Mouarf !
Depuis le temps que je vous dis qu'en Bretagne il y a de gros problèmes...
Ce ne serait pas encore Lulu qui aurait eu le tuyau, non, des fois ?
Tirs à la Kalachnikov dans un quartier de Rennes : 4 hommes mis en examen pour tentative de meurtre
Quatre hommes ont été interpellés, le mardi 23 janvier 2024, à Rennes (Ille-et-Vilaine), dans le cadre de la vaste opération de police qui avait en partie échoué après les divulgations d’une taupe. Les quatre mis en cause ont été écroués et une information judiciaire a été ouverte pour tentative d’homicide volontaire.
Cela devait être une opération de très grande envergue pour démanteler le trafic de drogue qui sévit dans le quartier du Blosne, dans le sud de Rennes (Ille-et-Vilaine). Le mardi 23 janvier 2024, près de 160 policiers (dont des forces d’élite du Raid et de la BRI) se rassemblent, très tôt le matin, sur le parking du Castorama de Saint-Jacques-de-la-Lande. La conclusion d’une enquête de neuf mois de travail de la police judiciaire pour décapiter les têtes du trafic de drogue dans le...
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Une opération de police tourne au fiasco à Rennes avec des dealers : que s'est-il passé ?
Des trafiquants ont réussi à empêcher le RAID et la BRI de mener une opération anti-drogue sur un point de deal à Rennes. Le procureur dénonce un "dysfonctionnement inadmissible".
Les forces de l’ordre réalisent régulièrement des opérations anti-drogue dans plusieurs quartiers de Rennes gangrénés par le trafic de stupéfiants, comme à Maurepas ou Le Blosne.
En amont de ces opérations – menant à des interventions coordonnées sur les points de deal rennais et bien souvent à des interpellations – les policiers réalisent un travail d’investigations nécessitant entre plusieurs jours et plusieurs mois.
Mardi 23 janvier 2024, une de ces opérations d’envergure, réunissant 160 policiers dont plusieurs appartenant au RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) et à la BRI (Brigade de recherche et d’intervention), a échoué avant même de commencer.
Cet échec, révélé par le journal Le Monde, nous a été confirmé par Philippe Astruc, procureur de la République au tribunal judiciaire de Rennes, ce mercredi 24 janvier 2024. Il serait lié à une fuite d’informations. Voici ce qu’il s’est passé.
Les policiers repérés à Saint-Jacques-de-la-Lande
À la suite de très fortes doléances, au printemps dernier, des riverains dans la zone de Rennes sud, le parquet avait pris de nombreuses initiatives afin d’enrayer la dégradation de la situation autour des points de revente de stupéfiants, explique le procureur.
Parmi ces mesures figurait la saisine de la Direction territoriale de la police judiciaire de Rennes d’une enquête de fond sur ces trafics qui a mobilisé fortement les enquêteurs pendant plusieurs mois.
Mardi 23 janvier, les 160 policiers mobilisés avaient pour mission d’interpeller une quinzaine d’individus, tous largement impliqués dans un important trafic de stupéfiants.
Les forces de l’ordre ont finalement été repérées par des trafiquants à Saint-Jacques-de-la-Lande, avant même le lancement de l’opération. Aucune interpellation n’a été réalisée.
Selon les informations du Monde, les trafiquants à bord d’un véhicule Audi ont photographié et filmé les policiers en train de planifier leur intervention sur le parking du magasin Castorama.
Les trafiquants ayant été manifestement informés de cette opération, elle a dû être annulée.
Les policiers ont tenté de suivre le véhicule Audi, en vain, et l’opération d’envergure n’a pas eu lieu.
« Un dysfonctionnement inadmissible »
Ces trafiquants ont, semble-t-il, eu connaissance de cette opération secrète grâce à une fuite d’informations. Ce qui a provoqué la colère et la déception des enquêteurs et des agents mobilisés.
« On est littéralement écœurés (…) ils paraissaient cette fois-ci bien informés », explique un policier au journal Le Monde.
Philippe Astruc nous explique qu’une enquête va être rapidement confiée par le parquet de Rennes à l’IGPN (Inspection générale de la Police nationale) afin de rechercher les raisons de ce « dysfonctionnement inadmissible » et identifier les éventuels auteurs d’une violation du secret de l’instruction.
Un échec et des réussites
En parallèle de cette opération avortée, deux autres opérations ont été réussies dans la même journée à Rennes.
Quatre individus ont été interpellés et placés en garde à vue s’agissant des faits de tentative d’homicide, violences avec arme et association de malfaiteurs commis square de Galicie le 6 décembre (coups de feu tirés depuis un véhicule) et le 9 décembre place de Banat (coups de feu).
« L’échec de cette opération ne vient en rien entamer notre détermination à lutter contre ces trafics qui pèsent lourdement sur la qualité de vie des riverains », conclut Philippe Astruc.
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