Je n'ai aucun souvenir d'une précédente vie en Marilyn Monroe.
Simplement, une fois, il y a très longtemps, au sortir d'un cauchemar, je me suis retrouvée avec l'image de la blonde en robe rouge au-dessus de moi, superbe, très grande et extrêmement pesante. Je ne sais pas pour les autres, mais pour moi c'est toujours ainsi : les images des décédés qui viennent me hanter ou me rendre visite sont toujours plus grandes que nature. Jusque-là, donc, rien de surprenant, c'est habituel. Par contre, celle-ci est écrasante, elle m'écrase et j'ai déjà la notion d'être obligée de payer pour elle.
Si je ne retrouve dans mes souvenirs rien d'autre qui ait pu me venir directement de cette vie-là, en revanche, j'ai eu des réminiscences de choses très précises en provenance d'autres vies. Non pas des rêves ou des cauchemars qui auraient été de purs produits de mes neurones en roue libre mais bien des images ou des scènes venues d'ailleurs, d'autres vies que la mienne (quand cela se produit, on sait tout de suite de quoi il s'agit). En particulier, il y en a une où je me trouve avec d'autres personnes autour d'une table, dans une sorte d'appartement privé à l'intérieur d'un grand théâtre, probablement le foyer des artistes ou celui de la direction, et tout le monde parle allemand. Je ne suis pas étrangère aux autres personnes assises autour de cette table, je suis des leurs, donc également allemande. Puis des hommes en uniforme entrent dans la pièce et avec eux l'effroi. Il me semble qu'ils cherchent quelqu'un ou viennent nous arrêter. Je ne me souviens plus de la suite. Le tout n'est pas très vieux, il n'a que quelques décennies et pourrait donc avoir été vécu peu de temps avant l'arrivée de Norma Jeane Mortenson le 1er juin 1926 à Los Angeles.
Sur cette base, je reprends ma règle à calcul... tac tac tac... pof : il me faut trouver une inhumation le 25 mars 1925.
Je cherche un peu et tombe sur Marie Brema, morte le 22 mars 1925, et qui me semble assez bien correspondre.
J'ai une autre option qui sans nul doute plaira beaucoup à la criminelle Josette Brenetrch du NPA de Brest, puisqu'il s'agit de Julian Marchlewski, un compagnon de Rosa Luxemburg lui aussi décédé le 22 mars 1925 :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_Marchlewski
Je pense que cette date de décès est la bonne, car j'ai été victime d'un empoisonnement criminel un 22 mars, en 2002, année où il y eut une série, dont l'assassinat à Karachi le 1er février du journaliste américain Daniel Pearl, qui était lui du 10 octobre 1963 (jour de la mort d'Edith Piaf, je ne m'en souvenais plus, mais on a aussi eu ça juste avant mon arrivée : à peine Edith enterrée, le 14 octobre, la blonde revient...wouah... super cadeau d'anniversaire pour Yves Montand... s'il avait su ça, le pauvre homme, il en serait tombé à le renverse), puis l'attentat ayant tué et blessé plusieurs Français, encore à Karachi, le 8 mai, alors que je venais de sortir de l'hôpital miraculeusement toujours vivante quelques jours plus tôt, ce que mes empoisonneurs n'avaient absolument pas prévu.
Mais je ne crois pas avoir été un homme dans ce grand théâtre où l'on parlait allemand. Je m'y sens même plutôt petite fille ou jeune fille et pourrais bien m'appeler Minnie Fehrmann. Minnie petite souris, c'est bien moi. Noter au passage que ce personnage de Walt Disney semble avoir été inspiré de l'actrice et productrice Mary Pickford et aurait eu pour véritable prénom diminué en Minnie Minerva, c'est-à-dire Athéna, déesse de l'intelligence... pour finalement ne jouer comme rôle principal que celui de l'idiote permettant à son partenaire de s'épanouir en héros...
Comment dire... je n'ai pas séduit des comédiens professionnels en leur faisant cheese, mais avec une scène de colère - pour moi, c'est hyper facile à jouer, il me suffit de canaliser ou moduler ma propre colère avec les mots que l'on veut bien m'offrir à cet effet.
Bon. Revenons à Marie Brema.
Les critiques la concernant sont élogieuses. Aucun scandale ne semble avoir entaché sa réputation. Mais on connaît très peu sa vie privée et ses éventuels tourments. Or, elle excelle dans l'interprétation dramatique et a milité pour le droit des femmes, notamment à travers la Society of Women Musicians, qu'elle a présidée en 1917-1918. En outre, elle n'a commencé sa carrière de chanteuse, artiste lyrique et actrice qu'à l'âge de 35 ans, ce qui est très tardif et correspond même à l'âge de Marilyn Monroe alors que celle-ci arrive en fin de carrière. Tout comme cette dernière, elle est dite fine et intelligente et son mari prénommé Arthur aurait été à l'origine de son intérêt professionnel pour la musique tandis qu'Arthur Miller est le seul mari de Marilyn Monroe à avoir participé à sa vie d'actrice.
Elle en a eu deux enfants, sa fille Tita Brand, également actrice et militante féministe, et un fils prénommé Arthur comme son père.
Il n'y a aucun Arthur dans ma vie. Mais : j'ai eu très tôt des réminiscences d'évènements précis pouvant se rapporter à la vie et surtout la fin d'Arthur Ier de Bretagne, assassiné à 16 ans par son oncle Jean sans Terre. Et je suis bien de la même filiation que cet Arthur.
Le fil conducteur de l'une de nos trois incarnations à l'autre est assez limpide : il y a la musique, le chant, le théâtre, modes d'expression habituels des opprimés, et toujours des traces d'un combat éminemment féministe ou pour l'égalité des droits entre tous les humains.
La première avait sa voix pour se faire entendre.
La seconde a travaillé son image.
Quant à moi, je n'ai que mes écrits, régulièrement consolidés par ceux d'autres personnes, comme des diplômes, des contrats de travail, des attestations, des jugements et même des publications et des dénonciations calomnieuses, mais ce ne sont toujours que des mots sur des feuilles de papier totalement vides de sens pour des juges, des magistrats ou magistrates qui tous et toutes savent pertinemment dans leurs cervelles de tarés que les femmes n'ont pas l'intelligence pour être ingénieurs...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_Melchissédec
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Miasnikian
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bessie_Rayner_Parkes
https://fr.wikipedia.org/wiki/Adelina_Paschalis-Souvestre
Qu'en pensez-vous ?
Je suis ouverte à toutes les suggestions, mais pour l'heure, ma préférence va très nettement à Marie Brema : premier rôle sur scène, Adriana Lecouvreur, une empoisonnée...travail avec un Greene, Harry Plunket Greene, etc...
N.B. : Marie Brema a perdu sa mère à 3 ans et une soeur de 7 ans son aînée à 17 ans. Elle a une autre soeur et deux frères. Elle a aussi des descendants qui doivent assez bien connaître sa vie, son histoire, sa personnalité.
Son grand-père maternel John Wesley Jarvis (1781? - ) est un peintre américain reconnu, d'origine britannique, neveu du leader méthodiste John Wesley. Et son petit-fils Francis Cammaerts (né le 16 juin 1916 à Londres et mort le 3 juillet 2006 au Pouget) s'est distingué dans la Résistance comme agent du SOE.
En outre, elle a été baptisée comme son frère Albert Schumacher de 3 ans plus âgé qu'elle le 22 mai 1860 :
https://www.lan-opc.org.uk/Liverpool/Liverpool-Central/bvmary/index.html
Baptism: 22 May 1860 The Blessed Virgin Mary Church for the Blind, Liverpool, Lancs.
Albert Schumacher Fehrman - [Child] of Diederich Fehrman, Gentleman & Cora Wooster
Born: 21? Jul 1853
Abode: Grove Park
Notes: [water damage to entry]
Baptised by: Edwd. Hull
Register: Baptisms 1829 - 1926, Page 18, Entry 142
Source: LDS Film 1546288
Baptism: 22 May 1860 The Blessed Virgin Mary Church for the Blind, Liverpool, Lancs.
Mary Agnes Fehrman - [Child] of Diederich Fehrman, Gentleman & Cora Wooster
Born: 28 Feb 1856
Abode: Grove Park
Baptised by: Edwd. Hull
Register: Baptisms 1829 - 1926, Page 19, Entry 143
Source: LDS Film 1546288
Probablement les deux plus jeunes de la fratrie, ils ont dû changer de foyer ensemble après le décès de leur mère en 1859.
A noter : Marilyn Monroe a été élevée jusqu'à l'âge de 7 ans par Albert et Ida Bolender, un couple de pentecôtistes (issus du mouvement méthodiste de John Wesley, qui se rapproche du modèle chrétien breton des premiers siècles au moins sur un point qui est celui des responsabilités confiées aux femmes), et sa grand-mère Della l'avait fait baptiser le 6 décembre 1926 par soeur Aimee Semple Mc Pherson à la Hawthorn Foursquare Church (cette dernière, née Kennedy d'un père méthodiste le 9 octobre 1890 dans l'Ontario et créatrice de cette église, était toujours accompagnée par sa mère Minnie, une orpheline élevée par l'Armée du Salut, et est décédée en 1944 d'une overdose de barbituriques; ses prêches, dont les Monroe et Bolender étaient adeptes, s'apparentent à des pièces de théâtre). Par ailleurs, le quasi jumeau Lester Carl Bolender de Marilyn Monroe ressemble assez à mon père qui lui aussi a eu sa quasi jumelle quand il était petit.
Egalement à noter : le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, qui a fait assassiner Patricia Bouchon le 14 février 2011 à Bouloc parce qu'il la considérait comme menaçante pour ses entreprises criminelles à mon encontre, l'a prodigieusement haïe pour son appartenance passée à une communauté d'évangélistes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Brema
Marie Brema
LiverpoolDécès ou
ManchesterNom de naissance Minny FerhmanNationalité Activités Autres informations Tessiture Maître Marie Brema, née Mary Agnes Fehrmann, connue aussi comme Minnie Fehrmann ( – ) est une mezzo-soprano dramatique, chanteuse de concert, d'opéra et d'oratorios, de la dernière décennie du 19e et de la première décennie du 20e siècle. Elle a créé plusieurs rôles importants, et a été la première chanteuse britannique à apparaître au Festival de Bayreuth.
Biographie
Origines et formation
Marie Brema est née à Liverpool d'un père allemand John Fehrmann, originaire de Brême, et d'une mère américaine, Cora Wooster Jarvis. Elle est élevée parmi des personnes qui apprécient la musique et le théâtre, mais n'a pas d'intérêt professionnel dans la musique jusqu'à son mariage en 1874, avec Arthur Frederick Braun.
Elle est encouragée à suivre une formation vocale, ce qu'elle fait quelques années plus tard. Après trois mois d'étude avec George Henschel, elle fait sa première apparition publique, en chantant Ganymed de Schubert dans un concert populaire. Elle est tellement admirée qu'elle continue sa formation avec d'autres professeurs et fait encore des concerts. Ses débuts sur scène ont lieu en 1891 à Oxford dans le rôle d'Adriana Lecouvreur.
En début de carrière
Le , à l'âge de 35 ans, elle prend son nom de scène, en référence au lieu de naissance de son père. Elle fait ses débuts à l'opéra dans la première représentation anglaise de Cavalleria rusticana de Mascagni, dans le rôle de Lola, au Shaftesbury Theatre à Londres, dirigée par Arditi, et avec Francesco Vignas (en) dans le rôle de Turiddu. Un spectacle est donné devant la Reine Victoria au Château de Windsor en novembre 18911, avec lequel elle obtient un succès, suivi avec un plus grand encore dans Orphée et Eurydice de Gluck la même année2.
Shaw voit ses premières apparitions à Londres, par exemple, en mai 1892 dans une représentation bissée du poème Love's Philosophy (en) sur une musique de Hermann Steudner-Welsing3 et en juillet dans un concert, avec Ellen Terry, Joseph Hollman, etc.
Elle gagne l'admiration de Shaw dans une représentation de Erlkonig de Schubert, mais une fois qu'il l'a découverte, il la trouve insuffisamment souple, sur-spécialisée, avec une couleur vocale fixe en raison de la sur-accentuation du registre inférieur dramatique et lui recommande de permettre plutôt la beauté simple du son dans la partie supérieure de sa voix pour être entendue, quand elle doit prendre une note élevée4.
En février 1893, au Royal Albert Hall lors de la représentation de La Rédemption de Gounod, avec Miss Palliser et Watkin, il dit : « Elle a chanté While my watch I am keeping avec une touche vocale plus douce et une approche plus proche du style purement lyrique que j'avais déjà entendu d'elle auparavant », et qu'elle pourrait maintenant devenir le successeur de Belle Cole5. En avril 1893, au concert de la Royal Philharmonic Society, avec également Sapellnikoff dans le concerto en mi majeur de Chopin, il dit « En se produisant, en étant énormément dans la veine dramatique, elle se déchaîne positivement à travers la scène de Joachim de Schiller et à travers l'Hymne de la Création de Beethoven, scandalisant l'Orchestre Philharmonique, mais en emportant la multitude. »6. Shaw, qui n'admirait pas Brahms, fait l'éloge de l'ouverture de Marie Brema, de la Harzreise im Winter en février 1894, pour dire le bien qu'il pensait de Goethe, il dit : les paroles ont été « déshumanisées » par Brahms et elle chante sans « twopenn'orth »N 1 de sentiment, elle a « mille livres » d'intelligence et de résolution dramatique. Elle a récemment fait une remarquable conquête de l'art du chant. Il avait pensé que sa voix n'allait pas durer cinq ans, mais admet que, maintenant, elle peut durer cinquante. Les signes d'usure et la déchirure ont disparu, et « La note soutenue à la fin est un modèle de gestion vocale. Dans tout pays raisonnablement artistique », a-t-il ajouté, « Miss Brema serait à la poursuite d'une carrière remarquable sur scène au lieu de perdre ses qualités en concert »7. Sa recommandation n'est pas perdue, mais les concerts ne l'ont pas perdue.
En 1894, Brema crée la pièce de Evil Spirit dans King Saul d'Hubert Parry au Festival triennal de musique de Birmingham. Au cours de la suite de sa carrière d'opéra, elle continue à chanter fréquemment lors de concerts et d'oratorios dans les festivals de musique en Grande-Bretagne. Elle chante la scène finale du Crépuscule des dieux au concert de Crystal Palace en novembre8. La même année, elle chante à Paris de façon magistrale le rôle d'Orphée à l'Opéra-Comique, sous la direction de Léon Carvalho. Charles Lamoureux l’appelle plus tard au Nouveau-Théâtre pour créer le rôle de Brangäne dans Tristan et Yseult9.
Bayreuth, États-Unis et Europe
Elle est ensuite présentée à Cosima Wagner par Hermann Levi, et est invitée à participer au Festival de Bayreuth, où elle chante les rôles d'Ortrud de Lohengrin et Kundry de Parsifal10. Elle est la première chanteuse anglaise à y apparaître11. Reconnue comme wagnérienne, elle fait sa première tournée aux États-Unis en 1894 avec la compagnie Damrosch et, en plus de ces deux rôles, elle apparaît également dans les rôles de Brangäne dans Tristan und Isolde et Brünnhilde dans La Walkyrie. Sa Brünnhilde est considérée comme particulièrement belle, non seulement pour sa splendide vocalisation, mais aussi pour sa stature et son bel aspect. De retour en Europe, elle interprète ces rôles à Bayreuth et leur ajoute la deuxième Brünnhilde dans Le Crépuscule des dieux et Fricka dans L'Or du Rhin.
Aux États-Unis, Marie Brema chante Brangäne dans un Tristan und Isolde en allemand dans une distribution avec Lillian Nordica dans le rôle d'Isolde, Jean de Reszke Tristan et son frère Édouard le roi Marke, et aussi dans les représentations du cycle de L'Anneau du Nibelung, sous la direction d'Anton Seidl et Felix Mottl. Pendant la saison 1898-99 au Met, elle chante le rôle de Fides dans Le prophète de Meyerbeer avec Reszké et Lilli Lehmann.
À Paris, Berlin et Bruxelles, elle apparaît avec beaucoup de succès dans le rôle de Dalila dans Samson et Dalila de Saint-Saëns, un rôle qui lui va particulièrement bien, comme celui d'Amneris dans Aïda de Verdi12.
Lors de la saison 1897 à Covent Garden, dans La Walkyrie, David Bispham (en), Wotan, la surnomme « superb » aux côtés d'Ernest Van Dyck (Siegmund), de Susan Strong et d'Ernestine Schumann-Heink (Fricka)13. Lors de la saison 1898 toujours à Covent Garden, selon Le Ménestrel, « dans sa grande scène, avec Wotan, au 2e acte, Mme Brema a trouvé des accents de tendresse et de compassion qui n'ont peut être jamais été égalés par aucune autre cantatrice wagnérienne »14. Klein l'a classée parmi les plus grands dans la distribution des reprises du Ring conduites par Felix Mottl à Covent Garden de 1898 à 190015.
En 1897, Brema fait partie de ceux qui sont invités à se produire au « State Jubilee Concert » au Palais de Buckingham, où elle chante l'air Plus grand dans son obscurité de La reine de Saba de GounodN 2. Brema et Bispham chantent encore sur invitation royale à Osborne House peu de temps après16.
En 1897, Brema interprète le Wesendonck-Lieder de Wagner, arrangement de Felix Mottl, au Queen's Hall dirigée par Henry Wood lors d'un concert anniversaire de Wagner, le et, plus tard, dans le même programme, la scène du suicide de Brünnhilde. Wood aime travailler avec elle et l’appelle « une très grande chanteuse wagnérienne ». Il remarque qu'elle pouvait dramatiser les pièces qu'elle représente sans faire de gestes, et « qu'elle est certainement de style allemand »17.
Orfeo /Orphée est resté aussi un rôle important tout au long de sa carrière. En 1898, elle chante Orphée à l'Opéra-Comique, spectacle qui inaugure la direction d'Albert Carré18.
En 1898, elle présente La fiancée du timbalier de Saint-Saëns.
En septembre 1900, elle se produit au Three Choirs Festival qui se tient à Hereford, cette année-là. En novembre et décembre, elle apparaît dirigée par Wood dans trois concerts wagnériens spéciaux au Royal Albert Hall, avec des orchestres de 200 membres19.
Gerontius et Elgar
En octobre 1900, au Festival triennal de musique de Birmingham, Marie Brema recrée le rôle de l'ange dans la première représentation de The Dream of Gerontius d'Edward Elgar, avec Edward Lloyd et Harry Plunket Greene, sous la direction de Hans Richter20. La représentation n'est pas un grand succès, en partie à cause de la nature difficile et quelque peu révolutionnaire de la composition, et du temps relativement court dont disposaient les artistes pour la préparer. Elle l'interprète de nouveau, cette fois sous la baguette d'Elgar, au Festival de Sheffield en 1902, avec John Coates et David Ffrangcon-Davies (en)N 3. Les mêmes solistes donnent la deuxième représentation londonienne de The Dream of Gerontius au Queen's Hall, avec la London Choral Society (The London Chorus (en)) nouvellement formé, en février 190421.
Dans les années suivantes, le rôle de l'Ange est plus souvent joué par la principale contralto anglaise Louise Kirkby Lunn, également célèbre chanteuse wagnérienne, Ortrud, Kundry, Brangäne, Fricka, Erda et Waltraute22, Amneris et Dalila, et à bien des égards une successeuse de Marie Brema, mais sans sa gamme pour une Brünnhilde convaincante. En 1903, en écrivant à Brema de sa représentation originale, Elgar écrit : « J'ai, bien sûr, en mémoire votre création fine et intellectuelle du rôle ; et bien que je n'aie jamais pensé que la tessiture vous convenait bien, en tant qu'artiste magnifique, vous l'avez fait très finement. »23.
Fin de carrière
Herman Klein (en), décrivant la scène musicale londonienne vers 1900, note l'absence de grands contraltos nés en Angleterre, à part les trois notables exceptions : Clara Butt, Marie Brema et Louise Kirkby Lunn. Il écrit, de Marie Brema, qu'elle est plus une mezzo-soprano, se distinguant par « son admirable maîtrise de la couleur du son, sa diction sans défaut, et ses nuances infiniment variées d'expression poétique passionnée »24.
Brema apparaît de nouveau avec David Bispham (en) dans la première de l'opéra Much Ado About Nothing (opera) (en) (Beaucoup de bruit pour rien) de Charles Villiers Stanford, dans le rôle de Beatrice et Bispham celui de Benedick, dans une distribution comprenant également John Coates (tenor) (en), Suzanne Adams et Pol Plançon25, lors de la saison de 1901 à Covent Garden.
En 1902, elle chante Brünnhilde, en allemand, à Paris dirigée par Hans Richter.
En janvier 1906, elle vient à Paris avec L'Orchestre symphonique de Londres et trois cents membres du Leeds Festival Chorus (en), qui donnent deux concerts, dirigés par Charles Stanford, au Théâtre du Châtelet. Les solistes qui accompagnent la délégation musicale à Paris sont Perceval Allen, John Coates (tenor) (en), Francis Brann et Harry Plunket Greene. Le but de la visite est la présentation de la musique classique de l'école britannique moderne26,27. Le critique du Ménestrel écrit : « Miss Perceval Allen possède une voix claire et vibrante, qui s'est unie admirablement à celle de Miss Marie Brema pour interpréter avec aisance les soli pour voix de femmes, si difficiles dans la Symphonie avec chœurs. »28.
En janvier 1908, elle organise trois concerts donnés à Bruxelles, dans lesquels Gervase Elwes la rejoint dans le quatuor des solistes du Liebeslieder de Brahms29.
En 1910-11, elle organise sa propre saison d'opéra au Savoy Theatre à Londres, dirigée par Frank Bridge30, chantant Orphée et Eurydice en anglais31. Selon Henry Wood, « son entraînement au chant avec chœur pour projeter la diction dans l'auditorium était merveilleuse et impénétrable »32. En 1912, elle tourne dans les provinces avec la Denhof Opera Company basée à Édimbourg. En 1913, Geoffrey Toye dirige la musique des principaux théâtres de Londres et la saison opératique de Marie Brema au Savoy Theatre. Après cela, elle se retire de la scène.
Activités à la retraite
Marie Brema se retire du théâtre et du concert pour fonder à Londres, en 1911, une école de chant scénique qu'elle a placée sous le vocable d'Orphée9. Après sa retraite, elle devient directrice de la classe d'opéra au Royal Manchester College of Music. Luella Paikin et Heddle Nash (en) ont été parmi ses élèves. Elle a été présidente de la Society of Women Musicians en 1917-191833
Elle meurt à Manchester, le , à 69 ans, de causes non connues.
Famille
Tita Brand, la fille de Marie Brema et d'Arthur Frederick Braun, a épousé le savant, poète et écrivain belge Emile Cammaerts. Après le déclenchement de la guerre en 1914, Sir Edward Elgar a composé un accompagnement symphonique Carillon pour un poème patriotique Chantons, Belges, Chantons de Cammaerts qui a d'abord été interprété avec récitation par Tita Brand qui a eu une carrière d'actrice, était une grande femme avec une voix profonde, capable de réciter Bergliot de Grieg de manière audible par-dessus un orchestre insoumis dirigé par Henry Wood34.
Références et notes
- Notes
- Un montant de quelque chose qui vaut ou qui coûte deux pence
- Parmi les autres artistes figurent Bispham, Emma Nevada, Fernando De Lucia et Emma Albani
- dans le même concert Eugène Ysaÿe joue le concerto de Beethoven
- Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Marie Brema » (voir la liste des auteurs).
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes
- Ressources relatives à la musique :
Source
Bibliographie
Liens externes
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