir publier si
tardivement, comme toutes celles relatives à la Ligue du LOL des
journalistes Vincent Glad et autres… et que ces premières dénonciations
ne s’étendent toujours pas à l’intégralité des journalistes et
enseignants qui s’adonnent à ces pratiques délictueuses, voire
criminelles…
Bien évidemment, je pense en priorité à la bande de « déconnologues »
du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi,
qui compte plusieurs enseignants militants à l’extrême-gauche, notamment
la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest, les « déconnologues »
« historiques » Laurent Morillon de Montluçon et Claude Bobé
d’Assé-le-Riboul, et encore bien d’autres malfaisants que nous ne
connaissons que sous leurs pseudonymes, comme « Banana » ou
« Malatrie », une bande de cybercriminels dont plusieurs membres sont
également très proches de journaliste qui les ont toujours encouragés
dans leurs activités délictueuses, voire criminelles, leur
« Konducator » en tête.
Harcèlement: des enseignants dénoncent une Ligue du LOL dans l’Education nationale
Dénigrements de leurs travaux, montages ambigus parfois à caractère
sexuel, insultes, menaces de mort… Des enseignants dénoncent les
brimades de leurs collègues sur Twitter, qu’ils assimilent à une Ligue
du LOL bis.
Depuis une dizaine de jours, l’affaire de la « Ligue
du LOL », des journalistes et communicants qui harcelaient sur internet
principalement de jeunes femmes, secoue le paysage médiatique français.
Des enseignants qui subissent des attaques répétées
d’autres professeurs, dénoncent des similitudes dans la manière de
procéder dans le monde de l’Éducation nationale.
L’une des personnes visées se défend, parle d’imposture et revendique le droit à l’humour.
Dénigrements de leurs travaux, montages ambigus parfois à caractère
sexuel, insultes, menaces de mort… Des enseignants dénoncent les
brimades de leurs collègues sur Twitter, qu’ils assimilent à une Ligue
du LOL bis.
Tout est parti d’un tweet publié le 9 février dernier par un
enseignant calaisien qui subit depuis plusieurs années des attaques sur
la toile. Il fait le parallèle avec le groupe de journalistes, de
publicitaires et de communicants parisiens accusés de harcèlement en
meute et qui a défrayé la chronique la semaine dernière : « La ligue du LOL, c’était un peu les consternants chez les journalistes non ? » demande-t-il.
Un enseignant calaisien caricaturé : on le voit recevoir des coups de poing, des coups de pied et être menacé par un pistolet…
Philippe Watrelot, professeur de Sciences Économiques et Sociales dans le 91 lui emboîte le pas deux jours plus tard : « Il
y a l’équivalent de la « ligue du LOL » dans le monde merveilleux de
l’Éducation nationale. Ils se nomment eux-mêmes les ‘‘consternants’’. » Pour l’enseignant, ancien président du CRAP- Cahiers pédagogiques, il y a chez eux, « (le) même sentiment d’impunité et de supériorité, (le) même sexisme, (la) même excuse foireuse de l’« humour ». »
Ces raids numériques visent au moins deux enseignants calaisiens bien suivis sur les réseaux sociaux.
S’ils souhaitent garder l’anonymat pour ne pas impliquer leur
établissement, ils évoquent tous les deux des procédés similaires à la
Ligue du LOL .
« Je suis rentré d’une semaine de vacances, j’avais des centaines de notifications m’insultant »
L’un d’entre eux a ainsi été victime de plusieurs attaques suite à la
publication récente d’un livre. Une photo qu’il avait postée sur les
réseaux sociaux pour la nouvelle année a par exemple été récupérée et
détournée, et le livre avec lequel il posait, remplacé par un ouvrage
sur le sexe. L’objectif ? Se moquer et nuire à sa réputation selon lui.
Sur un autre dessin, on le voit recevoir des coups de poing, des coups
de pied et être menacé par un pistolet…
Le Calaisien s’interroge sur les motivations de ses harceleurs. Il
estime être autant visé pour son appartenance syndicale, ses fonctions
de formateurs que pour les idées éducatives qu’il défend et qu’il ne
cache pas sur la toile.
« Je crois qu’ils ne comprennent pas que c’est du harcèlement et que les gens en souffrent. »
L’autre enseignant calaisien évoque « une volonté de nuire à des collègues (plus) que du sexisme (avec) un effet de meute et la répétition. » Il dénonce des procédés pour le moins douteux : « Ils
font des recherches sur les gens. Un jour, je suis rentré d’une semaine
de vacances, j’avais des centaines de notifications m’insultant. Ils
avaient découvert que j’avais participé à des Cahiers de vacances
(activité qu’ils rejettent). Je crois qu’ils ne comprennent pas que
c’est du harcèlement et que les gens en souffrent. C’est quand même
grave pour des adultes qui plus est des éducateurs ! »
Face à ça « des collègues ont préféré quitter Twitter. D’autres ne partagent plus leurs travaux ou passent en compte privé », se désole l’enseignant.
Contacté, Philippe Watrelot explique que « par rapport à la ligue
du LOL, il y a une différence d’intensité mais pas de nature. Ces gens
pensent qu’ils ont une sorte de « mission » visant à dénoncer les
« pédagogos » et à décrédibiliser tout ce qu’ils produisent. On est loin
d’un débat puisque la finalité de ce harcèlement est d’intimider et de
faire taire. Pour ma part je suis considéré comme le « pédagogiste en
chef » parce que j’ai eu des responsabilités associatives et une petite
notoriété médiatique notamment au moment de la réforme du collège (qui a
envenimé les choses). J’ai eu droit à deux comptes parodiques et à de
nombreuses insultes et diffamations. »
Une violence bien plus grande pour les enseignantes femmes
Comme pour la Ligue du LOL, les femmes sont-elles davantage visées ? C’est ce que pense l’enseignant en tout cas : « Les
collègues femmes qui sont victimes de ces harcèlements subissent une
violence bien plus grande que celle des hommes. Une prof a par exemple
reçu un message où on lui souhaitait de se faire sodomiser avec un fer
rouge… » glisse-il (voir ci-dessous).
Dans les discussions, il n’est d’ailleurs pas rare de retrouver des
messages à caractère sexuel visant notamment des femmes enseignantes : « Tu aimes qu’on te grimpe dessus ? » ou « Tu aimes quand c’est profond ? »
entonnait ainsi un harceleur cet été en marge d’un rassemblement
d’enseignants innovants s’intéressant au développement du numérique à
l’école.
Un compte suivi par de nombreux « consternants » et intitulé
LaDameDuCdi s’est même spécialisé dans l’humour sexiste. Ouvert lors du
même événement, il s’en prend parfois aux enseignants calaisiens et se
moque des professeures documentalistes, rebaptisées
« beauculmentalistes ». Ses tweets sont tous d’un goût certain. Notons « Si à 17 ans on n’a pas tripoté la dame du cdi, c’est qu’on a raté sa vie », « J-6 avant de me faire péter le cul par les profs d’EPS » ou encore « Voir la dame du CDI sous un autre jour, c’est souvent s’apercevoir qu’elle n’a pas mis de culotte. » Tout un programme !
J.P.
Un procès à venir pour un appel au viol
Le procès devrait avoir lieu à l’automne 2019, soit plus de trois ans
après le déroulement des faits. Le 2 juillet 2016, un enseignant, sous
couvert d’anonymat, insulte et appelle à violer une de ses collègues sur
Twitter: « Cette salope qui se fout des profs qui bossent, mais quand
est-ce qu’on la gode au fer rouge ? » demandent-ils à d’autres
internautes. La personne visée est Stéphanie de Vanssay, conseillère
nationale du syndicat des enseignants UNSA, très active sur le réseau
social (voir ci-contre).
L’ enseignant en question a été mis en examen pour avoir porté
« atteinte à l’honneur où à la considération » de la militante
pédagogique, visée depuis plusieurs années par des attaques sur la
toile.
Une guerre entre profs ? Ce que les consternants reprochent aux enseignants « pédagos »
« Historiquement, les consternants sont nombreux à être entrés sur
Twitter à l’occasion de la réforme du collège de 2016, précise l’un des
créateurs du mouvement. L’ineptie de cette réforme bureaucratique et
dogmatique s’est accompagnée d’une violence institutionnelle sans
précédent dans l’histoire de l’Éducation nationale. C’est en particulier
chez les profs de lettres classiques et chez les profs d’allemand que
les dégâts, réels et physiques, ont été nombreux (dépressions,
intimidations…) » analyse-t-il.
Dans un document que nous nous sommes procuré et qui cite plusieurs
enseignants « pédagos » dont un professeur de Calais, il déconstruit
leur rhétorique et leur reproche un soutien à « toutes les réformes
néolibérales, l’entrisme du privé dans l’institution, (ou encore la
défense des) discours d’inspiration managériale et
entrepre-neu-neu-riale. » Une vision caricaturale que contestent les
pédagos !
Le théoricien du mouvement réfute tout harcèlement des consternants
contre les pédagogistes mais parle d’ironie: « Les pédagogistes ne
maîtrisent pas l’ironie. Ils sont tout de suite dépassés, parce que les
consternants ont l’esprit plus fin. Leurs critiques sur les délires
pédagogistes sont ressenties comme d’ignobles agressions parce qu’elles
sont le plus souvent faites sur le mode de l’humour. Désarmés sur ce
terrain, les pédagogistes sont donc prompts aux jérémiades mettant en
cause du « harcèlement ». Cette tentative pour faire taire l’humour est
récurrente. On a vu comment l’humour grivois (et très Charlie) de la
Dame du CDI leur est insupportable (lire en page 2). Ça n’attaque aucun
individu, mais ils aimeraient bien faire la police de l’humour, et
nettoyer Twitter de ces éclats de rire honteux. »
Il conclut sur le paralèlle avec la Ligue du LOL : « Ils (les
pédagos) ne feront pas taire les consternants en clamant à qui veut les
entendre qu’ils sont des harceleurs sexuels. Ça donne plutôt envie, plus
que jamais, de dénoncer leurs impostures – et il faut bien reconnaître
que sur celle-là, ils se sont surpassés. »
Trois questions à Stéphanie de vanssay, conseillère nationale se-unsa
« Le harcèlement, c’est tous les jours»
Conseillère nationale du Syndicat des enseignants UNSA, Stéphanie de
Vanssay a travaillé pendant 20 ans en ZEP avec des enfants handicapés et
en RASED auprès d’élèves en difficulté. Sur Twitter depuis plus de 8
ans, elle partage ses réflexions sur le monde de l’éducation et
notamment sur les pédagogies innovantes. Elle est régulièrement la cible
d’attaques de trolls, avec parmi eux de nombreux enseignants qui lui
reprochent ses idées.
Certains enseignants (dont des professeurs calaisiens)
évoquent des points communs entre la Ligue du LOL- affaire de
harcèlement qui touche le monde des médias – et des attaques sur la
toile subies par des enseignants qualifiés de « pédagogistes » Qu’en
pensez-vous ?
« Oui il y en a dans le sens où nos agresseurs utilisent peu ou prou
les mêmes justifications que les membres de la Ligue du LOL et notamment
le prétexte du droit à l’humour.
Il y a aussi des points communs dans les méthodes : avalanches de
messages agressifs en meute, distillation de messages apparemment
anodins mais s’en prenant directement à quelqu’un via un détail qu’elle
seule peut capter, attaques personnelles répétées notamment sur la
compétence, le physique, les centres d’intérêt…
On a aussi une certaine déshumanisation avec notamment des moqueries
sur le nom que l’on déforme ou que l’on moque. Par exemple, j’ai droit
régulièrement à « Déchargeay » et sa variante « Déchargay » (subtil mot
valise mêlant mon nom à mon statut actuel de déchargée syndicale donc
forcément feignasse). Ils me qualifient de « dingo à particule » ou de
« pédagodiche » aussi.
Il y a une volonté de faire taire et de miner l’estime de soi des
victimes. Ils construisent une image déformée de moi comme étant une
odieuse donneuse de leçon surplombante, ils traquent chaque maladresse
ou erreur d’expression et surinterprètent tout ce que je dis à des fins
de dénigrement personnel et ils en profitent pour attaquer mon syndicat
tout en me “dénonçant” à lui via des mentions très régulières quand ils
diffusent les captures d’écran de mes tweets qu’ils commentent
abondamment à charge. »
Concernant la Ligue du LOL, il y avait un effet de groupe. Diriez-vous la même chose ici ?
« On a affaire à un groupe. Je ne sais pas jusqu’à quel point il est
coordonné ou spontané, s’il y a une organisation entre eux en privé ou
pas mais ils se soutiennent, se relaient, diffusent les captures d’écran
de nos tweets à attaquer pour contourner les blocages que nous avons
mis en place pour nous protéger.
Plus perverse encore, il y a la stratégie de nous bloquer sur Twitter
pour pouvoir nous dénigrer à loisir tranquillement et nous empêcher de
signaler leurs tweets. En effet sur Twitter, les signalements qui pèsent
sont ceux faits avec le compte de la personne attaquée ; or si notre
agresseur nous a bloqués on ne peut pas signaler un tweet, insultant
avec notre compte puisqu’on n’y a pas accès. »
Qu’est-ce qui caractérise les enseignants qui vous attaquent ?
« Contrairement à la ligue du LOL, on n’a pas affaire à une “élite à
la fois intellectuelle, cool et branchée” mais plutôt à des enseignants
attachés aux traditions, qui refusent de voir l’école évoluer avec la
société, qui sont nostalgiques d’une école fantasmée où le professeur
avait de l’autorité et une aura indiscutable. Ils défendent la
transmission des savoirs et refusent d’avoir à remplir un rôle
d’éducateur. Après ce n’est pas si homogène que ça, ce qui les rassemble
avant tout, c’est leur haine du “pédagogisme”.
Cela a vraiment commencé avec la réforme du collège en 2015 et ça n’a
pas cessé depuis. Même s’il y a des phases plus calmes et d’autres plus
paroxystiques, des agresseurs qui abandonnent/disparaissent et des
nouveaux qui apparaissent, le harcèlement, c’est tous les jours.»
Au printemps 2016, vous avez subi un raid numérique. Vous
vous êtes indirectement retrouvée mentionnée parmi les tweets les plus
partagés sur Twitter avec le #TaGueule2Vanssay
« Oui recevoir cette avalanche de tweets que j’ai subie après une
interview sur Périscope en classe, a été très violent, surtout qu’à
l’époque je ne savais même pas que ça pouvait arriver donc on se demande
vraiment comment on a pu déclencher ça ! »
Les consternants qui vous attaquent reprochent aussi aux
« pédagos » les mêmes méthodes. Ils dénoncent notamment des insultes. Il
y aurait également eu des photos de leur domicile dévoilées sur la
toile…
« Ils poussent à bout, on se défend… pas toujours avec finesse! Un
compte a en effet tweeté un jour une photo que l’un d’eux a dit être
celle de son domicile. Le tweet ne mentionnait aucun nom ni pseudo. »
Comment dompter les trolls ? Un livre sort mercredi
Avec « #Dompterlestrolls ! » Stéphanie de Vanssay signe un « manuel
d’autodéfense contre le harcèlement en ligne » sur un sujet qu’elle
connaît bien (lire ci-dessus). Le livre sort ce mercredi 20 février. «
Mon livre n’est pas un récit des agissements que j’ai subis mais un
manuel pratique d’autodéfense contre les trolls à destination de toute
personne qui s’exprime de façon militante sur les réseaux :
journalistes, féministes, militants LGBT+, zététiciens… »
La militante pédagogiste a écrit parce qu’elle est « triste et
désolée de voir plein de personnes qui se taisent ou désertent les
réseaux sociaux à cause des attaques violentes des trolls. À la fois je
les comprends et ne les juge surtout pas, partir peut être vital, mais
je ne peux me résoudre à ce qu’on abandonne les espaces numériques qui
sont de formidables lieux de partage et d’entraide, à ceux qui déversent
des propos haineux », explique-t-elle.
Mais elle reste optimiste. « Il me semble que si on est informés,
outillés, plus conscients des enjeux, il peut y avoir un sursaut qui
permet de renverser la tendance. Une étude canadienne (la seule que j’ai
trouvée à ce sujet) estime les trolls à moins de 6 % ; donc on est 94 %
d’internautes plutôt respectueux même si parfois maladroits et
imparfaits. Je voudrais que ces 94 % occupent la place qu’ils
représentent et prennent plaisir à s’exprimer en ligne. »
Lui qui a été une cible de la bande des cyberharceleurs du malade
mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi durant
plusieurs années sur le site Rue89 connaît bien les « amusements » de
tous ses amis et complices « déconnologues » sur ce site.
Il avait publié le 17 février dernier l’article suivant sur la Ligue du LOL.
Ce n’est pas suffisant.
Les victimes ont besoin de témoignages tout à fait clairs.
Primaire ligue : rions de bon coeur avec la ligue du LOL
L’affaire de la ligue du LOL, ce club de jeunes gens brillants qui
déclamait du #MeToo dans les bons journaux de jour mais semait la
terreur sexiste sur Twitter de nuit, c’est Émile Louis qui jouerait les
doubles maléfiques d’Édouard Louis. Ça ne donne plus très envie de lire
les Inrocks ou Libé dans un bus scolaire.
L’histoire de la ligue du LOL
est tellement microcosmique qu’elle en deviendrait presque
microscopique mais, comme on l’explique aux romanciers en herbe dans les
ateliers d’écriture, c’est en allant du particulier vers le général
qu’on touche à l’universel (enfin, moi je leur dis ça mais je raconte
souvent n’importe quoi).
Ici, le particulier, c’est comment une petite clique de journalistes
et de communicants parmi les plus progressistes de la place de Paris
s’est organisée pour harceler sur Twitter, Facebook, par téléphone et
IRL, des années durant, en toute impunité, toute une tripotée de femmes, d’homosexuels, de juifs ou de juste trop grosses dont la tronche ne leur revenait pas ou dont ils étaient jaloux…
Et le général, c’est comment des pharisiens passant leur temps à
exciper de leurs vertus en public dans la journée torturent des petites
filles handicapées dans leur cave dès la nuit tombée (c’est juste une
image bien sûr, même si, au rythme auquel de nouvelles turpitudes sont
exhumées depuis huit jours, on ne serait pas étonné d’apprendre un truc
dans ce genre).
Vous voyez bien qu’on s’en approche, de l’universel.
Mais plus que de petits Harvey Weinstein, dont la beauferie semble
avoir toujours été assumée, voire de mini Dieudonné, dont le sarcasme
discriminatoire est même le fonds de commerce, nos loleurs en réunion
tiendraient plutôt du Denis Baupin mettant du rouge à lèvres ou du Tariq Ramadan lapidant la femme adultère. Du directeur de conscience vaticanesque donnant des leçons de bonne conduite à la terre entière et ne loupant jamais un combat d’avant-garde…
Un peu comme si l’on découvrait désormais une ligue du LOL de
sociologues bourdieusiens tous passés par l’EHESS, où les Pinçon-Charlot
harcèleraient des chômeurs en fin de droit et des sociologues
analytiques. Avouez qu’on trouverait ça plutôt MDR.
Pour autant, au-delà de la meute d’ambitieux doublement connectés confondant bêtise crasse et wittiness brillante et considérant qu’après trois lignes d’excuses ultra-formatées,
il est déjà temps de leur lâcher les Stan Smith pour qu’ils puissent se
remettre à rédiger des sermons en écriture inclusive, ce sont leurs
parrains professionnels qu’on aimerait entendre s’expliquer. Ces vieux
routiers qui savaient mais ne disaient rien, ou qui faisaient semblant de ne pas savoir, ou qui, pourquoi pas, trouvaient toutes ces saloperies si délicieusement bon enfant.
Oh, pas parce que l’on serait méchant nous aussi (si on l’était, on
aurait on aurait monté notre propre ligue), mais vraiment, franchement,
sincèrement par désir de comprendre. Et aussi parce qu’on aimerait
éviter de monter dans bus au volant duquel Emile Louis aurait
discrètement remplacé Edouard Louis. Un accident est si vite arrivé.
Ce matin, les questions serrées du président n’ont pas déstabilisé Laurent Dejean qui n’a semble-t-il rien livré de nouveau.
Jusqu’à ce moment particulier :
Laurent Dejean avait-il l’habitude de se promener la nuit ? Plusieurs témoins le disent. « Pas
quand je travaillais, monsieur le président. Je ne suis pas du matin,
j’ai du mal à me réveiller. Je ne me promenais pas la nuit, seul« .
« Vous n’êtes pas un coucou régulier, non plus, monsieur Dejean« , rétorque le président.
Du tac au tac, l’accusé lui répond : »Je ne suis pas un criminel, monsieur le juge. Absence de preuves et vice de forme : c’est dramatique, cette cour d’assises« .
Jean-Marc Donnadieu aussi, le mot « coucou » lui fait de l’effet :
Procès du meurtrier présumé de Patricia Bouchon : Laurent Dejean confronté à ses incohérences
Mercredi 27 mars 2019, 10ème jour du procès devant la cour d’assises
de Haute-Garonne de Laurent Dejean, l’accusé est de plus en plus poussé
dans ses retranchements. Mensonges, versions diverses et variées,
incohérences : chaque élément du dossier est à nouveau passé au crible.
Par Marie Martin Publié le 27/03/2019 à 12:34 Mis à jour le 27/03/2019 à 13:47
Le président l’annonce d’emblée, à l’ouverture de l’audience : il
souhaite revenir longuement sur des questions évoquées la veille. Et
notamment la Clio blanche
de Laurent Dejean.Sitôt passée l’audition de l’enquêteur de
personnalité auprès du tribunal de grande instance de Toulouse, de
laquelle on n’a rien appris de nouveau sur l’accusé, le président
interroge à nouveau Laurent Dejean. Et il a de nombreuses questions.
Il revient tout d’abord sur le témoignage-clé de Nicolas Gelis,
qui aperçoit, le 14 février 2011, Patricia Bouchon qui court sur la
route de Fronton puis croise une Clio blanche première génération, à
l’arrêt, feux éteints et débordant sur la ligne blanche. Et la question
est on ne peut plus claire :
« Est-ce que c’était la vôtre, monsieur
Dejean ? »
« Non« , répond l’accusé. « Je n’ai jamais eu de Clio grise« .
« Est-ce que c’était vous, ce jour-là, monsieur Dejean ? »
« Mais non ! Ce n’est pas moi, monsieur le juge. Le jour des faits, je dormais. Je me levais à 6 heures« .
Mais les dénégations ne suffisent plus, ce mercredi 27 mars 2019. Le
président insiste. Cette Clio ressemble beaucoup à celle que possédait
Laurent Dejean et que décrivent ses proches.
Idem pour le portrait-robot.
Laurent Dejean avait-il l’habitude de se promener la nuit ? Plusieurs témoins le disent. « Pas
quand je travaillais, monsieur le président. Je ne suis pas du matin,
j’ai du mal à me réveiller. Je ne me promenais pas la nuit, seul« .
« Vous n’êtes pas un coucou régulier, non plus, monsieur Dejean« , rétorque le président.
Du tac au tac, l’accusé lui répond : »Je ne suis pas un criminel, monsieur le juge. Absence de preuves et vice de forme : c’est dramatique, cette cour d’assises« .
Procès du meurtrier présumé de Patricia Bouchon : l’expertise psychiatrique de Laurent Dejean
Mercredi 27 mars 2019, les psychiatres qui ont examiné ou expertisé
Laurent Dejean sont venus expliquer aux jurés de quelle pathologie
souffrait Laurent Dejean, jugé par la cour d’assises de Haute-Garonne
depuis le 14 mars pour le meurtre de la joggeuse de Bouloc, Patricia
Bouchon.
Par Marie Martin Publié le 27/03/2019 à 17:34 Mis à jour le 27/03/2019 à 17:42
L’enfance de Laurent Dejean a été, selon ses propres termes, heureuse
et aimante. Mais la mort de son père, alors que lui est âgé de 17 ans,
marque le début des premiers troubles.
Il était le dernier d’une fratrie de trois, le seul garçon, et la
relation avec le père semble avoir été privilégiée. Son père cédait à
ses caprices, raconte le docteur Robert Franck, le psychiatre qui l’a
rencontré deux fois à la prison de Seysses, près de Toulouse.
Mais sa mère, elle, ne cède pas et refuse d’accéder aux demandes de
son fils, financières surtout. La frustration provoque des colères chez
Laurent Dejean qui s’en prend verbalement à sa mère.
Il est en échec scolaire, a arrêté plusieurs formations et peine à
trouver son indépendance. Lui décrit des relations familiales
harmonieuses mais sa mère ne supporte plus ses crises et fait intervenir
la mairie et les services sociaux pour lui trouver un logement.
Selon le psychiatre, Laurent Dejean idéalise les relations et les
souvenirs, non par déni mais dans l’intention de se présenter sous un
bon jour. Et cette attitude semble prouver que la pathologie n’était pas
sévère.
C’est là que des troubles de la persécution émergent : Laurent Dejean
entend des voix. Neuf jours après la disparition de Patricia Bouchon,
un ami s’en inquiète et l’emmène chez une médecin-psychiatre libérale.
Elle lui prescrit un arrêt de travail d’un mois et des médicaments type
anxiolytique et antidépresseurs.
Plus tard, lors d’hospitalisation voire d’internement contraint, des
élements de persécution et d’hallucination sont évoqués dans le dossier
médical consulté par le docteur Franck.
Les traitements stabilisent l’état de santé de Laurent Dejean mais
problème, il continue à être un gros consommateur de cannabis, dont on
sait qu’il influe sur la psychose, en compliquant l’efficacité des
traitements et en majorant les phénomènes hallucinatoires. « Sans cannabis, il serait peut-être resté « border line », c’est-à-dire à la frontière de la folie mais pas schizophrène« .
L’accusé a connu plusieurs épisodes de décompensation : « la réalité devient insupportable« , explique Robert Franck. « on invente quelque chose pour y échapper, pour changer cette réalité« . Des voix, en l’occurrence…
Y a-t-il eu des signes précurseurs du délire schizophrénique qui le touche en 2011 et 2012 ? Au moment des faits, « il a peut-être déjà des troubles mais qui n’abolissent pas son discernement puisqu’il va travailler« , poursuit l’expert-psychiatre. Tout au plus une « altération » de ce discernement.
Jeudi 28 mars, 11ème jour du procès de Laurent Dejean, l’audience sera consacrée aux plaidoiries.
Meurtre de Patricia Bouchon : les «bizarreries» de l’accusé
>Faits divers|Armelle Parion, notre correspondante à Toulouse (Haute-Garonne)| 27 mars 2019, 21h50 | MAJ : 27 mars 2019, 21h53 |0
Devant la cour d’assises de Toulouse, les experts ont détaillé la
personnalité trouble de Laurent Dejean, accusé du meurtre de Patricia
Bouchon, tuée à Bouloc, le 14 février 2011.
Une personnalité fragile. Capable de passer à l’acte. Voilà la description faites par les experts psychiatres de Laurent Dejean, accusé du meurtre de Patricia Bouchon, à Bouloc, le 14 février 2011. Un meurtre qu’il nie depuis le début de son procès devant la cour d’assises de Haute-Garonne à Toulouse.
Les experts détaillent : Laurent Dejean a été « très affecté par la
mort de son père, alors qu’il avait 17 ans ». Sa scolarité est
laborieuse et il ne mènera à bout ni son CAP de plâtrier, ni ses
apprentissages de boulanger et de miroitier. Il décroche un emploi de
plaquiste en 2010, mais démissionne en juillet 2011, car il n’est « pas
bien dans sa tête ». Depuis, il n’a plus eu d’activité, a été placé sous
curatelle et touche l’allocation pour adultes handicapés.
Un homme colérique et jaloux
Le Centre communal d’action sociale est intervenu à plusieurs
reprises pour suggérer à Laurent Dejean de quitter l’appartement de sa
mère, qui se plaint de son comportement violent. Sa seule relation
amoureuse sérieuse, de 2004 à 2006, avec une certaine Natacha, révèle
une personnalité colérique et jalouse. Elle le quitte après qu’il a levé
la main sur elle. Lors d’un épisode délirant, en 2012, qui aura pour
conséquence son hospitalisation d’office, Laurent Dejean a crevé deux
fois les pneus d’une voisine, qu’il accuse de lui avoir jeté un sort
vaudou.
L’expertise psychiatrique montre que le jeune homme, hospitalisé à
plusieurs reprises, souffre de schizophrénie paranoïde. Mais selon les
experts, rien ne prouve que sa psychose était active au moment des faits
qui lui sont reprochés.
Quelques jours après le meurtre de Patricia Bouchon, il se rend chez
une psychiatre, lui confie son sentiment d’être persécuté au travail, et
sera arrêté un mois. « Je n’ai pas d’argument pour dire que son trouble
mental l’a amené à commettre ce crime. S’il l’a fait, ce n’était pas
parce que son discernement était aboli. Mais il n’a pas toujours eu tout
son discernement », a expliqué le psychiatre Roger Franc. Le
psychologue Alain Penin relève pour sa part des « bizarreries
comportementales » chez l’accusé, depuis ses quinze ans, âge auquel il a
commencé à consommer régulièrement du cannabis et autres psychotropes.
Curieuses déclarations en garde à vue
Après avoir enfin reconnu mardi qu’il possédait bien à l’époque des
faits une Clio blanche, une voiture décrite par un témoin la nuit des
faits, Laurent Dejean a nié farouchement mercredi être le conducteur
croisé par le livreur Nicolas Gélis cette nuit-là. Il a reconnu qu’il
portait un bonnet, comme sur le portrait-robot établi, et avoir parfois
transporté du matériel dans son véhicule, confirmant un élément donné
par le témoin clé et corroboré par neuf autres témoins
Confus dans ses explications, Laurent Dejean nie aussi connaître la
buse dans lequel le corps de Patricia Bouchon a été dissimulé et
retrouvé seulement plus d’un mois après. Autre élément troublant pointé
par Me Lena Baro, avocate de la famille Bouchon : l’accusé a déclaré
lors de sa garde à vue en 2014, avoir remarqué en passant sur la route
départementale surplombant le chemin de terre, où a eu lieu le meurtre,
qu’il manquait deux cailloux de Garonne. « Je ne sais pas qui a enlevé
ce caillou, mais il aurait pu être une arme, donc j’ai avoué », se
justifie Laurent Dejean, tout en martelant toujours son innocence.
Déstabilisant.
Le réquisitoire est désormais très attendu ce jeudi.