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lundi 22 janvier 2024

Attaques du 23 mars 2018 : Wikipédia défaillant...

Quasiment rien sur les complices de l'auteur des faits... 

Comment se fait-ce ?

Seraient-ils tous trop proches du trafiquant de drogue Pascal Edouard Cyprien Luraghi ?


https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-terroristes-dans-l-aude/proces-des-attentats-de-trebes-et-de-carcassonne-qui-sont-les-sept-accuses-renvoyes-devant-la-cour-d-assises-speciale-de-paris_6296652.html

Procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne : qui sont les sept accusés renvoyés devant la cour d'assises spéciale de Paris ?

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 6 min 
 
La salle des grands procès, au sein de la cour d'appel de Paris, où siègera en janvier 2024 la cour d'assises spéciale de Paris pour le procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne. (Photographie du 2 septembre 2021) (THOMAS COEX / AFP)
 
Cinq d'entre eux sont soupçonnés d'avoir, en connaissant sa radicalisation, apporté leur soutien au terroriste Radouane Lakdim, abattu par les forces de l'ordre le jour de l'attaque, en mars 2018.

Près de six ans après les attentats de Trèbes et de Carcassonne (Aude), le procès d'une femme et de six hommes, âgés de 23 à 34 ans, s'ouvre devant la cour d'assises spéciale de Paris, lundi 22 janvier. Le terroriste Radouane Lakdim a été abattu lors de l'assaut donné par les forces de l'ordre dans le Super U de Trèbes, le 23 mars 2018. Avant cela, cet homme de 25 ans, qui s'était présenté comme un soldat du groupe Etat islamique (EI), avait fait quatre victimes, dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qui a échangé la place d'une salariée retenue en otage, Julie Grand, contre la sienne.

Si l'EI avait, à l'époque, revendiqué ces attaques, les investigations n'ont pas permis d'établir de lien entre l'auteur et l'organisation. Elles ont en revanche permis d'identifier plusieurs personnes dans l'entourage de Radouane Lakdim. Au terme de quatre ans d'instruction, aucune d'entre elles n'est renvoyée devant la justice pour complicité. Cinq comparaissent pour association de malfaiteurs terroriste (AMT) criminelle, une qualification passible de trente ans de réclusion. Franceinfo vous présente ces accusés et vous explique ce qui leur est reproché.

Le meilleur ami de Radouane Lakdim et son ex-petite amie

Samir Manaa, 28 ans, est le plus proche ami de Radouane Lakdim dans ce dossier. Les deux hommes traînaient ensemble dans le quartier Ozanam de Carcassonne pour y faire du sport et, selon l'accusation, du trafic de stupéfiants. Si aucun élément n'a permis de démontrer une quelconque radicalisation de Samir Manaa, comme l'a reconnu le Parquet national antiterroriste (Pnat) dans son réquisitoire définitif, cet intérimaire dans le bâtiment ne pouvait, selon le Pnat et les juges d'instruction, ignorer celle de Radouane Lakdim. Ni son obsession pour les armes. C'est donc en connaissance de cause, selon les magistrats antiterroristes, qu'il l'a conduit dans une armurerie, deux semaines avant les faits, pour y acheter un couteau, utilisé pour égorger le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame.

Depuis son interpellation en octobre 2018, Samir Manaa assure avoir toujours ignoré les intentions terroristes de son "pote". "Je n'étais pas censé savoir ce qu'il allait faire du couteau", a-t-il déclaré devant les enquêteurs. Contacté par franceinfo, son avocat, Guy Debuisson, n'a pas souhaité répondre. Toujours en détention provisoire, son client comparaîtra dans le box.

L'ex-petite amie de Radouane Lakdim, elle, a été libérée au bout de deux ans et placée sous contrôle judiciaire. Marine Pequignot a rencontré Radouane Lakdim à l'âge de 14 ans – il en avait 22 – puis s'est convertie à l'islam. Pour l'accusation, la jeune femme partageait la même vision radicale de la religion, puisqu'elle projetait de se rendre en Syrie, et ne pouvait, non plus, ignorer la volonté de Radouane Lakdim de passer à l'acte. "Sa place est au final périphérique dans le dossier", estiment ses avocats, Alexandra Boret et Benjamin Bohbot, qui réservent leur défense pour la cour d'assises. Selon eux, Marine Pequignot était sous "l'emprise" de cet homme bien plus âgé et leur relation était distendue au moment des faits.   

Un internaute déjà condamné pour des faits de terrorisme

Le troisième accusé renvoyé pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, Sofian Boudebbouza, 25 ans, a déjà été condamné quand il était mineur pour avoir projeté de se rendre en zone irako-syrienne en 2017. Il sera cette fois-ci jugé pour avoir fourni un soutien intellectuel à Radouane Lakdim. Les deux hommes ont commencé à échanger sur un forum de discussion acquis à l'idéologie jihadiste, trois mois avant les attentats. Le futur terroriste pensait alors qu'il était interdit de tuer certaines catégories de personnes (enfants, personnes âgées, femmes…) au nom du jihad. Selon les enquêteurs, Sofian Boudebbouza l'a convaincu du contraire. Ces derniers ont continué à converser "activement", selon le Pnat, pendant un peu plus d'un mois. Selon l'accusation, le jeune homme "a œuvré au projet mortifère de l'assaillant" et lui a fourni "des arguments religieux justifiant un passage à l'acte meurtrier". Placé sous contrôle judiciaire, il encourt la perpétuité, étant donné qu'il est en état de récidive légale.

Son avocate assure que Sofian Boudebbouza "attend ce procès pour s'expliquer et espère être entendu par ses juges". Selon Margot Pugliese, cela fait des années que son client "clame son innocence. Il n'a pas du tout voulu conforter Radouane Lakdim, qu'il n'a jamais rencontré, et encourager son passage à l'acte".

"La question qui se pose, c'est de savoir si un positionnement idéologique peut caractériser une association de malfaiteur terroriste sans aucune connaissance de l'auteur ni de son projet."

Margot Pugliese, avocate de Sofian Boudebbouza

à franceinfo

Le beau-frère du terroriste et un trafiquant de drogue

Ahmed Arfaoui, 28 ans, comparaît également pour AMT criminelle, alors que le Pnat avait requis son renvoi pour non-dénonciation de crime terroriste et soustraction de preuves. Beau-frère de Radouane Lakdim, il se voit reprocher de s'être "abstenu de dénoncer aux autorités judiciaires" le frère de sa femme, alors qu'il avait "parfaitement connaissance" de sa radicalisation et de son "projet criminel". Après les attentats, il a choisi pour photo de profil WhatsApp une image où figure Radouane Lakdim, avec la mention "Dieu le garde". Il est aussi accusé d'avoir nettoyé le domicile des Lakdim le jour de l'attentat, emportant un sac volumineux avec lui avant une perquisition des policiers.

Selon ses avocats, Emmanuelle Franck et Alexandre Martin, cette mise en cause repose sur "un seul témoin", le coaccusé Samir Manaa, et ne rentre pas dans le caractère préparatoire de l'association de malfaiteur terroriste. En détention provisoire depuis quatre et demi, Ahmed Arfaoui sera le second accusé dans le box. 

"Notre client est très en empathie avec les parties civiles mais ne se sent pas concerné. Et pourtant, c'est à lui qu'on demande des comptes." 

Emmanuelle Franck, avocate d'Ahmed Arfaoui

à franceinfo

Le cinquième accusé renvoyé pour association de malfaiteurs terroriste criminelle est Reda El Yaakoubi, placé sous contrôle judiciaire. Cet homme de 34 ans est présenté par l'accusation comme le leader du trafic de drogue dans le quartier Ozanam de Carcassonne. Selon le Pnat, il a fait travailler pour son compte Radouane Lakdim, sans ignorer lui non plus son "adhésion aux thèses mortifères de l'EI". En cela, il lui a "donné accès à des moyens financiers et à des armes permettant la préparation et la réalisation de son projet d'attentat".

"Les services de renseignement eux-mêmes n'avaient pas imaginé que Radouane Lakdim était capable de passer à l'acte !", souligne l'avocat de Reda El Yaakoubi, Edouard Martial. 

Deux connaissances jugées pour des délits connexes

Deux autres hommes, également sous contrôle judiciaire, seront quant à eux jugés pour des délits connexes. Sofiane Manaa, le frère de Samir Manaa, comparaîtra pour détention d'armes, alors qu'il était mis en examen lui aussi pour AMT criminelle. "C'est une belle décision qui n'était pas évidente à obtenir au regard de la pression populaire et du caractère insoutenable de ces actes terroristes, que je suis le premier à condamner", avait commenté auprès de France 3 son avocat, Pierre Debuisson. Baghdad Haddaoui est quant à lui renvoyé pour non-dénonciation de crime à caractère terroriste. Selon les juges d'instruction, cette connaissance de Radouane Lakdim disposait "d'informations" au sujet de sa "possession d'armes" et de sa "volonté de passage à l'acte" mais n'a pas prévenu les autorités. Sa défense n'a pas souhaité s'exprimer.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attaques_du_23_mars_2018_%C3%A0_Carcassonne_et_Tr%C3%A8bes

Attaques du 23 mars 2018 à Carcassonne et Trèbes


Attaques du 23 mars 2018 à Carcassonne et Trèbes

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Première attaque
Localisation Carcassonne, Aude (Drapeau de la France France)
Cible Civils dans une voiture
Coordonnées 43° 12′ 46″ nord, 2° 20′ 57″ est
Deuxième attaque
Localisation Carcassonne, Aude (Drapeau de la France France)
Cible CRS faisant leur footing
Coordonnées 43° 12′ 41″ nord, 2° 21′ 38″ est
Troisième attaque
Localisation Trèbes, Aude (Drapeau de la France France)
Cible Clients et employés d'un supermarché Super U
Coordonnées 43° 12′ 12″ nord, 2° 26′ 28″ est

Date
de 10h13 à 14h28
Type Piraterie routière
Fusillade
Prise d'otages
Armes Pistolet semi-automatique de calibre 7,65 mm, bombes artisanales, couteau
Morts 5 (dont le terroriste)
Blessés 15
Auteurs Radouane Lakdim
Organisations Drapeau de l'État islamique État islamique
Mouvance Terrorisme islamiste

Les attaques de Carcassonne et Trèbes sont des attaques terroristes islamistes perpétrées le à Carcassonne et dans un supermarché Super U de Trèbes, dans l'Aude, par Radouane Lakdim. Les attentats sont revendiqués par l'État islamique et font quatre morts et quinze blessés. Le terroriste est abattu par le GIGN. Le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui a été tué alors qu'il avait pris la place d'une otage dans le supermarché, reçoit un hommage national et est célébré comme un héros en France et au niveau international.

Contexte

La France est, en , le pays européen le plus touché par des attaques commanditées ou inspirées par l’État islamique avec 11 attentats depuis début 2015, ayant causé 245 morts, auxquelles s’ajoutent, selon un décompte du journal en ligne Mediapart, 17 attentats échoués et 50 attentats déjoués1. Selon une étude du Centre d'analyse du terrorisme, l’Hexagone a connu 5 attentats, 6 tentatives et 20 projets pour la seule année 20171. Alors que dans le reste de l’Europe, les terroristes cherchant à tuer indistinctement le plus grand nombre de personnes par exemple avec des véhicules-béliers, les actes commis en France ont la particularité de cibler (dans neuf cas sur onze en 2017) des membres des forces de l’ordre1. Le précédent attentat islamiste a eu lieu en à la gare Saint-Charles de Marseille : deux personnes ont été tuées2. En Europe, les attentats terroristes ont causé près de 2 400 morts depuis 20013.

Déroulement

L'auteur des attaques, Radouane Lakdim, est un Marocain naturalisé français en 2004, âgé de 25 ans et demeurant avec sa famille à la cité Ozanam de Carcassonne4,5. Dans la matinée du , à 10 h 13 au parking des Aigles de la Cité à Carcassonne, il vole une voiture Opel Corsa, tuant le passager, Jean Mazières, 60 ans, un vigneron à la retraite6, et blessant très grièvement par un tir dans la tête le conducteur, Renato Silva, un jeune Portugais de 25 ans, qu’il jette hors du véhicule6. Il dit s'être attaqué à eux car il a pensé qu'ils étaient homosexuels7. Il patiente à proximité de la caserne de Laperrine du 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (3e RPIMa), dans le but de s'en prendre à des militaires mais, n'en voyant pas1, il se rabat sur un groupe de quatre CRS de la compagnie 53 qui terminent leur footing, avenue du Général-Leclerc8 et rentrent à la caserne. Il tire à six reprises9 et blesse grièvement l'un d'entre eux, originaire de Marseille et âgé de 43 ans10.

Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame en février 2018.

À 10 h 38, Lakdim gare l'Opel Corsa qu'il a dérobée sur le parking du supermarché Super U, situé rond-point de l'Europe à Trèbes, à 8 km du lieu du premier meurtre11. Seulement 26 secondes après être entré dans le magasin, il tire par deux fois (le premier coup ne part pas) et tue à bout portant le chef boucher âgé de 50 ans Christian Medvès12,13, qui était parti discuter avec une caissière11. Sauf deux, les clients s'enfuient. Hervé Sosna, âgé de 65 ans8, est lui aussi tué d'une balle à bout portant dans la tête11. Une vingtaine de personnes parvient à s'échapper, d'autres à se cacher dans la chambre froide du supermarché14. Le terroriste lance dans le magasin une grenade, qui n'explosera pas, et se retranche dans la salle des coffres où s'était cachée l'hôtesse d'accueil du magasin, qui se trouve prise en otage11, Julie V., ancienne ingénieure de 40 ans devenue caissière l'année passée après la perte de son précédent emploi15. Elle parvient à engager un dialogue pour l'apaiser et sur son injonction, elle appelle le commissariat où le terroriste dit être membre de l'EI et exiger la libération de Salah Abdeslam16,11. L'antenne du GIGN installée à Toulouse est alertée à 10 h 56 et demande l'assistance du groupe national dès 10 h 58 et 24 hommes décolleront à 12 h de la base aérienne de Villacoublay11. À 11 h 21, un groupe de gendarmes du PSIG de Carcassonne17 pénètre dans le magasin en compagnie 11 du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame18, plus haut gradé sur place17. Rapidement et malgré les mises en garde des agents du PSIG qui disposent eux de gilets pare-balle, il se propose comme otage en échange de la libération de l'hôtesse de caisse11,19. À 11 h 32, l'otage est libérée11. Le PSIG évacue les derniers clients restés dans le magasin17. Le GIGN de Toulouse est sur place dès 12 h 2511 et ils sont rejoints par le RAID et la BRI8. Vingt minutes plus tard, Arnaud Beltrame joint le commandant du groupement et répète les revendications de Lakdim11. Arnaud Beltrame apparaît une nouvelle fois comme bouclier humain quand la porte s'ouvre à 13 h 1011. À 13 h 30, le terroriste est entendu prier11. Plus tard, il exige un chargeur de téléphone portable qui lui est remis11. À 14 h 13, un contact est noué sur le téléphone portable du gendarme et un négociateur du GIGN basé en région parisienne. Lakdim réitère sa demande de libération de Salah Abdeslam, mais le négociateur lui répond qu'il n'en a pas le pouvoir. Une minute plus tard, il signale la présence de la mère de Lakdim11. Beltrame crie : « Attaque ! Assaut ! Assaut ! »11. Alors que le terroriste est en train de lui trancher la gorge et de cribler de balles le corps du gendarme, le GIGN ne semble pas comprendre la scène dans l'instant11 ni interpréter tout de suite les râles entendus17. L'équipe parisienne n'étant pas encore installée, c'est l'antenne du GIGN de Toulouse qui donne l'assaut à 14 h 24 min 30 s, soit 8 minutes 30 après les cris d'Arnaud Beltrame11,20. Les hommes du GIGN entrent dans la salle des coffres alors que le terroriste, dos à la porte, tente de se relever et crie « allahu akbar » avant d'être abattu11. L'assaut est terminé à 14 h 2811.

Cinq personnes sont grièvement blessées21, dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. Cet acte de bravoure de l'officier est salué par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Deux gendarmes du GIGN ont été blessés par le terroriste lors de l'assaut22. Arnaud Beltrame succombe à ses blessures à l'hôpital dans la nuit du 23 au 23. L'autopsie révèle que les lésions par balles étaient non létales24. La mort est due à « une plaie gravissime de la trachée et du larynx par arme blanche »25. Outre son pistolet, un couteau de chasse et des engins explosifs artisanaux sont retrouvés dans le supermarché26. Il est annoncé plus tard que le nombre de blessés s'élève à seize27. Quelques minutes après l'assaut, l'État islamique revendique, via son organe de propagande Amaq, les trois attaques du « soldat » et visait à travers cet acte les pays membres de la coalition internationale28,29.

Le Système d'alerte et d'information des populations (SAIP) n'a pas émis d'alerte durant cette attaque30. En mai 2018, le gouvernement abandonne SAIP pour se reposer sur Google, Facebook et Twitter31. Pendant l'attaque de Trèbes, le dispositif de contrôle d'absence de danger Facebook (Facebook Safety Check) a été activé30.

Réactions

Réactions nationales

Réactions de présidents

Le président de la République Emmanuel Macron via Twitter depuis Bruxelles : « J'assure les habitants de Trèbes de l'entière solidarité et mobilisation des services de l'État et de ses forces de l'ordre. » Il déclare plus tard : « Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame est mort au service de la nation, à laquelle il avait déjà tant apporté. En donnant sa vie pour mettre un terme à l'équipée meurtrière d'un terroriste djihadiste, il est tombé en héros »32. Il prononce son éloge funèbre lors d'un hommage national le à l'hôtel des Invalides24. Arnaud Beltrame est promu au grade de colonel à titre posthume et fait commandeur de la Légion d'honneur33. Il reçoit également les médailles de la sécurité intérieure, de la Gendarmerie nationale et celle pour acte de courage et dévouement33.

L'ancien président François Hollande déclare via Twitter : « Ces attaques interviennent alors que la France vit sous une constante menace terroriste depuis la vague d’attentats djihadistes sans précédent, parfois de masse, qui ont fait 245 morts depuis 2015. La France est particulièrement visée car elle fait partie de la coalition militaire internationale intervenant en Syrie et Irak contre Daech, qui perd peu à peu tous ses bastions. ».

Messe du 25 mars

Le dimanche suivant les attentats, le , est le dimanche des Rameaux. La messe en l'église Saint-Étienne de Trèbes se double d'un hommage aux victimes et l'église est pleine ; en outre une foule de 350 personnes la suit sur le parvis, grâce à des haut-parleurs34. L'évêque de Carcassonne et Narbonne, Mgr Alain Planet, préside la célébration eucharistique. Par solidarité avec les victimes et pour se dissocier du terrorisme islamiste, des représentants de la communauté musulmane, surtout de Trèbes et Carcassonne, assistent à la messe, dont Mohamed Belmihoub l'imam de la mosquée du Viguier de Carcassonne35. À propos de cette présence œcuménique, Mgr Planet déclare : « Votre présence nous dit que les fauteurs de haine ne gagneront pas », tandis que l'imam Belmihouh affirme à propos des attentats : « La communauté [musulmane a été] poignardée, l'islam lui-même [a été] poignardé par des gens qui utilisent des symboles chers à nos cœurs. « Allahu akbar », c'est un symbole d'adoration de Dieu, ça veut dire Dieu est plus grand que la haine35. »

Réaction du quartier de résidence du terroriste

Des groupes de journalistes sont violemment pris à partie par plusieurs individus dans la cité Ozanam, un quartier sensible de Carcassonne où résidait Lakdim, et sont contraints de quitter les lieux. Tous les habitants interrogés ont voulu garder l'anonymat36,37,38. Plusieurs jeunes du quartier ont crié leur soutien au terroriste devant les policiers39.

Affaires d'apologie du terrorisme

Deux affaires d'apologie du terrorisme se produisent peu après les attentats.

  • Affaire Stéphane Poussier
Un ancien candidat de La France insoumise aux élections législatives de 2017 dans le Calvados, Stéphane Poussier, rapidement désavoué par les responsables du parti, est placé en garde à vue le pour apologie du terrorisme au lendemain de tweets qu'il avait publiés pour se réjouir de la mort du gendarme, notamment : « À chaque fois qu'un gendarme se fait buter (...) je pense à mon ami Rémi FraisseNote 1 » ou « Là, c'est un colonel, quel pied ! Accessoirement, encore un électeur de Macron en moins »40. La classe politique condamne unanimement les propos de Poussier, et le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, porte plainte au nom de son parti pour apologie du terrorisme41. Jugé en comparution immédiate, Poussier est condamné le à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lisieux42. Le , devant l'Assemblée nationale, Mélenchon rend à Arnaud Beltrame un hommage qui est applaudi unanimement par les députés, y compris ses opposants LR et LREM, afin que l'affaire Poussier ne brise pas l'unité nationale après les attentats43.
  • Affaire d'une militante végane
Le parquet de Foix, avant de se dessaisir au profit de celui de Saint-Gaudens, a ouvert une enquête pour apologie du terrorisme contre une militante végane et fabricante de fromages, pour avoir publié sur Facebook un message s'attaquant au boucher Christian Medvès, tué dans l'attentat : « Ben quoi, ça vous choque un assassin qui se fait tuer par un terroriste ? Pas moi, j'ai zéro compassion pour lui ; il y a quand même une justice »44. Elle est jugée en comparution immédiate le jeudi et condamnée à 7 mois de prison avec sursis45.

Réactions internationales

Victimes

Hommages au colonel Arnaud Beltrame

Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame est promu le à titre posthume au grade de colonel55. Le 28, il reçoit un hommage national, le cercueil est convoyé devant le Panthéon, d'où part un cortège funèbre jusqu'aux Invalides en passant par les quais de Seine, le corbillard est précédé de motocyclistes de la gendarmerie et entouré de gardes républicains à cheval, première fois, à la connaissance de l'historien Christian Amalvi, qu'un hommage national est précédé d'un tel cortège56.

Le corps politique tous bords confondus et la presse française unanime qualifient le colonel Beltrame de héros, un hommage inédit depuis la victoire de 1945, « Arnaud Beltrame lui-même, incarne un héros de droite et de gauche, à la fois franc-maçon et catholique » selon l'historien Raphaël Spina57.

Dans le monde, le sacrifice du lieutenant-colonel de gendarmerie suscite de nombreux hommages où il est qualifié de héros. Il est à la une de nombreux quotidiens étrangers et son histoire est commentée en boucle sur les chaînes de télévision étrangères58,59,60.

Le président des États-Unis Donald Trump rend hommage à Arnaud Beltrame : « La France honore un grand héros61 ». Le , le pape François déclare : « Je salue particulièrement le geste généreux et héroïque du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame qui a donné sa vie en voulant protéger des personnes62. »

Blessés

Atteint d'une balle dans la tête, Renato Silva, est plongé dans un coma artificiel depuis son admission au centre hospitalier de Perpignan jusque début 63. Fin avril, il vit toujours avec la balle dans le cerveau et a une paralysie faciale du côté gauche64.

Lieux de mémoire

Le , le maire de Trèbes Eric Ménassi annonce le projet d'inaugurer en mars 2019 deux « lieux de mémoire » en hommage à Arnaud Beltrame et à l'ensemble des victimes65.

Enquête

Profil de l'auteur

Radouane Lakdim
Terroriste islamiste
Information
Nom de naissance Radouane Lakdim
Naissance
Taza (Maroc)
Décès (à 25 ans)
Trèbes (France)
Cause du décès Abattu par le GIGN
Nationalité Drapeau du Maroc Marocain
Drapeau de la France Français (depuis 2004)
Allégeance Drapeau de l'État islamique État islamique
Idéologie Salafisme djihadiste
Sexe Masculin
Actions criminelles Attentat
Attentats Attaques du 23 mars 2018 à Carcassonne et Trèbes
Victimes 4 morts et 15 blessés

Radouane Lakdim est né le au Maroc25. Sa famille s'installe par la suite en France et il obtient la nationalité française en 66,Note 2,67. Il est condamné le à un mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Carcassonne pour port d'arme prohibée9. En 2014, la tante de Radouane Lakdim est signalée pour radicalisation. Les services antiterroristes français commencent alors à s’intéresser à cette famille. Son neveu aurait souhaité rejoindre la zone irako-syrienne. Les services turcs sont alors alertés68 et pendant l'été 2014, il fait l'objet d'une fiche S en raison de ses liens avec la mouvance salafiste66. Il est de nouveau condamné à un mois de prison ferme le pour usage de stupéfiants et refus d'obtempérer, ce qui lui vaut d'être incarcéré en à la maison d'arrêt de Carcassonne9.

Le procureur de la République François Molins déclare que Lakdim s'est défini comme « soldat de l'État islamique » pendant la prise d'otages69. Toujours sous surveillance des services de sécurité, ceux-ci estiment en 2017 qu'il n'y a plus lieu de le suivre et cessent de le faire la même année66. Selon les premiers éléments de l'enquête, Lakdim ne s'est jamais rendu en zone irako-syrienne et il n'aurait même jamais eu de contact direct avec des membres de l'État islamique26.

Selon les premières expertises toxicologiques réalisées sur le corps de Radouane Lakdim, le terroriste aurait consommé une importante quantité de cannabis peu avant ses attaques70.

Ses obsèques sont organisées à Carcassonne le 71.

Déroulement de l'enquête

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, arrivé à 14 h 45, déclare : « C'était un petit délinquant, il était connu pour deal de stupéfiants mais on ne pouvait pas dire qu'il allait être un radical qui allait passer à l'acte. » Pourtant à 18 h 7, il est annoncé que l'auteur de l'attentat était fiché S72, depuis l'été 2014. Le tueur était en outre inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), de 2016 jusqu'à l', date à laquelle la surveillance est levée9.

Le soir du , sa compagne, Marine Péquignot 73, âgée de 18 ans (également fichée S depuis un an74) est placée en garde à vue pour « association de malfaiteurs en association avec une entreprise terroriste » afin d'être interrogée75, celle-ci a crié « Allahou akbar » lors de son interpellation76. C'est une Française convertie à l'islam depuis l'âge de 16 ans76. Elle apparaît très active sur les réseaux sociaux« elle fait l'apologie des thèses de l'État islamique »77. Tout comme Radouane Lakdim, cette convertie est connue par les services de police pour des affaires de droit commun. Lors de sa garde à vue, celle-ci a cautionné les attentats en France, considérant qu'il est normal que l’État islamique attaque en représailles de ses combattants tués par l'armée française, déclarant même « regretter qu’il n’y ait pas eu plus de morts au cours des attaques commises par Lakdim »78. Se disant séparée de lui depuis quelques semaines, elle conteste avoir été associée au projet de Lakdim, tout en indiquant qu'elle ne l'aurait pas dénoncé si elle avait connu ses projets78,76. Après sa garde à vue, elle est mise en examen pour « association de malfaiteurs terroristes en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes » et mise en détention provisoire dans la soirée du 79.

Un jeune homme de 17 ans, Sofiane L.80, né à Carcassonne, est mis en garde à vue dans la nuit du vendredi à samedi pour vérifier son éventuelle complicité5,81. Sa garde à vue est levée dans la soirée du 82.

La perquisition réalisée au lendemain de l'attaque au domicile du tueur, Radouane Lakdim, permet de trouver des « notes faisant allusion à l'organisation État islamique »81. Pour certains habitants du quartier, la radicalisation de Ladkim était indétectable et il n'allait plus à la mosquée83.

Au cours d’un conseil restreint de défense à l'Élysée qui s’est tenu le en fin d’après-midi, le président de la République a « demandé la convocation cette semaine par les préfets de l’ensemble des groupes d’évaluation départementale suivant les individus ayant fait l’objet de signalements pour radicalisation »25.

En , six personnes de l’entourage familial et amical de Radouane Lakdim sont interpellées le 16, dont trois sont ensuite mises en examen et placées en détention provisoire le 1984. En , une huitième personne est mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » ainsi que pour « détention et cession d’armes de catégorie A et B en relation avec une entreprise terroriste ». Âgé d’une quarantaine d’années, cet ancien militaire est placé sous contrôle judiciaire85.

Notes et références

Liens externes

Notes


  • Jeune militant écologiste mort sur le site du barrage de Sivens en octobre 2014 dans des échauffourées avec la police.

    1. Le soir des attentats, la chaîne de télévision BFM TV annonçait qu'il avait été naturalisé en 2015, information largement partagée sur les réseaux sociaux et qui n'est contredite que le lendemain.

    Références


  • Matthieu Suc, « Quatre morts, dont le gendarme Beltrame, dans un attentat dans l'Aude [archive] », mediapart.fr, (consulté le )

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