Après l'affaire "Vivre à Brest" et celle du "Berger du quartier" Nazim Yenier, voici maintenant celle des "guerriers" de l'hôpital de Carhaix...
Pas un mot pour l'instant dans l'édition brestoise de la version papier du Télégramme...
François Cuillandre est pourtant maire de Brest, cela concerne aussi les Brestois.
Quel est l'élu local qui aurait récemment porté plainte pour diffamation contre trois journalistes du Télégramme ?
Serait-ce le "repris de justice" François Cuillandre ?
N.B. : Si les positions des Centre Bretons concernant leurs urgences hospitalières sont évidemment compréhensibles, celles des syndicalistes hospitaliers sont nettement moins louables. Je reprends l'exemple de Lydie Contignon, infirmière psychiatrique à l'hôpital psychiatrique de Bohars, établissement du CHU de Brest, également déléguée syndicale de la CGT Santé et militante au Parti des Travailleurs ou POI durant des lustres et qui semble avoir abandonné toutes ses agitations politico-syndicales passées depuis qu'elle a pu prendre sa retraite dans les meilleures conditions possibles et doit bien en profiter - celle-là même qui en 2004 affirmait à mon sujet sans m'avoir jamais rencontrée et sans que je la connaisse qu'il fallait absolument se "méfier" de mon intelligence, car j'avais la réputation d'avoir un "QI d'au moins 250 !" Cette même personne expliquait aussi à la même époque à notre connaissance commune qu'à l'hôpital psychiatrique de Bohars, l'ensemble du personnel était résolument contre l'octroi de droits aux patients et n'avait par conséquent jamais appliqué la loi n° 90-527 du 27 juin 1990 relative aux droits et à la protection des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leurs conditions d'hospitalisation, et n'appliquait pas davantage la loi dite Kouchner du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité de système de santé (n° 2002-303), prévoyant notamment la communication de son entier dossier médical à tout patient qui en fait la demande tout en réaffirmant son droit au respect de sa dignité et de sa vie privée. En fait, la règle en vigueur à l'hôpital psychiatrique de Bohars a toujours été inverse : n'importe qui en fait la demande (et parfois même sans aucune demande) se voit communiquer l'entier dossier de tel ou tel patient, qui lui n'en aura jamais aucune copie, car il ne doit surtout pas savoir à quelle sauce il s'est fait bouffer... Un scandale jamais dénoncé par aucun des syndicalistes de cet établissement qui tous ne se sont toujours battus que pour leurs emplois, leurs salaires, leurs conditions de travail, leurs retraites (bien meilleures que celles des personnels des cliniques privées, par exemple).
Pour rappel : la prévalence de la schizophrénie est de 1% partout dans le monde, c'est une constante. Sauf dans le Finistère où le taux de schizophrènes déclarés était déjà du double dans les années 1990 et continue d'augmenter, atteignant sensiblement 2,5 la dernière fois que les chiffres ont été publiés - et cela ne se produit pas tous les ans, tant ils sont sensibles et restent la plupart du temps cachés... car totalement anormaux, trahissant ce qu'est véritablement la psychiatrie par ici : une forme de répression extrêmement sournoise, délétère et parfaitement illégale.
Lire ou relire :
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/une-plainte-du-ministre-gerald-darmanin.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/des-soutiens-brestois-du-syndicaliste.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/affaire-olivier-cuzon-deja-un-tres-long.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/affaire-olivier-cuzon-le-figaro-retient.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/affaire-olivier-cuzon-article-douest.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/encore-un-soutien-pour-olivier-cuzon.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/de-la-police-des-moeurs.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/au-tour-de-mathilde-panot-detre.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/insoumises-multiplication-des.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/olivier-cuzon-chez-mediapart-avec-sa.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/toute-puissance-des-journalistes-des.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/journalistes-du-telegramme-sous.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/journaliste-du-telegramme-poursuivie.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/plainte-pour-diffamation-dun-elu.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/tentative-dentree-par-effraction-chez.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/a-brest-lelu-hosny-trabelsi-demis-de-sa.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/autre-affaire-sensible-brest-celle-du.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/olivier-cuzon-au-media.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/05/multiplication-des-convocations-la.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/05/en-2008-et-2009-les-guerriers-de.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/05/attaque-au-couteau-brest-ce-1er-mai-2024.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/05/francois-cuillandre-contre-le-berger-du.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/05/le-parti-des-travailleurs-soutient.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/05/affaire-du-berger-du-quartier-contre.html
Convocations au commissariat : François Cuillandre et la direction du CHU pointés par le comité de vigilance de l’hôpital de Carhaix
Dans un communiqué, le comité de vigilance de l’hôpital de Carhaix accuse la direction du CHU de Brest et le maire de Brest, François Cuillandre, d’être à l’origine des plaintes visant des militants.
Selon le comité de vigilance de l’hôpital de Carhaix, la direction du CHU de Brest, avec à sa tête la directrice, Florence Favrel-Feuillade, n’est pas la seule à être à l’origine des plaintes « pour séquestration et violences » qui valent aujourd’hui à dix militants « du droit à la santé pour tous » d’être entendus sous le régime de la garde à vue au commissariat de Quimper. Dans un communiqué, il affirme ainsi que la plainte a été déposée avec le concours du maire PS de Brest, François Cuillandre. « Celui-ci n’est pas à une contradiction prêt. Le 1er mai dernier, il consacrait la fête du Travail dans sa ville aux droits syndicaux. Quelques jours plus tard, il participe à une criminalisation de l’action syndicale », précise le communiqué, invitant les militants de l’hôpital public à soutenir ses militants : Matthieu Guillemot, le mardi 14 mai, et Cathy Quiltu, le mercredi 15 mai. D’autres rassemblements seront organisés à chaque garde à vue. Un départ en car et groupé de Carhaix est prévu à 7 h 30, mardi 14, et mercredi 15 mai, devant l’hôpital, pour un rassemblement à Quimper à partir de 8 h 45 devant la préfecture.
Carhaix : le comité de vigilance accuse le Chru et le maire de Brest
Dans un communiqué, le comité de vigilance de l’hôpital de Carhaix, dont le porte parole, Matthieu Guillemot, doit être entendu le 14 mai, dénonce l’attitude de la direction du Chru et de François Cuillandre, maire de Brest, qui “criminalise l’action syndicale”
Le comité dénonce un double discours : “La direction du CHU de Brest avec à sa tête Mme Favrel-Feuillade, et avec le concours du maire PS de Brest, François Cuillandre, est à l’origine des plaintes « pour séquestration et violences » qui valent aujourd’hui à dix militants « du droit à la santé pour tous » d’être entendus sous le régime de la garde à vue au commissariat de Quimper ! François Cuillandre n’est pas à une contradiction prêt. Le 1er mai dernier il consacrait la fête du Travail dans sa ville aux droits syndicaux… Quelques jours plus tard il participe a une criminalisation de l’action syndicale… une attitude scandaleuse pour un homme prétendument de gauche au service du pouvoir macroniste ! “
Le comité de vigilance appelle à la mobilisation le 14 et le 15 mai :”Nous ne nous laisserons pas intimider par ces convocations et nous invitons tous les militants de l’hôpital public à se retrouver en plus grand nombre possible à Quimper pour soutenir Matthieu Guillemot le mardi 14 mai prochain et Cathy Quiltu le mercredi 15 mai. D’autres rassemblements seront organisés à chaque garde à vue. Un départ en car et groupé de Carhaix est prévu à 7 h 30 mardi 14 et mercredi 15 mai devant l’hôpital. Rendez-vous à Quimper à 8 h 45 devant la préfecture pour un premier rassemblement.”
À Carhaix, le conseil municipal se prononcera lundi sur une motion de soutien aux défenseurs de l’hôpital
Le conseil municipal de la ville de Carhaix, qui se réunira lundi 13 mai, va notamment se pencher sur le vote d’une motion de soutien aux défenseurs de l’hôpital convoqués au commissariat de Quimper.
Lors de la prochaine séance de conseil municipal, lundi 13 mai, à 18 h, en mairie, les élus devraient notamment débattre d’une motion de soutien aux défenseurs de l’hôpital convoqués au commissariat de Quimper sous le régime de la garde à vue, suite à la manifestation du 14 septembre au siège départemental de l’Agence régionale de santé. Parmi les autres points à l’ordre du jour : les subventions aux associations ; la participation pour les séjours pédagogiques des enfants ; la candidature à l’appel à projet « Révéler et réinvestir l’architecture en pan de bois » ; l’achat d’un kilomètre lors du passage de la Redadeg à Carhaix ; la validation des zones d’accélération des énergies renouvelables identifiées ; la modification des statuts de Poher communauté avec la prise de compétence « Construction et gestion d’abattoirs » , etc.
Hôpital de Carhaix : François Cuillandre trouve “inappropriées” les remarques Christian Troadec
Alors que les appels à la manifester se multiplient, samedi 30 septembre, à 11 h, devant la préfecture de Quimper pour la réouverture des urgences de l’hôpital, le maire de Brest, François Cuillandre, a semblé se désolidariser du mouvement centre breton. C’est qu’affirme le maire de Carhaix, Christian Troadec, qui aurait interpellé François Cuillandre lors du congrès des régions, le 27 septembre. Ce dernier lui aurait adressé une fin de non recevoir : « Je ne déshabillerai pas Brest pour Carhaix !”
Lire aussi : Le Maire de Brest pas solidaire de l’hôpital de Carhaix ?
La rédaction du Poher a donc contacté le cabinet du maire de Brest et président de Brest métropole pour savoir s’il confirmait ces propos et s’il souhaitait s’expliquer sur la situation à l’hôpital de Carhaix. Voici la réponse du cabinet qui juge donc “inappropriées” les remarques de Christian Troadec : “Suite à votre demande ci-dessous, nous ne souhaitons pas commenter une interpellation pour le moins inappropriée, dans un contexte totalement informel et en dehors de toute instance d’échange, au congrès des régions à Saint Malo.”
La situation se tend, entre élus du Centre-Bretagne et direction, autour de l’hôpital de Carhaix
Une trentaine de manifestants, pour encore plus de policiers, et aucune avancée. La situation devient tendue entre les manifestants carhaisiens, qui demandent une ouverture sans interruption des urgences de Carhaix (Finistère) et la direction de l’hôpital.
Ce lundi, ce sont les Carhaisiens qui ont dégainé les premiers. Ils étaient une trentaine à s’être déplacés à l’hôpital brestois de la Cavale-Blanche. Toujours pour réclamer « le maintien des urgences à Carhaix, 24 heures / 24 et sept jours sur sept. »
« Mépris » ?
Les manifestants ont été accueillis par trente à quarante policiers, venus protéger la tenue du conseil de surveillance du CHU. Aucun heurt n’est à signaler. Mais en sortant de la salle de réunion, Christian Troadec, maire de Carhaix et membre du conseil de surveillance est d’humeur combative. « « Nous n’accepterons jamais de travailler sous la menace et la pression, avec de telles méthodes d’intimidation », lance-t-il.
Les autres membres du conseil d’administration auraient fait preuve, à son égard, de « mépris » et de « condescendance ».
Des propos qui font sortir François Cuillandre de ses gonds. Le maire de Brest est aussi président du conseil d’administration du CHU. Lui aussi entend jouer « l’apaisement » et met sur le dos de Christian Troadec et de ceux qui l’accompagnaient ce lundi, la crispation entre les deux camps : « On a l’impression, à écouter certains, qu’il n’y a qu’à Carhaix qu’il y a des soucis… Or, la situation est compliquée, comme dans tous les hôpitaux de France et de Navarre. »
Il manque treize urgentistes
Alors, comment régler le problème et obtenir la réouverture des urgences de Carhaix la nuit ? Il suffirait d’un poste d’urgentiste supplémentaire, assurent les manifestants. Impossible, répond la direction du CHU. « Sur 45 urgentistes, il nous en manque treize », compte Eric Stindel, président de la commission médicale du CHU de Brest. Selon lui, « l’objectif est donc de maintenir l’offre de soins avec des moyens qui baissent petit à petit ».
« Depuis deux ans, on a de vraies difficultés de recrutement. C’est structurel », abonde Florence Favrel Feuillade, directrice générale du CHU de Brest. Sans que cela soit une question de budget, la direction n’arriverait tout simplement pas à trouver d’urgentistes.
LIRE AUSSI. Des plaintes déposées après une action pour l’hôpital de Carhaix
Dans ces conditions, il ne serait pas possible de « prêter » des effectifs à Carhaix. La direction l’assure même : il n’y aurait « pas tant d’urgences » à Carhaix. 27 patients se seraient présentés aux urgences cet été avant d’être réorientés vers d’autres établissements.
Et Eric Stindel rappelle que le CHU n’est pas avare, quand il s’agit de donner un coup de main dans le Centre-Finistère, puisqu’une soixantaine de médecins exercent par exemple sur les deux sites. « Toutes les activités sont maintenues depuis 14 ans », ajoute Florence Favrel Feuillade.
Mais la direction ne prend-elle pas le risque de remettre de l’huile sur le feu en évoquant les médecins qui « ne supportent plus de garer leurs véhicules à distance de l’hôpital » de Carhaix, quand ils doivent s’y rendre ? Par peur de se faire crever les pneus, comprend-on. « On va s’exposer à un abandon du site par des professionnels, qui ne comprennent pas être traités de cette façon. »
On est encore loin de l’apaisement. Matthieu Guillemot, qui préside le comité de vigilance pour la défense de l’hôpital, lance un appel à manifester le 4 novembre 2023, à 15 h, à Quimper. Pour Christian Troadec, « ça doit être un rassemblement de toute la Bretagne ».
Actualités de l'Urgence - APM
URGENCES DE L'HÔPITAL DE CARHAIX: "L'APAISEMENT, ÇA DEVIENT URGENT", SELON LA GOUVERNANCE DU CHU DE BREST
"Les bras nous en tombent", a déclaré François Cuillandre, maire PS de Brest et président du conseil de surveillance du CHU de Brest, après avoir lu des propos tenus par le maire de Carhaix, Christian Troadec, dans la presse régionale, qui a déclaré "Ils veulent la peau de l'hôpital de Carhaix" et déplorant "une fermeture totale".
"Nous sommes dans une situation compliquée, qui est celle de tous les hôpitaux de France et ce n'est pas parce qu'il y a désaccord que l'on doit être traité de tous les noms d'oiseaux", a-t-il déclaré, ajoutant que la fusion intervenue en 2009 entre les deux hôpitaux, avait sauvé l'hôpital de Carhaix.
Ce conseil de surveillance, tenu lundi matin, a donné lieu à des débats "animés", tandis que quelques dizaines de manifestants représentant les comités de défense et de vigilance de l'hôpital de Carhaix étaient présents sur les lieux, a relaté Florence Favrel-Feuillade, directrice générale du CHU.
Elle a indiqué être intervenue pour expliquer, après la séquestration de membres du CHU et de l'agence régionale de santé (ARS) Bretagne à Quimper le 14 septembre (cf dépêche du 15/09/2023 à 19:27), qu'il n'"y avait pas de solution miracle à une situation que nous déplorons".
Après une régulation des urgences mise en place pendant l'été à Carhaix, l'accueil n'a pas pu être rouvert complètement faute de ressources suffisantes en médecins urgentistes et une régulation a été mise en place la nuit, soulevant la "colère" d'élus et de défenseurs de l'hôpital ces dernières semaines, a-t-elle rappelé.
Florence Favrel-Feuillade a assuré que "toutes les activités de Carhaix ont été maintenues avec des difficultés de fidélisation et beaucoup de recours à l'intérim. Nous avons des difficultés de recrutement qui se sont accrues ces derniers mois en Centre Bretagne, mais nous avons maintenu les activités avec un capacitaire réduit. La solidarité territoriale est toujours d'actualité avec une soixantaine de médecins en exercice partagé sur les deux sites -Brest et Carhaix".
La régulation nocturne a été mise en place "faute de ressources médicales" et "cela ne veut pas dire fermeture", a-t-elle souligné. "Les patients qui se rendent aux urgences de Carhaix la nuit sont vus par une infirmière; on contacte le Samu et si nécessaire, on les oriente vers l'établissement qui pourra les prendre en charge, dans des délais rapides", a-t-elle assuré.
"La population de Centre Bretagne n'est pas sans soins. On a un problème de ressources alors on a mis en place une régulation comme cela se fait dans beaucoup d'autres hôpitaux en France", a-t-elle défendu.
Elle a appelé à l'apaisement. "Nos équipes médicales sont parfois craintives à se rendre sur place" à Carhaix, où le comité de défense a installé une tente et une catapulte. "S'il y a des refus d'aller à Carhaix, on ne pourra pas faire face", a-t-elle alerté. "La directrice du site s'est fait menacer. Est-ce tolérable?", a demandé la DG.
"La sérénité est nécessaire et depuis quelques semaines, on l'a perdue", a-t-elle déclaré, évoquant aussi l'effet négatif de la mobilisation en termes d'attractivité.
Des professionnels qui voient leurs efforts non reconnus
"Le CHU de Brest-Carhaix n'est pas que le CHU des Brestois, il est celui de tout le territoire. Sur 45 postes d'urgentistes, il nous en manque 13. On fonctionne sans distinction avec une seule équipe. Quand les ressources s'appauvrissent, il faut les répartir au mieux pour répondre aux besoins du territoire. Nous n'avons jamais eu la volonté de fermer l'hôpital de Carhaix. Nous maintenons l'offre de soins avec des moyens qui se contractent", a poursuivi le Pr Eric Stindel, président de la commission médicale d'établissement (CME) du CHU.
"Mais ce qu'il se passe aujourd'hui, c'est que les médecins urgentistes en nombre réduit, qui font au total 1.500 heures supplémentaires tous les mois pour maintenir les lits de garde ouverts, ne supportent plus d'être obligés de garer leur véhicule à distance de l'hôpital de Carhaix pour être sûrs de le retrouver" intact, a-t-il rapporté.
"Depuis la séquestration du 14 septembre, on frise le droit de retrait", a-t-il mis en garde. On risque "un abandon définitif du site par des professionnels qui ne comprennent pas qu'en dépit des heures supplémentaires et de tous leurs efforts, ils soient traités de cette façon", a-t-il ajouté, précisant qu'après la séquestration il avait dû faire preuve de conviction pour que les médecins continuent à aller à Carhaix, à 85 km de Brest.
"On a une population qui est otage de ses élus. Le premier réflexe des professionnels après la séquestration a été de se dire 'on va se concentrer sur ceux qui disent encore merci quand on s'occupe d'eux'", a-t-il relaté.
"L'apaisement, ça devient urgent", a déclaré le Pr Stindel. "Il faut pouvoir discuter intelligemment sur comment on fait avec 13 urgentistes qui manquent sur 45", a-t-il ajouté.
La gouvernance du CHU de Brest-Carhaix a défendu que la fusion entre les deux hôpitaux avait été bénéfique pour l'hôpital de Carhaix qui a toujours sa maternité. Il y a 29.000 consultations spécialisées par an à Carhaix, il y aura bientôt un IRM fixe après l'IRM mobile, ce n'est pas le cas de tous les hôpitaux; on arrive à moderniser les équipements, on a beaucoup développé l'ambulatoire, ont-ils cité. "C'est extrêmement dur pour la communauté médicale d'entendre qu'on veut la mort de l'hôpital de Carhaix", a regretté le Pr Stindel.
"Par rapport à avant la fusion, il y a plus de 1.000 séjours annuels de chirurgie en plus, les consultations externes ont plus que doublé et les passages aux urgences sont passés de 11.000 avant la fusion à 14.900", a encore cité la DG.
Cette mobilisation, "c'est injuste; c'est la non-reconnaissance de tous ces efforts faits", a-t-elle déploré.
L'hôpital de Carhaix bénéficie aussi des fonctions support du CHU. Il a pu bénéficier de 17 millions d'euros d'investissements pour des travaux qu'il n'aurait pas pu faire au vu de sa situation financière déficitaire.
"Je me demande quelle voix est portée" par les manifestants, a déclaré le Pr Béatrice Cochener, doyenne de la faculté de médecine de Brest, en rapportant des propos qu'elle venait d'entendre de la bouche d'une Carhaisienne venue en consultation lundi matin en ophtalmologie: "C'est la honte! Moi, on m'a bien orientée pour mon intervention."
"On se serre les coudes. C'est utopique de croire qu'on aura tout partout. Que tout soit fait pour saboter Carhaix, c'est très dur à entendre par tous ceux qui déploient des efforts, par ceux qui prennent leur voiture deux fois par semaine. Ce qui s'est passé le 14 septembre, ça fait flipper les soignants", a-t-elle déclaré.
"L'hôpital de Carhaix, c'est peut-être celui qui a été le mieux servi grâce à la fusion. On a ouvert des filières en ophtalmologie, en ORL…", a-t-elle ajouté.
Face à une ressource médicale rare encore pour des années, "nous devons regarder où le médecin sera le plus utile, où il sera le plus sollicité", a-t-elle noté.
Elle a appelé à "penser aux familles" quand certaines situations sont instrumentalisées par les manifestants, comme celle d'une petite fille de 6 mois que les secours dépêchés sur place n'ont pas pu ranimer et dont la famille a appelé l'hôpital pour dire qu'ils n'étaient pas à l'origine des articles publiés remettant en cause la qualité des soins (cf dépêche du 02/10/2023 à 18:31). "C'est gratuit. On invente n'importe quoi. La population est très perturbée", a-t-elle estimé.
Des patients accueillis même la nuit
Pendant les heures de régulation, on a eu 57 prises en charge sur place en septembre, a précisé la DG du CHU. "Contrairement à ce qui est véhiculé, on n'a pas un hôpital qui est fermé", a-t-elle souligné.
"En moyenne, un patient par nuit est réorienté de Carhaix vers d'autres sites hospitaliers (14 vers le CH de Morlaix, deux vers Brest et 11 vers Quimper)", a-t-elle rapporté.
En septembre, en moyenne journalière, 26 patients ont été pris en charge aux urgences de Carhaix, avec des pics à 35 contre 38 en 2022. Il y a un besoin d'hospitalisation après passage aux urgences chiffré à six lits avec des pics à 12 lits contre neuf en moyenne en 2022.
Le nombre d'interventions du Smur, actif 24h/24, a un peu augmenté à 35 en septembre contre 31 à la même période en 2022. "Les urgences vitales sont prises en charge", a-t-elle conclu.
Interrogée par ailleurs sur la crise en cours avec les anesthésistes-réanimateurs qui ont arrêté de faire des heures supplémentaires depuis le 4 septembre et qui oblige le CHU à déprogrammer depuis plusieurs semaines, Florence Favrel-Feuillade a indiqué qu'elle était "en train de finaliser un accord avec les anesthésistes" et qu'elle serait en mesure d'en dire plus vendredi.
sl/nc/APMnews
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