Les attaques djihadistes en Suisse sont une rareté et se résument à deux attaques au couteau en 2020. Les auteurs des faits, un homme le 12 septembre 2020 et une femme le 24 novembre 2020, sont apparemment des cas psychiatriques.
Auparavant, la Suisse avait été menacée par un gros attentat en 2018 et 2019.
Et après les deux attaques de 2020, ses services de renseignement estimaient qu'elle restait une cible des terroristes et que la menace en Suisse était comme partout en Europe élevée, voire montante.
Le 3 novembre 2020, deux Suisses avaient été arrêtés, en lien avec l'attaque du 2 novembre 2020 de Vienne en Autriche, un pays jusque-là épargné par le terrorisme islamiste.
Or, la liste des attentats commis dans l'Union européenne montre un très net coup d'arrêt après décembre 2020. Non pas après le début de la pandémie, mais bien seulement après décembre 2020, la liste des attentats commis cette année-là (c'est la série Baudy, qui se distingue des autres par une forte coloration frontiste) restant assez longue, sans compter qu'elle ne comprend pas les attaques commises à l'étranger contre des Européens - je pense notamment aux assassinats de jeunes humanitaires français au Niger le 9 août 2020.
Voir ici :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_attentats_terroristes_dans_l%27Union_europ%C3%A9enne
Le fait est qu'en fin d'année 2020 je m'étais fâchée à ce sujet, ne supportant absolument plus tous ces assassinats.
En réalité, ils me cisaillaient depuis le début et j'avais à maintes reprises alerté les autorités judiciaires à compter de 2012 avec les éléments dont je disposais.
Dès le 11 mars 2012, ayant vu passer la dépêche AFP concernant la toute première victime, j'avais bien compris de quoi il s'agissait, redoutant précisément ce genre de choses depuis plusieurs longs mois.
Mais dès l'été 2010 et à nouveau en 2011, soit directement soit indirectement, j'avais déjà attiré l'attention des magistrats brestois sur l'ENORMITE du problème Luraghi, ce malade mental s'amusant à "révéler" au public des tas de trucs délirants à mon sujet en prenant bien soin d'associer mon nom à l'attentat de Karachi du 8 mai 2002, comme si certains avaient besoin d'une telle piqûre de rappel avec toutes ses publications calomnieuses à mon encontre. Pour s'assurer que ça saignerait, il était même allé jusqu'à me dénoncer comme "mécréante" sur une multitude de sites islamistes à l'automne 2010.
Au tout début, je pensais assez naïvement que pour une fois, les intérêts des magistrats brestois, que je savais bien corrompus depuis très longtemps, et les miens, pouvaient converger. En définitive, non, pas du tout, ils ont toujours soutenu les terroristes.
Ma dénonciation assez détaillée de fin 2020 avait alors pu les dissuader de poursuivre à l'identique tous leurs amusements des années passées.
Un concert de Lomepal à Genève évacué après des « menaces terroristes »
Les 8 500 spectateurs présents samedi soir à l'Arena de Genève, en Suisse, ont dû évacuer les lieux avant que le rappeur français ne monte sur scène. En cause : un homme avait auparavant proféré des menaces terroristes en ligne. Il a été interpellé.
Le rappeur français n'est même pas monté sur scène. Un concert de Lomepal prévu samedi soir à l'Arena de Genève, en Suisse, a été annulé. Les 8 500 spectateurs présents dans la salle ont été contraints d'évacuer les lieux peu avant le début du show, pour des raisons de sécurité, ont rapporté RTS et Le Temps.
Selon le ministère public de Genève, un homme avait publié sur Internet une « menace d'un passage à l'acte terroriste ». Signalé par les autorités françaises, l'individu, né en 1983, a été interpellé. Selon RTS, il aurait des « liens avec des réseaux djihadistes ». Il devait être entendu ce dimanche par la procureure de permanence.
Confusion
« On allait monter sur scène quand les autorités suisses nous ont dit que le concert était annulé », a raconté Lomepal dans une story Instagram. « Heureusement tout le monde va bien et notre équipe est en train de mettre en place un report de la date, en avril à priorié », a complété le chanteur.
La première partie du concert sans Lomepal s'est déroulée comme prévue. Ce n'est que plus d'une d'une heure après, dans une grande confusion, que le public a été informé de l'annulation de l'événement. D'après une spectatrice interrogée par Le Temps, l'évacuation a eu lieu dans le calme.
Un important dispositif policier a été mobilisé à l'extérieur pour boucler le secteur. Les forces de l'ordre ont notamment procédé à des fouilles.
Suisse : 20 ans de réclusion pour l'auteur d'un attentat «à motivation djihadiste»
L'auteur d'un attentat «à motivation djihadiste» (une rareté en Suisse) qui avait tué un passant choisi au hasard, a été condamné mardi 10 janvier à une peine de 20 ans assortie d'une mesure thérapeutique institutionnelle en milieu fermé.
Omer A., un ressortissant binational turco-suisse, âgé de la trentaine, a été notamment reconnu coupable d'assassinat, tentative d'assassinat, tentatives d'incendie et d'explosion et de soutien sous diverses formes à l'organisation État islamique, précise un communiqué de la Cour des affaires pénales du Tribunal fédéral de Bellinzone.
À VOIR AUSSI - Nicolas Zepeda condamné à 28 ans de réclusion: l'«immense soulagement» des parties civiles
Un homme déjà connu des services de police
Le 12 septembre 2020 au soir, le jeune homme, déjà connu des services de police et libéré pour des raisons psychiatriques, avait mortellement poignardé un passant dans une rue de Morges, une paisible bourgade du bord du lac Léman, dans l'ouest de la Suisse. «La Cour a estimé qu'Omer A. avait prémédité son acte, en procédant notamment à de multiples repérages le jour de l'attaque, en acquérant un couteau de cuisine et en agissant de manière brutale et déterminée», souligne le communiqué, ajoutant que Omer A. «n'a formulé aucun regret sincère» durant son procès.
À lire aussiEn Tunisie, le parti Ennahdha accusé d’avoir aidé le djihad
L'homme, qui avait tenté de se rendre en Syrie en 2019 pour rejoindre l'État islamique (EI) avant de rebrousser chemin une fois arrivé en Italie, est en détention provisoire depuis son arrestation le 13 septembre 2020. Il avait déjà été arrêté par la police en avril 2019 pour avoir planifié l'incendie d'une station-essence mais sans passer à l'acte. Incarcéré à la suite de cet incident, il avait été libéré en juillet 2019 pour raisons psychiatriques.
Tentative d'assassinat sur le gardien de prison
Omer A. a aussi été condamné pour la tentative d'assassinat d'un gardien de la prison où il était détenu. Il avait tenté à douze reprises de planter un stylo dans la gorge du gardien de prison. Lors des débats, Omer A. avait qualifié son geste de simple griffure.
À lire aussiNeuf ans de prison pour une Suissesse ayant tenté d'égorger deux femmes au nom du djihad
Le président de la Cour des affaires pénales a souligné l'extrême gravité des infractions retenues. «Le prononcé d'une peine à vie, dépassant les 20 ans, aurait été possible» mais «il convenait de tenir compte de la responsabilité moyennement diminuée attestée par les experts psychiatres», a déclaré le président, selon l'agence ATS. Compte tenu de l'amélioration possible de l'état psychique de l'accusé, le tribunal a prononcé une mesure thérapeutique en milieu fermé.
Un pays rarement touché par le terrorisme
La Suisse n'a jamais connu d'attaque terroriste à grande échelle, mais en septembre 2022, une jeune femme avait été condamnée à neuf ans de prison pour «tentatives répétées d'assassinat». Au nom de l'État islamique, elle avait tenté d'égorger deux femmes dans un grand magasin où elle venait d'acheter un couteau. Elle doit aussi suivre un traitement institutionnel psychiatrique dans un établissement fermé.
Rare procès pour "acte terroriste" en Suisse, une femme sur le banc des accusés
L'accusée, 28 ans au moment des faits, sera jugée par le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone pour "tentatives répétées d'assassinat" et violation de l'article de la loi fédérale interdisant les groupes djihadistes Al-Qaïda et Etat islamique (EI).
Elle est en particulier accusée d'avoir voulu commettre un acte "terroriste" au nom de l'EI, pour venger "le prophète Mahomet" et "les musulmans discriminés par le président français Emmanuel Macron". Elle devra également répondre de l'accusation d'"exercice illicite répété de la prostitution" entre 2017 et 2020.
2017: "Tombée amoureuse" d'un djihadiste
"Tombée amoureuse" sur les réseaux sociaux en 2017 d'un combattant djihadiste en Syrie, l'assaillante avait tenté de le rejoindre mais avait été arrêtée à la frontière turco-syrienne et renvoyée en Suisse.
Souffrant de problèmes psychologiques, elle avait été placée à son retour dans une institution psychiatrique et n'était plus apparue dans des affaires liées au djihadisme.
D'un père suisse et d'une mère d'origine serbe, l'assaillante s'était convertie à l'islam, selon le journal 24 heures, qui souligne que son mariage avec un demandeur d'asile musulman, dont elle est divorcée, a peut-être joué un rôle.
2020: deux femmes attaquées dans un Manor
Le 24 novembre 2020, l'accusée monte au 5e étage, rayon ménage, du grand magasin Manor de Lugano, demander conseil à une employée pour un couteau à pain et choisit une lame dentelée de 21 cm.
>> Lire aussi: L'agresseuse présumée de Lugano souffrait de problèmes psychologiques
Elle immobilise alors une cliente lui tournant le dos, puis lui fait une entaille d'au moins 10 cm à la gorge qui, selon l'acte d'accusation, s'arrête "à quelques millimètres des gros vaisseaux sanguins". Criant à plusieurs reprises "Allahu Akbar" et "Je vengerai le prophète Mahomet", elle frappe la victime à terre, la blessant aux avant-bras, aux poignets et aux mains.
Elle dirige ensuite la lame vers le visage d'une autre femme, en déclarant "Je suis ici pour l'EI", en référence au groupe djihadiste Etat islamique. La seconde victime réussit à la maîtriser avec d'autres personnes présentes sur les lieux jusqu'à l'arrivée de la police et s'en sort avec une blessure à la main.
>> Revoir le sujet du 19h30 sur l'attaque de Lugano:
2022: un procès rare
La défense va s'appuyer sur son état mental pour réfuter le motif "terroriste", et plaider pour une tentative d'homicide. Le procès pourrait durer jusqu'au 5 septembre. Le verdict pourrait tomber le 19 septembre, mais la date pourrait être modifiée.
Si la Suisse n'a jamais connu d'attentat djihadiste à grande échelle, le pays a subi deux attaques au couteau en 2020: quelques semaines avant l'attaque de Lugano, un ressortissant turco-suisse de 28 ans avait mortellement poignardé un passant dans une rue de Morges (ouest).
De telles attaques sont extrêmement rares en Suisse. Selon Christina Schori Liang, experte en terrorisme auprès du Geneva Centre for Security Policy, une fondation internationale, les cas de personnes endoctrinées en Suisse sont assez rares.
aps avec afp
Les femmes djihadistes, un phénomène extrêmement rare
Si ce n'est pas la première fois qu'une femme prépare un attentat islamiste, en 2016 à Paris, deux radicalisées avaient tenté de mettre le feu à un véhicule près de Notre-Dame, le terrorisme féminin reste très rare. Selon Damien Ferré, fondateur de Jihad Analytics, société spécialisée dans l'analyse du djihad mondial et cyber, "le groupe EI n'a jamais revendiqué d'attaque commise par une femme".
"Des femmes qui passent à l'acte, c'est un fait qu'on n'a pas l'habitude de voir parce qu'une femme dans son engagement ordinaire pour la cause djihadiste, n'est pas censée passer à l'acte violent", explique Géraldine Casutt, sociologue de l'Université de Fribourg, lundi au micro de La Matinale.
>> Les explications complètes dans La Matinale:
Attaque djihadiste en Suisse: au procès, l'accusée qui avait tenté d'égorger deux femmes ne montre aucun remords
«Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais mieux...», a déclaré la jeune femme de 29 ans à l'ouverture de son procès.
La jeune femme, accusée d'avoir tenté d'égorger deux femmes dans un grand magasin en 2020 en suisse en scandant son dévouement à l'État islamique, n'a exprimé lundi 29 août aucun remords à l'ouverture de son procès.
«Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais mieux... avec des complices», a déclaré la jeune femme, 29 ans, devant le tribunal pénal fédéral à Bellinzone (sud). Elle a assuré avoir «programmé» une attaque depuis «des mois, des années» pour «faire quelque chose pour l'État islamique» et montrer qu'elle était aussi «capable de mener un acte terroriste».
À lire aussiAttentats: malgré l’accalmie, l’islamisme menace toujours
Le 24 novembre 2020, elle avait tenté d'égorger deux femmes dans un grand magasin de Lugano, région italophone suisse, après avoir acheté un couteau sur place. L'une des deux victimes, qui assiste au procès, avait été grièvement blessée au cou. La deuxième, blessée à la main, avait réussi à maîtriser l'assaillante avec d'autres personnes. Lors de la projection d'une photo de blessure au cou, l'accusée, de père suisse et mère serbe, est restée calme. «Ce n'est pas allé aussi profondément que ce que je pensais», a-t-elle observé, puis répétant «Cela ne me fait aucun effet».
Vêtue de noir, comme le stipule le règlement du tribunal, elle portait une longue tunique, des collants et des ballerines, ainsi que, au début de l'audience, un masque sanitaire (noir également) et une capuche lui couvrant la tête et qu'elle a accepté d'enlever. «Je suis musulmane», a-t-elle dit, un léger sourire sur le visage, pour justifier sa volonté de garder la capuche, avant de se plier après quelques minutes de discussion aux règles du tribunal.
À lire aussiUne jeune Suisse inculpée pour une attaque au couteau à motivation djihadiste
Selon l'acte d'accusation du ministère public de la Confédération (MPC, procureur général), la jeune femme, dont le tribunal ne souhaite pas que le nom soit publié, a agi «intentionnellement» et «sans aucun scrupule». Lors de l'attaque, elle a crié à plusieurs reprises «Allahou Akbar» et «Je vengerai le prophète Mahomet», et déclaré «Je suis ici pour l'EI», en référence au groupe djihadiste État islamique.
Lundi, la jeune femme, aux longs cheveux noirs, a raconté ses crises d'épilepsie durant l'enfance suivie d'une adolescence marquée par l'anorexie, et des stages de coiffure ou de vendeuse. Très à l'aise pendant son interrogatoire, elle a longuement répondu aux questions de la cour, interrompant parfois ses réponses d'une sorte de rire nerveux.
Prostitution
En rapport avec des psychologues et psychiatres depuis son enfance, elle a indiqué être toujours suivie actuellement en prison, où elle prend un traitement qui ne lui plaît pas et qui la rend «nerveuse». Elle a expliqué être tombée enceinte à 17 ans de son futur mari, d'origine afghane, qu'elle a épousé à 19 ans et dont elle a fini par divorcer l'an dernier. «Cela a bien commencé, puis les choses sont allées mal», a-t-elle dit, en expliquant que son mari ne voulait pas qu'elle étudie, ni qu'elle avorte. Ne souhaitant pas s'occuper de l'enfant à naître, elle l'a confié à ses parents, qui l'ont adopté.
Elle est jugée pour «tentatives répétées d'assassinat» et violation de l'article de la loi fédérale interdisant les groupes djihadistes al-Qaida et État islamique. Elle est en particulier accusée d'avoir voulu commettre un «acte terroriste» au nom de l'EI. Elle doit également répondre de l'accusation d'«exercice illicite répété de la prostitution» entre 2017 et 2020.
À lire aussiFemmes rapatriées de Syrie: la repentance devant les juges mais un islam rigoriste en détention
La défense a assuré qu'elle s'appuierait sur son état mental pour réfuter le motif «terroriste» et plaider une tentative d'homicide. Des experts doivent être entendus dans la journée et mardi. Elle était déjà connue des services de police avant l'attaque, car avait elle tenté de rejoindre un combattant djihadiste en Syrie, dont elle était tombée amoureuse sur les réseaux en 2017. Elle avait été arrêtée à la frontière turco-syrienne et renvoyée en Suisse puis placée dans une institution psychiatrique. L'audience doit durer jusqu'à jeudi, et le jugement est attendu le 19 septembre.
La Suisse n'a jamais connu d'attentat djihadiste à grande échelle mais deux attaques au couteau en 2020: quelques semaines avant Lugano, un jeune ressortissant turco-suisse, qui avait cherché à se rendre en Syrie en 2019, avait mortellement poignardé un passant dans une rue de Morges (ouest).
https://www.letemps.ch/suisse/geneve/pire-attentat-prevu-suisse-dejoue-geneve
Des explosions massives à Vernier. Alerte générale. Un immense brasier menace les cités, toutes proches, du Lignon et des Avanchets. Les pompiers de Genève, tous mobilisés, demandent des renforts aux cantons voisins. Des fumées noires et toxiques enveloppent la ville et paralysent l’aéroport. Le scénario catastrophe d’un film à venir? Ou celui d’un exercice de la protection civile? Pire: le plan d’un attentat djihadiste déjoué par le Service de renseignement de la Confédération (SRC). Des Suisses liés au groupe Etat islamique (EI) ont fomenté un projet terroriste qui ciblait les citernes de Vernier. Cette machination terrifiante met en lumière la volonté et la capacité de l’EI de nuire aux intérêts helvétiques.
Au cours d’une enquête de plusieurs mois, Le Temps a remonté les pistes, compilé des informations, accumulé les témoignages et corroboré les allégations pour débrouiller un écheveau où s’entremêlent les parcours des djihadistes suisses de l’EI. Ce long travail révèle quelques pans d’une histoire qui reste mystérieuse. La plupart des interlocuteurs ont refusé que leurs noms respectifs soient mentionnés, beaucoup ont même préféré ne pas être cités du tout. Enfin, certains faits ont été sciemment tus pour ne pas compromettre les enquêtes en cours.
Daniel, le cerveau
Au cœur de l’affaire, un nom revient sans cesse, Daniel D. alias Abu Ilias al-Swisri, de son nom de guerre au sein de l’EI. Le jeune homme, âgé aujourd’hui de 25 ans, a grandi au Lignon, s’est converti à l’islam en 2013 et a rejoint l’EI en 2015. Avant qu’il n’embrasse l’islam le plus radical et l’idéologie haineuse de I’EI, avant qu’il ne devienne l’un des terroristes suisses les plus dangereux et les plus recherchés, il ne faisait pas de vagues et était considéré comme un garçon affable.
En mars 2018: Un Suisse fait partie de la brigade des martyrs de Daech
Mais les témoignages de certains de ses anciens amis, sympathisants de l’EI, et les informations recueillies par les services du renseignement américains ont révélé son rôle important aussi bien dans l’organisation terroriste qu’au sein du réseau djihadiste genevois. Depuis son lieu de captivité dans le Kurdistan syrien, une prison à Hassaké où s’entassent les djihadistes étrangers dans des conditions épouvantables, Daniel D. nie avoir eu la fonction, le rôle et la dangerosité qu’on lui prête.
Le SRC s’est rendu en Syrie fin janvier pour interroger les trois djihadistes suisses détenus dont Daniel D., arrêté en juin 2019. Il a dûment cuisiné Daniel D. au sujet des attentats projetés en Suisse. Impossible de dire de ce qui en est sorti, mais tant que Daniel D. n’aura pas été confronté à certains de ses anciens complices genevois, il sera difficile de faire toute la lumière sur l’étendue de la menace que représentait et représente encore le réseau genevois. Revenons au début de cette histoire, au moment où des jeunes salafistes, prêts à en découdre avec l’ordre établi, s’agrègent en une petite bande autour de la mosquée du Petit-Saconnex.
A son propos: Sur les traces d’Abu Ilias al-Swisri
Des apprentis djihadistes
Courant 2014, l’EI prend le dessus sur les autres groupes qui combattent les forces gouvernementales syriennes, se fait connaître par ses conquêtes territoriales en Irak et en Syrie et par la décapitation médiatisée de certains de ses otages. A Genève, des jeunes convertis rêvent de djihad et de revanche sur la vie. Non pas qu’ils soient mal lotis, mais ils sont en marge, en rupture scolaire ou en recherche d’emploi. Leurs connaissances de l’arabe sont quasi nulles et leur compréhension de l’islam rudimentaire.
«Nous avions la rage. De l’islam, nous comprenions surtout la notion de djihad. C’était comme une excuse pour exprimer notre violence», explique l’un d’eux. Ils se rencontrent lors des prières à la mosquée: «On se croisait seulement, et un jour on s’est adressé la parole. A la mosquée, il y avait des petits groupes. Nous avions le nôtre, ce n’était pas officiel, mais nous avions sympathisé parce que nous avions beaucoup de points communs», poursuit un jeune bientôt trentenaire qui faisait partie de la bande. «Daniel était très sociable. Il se liait facilement et se faisait apprécier. Je dirais que c’était plutôt un bon gars. Il avait une Seat sport, se souvient-il, et me poussait parfois jusqu’à chez moi. D’autres fois, on allait au café pour causer.» La voiture et son propriétaire sont bientôt au centre d’un petit groupe dont le noyau est un trio: Daniel D., P. F. et Ramzi, le seul dont les parents soient musulmans et qui parle arabe.
Des volontaires en France, en Belgique et en Suisse
L’EI fait le plein de volontaires auprès des jeunes radicalisés en France, en Belgique et, dans une moindre mesure, en Suisse. A cheval sur la Syrie et l’Irak, le califat, qui a été proclamé le 29 juin, grandit. Le djihad, sous les ordres du calife autoproclamé Abou Bakr al-Baghdadi, constitue désormais un horizon pour les musulmans radicalisés de la mosquée du Petit-Saconnex. «On en discutait, se souvient un témoin de l’époque, on était sympathisants de l’EI, mais sans avoir fait allégeance. On disait aussi qu’on voulait partir en Syrie, mais c’était plutôt une façon de parler, il n’y avait pas de projets concrets.» L’idée fait cependant son chemin alors que la petite bande se radicalise rapidement.
Pour ceux qui fréquentent la mosquée du Petit-Saconnex, il est clair que le groupe a quitté une pratique religieuse consensuelle. Deux prédicateurs salafistes d’obédience saoudienne œuvrent dans le lieu de culte. Ils prêchent un islam radical et ferment les yeux sur les errements de certaines de leurs ouailles. Une petite dizaine de jeunes gravitent désormais autour du trio, parmi lesquels Kevin Z. – le Suisse qui purge une peine de 20 ans de prison au Maroc pour ses accointances avec les assassins de deux touristes scandinaves –, Nicolas P. – qui purge une peine de 5 ans de prison au Maroc pour avoir reçu des vidéos montrant la décapitation des deux touristes –, ainsi que plusieurs autres Genevois dont la plupart ont été interrogés par les inspecteurs du SRC mais laissés en liberté.
Lire aussi: Où sont passés les djihadistes suisses?
Départ pour la Syrie
Fin décembre 2014, Daniel D. et P. F. partent avec une petite dizaine d’autres fidèles de la mosquée du Petit-Saconnex pour faire leur omra, le petit pèlerinage à La Mecque. Ils reviennent à la mi-janvier de l’année suivante et, à partir de là, Ramzi et Daniel D. se rapprochent. Ramzi a une longueur d’avance sur les autres en matière d’islam car il parle l’arabe, lit le Coran depuis qu’il est petit et a été guidé sur la voie de l’islam radical par son grand frère. Sans mettre personne dans la confidence, Ramzi et Daniel D. élaborent un projet: le 21 avril 2015, ils quittent la Suisse et se rendent en Syrie, l’un via la Tunisie, l’autre via la Turquie. Suit un long silence radio, puis ils donnent signe de vie à leurs copains genevois. Ils envoient des photos via des messageries, cryptées ou non, qui les montrent posant fièrement avec leurs armes.
Au sein de l’EI, après un entraînement au maniement des armes, une période probatoire et le baptême du feu, Daniel D. rejoint Ramzi dans l’Amniyat, le service de contre-espionnage et de maintien de l’ordre de l’EI, et plus précisément la branche chargée des opérations extérieures (Amn al-Kharji). C’est là que se planifient les attentats à l’extérieur du califat, en Europe notamment. Ramzi et Daniel D. font clairement partie de ce qu’on peut qualifier d’aile dure de l’EI, ils s’inscrivent dans la mouvance la plus rigoriste, la plus fidèle au dogme défendu par Abou Bakr al-Baghdadi. Des deux compères, c’est Ramzi le plus galonné, mais ils travaillent ensemble et partagent le même téléphone portable.
Pour Jean-Paul Rouiller, expert au sein du groupe d’analyse du terrorisme du Geneva Centre for Security Policy (GCSP) à Genève, «l’Amniyat est une machinerie complexe. On sait encore peu de choses de l’appareil lui-même et ses structures restent opaques. On sait que Daniel D. et Ramzi intègrent les services de sécurité dans des fonctions et à des moments différents. Ramzi est certainement intégré dans la branche travaillant avec les médias. Daniel D. y accède après avoir été «remarqué» en combattant dans une unité d’élite. Leur intégration dans les opérations extérieures se fera graduellement. Leur «montée en puissance» sera autant le fait de leurs talents respectifs que le résultat d’un effet «mécanique», déclenché par l’élimination systématique des chefs de l’Amniyat. Leurs supérieurs étant tués, ils en viennent à les remplacer.»
Lire également: Portrait du djihadiste suisse moyen
La cellule genevoise
A Genève, P. F. trépigne: il voudrait faire le voyage vers la Syrie et rejoindre ses deux amis mais, lors d’une conversation téléphonique fin 2015, Daniel D. l’en dissuade, en lui expliquant que la priorité désormais, pour les dirigeants de l’EI, est les actions violentes à l’étranger. Il insiste sur le fait qu’en Syrie et en Irak, de nombreux djihadistes rêvent de pouvoir semer le chaos au cœur de l’Europe. Ceux qui s’y trouvent ont la chance de pouvoir servir les desseins de l’EI mieux qu’en rejoignant le champ de bataille. Au fil des quatre ou cinq échanges suivants, appels et messages, la mission se précise: selon le mandat de la hiérarchie de l’EI, la cellule genevoise devra déterminer les cibles et imaginer le modus operandi. L’organisation basée en Syrie et en Irak fournira, quant à elle, le soutien logistique et le matériel. Un émissaire parlant un peu le français devait faire le lien.
La mise en relation n’aurait jamais eu lieu. Pourquoi? Peut-être parce que des dissensions «idéologiques» sont apparues entre P. F. et Daniel D. Ce dernier, tenant de l’orthodoxie de l’EI, considère toute contradiction comme impie. Il finit par rompre avec P. F. en lui notifiant par écrit que l’EI le considère comme un kufr, un mécréant. En Syrie, cela aurait pu signifier une condamnation à mort.
Deux Vaudois détenus par les Kurdes
Cet échec ne signe pas pour autant la fin des projets d’attentats de l’EI en Suisse. Daniel D. n’est pas aux commandes mais, plus qu’aucun autre, il a les connexions. Son carnet d’adresses ne se résume pas à son ancien groupe du Petit-Saconnex car il a rencontré, en Syrie, d’autres djihadistes suisses: Adnan B. et Damien G., deux Vaudois aujourd’hui détenus par les Kurdes en Syrie. Si le premier n’avait qu’un rôle subalterne, le deuxième, en revanche, était lui aussi un membre important de l’Amniyat, chargé de la propagande et du recrutement.
De plus, Daniel D. a fait connaissance d’un Argovien, considéré comme très dangereux, Thomas C., qui occupait des fonctions similaires aux siennes au sein de l’Amniyat et qui, aujourd’hui, se cacherait en Allemagne. Peut-être a-t-il aussi eu des contacts avec d’autres Genevois, A. M. et F. R. notamment, qui, après avoir été arrêtés en Turquie, ont été renvoyés en Suisse où ils ont été incarcérés, questionnés puis, finalement, libérés. Le premier collabore avec la police mais le deuxième reste mutique et semble avoir gardé ses convictions. Ainsi, malgré sa brouille avec P. F., Daniel D. n’est jamais très loin d’autres Suisses: ceux qui, comme lui, ont gagné la Syrie et l’Irak, mais aussi ceux qui sont restés au pays et avec lesquels il communique régulièrement.
Projet d’attentat à Bâle
Impossible de dire quand Daniel D. a, pour la première fois, imaginé que le dépôt d’hydrocarbures de Vernier ferait une cible de premier choix. Ni avec qui précisément il a partagé cette funeste idée. Cependant, qui mieux que lui pouvait, aux confins de la Syrie, échafauder un attentat contre ces infrastructures pétrolières de la banlieue genevoise? Lorsque l’on grandit au Lignon et que l’on se promène au bois des Frères, les énormes citernes font partie du paysage.
Fin août 2018, les services de renseignement américains transmettent à leurs homologues suisses un dossier saisi auprès de combattants de l’EI en Syrie. Le document détaille un projet d’attentat sur les citernes genevoises. Il est suffisamment précis pour que le SRC prenne la menace au sérieux. Le nom du commanditaire n’apparaît pas, mais Daniel D. serait l’un des instigateurs. Dans la foulée, deux ressortissants albanais, en route vers Genève, auraient été appréhendés pour leurs liens présumés avec l’attentat. Indice que les terroristes ont dépassé le stade des intentions et sont passés à la mise en œuvre.
Parallèlement, à peu près à la même période, l’EI s’intéresse à d’autres cibles potentielles en Suisse: un dépôt de carburant et un pipeline à Bâle, non loin de la frontière allemande. Selon les révélations du Sunday Times du 14 avril 2019, un disque dur saisi par les forces américaines dans une cache abandonnée lors de la retraite de l’EI, en décembre 2018, révèle les intentions meurtrières du groupe dans la cité rhénane. A la tête du complot, il pourrait y avoir eu l’Argovien Thomas C. La similitude des objectifs, des infrastructures pétrolières stratégiques et proches de la frontière, ne tient peut-être pas du hasard. Daniel D. a-t-il inspiré cet autre complot? Rien ne permet de l’affirmer avec certitude, mais la coïncidence est troublante.
Alerte à Genève
Bien que l’arrestation des deux Albanais ait réduit de beaucoup le risque, il reste à démasquer ceux qui à Genève devaient participer à l’attentat. Qui sont-ils? Le SRC et la police l’ignorent, mais ils ont des pistes. L’une d’elles mène à l’ancien réseau de Daniel D. A la fin de l’été 2018, Nicolas P., ami de Daniel D. et informateur occasionnel du SRC, reçoit un message audio de Daniel D. Ce dernier lui demande d’avertir P. F. de l’arrivée prochaine de quelque chose d’important qui lui est destiné. Un colis? Des explosifs? Un émissaire de l’EI? Autant de questions sans réponses. Pour le SRC, il pourrait y avoir un lien entre ce mystérieux envoi et le projet d’attentat. Questionné à ce sujet, Daniel D. répondra qu’il s’agissait en fait d’une plaisanterie.
Après avoir pris connaissance du projet d’attentat à Vernier, le SRC donne l’alarme. Son directeur téléphone à Monica Bonfanti, la cheffe de la police genevoise. L’affaire est considérée comme extrêmement sensible et la cheffe de la police se voit donner des consignes de discrétion. Des mesures sont prises à Genève pour protéger les sites à risque. Selon les informations recueillies, l’attentat était planifié pour fin avril ou début mai 2019. Mais à cette période, l’EI est en pleine débâcle et a perdu la plupart de ses moyens de communication. Sa capacité de nuisance en Europe a décru d’autant.
«La menace reste élevée»
Pour Monica Bonfanti, «la menace terroriste est qualifiée d’élevée par le SRC en Suisse – et à Genève – depuis novembre 2015. Elle est influencée essentiellement par des acteurs djihadistes, avant tout des sympathisants de l’EI. A l’heure actuelle, des attaques contre des cibles faciles (installations routières, rassemblements, etc.) nécessitant peu de moyens organisationnels et logistiques ou perpétrées par des auteurs isolés ou par de petits groupes constituent la menace la plus probable en Suisse.»
Sollicité, le SRC, par la voix de sa porte-parole Isabelle Graber, se refuse à tout commentaire: «Le SRC ne s’exprime sur ses activités opérationnelles qu’auprès de la cheffe du Département de la défense et de ses organes de surveillance.»
Le califat s’effondre complètement avec la chute de Baghouz, une dernière poche de forcenés située en Syrie sur les bords de l’Euphrate, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière irakienne. De nombreux djihadistes sont tués, d’autres embastillés, mais certains comme Daniel D. parviennent à passer entre les mailles du filet. Ce dernier n’est capturé que le 18 juin 2019 à 200 kilomètres de Baghouz. Depuis, l’EI se réorganise en privilégiant la clandestinité et en réactivant les cellules dormantes ou les anciens réseaux. A Genève, les services compétents sont sur leurs gardes et veillent.
A ce propos: Dans l’enfer de Baghouz, une djihadiste suisse
En dates
2014 Une petite bande de jeunes salafistes se forme autour de la mosquée du Petit-Saconnex. Daniel D. en est l’un des pivots.
Avril 2015 Les Genevois Daniel D. et Ramzi rejoignent l’EI.
2016 Daniel D. promeut l’idée d’un attentat à Genève.
Août 2018 Le SRC déjoue le complot visant les citernes de Vernier.
Avril 2019 Fin du califat autoproclamé.
Avril ou mai 2019 Date prévue pour l’attentat de Vernier.
Juin 2019 Capture de Daniel D. en Syrie.
En chiffres
Voyageurs du djihad
Depuis 2001, 77 départs ont été recensés depuis la Suisse vers la Syrie et l’Irak, 15 vers la Somalie, l’Afghanistan et le Pakistan, et un aux Philippines. Les décès se chiffrent à 31 personnes et le nombre des retours à 16. Parmi ces personnes, 31 ont la nationalité suisse (dont 18 binationaux).
Selon le SRC, une
vingtaine de Suisses se trouveraient actuellement dans la zone
irako-syrienne. Trois hommes sont incarcérés dans des prisons tenues par
les Kurdes en Syrie. Trois femmes, dont une déchue en janvier de sa
nationalité, et six enfants sont dans des camps. Daniel D. est le seul
Suisse à figurer sur une liste d’Interpol de 173 djihadistes qui
pourraient commettre des attentats suicides.
Pourquoi la Suisse reste-t-elle une cible des terroristes ?
DÉCRYPTAGE - Comme partout en Europe, "la menace terroriste en Suisse reste élevée", selon un rapport de renseignements publié fin octobre.
La Suisse rattrapée par le terrorisme ? Une jeune femme de 28 ans a attaqué mardi 24 novembre deux personnes, dont l'une au couteau, dans un supermarché à Lugano, dans le canton du Tessin (sud). L'auteure de l'attaque, qui a grièvement blessé une femme et plus légèrement une autre, "est connue de @FedpolCH par une enquête policière en 2017 en lien avec le djihadisme", a twitté la police fédérale, sans donner plus de précision.
Dès mardi, la police régionale
avait évoqué une possible "motivation terroriste". Selon les premiers
éléments de l'enquête, l'assaillante a tenté d'étrangler de ses mains
nues l'une des deux femmes et blessé la deuxième au cou avec un couteau.
D'autres clients de la grande surface ont réussi à maîtriser la jeune
femme.
En charge de l'enquête, la police fédérale a annoncé parallèlement l'ouverture d'une procédure pénale. "Cette attaque ne me surprend pas", avait déclaré mardi soir sa directrice, Nicoletta della Valle, soulignant que ce genre d'attaques survenait partout dans le monde. "La situation est extrêmement grave", selon le chef du gouvernement tessinois Norman Gobbi, qui part du principe que la femme s'est radicalisée, rapporte l'agence ATS.
Un menace montante ?
L'agression fait écho à une autre affaire de ce type, à savoir le meurtre à l'arme blanche d'un ressortissant portugais de 29 ans, commis à Morges dans l'est de la Suisse le 12 septembre dernier. Le cas fait actuellement l'objet d'une enquête dans un cadre terroriste présumé.
Début novembre déjà, quatre personnes avaient été tuées et plusieurs autres blessées dans un attentat à Vienne. A l'origine de cette attaque, un "sympathisant" de l'Etat islamique qui avait tenté de rejoindre la Syrie. Deux Suisses de 18 et 24 ans avaient été arrêtés près de Zurich après l'attentat. La raison ? Ils avaient des liens avec l'auteur de l'attaque et étaient connus des autorités suisses dans le cadre de procédures pénales liées au terrorisme.
"La menace terroriste en Suisse reste élevée"
La Confédération Helvétique n'a pas connu d'attaques d'extrémistes jihadistes d'envergure, comme cela a pu être le cas en France. Pourtant, "la menace terroriste en Suisse reste élevée", selon le rapport annuel du Service de renseignement publié fin octobre. "Aux yeux des djihadistes, la Suisse fait certes partie des cibles d’attentats légitimes, mais elle ne constitue pas une priorité", peut-on y lire.
En effet, "la menace terroriste s’avère de plus en plus diffuse", précise le rapport. "En Suisse, des attentats avec peu d’efforts organisationnels et logistiques (...) restent la menace la plus probable. De tels attentats pourraient être commis notamment par des auteurs isolés ou de petits groupes", ajoute-t-on.
En cause notamment, "la
radicalisation et l’inclination à la violence" d'un nombre grandissant
de personnes en proie à des "crises personnelles ou des problèmes
psychiques", plutôt que sur des "convictions idéologiques". Ainsi,
aucune personne "motivée par l’idéologie djihadiste" ne serait revenue
de Syrie ou d’Irak depuis 2016. Et le dernier départ de Suisse date de
2017.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire