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lundi 27 février 2023

Menaces terroristes hier en Suisse

Les attaques djihadistes en Suisse sont une rareté et se résument à deux attaques au couteau en 2020. Les auteurs des faits, un homme le 12 septembre 2020 et une femme le 24 novembre 2020, sont apparemment des cas psychiatriques.

Auparavant, la Suisse avait été menacée par un gros attentat en 2018 et 2019.

Et après les deux attaques de 2020, ses services de renseignement estimaient qu'elle restait une cible des terroristes et que la menace en Suisse était comme partout en Europe élevée, voire montante.

Le 3 novembre 2020, deux Suisses avaient été arrêtés, en lien avec l'attaque du 2 novembre 2020 de Vienne en Autriche, un pays jusque-là épargné par le terrorisme islamiste.

Or, la liste des attentats commis dans l'Union européenne montre un très net coup d'arrêt après décembre 2020. Non pas après le début de la pandémie, mais bien seulement après décembre 2020, la liste des attentats commis cette année-là (c'est la série Baudy, qui se distingue des autres par une forte coloration frontiste) restant assez longue, sans compter qu'elle ne comprend pas les attaques commises à l'étranger contre des Européens - je pense notamment aux assassinats de jeunes humanitaires français au Niger le 9 août 2020.

Voir ici :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_attentats_terroristes_dans_l%27Union_europ%C3%A9enne

Le fait est qu'en fin d'année 2020 je m'étais fâchée à ce sujet, ne supportant absolument plus tous ces assassinats.

En réalité, ils me cisaillaient depuis le début et j'avais à maintes reprises alerté les autorités judiciaires à compter de 2012 avec les éléments dont je disposais.

Dès le 11 mars 2012, ayant vu passer la dépêche AFP concernant la toute première victime, j'avais bien compris de quoi il s'agissait, redoutant précisément ce genre de choses depuis plusieurs longs mois.

Mais dès l'été 2010 et à nouveau en 2011, soit directement soit indirectement, j'avais déjà attiré l'attention des magistrats brestois sur l'ENORMITE du problème Luraghi, ce malade mental s'amusant à "révéler" au public des tas de trucs délirants à mon sujet en prenant bien soin d'associer mon nom à l'attentat de Karachi du 8 mai 2002, comme si certains avaient besoin d'une telle piqûre de rappel avec toutes ses publications calomnieuses à mon encontre. Pour s'assurer que ça saignerait, il était même allé jusqu'à me dénoncer comme "mécréante" sur une multitude de sites islamistes à l'automne 2010.

Au tout début, je pensais assez naïvement que pour une fois, les intérêts des magistrats brestois, que je savais bien corrompus depuis très longtemps, et les miens, pouvaient converger. En définitive, non, pas du tout, ils ont toujours soutenu les terroristes.

Ma dénonciation assez détaillée de fin 2020 avait alors pu les dissuader de poursuivre à l'identique tous leurs amusements des années passées.

 

https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2023/02/26/un-concert-de-lomepal-a-geneve-evacue-apres-des-menaces-terroristes

Un concert de Lomepal à Genève évacué après des « menaces terroristes »

Les 8 500 spectateurs présents samedi soir à l'Arena de Genève, en Suisse, ont dû évacuer les lieux avant que le rappeur français ne monte sur scène. En cause : un homme avait auparavant proféré des menaces terroristes en ligne. Il a été interpellé.

La rédaction - Hier à 18:39 | mis à jour hier à 20:00 - Temps de lecture : 2 min
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Lomepal en 2018. Photo Sipa/Sadaka EDMOND

Le rappeur français n'est même pas monté sur scène. Un concert de Lomepal prévu samedi soir à l'Arena de Genève, en Suisse, a été annulé. Les 8 500 spectateurs présents dans la salle ont été contraints d'évacuer les lieux peu avant le début du show, pour des raisons de sécurité, ont rapporté RTS et Le Temps.

Selon le ministère public de Genève, un homme avait publié sur Internet une « menace d'un passage à l'acte terroriste ». Signalé par les autorités françaises, l'individu, né en 1983, a été interpellé. Selon RTS, il aurait des « liens avec des réseaux djihadistes ». Il devait être entendu ce dimanche par la procureure de permanence.

Confusion

« On allait monter sur scène quand les autorités suisses nous ont dit que le concert était annulé », a raconté Lomepal dans une story Instagram. « Heureusement tout le monde va bien et notre équipe est en train de mettre en place un report de la date, en avril à priorié », a complété le chanteur.

La première partie du concert sans Lomepal s'est déroulée comme prévue. Ce n'est que plus d'une d'une heure après, dans une grande confusion, que le public a été informé de l'annulation de l'événement. D'après une spectatrice interrogée par Le Temps, l'évacuation a eu lieu dans le calme.

Un important dispositif policier a été mobilisé à l'extérieur pour boucler le secteur. Les forces de l'ordre ont notamment procédé à des fouilles.

 

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/suisse-20-ans-de-reclusion-pour-l-auteur-d-un-attentat-a-motivation-djihadiste-20230110

Suisse : 20 ans de réclusion pour l'auteur d'un attentat «à motivation djihadiste»


L'auteur d'un attentat «à motivation djihadiste» (une rareté en Suisse) qui avait tué un passant choisi au hasard, a été condamné mardi 10 janvier à une peine de 20 ans assortie d'une mesure thérapeutique institutionnelle en milieu fermé.

Omer A., un ressortissant binational turco-suisse, âgé de la trentaine, a été notamment reconnu coupable d'assassinat, tentative d'assassinat, tentatives d'incendie et d'explosion et de soutien sous diverses formes à l'organisation État islamique, précise un communiqué de la Cour des affaires pénales du Tribunal fédéral de Bellinzone.

À VOIR AUSSI - Nicolas Zepeda condamné à 28 ans de réclusion: l'«immense soulagement» des parties civiles

Un homme déjà connu des services de police

Le 12 septembre 2020 au soir, le jeune homme, déjà connu des services de police et libéré pour des raisons psychiatriques, avait mortellement poignardé un passant dans une rue de Morges, une paisible bourgade du bord du lac Léman, dans l'ouest de la Suisse. «La Cour a estimé qu'Omer A. avait prémédité son acte, en procédant notamment à de multiples repérages le jour de l'attaque, en acquérant un couteau de cuisine et en agissant de manière brutale et déterminée», souligne le communiqué, ajoutant que Omer A. «n'a formulé aucun regret sincère» durant son procès.

L'homme, qui avait tenté de se rendre en Syrie en 2019 pour rejoindre l'État islamique (EI) avant de rebrousser chemin une fois arrivé en Italie, est en détention provisoire depuis son arrestation le 13 septembre 2020. Il avait déjà été arrêté par la police en avril 2019 pour avoir planifié l'incendie d'une station-essence mais sans passer à l'acte. Incarcéré à la suite de cet incident, il avait été libéré en juillet 2019 pour raisons psychiatriques.

Tentative d'assassinat sur le gardien de prison

Omer A. a aussi été condamné pour la tentative d'assassinat d'un gardien de la prison où il était détenu. Il avait tenté à douze reprises de planter un stylo dans la gorge du gardien de prison. Lors des débats, Omer A. avait qualifié son geste de simple griffure.

Le président de la Cour des affaires pénales a souligné l'extrême gravité des infractions retenues. «Le prononcé d'une peine à vie, dépassant les 20 ans, aurait été possible» mais «il convenait de tenir compte de la responsabilité moyennement diminuée attestée par les experts psychiatres», a déclaré le président, selon l'agence ATS. Compte tenu de l'amélioration possible de l'état psychique de l'accusé, le tribunal a prononcé une mesure thérapeutique en milieu fermé.

Un pays rarement touché par le terrorisme

La Suisse n'a jamais connu d'attaque terroriste à grande échelle, mais en septembre 2022, une jeune femme avait été condamnée à neuf ans de prison pour «tentatives répétées d'assassinat». Au nom de l'État islamique, elle avait tenté d'égorger deux femmes dans un grand magasin où elle venait d'acheter un couteau. Elle doit aussi suivre un traitement institutionnel psychiatrique dans un établissement fermé.

 

https://www.rts.ch/info/suisse/13339863-rare-proces-pour-acte-terroriste-en-suisse-une-femme-sur-le-banc-des-accuses.html

Modifié

Rare procès pour "acte terroriste" en Suisse, une femme sur le banc des accusés

 

L'agression a été perpétrée en novembre 2020 dans un centre Manor à Lugano. [Pablo Gianinazzi - Keystone/Ti-Press]
Rare procès pour "acte terroriste" en Suisse, une femme sur le banc des accusés / Le Journal horaire / 1 min. / le 29 août 2022
 
Une jeune Suissesse souffrant de problèmes mentaux est jugée à partir de lundi à Bellinzone pour "acte terroriste", pour avoir tenté d'égorger deux femmes en scandant son dévouement au prophète Mahomet dans un grand magasin à Lugano en 2020.

L'accusée, 28 ans au moment des faits, sera jugée par le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone pour "tentatives répétées d'assassinat" et violation de l'article de la loi fédérale interdisant les groupes djihadistes Al-Qaïda et Etat islamique (EI).

Elle est en particulier accusée d'avoir voulu commettre un acte "terroriste" au nom de l'EI, pour venger "le prophète Mahomet" et "les musulmans discriminés par le président français Emmanuel Macron". Elle devra également répondre de l'accusation d'"exercice illicite répété de la prostitution" entre 2017 et 2020.

2017: "Tombée amoureuse" d'un djihadiste

"Tombée amoureuse" sur les réseaux sociaux en 2017 d'un combattant djihadiste en Syrie, l'assaillante avait tenté de le rejoindre mais avait été arrêtée à la frontière turco-syrienne et renvoyée en Suisse.

Souffrant de problèmes psychologiques, elle avait été placée à son retour dans une institution psychiatrique et n'était plus apparue dans des affaires liées au djihadisme.

D'un père suisse et d'une mère d'origine serbe, l'assaillante s'était convertie à l'islam, selon le journal 24 heures, qui souligne que son mariage avec un demandeur d'asile musulman, dont elle est divorcée, a peut-être joué un rôle.

2020: deux femmes attaquées dans un Manor

Le 24 novembre 2020, l'accusée monte au 5e étage, rayon ménage, du grand magasin Manor de Lugano, demander conseil à une employée pour un couteau à pain et choisit une lame dentelée de 21 cm.

>> Lire aussi: L'agresseuse présumée de Lugano souffrait de problèmes psychologiques

Elle immobilise alors une cliente lui tournant le dos, puis lui fait une entaille d'au moins 10 cm à la gorge qui, selon l'acte d'accusation, s'arrête "à quelques millimètres des gros vaisseaux sanguins". Criant à plusieurs reprises "Allahu Akbar" et "Je vengerai le prophète Mahomet", elle frappe la victime à terre, la blessant aux avant-bras, aux poignets et aux mains.

Elle dirige ensuite la lame vers le visage d'une autre femme, en déclarant "Je suis ici pour l'EI", en référence au groupe djihadiste Etat islamique. La seconde victime réussit à la maîtriser avec d'autres personnes présentes sur les lieux jusqu'à l'arrivée de la police et s'en sort avec une blessure à la main.

>> Revoir le sujet du 19h30 sur l'attaque de Lugano:

Une jeune femme a attaqué au couteau deux personnes dans un magasin de Lugano. Les autorités n'excluent pas un acte terroriste. [RTS]
Une jeune femme a attaqué au couteau deux personnes dans un magasin de Lugano. Les autorités n'excluent pas un acte terroriste. / 19h30 / 2 min. / le 25 novembre 2020 
 

2022: un procès rare

La défense va s'appuyer sur son état mental pour réfuter le motif "terroriste", et plaider pour une tentative d'homicide. Le procès pourrait durer jusqu'au 5 septembre. Le verdict pourrait tomber le 19 septembre, mais la date pourrait être modifiée.

Si la Suisse n'a jamais connu d'attentat djihadiste à grande échelle, le pays a subi deux attaques au couteau en 2020: quelques semaines avant l'attaque de Lugano, un ressortissant turco-suisse de 28 ans avait mortellement poignardé un passant dans une rue de Morges (ouest).

De telles attaques sont extrêmement rares en Suisse. Selon Christina Schori Liang, experte en terrorisme auprès du Geneva Centre for Security Policy, une fondation internationale, les cas de personnes endoctrinées en Suisse sont assez rares.

aps avec afp

Publié Modifié

Les femmes djihadistes, un phénomène extrêmement rare

Si ce n'est pas la première fois qu'une femme prépare un attentat islamiste, en 2016 à Paris, deux radicalisées avaient tenté de mettre le feu à un véhicule près de Notre-Dame, le terrorisme féminin reste très rare. Selon Damien Ferré, fondateur de Jihad Analytics, société spécialisée dans l'analyse du djihad mondial et cyber, "le groupe EI n'a jamais revendiqué d'attaque commise par une femme".

"Des femmes qui passent à l'acte, c'est un fait qu'on n'a pas l'habitude de voir parce qu'une femme dans son engagement ordinaire pour la cause djihadiste, n'est pas censée passer à l'acte violent", explique Géraldine Casutt, sociologue de l'Université de Fribourg, lundi au micro de La Matinale.

>> Les explications complètes dans La Matinale:

Géraldine Casutt. [unifr.ch]unifr.ch
Temps écoulé 0:00
Durée 1:02
Les femmes djihadistes, un phénomène extrêmement rare, interview de Géraldine Casutt / Le Journal horaire / 1 min. / le 29 août 2022

 

https://www.lefigaro.fr/international/attaque-djihadiste-en-suisse-au-proces-l-accusee-qui-avait-tente-d-egorger-deux-femmes-ne-montre-aucun-remords-20220829

Attaque djihadiste en Suisse: au procès, l'accusée qui avait tenté d'égorger deux femmes ne montre aucun remords


«Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais mieux...», a déclaré la jeune femme de 29 ans à l'ouverture de son procès.

La jeune femme, accusée d'avoir tenté d'égorger deux femmes dans un grand magasin en 2020 en suisse en scandant son dévouement à l'État islamique, n'a exprimé lundi 29 août aucun remords à l'ouverture de son procès.

«Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais mieux... avec des complices», a déclaré la jeune femme, 29 ans, devant le tribunal pénal fédéral à Bellinzone (sud). Elle a assuré avoir «programmé» une attaque depuis «des mois, des années» pour «faire quelque chose pour l'État islamique» et montrer qu'elle était aussi «capable de mener un acte terroriste».

Le 24 novembre 2020, elle avait tenté d'égorger deux femmes dans un grand magasin de Lugano, région italophone suisse, après avoir acheté un couteau sur place. L'une des deux victimes, qui assiste au procès, avait été grièvement blessée au cou. La deuxième, blessée à la main, avait réussi à maîtriser l'assaillante avec d'autres personnes. Lors de la projection d'une photo de blessure au cou, l'accusée, de père suisse et mère serbe, est restée calme. «Ce n'est pas allé aussi profondément que ce que je pensais», a-t-elle observé, puis répétant «Cela ne me fait aucun effet».

Vêtue de noir, comme le stipule le règlement du tribunal, elle portait une longue tunique, des collants et des ballerines, ainsi que, au début de l'audience, un masque sanitaire (noir également) et une capuche lui couvrant la tête et qu'elle a accepté d'enlever. «Je suis musulmane», a-t-elle dit, un léger sourire sur le visage, pour justifier sa volonté de garder la capuche, avant de se plier après quelques minutes de discussion aux règles du tribunal.

Selon l'acte d'accusation du ministère public de la Confédération (MPC, procureur général), la jeune femme, dont le tribunal ne souhaite pas que le nom soit publié, a agi «intentionnellement» et «sans aucun scrupule». Lors de l'attaque, elle a crié à plusieurs reprises «Allahou Akbar» et «Je vengerai le prophète Mahomet», et déclaré «Je suis ici pour l'EI», en référence au groupe djihadiste État islamique.

Lundi, la jeune femme, aux longs cheveux noirs, a raconté ses crises d'épilepsie durant l'enfance suivie d'une adolescence marquée par l'anorexie, et des stages de coiffure ou de vendeuse. Très à l'aise pendant son interrogatoire, elle a longuement répondu aux questions de la cour, interrompant parfois ses réponses d'une sorte de rire nerveux.

Prostitution

En rapport avec des psychologues et psychiatres depuis son enfance, elle a indiqué être toujours suivie actuellement en prison, où elle prend un traitement qui ne lui plaît pas et qui la rend «nerveuse». Elle a expliqué être tombée enceinte à 17 ans de son futur mari, d'origine afghane, qu'elle a épousé à 19 ans et dont elle a fini par divorcer l'an dernier. «Cela a bien commencé, puis les choses sont allées mal», a-t-elle dit, en expliquant que son mari ne voulait pas qu'elle étudie, ni qu'elle avorte. Ne souhaitant pas s'occuper de l'enfant à naître, elle l'a confié à ses parents, qui l'ont adopté.

Elle est jugée pour «tentatives répétées d'assassinat» et violation de l'article de la loi fédérale interdisant les groupes djihadistes al-Qaida et État islamique. Elle est en particulier accusée d'avoir voulu commettre un «acte terroriste» au nom de l'EI. Elle doit également répondre de l'accusation d'«exercice illicite répété de la prostitution» entre 2017 et 2020.

La défense a assuré qu'elle s'appuierait sur son état mental pour réfuter le motif «terroriste» et plaider une tentative d'homicide. Des experts doivent être entendus dans la journée et mardi. Elle était déjà connue des services de police avant l'attaque, car avait elle tenté de rejoindre un combattant djihadiste en Syrie, dont elle était tombée amoureuse sur les réseaux en 2017. Elle avait été arrêtée à la frontière turco-syrienne et renvoyée en Suisse puis placée dans une institution psychiatrique. L'audience doit durer jusqu'à jeudi, et le jugement est attendu le 19 septembre.

La Suisse n'a jamais connu d'attentat djihadiste à grande échelle mais deux attaques au couteau en 2020: quelques semaines avant Lugano, un jeune ressortissant turco-suisse, qui avait cherché à se rendre en Syrie en 2019, avait mortellement poignardé un passant dans une rue de Morges (ouest).

 

https://www.letemps.ch/suisse/geneve/pire-attentat-prevu-suisse-dejoue-geneve

 

https://www.rtl.fr/actu/international/pourquoi-la-suisse-reste-t-elle-une-cible-des-terroristes-7800928782

Pourquoi la Suisse reste-t-elle une cible des terroristes ?

 

DÉCRYPTAGE - Comme partout en Europe, "la menace terroriste en Suisse reste élevée", selon un rapport de renseignements publié fin octobre. 

 

Illustration de la ville de Lugano, dans le sud de la Suisse
Illustration de la ville de Lugano, dans le sud de la Suisse
Crédit : Fabrice COFFRINI / AFP
 
Thomas Pierre

La Suisse rattrapée par le terrorisme ? Une jeune femme de 28 ans a attaqué mardi 24 novembre deux personnes, dont l'une au couteau, dans un supermarché à Lugano, dans le canton du Tessin (sud). L'auteure de l'attaque, qui a grièvement blessé une femme et plus légèrement une autre, "est connue de @FedpolCH par une enquête policière en 2017 en lien avec le djihadisme", a twitté la police fédérale, sans donner plus de précision.


Dès mardi, la police régionale avait évoqué une possible "motivation terroriste". Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assaillante a tenté d'étrangler de ses mains nues l'une des deux femmes et blessé la deuxième au cou avec un couteau. D'autres clients de la grande surface ont réussi à maîtriser la jeune femme. 

En charge de l'enquête, la police fédérale a annoncé parallèlement l'ouverture d'une procédure pénale. "Cette attaque ne me surprend pas", avait déclaré mardi soir sa directrice, Nicoletta della Valle, soulignant que ce genre d'attaques survenait partout dans le monde. "La situation est extrêmement grave", selon le chef du gouvernement tessinois Norman Gobbi, qui part du principe que la femme s'est radicalisée, rapporte l'agence ATS.

Un menace montante ?

L'agression fait écho à une autre affaire de ce type, à savoir le meurtre à l'arme blanche d'un ressortissant portugais de 29 ans, commis à Morges dans l'est de la Suisse le 12 septembre dernier. Le cas fait actuellement l'objet d'une enquête dans un cadre terroriste présumé. 

Début novembre déjà, quatre personnes avaient été tuées et plusieurs autres blessées dans un attentat à Vienne. A l'origine de cette attaque, un "sympathisant" de l'Etat islamique qui avait tenté de rejoindre la Syrie. Deux Suisses de 18 et 24 ans avaient été arrêtés près de Zurich après l'attentat. La raison ? Ils avaient des liens avec l'auteur de l'attaque et étaient connus des autorités suisses dans le cadre de procédures pénales liées au terrorisme. 

"La menace terroriste en Suisse reste élevée"

La Confédération Helvétique n'a pas connu d'attaques d'extrémistes jihadistes d'envergure, comme cela a pu être le cas en France. Pourtant, "la menace terroriste en Suisse reste élevée", selon le rapport annuel du Service de renseignement publié fin octobre. "Aux yeux des djihadistes, la Suisse fait certes partie des cibles d’attentats légitimes, mais elle ne constitue pas une priorité", peut-on y lire. 

En effet, "la menace terroriste s’avère de plus en plus diffuse", précise le rapport.  "En Suisse, des attentats avec peu d’efforts organisationnels et logistiques (...) restent la menace la plus probable. De tels attentats pourraient être commis notamment par des auteurs isolés ou de petits groupes", ajoute-t-on. 

En cause notamment, "la radicalisation et l’inclination à la violence" d'un nombre grandissant de personnes en proie à des "crises personnelles ou des problèmes psychiques", plutôt que sur des "convictions idéologiques". Ainsi, aucune personne "motivée par l’idéologie djihadiste" ne serait revenue de Syrie ou d’Irak depuis 2016. Et le dernier départ de Suisse date de 2017.

 

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