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mardi 28 mai 2024

La vidéo de l'attaque au couteau de dimanche à Lyon est toujours en ligne

Aussi, j'invite ici mes rarissimes lecteurs à aller la visionner s'ils ne l'ont encore vue.

Elle ne comporte pas d'images tellement dégradantes des victimes que l'on voit, pour les deux premières seulement, très clairement se faire agresser alors qu'elles se tiennent debout près de la porte par où elles sont entrées, tout comme leur agresseur, puis fuir vers le fond de la voiture de métro, où l'on a vu entrer d'autres voyageurs par une seconde porte, à droite dans le champ de la caméra. L'agresseur les poursuit, ce qui provoque un gros mouvement de fuite des autres passagers en sens inverse, ramenant à leur position initiale tout en les faisant chuter au sol l'agresseur et la seconde de ses victimes. Ils se relèvent tous deux et la victime fuit de nouveau vers le fond de la voiture, à droite, d'où l'on n'a pas vu revenir la première victime. L'agresseur sort du champ de la caméra en se dirigeant dans le sens opposé après avoir ramassé ses affaires au sol. Il ne se passe plus rien durant un petit moment dans le champ de la caméra qui est devenu désert. Puis l'agresseur y revient pour descendre de voiture par la même porte par laquelle il était entré. Il est calme et part vers la droite, sur le quai. Les faits se sont produits entre deux stations de métro. La seconde de ses victimes revient alors elle aussi dans le champ de la caméra, mais à partir du fond de la voiture à droite, pour sortir par la même porte. C'est le second des Africains à avoir été attaqués, que l'on a vu à terre à un moment. Il se déplace normalement, quoiqu'assez rapidement, dans la direction opposée de celle prise par son agresseur (il semble fuir les lieux), et ne paraît ni particulièrement souffrant ni blessé. Aucune tache de sang n'est visible nulle part, ni sur des vêtements ni au sol sur le lieu de l'attaque.

Celle-ci, inattendue, se caractérise par une flopée de coups. Ses images ne sont pas particulièrement choquantes dans la mesure où, d'une part, avant de les visionner, on sait déjà à quoi s'attendre, et d'autre part, aucune blessure, aucune goutte de sang n'y sont à aucun moment visibles ni même perceptibles.

Avant l'attaque, on a vu l'auteur des faits entrer dans la voiture de métro en compagnie d'un jeune Africain vêtu d'un jean, d'un sweet-shirt ou tee-shirt à manches longues rouge et d'un bonnet blanc à pompon. Ils semblaient parler entre eux et sont tous deux restés debout près de la porte par laquelle ils sont entrés, se tenant à la même barre verticale. A peine étaient-ils ainsi installés qu'est entré par la même porte un second Africain vêtu d'un jean noir et d'un tee-shirt rouge. Lorsqu'il l'a vu en se retournant et s'y heurtant presque, le futur attaquant en a été visiblement perturbé. Ce second Africain vêtu de rouge est resté à proximité des deux premiers, debout, se tenant à une autre barre verticale. Tous regardaient ou ont regardé en direction de la seconde porte, dans le fond de la voiture, à droite dans le champ de la caméra, où sont entrés davantage de voyageurs, dont, manifestement, d'autres Africains. C'est à cet instant que tout d'un coup le futur attaquant ne perd pas l'équilibre (article de Lyon Mag d'hier soir) mais leur tourne le dos à tous le temps de sortir de sa poche droite ce qui doit être son couteau à cran d'arrêt qu'il n'est alors pas possible de distinguer. Il attaque dans la foulée le premier Africain, celui qui porte un bonnet blanc, puis le second. On le voit bien leur donner des coups dans l'abdomen et le couteau devient visible après l'attaque et toutes ses péripéties, dont la bagarre au sol, mais il ne paraît pas ensanglanté, même si son propriétaire en essuie quand même la lame dans un mouchoir (juste un coup, sans frotter, il n'y a rien ou quasiment rien).

Les scènes qui ont précédé l'attaque peuvent correspondre à ce que dit l'auteur des faits, qui s'est plaint à la police d'être "poursuivi par la mafia" : entrant dans la voiture avec le premier Africain, très vite il se rend compte qu'ils ne sont peut-être pas seuls et qu'il peut être cerné par des membres d'une même équipe, tous complices du premier, que dès lors il décide d'attaquer. Les comportements des deux Africains vêtus de rouge, qu'il attaque l'un après l'autre, se prêtent en tous les cas à pareille interprétation.

Paranoïa de sa part ou réalité ?

Les images que montre la vidéo sont insuffisantes pour répondre à cette question.

Un différend entre trafiquants, incluant ou non une part de paranoïa chez les protagonistes ou au moins l'un d'entre eux, apparaît toutefois, à ce stade, bien plus plausible que l'hypothèse d'un attentat islamiste.

Noter les excès de zèle à ce sujet de journalistes d'Actu Lyon dans leur article d'hier matin : attaquant "au hasard" (manifestement, c'est faux), l'assaillant n'aurait rien dit pendant qu’il poignardait les passagers du métro (à plusieurs reprises, au contraire, il semble parler ou s'adresser à ses victimes, avant et après l'attaque), et : "L’individu a aussi tenté de se suicider au moment de son interpellation devant le 221 Avenue Jean-Jaurès en avalant des médicaments devant les fonctionnaires de police. Mustapha E. espérait être abattu par les policiers, mais n’a toutefois pas opposé de résistance."

Ils lisent dans ses pensées ?

Personne d'autre n'a fait état d'une quelconque tentative de suicide. 


Lire ou relire :

https://satanistique.blogspot.com/2024/05/une-attaque-au-couteau-lyon-ce-dimanche.html

https://satanistique.blogspot.com/2024/05/attaque-dhier-lyon-precisions-sur.html

http://satanistique.blogspot.com/2024/05/lauteur-de-lattaque-au-couteau-dhier.html

http://satanistique.blogspot.com/2024/05/video-de-lattaque-dans-le-metro-de-lyon.html

 


https://actu.fr/auvergne-rhone-alpes/lyon_69123/attaque-au-couteau-a-lyon-une-enquete-ouverte-apres-la-diffusion-de-la-video-choc_61122957.html

Attaque au couteau à Lyon : une enquête ouverte après la diffusion de la vidéo choc

Ce mardi 28 mai, nous apprenons qu'une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon après la diffusion de la vidéo insoutenable de l'attaque au couteau dimanche dans le métro.

 

          Ce mercredi 22 juin, la police nationale a présenté un nouveau partenariat qui vise à

Une enquête ouverte après la diffusion de la vidéo choc de l’attaque au couteau dimanche 26 mai 2024 à Lyon. (©TZ / Actu Lyon)
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INFO ACTU LYON. Après la diffusion d’une vidéo de l’attaque au couteau survenue dans le métro de Lyon dimanche après-midi sur la ligne B, qui a fait quatre blessés, une enquête a été ouverte.

La justice cherche à déterminer comment les images insoutenables se sont retrouvées sur les réseaux sociaux.

Des investigations lancées

Malgré nos demandes, la confirmation de l’ouverture d’une enquête n’est pas venue du parquet de Lyon, muet depuis la sanglante attaque. 

La justice lyonnaise a par contre confirmé à Keolis, exploitant des TCL, « qu’une enquête judiciaire est en cours pour déterminer l’origine de la fuite de cette vidéo ».

Aucune information précise n’a encore fuité, mais des pistes se referment.

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La fuite ne vient pas de TCL

Contacté, Keolis assure avoir mené « des investigations en interne », qui ont permis « d’écarter toute fuite par un agent TCL ».

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Ce n’est donc pas dans l’un des PC de Lyon et son agglomération que les images auraient été captées par un téléphone portable

La règlementation en matière de vidéo protection est en effet très stricte : il convient de bénéficier d’une certification de qualification professionnelle de vidéo protection pour y avoir accès. Seules quelques personnes en bénéficient. Aussi, il convient désormais de se tourner vers les services enquêteurs qui seuls pourront préciser l’origine de cette divulgation regrettable.

Keolis Lyon

Selon nos informations, une vingtaine de personnes au total ont accès aux logiciels qui peuvent revoir les images des 10 000 caméras sur le réseau TCL.

Un buzz malgré les signalements

Depuis sa diffusion ce lundi soir, la vidéo va désormais dépasser les 6 millions de vues, rien que sur le compte de celui qui l’a initialement partagée, le militant d’extrême droite lyonnais Damien Rieu, membre de Reconquête, le parti d’Eric Zemmour et Marion Maréchal.

Mardi midi, elle était toujours en ligne sur le réseau malgré l’appel de la préfecture du Rhône à signaler la publication sur la plateforme Pharos.

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Des images transmises à la police

Toujours d’après les informations d’actu Lyon, la police a réalisé dès dimanche après-midi une réquisition pour récupérer toutes les vidéos de l’attaque.

Des images sensibles, prises depuis les caméras installées à plusieurs endroits. Au sein de la rame de métro attaquée, mais aussi depuis la station Jean-Macé où les faits se sont en partie déroulés.

L’agresseur présumé n’est plus en garde à vue

Pour rappel, l’individu soupçonné des faits était entendu depuis dimanche par les enquêteurs de la DIPN en charge d’une enquête ouverte par le parquet de Lyon pour « tentative d’homicide ». 

Visé par une OQTF en date de 2022, ce Marocain était entré illégalement sur le territoire en 2021. La préfète du Rhône Fabienne Buccio a indiqué dimanche qu’il avait un passé psychiatrique « lourd » et « chargé ».

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https://actu.fr/auvergne-rhone-alpes/lyon_69123/lyon-attaque-dans-le-metro-la-video-des-faits-diffusee-la-prefecture-s-indigne_61121357.html

Lyon. Attaque dans le métro : ce que nous apprend la vidéo des faits diffusée en ligne

La vidéo montrant en détail l'attaque au couteau du métro de Lyon survenue dimanche a été publiée sur X. La préfecture a fait un signalement et informé le parquet de Lyon.

 

          Extrait de la vidéo de l'attaque au couteau survenue dans le métro ce dimanche à Lyon.

Extrait de la vidéo de l’attaque au couteau survenue dans le métro ce dimanche à Lyon. (©DR)
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Une attaque d’une grande violence et des images insoutenables. Les images de l’attaque au couteau survenue dans le métro de Lyon dimanche après-midi sur la ligne B, qui a fait quatre blessés, ont été diffusées sur le réseau social X (ex-Twitter) ce lundi. La préfecture s’est indignée en signalant la vidéo et demande de ne pas relayer les images.

Le militant d’extrême droite lyonnais Damien Rieu, membre de Reconquête, le parti d’Eric Zemmour et Marion Maréchal, a publié des extraits de la vidéosurveillance de la rame de métro où s’est déroulé le drame. « Exclusif. Vidéo de l’attaque au couteau commise par un clandestin marocain sous OQTF hier dans le métro de Lyon », a écrit le militant en précisant « images violentes ».

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Une vidéo d’une grande violence

La vidéo semble filmée avec un téléphone portable et capture un écran présentant les images d’une caméra de vidéoprotection située à l’intérieur. Les faits sont visibles pendant 1 minute et 41 secondes.

Les images montrent l’assaillant de 27 ans monter à bord du métro et se tenir à une barre face à une porte automatique. La porte se ferme et la rame démarre. Quelques secondes à peine plus tard, on voit le suspect porter des premiers coups de couteau à un homme situé à côté de lui. La victime est touchée à plusieurs reprises et se fait poursuivre. 

Une partie des passagers, paniqués, se réfugie en groupe au fond de la rame tandis que l’assaillant continue de poignarder des victimes, une scène que l’on ne voit plus dans l’angle de la caméra pendant plusieurs secondes.

Les dernières secondes de la vidéo semblent interminables : l’assaillant, un Marocain sous OQTF, attend patiemment devant la porte et descend à la station suivante. Les passagers présents quittent la rame en prenant la fuite.

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La préfecture appelle à signaler la vidéo, le parquet informé

La vidéo a été vue plus de 5,4 millions de fois en quelques heures et a déjà été abondamment relayée sur le réseau X. Mardi matin après 10h, elle était toujours en ligne sur le réseau malgré les signalements.

La préfecture du Rhône a appelé à ne pas relayer la vidéo. « Une vidéo, obtenue illégalement, de l’agression violente commise hier dans le métro à Lyon circule actuellement sur les réseaux sociaux. Ne la partagez pas, ne la diffusez pas par respect pour les victimes » et appelle à signaler la publication sur la plateforme Pharos.

Selon les informations d’actu Lyon, la préfecture a informé le parquet de Lyon et a signalé la vidéo à Pharos, le service du ministère de l’Intérieur. 

D’après une source proche de l’enquête, la vidéosurveillance a été versée aux investigations. Un témoin a également remis une vidéo des faits lors de son audition par la police. Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour « tentative d’homicide ».

Le suspect a été admis en psychiatrie lundi matin et sa garde à vue levée en raison d’une « incompatibilité de santé ».

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https://actu.fr/auvergne-rhone-alpes/lyon_69123/lyon-attaque-au-couteau-dans-le-metro-on-sait-ce-que-le-suspect-a-dit_61116755.html

Lyon. Attaque au couteau dans le métro : on sait ce que le suspect a dit

L'homme soupçonné d'avoir poignardé des passagers du métro de Lyon a affirmé lors de son arrestation être "poursuivi par la mafia". Ce lundi, sa garde à vue a été levée.

 

          Des policiers au niveau de la station de métro Place Jean-Jaurès, où s'est déroulée l'attaque au couteau, dans le 7e arrondissement de Lyon.

Des policiers au niveau de la station de métro Place Jean-Jaurès, où s’est déroulée l’attaque au couteau, dans le 7e arrondissement de Lyon. (©Pierre Chemel/ actu Lyon)
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Que s’est-il passé ce dimanche après-midi dans le métro B, dans le 7e arrondissement de Lyon ? Au lendemain de l’attaque au couteau qui a fait quatre blessés dont deux graves, on en sait plus sur le déroulé des faits et le profil de l’assaillant.

Après avoir poignardé au hasard plusieurs personnes dans la rame de métro entre les stations Debourg et Place Jean-Jaurès, le suspect de 27 ans a pris la fuite en quittant la station de l’avenue Jean-Jaurès avant de se faire interpeller très rapidement par des agents de la brigade anti-criminalité (BAC). 

« Poursuivi par la mafia »

L’assaillant, un Marocain visé par une OQTF depuis 2022, n’aurait rien dit pendant qu’il poignardait les passagers du métro. Mais selon une source proche du dossier, au moment de son arrestation, l’homme a assuré aux policiers qu’il était « poursuivi par la mafia ».

L’individu a aussi tenté de se suicider au moment de son interpellation devant le 221 Avenue Jean-Jaurès en avalant des médicaments devant les fonctionnaires de police. Mustapha E. espérait être abattu par les policiers, mais n’a toutefois pas opposé de résistance.

Selon les informations d’actu Lyon, il a été mis en joue par les agents de la Bac qui ont sorti leur arme de service sans en faire usage. À la vue des policiers, le suspect a jeté son couteau à cran d’arrêt.

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Parquet national antiterroriste en « évaluation »

Interrogé sur une éventuelle saisine, le Parquet national antiterroriste a indiqué à l’AFP être « en évaluation ».

Vidéos : en ce moment sur Actu

Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour « tentative d’homicide volontaire » et a confié l’enquête à la DIPN. Sept témoins des faits ont été entendus depuis dimanche et les enquêteurs sont en possession d’une vidéo de l’attaque.

La préfète du Rhône Fabienne Buccio indiquait dimanche que l’homme avait un profil « psychiatrique lourd, chargé » et qu’il avait été hospitalisé à plusieurs reprises, notamment au Vinatier à Lyon. Le ressortissant marocain va être transféré dans un établissement spécialisé ce lundi matin et sa garde à vue a été levée.

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https://mondafrique.com/a-la-une/trafic-de-drogue-la-guinee-conakry-passe-en-dessous-des-radars/

Trafic de drogue, la Guinée Conakry passe en dessous des radars.


Selon le dernier rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, (ONUDC) paru en avril, le trafic de drogue explose au Sahel et dans toute l’Afrique de l’Ouest. Etonnement, ce document ne mentionne la Guinée Conakry qu’à la marge alors que ce pays longtemps considéré comme une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l’Amérique latine et l’Europe semble renouer avec son passé.

Pour établir ses constats, l’ONUDC se base essentiellement sur les saisies de drogue qui ont effectivement grimpé en flèche dans la région du Sahel. Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger aucun pays de cette région n’est épargné. Cependant, concernant la cocaïne, ces Etats sont avant tout des routes de transit, cette drogue en provenance d’Amérique du Sud arrive par la mer et est débarquée dans les ports du Golfe de Guinée. Les autorités brésiliennes indiquent que le Bénin, le Nigéria la Guinée, et le Cabo Verde sont les destinations les plus courantes de ce trafic. En mars dernier, par exemple, la marine française, déployée dans le cadre de l’opération Corymbe, a intercepté un bateau de pêche battant pavillon brésilien qui transportait plus de 10 tonnes de cocaïne dans les eaux de cet espace maritime. Les autorités françaises n’ont toutefois pas jugé utile de nommer le pays de destination de l’embarcation. Néanmoins, plusieurs prises réalisées au Sahel montrent en effet que les véhicules arrêtés au Mali comme au Burkina Faso étaient partis de Conakry. Ce sont les seuls éléments factuels qui figurent dans le rapport de l’ONUDC. En effet, si les autorités d’un pays ne combattent pas elles-mêmes ce fléau, ne mettent pas un coup de pied dans la fourmilière en n’interceptant pas les marchandises, elles passent à travers les mailles du filet des statistiques.

Du menu fretin arrêté

Plusieurs Etats d’Afrique de l’Ouest, comme le Togo, le Bénin, le Sénégal ou encore le Niger se sont illustrés ces dernières années en réalisant des saisies record. En 2022, le directeur adjoint de l’Office antidrogue de Guinée assurait que 984 kg de cocaïne avaient été saisis. En 2023, aucun chiffre n’est disponible et les quelques arrestations connues ne concernent que des petits poissons d’origine étrangère. Le mois dernier, par exemple, un Bissao-Guinéen a été interpellé avec de la cocaïne dans ses bagages à l’aéroport Sékou Touré en provenance du Brésil sur un vol Emirates. Il a été lourdement condamné à dix années de prison.

En revanche aucun réseau n’a été démantelé sur le sol guinéen. Pourtant selon les témoignages de nombreux habitants de Conakry, les « narcos » ont pignon sur rue. Un journaliste témoigne à Mondafrique : « C’est un secret de polichinelle, tout le monde sait, même s’il est très délicat de réunir des preuves matérielles. ». Pour avoir une idée de l’importance de cette criminalité, il faut s’intéresser ajoute-t-il « aux réalisations gigantesques, aux résidences de plusieurs dizaines de millions de dollars qui sont en train d’être construites avec cet argent. » 

Les forces de l’ordre mis en cause

Cela se passe au vu et au su de tout le monde et bien entendu les autorités ne peuvent pas l’ignorer. Selon un rapport de l’Enact une institution financée par l’Union européenne qui travaille sur la criminalité en Afrique : « certains responsables des forces de l’ordre auraient été impliqués dans des affaires de corruption. » Des faits que tous les guinéens constatent tous les jours. À Conakry de nombreuses histoires circulent sur l’implication des forces de l’ordre dans les trafics et au plus haut niveau. La junte militaire contrôle les deux débarcadères de Bonfi, situés près de la capitale qui sont un haut lieu de réception de ces marchandises très particulières et cela ne paraît pas beaucoup la préoccuper.

En 2022,  le journal Guinée news écrivait  à propos de ces deux débarcadères : « les colis sont débarqués de jour comme de nuit au su et au vu de tout le monde. » Les pirogues filent jusqu’en haute mer récupérer la marchandise en provenance d’Amérique latine et la ramènent tranquillement sur le port.

A ciel ouvert, la Guinée redevient une plaque tournante du trafic de cocaïne sans que personne ne semble s’en préoccuper, ni Mamadi Doumbouya, le président de la transition, ni les institutions internationales chargées de lutter contre la criminalité. Bruxelles devrait peut-être y regarder de plus près puisque la destination finale de cette marchandise est le marché de l’Union européenne.

 

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