Certes, ces pratiques ne sont pas nouvelles. On dit souvent que, le jour de sa nomination, le premier ministre signe une lettre de démission « en blanc » qui se trouvera ainsi à la disposition du président de la République. En l’espèce, on relèvera que les termes de la lettre de démission d’Elisabeth Borne sont très proches de ceux utilisés par Michel Rocard en 1991, qui n’avait pas hésité à reconnaître, quelques années plus tard, qu’il avait été purement et simplement limogé par le président de la République.

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