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samedi 30 avril 2016

Thierry Lévy pourrait défendre Salah Abdeslam


Le second avocat français annoncé pour prendre en charge la défense de Salah Abdeslam avec Frank Berton, l’avocat d’Antonio Freitas, codétenu d’Amedy Coulibaly à Fleury-Mérogis en 2007, pour l’affaire de l’assassinat de l’ancien proxénète brestois Bernard Algret, pourrait être Thierry Lévy.

Des discussions sont en cours à ce sujet.

Or, Maître Thierry Lévy, ancien président de l’Observatoire international des prisons (OIP), est opposant à la privation de liberté.

Ces choix ne sont pas neutres. Ils renvoient à l’idée que je souligne depuis le début, seule dans le désert :

Le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi ne veut pas aller en prison pour ce qu’il a fait, il préfère mettre toute la planète à feu et à sang. Et il n’est pas seul…

Voir sur le site BFMTV l’intégralité de l’émission L’histoire en direct citée ci-dessous. Tous les avocats qui s’y expriment sont des hommes. Un hasard ?

En ce qui me concerne, j’ai toujours fait bien pire que le pire de leurs clients.

Pour commencer, je suis ingénieur alors que je n’ai toujours été qu’une femme. Or, le juge Raymond André du Tribunal de Grande Instance de Brest estime qu’aucune femme ingénieur n’aurait jamais dû exister, qu’elles méritent toutes d’être détruites, éliminées, et tous leurs gènes avec elles pour qu’elles ne puissent se reproduire. Il les hait toutes car elles sont toutes plus intelligentes que lui et qu’il ne peut absolument pas tolérer qu’une femme soit plus intelligente que lui. Il n’apprécie que ses collègues magistrates, fonctionnaires et auxiliaires de justice qui lui sont entièrement soumises et dont certaines n’hésitent pas à se comporter en vulgaires mères maquerelles pour lui être agréables (cas de Céline Verdier que je n’hésite plus à nommer publiquement depuis que j’ai tous les éléments étayant mes dires).

Ensuite, j’ai jadis catégoriquement refusé de mettre mes compétences d’ingénieur d’études en informatique au service du crime organisé.

J’ai aussi toujours refusé de me prostituer et de faire don à mes employeurs véreux de toute la (maigre) fortune de ma famille, laquelle n’était pas mienne.

Et au passage, j’ai été accusée de « vouloir [leur] faire payer un congé maternité », un crime absolument abominable que personne ne m’a jamais pardonné et dont la réalité ne reposait que sur les soupçons d’un paranoïaque.

Pour tous ces faits, j’ai toujours eu droit à la guillotine sans aucun procès.


http://www.bfmtv.com/societe/thierry-levy-pourrait-defendre-salah-abdeslam-aux-cotes-de-frank-berton-970881.html

Thierry Lévy pourrait défendre Salah Abdeslam aux côtés de Frank Berton


30/04/2016 à 12h12





 

Invité de L’histoire en direct sur BFMTV, le célèbre pénaliste explique qu’il défendra Salah Abdeslam s’il parvient à établir un dialogue avec le survivant des commandos des attentats du 13 novembre.


Mais comment peut-on défendre des gens pareils? Qualifiés de monstres, d’ennemis publics numéro un, les grands criminels, terroristes ou tueurs d’enfants ont tous eu des avocats. Un principe démocratique pas toujours facile à assurer, entre cas de conscience et stratégie de défense.

« Oui, j’ai hésité », a confié mercredi Frank Berton, avocat français de Salah Abdeslam, seul membre vivant des commandos des attentats du 13 novembre, rappelant la difficulté d’un métier « où souvent on assimile l’avocat à son client ». Mais « ce qui m’importe, et ce qui nous importe nous les avocats qui allons l’assister, c’est tout simplement qu’il ait un procès équitable« , ajoute-t-il.

Son confrère belge, Sven Mary, a confié à Libération qu’il hésitait à rester dans ce dossier qui lui a déjà valu des agressions verbales et physiques, et l’a contraint à faire protéger ses filles sur le chemin de l’école.

« Ce n’est pas un choix très difficile »

  »Ce n’est pas un choix très difficile car l’avocat retire de cette acception un certain nombre d’avantages évident en terme de notoriété et de visibilité », tranche au contraire l’avocat pénaliste au barreau de Paris, Thierry Lévy, qui a notamment défendu au cours de sa carrière des personnalités emblématiques comme Patrick Henry, tueur du petit Philippe Bertrand, des membres d’Action directe et Bernard Tapie.
Interrogé sur BFMTV pour savoir s’il défendrait Salah Abdeslam, il répond « sans aucun doute » et précise que « la question est d’actualité ». Cela dépend maintenant du présumé terroriste qui doit lui assurer les conditions d’un véritable dialogue, explique-t-il.

Cet ancien président de l’Observatoire international des prisons (OIP), opposant à la privation de liberté, précise que « dans des affaires de ce type, la marge de la manœuvre de la défense est très étroite ».

« Une institution qui ne veut pas l’entendre »

« Dans une affaire comme celle-là ce qui est important ce n’est pas l’avocat, ce qui est important c’est l’homme accusé qui à travers l’avocat a, ou non, la possibilité de s’exprimer et de faire valoir ses droits; sans être écrasé par une institution qui a besoin d’une défense mais qui ne veut pas l’entendre », estime Thierry Lévy.
Salah Abdeslam devrait être présenté à une cour d’assises spéciale. Elle sera uniquement composée de magistrats sans juré populaire, étant donné la sensibilité du dossier. La date du procès dépendra de la durée de l’instruction qui devrait durer au moins quatre ou cinq ans, comme par exemple dans l’affaire Merah.


>>> Retrouvez ci-dessous le replay de l’émission L’histoire en direct: Salah Abdeslam: Comment défend-on l’indéfendable ?

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