Trois demandeurs d’asile
d’origine pakistanaise ont été arrêtés par la police de Darmstadt, dans
l’ouest du pays, puis remis en liberté. Pour l’heure, 14 plaintes ont été déposées.
Au moins vingt-six femmes, qui participaient au festival de musique
«Open-Air-Fest» de Darmstadt, à une quarantaine de kilomètres au sud de
Francfort, dans l’ouest de l’Allemagne, ont déclaré avoir été victimes
d’agressions sexuelles, selon la police.
La police de Darmstadt a précisé qu’un total de 14 plaintes avait été
déposées dans l’immédiat. Dans la matinée, un précédent bilan faisait
état de 18 victimes s’étant fait connaître.Trois femmes se sont
directement manifestées auprès de policiers présents au festival de
Darmstadt dimanche 29 mai. Ces premières plaintes ont permis
l’arrestation de trois demandeurs d’asile originaires du Pakistan et
âgés de 28 à 31 ans, qui ont, depuis, été libérés. La police n’exclut
pas que d’autres plaintes puissent être déposées après ces agressions
qui se sont déroulées dans la nuit de samedi à dimanche lors de ce
festival très fréquenté. Situé en plein centre-ville, le festival de
Darmstadt réunissait environ 400.000 personnes entre les 26 et 29 mai.
La police n’a fourni aucune information autre que l’âge et la
nationalité des trois suspects arrêtés et le porte-parole de la police a
souligné que d’autres personnes étaient «vraisemblablement» impliquées
dans les faits. Les victimes «ont indiqué que d’après elles, les hommes
[ayant commis ces faits] sont originaires d’Asie du Sud», selon un
communiqué de la police.
Des aspects similaires aux agressions du 31 décembre
Cette affaire intervient alors que l’Allemagne avait été choquée par
des violences en bande commises sur des femmes à Cologne durant la nuit
de la Saint-Sylvestre et attribuées par la police à des migrants
d’Afrique du Nord. Des centaines de femmes avaient été victimes de
viols, d’attouchements ou de vols par des hommes souvent ivres, sur le
parvis de la cathédrale de Cologne et les autorités locales avaient été accusées d’avoir tardé à réagir face à ces agressions d’une ampleur inédite.
A Darmstadt, les victimes ont décrit un scénario similaire,
expliquant s’être retrouvées entourées d’hommes qui ont commis des
attouchements sexuels. La police a précisé qu’elle cherchait maintenant à
savoir si les agresseurs avaient également l’intention de leur voler
quelque chose. Selon le quotidien allemand Die Zeit,
les trois hommes arrêtés pourraient avoir agi en se répartissant par
«petits groupes» pour «entourer les femmes» et devaient être
«accompagnés par deux ou trois hommes, plus loin, jusque là inconnus».
Je n’avais pas reçu la fameuse pièce jointe depuis le 5 avril
dernier, la revoilà dans ma messagerie ce jour, mardi 31 mai 2016, à
13h48, pour la huitième fois depuis le 1er mars 2016.
Et comme d’habitude, il aura fallu attendre un peu pour être informé
en français de cette nouvelle campagne de spams débutée le 22 mai 2016.
ESET LiveGrid® telemetry shows a spike in detections of the
JS/Danger.ScriptAttachment malware in several European countries. The
most notable detection rates are seen in Luxembourg (67%), Czech
Republic (60%), Austria (57%), Netherlands (54%) and the UK (51%), but
also in other European states.
After arriving as an email attachment, the threat behind these
detections is designed to download and install different variants of
malware to victims’ machines.
If the user falls for the scam, JS/Danger.ScriptAttachment tries to
download other malicious code, the majority of which consists of various
crypto-ransomware families such as Locky. A detailed description of how Locky operates is available in a separate analysis.
JS/Danger.ScriptAttachment has the same intentions as the Nemucod downloader, which hit the internet globally in several waves. ESET warned the public of the threat in late December, 2015, and again in March, 2016.
Over the past week, computers throughout Europe and other places have
been hit by a massive email spam campaign carrying malicious JavaScript
attachments that install the Locky ransomware program.
Antivirus firm ESET has observed a spike in detections of JS/Danger.ScriptAttachment, a malware downloader written in JavaScript that started on May 22 and peaked on May 25.
Many countries in Europe have been affected, with the highest
detection rates being observed in Luxembourg (67 percent), the Czech
Republic (60 percent), Austria (57 percent), the Netherlands (54
percent) and the U.K. (51 percent). The company’s telemetry data also
showed significant detection rates for this threat in Canada and the
U.S.
JS/Danger.ScriptAttachment can download various malware programs, but
recently it has been used to primarily distribute Locky, a widespread,
malicious program that uses strong encryption to hold users’ files
hostage.
While Locky doesn’t have any known flaws that would allow users to
decrypt their files for free, security researchers from Bitdefender have developed a free tool
that can prevent Locky infections in the first place. The tool makes
the computer appear as if it’s already infected by Locky by adding
certain harmless flags, which tricks the malware into skipping it.
The use of JavaScript-based attachments to distribute Locky began earlier this year, prompting Microsoft to post an alert about it in April.
The attachments are usually .zip archive files that contain .js or
.jse files inside. These files with will execute directly on Windows
without the need of additional applications.
However, it is very uncommon for people to send legitimate
applications written in JavaScript via email, so users should avoid
opening this kind of files.
Un vague massive de spams JavaScript distribue le ransomware Locky
La
France est moins touchée que le Luxembourg ou l’Angleterre par cette
vague de spams portant Locky. (cliquer sur l’image pour l’agrandir)
Les pays européens sont aujourd’hui victimes d’une vague
de spams essayant d’exécuter un code JavaScript installant le
redoutable ransomware Locky.
Au cours de la semaine écoulée, un grand nombre d’ordinateurs à
travers l’Europe – et d’autres endroits dans le monde dont les
Etats-Unis et le Canada – ont été touchés par une campagne massive de
spams transportant des pièces jointes JavaScript malveillantes qui
installent le ransomware Locky. Les pièces jointes sont généralement des
fichiers d’archives .zip qui contiennent .js ou fichiers .jse
intérieur. Ces fichiers s’exécutent directement sous Windows sans avoir
besoin d’applications supplémentaires.
L’éditeur spécialisé dans la sécurité ESET
a observé un pic dans les détections de JS / Danger.ScriptAttachment,
un téléchargeur malware écrit en JavaScript qui a démarré le 22 mai et a
atteint son sommet le 25 mai. JS / Danger.ScriptAttachment permet de
télécharger divers programmes malveillants à l’insu des internautes,
mais il a récemment été adapté pour distribuer Locky, un programme
malveillant répandu qui utilise un chiffrement fort pour crypter les
fichiers des utilisateurs. Cependant, il est très rare que des gens
envoient des applications légitimes écrites en JavaScript par email. Les
utilisateurs devraient éviter d’ouvrir ce type de fichiers.
La France touchée à 36%
De nombreux pays en Europe ont été touchés. Les taux de détection les
plus élevés ont été observés au Luxembourg (67%), en République tchèque
(60%), en Autriche (57%), aux Pays-Bas (54%), au Royaume Unie (51%) et
en France 36%. Les données de télémétrie de l’éditeur ont également
montré des taux de détection importants pour cette menace au Canada et
aux États-Unis. Bien que Locky n’a pas de défauts connus qui
permettraient aux utilisateurs de déchiffrer leurs fichiers
gratuitement, les chercheurs en sécurité de Bitdefender ont développé un outil gratuit qui peut prévenir les infections Locky. L’outil trompe le ransomware en lui indiquant que l’ordinateur est déjà infecté.
L’utilisation de fichiers JavaScript pour distribuer Locky a commencé
un peu plus tôt cette année, ce qui a incité Microsoft à publier une
alerte à ce sujet en avril dernier.
Au cours des derniers jours, le ransomware Locky s’est propagé à
grande vitesse sur les ordinateurs du monde entier. Il faut dire que de
nombreux pays européens ont été victimes d’une distribution massive de
spams Javascript ayant vocation à installer le rançongiciel à distance.
Quand les pirates utilisent le spamming pour propager Locky
La dernière semaine a été intense pour les responsables de la
sécurité informatique de nombreuses entreprises puisque des pirates ont
lancé d’importantes vagues de spams afin d’infecter un maximum de
machines avec le ransomware Locky.
Si les Etats-Unis et le Canada n’ont pas été épargnés, c’est
toutefois principalement le continent européen qui a été visé par les
hackers.
Ainsi, de nombreux particuliers et professionnels ont reçu la semaine
passée des mails avec des pièces jointes malveillantes prenant
généralement la forme d’un fichier d’archives .zip intégrant des
fichiers avec extension .js ou .jse. Le choix de ces formats s’explique
très simplement par le fait que ces derniers ne nécessitent pas
d’application pour être exécuté si bien que les pirates optimisent leurs
chances d’infecter des machines à distance avec le ransomware Locky
« empaqueté » dans le .zip.
Si certains internautes savent qu’il ne faut jamais ouvrir un fichier
Javascript quand ce dernier est émis par un expéditeur inconnu,
certains se sont néanmoins fait piéger.
Le Luxembourg sévèrement touché par la vague de spams
Alors que la vague de spams diffusant le ransomware Locky a connu un
pic le 25 mai, si on en croit le spécialiste de la sécurité ESET qui
s’est intéressée de près à elle, il semblerait que certains pays aient
davantage été touchés que d’autres.
C’est ainsi que le Luxembourg est celui où le taux de détection de
cette campagne de spams apparaît la plus élevée avec un pourcentage
atteignant près de 70%. La République Tchèque, l’Autriche, les Pays-Bas
et le Royaume-Uni sont touchés à plus de 50%. La France arrive loin
derrière avec un taux de détection estimé à 36%.
Rappelons qu’à ce jour, il n’existe aucune solution pour déchiffrer
les dossiers infectés par Locky. En revanche, il est possible d’éviter
l’infection de base grâce à un vaccin développé par Bitdefender.
Les rapports de détection réalisés par ESET montrent une
augmentation importante de la prolifération du malware
JS/Danger.ScriptAttachement dans plusieurs pays européens. Les pays les
plus touchés sont le Luxembourg (67 %), la République tchèque (60%),
l’Autriche (57%), les Pays-Bas (54%) et le Royaume-Uni (51%).
Après l’ouverture de la pièce jointe attachée à l’e-mail, le
ransomware s’exécute automatiquement et installe différentes variantes
du logiciel malveillant sur les machines.
Si l’utilisateur est victime de cette escroquerie, le malware
JS/Danger.ScriptAttachment essaie de télécharger d’autres codes
malveillants, dont la majorité est constituée de différentes familles de
crypto-ransomwares tels que Locky. Une description détaillée de la
façon dont fonctionne Locky est disponible sur WeLiveSecurity.
« Les utilisateurs d’ESET sont protégés contre cette menace. Nos
solutions sont capables de bloquer le téléchargement et l’exécution en
force par les différentes familles de ransomwares », commente Ondrej
Kubovič, ESET IT Security Specialist. ESET considère les ransomwares
comme l’une des menaces informatiques les plus dangereuses à l’heure
actuelle. Par conséquent, nous recommandons aux particuliers et aux
entreprises de garder leurs ordinateurs et leurs logiciels à jour,
d’utiliser un logiciel de sécurité fiable et de sauvegarder
régulièrement leurs données importantes. Les rapports de détection vont
de 67 % (Luxembourg ) à moins de 1 % (Ukraine).
L’éditeur avertit de la large diffusion, en Europe notamment, d’un
script JavaScript malveillant, en pièce jointe de courriers
électroniques, et utilisé en particulier pour le téléchargement du
rançongiciel Locky et ses variantes.
Selon Eset, la vigilance s’impose en matière à
la réception de courriels. Certains sont en effet largement
susceptibles de contenir, en pièce jointe, un élément de code JavaScript
malveillant, référencé JS/Danger.ScriptAttachment par l’éditeur, et
chargé de télécharger une charge utile malveillante sur le poste
compromis. Et dans la majorité des cas, il s’agirait « de différentes
familles de crypto-rançongiciels tels que Locky ».
Pour l’heure, selon Eset, le Luxembourg, l’Autriche, les Pays-Bas et
le Royaume-Uni sont les plus concernés, avec des ratios de détection
allant de 67 % pour le premier, à 51 % pour le dernier. En France,
l’éditeur fait état d’un ratio de détection de 36 %. Mais ces chiffres
sont susceptibles de constituer un trompe-l’œil.
De fait, JS/Danger.ScriptAttachment apparaît très largement utilisé
par les cybercriminels, avec un taux de prévalence de 3,59 % à l’échelle
mondiale, ce qui le place en seconde position derrière le ver
Win32/Bundpil. Mais en France, selon le service Virus Radar d’Eset, le
téléchargement JavaScript malveillant affiche
un taux de prévalence de 4,67 %, ce qui le place en tête des menaces
les plus observées dans le pays. Et c’est sans compter avec un autre,
également bien connu pour télécharger des rançongiciels, Nemucod, qui
affiche un taux de prévalence de 0,87 % dans l’Hexagone.
Les créateurs d’un autre rançongiciel, TeslaCrypt, ont récemment mis
la clé sous la porte. Mais pour beaucoup, les ransomwares ne sont pas
prêts de disparaître, et certains s’attendent à ce que les campagnes gagnent là en ampleur.
Hyper Cacher: un ex-indic de la gendarmerie a vendu des armes à Amédy Coulibaly
31/05/2016 à 06h36
Nouvelles révélations sur les attentats de janvier 2015. Selon les
informations de BFMTV, les enquêteurs connaissent désormais l’origine
des armes utilisées par Amédy Coulibaly, lorsqu’il a semé la mort dans
l’Hyper Cacher. Une partie de son arsenal provient de Lille, d’un ancien
indicateur des gendarmes.
Interrogé par l’antiterrorisme en décembre dernier, Claude Hermant
raconte qu’à l’époque, il est un indicateur des gendarmes de la section
de recherches de Lille. Courant 2014, dit-il, les gendarmes l’approchent
pour lui confier une mission: infiltrer des réseaux de trafic d’armes,
en achetant des armes pour les revendre. Il n’a alors qu’un seul
acheteur, un dénommé Samyr.
« Toutes les livraisons d’armes faisaient l’objet d’une
autorisation et d’une surveillance de la gendarmerie », explique Claude
Hermant aux enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT), le 15
décembre 2015.
« Les gendarmes n’ont pas fait leur boulot »
Un adjudant-chef a reconnu devant des policiers que Claude Hermant,
actuellement en détention pour son implication présumée dans une affaire de trafic d’armesinstruite
à Lille, était l’une de ses sources. C’est donc un indic des gendarmes
qui a fourni des armes à Amédy Coulibaly, lui permettant d’abattre cinq personnes. De quoi intriguer les enquêteurs, qui interrogent alors la femme de Claude Hermant.
Les gendarmes lillois ont-ils laissé des armes, dont celles fournies
au jihadiste mort en janvier, infiltrer ses réseaux? Lors d’une audition
sous le régime de la garde à vue d’Aurore Hermant, le 15 décembre 2015,
les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste lui demandent
comment les armes qu’elle a achetées ont pu se retrouver entre les mains
d’un terroriste.
« Les gendarmes n’ont pas fait leur boulot », répond la
femme du trafiquant d’armes présumé, proche des milieux d’extrême droite
du nord de la France.
Joints par BFMTV, les gendarmes n’ont pas souhaité réagir.
Auraient-ils pu contrarier les plans d’Amédy Coulibaly? Que savaient-ils
sur l’intermédiaire de Claude Hermant? Les réponses ont été classées
secret-défense. Les juges qui instruisent le dossier des attentats de
janvier ont demandé la déclassification de plusieurs documents.
Attentats de janvier: Une figure de l’extrême droite et ex-indic aurait fourni des armes à Amedy Coulibaly
TERRORISME D’après l’enquête, ces armes venues de Slovaquie, démilitarisées, étaient passées par un intermédiaire en Belgique…
Clémence Apetogbor
Publié le 31.05.2016 à 09:37
Mis à jour le 31.05.2016 à 12:23
L’étau se resserre autour de Claude Hermant, par qui seraient passées les armes utilitées par Amedy Coulibaly dans l’attaque de l’hyper casher de Vincennes.
Ce qu’affirme ce mardi BFMTV, s’appuyant sur l’interrogatoire d’Hermant mené par l’antiterrorisme en décembre dernier.
Des armes achetées par dizaines
Cette figure de l’extrême droite,
en détention provisoire depuis fin janvier et mis en examen pour trafic
d’armes en bandes organisées, raconte qu’à l’époque, il est un
indicateur des gendarmes de la section de recherches de Lille. Il avait
pour mission d’acheter des dizaines d’armes pour les revendre. Mais il
n’a alors qu’un seul acheteur dénommé Samyr.
Des armes découvertes dans l’arsenal du terroriste avaient en effet été achetées parmi des dizaines d’autres par une société de la compagne d’Hermant, entre juillet et novembre 2014.
« Toutes les livraisons d’armes faisaient l’objet d’une autorisation
et d’une surveillance de la gendarmerie », explique Claude Hermant aux
enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT), le 15 décembre
2015, toujours selon BFMTV.
« Les gendarmes n’ont pas fait leur boulot », assène quant à elle la femme du trafiquant d’armes présumé.
Un lourd passif
« Dans ce genre de trafic, il y a toujours un ou des intermédiaires.
Claude Hermant ne connaissait pas forcément la destination finale des
armes. Ca montrerait en tout cas la porosité entre certains milieux
islamistes et du banditisme », indiquait une source citée par La Voix du Nord en mai 2015.D’après
l’enquête, ces armes venues de Slovaquie, démilitarisées, étaient
passées par un intermédiaire en Belgique avant d’être revendues à la
société de la compagne d’Hermant. Les enquêteurs cherchent à savoir
comment ces armes ont été remilitarisées.
Claude Hermant aurait remilitarisé depuis plusieurs années ces armes
expédiées par conteneurs à Anvers ou Rotterdam par une entreprise
slovène, AFG. Ce plombier de formation âgé de 52 ans a longtemps eu des
liens avec les milieux barbouzards et l’extrême droite, rappelle La Voix du Nord.
Cet ancien barbouze au physique de catcheur (il aurait participé à un
coup de force manqué au Congo) a notamment co-organisé une marche
« identitaire » qui a rassemblé 500 militants d’extrême droite à Lille,
en octobre 2011. Il y avait d’ailleurs invité Serge Ayoub, dont le
mouvement « Troisième Voie » a été dissous en 2013.
Hermant « n’aurait jamais travaillé contre les intérêts de son pays »
Ancien champion de boxe thaï, passé par le DPS, le service de
sécurité du FN dans les années 90, puis par la « Maison flamande », un
lieu prisé des identitaires (extrême droite), Claude Hermant est un
ancien volontaire dans une légion croate pendant la guerre en
ex-Yougoslavie. Il affirme aussi avoir agi pour le compte de la DGSE en
Afrique dans les années 90.
La Voix du Nord révèle également des courriels échangés
entre Claude Hermant et la gendarmerie. « Mon client est un combattant,
il n’aurait jamais travaillé contre les intérêts de son pays, explique
son avocat, maître Maxime Moulin. Il entend laver son honneur ».
Le fournisseur d’armes présumé de Coulibaly se défend
Par Le Figaro.fr
Mis à jour le 31/05/2016 à 10:02
Publié le 31/05/2016 à 10:00
Il est soupçonné d’être le vendeur des armes qui ont tué les victimes
de l’Hyper Cacher. Claude Hermant, un membre de la mouvance identitaire
de Lille, est présenté depuis plusieurs semaines comme celui qui a
fourni les armes utilisées par Amédy Coulibaly lors de son attaque de
l’Hyper Cacher de Vincennes, par le biais d’un intermédiaire. Un
fournisseur potentiel qui était aussi un informateur des gendarmes
lillois.
Le nom de ce militant d’extrême-droite était déjà apparu au début du mois de mai, avec les révélations de La Voix du Nord. Cette fois, c’est BFMTV
qui le cite de nouveau, mentionnant des déclarations qu’auraient faites
Claude Hermant et sa femme lors de leur interrogatoire, en décembre.
D’après la chaîne, Claude Hermant a assuré que «toutes les livraisons
d’armes faisaient l’objet d’une autorisation et d’une surveillance de
la gendarmerie». Sa femme aurait de son côté ajouté que «les gendarmes
n’ont pas fait leur boulot».
Les juges qui instruisent le dossier cherchent actuellement à savoir
si la livraison d’armes effectuée par Claude Hermant était effectivement
surveillée par les gendarmes et si ces derniers auraient été en mesure
d’agir contre les plans de Coulibaly. Deux sources citées au début du
mois par La Voix du Nord affirmaient en effet que Claude Hermant avait
trafiqué ces armes «pour son propre compte, pas celui de la
gendarmerie», qu’il mettrait en cause pour s’en sortir.
Hyper Cacher: Claude Hermant, figure de l’extrême-droite et fournisseur des armes d’Amedy Coulibaly
Publié le :
Mardi 31 Mai 2016 – 12:29
Dernière mise à jour :
Mardi 31 Mai 2016 – 13:02
Amedy Coulibaly, terroriste de l’Hyper Cacher, aurait acheté ses
armes à un ex-mercenaire d’extrême droite, Claude Hermant. Lequel assure
qu’il était un indicateur des gendarmes lillois et qu’il ne savait pas
dans quelles mains les armes qu’il trafiquait devaient finir.
Claude Hermant est soupçonné d’avoir armé Amedy Coulibaly, l’auteur
de la prise d’otages meurtrière de l’Hyper Cacher, porte de Vincennes.
C’est lui qui aurait armé le terroriste Amedy Coulibaly, le preneur
d’otage de l’Hyper Cacher lors de attentats de Paris et responsable de
la mort de quatre innocents. Claude Herman, figure de l’extrême-droite et
ancien mercenaire est soupçonné d’être le trafiquant d’armes qui a
fournit les armes et les munitions du djihadiste du 9 janvier.
Entendu par la police, il a expliqué, que six mois avant
les attentats de janvier 2015, il avait acheté avec sa femme à une
société slovaque les quatre pistolets Tokarev et les deux fusils
d’assaut de type Kalachnikov qui seront retrouvés plus tard dans l’Hyper
Cacher et dans la planque du terroriste. Cet ancien membre du service
d’ordre du Front national aurait ainsi remilitarisé un grand nombre
d’armes en provenance d’Europe de l’Est. Puis, il les aurait écoulées
dans le milieu du grand banditisme à Lille mais aussi en Belgique.
Pour sa défense, Claude Hermant a assuré qu’à l’époque il était un
indicateur des gendarmes de la section de recherches de Lille. Sa
mission: acheter des dizaines d’armes pour les revendre. Il n’avait
alors qu’un seul acheteur, un dénommé Samyr.
« Toutes les livraisons d’armes faisaient l’objet d’une autorisation et d’une surveillance de la gendarmerie« , a-t-il fait savoir aux enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT), le 15 décembre 2015, selon BFMTV. « Les gendarmes n’ont pas fait leur boulot« , a asséné quant à elle la femme du trafiquant d’armes présumé.
« Dans ce genre de trafic, il y a toujours un ou des
intermédiaires. Claude Hermant ne connaissait pas forcément la
destination finale des armes. Ca montrerait en tout cas la porosité
entre certains milieux islamistes et du banditisme« , indiquait une source citée par La Voix du Nord en mai 2015.
Toujours selon BFMTV, son statut d’indic aurait été confirmé par un adjudant-chef.
Les juges qui instruisent le dossier cherchent actuellement à savoir
si la livraison d’armes effectuée par Claude Hermant était effectivement
surveillée par les gendarmes et si ces derniers auraient pu, en suivant
la piste des armes, empêcher Amedy Coulibaly de commettre son attaque
et de tuer quatre personnes.
Un nouveau trafiquant présumé, Antoine Denevi, a été interpellé le 13
avril à Malaga après avoir dénoncé son réseau en juin 2014. Huit mois
avant l’attaque de l’HyperCacher de Vincennes, la PJ lilloise et la DCRI
suivaient donc la filière de remilitarisation d’armes slovaques
utilisées par Coulibaly. L’ancien militaire Claude Hermant informait de
son côté la gendarmerie et les douanes.
« Tiens tant que j’y pense, est-ce que tu pourrais demander à
Pierre, s’il peut, de regarder si je ne suis pas recherché en France
stp ? » En juin 2015, via cet échange sur messagerie, Antoine
Denevi, 27 ans, ancien hooligan, ex-responsable pour le
Nord-Pas-de-Calais de l’organisation dissoute Troisième voie, cherchait à
savoir s’il était à l’abri. Il s’était installé à Malaga, en Espagne,
après avoir dénoncé à la police les activités d’un réseau de vente
d’armes remilitarisées auquel il appartenait. Ce réseau avait, sans le
savoir, armé Amedy Coulibaly fin 2014. « T’as des soucis ? » lui demande-t-on en réponse. « Bah normalement je suis passé entre les mailles du filet mais je préfère être sûr », répond-il.
Construisez l’indépendance de Mediapart
Souscrivez à notre offre d’abonnement : 11€/mois et découvrez notre application mobile disponible sur Android et iOS.
Pour les familles de victimes qui ont lundi rendu hommage à Cécile
Vannier, tuée dans l’attentat du Caire de 2009, une enquête plus
rigoureuse aurait permis d’empêcher l’attentat contre le Bataclan.
« Pourquoi ce sont encore aujourd’hui les parents qui mènent
l’enquête? » Sept ans après l’attentat du Caire de 2009, c’est la mère
d’une victime qui s’interroge lors d’une conférence de presse organisée
ce lundi par Me Antoine Casubolo Ferro, avocat de l’Association
française des victimes du terrorisme (AFVT), avec des familles ainsi que
leurs avocats. Le 22 février 2009, une bombe explosait à proximité d’un
groupe de lycéens français près d’une mosquée, tuant Cécile Vannier, 17
ans, et blessant 24 personnes dont 17 Français. Aujourd’hui, l’hommage
rendu à la jeune fille ne ressemble pas aux précédents. »L’hommage de
cette année résonne encore plus fort car quelques mois auparavant, il y a
eu les attentats du 13 novembre 2015.
Le soir du 13 novembre, un nom en particulier a résonné immédiatement
dans nos têtes: Bataclan. C’était annoncé, c’est arrivé », explique
devant la salle remplie de journalistes, la mère de Cécile Vannier.
« Depuis 2010, les autorités compétentes ont été informées des risques
d’attentat contre cette salle de spectacle. Pire encore, quelques noms
de terroristes djihadistes qui défilent sur nos écrans sont connus dans
notre dossier d’instruction [ndlr: celui de l'attentat du Caire]« . Il
nous paraît évident que le renseignement a été nettement privilégié au
détriment du judiciaire », poursuit-elle avant de passer la parole à
d’autres mères de victimes et aux avocats. Devant le silence qui entoure
leurs questions depuis 2009, ces familles ont étudié l’instruction
judiciaire du Caire. Et relevé des liens entre l’attentat en Egypte et
ceux de Paris, en passant par les tueries de Mohamed Merah en 2012.
Un projet d’attentat contre le Bataclan dès 2010
Alors que les circonstances de l’attaque qui a touché les 54 lycéens
n’ont jamais été élucidées, les familles appellent aujourd’hui la
justice à reconsidérer l’enquête sur Le Caire à la lumière des
investigations sur les attentats du 13 novembre 2015. Elles n’ont jamais
cru à la « thèse simpliste » que les juges et la DCRI ont avancée dès
2010: « Un attentat aveugle commis sur un lieu très fréquenté. » Elles
s’interrogent sur le rôle d’un Belge, Farouk Ben Abbes, interpellé au
début de l’enquête puis mis hors de cause, alors qu’il fréquentait
assidument au Caire, Fabien Clain,
celui-là même qui a revendiqué les massacres du 13 novembre. « Elles ne
comprennent pas comment ce djihadiste a pu bénéficier d’un non-lieu, en
2012, alors qu’il était interpellé en raison de son implication dans un
projet d’attentat contre le Bataclan dès 2010. « Une totale stupeur
encore aujourd’hui », explique l’une des mères. Elles appellent des
réponses à leurs questions. « Pourquoi Farouk ben Abbes n’a-t-il pas été
mis en examen dans les dossiers du Caire? S’agit-il seulement de
négligences? A qui profite cette étrange indulgence judiciaire? »
Me Morice « C’est une Bérézina de l’Etat face au risque, considérable, terroriste »
La vision « transversale » des avocats, aujourd’hui, sur les dossiers
du Caire, du Bataclan, et de Mohamed Merah fait émerger des liens.
« Notre démarche est totalement indépendante et ce que nous dénonçons
est très grave », explique Me Morice, l’avocat de la famille de Cécile
Vannier, qui pointe des dysfonctionnements majeurs à la fois des
services de police, des services de renseignement et de l’autorité
judiciaire. « Qu’a-t-il été fait en terme de protection du Bataclan
alors qu’on savait qu’un projet d’attentat était clairement identifié
depuis 2009? (…) C’est une bérézina de l’Etat face au risque,
considérable, terroriste », conclut le juriste.
Me Holleaux: « Il est grand temps que l’appareil judiciaire fasse son examen de conscience »
Avec les attentats de novembre, les familles ont identifié des liens
avec l’instruction du Caire. Les avocats n’avaient plus accès au dossier
sur le projet de 2009 d’attentat contre le Bataclan, parce que dissocié
de la procédure du Caire, mais aujourd’hui des informations ont
filtré. « Nous sommes à un tournant avec les attentats du 13 novembre.
Aujourd’hui, il y a 2000 victimes, en comptant les parents. Il serait
temps que les instances de l’Etat se rendent compte qu’elles ne pourront
pas avoir avec ces 2000 personnes, l’attitude qu’elles ont eue avec les
54 familles, depuis 2009. Il est grand temps que l’appareil judiciaire
fasse son examen de conscience et admette que les victimes ont une
parole pertinente, qui fait avancer non seulement l’enquête mais la
démocratie », explique Me Holleaux.
Alors que l’avocat de la famille de Cécile Vannier a demandé au juge
d’instruction que soit versée à l’enquête des attentats de novembre, la
procédure sur l’attentat du Caire, complétée de celle du projet
d’attaque du Bataclan, les familles sont aujourd’hui convaincues que le
pire aurait pu être évité si l’enquête avait été menée avec « rigueur et
transparence », par la justice et pas seulement le renseignement: « Les
commanditaires des attentats du 13 novembre auraient pu être empêchés
de nuire. »
On ne sait si l’intéressé a effectivement déposé une
première plainte pour diffamation contre Mediapart et France Inter comme
annoncé après leurs publications initiales sur cette affaire, mais il
n’est toujours pas question de poursuites contre les auteurs de toutes
ces révélations publiques.
Comme cela s’est déjà vu à la suite d’autres enquêtes et révélations
publiques de Mediapart, une enquête préliminaire a été ouverte par le
Parquet de Paris afin de les vérifier, et c’est bien celui qui se plaint
de diffamation à raison d’accusations publiques à son encontre qui
pourrait être poursuivi et condamné.
Je rappelle qu’en ce qui me concerne, les magistrats du Tribunal de
Grande Instance de Brest ont toujours catégoriquement refusé de
considérer tous les faits répréhensibles dont j’étais victime et m’étais
plainte autant, voire bien plus ou de manière plus détaillée, en
déposant des plaintes en bonne et due forme qu’en publiant les quelques
droits de réponse qui à compter de l’année 2011 m’ont valu les
poursuites et la condamnation dont mes harceleurs eux-mêmes se sont
toujours chargés de la publicité.
Après cette condamnation du 11 juin 2013, dont je rappelle qu’elle
est définitivement annulée après réexamen de l’affaire par la Cour
d’Appel de Rennes à l’automne dernier, l’avocat qui était censé me
défendre en première instance et qui selon ses dires pensait obtenir ma
relaxe dès 2013 en plaidant uniquement l’annulation de la procédure
m’avait demandé d’arrêter de déposer des plaintes en m’expliquant que
les magistrat du TGI de Brest s’étaient tous réunis à mon sujet avant ce
jugement inique et avaient décidé de me sanctionner en raison de mes
plaintes.
A Brest, donc, cela se passe ainsi : les victimes de faits semblables
à ceux dont je me plains, ou dont le profil est semblable au mien
(ingénieur, ou femme ingénieur, matheuse, trop intelligente pour le juge
Raymond André et sa complice Josette Brenterch du NPA de Brest), n’ont
toujours pas le droit de se plaindre, et si elles insistent, il leur en
coûte, et cela leur coûte même très cher.
Affaire Denis Baupin: Quelles conséquences pourraient avoir les nouveaux témoignages?
JUSTICE Cinq autres femmes témoignent à charge contre l’ex-vice-président de l’Assemblée nationale…
Anissa Boumediene
Publié le 30.05.2016 à 16:51
Mis à jour le 30.05.2016 à 16:51
Elles sont désormais treize. Déjà visé le mois dernier par plusieurs
accusations d’agressions sexuelles et de harcèlement sexuel, Denis
Baupin est de nouveau dans la tourmente. Ce lundi, France Inter et Mediapart révèlent
cinq nouveaux témoignages à charge contre l’ex-vice-président
écologiste de l’Assemblée nationale, accusé aujourd’hui par treize
femmes de faits constitutifs de harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles.
Déclencher la machine judiciaire
L’appel de Sandrine Rousseau a été entendu. Le 9 mai dernier, huit
femmes, dont quatre élues, brisaient le silence, livrant des témoignages
accablants qui avaient dès le lendemain déclenché l’ouverture d’une enquête préliminaire par le Parquet de Paris.
Parmi elles, Sandrine Rousseau, actuelle porte-parole d’EELV, appelait d’autres femmes à témoigner à
leur tour. Un appel auquel ont répondu cinq nouvelles femmes. Et si les
huit premières accusations concernent des faits aujourd’hui prescrits,
les témoignages de ces cinq autres femmes pourraient déclencher la
machine judiciaire. Et pour cause, ces faits présumés, commis
« entre 1998 et 2014 et qui ne concernent pas que des militantes
écologistes », précisent France Inter et Mediapart, ne sont pas tous
prescrits, et pourraient faire l’objet de dépôts de plaintes devant la
justice.
« Si le procureur de la République était saisi, il ouvrirait une
enquête menée par la police judiciaire. Les témoins seraient entendus,
tout comme Denis Baupin, et à l’issue de l’enquête, le procureur
pourrait décider de le renvoyer devant le tribunal correctionnel »,
explique Me Maude Beckers, avocate et militante au Syndicat des avocats
de France (SAF). « Pour les faits de harcèlement sexuel, il encourrait
deux ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende, et trois ans en cas
de circonstances aggravantes. En cas d’agression sexuelle, la peine
maximale est de cinq ans d’emprisonnement », précise l’avocate, qui
défend un nombre de d’affaires de harcèlement sexuel dans le monde du
travail.
Changer les mentalités
« Les femmes victimes d’agressions ou de harcèlement sexuels ont
toujours parlé, à leur entourage personnel ou professionnel. Mais
jusqu’à présent, ce n’était pas suivi d’effets », déplore Caroline De Haas, cofondatrice du site macholand.fr. « Une femme sur cinq est victime de harcèlement sur cinq. Il faut changer les mentalités, en finir avec l’impunité.
Et la réaction qui a suivi les premiers témoignages contre Denis Baupin
est encourageante. Il y a eu de l’empathie et la parole de ces femmes a
été prise au sérieux. C’est déjà un sacré changement, qui aide et
encourage les autres victimes à prendre la parole à leur tour »,
poursuit-elle.
Mais il reste encore un gros travail de fond à accomplir. « Les
statistiques de ces dernières années montrent qu’il y a environ une
plainte pour harcèlement sexuel par an et par tribunal de grande
instance qui aboutit, soulève Me Beckers. Et en général, les auteurs des
faits ne sont condamnés qu’à quelques mois d’emprisonnement avec
sursis », précise celle qui œuvre au sein de l’Association européenne
contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT). « Mais il y a
une prise de conscience qui émerge. Les victimes semblent aujourd’hui
être comprises, alors qu’avant l’opinion était plus dans le doute à leur
égard. Elles n’ont pourtant aucun intérêt à « lâcher cette bombe », qui
peut avoir un grand retentissement sur leur vie professionnelle et
personnelle. Cela demande beaucoup de courage et ce n’est pas quelque
chose que l’on fait dans la seule optique d’obtenir des dommages et
intérêts, par ailleurs largement dus au regard du préjudice subi »,
insiste Maude Beckers.
Secouer les politiques
Désormais, la balle serait dans le camp de la classe politique. Avec
le collectif Levons l’omerta, Caroline De Haas a lancé le 9 mai une pétition sur Change
pour mettre fin aux violences sexuelles en politique. « Nous l’avons
adressée aux Républicains, au Parti socialiste, mais aussi aux
présidents de l’Assemblée et du Sénat. Mais à ce jour, on n’a eu aucun
retour de leur part. Soit ce n’est pas leur priorité, soit il protège
leurs copains », fulmine la militante, qui « ne comprend pas que les
politiques ne se soient pas déjà emparés de cette problématique ».
Comme la sécurité routière ou le handicap, « la question des
violences faites aux femmes devrait être l’une des priorités du
gouvernement. On attend aujourd’hui une parole forte du président de la
République et du Premier ministre », appelle la féministe. « Une parole
forte qui ne vient pas. Il faut que les politiques se secouent .»
On apprend également que les journalistes de Mediapart et
France Inter ont refusé de réaliser une interview de l’élu écologiste
qu’ils avaient réussi à décrocher pour samedi en raison des conditions
fixées par son avocat pour lui éviter que ses propos sur les femmes qui
l’accusent ne se retournent contre lui comme constituant atteintes à
l’intimité de leurs vies privées.
Il est inutile que quiconque fournisse des précisions à ce sujet, on
devine sans aucun mal que les « éléments » qu’il pourrait donner sur ces
femmes ressemblent à s’y méprendre à toutes les inventions calomnieuses
que la mère maquerelle Josette Brenterch du NPA de Brest a fait publier
à mon sujet par son complice le psychopathe et mythomane Pascal Edouard
Cyprien Luraghi à compter du mois de juin 2010 en les présentant
mensongèrement à tous comme autant d’éléments de ma « vraie vie ». En
résumé, donc : ce sont toutes des prostituées très très très méchantes
et folles à lier qui ne racontent que des mensonges.
Pour ma part, je réagis à leurs accusations d’agressions et
harcèlements sexuels comme beaucoup de monde, me semble-t-il, hors les
gaulois et gauloises du NPA ou d’autres formations « politiques », bien
entendu, c’est-à-dire que je vois mal pourquoi elles affabuleraient
toutes, surtout lorsque les faits sont matérialisés par des SMS ou
d’autres messages écrits.
Cela dit, dans la mesure où elles se plaignent toutes d’actes parfois
uniques du même homme, je rappelle qu’en ce qui me concerne, j’ai été
et suis toujours victime de faits de même nature de la part de nombreux
hommes tous poussés à me harceler ou m’agresser sexuellement par les
mêmes proxénètes. Ces derniers les avaient au préalable convaincus que
j’étais une prostituée débile mentale ou malade mentale ou très très
très méchante comme l’affirme publiquement Josette Brenterch du NPA de
Brest depuis juin 2010 afin de provoquer de nouvelles agressions ou
exactions à mon encontre et contre tous mes proches, amis ou soutiens.
Bien évidemment, mes harceleurs ou agresseurs sont quasiment tous des
habitués de la chose. Quand tout à coup on leur désigne une femme
qu’ils pourraient harceler ou agresser sans craindre de devoir rendre
des comptes devant le juge, pour eux c’est une aubaine, ils se lâchent
complètement.
Mais il y en eut aussi du genre qui habituellement sait très bien se
tenir et ne seraient jamais passés à l’acte, ou au moins, certainement
pas avec moi dans les conditions où ils l’ont fait, s’ils n’y avaient
été incités par Josette Brenterch du NPA de Brest et/ou ses amis
proxénètes.
Les inventions calomnieuses de ces gens à mon sujet, les mots qu’ils
utilisent, ont pour effet de lever bien des inhibitions, y compris parmi
les personnes censées veiller au respect de chacun et de l’application
des lois, dont les réactions ne sont dès lors plus rationnelles et
confinent très souvent à l’hystérie.
C’est leur objectif, il est atteint, il n’y a aucune justice pour les
victimes de ces proxénètes, parmi lesquels je suis obligée de ranger un
certain nombre de magistrats du Tribunal de Grande Instance de Brest,
étant donné tout ce qu’ils ont fait en toute connaissance de cause,
puisqu’ils ont toujours su, notamment, quel était mon parcours
professionnel réel.
A l’évidence, suivant en cela les proxénètes qui me harcelaient, ils
se sont toujours acharnés sur moi dans le but de me contraindre à la
prostitution pour pouvoir survivre et payer des sommes astronomiques
injustement ou artificiellement mises à ma charge, parfois par eux-mêmes
comme depuis l’année 2010, alors que dans le même temps ils faisaient
tout pour m’empêcher de travailler et de percevoir le moindre revenu de
substitution.
M’interpellent encore dans l’affaire Baupin ces propos d’une victime présumée que rapporte la presse :
« Elle se souvient avoir lancé aussitôt: «Ça va pas Denis?» «Il a répondu: “c’est pour faire réagir ton compagnon”». »
De mes agresseurs de l’année 1994 soutenaient aux aussi qu’il s’agissait de « faire sortir le loup du bois »
(sic). Ils auraient ainsi multiplié les agressions violentes à mon
encontre, notamment tous les jours dans tous mes déplacements durant
cinq mois, de début mai à fin septembre 1994, afin de pousser un présumé
compagnon, ami ou protecteur, à réagir à ces violences, pour pouvoir
l’identifier.
Deux ans plus tard, une avocate que j’avais consultée et qui, comme
tous les autres à cette époque, avait été « briefée » à mon sujet avant
même notre tout premier entretien, avait alors tenté de soumettre
l’intervention que j’attendais d’elle pour la défense de mes intérêts à
la condition qu’au préalable je lui eusse révélé l’identité de mon ami
ou compagnon.
Fâchée que je refuse de répondre à ses questions à ce sujet, elle me
l’avait fait savoir sans ménagement et nous ne nous sommes jamais
revues.
« Vous n’avez qu’à reprendre votre dossier », m’avait-elle
dit en le jetant dans ma direction et surjouant la colère et
l’indignation, comme si ses questions et conditions eussent été normales
et mon refus d’y répondre susceptible de l’outrager à ce point…
Par ailleurs, je subissais toujours des harcèlements du même genre de
Brestois dont certains, en guise de réponse à mes demandes
d’explications à la suite de leurs questions et propos extrêmement
choquants, m’avaient dit que je n’avais qu’à m’expliquer avec le
tribunal, laissant entendre qu’ils obéissaient à des magistrats brestois
lorsqu’ils me questionnaient à propos de mes relations ou de personnes
de mon entourage dont je ne leur avais jamais parlé, ou tentaient de me
convaincre que je devais cesser toutes mes démarches en vue d’un retour à
l’emploi et accepter enfin de me prostituer comme l’exigeaient les
proxénètes qui me harcelaient depuis plusieurs années.
« Ils savent mieux que vous ce qui est bon pour vous »,
m’avait ainsi soutenu mon propre médecin, encore une femme sans aucun
scrupule, une vraie mère maquerelle que je n’ai bien évidemment plus
jamais consultée par la suite.
Ses réactions à mes légitimes demandes d’explications avaient été
aussi délicates que celles de l’avocate, c’est-à-dire d’une grossièreté
incroyable : on ose tout et n’importe quoi avec moi, et on en rajoute
encore une couche en s’énervant si je ne suis pas « compliante » et me
permets de poser des questions, forcément dérangeantes.
Josette Brenterch évoque-t-elle de ses copines proxénètes quand elle prétend que je m’attaquerais à des femmes ?
En tous les cas, après notre dernière entrevue, celle-là avait bien
reçu sa lettre recommandée avec accusé de réception, comme d’autres
auparavant, hommes ou femmes.
Pour en finir avec ces questions, je rappelle que la mère maquerelle
et ses complices, notamment ceux du TGI de Brest, en sont toujours au
même stade vingt ans plus tard, puisqu’ils utilisent le malade mental
extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi et tous les billets
de blog qu’ils continuent à lui faire publier à mon sujet pour
provoquer mes anciennes relations ou mes amis et les attirer dans ses
filets, afin de les identifier puis de les éliminer.
Ils n’ont semble-t-il jamais digéré d’avoir été quelque peu contrariés dans leurs divers projets criminels à mon encontre.
VIDÉO – Cinq nouvelles femmes ont décidé de briser
le silence ce lundi. Elles racontent, auprès de Mediapart et de France
Inter, des faits pouvant relever du harcèlement ou d’agressions sexuels.
Ce sont aujourd’hui 13 témoignages qui viennent accabler le député
écologiste.
Geneviève Zdrojewski a travaillé au ministère de l’Environnement dans
les années 1990. En 1997, cette fonctionnaire se retrouve chef du
bureau du cabinet de Dominique Voynet, alors ministre de
l’Environnement. Un de ses proches conseillers s’appelle Denis Baupin.
Aujourd’hui à la retraite, Geneviève Zdrojewski se souvient de deux
agressions physiques. «La première fois, M. Baupin est entré dans mon
bureau rapidement, de façon tout à fait inattendue, et il s’est jeté sur
moi. Je me suis mise à crier. Il m’a dit: ‘Arrête de crier, ta
secrétaire va nous entendre.’ Moi j’ai dit: “Mais c’est insupportable.
Stop, arrête.” J’étais furax. Donc il est sorti.» La deuxième fois, la
scène se déroule dans les toilettes. «Là, il m’a plaquée contre le mur,
avec les mains sur mes seins, et pour essayer de m’embrasser. Les deux
fois, c’était brutal et sexuel.»
La fonctionnaire n’en a jamais parlé au ministère. Seulement à des
amis. «Parce que j’étais traumatisée quand même. C’est très humiliant…
Cette situation était très inconfortable. C’était vraiment une
violence.» Ce sont les premiers témoignages parus le 9 mai dernier qui
l’ont convaincue de parler.
«Une pieuvre qui m’a sauté dessus»
Sous couvert d’anonymat, une autre femme raconte un repas entre
dirigeants des Verts, quelques mois avant les élections européennes de
1999. Elle est alors une jeune militante du parti. «Denis Baupin s’est
assis en face de moi. Il me faisait du pied ; il a même enlevé sa
chaussure pour atteindre mon entrejambe», raconte-t-elle dans Mediapart.
Sorti de table, Denis Baupin lui aurait demandé de la suivre dans son
bureau, prétextant l’arrivée d’un fax. Elle n’ose pas refuser. «À peine
entrée dans son bureau, c’est une pieuvre qui m’a sauté dessus. Il a
essayé de m’embrasser par tous les moyens. Je me suis débattue… Et bien
sûr, il n’y avait pas de fax…»
Dans la foulée, plusieurs cadres du parti l’ont croisé. «On l’a vue
arriver affolée, un peu en pleurs, en disant: “Protégez-moi.” Elle a dit
qu’elle venait de subir les assauts de Denis Baupin», se remémore
Jean-Claude Biau, ancien membre du collège exécutif (l’instance de
direction des Verts), présent à l’époque. Ils la raccompagnent à l’hôtel
et n’ont plus jamais reparlé de l’incident.
Caresses dans la nuque
Au début des années 2000, c’est une collaboratrice de Denis Baupin
qui subit les gestes et SMS déplacés de l’écologiste, élu maire adjoint à
Paris en 2001. Laurence Mermet, qui travaille directement sous ses
ordres, participe à une réunion politique des Verts. «J’étais assise
confortablement dans un fauteuil (…). Denis Baupin est venu s’asseoir
juste derrière moi. Puis il s’est approché très près et a commencé à me
caresser la nuque avec insistance, sans aucune ambiguïté (…).
Estomaquée, je lui ai alors fait comprendre fermement que je n’étais pas
intéressée par cela avec lui et l’ai repoussé fermement. Il n’a plus
jamais tenté quoi que ce soit avec moi par la suite.» Il y a aussi eu
des «SMS aux allusions là aussi sans équivoque». Elle est aujourd’hui
convaincue que cet épisode l’a en partie pousser à démissionner de son
poste qu’elle a quitté quelques mois plus tard.
«Vous travaillez jusqu’à quelle heure?»
Des SMS, une jeune journaliste de radio en a aussi reçus. La jeune
femme est chargée d’appeler et d’accueillir les invités. Parmi eux,
Denis Baupin. À l’issue de l’émission, un premier texto, puis un autre
et un autre. «Ce n’étaient pas des messages sexuels mais du type: ‘Vous
travaillez jusqu’à quelle heure?’ ‘Ah mais vous travaillez tard…’» Z se
souvient des 30 et 31 décembre 2014. «Jusqu’à 21 heures ou 22 heures, le
31 décembre, cela n’arrêtait pas. J’ai fini par dire que j’étais en
famille, que cela n’avait pas lieu d’être et que je travaillais dans les
médias… Il s’est arrêté». Aujourd’hui, la jeune femme ne veut plus
avoir affaire à lui.
«Ça va pas Denis?»
Campagnes des législatives de 2012 à Paris. Denis Baupin est candidat
dans le VIIIe arrondissement. À l’occasion d’une conférence de presse,
une jeune militante EELV croise le candidat. «Denis est arrivé. Il m’a
fait la bise en appliquant sa main gauche sous mon sein droit»,
raconte-t-elle aujourd’hui, sous couvert d’anonymat. Un «geste déplacé»,
dit-elle, pouvant relever d’une agression sexuelle. Elle se souvient
avoir lancé aussitôt: «Ça va pas Denis?» «Il a répondu: “c’est pour
faire réagir ton compagnon”».
Ce sont aujourd’hui 13 témoignages qui accusent l’écologiste. Peu
après la publication des premières accusations, ce dernier avait
démissionné de son poste de vice-président de l’Assemblée national tout
en rejetant en bloc les huit premiers témoignages. Qualifiant ces
accusations de «mensongères», le député avait alors annoncé son
intention de déposer plainte pour diffamation contre France Inter et
Mediapart.
Contacté par Le Figaro, son avocat Emmanuel Pierrat n’a pas souhaité réagir après la publication de ces nouveaux témoignages.
Un entretien sous conditions
Alors que Denis Baupin avait jusqu’ici refusé de s’exprimer,
Mediapart et France Inter avaient réussi à décrocher une interview avec
l’élu écologiste. Rendez-vous est pris samedi 28 mai. Son avocat
Emmanuel Pierrat fixe pour condition l’enregistrement de l’entretien.
Puis le jour J, précise qu’il ne pourra être diffusé sur les ondes. Il
demande enfin que des propos tenus par son client restent «off».
C’est-à-dire qu’ils ne soient pas retranscrits. L’explication: Denis
Baupin pourrait donner des éléments sur les témoins qui pourraient se
retourner contre lui et lui valoir une plainte pour «atteinte à la vie
privée». Les journalistes refusent et l’avocat annule l’entretien.
Il fait partie des deux séries de spams reprises depuis
le 8 mai 2016 par mon spammeur d’habitude dont j’ai publié les
précédents messages et en constitue le huitième.
Je l’ai reçu vendredi 27 mai 2016 à 13h57.
En voici le code source :
From - Fri May 27 16:03:41 2016
Return-Path: <>
X-Original-To:
Delivered-To:
X-Greylist: delayed 303 seconds by postgrey-1.31 at bender;
Fri, 27 May 2016 14:08:11 CEST
Received: from unknown (HELO localhost)
(jjqd@clarionnet.com@217.223.80.191)
by 113.162.51.167 with ESMTPA; Fri, 27 May 2016 19:07:06 +0700
X-Originating-IP: 217.223.80.191
From: jjqd@clarionnet.com
To:
Subject: Get Ready! New GIANT Play is Coming
Date: Fri, 27 May 2016 18:57:10 +0700
It Has Positive Momentum Now! A Possible Runner.
Get it at: $0.09
Name: Green Hygienics Holdings, Inc
Long Term Target Price: $1.00
Symbol to buy: G-RY-N
Trading Date: Friday, May 27
It is our Momentum Monster for Today!!! It Leaps, and a new
trade alert with momentum!
Selon son avocat, ce serait la raison pour laquelle il
est resté muet devant les juges d’instruction français la semaine
dernière : il ne supporte pas la vidéosurveillance 24 heures sur 24 qui
le perturbe et se plaint que son intimité est violée.
N’importe qui peut le comprendre, Loft Story n’est quand même pas du goût de tous.
Ce dispositif exceptionnel pose d’ailleurs des questions d’ordre
légal, comme le souligne Maître Henri Leclerc, ancien président de la
Ligue des droits de l’Homme, que personne n’a jamais entendu s’indigner
des traitements réservés aux personnes hospitalisées en psychiatrie,
qu’elles soient ou non atteintes de troubles psychiatriques.
Rappelons donc, comme le dénonce à juste titre le CGLPL (voir mon
dernier article de blog de la journée de mercredi, 25 mai 2016), que le
droit à l’intimité en hôpital psychiatrique est bafoué par le
développement de la vidéosurveillance, voire l’installation de micros et
de caméras thermiques «attentatoires à la dignité des patients»,
ces derniers étant de plus assez souvent astreints à vivre comme des
bêtes dans des chambres dénuées de tout mobilier où ils se trouvent à
l’isolement, enfermés 24 heures sur 24, sans visites ni promenades
d’aucune sorte.
Les vidéos sont bien évidemment conservées et sortent des
établissements psychiatriques, elles circulent notamment parmi les
étudiants en médecine.
Par ailleurs, les personnes hospitalisées en psychiatrie sont très
souvent des victimes de viol. Elles ont déjà subi un ou plusieurs viols
physiques, et sont encore violées de diverses manières en psychiatrie.
Traiter les traumatismes résultant du viol par de nouveaux viols, est-ce bien raisonnable ?
Trop souvent, l’objectif est en réalité de garantir l’impunité aux
violeurs et/ou pédophiles afin qu’ils puissent recommencer et multiplier
les victimes ou futurs clients de l’HP.
C’est bon pour le développement de l’emploi dans les services publics autant que pour l’industrie pharmaceutique.
Qui s’en plaint ?
Personne, hormis quelques victimes encore capables de s’exprimer,
mais dont le discours reste totalement inaudible, car l’extrême-gauche
veille au grain.
Attentats de Paris: vive colère de Salah Abdeslam depuis sa cellule
Publié le 27 mai 2016 à 15h37 | 4268 |
Actuellement détenu à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne, banlieue
parisienne), Salah Abdeslam ne semble pas poser de souci aux gardiens de
prison. Cependant, le journal ‘Le Parisien’ révèle un épisode. A
l’isolement, le dernier survivant du commando des attentats de Paris
serait entré dans une colère vive en apprenant que des caméras de
surveillance scrutaient ses faits et gestes 24h sur 24. « En voyant
les caméras de surveillance, il est entré dans une colère noire en
disant qu’on violait son intimité. Les agents ont eu quelques sueurs
froides », a fait savoir une source judiciaire au journal Le Parisien.
La semaine dernière, Salah Abdeslam a refusé de parler au juge d’instruction français. Il a fait valoir son droit au silence. « Il
est particulièrement perturbé de la vidéosurveillance dans sa cellule.
C’est une décision politique pour rassurer l’opinion publique. Il ne
supporte pas d’être surveillé 24 heures sur 24 et je crois que
psychologiquement, ça lui crée une difficulté », avait indiqué alors son avocat français Frank Berton.
Rappel: qui est Salah Abdeslam?
Interpellé le 18 mars 2016 à Molenbeek, il est actuellement en
détention en France. Ce Français de 26 ans, né et vivant à Bruxelles, a
loué en Belgique la Polo du Bataclan et une Clio, mais aussi réservé des
chambres d’hôtel dans le cadre des attentats. Il était dans le 18e
arrondissement de Paris le soir des attentats, là où la Clio a ensuite
été retrouvée. Il aurait convoyé les kamikazes du Stade de France et
aurait été chargé d’une attaque dans le 18e, évoquée dans la
revendication de l’EI, mais qui n’a jamais eu lieu.
Des empreintes de Salah Abdeslam ont été relevées en décembre dans un
appartement de Schaerbeek (rue Henri Bergé) puis en mars dans une
habitation de Forest (rue du Dries), là où la police a essuyé des tirs à
la suite d’une perquisition. Le vendredi 18 mars, une opération de
police dans la rue des Quatre Vents, à Molenbeek, a débouché sur
l’interpellation de Salah Abdeslam, hébergé par une famille dans un
logement communal au numéro 79. L’homme est blessé à la jambe lors de
l’assaut. Le 19 mars, il est inculpé de participation à des assassinats
terroristes et de participation aux activités d’une organisation
terroriste.
Salah Abdeslam n’a rien voulu dire devant les juges d’instruction
parisiens. Le seul terroriste encore vivant des attentats du 13 novembre
à Paris a invoqué son droit au silence. Selon son avocat, Franck
Berton, la vidéosurveillance à laquelle est soumis Salah Abdeslam 24 heures sur 24 dans sa cellule de Fleury-Mérogis ne le rend pas coopératif. Pourtant, selon une information de RTL, ce traitement exceptionnel a été validé le 20 mai par la Commission nationale informatique et liberté (Cnil).
Il a même été élargi à d’autres détenus, tous ceux dont l’évasion ou le
suicide pourraient avoir un impact important sur l’ordre public,
pourraient être filmés 24 heures sur 24. Exactement comme dans le cas de
Salah Abdeslam.
Il sera désormais possible de filmer certains détenus 24 heures sur 24.
La décision devra être exceptionnelle. Le ministre de la Justice la
motivera par écrit. Mais le pas est bel et bien franchi et pas seulement
pour les terroristes. La surveillance est étendue nuit et jour pendant
une durée de trois mois renouvelable. Des surveillants vont donc
partager sur des écrans le quotidien et l’intimité de ces hommes. Les
bandes vidéos pourront même être conservées pendant un mois.
Si c’est pour éviter que les gens ne se suicident, pourquoi conserver les données ?
Maître Henri Leclerc, ancien président de la Ligue des droits de l’Homme
Maître Henri Leclerc, ancien président de la Ligue des droits de l’Homme, s’interroge sur ce « Loft » version carcéral. « Si c’est pour éviter que les gens ne se suicident, pourquoi conserver les données ?
Il ne faut pas oublier que le prisonnier a droit à sa dignité et qu’il a
une vie privée. C’est ce que dit la Cour européenne des droits de
l’Homme ». L’avis de la Cnil permet à la chancellerie de balayer
l’argument. Reste la question du coût sans doute très élevé de cette
mesure. Pour l’instant, aucun chiffrage ne filtre.
Détenus djihadistes : les coulisses du cas Abdeslam
Thibault Raisse | 27 Mai 2016, 07h00 | MAJ : 27 Mai 2016, 16h05
Document Het Nieuwsblad
Une attentionde tous les instants. Des rapports rédigés
toutes les heures, y compris la nuit. De mémoire d’agent, jamais la
surveillance d’un prisonnier n’avait autant mobilisé de ressources
matérielles et humaines au sein de l’administration pénitentiaire.
« Même le roi de l’évasion Antonio Ferrara n’est pas scruté d’aussi
près », ironise une source bien informée.
Incarcéré dans l’immense prison de Fleury-Mérogis (Essonne) depuis bientôt un mois, Salah Abdeslam
n’est définitivement pas un détenu comme les autres. « Le moindre
incident durant sa détention serait vécu comme une faute difficilement
pardonnable », souffle une source ministérielle.
Au ministère de la Justice, le sujet brûlant de l’incarcération du
seul membre survivant connu des attaques du 13 novembre s’est ouvert dès
le jour de son arrestation. Une réflexion à laquelle participe alors la
direction de l’administration pénitentiaire, le cabinet du ministre
Jean-Jacques Urvoas, mais aussi l’un des juges d’instruction chargé
d’enquêter sur les attentats de Paris et de Saint-Denis. Deux prisons
tiennent la corde pour accueillir l’ex-fugitif : Fresnes et Fleury-Mérogis. Toutes deux possèdent les quartiers d’isolement les mieux sécurisés de la région. L’arrestation de Reda Kriket,
fin mars, pour un projet d’attentat et son incarcération à Fresnes, met
fin à l’hésitation : impossible de réunir ces deux gros poissons dans
le même établissement.
Malgré l’insécurité juridique du dispositif, la décision d’installer
deux caméras de surveillance dans la cellule de 9 m² s’impose
rapidement. Avant d’accueillir le prisonnier, un membre du cabinet du
garde des Sceaux vient en personne visiter la cellule choisie et
s’assurer que rien n’est laissé au hasard. Le mobilier a été scellé au
sol, et les cellules voisines ont été vidées pour éviter toute
interaction. A son arrivée, le 27 avril, Salah découvre les lieux. Tout
était prévu… sauf sa réaction. « En voyant les caméras de surveillance,
il est entré dans une colère noire en disant qu’on violait son intimité.
Les agents ont eu quelques sueurs froides », se rappelle une source
judiciaire. Son apparition entraîne huées et applaudissements mêlés du
reste de la coursive. Un détenu qui l’a traité de traître a même dû être
déplacé.
Depuis ce coup de sang, Salah Abdeslam est un détenu quasi modèle. Le
terroriste présumé passe l’essentiel de ses journées à regarder la
télé, à lire des livres religieux et à s’entretenir avec l’aumônier
musulman, refusant régulièrement la promenade quotidienne — et solitaire
— qui lui est proposée. Aucun incident n’a été relevé, ni à l’intérieur
de sa cellule ni dans son comportement poli avec les surveillants. « La
majorité des prisonniers terroristes ont une attitude tout à fait
normale en détention », souligne une source syndicale. Exception à la
règle : Ayoub el-Khazzani, l’assaillant du Thalys arrêté en août
dernier, actuellement à Bois-d’Arcy. « Il est en boucle sur la religion,
et ses propos incohérents laissent penser qu’il n’est pas tout à fait
sain sur le plan psychologique », poursuit cette même source. Pour Salah
Abdeslam, comme pour d’autres terroristes présumés ou condamnés, les
fouilles corporelles ou à l’intérieur de la cellule sont très
fréquentes.
Leur nombre sans cesse grandissant crée de nouveaux écueils. « Si
d’autres arrestations d’ampleur interviennent dans les prochains mois,
la question de leur affectation va poser problème », commente un habitué
du monde carcéral qui note aussi que « rien n’est prévu pour les
femmes ». Le cas de Mohamed Abrini, l’un des complices d’Abdeslam arrêté
en Belgique, s’annonce d’ores et déjà compliqué. Promis à un transfert
en France dans les prochains mois, il ne pourra logiquement pas être
incarcéré à Fleury, pour éviter les contacts avec son ami, ni à Fresnes,
où Reda Kriket, lui aussi proche des réseaux djihadistes belges, est
emprisonné.
TERRORISME. Ils sont moins de 300 mais focalisent l’attention.
Incarcérés pour des faits de terrorisme islamiste, ils bénéficient pour
certains d’un programme particulier.
Thibault Raisse | 27 Mai 2016, 07h00 | MAJ : 27 Mai 2016, 12h54
(LP/Humberto de Oliveira.)
C’est un autre front, plus discret, qui s’ouvre dans la guerre contre la terreur. En France,
268 individus suspectés ou condamnés pour terrorisme islamiste — sur
quelque 67 000 prisonniers — peuplent les établissements pénitentiaires.
Parmi eux, un certain Salah Abdeslam. Depuis qu’il a été remis aux autorités françaises le 27 avril,
le seul survivant — connu — du commando du 13 novembre est incarcéré à
la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), où ses faits et gestes
sont scrutés. Pour la première fois depuis son transfert en France, le
djihadiste avait rendez-vous la semaine dernière dans le bureau d’un des
juges d’instruction en charge des investigations sur les tragédies de Paris
et Saint-Denis. Il a, pour l’instant, refusé de s’expliquer. « Il se
sent épié 24 heures sur 24, ça ne le met pas dans de bonnes
conditions », a expliqué son avocat, Me Frank Berton, qui compte saisir le ministre de la Justice à ce sujet.
Le journal flamand «Het Nieuwsblad» a diffusé une photo de Salah Abdeslam dans sa prison de Bruges.
L’apparition du chaos syrien et la multiplication des procédures
contre des djihadistes français ont forcé l’administration à s’adapter à
ce nouveau profil de détenu particulièrement sensible. Le défi est
triple : empêcher le prosélytisme, éviter les débordements violents, et
engager un processus de déradicalisation. Après des mois de
tâtonnements, l’administration pénitentiaire a instauré depuis le début
de l’année un programme d’incarcération dédié. Quatre établissements
pilotent ce dispositif novateur qui offre 117 places : Fleury-Mérogis, Fresnes (Val-de-Marne), Osny (Val-d’Oise), et Lille-Annoeullin
(Nord). Le programme se décline en trois phases : évaluation du détenu,
placement en unité dédiée et, enfin, retour à une structure classique
d’incarcération, le tout sous l’oeil affûté des services du
renseignement pénitentiaire, qui vont prochainement intégrer la
communauté du renseignement.
Des équipes pluri-disciplinaires
La première étape se déroule dans des unités d’évaluation, à Fresnes
et Fleury-Mérogis. Pendant deux à huit semaines, les prisonniers sont
suivis par une équipe pluridisciplinaire : éducateurs, psychologues,
conseillers d’insertion et de probation… A l’issue et en fonction du
résultat, ils sont orientés pendant six mois vers l’une des trois unités
dédiées : Osny et Fleury accueillent les profils les plus
encourageants, en proposant des cercles de parole, des activités
sportives et éducatives, ainsi que des rencontres avec des experts de la
société civile. Ceux jugés comme plus récalcitrants et dangereux sont
dirigés vers Lille-Annoeullin, où un suivi plus individuel est proposé.
Dans tous les cas, l’objectif est identique : desserrer l’emprise
radicale et permettre au détenu de rejoindre une coursive normale en vue
de sa réinsertion.
S’il prévoit de brasser large, ce programme ne devrait pas concerner
l’ensemble des détenus terroristes. Les plus emblématiques, tels Salah
Abdeslam ou Djamel Beghal, ex-membre du GIA et mentor de Chérif Kouachi,
n’ont pas vocation à y être intégrés. « Ces unités dédiées ne sont pas
parfaitement imperméables avec le reste de la détention : les
prisonniers qui y sont affectés peuvent communiquer avec ceux qui n’y
sont pas, par les fenêtres de leur cellule par exemple, critique
Jean-François Forget, secrétaire national de l’Ufap, premier syndicat de
surveillants. Il faut aussi garder à l’esprit qu’à l’intérieur de ces
unités, les moins embrigadés pourraient au contraire se radicaliser
davantage au contact de figures charismatiques. Pour nous, la solution
la plus efficace réside dans la création d’une prison de très haute
sécurité.
Les premiers détenus à passer par ces unités dédiées devraient en
sortir durant l’été, permettant une première évaluation de l’efficacité
du dispositif. En cas de succès, et pour désengorger les prisons
concernées, d’autres structures de ce type pourraient voir le jour. Car
la concentration des détenus terroristes dans les prisons franciliennes,
liée au besoin des juges spécialisés de Paris de garder leurs suspects à
proximité, commence à poser problème. « Les prisonniers appartenant aux
mêmes réseaux doivent être affectés dans des prisons différentes. Or,
avec l’explosion des mis en cause et l’imbrication des réseaux entre
eux, cette séparation devient difficile », concède une source
pénitentiaire.
Un écueil qu’il faudra là aussi dépasser. Car, si la guerre contre la
terreur se joue aussi derrière les barreaux, c’est peut-être surtout là
qu’elle s’y gagnera.
Détenus djihadistes : «Une pression de tous les instants»
T.R. | 27 Mai 2016, 07h00 | MAJ : 27 Mai 2016, 12h50
(LP/Olivier Arandel.)
Des prisonniers taiseux qui savent jouer de l’attention que leur
porte l’administration. Les détenus djihadistes représentent un défi
supplémentaire pour les surveillants, confrontés à une arrivée massive
de cette population carcérale. A Fresnes, ils étaient une dizaine en janvier 2014.
Ils sont aujourd’hui plus de 40, constituant le deuxième contingent de France
après Fleury-Mérogis (plus de 80). Or aucune formation spécifique n’est
prévue pour faire face à ces détenus embrigadés, et donc souvent rétifs
à toute forme d’autorité. « On est formés à détecter les comportements
radicaux. Pas à réagir face à quelqu’un qui vous traite de mécréant »,
souffle un surveillant.
Les détenus terroristes ne sont pourtant pas les plus vindicatifs, ni
les plus violents, même si les incidents existent. « On retrouve
souvent des portables ou des cartes SIM dans leur cellule, comme cela a été le cas de Sid Ahmed Ghlam,
ou des écrits en arabe sur des bouts de papier dont on ignore
l’origine, raconte une source pénitentiaire. Mais le plus souvent, on
détruit l’objet et on enterre l’affaire, car les chefs d’établissement
craignent par-dessus tout la médiatisation des couacs. »
« C’est une pression de tous les instants, résume Emmanuel Gauthrin,
secrétaire national de FO-Pénitentiaire. Ce sont des détenus
sensibles : le moindre incident peut avoir des répercussions énormes
pour les personnels. »
Certains de ces prisonniers ont fait de cette réalité un avantage.
« En cas de problème, ils exigent de parler au chef d’établissement. Et
ça marche, poursuit un agent francilien. Ils préemptent également
certaines activités, comme des heures supplémentaires à la salle de
sport, au détriment d’autres détenus moins sensibles sur le plan
médiatique. » Quant aux exigences d’ordre religieux, elles sont la
plupart du temps satisfaites, même au-delà de ce que prévoit la loi.
« Une très large majorité refuse d’être en contact avec des
surveillantes. Dans mon établissement, on a résolu le problème en
affectant uniquement des agents hommes à leur contact », poursuit ce
même fonctionnaire. Comme l’Ufap, FO-Pénitentiaire prône la création
d’une « prison spécifique de haute sécurité » qui « seule mettrait fin
aux compromissions ».
À dispositif exceptionnel, dépenses exceptionnelles. Celui qui sera
jugé pour les attentats de Paris est surveillé, 24 heures sur 24.
L’administration pénitentiaire ne veut pas communiquer sur le budget que
cela représente. La détention de Salah Abdeslam coûte pourtant cher.
13.000 euros ont été dépensés dans les sept caméras.
L’administration pénitentiaire voit grand pour Salah Abdeslam avec deux
cellules pour lui tout seul. Pour des raisons de sécurité, il devra
être régulièrement déménagé de l’une à l’autre.Chacune de ces deux cellules est équipée de deux caméras.
La salle de sport et la cour de promenade sont surveillées à distance.
Une septième caméra est prévue dans la salle polyvalente.
Derrière les écrans, au moins un surveillant en permanence observe
les images. Ils sont deux la nuit, un le matin et un autre l’après-midi.
Cela représente donc un minimum de quatre agents, au total,
spécialement affectés à ce visionnage de chaque instant. Salah Abdeslam n’est pas seulement le détenu le plus surveillé de France. Il est aussi le plus coûteux.