Vidéo mise en ligne le 18 octobre.
C'est incroyable, personne sur le plateau n'a les yeux en face des trous, ou alors ils le font exprès.
Donc, non seulement le monsieur s'est coiffé comme Marilyn Monroe pour souhaiter un bon anniversaire au président russe, mais il s'est aussi habillé comme elle, là :
Il me semble qu'il y a bien du monde, derrière.
On a bien lu tous mes petits articles de blog concernant Marilyn Monroe, et on a aussi dressé mon thème, c'est clair.
Mais moi je ne suis pas née en 1926 ni en 1934 et carrément, je ne suis pas du tout restée à ma place de femme... enfin, selon les conceptions de certains messieurs... certains, pas tous...
J'ai fait des études d'ingénieur - c'était bien ma voie, sans problème - puis ai travaillé comme ingénieur d'études en informatique dans différentes sociétés et administrations.
J'ai même participé à des projets classés Secret Défense, sans que cela ne dérange le moins du monde les premiers intéressés, bien au contraire, mes compétences étaient très appréciées.
Seuls en prirent ombrage quelques tarés déjà connus de la justice et qui auraient dû depuis très longtemps être mis hors d'état de nuire.
N.B.: Marie Curie aussi s'est fait traiter de tout, mais elle a quand même pu faire ce qu'elle voulait sans qu'à aucun moment quiconque n'attente à sa vie pour l'en empêcher.
Quant à moi, je ne compte plus les tentatives d'assassinat dont j'ai été victime.
Et cela ne s'arrête pas à moi : toute ma famille, mes proches, etc... sont également visés, plusieurs en sont bien morts.
Marie Curie, déjà victime de "slut-shaming" il y a 100 ans
Le biopic "Radioactive" de Marjane Satrapi avec Rosamund Pike dans le rôle de la scientifique évoque ce passage méconnu de sa vie.
CINÉMA - “Cette Polonaise venant briser un bon ménage français”. Voilà comment la presse française parle de Marie Curie en 1911, quelques semaines avant qu’elle ne reçoive son deuxième prix Nobel. Dans le biopic “Radioactive”, au cinéma ce mercredi 11 mars, Marjane Satrapi raconte le parcours stupéfiant de celle à qui l’on doit la découverte du radium et du polonium. Et consacre un passage à cet épisode appelé “l’affaire Langevin”.
En 1911, cinq ans après la mort accidentelle de son mari Pierre Curie, Marie Curie fait la une des journaux: non pas pour son immense travail de scientifique, mais pour une liaison amoureuse avec Paul Langevin, physicien et ancien laborantin des Curie, déjà marié. Le Journal et d’autres titres de presse essentiellement d’extrême droite publient des lettres intimes, vraisemblablement dénichées par un détective privé dans l’appartement de Marie Curie.
“La femme de Paul Langevin aurait donné ces lettres — d’ailleurs on n’est même pas sûrs que Madame Curie les ait vraiment écrites — à son beau-frère qui tenait un journal d’extrême droite”, raconte Marjane Satrapi au HuffPost, dans une interview vidéo à découvrir en tête d’article. Le déferlement de haine dure des jours, des paparazzis chassent Marie Curie et Paul Langevin dans les rues de Paris, des badauds leur crient des insultes et cassent les carreaux de leur appartement.
Le quotidien L’Oeuvre décrit “une France aux prises avec le ramas de métèques qui la pillent, la souillent, la déshonorent”, les plus grands avocats de l’époque prennent position et des duels au pistolet et à l’épée se tiennent même, opposant les défenseurs et les détracteurs de ce couple.
“Elle était veuve et Paul Langevin était en instance de divorce. Ils étaient deux adultes consentants. Mais on a voulu en faire un scandale sexuel et, curieusement, c’est elle qui a été accusée et pas l’homme. Paul Langevin a échappé à toute critique”, soulignait Irène Frain au moment de la sortie de son roman Marie Curie prend un amant consacré à cet épisode.
Si le concept du “slut-shaming”, pratique qui vise à rabaisser ou culpabiliser une femme pour son comportement sexuel, n’existait sans doute pas il y a 100 ans, la stigmatisation qu’a subie Marie Curie à l’époque a tout de ce phénomène qui fleurit aujourd’hui sur les réseaux sociaux.
“Si l’affaire éclate au grand jour, c’est bien parce que Marie Curie est une femme, et qu’il est plus facile aux jaloux et aux détracteurs de l’attaquer sur le front des mœurs que sur celui de la légitimité scientifique”, décrivait notamment Marie-Noëlle Sehr, autrice d’un précédent biopic sur la chimiste.
Marie Curie tient bon
Et le scandale prend des proportions folles. Le doyen de l’université de Paris, qui l’avait nommée première femme professeure quelques années plus tôt, lui demande de quitter ses fonctions et de retourner en Pologne. Même l’Académie des Nobel lui conseille de ne pas venir recevoir son (deuxième) prix à Stockholm, craignant que le scandale n’entache sa cérémonie.
Alfred Einstein, que Marie Curie a rencontré quelques semaines plus tôt au prestigieux congrès Solvay, se fend d’une lettre pour prendre sa défense le 23 novembre 1911. “La vile manière dont l’opinion publique se permet de s’intéresser à vous me rend tellement furieux que je me dois de vous faire part de ce sentiment”, écrit-il. “Si la populace continue de s’intéresser à vous, alors ne lisez tout simplement pas ce ramassis de bêtises, et laissez-les plutôt aux reptiles pour qui elles sont inventées.”
Marie Curie, qui n’en est pas à son premier affront, tient bon. Le 10 décembre 1911, elle reçoit des mains du roi Gustave V son Nobel de chimie et devient la première personne à gagner un second prix Nobel. À ce jour, elle est toujours la seule à détenir des prix Nobel dans deux disciplines différentes.
“Il y a toujours un problème avec le succès des femmes”, souffle Marjane Satrapi. Cependant pour l’illustratrice et réalisatrice franco-iranienne, “l’affaire Langevin” est aussi le signe d’une profonde xénophobie à l’égard de Marie Curie, d’origine polonaise: “On est trois ans avant la Première Guerre mondiale et il y a à l’époque un déferlement de haine contre les étrangers.”.
L’histoire d’amour entre Marie Curie et Paul Langevin ne survivra pas au scandale. Mais ironie de l’Histoire, la petite-fille de Marie Curie, la physicienne Hélène Joliot, épousa en 1946 le petit-fils de Paul Langevin, sans connaître l’histoire de sa grand-mère.
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