http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/06/30/97001-20140630FILWWW00078-l-ex-officier-de-gendarmerie-paul-barril-s-est-rendu-apres-negociations.php
L’ex-officier de gendarmerie Paul Barril s’est rendu après négociations
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- Par Le Figaro.fr avec AFP
- Mis à jour le 30/06/2014 à 09:46
- Publié le 30/06/2014 à 09:36
L’ex-officier de gendarmerie Paul Barril, qui s’était retranché ce matin dans son domicile d’Antibes, seul et armé, s’est rendu après négociations, a appris l’AFP de source proche de l’enquête.
L’ex-gendarme, ancien numéro 2 du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) reconverti dans la sécurité dans les années 1980, « s’est rendu dans le calme, sans incident », a-t-on précisé de même source, sans donner plus de détails sur les circonstances et les raisons de son geste.
http://www.liberation.fr/societe/2014/06/30/l-ex-officier-de-gendarmerie-paul-barril-retranche-chez-lui-avec-une-arme_1053767
Brève intervention du GIPN chez l »ex-gendarme Paul Barril
AFP 30 juin 2014 à 09:06 (Mis à jour : 30 juin 2014 à 14:37)
L’ancien numéro 2 du GIGN s’était enfermé dans la matinée à son domicile à Antibes. Affaibli et en «état de délire», il a été hospitalisé.
Le GIPN est intervenu lundi matin au Cap d’Antibes dans l’appartement
de l’ancien gendarme d’élite Paul Barril, atteint de la maladie de
Parkinson, retranché en «état de délire». Les faits se sont
produits dans une petite résidence coquette bordée d’une allée de
lauriers roses et d’oliviers, où Paul Barril, 68 ans, se trouvait en
compagnie de son épouse et de sa belle-mère.
Celle-ci a affirmé avoir alerté les pompiers vers 4h15 lorsque son gendre s’est retrouvé isolé dans une pièce en sous-sol, dans «un état de délire», ont expliqué les gendarmes et la police lors d’une conférence de presse commune. Elle a également fait part aux pompiers de «la tendance suicidaire» de Paul Barril et de la présence d’armes dans l’appartement, ce qui a conduit les pompiers à saisir la police.
Une quinzaine d’hommes du GIPN se sont alors rendus sur place, évacuant les voisins et entamant les négociations avec l’ancien capitaine de gendarmerie «qui a demandé à parler à un gendarme», selon le directeur départemental de la sécurité publique Marcel Authier. «Le fait qu’une personne se retranche dans un état de délire nous suffit pour intervenir. Mais au vu de sa personnalité et de son expertise, nous avons pris encore plus de précautions», a-t-il souligné. «A aucun moment, il ne s’est montré menaçant. Nous n’avons jamais perdu le fil avec lui», a cependant détaillé de son côté Gaël Marchand, commandant du groupement des Alpes-Maritimes.
Après 1 heure 30 de négociations, les hommes du GIPN ont pu pénétrer dans l’appartement, suivi de Gaël Marchand et de l’épouse de Paul Barril. «Nous l’avons trouvé très affaibli, allongé sur le sol, il a tout de suite été pris en charge par le SAMU et les pompiers, puis hospitalisé vers 9 heures. Nous lui avons plus porté secours que maîtrisé», a encore expliqué le patron de la DDSP des Alpes-Maritimes. Un fusil de chasse a par ailleurs été trouvé dans l’appartement.
«Les choses se sont terminées naturellement, tout va bien», s’est félicitée l’avocate de Barril, Sophie Jonquet, expliquant à l’AFP que «la présence d’armes» constatée par les pompiers, avait «déclenché une espèce de « tsunami policier »». «C’est un enchaînement malheureux», a-t-elle conclu.
Atteint de la maladie de Parkinson, Paul Barril avait confié à l’AFP en mars être placé sous traitement médical lourd. «Je ne me laisserai pas mettre sur une chaise roulante, j’arrêterai la machine avant», avait-il affirmé. Son nom est directement associé à celui du GIGN (Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale), qu’il avait co-fondé en 1974 et dont il fut le numéro 2 derrière Christian Prouteau, avant d’en prendre la direction en 1982, remplaçant Prouteau, parti à l’Elysée créer la cellule anti-terroriste.
Son aura a cependant été ternie à l’occasion de deux affaires du premier septennat de François Mitterand : celle des Irlandais de Vincennes et des écoutes illégales de l’Elysée. Dans la première, il a été accusé par l’un de ses informateurs d’avoir déposé des armes au domicile de ces «faux terroristes». Il n’a toutefois jamais été poursuivi. La seconde lui a valu, en 2005, une condamnation à une peine de 6 mois de sursis, confirmée en cassation en 2008.
Grièvement blessé à l’entraînement en 1983, Paul Barril quitte le GIGN et à sa demande, est mis en disponibilité de la gendarmerie pour 5 ans. Il se reconvertit alors dans la sécurité privée et le conseil à différents chefs d’États, notamment en Afrique, et plus particulièrement au Rwanda, où son rôle pendant le génocide de 1994 reste très controversé. Il a ainsi été entendu à plusieurs reprises par un juge dans l’enquête française sur l’attentat d’avril 1994 contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, déclencheur du génocide. En avril 2014, des ONG ont demandé au juge parisien instruisant leur plainte sa mise en examen pour complicité de génocide.
Il a par ailleurs passé un mois en prison à Marseille début 2008 dans l’affaire du cercle de jeux parisien Concorde, avant d’être remis en liberté contre le versement d’une caution. Absent lors de son procès, il a été relaxé en septembre 2013.
AFPCelle-ci a affirmé avoir alerté les pompiers vers 4h15 lorsque son gendre s’est retrouvé isolé dans une pièce en sous-sol, dans «un état de délire», ont expliqué les gendarmes et la police lors d’une conférence de presse commune. Elle a également fait part aux pompiers de «la tendance suicidaire» de Paul Barril et de la présence d’armes dans l’appartement, ce qui a conduit les pompiers à saisir la police.
Une quinzaine d’hommes du GIPN se sont alors rendus sur place, évacuant les voisins et entamant les négociations avec l’ancien capitaine de gendarmerie «qui a demandé à parler à un gendarme», selon le directeur départemental de la sécurité publique Marcel Authier. «Le fait qu’une personne se retranche dans un état de délire nous suffit pour intervenir. Mais au vu de sa personnalité et de son expertise, nous avons pris encore plus de précautions», a-t-il souligné. «A aucun moment, il ne s’est montré menaçant. Nous n’avons jamais perdu le fil avec lui», a cependant détaillé de son côté Gaël Marchand, commandant du groupement des Alpes-Maritimes.
Après 1 heure 30 de négociations, les hommes du GIPN ont pu pénétrer dans l’appartement, suivi de Gaël Marchand et de l’épouse de Paul Barril. «Nous l’avons trouvé très affaibli, allongé sur le sol, il a tout de suite été pris en charge par le SAMU et les pompiers, puis hospitalisé vers 9 heures. Nous lui avons plus porté secours que maîtrisé», a encore expliqué le patron de la DDSP des Alpes-Maritimes. Un fusil de chasse a par ailleurs été trouvé dans l’appartement.
«Les choses se sont terminées naturellement, tout va bien», s’est félicitée l’avocate de Barril, Sophie Jonquet, expliquant à l’AFP que «la présence d’armes» constatée par les pompiers, avait «déclenché une espèce de « tsunami policier »». «C’est un enchaînement malheureux», a-t-elle conclu.
Atteint de la maladie de Parkinson, Paul Barril avait confié à l’AFP en mars être placé sous traitement médical lourd. «Je ne me laisserai pas mettre sur une chaise roulante, j’arrêterai la machine avant», avait-il affirmé. Son nom est directement associé à celui du GIGN (Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale), qu’il avait co-fondé en 1974 et dont il fut le numéro 2 derrière Christian Prouteau, avant d’en prendre la direction en 1982, remplaçant Prouteau, parti à l’Elysée créer la cellule anti-terroriste.
Une aura ternie par des affaires
Son aura a cependant été ternie à l’occasion de deux affaires du premier septennat de François Mitterand : celle des Irlandais de Vincennes et des écoutes illégales de l’Elysée. Dans la première, il a été accusé par l’un de ses informateurs d’avoir déposé des armes au domicile de ces «faux terroristes». Il n’a toutefois jamais été poursuivi. La seconde lui a valu, en 2005, une condamnation à une peine de 6 mois de sursis, confirmée en cassation en 2008.
Grièvement blessé à l’entraînement en 1983, Paul Barril quitte le GIGN et à sa demande, est mis en disponibilité de la gendarmerie pour 5 ans. Il se reconvertit alors dans la sécurité privée et le conseil à différents chefs d’États, notamment en Afrique, et plus particulièrement au Rwanda, où son rôle pendant le génocide de 1994 reste très controversé. Il a ainsi été entendu à plusieurs reprises par un juge dans l’enquête française sur l’attentat d’avril 1994 contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, déclencheur du génocide. En avril 2014, des ONG ont demandé au juge parisien instruisant leur plainte sa mise en examen pour complicité de génocide.
Il a par ailleurs passé un mois en prison à Marseille début 2008 dans l’affaire du cercle de jeux parisien Concorde, avant d’être remis en liberté contre le versement d’une caution. Absent lors de son procès, il a été relaxé en septembre 2013.
http://www.nicematin.com/derniere-minute/me-jonquet-avocate-de-paul-barril-cest-une-histoire-de-dingue.1804746.html
Me Jonquet, avocate de Paul Barril: « C’est une histoire de dingue ! »
« C’est une histoire de dingue ! Un quiproquo », insiste Me Sophie Jonquet, l’avocate de Paul Barril qui se trouvait sur place ce matin.
« La maladie dont souffre Paul Barril, explique-t-elle, lui provoque de très forte douleurs. Il a pris trop de médicaments et ses proches, sa compagne et sa belle-mère, ont un peu paniqué. Elles ont appelé les pompiers qui leur ont demandé s’il y avait des armes à la maison. »
« Tout s’est alors enchaîné très vite. La police a été prévenue. Et lorsque Paul Barril a vu arriver le GIPN c’est lui qui, j’imagine, a paniqué. Il a refusé de sortir. Mais la pression est retombée lorsque tout le monde s’est rendu compte qu’il s’agissait d’un quiproquo. Mon client est d’ailleurs parti en ambulance. Cette histoire n’a rien à voir avec une quelconque affaire judiciaire », insiste Me Sophie Jonquet.
>>Lire aussi: Paul Barril interpellé après un imbroglio avec les secours
Le capitaine Barril brise le silence – La tragédie du Ruanda
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Picollec
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Broché
- Paru le : 26/05/2014
Il y a 20 ans, le Rwanda fut ravagé par un massacre exterminant plus d’un million de ses habitants. Grâce à une propagande habile, au conformisme des médias occidentaux et au poids des lobbies anglo-saxons, le vainqueur, Paul Kagamé, fit gober à l’opinion internationale que ce fût un génocide anti-tutsis commis par ces « affreux » hutus. Paul Barril, ancien du GIGN de François Mitterrand était le conseiller depuis plus de six ans, avant cette tragédie, du président (hutu) du Rwanda.
Il ouvre ses dossiers, brise le silence, montre que les massacres avaient commencé bien avant avril 1994, que les exterminateurs, n’étaient pas uniquement hutus. Pourquoi les juges qui essayent réellement de connaître la vérité tels Bruguière ou Carla del Ponte furent écartés des procédures ? Pourquoi et qui ont fustigé les soldats français de l’Opération Turquoise mandatée par l’ONU ? Quels étaient leurs intérêts ? Pourquoi ceux qui veulent révéler la vérité sont traités de révisionnistes voire de négationnistes ? Un tel livre est sain car il essaye de ne pas radoter mais combattre bobards, mensonges et manipulations.
En annexes sont reproduits plus de vingt documents souvent confidentiels.
Fiche technique : Le capitaine Barril brise le silence
- Date de parution : 26/05/14
- Editeur : Picollec
- ISBN : 978-2-86477-278-1
- EAN : 9782864772781
- Présentation : Broché
- Nb. de pages : 300 pages
http://afrikarabia.com/wordpress/rwanda-les-revelations-du-capitaine-barril-font-long-feu/
Rwanda : les « révélations » du capitaine Barril font long feu
Annoncé comme explosif de mois en mois depuis février 2014, l’ouvrage du chef mercenaire devait paraître le 26 mai. Sa diffusion est de nouveau reportée, peut-être au 10 juin.
C’est à sa façon un petit monstre du Loch Ness : on en parle d’autant plus que personne ne le voit. Le livre « explosif » promis par les Editions Jean Picollec, « Le capitaine Barril brise le silence, la tragédie du Rwanda, ses origines, ses coupables » est affiché depuis des semaines sur les grands sites de vente en ligne, Amazon, la FNAC… Après plusieurs reports, il était annoncé en librairie pour le lundi 26 mai 2014. Mais le texte semble poser problème aux avocats dont s’entoure Paul Barril. La pénultième version du manuscrit a-t-elle été jugée inadéquate ? L’ancien chef du GIGN devenu chef mercenaire a publié dans le passé quatre livres où il ne s’embarrassait pas de nuances. Dans « Guerres secrètes à l’Elysée », il accusait par exemple François Mitterrand d’avoir fait assassiner son conseiller spécial François de Grossouvre, tout en établissant un lien entre cet assassinat et l’attentat contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994 – attentat qui servit de signal au génocide des Tutsi. Mais depuis qu’une information judiciaire a été ouverte contre lui par le Parquet de Paris pour complicité de génocide au Rwanda, Paul Barril semble voué aux formulations alambiquées.
Ces dernières semaines, le chef mercenaire n’en a pas moins fait la promotion de son livre fantôme : « Si Paul Kagame s’en prend à la France pour les commémorations du 20e anniversaire du génocide rwandais, c’est qu’il est au courant de la sortie de mon livre. C’est un président très affaibli, lâché par les Tutsi. Il sait que plusieurs de ses anciens proches collaborateurs, aujourd’hui en exil, me rencontrent. »
A quoi joue exactement Paul Barril, lui-même désormais visé par deux instructions liées au génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 ? Depuis vingt ans, il répète, avec chaque fois plus de conviction dans la voix et de moins en moins de vraisemblance, que Paul Kagame est l’instigateur de l’attentat qui a coûté la vie, le 6 avril 1994, au président rwandais Juvénal Habyarimana, qui avait fini par s’opposer au scénario du génocide-éclair. Le refrain négationniste bien connu.
Du contenu du livre on ne connaît que l’étonnant résumé de l’éditeur. Il commence par cette phrase : « Il y a 20 ans, le Rwanda fut ravagé par un massacre exterminant plus d’un million de ses habitants ». Paul Barril, d’un coup de baguette magique, veut priver ce « massacre » de coupables, une posture caractéristique des négationnistes. Le résumé poursuit : « Grâce à une propagande habile, au conformisme des médias occidentaux et au poids des lobbies anglo-saxons, le vainqueur, Paul Kagamé, fit gober à l’opinion internationale que ce fût un génocide anti-tutsis commis par ces « affreux » hutus ». On comprend mieux pourquoi le chef mercenaire peine à signer le « bon à tirer » de ses roublardises. Il annone sa thèse d’une voix chevrotante sur les plateaux de télévision qui acceptent de le recevoir.
« Pourquoi ceux qui veulent révéler la vérité sont traités de révisionnistes voire de négationnistes ? », résume encore l’éditeur. Pourquoi ? Pas la peine d’insister : on a déjà compris que la démonstration sera grossière, comme le fut l’instruction du juge Jean-Louis Bruguière, trafiquée par Paul Barril et son acolyte Fabien Singaye.
Les Editions Jean Picollec affirment encore que « un tel livre est sain car il essaye de ne pas radoter mais combattre bobards, mensonges et manipulations ». La formule est singulièrement éclairante pour qui a suivi l’interview de Paul Barril par le journaliste Marc Perelman, enregistrée le 26 mars 2014 par France 24. « Ces jours-ci sort un livre titré Le capitaine Barril brise le silence , la tragédie du Rwanda, ses origines, ses coupables », annonçait Marc Perelman. Deux mois après « ces jours –ci », la bombe promise a pris l’aspect d’un pétard mouillé.
Jean-François DUPAQUIER
A propos de l’auteur
Journaliste, réalisateur de documentaires TV. Anime depuis 2007 le
site AFRIKARABIA consacré à la République démocratique du Congo (RDC)http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/06/30/01016-20140630ARTFIG00107-barril-le-capitaine-megalomane.php
Barril, le capitaine mégalomane
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- Par Jean-Marc Leclerc
- Mis à jour le 30/06/2014 à 15:49
- Publié le 30/06/2014 à 10:26
Ancien numéro 2 du GIGN et «gendarme de Mitterrand», ce fougueux capitaine de 68 ans aux liaisons troubles est décrit comme un «personnage de roman» par ses anciens collègues.
Le capitaine Barril est-il définitivement un soldat perdu? L’homme qui s’est brièvement retranché, armé, chez lui à Antibes (Alpes-Maritimes)
fut longtemps le «gendarme de Mitterrand» avec son chef, le commandant
Prouteau. Sa carrière fut d’abord auréolée de gloire. Commandant en
second du GIGN de 1978 à 1980, ce militaire aux yeux bleus, voix
zozotante et gâchette facile, se targue, dans sa biographie, d’avoir
«arrêté 115 personnes, participé à la reddition de 61 forcenés,
neutralisé à mains nues 17 individus armés, libéré plus de 450 otages».
Si l’on ne peut lui dénier «un grand courage dans l’action», dit de lui l’un de ses vieux compagnons de route, Paul Barril avait aussi «une forme de naïveté qui le poussait à accepter des missions inacceptables et à jouer trop souvent les boy scouts».
Premier dérapage: la prise d’otages de la Mecque en 1979, où l’équipe du GIGN envoyée à la Grande Mosquée règle la situation de façon dramatique, gazant des dizaines de personnes qui mourront asphyxiées, aussi bien les otages que les terroristes.
En 1982, après l’attentat de la rue Marbeuf à Paris, Barril crée avec Prouteau la cellule antiterroriste de l’Elysée. Elle s’illustrera très vite par des actes de mercenariat, s’affranchissant de tout cadre légal. En 1985, par exemple, les gendarmes de Mitterrand, pensant faire la leçon à la police républicaine en matière antiterroriste, finissent par placer des armes et des explosifs dans l’appartement d’autonomistes irlandais, à Vincennes, pour les faire accuser de préparation d’attentat.
Parallèlement, cette cellule incontrôlable n’aura de cesse de tenter de protéger la vie secrète de François Mitterrand, et notamment sa fille, Mazarine, plaçant sur écoutes des milliers de personnes. Sans parler de l’affaire de «plombiers du conseil supérieur de la magistrature» en 1987, où les gendarmes du président feront tout pour empêcher la police des polices d’enquêter sur leur turpitudes.
Rattrapé par la justice pour ses frasques, Paul Barril va prendre du champ et se lancer dans la sécurité privée, notamment en Afrique. Il intrigue partout où des conflits se nouent. Au Rwanda, son rôle, via sa société Secrets, est sujet à controverse.
Le juge antiterroriste Marc Trévidic, à Paris, a perquisitionné chez lui dans le cadre de l’attentat du 6 avril 1994 contre le président du Rwanda. Il fait l’objet d’une plainte pour «complicité de génocide» depuis le 25 juin 2013, suspecté d’avoir fourni des armes aux belligérants hutus dans le drame du Rwanda. Les magistrats ont ouvert une information judiciaire sur ces faits.
Paul Barril a également connu la prison aux Baumettes, en préventive, après sa mise en examen pour «association de malfaiteurs» en vue de la commission d’extorsion en bande organisée, d’assassinat et de corruption, dans le cadre de l’affaire du cercle de jeu parisien Concorde. Il en était sorti le 24 janvier 2008, puis fut relaxé en 2013 par le tribunal correctionnel de Marseille.
Rien n’a suffi à calmer ce fougueux capitaine de 68 ans, dont la gendarmerie ne met plus guère le nom en avant, tant son parcours dérange. Un policier qui l’a longtemps côtoyé l’assure: «Barril est un personnage de roman un brin mytho qui s’imagine qu’il doit mourir les armes à la main». Un «personnage inquiétant», selon lui. Et ce depuis bien longtemps.
Si l’on ne peut lui dénier «un grand courage dans l’action», dit de lui l’un de ses vieux compagnons de route, Paul Barril avait aussi «une forme de naïveté qui le poussait à accepter des missions inacceptables et à jouer trop souvent les boy scouts».
Premier dérapage: la prise d’otages de la Mecque en 1979, où l’équipe du GIGN envoyée à la Grande Mosquée règle la situation de façon dramatique, gazant des dizaines de personnes qui mourront asphyxiées, aussi bien les otages que les terroristes.
En 1982, après l’attentat de la rue Marbeuf à Paris, Barril crée avec Prouteau la cellule antiterroriste de l’Elysée. Elle s’illustrera très vite par des actes de mercenariat, s’affranchissant de tout cadre légal. En 1985, par exemple, les gendarmes de Mitterrand, pensant faire la leçon à la police républicaine en matière antiterroriste, finissent par placer des armes et des explosifs dans l’appartement d’autonomistes irlandais, à Vincennes, pour les faire accuser de préparation d’attentat.
Parallèlement, cette cellule incontrôlable n’aura de cesse de tenter de protéger la vie secrète de François Mitterrand, et notamment sa fille, Mazarine, plaçant sur écoutes des milliers de personnes. Sans parler de l’affaire de «plombiers du conseil supérieur de la magistrature» en 1987, où les gendarmes du président feront tout pour empêcher la police des polices d’enquêter sur leur turpitudes.
Rôle controversé au Rwanda et passage en prison
Rattrapé par la justice pour ses frasques, Paul Barril va prendre du champ et se lancer dans la sécurité privée, notamment en Afrique. Il intrigue partout où des conflits se nouent. Au Rwanda, son rôle, via sa société Secrets, est sujet à controverse.
Le juge antiterroriste Marc Trévidic, à Paris, a perquisitionné chez lui dans le cadre de l’attentat du 6 avril 1994 contre le président du Rwanda. Il fait l’objet d’une plainte pour «complicité de génocide» depuis le 25 juin 2013, suspecté d’avoir fourni des armes aux belligérants hutus dans le drame du Rwanda. Les magistrats ont ouvert une information judiciaire sur ces faits.
Paul Barril a également connu la prison aux Baumettes, en préventive, après sa mise en examen pour «association de malfaiteurs» en vue de la commission d’extorsion en bande organisée, d’assassinat et de corruption, dans le cadre de l’affaire du cercle de jeu parisien Concorde. Il en était sorti le 24 janvier 2008, puis fut relaxé en 2013 par le tribunal correctionnel de Marseille.
Rien n’a suffi à calmer ce fougueux capitaine de 68 ans, dont la gendarmerie ne met plus guère le nom en avant, tant son parcours dérange. Un policier qui l’a longtemps côtoyé l’assure: «Barril est un personnage de roman un brin mytho qui s’imagine qu’il doit mourir les armes à la main». Un «personnage inquiétant», selon lui. Et ce depuis bien longtemps.