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vendredi 15 décembre 2023
Pédocriminalité : un instituteur brestois pris dans les mailles du coup de filet de décembre 2023
Il doit encore s'agir d'un grand ami et complice du pédophile Pascal Edouard Cyprien Luraghi, ainsi que de la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest.
Un
instituteur de Brest dans les mailles du coup de filet national contre
la pédo-criminalité
Un instituteur de Brest, faisant partie des 80
personnes interpellées dans le cadre d'une opération nationale contre la
pédo-criminalité, a demandé sa remise en liberté.
Un instituteur de Brest (Finistère) faisant partie des 80 personnes interpellées dans la semaine du 4 décembre 2023 dans le cadre d’une opération nationale contre la pédo-criminalité a demandé, jeudi 14 décembre, à la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes de le remettre en liberté.
En détention provisoire
Il est instituteur remplaçant : au moment de son interpellation, cet habitant de Bohars enseignait
à l’école Auguste-Dupouy, dans le quartier de Bellevue à Brest, après
être notamment passé à Poullaouen. En tout, il a été affecté à
cinquante-six reprises dans vingt établissements finistériens.
Le 4 décembre 2023, cet homme de 48 ans a donc été
interpellé chez lui et a été placé en détention provisoire par un juge
des libertés et de la détention dans la foulée. Les enquêteurs
spécialisés avaient découvert que l’instituteur utilisait des logiciels peer-to-peer
et étaient remontés jusqu’à lui grâce à son adresse IP. Il avait
« spontanément » informé les enquêteurs qu’il « télécharge et consulte
des sites ».
100 000 fichiers retrouvés
21 disques durs,
des clés USB, des téléphones et quatre sacs poubelles de 50 litres de
sous-vêtements d’enfants ont été saisis. Près de 100 000 fichiers informatiques mettant en scène des enfants âgés de 6 mois à 15 ans dans des « poses sexuelles explicites » ou ayant « des rapports sexuels avec des adultes » ou « avec d’autres enfants » ont aussi été retrouvés, a détaillé le président de la chambre de l’instruction.
Le mis en cause – qui a une consommation d’alcool « élevée » selon le magistrat – a reconnu s’être adonné à ces téléchargements de vidéos représentant des mineurs nus depuis une dizaine d’années.
Des vidéos dans les salles de classe
L’enseignant pouvait « filmer des jeunes filles mineures sur son lieu de travail » et faisait « des fixations sur des élèves » : plusieurs vidéos ont d’ailleurs été tournées dans les salles de classe. Le fait d’avoir tenté de filmer l’entrejambe d’une fillette n’était « pas forcément volontaire », a-t-il toutefois assuré.
Cet
homme qui se décrit comme « fétichiste » et souffrant de « bipolarité »
avait aussi expliqué avoir « imprimé des photos de ses élèves pour se
masturber », allant même jusqu’à réaliser des montages dans lesquels il
insérait son propre sexe sur l’image grâce à un logiciel de retouches…
Remise en liberté ?
Sur un plan pénal, il a simplement été condamné une fois pour conduite en état d’ivresse.
Son avocate a aussi rappelé qu’il « assume totalement sa
responsabilité » et que son interpellation avait permis de « le ramener à
la réalité ».
Me Solène Lesnard a aussi rappelé que son client
justifiait d’un « certain ancrage » et qu’il ne pourrait de toute façon
« plus jamais exercer sa profession » d’enseignant. Ses parents ont
donné leur accord pour l’héberger.
L’avocate générale a pour sa part rappelé la situation
« compliquée » de l’Éducation nationale dans ce dossier : elle se voit
opposer le secret de l’instruction et ne peut prendre de sanction
à ce stade. La représentante du parquet général a donc sollicité le
maintien en détention de l’enseignant pour éviter une remise en
situation professionnelle. La chambre de l’instruction se prononcera
vendredi 15 décembre, dans la matinée, sur une éventuelle remise en liberté.
«On est dans l'immonde
de l'immonde» : 80 arrestations lors du plus gros coup de filet
anti-pédocriminalité jamais réalisé en France
Par Le Figaro avec AFP
Publié , Mis à jour
Deux professeurs des écoles, des entraîneurs
sportifs, un ambulancier ou un surveillant d’un foyer pour enfants
handicapés ont été interpellés.
«C’est un peu Monsieur Tout-le-Monde», résume une source policière au Figaro.
80 hommes soupçonnés de pédocriminalité ont été interpellés cette
semaine en France, dans un vaste coup de filet réalisé par l’Ofmin,
nouvel office de lutte contre les violences faites aux enfants inauguré
cet automne.
La Corse, seule région épargnée
Les interpellations ont eu lieu dans 53
départements, dont deux d'Outre-mer, a précisé à l'AFP le commissaire
Quentin Bevan, chef du pôle opérationnel de l’Ofmin de la police
judiciaire, qui a coordonné l'opération. La seule région française
épargnée est la Corse.
Parmi les mis en cause, âgés d'une trentaine à plus d'une soixantaine d'années, «cela va de l'élu local au chômeur, en passant par l'ingénieur», détaille le commissaire. «Dans la pédocriminalité, il n'y a pas de profil type, on retrouve toutes les catégories socioprofessionnelles». Pour cette vaste opération, d'une ampleur «jamais vue»
en France, les policiers ont ciblé les profils étant en contact
régulier avec des enfants. Deux professeurs des écoles, des entraîneurs
sportifs, un ambulancier ou un surveillant dans un foyer d'enfants en
situation de handicap, ont ainsi été interpellés.
L'un des professeurs possédait des «photos et vidéos volées de ses élèves à connotation sexuelle. Il avait sexualisé ces images»,
détaille Quentin Bevan. Le professeur est aussi mis en cause pour avoir
agressé sexuellement au moins une de ses élèves, ajoute-t-il. Comme
lui, une «dizaine» d'interpellés sont également soupçonnés de viols sur mineurs ou d'agressions sexuelles.
Le surveillant avait lui été condamné pour viol «il y a plusieurs décennies». Il avait bénéficié légalement d'un changement d'identité, ce qui explique qu'il a pu retravailler au contact d'enfants. «Cela montre que la pédocriminalité en ligne, ce n'est pas juste des activités solitaires sur internet», certains «sont déjà passés à l'acte ou risquent de le faire» dans la vie réelle, poursuit le policier.
«Des actes sexuels commis sur des nourrissons»
Chez plusieurs mis en cause, «plus de 100.000»
vidéos et photos pédocriminelles ont été retrouvées lors des
perquisitions. Les images étaient stockées dans des ordinateurs, disques
durs ou autres supports numériques. Certains contenus étaient «extrêmement violents», souligne le commissaire, citant «des actes sexuels commis sur des nourrissons, ou des enfants abusés sexuellement avec des animaux». «On est dans l'immonde de l'immonde», constate-t-il.
Tous les mis en cause ont reconnu les faits
lors de leurs gardes à vue, même si certains ont tenté de minimiser ou
de se dédouaner. À l'arrivée des policiers et gendarmes, certains
interpellés ont été trouvés en train de télécharger des contenus
pédocriminels. D'autres ont tenté de casser leur ordinateur «à coups de marteau».
À l’issue des gardes à vue pour «détention, consultation, diffusion et partage d'images pédocriminelles»,
51 hommes ont été présentés à un juge. Parmi eux, 13 ont été écroués.
Certains après avoir été condamnés à de la prison ferme en comparution
immédiate, quand d'autres ont été placés en détention provisoire dans
l'attente de leur jugement.
À ce stade, 38 autres ont été placés
sous contrôle judiciaire. D'autres gardes à vue ont été levées, dans
l'attente de l'exploitation des supports numériques. Le ministre de
l'Intérieur Gérald Darmanin a salué sur X un «grand coup de filet contre
la pédocriminalité». «Les investigations sont toujours en cours», a-t-il ajouté.
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