Petit tour d'horizon...
Cela a commencé le 22 mars 2024 avec l'attentat de Moscou comportant la même signature que celui de Bruxelles du 22 mars 2016, qui est la date de naissance du terroriste en chef Pascal Edouard Cyprien Luraghi, né le 7 février 1958 à Strasbourg, cet attentat contre une salle de concert ayant été précédé d'un attentat déjoué contre une autre salle de concert, à Bruxelles, manifestement prévu pour le 7 mars 2024 (voir ci-dessous), date également indiquée pour l'attentat de Moscou par les Américains lorsqu'ils avaient prévenu les Russes du projet d'attentat qui se préparait sur leur sol, et aussi leurs propres ressortissants en Russie (voir ci-dessous).
On rappelle ici que le 7, jour de son anniversaire en février, est une date fétiche pour le malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi, tout comme pour ses complices du NPA, leur parti ayant vu le jour le 7 février 2009, pour les 51 ans du taré suprême :
http://satanistique.blogspot.com/2023/12/le-chiffre-7-fetiche-du-terroriste.html
Les 13 et 15 avril 2024, ce furent les attentats de Sydney :
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/attentats-de-sydney-confirmation-de-mes.html
Puis, à la suite d'une étrange affaire criminelle rue de Charonne à Paris le 7 avril 2024, une manifestation d'Afghans s'est transformée en émeute le 20 avril 2024 :
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/emeutes-dafghans-paris.html
La veille, 19 avril 2024, s'était produit un simulacre d'attaque terroriste contre le consulat d'Iran à Paris au moyen d'explosifs factices (voir ci-dessous). Déjà condamné en comparution immédiate en octobre 2023 pour avoir mis le feu à des
pneus devant la grille de l'ambassade d'Iran le 9 septembre, l'auteur des faits devait être rejugé en appel le 22 avril 2024.
Le 23 avril 2024, était interpellé au domicile de ses parents en Haute-Savoie un mineur de 16 ans projetant de commettre un attentat pendant les Jeux Olympiques dans le quartier d'affaires de La Défense (voir ci-dessous).
Dans la nuit du 27 au 28 avril 2024, c'est une tentative d'attentat à mon domicile qui avortait :
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/tentative-dentree-par-effraction-chez.html
Le 1er mai 2024, était commise une attaque au couteau à Brest contre un touriste belge, l'auteur des faits étant possiblement le même que précédemment :
http://satanistique.blogspot.com/2024/05/attaque-au-couteau-brest-ce-1er-mai-2024.html
Le 8 mai 2024, à l'île Maurice, était déféré devant la justice un individu ayant proféré sur les réseaux sociaux des menaces d'attentat pour les Jeux Olympiques (voir ci-dessous).
Le 11 mai 2024, un festival était menacé d'attentat à la voiture bélier à Condom dans le Gers (voir ci-dessous).
Le 12 mai 2024 étaient mis en examen deux jeunes de 15 et 18 ans soupçonnés de préparer des attaques coordonnées à court terme (voir ci-dessous).
Le 14 mai 2024, le convoi pénitentiaire transportant le "baron de la drogue" Mohamed Amra était très violemment attaqué à Incarville (voir vidéo ci-dessus).
Le 15 mai 2024 se produisait un attentat contre Robert Fico, Premier ministre slovaque, par un individu dont le profil public peut s'apparenter à celui du terroriste "islamigré" Pascal Edouard Cyprien Luraghi (voir ci-dessous).
Le 17 mai 2024, un attentat meurtrier a été commis contre des touristes en Afghanistan (voir ci-dessous).
Le même jour était interpellé à l'île Maurice un individu menaçant de faire exploser l'ambassade de France (voir ci-dessous).
Le 19 mai 2024, le président iranien est mort dans un crash d'hélicoptère dont les circonstances restent encore à éclaircir (voir ci-dessous).
Et enfin, nous venons d'échapper à un attentat masculiniste à Bordeaux lors du passage de la flamme olympique aujourd'hui même, jeudi 23 mai 2024, avec l'arrestation du terroriste présumé il y a deux jours :
http://satanistique.blogspot.com/2024/05/un-attentat-masculiniste-evite-bordeaux.html
Tous ces attentats ou projets d'attentats portent la marque du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi et de ses complices divers et variés, qu'ils soient islamistes, trafiquants de drogue, masculinistes, de l'extrême-gauche ou de l'extrême-droite.
Pour autant, il n'est toujours pas inquiété par les autorités françaises.
A lire ou à relire sur l'attentat de Moscou :
http://satanistique.blogspot.com/2024/03/22-mars-lattentat-rebond.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/03/lei-diffuse-sa-propre-video-de.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/03/cyprien-luraghi-soutient-volodymyr.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/03/les-tueurs-du-22-mars-moscou.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/03/148-visites-sur-ce-blog-aujourdhui-15h00.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/03/arrestation-de-147-islamistes-en.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/03/attentat-de-moscou-contribution-turque.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/03/attentat-de-moscou-les-terroristes-ont.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/03/lei-k-nouveau-joujou-de-cyprien-luraghi.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/lattentat-de-moscou-vu-de-moscou.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/attentat-de-moscou-une-preparation-dun.htmlhttp://satanistique.blogspot.com/2024/04/a-moscou-les-terroristes-du-22-mars.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/lenquete-russe-sur-lattentat-de-moscou.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/04/attentat-de-moscou-nouvelle-arrestation.html
Trois adolescents arrêtés en France dans le cadre d’un projet d’attentat islamiste déjoué en Belgique
Les trois mineurs, âgés de 15 à 17 ans, ne sont pas impliqués directement dans le projet d’attaque contre une salle de concert de Bruxelles, mais ils adhéraient aux thèses islamistes dans des échanges sur un réseau social.
L’arrestation en Belgique, dimanche 3 mars, de quatre hommes suspectés d’avoir voulu perpétrer un attentat islamiste à Bruxelles s’accompagne d’un volet en France. Trois adolescents de 15 à 17 ans, soupçonnés d’avoir été en contact avec les quatre hommes en question, ont été interpellés lundi dans trois villes de France.
Les trois mineurs ne sont pas impliqués directement dans le projet d’attentat déjoué contre une salle de concert de Bruxelles, mais ils adhéraient aux thèses islamistes, a précisé à l’Agence France-Presse une source du Parquet national antiterroriste (PNAT), confirmant une information du Journal du dimanche.
Ils « ont interagi dans un groupe d’un réseau social dans lequel avaient lieu des échanges de propagande djihadiste et des projets d’attentat ont été évoqués », a expliqué cette source. « Dans ce cadre, ils ont pu être en lien avec d’autres personnes, dont certains individus interpellés en Belgique », a ajouté le PNAT.
Deux enquêtes distinctes
Les trois mineurs ont été arrêtés par des enquêteurs de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour association de malfaiteurs terroriste, a précisé une source proche du dossier.
Ils ont tous trois été placés en garde à vue dans deux enquêtes distinctes, a dit le PNAT. L’un d’eux, 15 ans, est interrogé dans une information judiciaire en cours depuis novembre 2023, dans laquelle un autre mineur de 15 ans est mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste [pour avoir voulu rejoindre l’Etat islamique en zone irako-syrienne et projeté de commettre un attentat] » et « apologie du terrorisme [pour diffusion de propagande de l’Etat islamique] », a-t-il précisé.
Les deux autres mineurs, 15 et 17 ans, sont entendus dans une enquête ouverte la semaine dernière pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes », selon la même source. Leur garde à vue peut durer quatre-vingt-seize heures.
Des messages suffisamment inquiétants
Les quatre personnes soupçonnées « de planifier un attentat terroriste en Belgique » ont été arrêtées dimanche lors de perquisitions menées à Bruxelles, Ninove, Charleroi et Liège, selon le porte-parole du Parquet fédéral belge, Eric Van Der Sypt. Il s’agit de « trois mineurs en fin d’adolescence » et d’un jeune homme de 18 ans.
D’après la RTBF, ces arrestations découlaient d’une opération de police visant à identifier des personnes « potentiellement violentes et soupçonnées d’être liées à l’extrémisme islamiste ». Aucune arme ni explosif n’ont été trouvés. La police a saisi des téléphones mobiles et des ordinateurs portables pour les analyser, selon le Parquet fédéral.
Les messages échangés par les quatre suspects étaient « suffisamment inquiétants pour que l’on intervienne et que l’on procède à des perquisitions », avait déclaré M. Van Der Sypt. « Ce n’est pas qu’ils prévoyaient quelque chose pour demain, mais c’était suffisamment imminent pour intervenir », avait-il poursuivi.
La relative jeunesse des suspects a renforcé la méfiance des autorités. « Ils sont très flexibles. Si quelqu’un leur donne une arme, par exemple, les choses peuvent aller très, très vite. Nous ne voulons donc prendre aucun risque », avait dit encore le porte-parole.
Trois jours avant l’attentat à Moscou, Poutine affirmait que les avertissements des Etats-Unis relevaient du «chantage»
Le Kremlin a balayé l’avertissement. Alors que la Russie a été frappée par un attentat terroriste revendiqué par l’Etat islamique qui a fait au moins 115 morts près de Moscou, la mise en garde des Etats-Unis en mars refait surface.
« Au début de ce mois, le gouvernement américain disposait d’informations sur un projet d’attentat terroriste à Moscou, visant potentiellement de grands rassemblements, y compris des concerts, et Washington a partagé ces informations avec les autorités russes », a tenu à rappeler Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, relève Le Parisien.
« Concerts ». Washington aurait agi dans le cadre d’une politique de longue date, dite du « devoir d’alerte », qui somme les Etats-Unis de prévenir les pays visés lorsqu’ils détiennent des informations sur des menaces d’assassinats ou d’enlèvements.
Ainsi, le 7 mars, l’ambassade des Etats-Unis en Russie publiait une « alerte de sécurité » destinée à ses citoyens. « Evitez les grands rassemblements au cours des prochaines quarante-huit heures », était-il indiqué. Et l’administration d’ajouter : « l’ambassade surveille les informations selon lesquelles des extrémistes envisagent de cibler de grands rassemblements à Moscou », « y compris des concerts ».
Las, c’est Vladimir Poutine en personne qui est mis en défaut, rappelle Le Figaro. Trois jours avant l’attentat, s’exprimant devant le bureau du FSB (le renseignement intérieur russe), il avait affirmé : « Les déclarations provocantes récentes d’un certain nombre de responsables occidentaux sur de possibles attaques terroristes en Russie » ne sont que « purs chantages ». Ce qui laisse une question ouverte : la menace avait-elle été anticipée par les plus hautes autorités russes ?
Qui est l'homme interpellé au consulat d'Iran à Paris ?
Un homme a été interpellé le 19 avril après une alerte lancée par le consulat d'Iran à Paris. Un individu aurait été vu dans ses locaux "porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", selon l'institution. Selon une source policière, il était porteur d'un gilet avec des grandes poches contenant trois grenades offensives factices.
Devant l'ambassade et le consulat d'Iran à Paris ce 19 avril 2024.
En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé "ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule"
du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après
l'intervention de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention), une
unité d'élite de la police.
Le parquet de Paris a également affirmé à l'AFP qu'"aucune matière explosive" n'avait été retrouvée "à ce stade, ni sur lui, ni sur place".
Un homme né en Iran
"Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran", a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti "de lui-même" du consulat et qu'il "aurait proféré des menaces de passage à l'acte violent". "Les vérifications et comptes-rendus se poursuivent afin de préciser la situation judiciaire", selon la même source.
Voir Iran : possibles représailles de la part d'Israël
L'affaire avait débuté vers "11H00" avec le signalement d'un homme qui "aurait été aperçu par un seul témoin entrant dans le consulat, rue de Fresnel, porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", avait rapporté un peu auparavant la Préfecture de Police à l'AFP.
"Les vérifications et comptes-rendus se poursuivent afin de préciser la situation judiciaire", selon la même source.
Le parquet a également confirmé, à la suite de la diffusion de certaines informations, que cet homme avait été jugé par le tribunal correctionnel de Paris en comparution immédiate en octobre 2023 pour avoir mis le feu à des pneus devant la grille de l'ambassade d'Iran le 9 septembre, acte qu'il avait revendiqué en protestation contre le régime iranien.
Il avait été condamné à huit mois d'emprisonnement assortis du sursis probatoire et interdiction de paraître dans le XVIe arrondissement pendant deux ans, ainsi qu'une interdiction de port d'arme. Il avait fait appel. Selon une source proche du dossier, son procès en appel doit avoir lieu le 22 avril après-midi à Paris.
En début d'après-midi,
un périmètre de sécurité avait été mis en place tout autour du
consulat, situé dans le 16e arrondissement de Paris près du Trocadéro.
Le
trafic sur les lignes de métro 9 et 6 desservant la station Trocadéro,
la plus proche du consulat d'Iran, a été interrompu, pour des raisons de
sécurité, comme l'a annoncé la RATP sur X.
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a
mobilisé, outre la BRI, d'importantes forces de l'ordre, a constaté un
journaliste de l'AFP sur place. Le préfet répondait à une "demande d'intervention" du consulat.
Cordon de police
Après l'interpellation du suspect, le dispositif sécuritaire était toujours bien en place et une vingtaine de journalistes étaient présents, notamment des journalistes étrangers, selon le journaliste de l'AFP.
Cordon police près du consulat d'Iran dans le 16è arondissement à Paris ce 19 avril 2024.
Deux camions de police bloquaient le croisement de la rue de la Manutention et de la rue Fresnel où se trouve le consulat d'Iran.
La France a relevé son dispositif Vigipirate en urgence attentat, son plus haut niveau, après l'attentat survenu en mars à Moscou dans une salle de spectacle.
« Kaboul à Paris » : une manifestation dégénère dans la capitale, la droite dénonce un silence médiatique
Des responsables de droite, du RN et de Reconquête sont montés au créneau pour dénoncer des scènes de violence survenues le 20 avril dans la capitale en marge d'une manifestation. Certains d'entre eux regrettent la couverture médiatique quasi-inexistante de ces événements.
«Kaboul à Paris » : l'élu au Conseil de Paris Aurélien Véron, soutien de Rachida Dati, fait partie des nombreuses personnalités politiques et médiatiques ayant épinglé sur X (anciennement Twitter), ce 21 avril, des images des heurts survenus la veille dans le 11e arrondissement de la capitale.
« J’en ai assez que notre pays soit devenu le paillasson du monde, le pays où l’on peut tout se permettre dans l’impunité la plus totale », a de même dénoncé le président du Rassemblement national Jordan Bardella, en relayant une vidéo sur laquelle on voit du mobilier urbain saccagé et des fumigènes, en marge de ce qu'il décrit comme une « manifestation afghane » ayant dégénéré à Paris.
Intimant les émeutiers à « retourner chez eux, en Afghanistan », la tête de liste Reconquête aux européennes Marion Maréchal a déploré, dans l'après-midi du 21 avril, qu'« aucun média n'a[it] diffusé les images » de ces scènes de chaos.
Heurts en marge d'une manifestation d'hommage aux victimes de l'incendie rue de Charonne
La manifestation ayant dégénéré était, selon la préfecture de police de Paris, une mobilisation en hommage aux victimes de l’incendie du 7 avril 2024 rue de Charonne. Dans cette affaire, rapportait Le Parisien récemment, le locataire de l’appartement frappé par l'incendie est soupçonné d’avoir tué par balles deux de ses invités, dont un de ses compatriotes afghans, avant de mettre le feu à la scène de crime pour faire disparaître les traces de son forfait. Trois personnes sont mortes lors de ce drame, pour lequel la piste criminelle est privilégiée.
Au moment de la dispersion de la mobilisation parisienne du 20 avril, vers 17h30, « certains [des quelques 200] manifestants, qui s’étaient maintenus sur place, sont partis en cortège sauvage, rapidement bloqués par les forces de l’ordre », a fait savoir le lendemain sur X la préfecture. Selon la même source, les autorités ont procédé à l’interpellation de quatre individus ayant commis notamment des dégradations de mobilier et la situation serait revenue au calme environ vingt minutes plus tard. Les forces de l'ordre ont fait usage, dans ce contexte, de grenages lacrymogènes.
Terrorisme : un adolescent de 16 ans arrêté, soupçonné de vouloir commettre un attentat pendant les JO
Interpellé mardi en Haute-Savoie, ce mineur avait été repéré après avoir posté des messages sur Telegram dans lequel il disait vouloir confectionner une ceinture explosive pour cibler le quartier d’affaires de La Défense. La justice antiterroriste s’est saisie du dossier.
Il était suivi au titre de la radicalisation islamiste. Selon nos informations, un mineur de 16 ans a été interpellé mardi à Marignier (Haute-Savoie), soupçonné de préparer une action djihadiste pendant les Jeux olympiques. Il a été placé en garde à vue par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le cadre d’une enquête reprise par le parquet national antiterroriste (Pnat) et ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
À l’origine, la police judiciaire avait été saisie par le parquet local à la suite d’un signalement visant des propos inquiétants publiés par cet adolescent de nationalité française sur une chaîne de la messagerie sécurisée Telegram. Dans ces messages, le mineur chercherait à se procurer du matériel pour confectionner une ceinture explosive. Il dit aussi vouloir mourir en martyr au nom de l’organisation État islamique (EI).
Des aveux en garde à vue
Le 23 avril, le jeune homme est interpellé par la PJ chez ses parents dans une commune de la Haute-Savoie située dans la moyenne vallée de l’Arve, entre Cluses et Bonneville. Une perquisition est menée à son domicile. Les enquêteurs retrouvent des documents manuscrits dont un serment d’allégeance à Daech. Le téléphone portable du suspect est saisi et envoyé en analyse. En garde à vue, l’adolescent admet vouloir commettre un attentat pendant les Jeux olympiques, avec un fusil et une ceinture explosive, précisant qu’il ciblait le quartier d’affaires de la Défense (Hauts-de-Seine). Son objectif était ensuite de mourir sous les balles des forces de l’ordre.
Au regard de ces éléments, la justice antiterroriste s’empare du dossier et la garde à vue de l’adolescent est reprise par la DGSI. Sollicité, le parquet national antiterroriste nous confirme avoir ouvert, ce mercredi, une enquête préliminaire du chef de « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d’atteintes aux personnes ». « Sa garde-à-vue en cours vise à déterminer, au regard de la personnalité de la personne gardée-à-vue, la réalité du projet d’acte terroriste et le cas échéant, son état d’aboutissement », explique une représentante du Pnat, appelant à la « prudence » à ce stade de l’enquête.
Depuis le début de l’année, deux projets d’actions violentes ont été déjoués par la DGSI, à Paris et à Marseille, visant des cibles diverses : la cathédrale de Notre-Dame ou encore des établissements de nuits liés à la communauté homosexuelle. Cette affaire intervient alors que l’organisation Etat islamique (EI) a récemment, dans la foulée de l’attentat meurtrier de Moscou, appelé ses émules à frapper en Europe. Depuis la perte des territoires contrôlés naguère par Daech, et la persistance d’une menace djihadiste dite « endogène », les services antiterroristes ont constaté un net rajeunissement des suspects voulant passer à l’acte. Radicalisés, sans forcément avoir de contact direct avec les organisations djihadistes, ces adolescents présentent souvent des fragilités, familiales, sociales ou professionnelles, qui les rendent particulièrement réceptifs à la propagande guerrière de Daech.
L’adolescent qui voulait commettre un attentat pendant les Jeux olympiques mis en examen
Le mineur de 16 ans a été placé sous contrôle judiciaire et n’est pas en détention. Une mesure qui s’explique par le caractère très flou et inabouti de son projet de mener une attaque suicide dans le quartier de La Défense, pendant la période olympique.
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Est-ce le premier véritable projet d’attentat visant les Jeux olympiques (JO) ? « Projet » est un bien grand mot, mais l’intention était suffisamment sérieuse pour entraîner la mise en examen d’un adolescent de 16 ans, originaire de Haute-Savoie, qui disait sur les réseaux sociaux vouloir « mourir en martyr » en commettant un attentat pendant les JO. Le jeune homme, qui avait été interpellé le 23 avril, comme l’avait révélé Le Parisien, a été présenté, vendredi 26 mai, à un juge d’instruction, au terme de sa garde de vue. Il a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes ».
Il a été placé sous contrôle judiciaire et non pas en détention, signe d’une dangerosité relative. « Il a été estimé que le contrôle judiciaire était une mesure de sûreté suffisante », estime le Parquet national antiterroriste. Selon la loi, un mineur de plus de 16 ans mis en examen pour des faits criminels terroristes peut être placé en détention provisoire pour une durée d’un an renouvelable par tranche de six mois jusqu’à une durée maximale de trois années.
A l’origine, la police judiciaire avait été saisie par le parquet local après un signalement visant des propos inquiétants publiés par cet adolescent de nationalité française sur une chaîne de la messagerie Telegram. Déjà suivi au titre de la radicalisation islamiste, le jeune homme a été interpellé « à la suite de ses déclarations sur les réseaux sociaux annonçant sa volonté de fabriquer une ceinture explosive en vue de mourir en martyr », a confirmé le ministère public à l’Agence France-Presse (AFP).
Rajeunissement des candidats
L’enquête, qui a ensuite été confiée à la direction générale de la sécurité intérieure, a permis « de confirmer que le mineur, qui consultait de la propagande djihadiste, avait évoqué sur les réseaux sociaux sa volonté de commettre une action violente », a poursuivi la même source. En garde à vue, le mineur a reconnu avoir eu pour projet de commettre une « action terroriste suicidaire » dans le quartier d’affaires de La Défense, à l’ouest de la capitale, pendant les JO.
A son domicile, les enquêteurs ont retrouvé, lors d’une perquisition, de la documentation djihadiste et une lettre d’allégeance à l’organisation Etat islamique. En revanche, le projet ne semblait pas véritablement avancé. Dans ses messages, le mineur cherchait à se procurer du matériel pour confectionner une ceinture explosive ainsi qu’une arme. Parler alors de « projet » semble « abusif », a nuancé auprès de l’AFP une source proche de l’enquête.
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JO Paris 2024 : à Maurice, un homme de 29 ans arrêté pour des "menaces à caractère terroriste" lancées sur internet
Sur la base d'informations transmises par des enquêteurs d'Interpol France, les autorités mauciennes ont interpellé un homme de 29 ans soupçonné d'avoir proféré des "menaces à caractère terroriste" sur les réseaux sociaux.
L'homme installé dans la localité de L'Escalier, dans le Sud de l'île Soeur, aurait rédigé un post dans lequel il a indiqué vouloir empêcher la tenue des Jeux olympiques de Paris qui doit débuter le 26 juillet prochain.
Le suspect reste incarcéré
Il a été déféré ce mercredi 8 mai devant le tribunal de Port-Louis, où, selon les médias mauriciens, il a fait l'objet d'une accusation provisoire de "Terrorism hoax", littéralement "une fausse alerte terroriste" en français, en vertu de la loi mauricienne sur la prévention du terrorisme ("Prevention of Terrorism Act").
Les journalistes du Défi Media ajoutent que la justice n'a pas fait suite à la demande de remise en liberté formulée par l'avocate du suspect. Celui-ci reste donc en détention provisoire.
Trahi par son adresse IP
Les services d'Interpol France ont pu déterminer que la publication avait été faite depuis Maurice. L'organisation internationale de police criminelle s'est ainsi tournée vers les autorités locales, et en particuliers la CCID, la brigade criminelle mauricienne qui est parvenue à identifier le suspect grâce à son adresse IP, rapporte le journal Le Mauricien.
Les appareils électroniques du jeune homme ont été saisis afin d’être examinés. L'enquête se poursuit.
INFO LA DÉPÊCHE. Un homme qui menaçait de commettre un attentat au festival de bandas à Condom interpellé
Ce samedi 11 mai, un homme âgé d’une trentaine d’années a été interpellé en marge du festival de bandas à Condom. Deux jours auparavant, il menaçait de commettre un attentat lors de l’événement. Il sera jugé ce mardi 14 mai devant le tribunal d’Auch.
Il sera jugé ce mardi 14 mai, par le tribunal correctionnel d’Auch, dans le cadre d’une comparution immédiate. Dans la nuit du jeudi 9 mai au vendredi 10 mai, un homme de 33 ans a émis un message inquiétant qui a conduit à une vaste mobilisation des services de gendarmerie du Gers. Il menaçait de commettre un attentat en visant le festival des bandas de Condom.
L’alerte a été donnée par un individu qui s’est présenté spontanément à la gendarmerie. Il a indiqué avoir reçu un SMS de la part de l’une de ses connaissances. Cette dernière lui a indiqué qu’elle prévoyait de commettre un attentat lors des fêtes de Condom. Au vu de la gravité des faits, et de la situation marquée par un plan Vigipirate au niveau sommitale, une enquête a rapidement été diligentée et a permis d’identifier l’auteur de ces menaces.
Samedi, une opération a été menée, conjointement avec le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie. Et ce, sans que l’atmosphère festive ne soit perturbée. Le trentenaire a été interpellé sur le secteur de Condom. « Il a été déféré ce lundi et a été placé en détention provisoire dans l’attente de son jugement », précise la procureur de la République d’Auch, Clémence Meyer, à La Dépêche du Midi. Selon nos informations, pour l’heure, aucune revendication n’explique ce geste.
Incarcéré dans l’attente de son jugement, l’homme au « profil particulier » d’après le parquet, risque l’emprisonnement ferme en plus d’une lourde amende.
A lire aussi : Gers : victime d'une bagarre au festival de bandas, il finit condamné pour apologie d'un acte terroriste
Lors de l’édition 2022, blessé au cours d’une rixe au festival de bandas à Condom, un homme de 25 ans s’était finalement retrouvé mis en cause pour outrage et apologie d’un acte terroriste. Il avait été condamné à 2 ans de prison ferme et à une interdiction du territoire français.
Une festivalière interpellée pour agression sexuelle
Une autre interpellation a eu lieu dans le week-end, celle d’une jeune femme. On lui reproche l’agression sexuelle d’une festivalière lors d’un concert. Elle a été déférée pour avoir pratiqué ce qui est communément appelé « le jeu de l’olive ». Cette pratique consiste à mettre un doigt dans l’anus de sa victime.
Ceci peut se faire par-dessus ou par-dessous les vêtements de celle-ci sans son consentement. Le but est d’obtenir un effet de surprise. Pour ces faits, et compte tenu de l’absence d’antécédent judiciaire, la jeune femme mise en cause a bénéficié d’une alternative aux poursuites.
A lire aussi : Une jeune femme de 18 ans en urgence absolue après une collision entre trois véhicules à Condom
En dehors de ces faits isolés, cette année, le festival condomois n’a connu que peu de débordements. Avec une sécurité renforcée et la réactivité des services de gendarmerie, le pire a sûrement été évité. Peu d’infractions relevées mais tout de même une conduite sous l’emprise de l’alcool et un accident en marge de l’événement.
"On va vous tuer samedi soir aux bandas": deux ans de prison pour la menace d’attentat à Condom
Un homme de 32 ans au lourd passif judiciaire a été condamné ce mardi au tribunal d’Auch après des menaces d’attentat au festival de bandas et contre le commissariat de police. Récit.
Jeudi 9 mai, un habitant de Mulhouse découvre au matin un message vocal de 3 minutes sur son téléphone. L’appel a été passé vers 2 heures du matin. Une voix anonyme, un numéro inconnu, et des menaces d’attentats contre le commissariat d’Auch et le festival de bandas de Condom. L’interlocuteur, une voix d’homme jeune, parle d’une action à la voiture bélier le samedi 11 mai à Condom. L’Alsacien alerte la gendarmerie locale.
Projets d’attentats : deux jeunes de 15 et 18 ans « acquis à l’idéologie djihadiste » interpellés et mis en examen
Interpellés au début du mois de mai, ils ont été mis en examen le 12 mai dernier pour association de malfaiteurs terroriste.
Deux jeunes hommes, âgés de 15 et 18 ans, acquis à « l’idéologie djihadiste » et suspectés de préparer des « attaques coordonnées » à court terme, ont été interpellés au début du mois, a appris Le Parisien auprès du parquet national antiterroriste (Pnat) confirmant une information de RTL.
Les deux individus, originaires de l’Occitanie et du Grand-Est, « ont échangé sur les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines » selon cette même source. Ils évoquaient des projets d’attaques coordonnées « à court terme ». Ils ont été mis en examen le 12 mai dernier pour association de malfaiteurs terroriste « en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes ».
L’enquête confiée à la DGSI
Le jeune homme âgé de 18 ans a été placé en détention provisoire. L’autre, un mineur de 15 ans, a lui été placé sous contrôle judiciaire. Une enquête a été ouverte et confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui mènera les investigations.
Ce n’est pas la première fois que de très jeunes individus sont interpellés pour des projets d’attentats terroristes. En août et septembre dernier, trois collégiens, fascinés par l’idéologie djihadiste et fanatiques d’explosifs, ont été mis en examen à Paris pour avoir projeté une attaque contre une ambassade israélienne. Rien que depuis le début de l’année 2023, il y a eu « 10 mineurs poursuivis ou mis en examen dans des projets d’actions violentes à caractère terroriste », a assuré en novembre le chef du parquet national antiterroriste Jean-François Ricard.
Le 24 avril, un adolescent de 16 ans, soupçonné de vouloir commettre un attentat pendant les Jeux olympiques de Paris 2024, a été arrêté. Il disait vouloir confectionner une ceinture explosive pour cibler le quartier d’affaires de La Défense.
Le premier ministre slovaque, Robert Fico, blessé par balles
Le dirigeant populiste, soutien de la Russie, a été touché par des tirs, évacué en urgence puis hospitalisé. Le mobile de l’attaque serait politique. Un suspect a été arrêté.
Le premier ministre slovaque Robert Fico, dans un état « critique » après avoir été blessé mercredi 15 mai par plusieurs balles, a subi une intervention chirurgicale qui s’est bien déroulée, a indiqué un membre du gouvernement de ce pays d’Europe centrale. « Je pense qu’au bout du compte il survivra », a affirmé le vice-premier ministre Tomas Taraba à la BBC, selon qui l’intervention chirurgicale s’est bien passée. « Il n’est pas dans une situation qui menace sa survie en ce moment », a-t-il ajouté.
Les faits ont eu lieu à Handlova, ville située à quelque 150 kilomètres au nord-est de la capitale, selon la chaîne de télévision slovaque TA3. Selon le ministre de l’intérieur, Matus Sutaj Estok, l’assaillant a tiré cinq fois sur le dirigeant prorusse. Un suspect a été arrêté.
Robert Fico, âgé de 59 ans, avait été évacué en hélicoptère à Banska Bystrica, une ville du centre de la Slovaquie, a précisé le gouvernement dans un communiqué.
Les faits se sont produits devant la Maison de la culture locale. Selon le correspondant du Monde en Europe centrale, Jean-Baptiste Chastand, le premier ministre s’était approché d’un petit groupe de personnes venues le voir dans la rue après un conseil des ministres, mercredi matin. Un meeting pour les élections européennes devait se tenir mercredi après-midi.
Selon le ministre de la défense Robert Kaliniak, qui s’est lui rendu à l’hôpital où le premier ministre a été opéré, cet attentat est « une attaque politique » à laquelle il faudra « réagir en conséquence ». La télévision slovaque a diffusé des images d’un homme en jeans menotté au sol. La personne détenue et suspectée est un homme de 71 ans originaire du centre du pays, identifié par les médias slovaques comme un écrivain local. Le fils du suspect a déclaré au site d’information aktuality.sk que son père avait une arme à feu légalement enregistrée. Interrogé sur les sentiments de son père à l’égard de Robert Fico, il a répondu : « Je vais vous dire une chose : il n’a pas voté pour lui. C’est tout ce que je peux dire. »
Plusieurs déclarations du suspect sont disponibles sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo mise en ligne il y a huit ans, il déclarait : « Le monde est plein de violence et d’armes. Les gens semblent devenir fous. » Il a également affirmé avoir fondé un « Mouvement contre la violence » à Levice, qui se définit sur sa page Facebook comme « un parti politique émergent dont l’objectif est d’empêcher la propagation de la violence dans la société ».
« Attaque ignoble »
La présidente slovaque, Zuzana Caputova, a condamné une attaque « brutale » et a souhaité un bon rétablissement à Robert Fico, redevenu premier ministre l’an dernier après avoir déjà occupé cette fonction entre 2012 et 2018 et entre 2006 et 2010. « Une attaque physique contre le premier ministre est une attaque contre une personne, mais aussi une attaque contre la démocratie », a-t-elle déclaré dans un communiqué. Les députés du parti de M. Fico ont eux immédiatement accusé l’opposition d’être responsable de cette attaque, même si les motivations du tireur n’étaient pas précisément connues.
Le président Emmanuel Macron s’est dit « choqué par les tirs qui ont frappé le premier ministre slovaque », ajoutant : « Je condamne fermement cette attaque. Mes pensées et ma solidarité vont vers lui, sa famille et le peuple slovaque », dans un message posté sur X.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a condamné « l’attaque ignoble » contre le premier ministre slovaque. « De tels actes de violence n’ont pas leur place dans notre société et sapent la démocratie, notre bien commun le plus précieux. Mes pensées vont vers le premier ministre Fico et sa famille », a écrit sur X la responsable allemande. Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, s’est dit quant à lui « profondément choqué par l’attentat odieux perpétré contre mon ami, le premier ministre Robert Fico », sur X, disant « prier pour sa santé et son prompt rétablissement ».
« L’attaque contre le premier ministre slovaque Robert Fico est épouvantable, a également réagi le président ukrainien, Volodymy Zelensky, sur X. Nous condamnons fermement cet acte de violence à l’encontre du chef de gouvernement d’un Etat partenaire voisin. » Le dirigeant russe Vladimir Poutine a dénoncé un « crime odieux ». Le président américain, Joe Biden, a également condamné l’attaque, qu’il qualifie d’« ignoble » dans un communiqué.
Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, a déclaré sur X que ses pensées allaient au premier ministre slovaque et à sa famille, se disant « choqué » et ajoutant : « Une fois de plus, nous assistons à des attaques inacceptables contre des représentants politiques. »
Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est pour sa part dit sur X « bouleversé par le lâche attentat » car « la violence ne peut avoir sa place dans la politique européenne ».
Georgia Meloni, cheffe du gouvernement italien, a exprimé dans un communiqué sur X « la plus ferme condamnation de toute forme de violence et d’attaque aux principes de base de la démocratie et de la liberté », se disant « choquée » par ce « vil attentat ».
Le premier ministre britannique Rishi Sunak a écrit sur X être « choqué d’apprendre cette nouvelle épouvantable ».
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est dit « choqué et consterné ». « Je lui souhaite la force nécessaire pour un prompt rétablissement », a-t-il écrit sur X. Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a également condamné une attaque « choquante ».
Après être revenu au pouvoir comme premier ministre en octobre, Robert Fico a mis en doute la souveraineté de l’Ukraine et fait cesser toute aide militaire au pays. Cet ancien membre du parti communiste, qui a fondé sa propre formation et rejette les étiquettes de « populiste » et de « démagogue », s’est opposé aux sanctions contre la Russie. En avril, il a néanmoins opéré un changement de ton face à la guerre en Ukraine, prônant une solution pacifique qui respecte « l’intégrité territoriale » de ce pays.
Qui est Robert Fico, le premier ministre slovaque populiste blessé dans un attentat ?
Le parti de M. Fico a remporté la victoire aux législatives l'année dernière grâce à un programme pro-russe et anti-américain. Il s'est engagé à mettre fin au soutien militaire de la Slovaquie à l'Ukraine et a affirmé que les Etats-Unis et l'OTAN ont "poussé" Moscou vers la guerre.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico est dans un état critique après avoir été blessé lors d'une fusillade à l'issue d'un événement politique mercredi après-midi, un épisode de violence qui a ponctué sa carrière politique de plusieurs décennies.
M. Fico, 59 ans, est né en 1964 dans ce qui était alors la Tchécoslovaquie. Membre du parti communiste avant la dissolution du communisme, il a obtenu un diplôme de droit en 1986 et a été élu pour la première fois au Parlement slovaque en 1992 en tant que membre du parti de la gauche démocratique.
Dans les années 1990, il a été pendant plusieurs années représentant de la République slovaque devant la Cour européenne des droits de l'homme et la Commission européenne des droits de l'homme. En 1999, il est devenu président du parti Smer (Direction), dont il est depuis une figure centrale.
Lui et le Smer ont le plus souvent été décrits comme des populistes de gauche, bien qu'il ait également été comparé à des hommes politiques de droite tels que le premier ministre nationaliste de la Hongrie voisine, Viktor Orbán.
Victoire sur la vague pro-russe et anti-américaine
M. Fico est revenu au pouvoir en Slovaquie l'année dernière, après avoir été premier ministre à deux reprises, de 2006 à 2010 et de 2012 à 2018. Son troisième mandat a fait de lui le chef de gouvernement qui est resté le plus longtemps au pouvoir dans l'histoire de la Slovaquie, membre de l'Union européenne et de l'OTAN.
Après cinq années passées dans l'opposition, le parti de M. Fico a remporté la victoire aux élections législatives l'année dernière grâce à un programme pro-russe et anti-américain. Il a promis de mettre fin au soutien militaire apporté par la Slovaquie à l'Ukraine dans sa lutte contre l'invasion massive de la Russie, et a affirmé que l'OTAN et les États-Unis avaient poussé Moscou vers la guerre.
Après sa victoire électorale, le nouveau gouvernement a immédiatement interrompu les livraisons d'armes à l'Ukraine. Des milliers de personnes sont descendues dans la rue à plusieurs reprises à travers la Slovaquie pour se rassembler contre la politique pro-russe et d'autres politiques de Fico, y compris des projets de modification du code pénal.
Le retour au pouvoir de M. Fico a suscité l'inquiétude de ses détracteurs, qui craignaient que lui et son parti - longtemps entaché de scandales - n'éloignent la Slovaquie de son orientation pro-occidentale. Il s'est engagé à mener une politique étrangère "souveraine", a promis une position ferme à l'égard de l'immigration et des organisations non gouvernementales, et a fait campagne contre les droits des personnes LGBTQ+.
Réputé pour ses tirades contre les journalistes, il a été inculpé en 2022 pour création présumée d'un groupe criminel et abus de pouvoir. En 2018, lui et son gouvernement ont démissionné au milieu d'une controverse après que le journaliste d'investigation slovaque Ján Kuciak a été assassiné avec sa fiancée. Kuciak enquêtait sur les crimes fiscaux impliquant des politiciens slovaques de haut niveau.
Attentat contre le Premier ministre slovaque : l'homme arrêté est un écrivain local de 71 ans
La personne détenue et suspectée d'avoir tiré sur le Premier ministre slovaque Robert Fico est un homme de 71 ans originaire du centre du pays, identifié par les médias slovaques comme un écrivain local. "Je pense pouvoir le confirmer, oui", a répondu le ministre de l'Intérieur Matus Sutaj Estok à des journalistes qui l'interrogeaient sur l'identité du tireur. Par ailleurs, le vice-premier ministre slovaque, Tomas Taraba, a assuré à la BBC que le pronostic vital de Robert Fico n'était plus engagé, après son opération. "Heureusement, d'après ce que je sais, l'opération s'est bien passée et finalement, j'imagine qu'il va survivre. Il n'est plus en danger de mort à l'heure actuelle", a-t-il assuré.
Selon des médias locaux, le tireur est l'un des fondateurs du club littéraire Duha (arc-en-ciel), dans la ville de Levice. La presse ajoute qu'il est l'auteur de plusieurs recueils de poésie et qu'il est membre de l'association officielle des écrivains slovaques. L'association a confirmé sur Facebook qu'il était membre depuis 2015, et que si les faits étaient confirmés "l'adhésion de cette méprisable personne serait immédiatement annulée".
Le fils du suspect a pour sa part déclaré au site d'information aktuality.sk que son père avait une arme à feu légalement enregistrée. Interrogé sur les sentiments de son père à l'égard de Robert Fico, il a répondu : "Je vais vous dire une chose : il n'a pas voté pour lui. C'est tout ce que je peux dire."
Plusieurs déclarations du suspect sont disponibles sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo mise en ligne il y a huit ans, il déclarait : "Le monde est plein de violence et d'armes. Les gens semblent devenir fous." Il a également affirmé avoir fondé un "Mouvement contre la violence" à Levice, qui se définit sur sa page Facebook comme "un parti politique émergent dont l'objectif est d'empêcher la propagation de la violence dans la société".
Afghanistan : le groupe Etat islamique revendique l’attentat contre un groupe de touristes à Bamiyan
L’attaque a tué six personnes : trois Espagnols et trois Afghans. Le groupe djihadiste affirme dans un communiqué que cette action meurtrière est « conforme aux directives de [ses] dirigeants » de « cibler les ressortissants des pays de la coalition » internationale contre le mouvement terroriste.
Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué, dimanche 19 mai, une attaque meurtrière en Afghanistan dans laquelle ont péri vendredi trois touristes espagnols et trois ressortissants afghans.
Dans un communiqué diffusé sur ses chaînes Telegram, le groupe djihadiste affirme que « des combattants ont tiré à la mitrailleuse sur des touristes chrétiens et leurs compagnons chiites », vendredi à Bamiyan, ville montagneuse du centre de l’Afghanistan.
Les victimes ont été la cible de coups de feu vendredi en fin de journée dans le bazar de cette ville touristique à quelque 180 kilomètres de Kaboul.
L’attaque a visé « un car de touristes ressortissants de pays de la coalition », a déclaré le groupe terroriste, en référence à la coalition internationale menée par les Américains pour défaire l’EI en Irak et en Syrie. Cette action « est conforme aux directives des dirigeants » de l’EI « de cibler les ressortissants des pays de la coalition où qu’ils se trouvent », a ajouté le groupe.
L’Espagne va « s’assurer que ces crimes ne restent pas impunis »
Cette attaque meurtrière est apparemment la première contre des touristes étrangers depuis le retour au pouvoir des talibans en août 2021 en Afghanistan, où rares sont les représentations diplomatiques étrangères. Les autorités talibanes ont annoncé samedi l’arrestation de sept suspects.
Madrid a précisé dimanche que les trois Espagnols tués étaient des Catalans : une mère et sa fille ainsi qu’un retraité de 63 ans. Une Espagnole de 82 ans a été sérieusement blessée et transportée dans un hôpital géré par l’ONG italienne Emergency, à Kaboul. « Ses blessures évoluent favorablement, mais son pronostic est incertain », a déclaré le ministère des affaires étrangères espagnol.
Le ministre, José Manuel Albares, a « fermement condamné » l’attaque dans un message publié sur X dimanche, ajoutant qu’il travaillerait pour « s’assurer que ces crimes ne restent pas impunis ». « Les deux Espagnols qui n’ont pas été blessés sont maintenant hors d’Afghanistan. L’opération pour rapatrier le reste des victimes espagnoles est encore en cours », a-t-il poursuivi.
Plus de 5 000 touristes étrangers en 2023
La situation sécuritaire a beau s’être améliorée en Afghanistan depuis le retour des talibans au pouvoir en août 2021, un certain nombre de groupes armés, parmi lesquels figure l’EI, restent une menace, particulièrement pour les Hazara, une communauté chiite majoritaire dans la province de Bamiyan. L’organisation Etat islamique les considère comme des hérétiques.
Les touristes se font plus nombreux en Afghanistan sous le régime taliban, et la région de Bamiyan est la destination préférée de ces voyageurs. Ils étaient plus de 5 000 étrangers à avoir visité le pays en 2023 selon des chiffres du gouvernement taliban, qui soutient ce secteur encore embryonnaire.
Cependant, plusieurs nations occidentales ont appelé leurs ressortissants à ne pas se rendre en Afghanistan face aux risques d’attaques et d’enlèvements.
Après l’attentat qui a provoqué la mort de trois Espagnols, que sait-on du tourisme en Afghanistan ?
Des touristes espagnols tués devant le bazar de Bamiyan. Les tirs qui ont coûté la vie à des visiteurs étrangers ont peut-être aussi porté un coup fatal au tourisme naissant en Afghanistan. «Encore une attaque comme ça et le tourisme est mort» dans le pays, explique le Britannique Joe Sheffer, fondateur de l’agence de tourisme éco-responsable Safarat, après l’assaut qui a tué vendredi dernier six personnes, dont trois touristes espagnols, et blessé quatre autres étrangers.
L’attentat a été mené par un ou plusieurs tireurs contre le groupe de 13 visiteurs emmenés par une agence espagnole dans la province montagneuse de Bamiyan, au centre du pays. Le premier assaut contre des touristes étrangers depuis le retour au pouvoir des talibans en 2021 a été revendiqué dimanche par le groupe jihadiste Etat islamique. Il bat en brèche l’antienne des autorités talibanes qui ne cessent de vanter la «sécurité» retrouvée de l’Afghanistan depuis leur retour à Kaboul, alors que touristes commençaient à revenir.
5 200 touristes en 2023
La province de Bamiyan, avec ses bouddhas géants dynamités en 2001 par les talibans dans la capitale éponyme, son chapelet de lacs turquoise à Band-e Amir et une relative douceur de vivre, était la première destination touristique du pays. Le gouvernement taliban, reconnu par aucun pays au monde, était soucieux de favoriser le tourisme, alors que, même avant cet attentat, l’Afghanistan était une destination formellement déconseillée par de nombreuses chancelleries.
Et même si ce pays très pauvre manque cruellement d’infrastructures - hôtels et routes notamment - l’extraordinaire beauté de ses paysages et l’hospitalité légendaire de sa population ont attiré un nombre croissant d’aventuriers récemment. Le nombre de touristes étrangers a ainsi progressé de 120 % à près de 5 200 l’an dernier, selon des chiffres officiels.
«Le problème en Afghanistan, c’est qu’on est passé de zéro touriste à 7 000, certains disent même 10 000 cette année, explique Joe Sheffer, chez Safarat. C’est trop, et trop rapidement». Résultat, «beaucoup de tour-opérateurs qui avaient démarré très lentement et très prudemment, utilisant des techniques de sécurité, ont un peu oublié ces précautions parce qu’ils étaient accaparés par les [problèmes d’]infrastructures ou de transports», enchaîne-t-il.
Des premières annulations
«Il ne fait pas de doute que cette attaque a déjà un impact, ajoute Joe Sheffer. On a déjà deux clients qui ont annulé. Et sur les forums internet, un nombre important de voyageurs ont renoncé à venir en Afghanistan dans l’avenir immédiat.» Safarat a déjà commencé à modifier ses circuits touristiques : «on va réduire la taille des groupes, renoncer aux visites dans des endroits isolés, limiter les sorties à pied dans les endroits publics», explique-t-il.
Le fondateur de l’agence Untamed Borders, James Willcox, estime aussi que «toute attaque violente de touristes aura un impact». Mais «on est présent en Afghanistan depuis plus de 15 ans et il n’y a jamais eu de période sans que des groupes antigouvernementaux opèrent dans le pays. C’est une chose que chacun doit prendre en compte quand il voyage en Afghanistan».
La Thaïlandaise Phakhporn Thantadakul, directrice de l’agence de voyages Away Vacation, «a envie d’annuler» le voyage prévu en juin-juillet pour plusieurs de ses compatriotes. Ces bouddhistes thaïlandais voulaient aller à Bamiyan, autrefois grand centre de rayonnement bouddhique, mais «la sécurité n’est pas bonne», dit-elle depuis Bangkok, confiant «avoir peur» pour ses clients. «Je vais leur demander leur avis car la sécurité est prioritaire. S’il se passe quelque chose, je ne pourrai rien faire».
La province de Bamiyan semblait protégée
L’agence de voyages Let’s be Friends Afghanistan (LBFA) «a été inondée de questions sur la sécurité» ces derniers jours, raconte Mohammad Ramazan Noor, son fondateur afghan. «Ce que les touristes préfèrent en Afghanistan, ce sont les endroits animés et les échanges avec la population locale, note-t-il, mais, malheureusement, pour l’instant, on va éviter cela.»
La tuerie de Bamiyan «a déjà indéniablement un impact négatif», dit aussi le patron de l’agence de voyages qui reste, malgré tout, optimiste : «je ne crois pas que cela va tuer» le tourisme. «On a déjà eu beaucoup de problèmes dans le passé en Afghanistan mais toujours des touristes en quête d’aventure», dit cet Afghan qui a créé LBFA en 2015.
Il y a deux mois, le touriste français Didier Goudant skiait avec des villageois sur les pentes de Bamiyan pour la deuxième année consécutive. Jamais il n’aurait imaginé une telle tragédie. «Nous savions que le risque terroriste existait en Afghanistan, mais il semblait moindre à Bamiyan, une région tranquille, accueillante», dit cet avocat. «C’est un choc, donc on va hésiter [à y retourner], il va falloir suivre l’évolution de la situation», ajoute-t-il.
Joe Sheffer prévoit que le gouvernement taliban, qui a arrêté sept «suspects» à Bamiyan, va réagir à cette attaque en imposant plus de formalités à des touristes déjà obligés de s’enregistrer dans chaque province visitée. «Cela rendra encore plus difficile pour les touristes d’apprécier ce pays, redoute-t-il. Et cela n’empêchera pas une nouvelle attaque.»
Contactés par l’AFP à Bamiyan, la réception du plus grand hôtel de la ville, le Gholghola, un médecin et plusieurs habitants n’ont pas souhaité s’exprimer sur les événements qui ont secoué leur ville.
Maurice : Un projet d’attentat déjoué contre l’ambassade de France
Il s'appelle Mohamed Jaabir Papauretty, habitant le quartier de Vallée Pitot dans la banlieue de Port-Louis. Le jeune homme prend très à cœur le sort du peuple palestinien, il estime que la France est complice de l’offensive menée par Israël. La police, agissant sur renseignement, l’a interpellé vendredi en plein centre-ville. Mohamed Jaabir n’a rien caché de ses intentions : « je vais faire exploser l’ambassade de France avec de la dynamite » a-t-il déclaré aux enquêteurs, lesquels ont retrouvé sur lui de gros pétards, des mèches, une boîte d’allumette et un grand couteau.
La perquisition à son domicile a permis de retrouver quelques autres pétards, et un mode d’emploi pour fabriquer une bombe, écrit en arabe, que le jeune homme avait téléchargé sur internet.
Même si le projet d’attentat semble très artisanal, la police prend l’affaire au sérieux. L’apprenti terroriste est maintenu en détention au secret, sa famille est interrogée. La sécurité est renforcée aux abords de l’ambassade.
Maurice : tentative d’attentat avortée visant l’ambassade de France
Mohamed Jaabir Papauretty, résidant du quartier de Vallée Pitot, en banlieue de Port-Louis, a été identifié comme le suspect. Profondément investi dans la cause palestinienne, il accuse la France de complicité dans les actions menées par Israël. Vendredi 17 mai, agissant sur des informations reçues, la police l’a appréhendé en plein cœur du centre-ville, rapporte Mayotte 1ère.
Cet homme n’a pas cherché à dissimuler ses objectifs : "je vais faire exploser l’ambassade de France avec de la dynamite", a-t-il dit aux autorités. Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont saisi des pétards ainsi qu’un manuel d’instructions pour la fabrication de bombes, rédigé en arabe, que le jeune homme avait pris sur le web.
Bien que l’attentat projeté semble être rudimentaire, les autorités policières prennent l’affaire très au sérieux. Mohamed Jaabir Papauretty, ’soupçonné’ de terrorisme, est détenu dans un lieu tenu secret, tandis que sa famille est interrogée. Des mesures de sécurité supplémentaires ont été mises en place aux environs de l’ambassade.
Mort du président iranien : les mystères autour du crash de son hélicoptère
Moyen-Orient. Les processions funèbres ont débuté ce mardi matin pour le président iranien Ebrahim Raïssi, tué dimanche dans un crash d’hélicoptère. De nombreuses questions restent en suspens.
Près de quarante-huit heures après le crash de l’hélicoptère du président iranien Ebrahim Raïssi, les spéculations sur les causes de l'accident se multiplient. L’hélicoptère avait disparu dimanche en début d’après-midi alors qu’il survolait une région escarpée et boisée dans des conditions météorologiques difficiles, avec de la pluie et un épais brouillard.
Parmi les neuf passagers de l’hélicoptère figuraient aussi le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian, le gouverneur de la province d’Azerbaïdjan oriental, le principal imam de la région ainsi que le chef de la sécurité du président et trois membres d’équipage, tous décédés.
Un voyage dans un appareil vieillissant
L’appareil était un Bell 212, de fabrication américaine. Mis en circulation dès 1968, il s’agit d’un modèle qui avait été largement utilisé pendant la guerre du Vietnam. En tant qu’hélicoptère utilitaire, le Bell 212 est censé s’adapter à toutes sortes de situations, notamment le transport de personnes, le déploiement d’équipements aériens de lutte contre les incendies, le transport de marchandises ou encore le montage d’armes.
L’appareil était configuré pour transporter des passagers du gouvernement. Le président Raïssi l’utilisait régulièrement pour ses déplacements – il voyageait beaucoup dans le pays, s’étant engagé à visiter tous les ans chacune des 31 provinces que compte l’Iran, commentent nos confrères du Temps.
Selon le répertoire 2024 des forces aériennes mondiales de FlightGlobal, l’Iran compterait une dizaine d’appareils Bell 212. Sous le règne du Shah [1941-1979], l’Iran était un acheteur majeur d’hélicoptères Bell et Agusta, devenant ainsi la plus grande puissance militaire d’hélicoptères du Moyen-Orient. L’origine exacte de l’hélicoptère impliqué dans l’accident n’a pas été confirmée, mais une source iranienne a indiqué qu’il était lié au Croissant Rouge de la République islamique. Les experts ont déclaré que les quelques détails disponibles suggéraient qu’il pourrait avoir entre quarante et cinquante ans.
La responsabilité imputée aux sanctions américaines ?
Même s’il s’agit d’un appareil très ancien, le Bell 212 est néanmoins extrêmement fiable lorsqu’il est bien entretenu. Il est d’ailleurs toujours très utilisé par les gardes-côtes au Japon ou des compagnies de sécurité civile aux Etats-Unis et au Canada. Toutefois, l’Iran, visé par des sanctions américaines depuis la révolution de 1979, ne peut plus acheter de pièces de rechange pour ses appareils. Les appareils qui volent ainsi aujourd’hui dans le pays sont tous "bricolés".
Sur les réseaux sociaux, l’ancien ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Djvad Zarif, a imputé l’accident aux sanctions américaines persistantes, qui ont entravé la vente de pièces d’aviation. Le porte-parole du département d’Etat américain Matthew Miller a répondu : "En fin de compte, c’est le gouvernement iranien qui est responsable de la décision de faire voler un hélicoptère vieux de quarante-cinq ans dans ce qui a été décrit comme de mauvaises conditions météorologiques, et personne d’autre."
Lundi, le ministre turc des Transports Abdulkadir Uraloglua a de son côté déclaré ceci à la presse : "Nous avons établi que le système de signalisation de l’hélicoptère était probablement en panne ou qu’il ne disposait pas de système de signalisation. Sinon, ces signaux nous seraient parvenus, ce qui n'a pas été le cas." Il n'a pas précisé si ses propos concernaient le transpondeur ou la balise de détresse de l’appareil.
En outre, les Etats-Unis ont indiqué lundi que l’Iran avait demandé leur assistance après l’accident d’hélicoptère, alors que les deux pays n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis la révolution de 1979. "Nous avons dit que nous serions prêts à apporter notre aide, ce que nous ferions pour tout gouvernement dans cette situation", a déclaré Matthew Miller. "En fin de compte, pour des raisons essentiellement logistiques, nous n’avons pas été en mesure de fournir cette assistance", a-t-il ajouté, se refusant à donner des détails sur la teneur de la demande ni par quel canal de communication elle avait été faite. Il a cependant confirmé que c’était pour aider aux recherches après la disparition de l’appareil. Un crash dont les circonstances restent encore à éclaircir.
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