Décidément, on trouve des trucs trop rigolos dans les productions du NPA.
Moi aussi, je parle de ça depuis longtemps, et de manière plus précise sur certains points.
D'abord dans cet article du 13 juillet 2015, à propos du communiste français Georges Boudarel, à l'origine des méthodes utilisées par les tortionnaires français en Algérie :
http://satanistique.blogspot.com/2015/07/armee-francaise-comment-un-communiste.html
Ensuite dans celui-ci, du 18 mars 2023, concernant Josette Brenterch, fille du gendarme Brenterch en poste à Orléansville dans les années 1950, et ayant elle-même fait un service militaire volontaire très probablement dans la gendarmerie avant d'infiltrer la section de la LCR de Brest comme manipulatrice et spécialiste avérée de la contre-insurrection :
http://satanistique.blogspot.com/2023/03/le-policier-noam-anouar-explique.html
Enfin, j'ai eu l'occasion plus d'une fois d'évoquer son grand ami Jacques Fornès de Quimper, frontiste de la première heure et grand ami de la famille Le Pen, lui aussi rapatrié d'Algérie, comme étant issu d'une famille espagnole installée à Guyotville, à l'Ouest d'Alger, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie, par exemple dans cet article du 12 avril 2022 :
http://satanistique.blogspot.com/2022/04/macron-le-pen-melenchon-tous-complices.html
Ils me harcèlent ensemble depuis des lustres.
A propos de Chlef, ex Orléansville :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chlef
Guerre d'Algérie : 1954-1962
Marquée dans sa chair depuis l’arrivée de l’occupant français, la région de Chlef, à l’instar de toutes les autres contrées d’Algérie, répondra favorablement à l’appel du .
Le gouvernement français prône le recours à la force et envoie des renforts militaires en Algérie, le l'état d'urgence est proclamé à Orléansville comme dans l'ensemble du territoire76, toutes les routes menant à la ville étaient interdites à la circulation à partir de 18 h77, en raison de l'extension de la rébellion armée. À Orléansville se trouvait l'état-major de la ZOA (Zone opérationnelle ouest algérois), ce dernier contrôlait toutes les forces militaires françaises se trouvant dans le département d'Orléansville78,79.
En , l’aspirant Henri Maillot, militant du Parti communiste (PCF), déserte les rangs français, pour rejoindre les combattants algériens dans la région d’Orléansville avec un important chargement d’armes80, tout comme le professeur Michel Martini, chirurgien à l’hôpital d’Orléansville, qui depuis 1955, pratique l’aide aux Combattants de la libération et à l’ALN. Dès la fin de 1955, il reçoit des blessés et cache des militants sous couvert de raisons médicales. Il est ainsi prêt à aider aussi bien les combattants de l’ALN que les partisans communistes qui mettent en place un maquis symbolique, avec des armes provenant du camion détourné par l’aspirant Maillot sus-mentionné. Martini est ensuite mis en résidence surveillée, emprisonné à Oran, condamné et expulsé en 81. Le ,Maillot et Maurice Laban sont tués près d'Orléansville par des soldats du Régiment du déserteur, le 504e Train, lors d’une opération montée avec l’appui des Harkis du bachagha Boualem82.
Entre 1956 et 1962 la ville a connu une vague d'attentats, notamment celui du , attentat aveugle à la grenade ciblant la synagogue82. À l'automne de la même année le Fidaï Bouhamidi Bouaaza réussi à éliminer un architecte lors d'un attentat dans un café de la cité d'urgence banlieue ouest de la ville83, puis le , cinq soldats sont tués et 3 autres blessés dans une embuscade tendue par les éléments du FLN contre un camion militaire. Le , deux draisines sautent sur des obus piégés causant six morts, dont 4 militaires84,85. En 1959, plus précisément le lundi , un autre attentat aveugle à la poste d'Orléansville située dans des baraquements édifiés au lendemain du séisme de 1954, fait dix-huit morts dont quatre français tous employés du PTT86, un autre attentat à la grenade visant cette fois-ci le moulin indigène de la Bocca Sahnoun, tuant ainsi dix personnes dont trois militaires87. Vers la fin de cette même année, un autre Fidaï Medjahed Ali réussi sans encombre la déflagration d'une grenade au bar central de la ville si fréquenté par les militaires. Bilan quatre morts dont deux parachutistes, la fille de Garéro un espagnol propriétaire terrien et un enfant de huit ans qui passait avec une gamelle pleine de lait88. Enfin le , une bombe dissimulée dans un sac de toile souffle la cafétéria la Rotande situé à la rue d'Isly, exécuté par les Fidaïs Boughrab Djilali et Guendouz Djilali89. À la suite de cela de sérieuses mesures de sécurité ont été prises afin de réduire le risque d'attentats, allant jusqu’à la fouille minutieuse de chaque individu, sac, cabas et autres bagages à l'entrée des magasins, cafés et salles de cinéma90.
Durant cette période, plusieurs responsables locaux, policiers et militaires ont été éliminés par les moudjahidines, à l’exemple de Mohamed Ben Cherci, Vice-président de la commission administrative de la Ville, grièvement blessé lors d'une attaque, meurt des suites de ses blessures le ou Robert Attard, directeur de la Caisse agricole, assassiné le 80.
Le , à l'occasion de la commémoration du deuxième anniversaire de la guerre de révolution, un appel de grève a été lancé par l'Union générale des travailleurs algériens et l'Union générale des commerçants algériens. Le mouvement est largement suivi par les commerçants musulmans à Orléansville où les portes des boutiques et des cafés étaient fermées tout comme à Alger, Blida ou Tizi Ouzou91.
Dès 1956, l’ALN entame la guerre psychologique (El Harb Al Nafsiya) fondée essentiellement sur la propagande offensive, dont le but est d’abattre le moral de l’ennemi et ses plans de guerre92. Orléansville était le siège du service départemental des Renseignements généraux, dont le principal objectif était de renseigner le gouvernement sur tout mouvement pouvant porter atteinte à l'État français. Le centre intercepte le deux tracts dactylographiés émanant du Front de libération nationale, appelant les militaires français et étrangers engagés dans l'armée française à ne plus obéir à leurs supérieures et à déserter les rangs93.
Face à cette nouvelle stratégie militaire de l’ALN, Le bureau de la guerre psychologique lance une opération test de la contre-insurrection, qu'il baptise « opération Pilote » à Orléansville et sa région dont le but est d'obtenir le soutien de la population, elle devient par la suite le modèle de la doctrine à suivre partout en Algérie, cette même opération a mené après une procédure en plusieurs étapes à éliminer des insurgés et à reconquérir une partie de la population grâce aux aides, aux services sociaux et aux opérations psychologiques94, devenu plus tard le plan Challe en 195995.
En , soit à cinq mois de l’indépendance du pays, un terrible accrochage a eu lieu à Orléansville en plein cœur de la ville. Khelif Benouali dit Si El hadj M’hamed, militant et commissaire politique dans la région d’Orléansville en compagnie de son adjoint Si Allal se font encercler dans une villa au centre-ville par l’armée française, agissant sur renseignements, ce dernier se replie en compagnie de son adjoint Si Allal dans un local appartenant à une certaine Marie Antoinette (ex-local de Djezzy), puis dans un bain maure, où ils réussissent à brûler tous les documents en leur possession avant de résister héroïquement aux soldats qui les encerclaient, ils avaient tenu tête aux forces armées durant toute la nuit et une journée96.
Parmi les martyrs de la ville figurent notamment Abdelkader Mekkaoui (27 ans, né le ) et Maâmar Sahli (33 ans, né le à la Ferme) qui seront condamnés à mort le et guillotinés le de la même année, Ainsi que Gaboub Moulay (de son vrai nom Gabour Moulay Tayeb) lui aussi guillotiné le 97. Ziane Delfi Abdelkader, fusillé lui au Caroubier (Alger) par l’autorité coloniale le , ce dernier considéré comme le premier fusillé à l’échelle nationale80, Messaouada Bedj, née le à Chlef. Elle décroche son baccalauréat en 1953, elle fait sa 3e année de médecine et rejoint le maquis à l’appel de l’UGEMA (l'Union générale des étudiants musulmans algériens) en 1956 dans l'Ouarsenis dans la zone 4 Wilaya IV. Elle sera désignée par Youcef Khatib pour mettre en place le premier centre de santé à Tamezguida en zone 1. Elle se déplacera avec Si Khatib au mont Bouzegza. Elle sera rejointe par sa sœur Fatima dit El Alia née le à Chlef. Messaouda tombe dans une embuscade dans le Sersou et meurt les armes à la main, sa sœur la suivra en 1960 en Chahida98. D’autres enfants de Chlef les rejoindront sur l’autel du sacrifice, parmi lesquels beaucoup de sportifs du monde du football ou de l’athlétisme de la plaine de Chlef, à l’instar de Ferdji, Bibi, Klouche…
La première exécution capitale qui ait eu lieu depuis le à Orléansville, était celle de Harir Djelloul Ben Mohammed, fusillé mardi le au champ de tir d'Orléansville. Il est condamné à la peine de mort par le tribunal permanent des forces armées d'Orléansville, le , pour l'assassinat de l'ancien garde champêtre de Rouina, le 99.
Les manifestations du
Des manifestations violentes ont eu lieu à Orléansville en coïncidence avec la visite du président Charles de Gaulle à la ville100, entre des européens qui scandaient « Algérie française, à bas De Gaulle, non à l'autodétermination, Morin dégage » et les Algériens qui rétorquaient « l'Algérie algérienne, liberté, indépendance, libérez Ben Bella et ses compagnons, vive Ferhat Abbas »101.
La situation s'aggrave quand les manifestations dégénèrent en émeutes entre musulmans et Européens qui, acculés, s'enfuirent pour se réfugier près des militaires et des policiers. De Gaulle, très agacé par les scènes qui se passent devant ses yeux, donne l'ordre de disperser les manifestations tout en criant avec rage « Qu'est-ce que ça veut dire, colonel ? Je trouve vos militaires un peu compréhensifs, balayez-moi cette manifestation, et montrez un peu de fermeté, que diable !... »101.
Lors de cette visite, les renseignements généraux informent l'Élysée d'une éventuelle tentative d'attentat visant à éliminer le chef de l'État par le Front Algérie française (le FAF), opération qui a été confirmée par les services secrets israéliens102.
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