Est-il crédible ?
L'armée ukrainienne aurait-elle perdu tellement d'hommes qu'elle en serait désormais à recruter des gamins de 3 ans ?
"Soldat ukrainien avec le logo ISIS (État Islamique) sur son bras. Nous avons dit à maintes reprises que la guerre en Ukraine est la continuation de la guerre en Syrie", s’insurge une publication en français sur Twitter relayant deux photos d’un homme portant sur son bras un écusson.
C'est drôle, ça, moi aussi je l'ai déjà dit et ne le répétais après personne, il ne s'agissait que de mes constations personnelles. Et je ne connais pas du tout les autres personnes qui l'ont dit et n'ai jamais vu nulle part leurs propos à ce sujet.
J'ai aussi beaucoup parlé des attentats islamistes commis en France ou contre des Français et fait remarquer qu'ils semblaient avoir quasiment disparu, mais qu'il fallait s'attendre à de nouveaux attentats d'une autre envergure que tous ceux que l'on a connus jusqu'à présent... puisque la "justice" française s'obstine à refuser de m'entendre et continue à n'obéir qu'au terroriste en chef Pascal Edouard Cyprien Luraghi... qui justement est encore en train de jouir publiquement sur son blog... Manifestement, il continue à marquer des points et tend de plus en plus à atteindre son but depuis le tout début de ses harcèlements à mon encontre, qui est de refaire un ou plusieurs 11 septembre en France, cela l'excite depuis le début sachant très exactement qui je suis - il avait été renseigné par la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest au plus tard au cours de l'été 2008 et son rêve est de détruire l'armée française.
Et que vois-je là ?
Selon la fiche descriptive de la vidéo fournie par Associated Press à laquelle France 24 a pu avoir accès, l’homme s’appelle "Kurt". Devant la caméra, il s’adresse à ses camarades et leur indique : "Ceux qui n’ont pas assez de munitions doivent chercher à en récupérer. Personne ne va nous en apporter, c’est un fait." Il s’adresse ensuite au journaliste qui le filme et explique : "Pour gagner rapidement cette bataille, nous avons besoin d’avions de combat et de missiles. Afin que les militaires ukrainiens ne soient pas tués, comme ça se passe en ce moment."
Ah ben voilà, nous y sommes, on nous demande d'aller gentiment livrer les avions de combat et tout ce qui va avec pour que leurs missiles nous reviennent ensuite sur la tête avec des badges ISIS. Chouette, alors !
Cela fait trente ans que ça dure, cette histoire. Tous les moyens sont bons pour nous piquer ou nous forcer à fournir des avions de combat pour les islamistes. J'en sais quelque chose, j'y ai laissé ma vie.
Que sait-on de ce soldat ukrainien accusé de porter un "badge de l’État islamique" ?
Publié le :
Depuis jeudi 16 février, de nombreuses publications mettent en avant des captures d’écran d’un reportage diffusé à la télévision danoise montrant un soldat ukrainien avec, sur son uniforme, un chevron désigné par les auteurs des publications comme étant celui de l’organisation État islamique. Rien ne permet pourtant d’affirmer avec certitude ce qu’est ce badge. Le soldat ukrainien en question a lui-même donné sa version des faits.
"Soldat ukrainien avec le logo ISIS (État Islamique) sur son bras. Nous avons dit à maintes reprises que la guerre en Ukraine est la continuation de la guerre en Syrie", s’insurge une publication en français sur Twitter relayant deux photos d’un homme portant sur son bras un écusson.
Ce dernier ressemble à celui utilisé depuis 2007 par l’organisation État islamique, un rond blanc sur un fond noir avec trois mots représentant ce qui est considéré comme le sceau de Mahomet.
Les photos ont également été relayées par le compte Twitter de l’ambassade de Russie au Danemark après que celles-ci ont été diffusées sur la chaîne de télévision danoise DR Nyheder. "Un autre exemple clair des valeurs auxquelles adhère l'armée ukrainienne", commente l’ambassade dans son tweet. Les autorités et l'armée ukrainiennes sont notamment accusées par la Russie et ses supporteurs de souscrire à l'idéologie nazie.
La photo et sa légende ont aussi été relayées dans plusieurs médias internationaux comme l’Indien Hindustan Times, l’Iranien Tasnim News et le Russe Russia Today, présentant les images comme une preuve des liens entre l’armée ukrainienne et l’organisation jihadiste.
D'où viennent ces images ?
Ces captures d’écran viennent en réalité d’un reportage de l’agence américaine Associated Press diffusé le 14 février mais filmé le 13 février sur la ligne de front de la région du Donbass. Elles ont été reprises par le reportage de DR Nyheder.
On y voit à plusieurs reprises cet homme – visage caché par une cagoule – alors qu’il se rapproche de véhicules blindés de transports de troupes.
Selon la fiche descriptive de la vidéo fournie par Associated Press à laquelle France 24 a pu avoir accès, l’homme s’appelle "Kurt". Devant la caméra, il s’adresse à ses camarades et leur indique : "Ceux qui n’ont pas assez de munitions doivent chercher à en récupérer. Personne ne va nous en apporter, c’est un fait." Il s’adresse ensuite au journaliste qui le filme et explique : "Pour gagner rapidement cette bataille, nous avons besoin d’avions de combat et de missiles. Afin que les militaires ukrainiens ne soient pas tués, comme ça se passe en ce moment."
Aucune autre précision n’est donnée sur le soldat, et aucune indication sur son chevron n’est mentionnée dans les reportages d'Associated Press ou de DR Nyheder.
Contre-offensive de "Kurt" dans une vidéo
À la suite de la polémique, le Centre pour la communication stratégique ukrainienne – baptisé "Spravdi" – a publié vendredi 17 février une vidéo où "Kurt" est cette fois filmé à visage découvert.
Il explique vouloir répondre à "la propagande russe" et donne sa version des faits :
"J’ai mis ce badge sur mon épaule après l’avoir trouvé sur le lieu de positions ennemies appartenant à Wagner [milice russe qui se bat avec l’armée russe, NDLR]. Je ne fais pas partie de l’État islamique, je suis un chrétien. Je suis dans l’armée ukrainienne depuis le début de la guerre."
Dans une autre interview donnée le 19 février au média Polygraph.info, branche de vérification du média américain Voice of America, "Kurt" apparaît à visage découvert et explique "collectionner des badges" en les récupérant sur les champs de bataille (interview sous-titrée en anglais à voir ci-dessous).
Il affirme porter un autre badge qui serait, selon lui, une référence biblique chrétienne, "la loi du talion", renvoyant à l’expression "œil pour œil, dent pour dent". L’expression est présente dans le Nouveau Testament dans l'Évangile selon Matthieu.
Le logo montré par le soldat est d’ailleurs présent dans plusieurs des vidéos faisant mention de son unité : le logo d’une tête de mort dans un as de pique, avec les mentions "loi du talion" et les chiffres 13 et 28.
"Il est taré", affirme un journaliste qui l’a rencontré
Contactés pour apporter plus de précisions sur le cas de ce soldat, et sur les raisons qui l’ont poussé à porter ce badge, "Spravdi" ainsi que les porte-parole de l’armée ukrainienne n’ont pour l’heure pas répondu à la rédaction des Observateurs de France 24. En l’état, il n’est donc pas possible de vérifier de façon indépendante la version avancée par "Kurt".
Une source journalistique qui affirme avoir rencontré "Kurt", mais ayant requis l’anonymat pour sa sécurité, a affirmé à notre rédaction que ce dernier était ukrainien, et pas tchétchène, comme certains commentaires pouvaient le suggérer.
"Il est taré", a précisé cette source, affirmant que ce dernier avait probablement porté ce badge pour "provoquer", ou comme un trophée de guerre, sans forcément "en connaître le sens".
"Ce badge peut ne rien avoir à voir avec l’organisation État islamique"
Ce badge est-il en lui-même une référence certaine à l’organisation État islamique, comme l’affirment de nombreuses publications ? Si la référence jihadiste est claire, Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes à France 24, apporte des précisions :
C’est le sceau du prophète utilisé par différents groupes jihadistes, que ce soient Al-Qaïda, l’organisation État islamique ou d’autres. Il y a aussi des groupes rebelles en Syrie qui l’ont utilisé, c ‘est assez générique. Donc ce n’est pas du tout une preuve d’appartenance au groupe État islamique.
On pourrait le retrouver sur des combattants qui seraient des vétérans de la Syrie : des Tatars [peuple turc installé au XIIIe siècle dans la péninsule de Crimée, NDLR] avaient même déclaré le jihad depuis la Syrie pour libérer la Crimée en 2014, sauf que c’est resté sans effet [article en arabe sur France24.com, NDLR]. Il y a aussi des Tchétchènes et des Albanais qui ont quitté la Syrie pour l’Ukraine dans les derniers mois.
Que sait-on sur "Kurt" ?
Peu d'informations sont disponibles sur ce soldat. "Kurt", façon dont il est présenté dans chaque reportage, est probablement un pseudonyme. Il appartient à la 28e brigade mécanisée ukrainienne créée en 2001. Son grade n’est pas connu avec certitude, mais il est présenté parfois comme "commandant", d’autres fois comme "chef" de la brigade. Il a affirmé dans l’interview donnée à Polygraph.info combattre depuis 2014 dans l’armée ukrainienne.
Ce dernier avait été filmé dans d’autres reportages, comme celui-ci de Radio Free Europe, posté le 15 février, dans lequel il porte également ce badge présenté comme étant celui de l’organisation État islamique.
On le retrouve également régulièrement sur Twitter, comme dans cette vidéo postée le 10 février où il documente une action avec ses coéquipiers. On retrouve également le badge en question à la 52e seconde de la vidéo.
Le soldat a aussi été interviewé en novembre 2022 par le média allemand Deutsche Welle. Il portait à ce moment-là un gros blouson, mais le badge "État islamique" n’y est pas visible.
Le 7 novembre 2022, il fait la une de médias ukrainiens pour avoir abattu un drone Shahed-136. Son épaule gauche, visible à ce moment-là sur une photo présente dans un article, ne montre aucun badge particulier.
L’homme n’est pas un soldat récemment engagé dans l’armée ukrainienne : on le retrouve également aussi dans un article de 2021 où il affirme vouloir tuer de lui-même Vladimir Poutine.
Il n’existe pour l’heure pas d’autre vidéo corroborant la thèse selon laquelle le soldat porterait un chevron ressemblant au drapeau de l’organisation État islamique depuis longtemps. La plus ancienne occurrence trouvée par la rédaction des Observateurs de France 24 a été publiée le 10 février sur les réseaux sociaux.
Bien que la raison pour laquelle il a porté ce badge n’a pas été explicitée de façon claire, aucun élément n’atteste que ce soldat aurait combattu sur d’autres terrains de guerre avant 2014, ou qu’il aurait des accointances avec des groupes jihadistes.
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