Profitons de la mise en lumière inattendue du Palais Vivienne ces derniers jours pour en rappeler l’histoire.
Cette construction du XVIIIème siècle n’a pas toujours porté le nom
de la rue où elle est sise, au n°36. C’est son actuel propriétaire,
Pierre-Jean Chalençon, qui l’a ainsi renommée après l’avoir achetée en
2015.
Elle était auparavant connue comme un vestige de l’ancien hôtel des
Montmorency-Luxembourg, un hôtel particulier dont cette famille avait
été propriétaire de 1723 jusqu’à la Révolution.
C’est Charles II Frédéric de Montmorency-Luxembourg, protecteur de Jean-Jacques Rousseau, qui en avait fait l’acquisition en 1723 auprès des héritiers de son second propriétaire, Nicolas Desmarets de Maillebois.
Il eut pour successeur Anne Charles Sigismond de Montmorency-Luxembourg, fondateur du Grand Orient de France.
Notons pour finir que cette famille a aussi possédé l’ancien château
de Kerguillau à Bohars, près de Brest, qu’elle avait acquis par le
mariage en 1711 de Christian Louis de Montmorency-Luxembourg et Louise
Magdeleine de Harlay, fille d’Achille IV de Harlay et de Louise Renée du Louët, dame de Keranhoat, Coatjunval, Penhoadic et Kerguilliau, héritière de la famille de Kerguiziau.
https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_de_Montmorency-Luxembourg#Palais_Vivienne
Hôtel de Montmorency-Luxembourg
Actuel palais Vivienne
(Redirigé depuis
Palais Vivienne)
L’hôtel de Montmorency-Luxembourg dans le parcellaire du quartier Vivienne, sur un plan de B. Jaillot.
L’hôtel de Montmorency-Luxembourg, précédemment « hôtel de Rivié » (1704-1711), puis « hôtel de Maillebois » (1711-1723) est un ancien hôtel particulier de Paris (2e arrondissement) dont l’entrée se trouvait au no 10, rue Saint-Marc et dont le jardin s’étendait jusqu’à l’actuel boulevard Montmartre. Il n’en subsiste que de faibles vestiges. En 1929, est construit à son emplacement, un immeuble de bureaux et d’habitation.
Histoire
XVIIIe siècle
L’hôtel est construit en 1706-1710 par « Lassurance » pour Thomas Rivié de Riquebourg (1653-1732), anobli en 1706 par l’acquisition d’une charge de secrétaire du roi, maison et couronne de France.
S’établissant à Versailles, celui-ci cède son hôtel en 1711 au contrôleur général des finances Nicolas Desmarets de Maillebois. Il fait embellir les jardins et réaliser plusieurs extensions au nord et à l’est.
Le conférencier Germain Brice critique vigoureusement l’hôtel de
Rivié : « Ce qui achève de tout défigurer, c’est une grande ouverture au
milieu, en manière de croisée, sans nulle proportion de sa hauteur avec
sa largeur, qui va se perdre en terminant en coquille dans le milieu du
fronton, qu’elle estropie très vilainement. La façade sur la cour est à
peu près ordonnée de la même manière ; tout y paraît lourd et
embarrassé ; la grande porte sur la rue a deux colonnes de chaque côté
pour former un ordre d’architecture, aussi négligemment traité que s’il
eût été le premier qui eût jamais paru en France. »1 Mais un autre amateur, Édouard Fournier,
est d’un avis tout opposé : « La porte géante de l’hôtel Desmarets, un
des chefs-d’œuvre du meilleur élève de Mansart, Lassurance, sert
aujourd’hui d’entrée au passage des Panoramas, en face de la petite rue
de Montmorency. »2
Après la mort de Desmarets en 1721, ses héritiers vendent l’hôtel en 1723 à Charles II Frédéric de Montmorency-Luxembourg (1702-1764), duc de Piney-Luxembourg et duc de Montmorency, prince d’Aigremont et de Tingry, maréchal de France en 1757 et gouverneur de Normandie en 1726. Protecteur de Jean-Jacques Rousseau, il le reçoit fréquemment dans l’hôtel de la rue Saint-Marc.
Pour le compte du maréchal de Piney-Luxembourg, l’architecte Antoine Matthieu Le Carpentier
(1709-1773), alors au début de sa carrière, augmente l’hôtel d’un
appartement des bains, un salon et une salle à manger formant pavillon
sur le jardin, ornée d’un décor sculpté par l’ornementiste Nicolas Pineau et d’un plafond peint par Noël Hallé
figurant les « Quatre Saisons » sous forme de jeux d’enfants. Le grand
salon est également décoré de peintures de Hallé et, selon Dulaure3, de Natoire.
La fille du maréchal de Piney-Luxembourg, Charlotte Françoise, épouse
en 1767 son cousin Anne-Léon de Montmorency-Fosseux (1731-1799), qui
devient duc de Montmorency jure uxoris.
Dans les années 1770, ils font construire dans le jardin de l’hôtel, du côté du boulevard, un kiosque en treillage dans le goût chinois par l’architecte Pierre Rousseau, qui avait auparavant aménagé le chartrier de l’hôtel. Rousseau avait été introduit dans la maison de Montmorency par son beau-père, Nicolas Marie Potain, qui avait succédé à son beau-frère Gabriel de Lestrade comme architecte de la famille et avait notamment travaillé pour elle au château de Courtalain. Avant 1780, ils font réaliser par l’architecte Firmin Perlin une nouvelle façade sur cour4, ornée d’un ordre ionique colossal, selon L.-V. Thiéry.
En 1782, la petite rue de Montmorency ou rue nouvelle de Montmorency est percée par le duc de Montmorency, face à l’entrée de l’hôtel située rue Saint-Marc. Elle deviendra plus tard la rue des Panoramas.
Révolution et XIXe siècle
Sous la Révolution française, l’hôtel est saisi comme bien d’émigré et vendu comme bien national. En 1798, il est acquis en partie par l’armateur américain James William Thayer avec les assignats donnés par la France en dédommagement de la saisie accidentelle de l’un de ses navires après le siège de Toulon.
Sur les jardins de l’hôtel, James W. Thayer et sa femme Henriette née Beck font construire le passage des Panoramas,
premier passage parisien en passant en plein milieu du principal corps
de bâtiment, l’ouverture sur la rue Saint-Marc étant tout simplement
constituée de l’ancien portail monumental de l’hôtel. De part et d’autre
du passage, ils construisent dans le jardin les deux rotondes de
14 mètres de diamètre sur 7 mètres de hauteur qui accueillent la
nouvelle attraction du panorama inventée en 1787 par le peintre anglo-irlandais Robert Barker et consistant à contempler, depuis une plate-forme centrale, une peinture à 360°.
En 1807, les jardins de l’hôtel sont encore amputés pour construire le théâtre des Variétés, élevé par l’architecte Jacques Cellerier. En 1829, Achille Pène, propriétaire d’une partie du terrain, prolonge la rue Vivienne
jusqu’aux grands boulevards en amputant un morceau de l’hôtel. Les
rotondes du panorama sont démolies en 1831 et une vaste opération
immobilière est conduite par l’architecte Jean-Louis Victor Grisart
qui permet la création des galeries Saint-Marc, des Variétés, de la
Bourse, Feydeau et Montmartre et de certains immeubles adjacents, côté
rue Vivienne. Au no 36 de la rue
Vivienne, une façade latérale de l’hôtel, quoique rhabillée par Grisart,
tranche par ses proportions majestueuses sur les immeubles bourgeois
qui l’environnent.
Le duc d’Orléans, fils du roi Louis-Philippe Ier, installe son cercle particulier dans les salons de l’hôtel, qui accueillent un café après sa mort en 1842.
XXe siècle
En 1929, la partie sud du passage, certains vestiges de l’hôtel et le
porche d’entrée original situé rue Saint-Marc sont démolis pour
construire un grand immeuble de bureaux et d’habitation. « Par endroit,
depuis quelque courette, on devine la carcasse de la demeure
aristocratique »5.
Palais Vivienne au XXIe siècle
Le collectionneur Pierre-Jean Chalençon rachète l’hôtel en 2015, le rebaptise « palais Vivienne » en référence à la rue et y installe sa collection privée6.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Alexandre Gady, Les Hôtels particuliers parisiens, Paris, éditions Parigramme, 2008, p. 247 et 313.
- Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, éditions Mengès, 1995.
Liens externes
Articles connexes
http://hotelmontmorency.online.fr/4.html
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4 – LES MONTMORENCY-LUXEMBOURG
La maison de MONTMORENCY est la première de France. Les aînés de
cette maison portent le surnom glorieux de premier baron de France et de
premier baron chrétien. Elle a produit six connétables de France et un
d’Angleterre, deux grands sénéchaux, dix maréchaux, une quarantaine de
généraux… La branche qui nous intéresse est la branche de HALLOT, ducale
de BOUTEVILLE et de LUXEMBOURG (6). Ses armes étaient : « de
MONTMORENCY : en cœur de la croix, un écusson d’argent, chargé d’un lion
de gueules, lampassé, armé et couronné d’or, ayant la queue nouée,
fourchée et passée en sautoir, qui est de LUXEMBOURG. ».
(voir notice généalogique en fin du document.)
Après le décès de Charles François Frédéric Ier de MONTMORENCY duc de
LUXEMBOURG (1662-1726), les deux hôtels reviennent à son fils Charles
François Frédéric II né en 1702, maréchal de France en 1757 et décédé en
1764. Son fils Anne François (1735-1761) étant décédé avant lui, ses
deux petites filles Charlotte Anne Françoise (1752-1829) et Madeleine
Angélique (1759-1775) héritent alors du domaine. Cette dernière meurt
âgée de 16 ans.
Charlotte Anne Françoise épouse le 21 septembre 1767 son cousin Anne
Léon de MONTMORENCY marquis de FOSSEUX, baron de COURTALIN (1731-1799), à
qui elle apporte le titre de duc de MONTMORENCY, des biens et fiefs
considérables.
Elle a 15 ans et il est veuf, âgé de 36 ans. Anne Léon de Montmorency
est fait chevalier de l’ordre de Saint Louis en 1758 et Maréchal de
camp des armées du roi en 1762. Son épouse Charlotte Anne Françoise est
nommée Dame de Madame la Dauphine en 1771.
Anne Léon de Montmorency est fait chevalier de l’ordre de Saint Louis
en 1758 et Maréchal de camp des armées du roi en 1762. Son épouse
Charlotte Anne Françoise est nommée Dame de Madame la Dauphine en 1771.
Le duc de MONTMORENCY fait construire une aile sur le jardin dans
l’angle nord-est de l’hôtel RIVIÉ sur les plans de Le CARPENTIER et un
kiosque chinois au bout de la propriété vers le boulevard. Le petit
hôtel est loué de 1764 à 1790 (1).
BLONDEL jugeait ainsi Le CARPENTIER (4):
« Mr Le CARPENTIER est un des architectes modernes qui est le plus
occupé aujourd’hui à PARIS. Sa capacité lui a acquis la confiance d’une
grande quantité de personnes de la première considération. On peut dire
de cet artiste que non seulement il est habile architecte et de beaucoup
d’expérience mais qu’il entend très bien la distribution de la
décoration des appartements; ce qu’il a fait exécuter dans ce genre à
l’hôtel de Luxembourg est une preuve de ce que j’avance »
Jacques Antoine DULAURE confirme que d’illustres artistes sont
intervenus dans ces travaux engagés par le duc au rez-de-chaussée et
dans le jardin (7):
« Hôtel de Luxembourg, rue Saint-Marc, bâti par LASSURANCE. Dans un
grand salon dont MM. NATOIRE et HALLÉ ont peint les dessus de porte sont
plusieurs tableaux et sculptures. Le CARPENTIER a augmenté cet hôtel
d’une salle à manger, qui forme pavillon sur le jardin; elle est ornée
de sculptures dues au célèbre PINEAU. Le plafond, peint par HALLÉ, offre
les quatre saisons sous des figures d’enfants. »
On doit aussi au duc le percement en 1782 de la rue Neuve de
Montmorency dans l’axe de son hôtel. Cette voie, aujourd’hui rue des
Panoramas, est un exemple remarquable de l’urbanisation de la fin du
XVIIIème siècle.
Ce percement n’est qu’un des éléments de la politique foncière très active que le duc mène dans l’environnement de son hôtel.
C’est ainsi comme le précise Natacha COQUERY (8) qu’entre 1776 et
1787 le duc investit dans la pierre : il achète autour de son hôtel six
maisons de rapport et un terrain avec bâtiments pour une somme globale
de près de 500 000 livres.
Albert BABEAU (9) rapporte :
« L’engouement pour les sciences naturelles beaucoup plus que le
souci de l’étude avait fait créer les cabinets de minéralogie, de
physique et de zoologie….. Un des pavillons de l’hôtel de Montmorency
bâti en 1704 par l’ASSURANCE, renfermait des animaux empaillés de tout
genre, formant des scènes animées ,tels que loups pris au piège, coqs se
battant pour une poule, tandis qu’au centre de la pièce, deux colombes
blanches se becquetaient sur le carquois de l’amour, auprès duquel
étaient posées des flèches et des couronnes de roses et de myrtes ! »
À la Révolution le domaine est saisi comme bien d’émigré.
Après le départ des MONTMORENCY pour l’étranger, l’hôtel fut-il occupé ?
Deux occupations peuvent être citées pour la période révolutionnaire et le début du Directoire.
La Révolution prit soin de préserver et de conserver les bibliothèques confisquées aux ecclésiastiques et aux émigrés.
C’est ainsi que l’hôtel Montmorency-Luxembourg constitua un des plus
importants dépôts de ces ouvrages avec 1 000 000 de volumes (10):
« Le dépôt de la rue Saint-Marc établi dans l’ancien hôtel de
Montmorency-Luxembourg à l’emplacement du Passage des Panoramas
contenant 1 000 000 volumes provenant des bibliothèques des émigrés
Montmorency-Luxembourg, Penthièvre, d’Orléans, Maupeou, Saint Simon,
Grimm, Lowendal, etc.… et plus tard celles de Danton et de Saint-Just. »
Par ailleurs (11) l’hôtel fut occupé par l’Atelier de
perfectionnement des armes portatives dirigé par l’inventeur fécond
François Philipe CHARPENTIER (1734-1817). L’installation de cet atelier
occasionna sans doute des modifications dans l’aménagement des locaux.
Quels soins furent apportés pour ne pas dégrader la demeure des MONTMORENCY et pour protéger ce qu’elle renfermait de précieux ?
Blason de Charlotte de MONTMORENCY duchesse de LUXEMBOURG. à gauche MONTMORENCY-FOSSEUX, à droite MONTMORENCY-LUXEMBOURG
Anne
Françoise Charlotte de Montmorency-Luxembourg 3ème duchesse de
Montmorency en 1777 avec ses 5 enfants : Charles (1768-1846), Louis
(1769-1844), Élisabeth (1771-1828), Thibault (1773-1818), Pulchérie
(1776-1863). Elle a déjà eu 2 enfants morts en bas âge (petits anges en
haut). Après 2 autres enfants morts en bas âge, elle en aura un dixième,
Charles Louis (1782-1814)
La propriété des MONTMORENCY LUXEMBOURG vue du boulevard avec son kiosque chinois.
©2011 – Rédaction : Michel COURTIER, Louis SANCHEZ – All rights reserved – http://hotelmontmorency.online.fr |
http://hotelmontmorency.online.fr/13.html
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LES DUCS DE MONTMORENCY – ARBRE GÉNEALOGIQUE
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_II_Fr%C3%A9d%C3%A9ric_de_Montmorency-Luxembourg
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Charles II Frédéric de Montmorency-Luxembourg
Charles II Frédéric de Montmorency-Luxembourg
Paris
(à 61 ans)
Paris
Famille |
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Père |
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Conjoint |
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Enfant |
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Autres informations
Grades militaires |
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Charles II François Frédéric de Montmorency (31 décembre 1702 – 18 mai 1764), huitième duc de Piney-Luxembourg et deuxième duc de Montmorency (Beaufort), prince d’Aigremont et de Tingry, comte de Bouteville, de Lassé1, de Dangu et de Luxe, pair de France, maréchal de France en 1757 et gouverneur de Normandie en 1726. Il était fils de Charles Ier François Frédéric de Montmorency-Luxembourg et petit-fils du fameux maréchal de Luxembourg. Sa mère était Marie-Gilonne Gillier de Clérembault, fille de René. C’est lui qui donnait asile à Rousseau au « petit-château » à Montmorency pendant les années 1759-1762 (domaine qui fut à Charles Le Brun et à Pierre Crozat ; à distinguer d’un autre séjour de Rousseau à Montmorency : Mont-Louis, offert précédemment par monsieur Mathas, procureur fiscal du prince de Condé) quand, brouillé avec Madame d’Epinay, sa protectrice, Jean-Jacques décida de quitter la petite maison de l’Ermitage qu’elle lui avait offerte comme refuge (dans son domaine de Deuil, à une lieue de son château de La Chevrette).
Ascendance
Hugues Capet → Robert II le Pieux → Henri Ier de France → Philippe Ier de France → Louis VI le Gros → Robert Ier de Dreux → Alix de Dreux → Gertrude de Nesle-Soissons → Bouchard VI de Montmorency → Mathieu III de Montmorency → Mathieu IV de Montmorency → Jean Ier de Montmorency → Charles Ier de Montmorency → Jacques de Montmorency → Jean II de Montmorency → Louis de Montmorency-Fosseux → Rolland de Montmorency-Fosseux → Claude de Montmorency-Fosseux → François Ier de Montmorency-Hallot → Louis de Montmorency-Bouteville → François de Montmorency-Bouteville → François-Henri de Montmorency-Luxembourg → Charles Ier Frédéric de Montmorency-Luxembourg → Charles François de Montmorency-Luxembourg
Mariage et descendance
Charles François, épouse le 9 janvier 1724 Marie-Sophie Colbert (22 décembre 1711 – rue Neuve-des-Petits-Champs, Paris † 29 octobre 1747), marquise de Seignelay, comtesse de Tancarville et dame de Gournay, petite-fille de Jean-Baptiste de Seignelay. Ils eurent 2 enfants :
Charles François Frédéric épouse en secondes noces en 1750 Madeleine Angélique de Neufville de Villeroy (1707 † 1787), veuve du duc de Boufflers et fille de Louis-Nicolas VI duc de Villeroy.
Son fils et héritier Anne François meurt avant lui. Le titre de duc de Piney-Luxembourg passe alors à son petit-cousin Anne Charles de Montmorency-Luxembourg duc de Châtillon, et le titre de duc de Montmorency à sa petite-fille Charlotte Anne Françoise de Montmorency-Luxembourg, fille d’Anne François, et à son mari Anne Léon II de Montmorency-Fosseux (branche aînée des Montmorency).
Notes et références
- Lassay ou Le Lassay à Etréchy, au sud d’Azy ? ou Lassay à Plaimpied au sud de Bourges ? : il semble que les Montmorency-Luxembourg aient eu les deux en Berry (Cher)… ; pour Lassay et Azy, cf. Henri de Guénégaud.
Michel Popoff
et
préface d’Hervé Pinoteau
,
Armorial de l’Ordre du Saint-Esprit : d’après l’œuvre du père Anselme et ses continuateurs
, Paris, Le Léopard d’or,
1996
, 204
p.(ISBN 2-86377-140-X)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Charles_Sigismond_de_Montmorency-Luxembourg
Anne Charles Sigismond de Montmorency-Luxembourg
Fils de Charles Anne Sigismond de Montmorency-Luxembourg et de Marie-Etiennette de Bullion-Fervacques (1712 – 1749), il succède à Charles II Frédéric de Montmorency-Luxembourg, neuvième duc de Piney-Luxembourg.
Lieutenant général de la province d’Alsace. Dignitaire maçonnique, le duc de Luxembourg fut naturellement affilié à la loge de Saint-Jean-de Montmorency-Luxembourg de 1762 à 1789 et, à partir de 1773, à celle de Saint-Jean de Chartres. Enfin, de 1773 à 1789, il fut administrateur général du Grand Orient de France1.
Supérieur et ami de Charles Robert de Boislandry. Adversaire du duc d’Orléans (Philippe Égalité), grand maître du Grand Orient. Il a été député de la noblesse aux États généraux de 1789 pour la sénéchaussée de Poitiers, élu président de la noblesse aux États généraux (juin 1789). Il a émigré à Londres en juillet 1789, puis à Lisbonne.
Mariages et descendance
Le 9 avril 1771, Anne Charles épouse Madeleine Suzanne Adélaïde de Voyer de Paulmy d’Argenson (1752-1813), dame du palais de la reine en 1774, fille du secrétaire d’État de la guerre.
De ce mariage sont nés :
- Anne Henri René Sigismond de Montmorency-Luxembourg (16 février 1772 – 19 octobre 1799), « duc de Châtillon », marié le 21 octobre 1793 à Bruxelles avec Marie-Anne (1774-1826), fille de Chrétien Joseph Ernest Grégoire de Lannoy (1731-1822), comte de La Motterie, sans postérité ;
- Bonne Charlotte Renée Adélaïde (29 avril 1773 – 6 septembre 1840), mariée le 14 mai 1788 à Anne Adrien Pierre de Montmorency-Laval, duc de Laval ;
- Charles Emmanuel Sigismond de Montmorency-Luxembourg (27 juin 1774 – 5 mars 1861), 11e duc de Piney-Luxembourg, 5e duc de Châtillon, sans postérité ;
- Marie Madeleine Charlotte Henriette Émilie (13 avril 1778 – 30 août 1833), mariée le 7 octobre 1791 à Lisbonne à Miguel Caetano Álvares Pereira de Mello, duc de Cadaval (de la maison de Bragance).
Sources
- L’art de vérifier les dates des faits historiques, des chartes, des chroniques…-
de David Bailie Warden, Saint-Allais (Nicolas Viton), Maur François
Dantine, Charles Clémencet, Ursin Durand, François Clément – 1818
- Lemay (Edna Hindie), Dictionnaire des Constituants, t. II, Paris, 1991, p. 614-615
- Paul Filleul, Le duc de Montmorency-Luxembourg, premier baron chrétien de France, fondateur du Grand Orient, sa vie et ses archives, Paris, 1939
- Alain Le Bihan, Francs-maçons parisiens du Grand Orient de France (fin du XVIIIe siècle), Commission d’histoire économique et sociale de la Révolution française, t. XIX, Paris, mémoires et documents, 1966
- Robert Kalbach, « Le Duc de Montmorency Luxembourg et son temps » [archive], Editions Dervy
Notes et références
« Le Duc de Montmorency Luxembourg et la fondation du GODF » [archive], sur www.dervy-medicis.com, Keystone, 30 juin 2009
http://www.infobretagne.com/bohars.htm
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l’ancien
château de Kerguillau, propriété de M. le baron Didelot. Edifié à
l’emplacement d’un ancien manoir (avec chapelle privée) daté du XVème
siècle et qui fut le berceau de la famille de Kerguiziau. Ce manoir a
appartenu par mariage aux familles du Louët, du Harlay et au maréchal de
Montmorency-Bouteville, décédé en 1746 ;
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Nota 4 : Kerguiziau, — aujourd’hui Kerguillau, — berceau de la famille qui porte le premier de ces noms, et dont les armes sont : d’azur à 3 têtes d’aigle, alias d’épervier arrachées d’or, et la devise : Spes in Deo. L’Echo paroissial de Brest
a publié dans sa partie archéologique (n°s 176 et suivants), une notice
assez développée sur cette famille, qui remonte jusqu’à Henry, écuyer
dans une montre de du Guesclin reçue au siège de Brest en 1370. La
dernière héritière de la branche aînée, Jeanne, épousa vers 1530 Olivier
du Louet sr. de Coatjunval, et lui apporta la terre de Kerguiziau, pour
laquelle il rendit aveu au roi le 11 Juillet 1541, comme père et garde
naturel de François du Louet, sr. de Kerguiziau. Les du Louet avaient
déjà quitté leurs armes personnelles pour prendre, depuis le
commencement du XVIème siècle, celles de Coetmenech, qui sont fascé de vair et de gueules.
En 1675, Achille de Harlay, comte de Beaumont, conseiller d’Etat,
épousa Louise du Louet, dame de Keranhoat, Coatjunval, Penhoadic,
Kerguilliau ; il portait pour armes : d’argent à 2 pals de sable.
Leur fille, Louise Magdeleine de Harlay, fut mariée à Christian Louis
de Montmorency-Luxembourg, prince de Tingry, souverain de Luxe, d’abord
connu sous le nom de Chevalier de Luxembourg, fils de François Henry,
comte de Luxe et de Bouteville, et de Marie Charlotte de Clermont
Tallard de Luxembourg, duchesse de Piney, princesse de Tingry, baronne
de Dangu. Christian Louis de Montmorency, créé maréchal de France en
1734, mourut en 1746. Les armes des Montmorency sont : d’or à la croix de gueules cantonnée de 16 allérions d’azur ; devise : Dieu ayde au premier baron chrétien.
L’ancien manoir de Kerguiziau a été détruit : il en reste quelques
vestiges dans la ferme de Kerguillau, notamment des fenêtres dans le
style du XIVème siècle. La chapelle, du XVème siècle, a été également
démolie depuis longtemps. Cette terre appartient vers la fin du XIXème
siècle à M. le baron Didelot.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Louis_de_Montmorency-Luxembourg
Christian Louis de Montmorency-Luxembourg
Origines familiales
Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg est né le 9 février 1675 à Paris, il est le cinquième et dernier enfant de François-Henri de Montmorency-Luxembourg et de Madeleine-Charlotte-Bonne-Thérèse de Clermont-Tonnerre, duchesse de Piney.
Il est issu de la prestigieuse maison de Montmorency. Son père est lui aussi maréchal de France. Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg a trois frères aînés et une sœur : Charles-Frédéric (1662-1726), militaire ; Pierre-Henri (1663-1700), abbé ; Paul (1664-1731) ; et Angélique (1666-1736), qui épouse Louis-Henri de Bourbon.
Carrière militaire
Le chevalier de Luxembourg fait ses premières armes avec son père et sert comme capitaine au régiment Royal. Il est remarqué aux batailles de Steinkerque et de Neerwinden. En 1693, alors qu’il a à peine à dix-huit ans, il devient colonel du régiment de Provence, puis de celui de Piémont. Il fait les campagnes de Flandre jusqu’à la paix de Ryswick.
La guerre de Succession d’Espagne l’amène à l’armée d’Italie, puis à celle de Flandre. En 1708, à Audenarde, il charge quinze fois à la tête de ses troupes. Le 28 septembre 1708, partant de Douai avec deux mille cavaliers, il réussit à faire entrer des poudres dans Lille assiégée, défendue par le maréchal de Boufflers.
Après la reddition de la ville, il s’enferme dans la citadelle avec
Boufflers et réussit une brillante sortie. Cette action lui vaut d’être
promu lieutenant-général. En récompense de ses divers services, il a reçu la lieutenance générale de la Flandre française.
Il obtient le gouvernement de Valenciennes en 1711. Il est à Malpaquet, à la tête de l’arrière-garde, puis participe aux prises de Douai, Le Quesnoy et Bouchain qui suivent la victoire de Denain de 1712. Entre 1722 et 1723, il fait construire l’hôtel de Matignon, un hôtel particulier à Paris, mais les travaux s’étant révélés plus coûteux que prévu, il dut vendre l’hôtel en voie d’achèvement à Jacques de Goyon. En 1729, le roi lui confie le gouvernement du pays nantais. Il est fait chevalier des ordres du roi le 2 février 1731.
En Allemagne pendant la guerre de Succession de Pologne, on le trouve aux sièges de Kehl et de Philippsbourg ; il force ensuite les lignes d’Ettlingen. Ses services le font élever à la dignité de maréchal de France le 14 juin 1734. Il prend dès lors le titre de maréchal de Montmorency et ne sert plus aux armées. Il meurt à Paris le 23 novembre 1746 à l’âge de soixante et onze ans.
Mariage et descendance
Le 7 septembre 1711, il épouse Madeleine de Harlay (1694-1749), fille d’Achille IV de Harlay (1668-1717), avocat général au parlement de Paris et Louise Renée de Louët (vers 1672-1749)1, et future héritière du comté de Beaumont (Beaumont-Du-Gâtinais). et Ils ont six enfants:
- Charles-François-Christian de Montmorency-Luxembourg (1713-1787), duc de Beaumont, prince de Tingry, capitaine des gardes du corps du roi, marié 1° 1730 à Anne-Sabine Olivier de Senozan, † 1741 ; 2° 1752 sans postérité à Louise-Madeleine de Faÿ de La Tour-Maubourg,
née en 1732 et † 1754 ; et 3° en 1765 à Éléonore-Joséphine-Pulchérie
des Laurents de Saint-Alexandre (1745-1829). Dont postérité : du 3°, la
suite des ducs de Beaumont, princes de Tingry ; et du 1°,
Louise-Françoise-Pauline, x 1753 Anne-François duc héritier de Piney et de Montmorency-Beaufort ;
- Éléonore de Montmorency-Luxembourg (1715-1755), mariée à Louis-Léon Potier (1695-1774), dont postérité ;
- Marie-Louise de Montmorency-Luxembourg (1716-1764), mariée à Louis-Ferdinand de Croÿ (1713-1761), dont postérité;
- Maurice de Montmorency-Luxembourg (1717-1762), comte de Luxe, marié à Françoise Thérèse Le Peletier (1722-1750), dont postérité ;
- Sigismond de Montmorency-Luxembourg (1719) ;
- Achille de Montmorency-Luxembourg (1723-1725).
Titres
Armoiries
D’or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d’azur
ordonnés 2 et 2, sur le tout d’argent au lion de gueules armé, lampassé
et couronné d’or2.
Articles connexes
Notes et références
Sources