Un jeune homme de 22 ans comparaissait vendredi devant le tribunal judiciaire de Brest pour trois délits commis à Brest le 24 février dernier : usage illicite de stupéfiants, violences conjugales et rébellion.
Or, il n'a pu être jugé en l'absence d'une expertise psychiatrique.
Il fait l'objet d'une hospitalisation sous contrainte depuis le 26 mars 2024, manifestement pas en conséquence de ces trois délits, auquel cas il aurait été interné tout de suite et pas seulement un mois plus tard, mais très clairement en raison d'une "enquête" qu'il dit avoir effectuée sur un "complot international" qui serait ourdi par des Qataris.
Des complots internationaux ou seulement brestois, il en existe à profusion. Et des complots ourdis par des Qataris, on en connaît déjà plusieurs.
De quoi s'agit-il donc ?
Est-ce vraiment un fou délirant, ou pas tant que ça, ou pas du tout ?
Comme d'habitude en pareil cas, les journalistes n'ont fourni à leurs lecteurs strictement aucun élément qui leur permette d'en juger par eux-mêmes.
Je rappelle à cet égard que l'hospitalisation en psychiatrie sous contrainte n'en est pas un à Brest, vu qu'ici c'est la sanction la plus commune pour les personnes qui dénoncent des "complots" tous plus réels les uns que les autres.
Dans ce cas particulier, on peut aussi s'étonner qu'aucun psychiatre n'ait pu fournir un avis ou une expertise psychiatrique en un mois d'internement psychiatrique.
Le tribunal a fixé un nouveau procès après expertise le 18 juin prochain.
Le public en saura-t-il plus d'ici là sur le "complot" qatari ?
Rien n'est moins sûr. Si les Brestois ont décidé de cacher l'existence d'un vrai "complot international", c'est qu'ils sont eux-mêmes impliqués. Ils vont donc continuer.
Tribunal de Brest : la justice à l’épreuve de la psychiatrie
Ce prévenu âgé de 22 ans n’a pas pu être jugé vendredi au tribunal judiciaire de Brest, une expertise psychiatrique n’ayant pu être réalisée. Le jeune homme tenait à remettre au président son enquête sur « un complot international ».
À l’appel de son nom, au tribunal judiciaire de Brest, l’homme de 22 ans quitte le banc où deux infirmiers l’encadrent depuis le début de l’audience, ce vendredi 26 avril 2024. Il rejoint à la barre son avocat, Me Quentin Copez, dont l’expression trahit une crainte. La cause de cette appréhension se dévoile vite quand son client confie d’emblée au président Christophe Subts qu’il lui a adressé son enquête sur « un complot international » qui serait ourdi par « des Qataris ».
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