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mercredi 11 novembre 2015

Attentats de Paris : deux vidéos des frères Kouachi découvertes par les enquêteurs

Pour l’heure, difficile d’en dire grand-chose.

Cela m’évoque la manière dont j’avais été accueillie dans l’association AC ! Brest en début d’année 2004 par un militant de la LCR aux ordres de Josette Brenterch. Il faisait mine de tenir un fusil et mimait les gestes consistant à le pointer dans ma direction, me viser et tirer. « Pan ! Pan ! » faisait-il alors, « les ingénieurs, je les tue ! »

La date de ces vidéos, maintenant. Elles ont été tournées le 5 mai 2014.

Sachant à quel point les anniversaires ont d’importance pour certains, cela m’évoque d’abord le 5 mai 1994, un jour où, arrivant au bureau comme tous les matins, j’en ai « tué » quelques-uns de mes collègues de travail qui me croyaient bien morte depuis la veille au soir…

Mais il est d’autres évènements qui, bien plus récents, peuvent être rapprochés assez sûrement de cette date du 5 mai 2014 :

1°/ en date du 6 mai 2014, c’est-à-dire le lendemain, l’avocat de Josette Brenterch a communiqué au mien ses conclusions en appel pour la procédure engagée à mon encontre par sa cliente à compter du 19 août 2011 à raison de soi-disant injures et diffamations publiques qu’auraient consisté les droits de réponse que je publiais sur mon blog « Un petit coucou » chez OverBlog à la suite de ses campagnes de calomnies publiques nominatives à mon encontre, afin de démentir la version de ma biographie qu’elle faisait publier sur ses blogs par son complice Pascal Edouard Cyprien Luraghi depuis le 19 juin 2010, et de rétablir quelques vérités à ce sujet, me concernant au plus haut point, puisqu’il s’agit de ma vie comme de mon honneur et de ma réputation;

2°/ Souad Merah, son mari et ses enfants ont quitté la France entre le 6 et le 9 mai 2014;

3°/ Cyprien Luraghi a « déménagé » du site Rue89 le 10 mai 2014 et ne s’y est plus exprimé jusqu’au 7 novembre 2014, jour où, y reprenant son activité habituelle de troll, il troquait son dernier avatar, une tête de mort, pour celui de son tout nouveau « Numeric », et indiquait avoir « tenu six pieds sous terre » durant « six mois et un jour »; il avait donc retenu la date du 6 mai 2014;

4°/ Cyprien Luraghi a suspendu son blog public le 13 mai 2014 et ne l’a rouvert que le 24 décembre 2014.


http://www.rtl.fr/actu/politique/deux-videos-recuperees-dans-l-enquete-sur-les-freres-kouachi-7780431970

Deux vidéos récupérées dans l’enquête sur les frères Kouachi


INFO RTL – Les enquêteurs continuent de décrypter les centaines de mails que les deux terroristes ont tenté d’effacer avant les attentats de janvier 2015.


 
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Deux vidéos récupérées dans l’enquête sur les frères Kouachi Crédit Image : FRENCH POLICE / AFP Crédit Média : Nicolas Burnens

par Nicolas Burnens , Geoffroy Lang publié le 09/11/2015 à 08:14 mis à jour le 09/11/2015 à 08:31

Malgré les précautions pris par les frères Kouachi pour faire disparaître les traces de leur préparation des attentats de janvier, l’enquête continue de progresser. Ils avaient pourtant pris le soin de supprimer toutes leurs données avant de commencer leur tuerie. Mais les experts en cybercriminalité ont réussi à récupérer ces deux vidéos effacées sur une carte mémoire. Sur une première vidéo de 57 secondes, on y voit l’un des deux frères, probablement Chérif, debout dans une cave. Il fait semblant de tenir un fusil et mime une revendication sans prononcer le moindre mot. La seconde séquence, filmée au même endroit, simule une attaque. On aperçoit une main qui tient une arme de poing, sans tirer de coups de feu.

Ces vidéos sont datées du 5 mai 2014, soit huit mois avant les attentats. A l’époque, les frères Kouachi sont encore sous la surveillance des services de renseignement et déjà en contact avec Amedy Coulibaly, le tueur de Montrouge et de l’Hyper Cacher. Plusieurs questions entourent ces images : est-ce la répétions de leurs futures attaques ou une simple revendication qui était censée être publiée plus tard ? Et à qui ces vidéos sont-elles destinées ?

Un commanditaire identifié


Au fil de l’enquête, un homme bien connu des services de renseignement apparaît de plus en plus comme un possible commanditaire. Salim Benghalem, un Français de 35 ans originaire de la région parisienne, a rejoint Daech en octobre 2013. D’abord simple combattant, il serait devenu très vite un recruteur et un bourreau présumé de l’État Islamique. Mais les enquêteurs s’intéressent surtout à cette vidéo diffusée en février dernier. Salim Benghalem se réjouit des attentats et appelle ses frères d’armes à frapper à nouveau.

L’enquête n’a pas permis de démontrer qu’il était effectivement le commanditaire des attentats de janvier. Mais le terroriste a bien été en relation avec ses auteurs. En 2011, il se rend aux côtés de Chérif Kouachi au Yémen pour s’entraîner au maniement des armes. Les deux hommes s’étaient rencontrés dans les années 2000 au sein de la bande des « Buttes Chaumont », un groupe lié à l’islamisme radical. Et puis, Salim Benghalem connaît également Amedy Coulibaly. Ils sont mêlés à la même affaire : la tentative d’évasion d’un des responsables des attentats de 1995 à Paris. En tout cas, l’homme est aujourd’hui jugé suffisamment dangereux, pour être désigné, depuis octobre, comme l’une des cibles des frappes françaises en Syrie.

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par Nicolas BurnensJournaliste RTL


http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/salim-benghalem-un-delinquant-sans-envergure-devenu-l-un-des-jihadistes-francais-les-plus-dangereux-7780150003

Salim Benghalem, un délinquant sans envergure devenu l’un des jihadistes français les plus dangereux


PORTRAIT – Geôlier et sans doute bourreau de Daesh, le Français aurait été une cible d’un bombardement français en Syrie.


Des membres de l'État islamique (photo d'illustration).
Crédit : TAUSEEF MUSTAFA / AFP
Des membres de l’État islamique (photo d’illustration).

par La rédaction numérique de RTL , Avec AFP publié le 18/10/2015 à 15:07 mis à jour le 18/10/2015 à 15:09

Qui pouvait prévoir que Salim Benghalem, petit délinquant de Cachan, serait considéré aujourd’hui comme l’un des plus dangereux parmi les jihadistes français partis en Syrie et en Irak ? Geôlier et sans doute bourreau de Daesh, Benghalem a été selon Le Monde une cible d’un bombardement français à Raqqa, en Syrie le 8 octobre. Une information que la Défense n’a pas commenté.

Jugé en 2007 devant les assises du Val-de-Marne, alors qu’il était âgé de 26 ans, pour un assassinat dans un règlement de comptes entre cités en 2001, il se repent de sa « totale erreur », . En détention, il se conduit bien; sa contrition convainc. L’avocat général réclame 18 ans de réclusion, il en prend onze.

Radicalisé en prison


Mais la prison a changé ce dragueur, consommateur de « shit ». Selon un proche du dossier, elle l’a placé sur le chemin d’islamistes violents, comme Mohammed El Ayouni, pilier de la filière des Buttes-Chaumont, groupe radical du nord parisien. El Ayouni est une « figure », auréolé de son « jihad » en Irak où il a perdu un œil et un bras en 2004. Benghalem se marie religieusement en janvier 2010 avec une femme qui lui a été présentée, et à sa sortie, fréquente le groupe des Buttes-Chaumont, y rencontre les futurs assassins de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, les frères Kouachi et Amédy Coulibaly.

Désormais « client » identifié de l’antiterrorisme, il est interpellé en septembre 2010 pour le projet avorté d’évasion d’un auteur des attentats de 1995, Smaïn Aït Ali-Belkacem. Coulibaly et Chérif Kouachi sont condamnés. Benghalem s’en tire avec une garde à vue.

Le Yémen, un tournant


En juillet 2011, il est avec l’un des Kouachi dans un avion pour Oman, porte d’entrée pour le Yémen. Il n’a pas prévenu ses proches. Après trois semaines, Benghalem revient. Ce court séjour semble un tournant. Il raconte à son entourage avoir payé un bédouin pour traverser le désert jusqu’au Yémen. Une « tribu de jihadistes » l’aurait formé aux armes, selon la déposition d’une proche dont l’AFP a eu connaissance.

Il croise sans doute un gros poisson du radicalisme islamiste français, Peter Chérif, et raconte avoir rencontré des responsables d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), dont Anwar al-Awlaki, un Américain d’origine yéménite tué peu après par un drone américain. Un haut responsable de la nébuleuse islamiste que Chérif Kouachi évoquera aussi en janvier dans une interview donnée avant d’être abattu.

À en croire les confessions d’un proche aux policiers, Benghalem aurait raconté avoir reçu pour mission « de commettre un attentat en France contre des Américains ». Il aurait renoncé, entretenant « un doute sur le bien-fondé » d’une telle action. 

Départ en Syrie


Ses envies d’ »hijra », d’émigration en terre d’islam, s’ancrent. En décembre 2012, il part en Tunisie, impose le niqab à sa femme, mais ne trouve pas de travail et rentre. Selon un proche du dossier, il y tisse des liens avec des Tunisiens qu’il retrouvera en Syrie. Une destination naturelle pour un islamiste radical français. Benghalem y part mi-2013, brièvement rejoint par son épouse et leurs deux enfants. « Il y avait plein d’armes dans la maison, elles étaient en hauteur à cause des enfants et la plupart n’étaient pas chargées », a raconté à son retour la jeune femme aux policiers.

Celui qui se fait appeler « Abou Mohamed » reste en contact avec la France par Skype et Viber, raconte les combats, les rivalités entre jihadistes, affiche son souhait de « mourir en martyr ». En novembre 2013, selon le récit de son épouse, il est blessé par balle à une jambe. Mais il guérit. Un proche du dossier décrit un homme endurci, « insensible ».

Exécuteur de Daesh


Il travaillait dans une prison et il participait aux interrogatoires », notamment de soldats de Bachar al-Assad mais aussi de personnes ayant commis des infractions au regard des règles de l’État islamique « car il fait partie de la police islamique », explique en audition un membre de son entourage. Benghalem concède que des jihadistes peuvent être exécutés pour « quelque chose qui selon le Coran méritait la peine de mort« , selon ce témoignage. Des femmes aussi, accusées de cacher des puces électroniques pour guider les frappes.

Comme l’a révélé Le Monde, il a été avec Mehdi Nemmouche, le tireur du musée juif de Bruxelles, un des geôliers des quatre journalistes français libérés en avril 2014 après dix mois de détention. En le plaçant en septembre 2014 sur leur liste noire, les Américains n’ont exprimé aucun doute : loin d’être chargé de verbaliser des infractions mineures comme l’affirmaient récemment certains proches à Cachan, Benghalem « effectue des exécutions pour le compte » de l’EI.

Plus de doutes


Ses doutes sur le bien-fondé d’actes terroristes, ont disparu. Un proche décrit aux enquêteurs comment il se compare à Mohamed Merah : délinquance, prison, radicalisation. Il lui explique que les attentats à la bombe ne sont « plus trop d’actualité », que ce sont « les tueries en série qui sont préconisées » désormais. Le 9 février, dans une vidéo de propagande tournée par le Britannique John Cantlie, journaliste otage de Daesh, il exprime sa joie après les tueries de Paris, invoque Merah, appelle ses « frères » à des actions similaires.

Ce quatrième d’une fratrie de sept enfants, n’est plus le « gringalet », « très taquin », décrit par ses amis de Cachan. Benghalem est devenu un nom qui compte parmi les quelque 850 jihadistes français. Au même titre que Cherif, El Ayouni, Mourad Farès -incarcéré après avoir fui la Syrie-, Oumar Diaby ou David Drugeon -sans doute tués.

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par La rédaction numérique de RTL


http://www.leparisien.fr/faits-divers/enquete-comment-souad-merah-a-prepare-son-depart-en-syrie-13-05-2015-4767399.php

Enquête : comment Souad Merah a préparé son départ en Syrie


La sœur du tueur à scooter avait minutieusement préparé son départ vers les terres du jihad, où elle a fini par partir en 2014 avec son mari et ses quatre enfants.


Le Parisien | 13 Mai 2015, 06h59

Elle est toujours l’une des femmes les plus recherchées de France. Elle était pourtant l’une des plus surveillées avant de disparaître en Syrie. Selon nos informations, Souad Merah, la sœur de Mohamed Merah, l’auteur des tueries de Montauban et Toulouse en mars 2012, a été placée sur écoute par les enquêteurs de la SRPJ de Toulouse pendant plus d’un an, et jusqu’à son départ pour les terres du jihad, en mai 2014.

Lors de ses conversations, Souad, radicalisée de longue date, a distillé des indices laissant peu de doute sur son désir de quitter la France pour un long voyage dans un pays musulman, sans toutefois évoquer clairement la Syrie. Nous avons pu consulter les retranscriptions de l’essentiel des échanges alors interceptés par la police toulousaine, qui ne ratait aucun de ses faits et gestes mais n’a pas pu l’empêcher de mener à bien son projet de départ. Eloquent.

Un an avant le départ : « Je sais, ça se prépare »

Une première conversation sans équivoque est interceptée le 23 avril 2013 entre Souad et l’une de ses confidentes. Les deux femmes discutent de la nécessité de faire la « hijra », terme qui désigne le retour en terre d’islam. La sœur de Mohamed Merah fait alors part de ses errements sur le sujet. « Moi par exemple, ne serait-ce que pour faire hijra, je fais trop de manières avec mon mari : Non on va pas là, non la Mauritanie c’est trop dur… »

Plus loin, elle se montre pourtant bien moins hésitante. « Je sais, ça se prépare. Moi j’ai dit à mon mari : on partira. Quand on aura les moyens de s’acheter quelque chose. En fait non, on doit pas réagir comme je réagis ! Tu vois, parce que normalement on n’a pas le droit de rester dans ce pays (NDLR : la France), déjà, à la base. »

Quatre mois avant : « On va faire les cartes d’identité pour tout le monde »

En janvier 2014, le doute n’est plus permis. Plusieurs conversations interceptées entre Souad et son mari, Abdelouahed, indiquent que le couple cherche à refaire les passeports et cartes d’identité de toute la famille. Lors de l’échange qui suit, l’époux se trouve manifestement à la mairie de Toulouse. « Faut faire les cartes d’identité, les trucs ? », demande-t-il. « Ben oui, pour Mohamed (NDLR : l’un de leur fils), et pour moi, la mienne est périmée », répond sa femme.

Pour éviter tout malentendu, elle résume finalement la tâche à accomplir : « Tu demandes deux dossiers pour passeport, un pour bébé et un pour adulte… et d’identité pour adulte, et carte d’identité pour enfants. [...] Non, excuse-moi, en fait on va faire les cartes d’identité pour tout le monde. »

Trois mois avant : « Il faudrait pas que je dépasse fin avril »

Nouvel indice, plus précis encore, fin février. Cette fois, une date approximative de départ est évoquée. Dans cet échange a priori banal, Souad Merah informe son mari qu’elle doit prendre rendez-vous chez une dentiste. Mais la date proposée par la praticienne semble poser problème. « Elle pourrait finir [les soins] le 6 mai », indique-t-elle. Abdelouahed tique : « Ah non, non le 6 mai c’est beaucoup trop. » Sa femme insiste : « Je vais pas partir avec mes dents à moitié. » Elle demande conseil pour la date à choisir lors d’un nouvel appel quelques minutes plus tard : « En fait, il faudrait pas que je dépasse fin avril, c’est ça ? – Fin avril, ouais. Pas fin, vers le 25 avril. »

Le 9 mai, Souad, son mari et leurs quatre enfants embarquaient sur un vol Barcelone-Istanbul avant de gagner la frontière syrienne.

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