Tout en surveillant son fils, il viole la babysitter dans la pièce voisine...
Quelle éducation...
Même Selim Fourniret aurait toujours été épargné par ce genre de spectacle auditif ou visuel.
Gérard Miller accusé d’agressions sexuelles : le point sur les nouveaux témoignages visant le psychanalyste
Depuis huit jours, les témoignages se multiplient contre le psychanalyste médiatique, dénonçant une forme de prédation et des abus sexuels sur de très jeunes femmes.
À l’inverse d’une emprise au long cours, comme celle de Gabriel Matzneff sur Vanessa Springora que cette dernière avait pu disséquer dans « Le Consentement » ou comme le révèle la « relation » entretenue pendant plusieurs années par le réalisateur Benoît Jacquot avec une Judith Godrèche jeune adolescente, les accusations qui ne cessent d’être documentées contre le psychanalyste Gérard Miller racontent une autre manière d’abuser des femmes.
La semaine dernière, le magazine ELLE a publié une première salve de récits à charge contre le cathodique thérapeute, qui officiait chaque semaine chez Drucker et Ruquier avant de rejoindre le média de la France insoumise. Dans un nouvel article publié en ligne ce jeudi matin, les journalistes affirment que ces premiers témoignages, dont celui de la scénariste Muriel Cousin, ex-femme de l’humoriste Stéphane Guillon, ont poussé 41 femmes à les contacter. Parmi elles, 18 dénoncent des faits de viols ou d’agressions sexuelles et certaines s’apprêtent à porter plainte. Entretemps, le site Mediapart a rencontré d’autres accusatrices.
Des femmes très jeunes
Muriel Cousin avait 23 ans lors des attouchements qu’elle dénonce avoir subis pendant une séance d’hypnose, en 1990. Les femmes qui témoignent auprès de Mediapart avaient entre 16 et 21 ans au moment des faits. Le nouvel article du magazine ELLE raconte comment la mère de Léa, 14 ans, abordée par Miller alors que sa classe assistait à l’enregistrement d’ « On a tout essayé », l’émission de Laurent Ruquier, a trouvé le numéro du cabinet du thérapeute et l’a appelé pour lui dire sa colère. Les autres avaient 17, 19, 23 ans, guère plus, au moment des faits qu’elles relatent.
Une approche commune qui ressemble à un mode opératoire
Charlotte, Elodie, Muriel, Mathilda, Ariane… Une grande partie des femmes qui brisent aujourd’hui le silence racontent avoir été abordées par Gérard Miller alors qu’elles assistaient à l’enregistrement d’une émission. Une technicienne lumière qui a travaillé à la fois sur les tournages de « Vivement Dimanche » et d’« On a tout essayé » décrit un homme qui « faisait son marché » et qui, systématiquement, allait discuter avec les « jeunes filles ». Il les conviait chez lui, dans son hôtel particulier proche de la place de la Nation à Paris, les entraînait dans une salle « à la décoration japonaise » avec deux perroquets en cage, ou dans une chambre à l’étage, procédait à une séance d’hypnose parfois, qui emmurait les jeunes filles dans leur corps. Les plateaux ne semblent pas avoir été son seul terrain de conquête puisque trois baby-sitters de ses enfants, des fleuristes, deux vendeuses, ont contacté ELLE pour dénoncer ses agissements passés.
VIDEO. Le psychanalyste Gérard Miller accusé d’un viol et d’agressions sexuelles sous hypnose par trois femmes
Une absence de retenue
Certaines des victimes présumées de Gérard Miller affirment qu’il a agi chez lui alors que ses enfants étaient présents. Notamment Romane, 19 ans en 2003, qui raconte à l’hebdomadaire comment en pleine séance d’hypnose, alors qu’il s’apprête à l’agresser, il « part de temps en temps pour aller voir ce que fait son fils dans la pièce à côté ». Ou Narjes, qui a tenu à garder son vrai prénom, qui dénonce un viol en 1993 au Club Med de Hammamet, alors qu’elle a 15 ans et qu’elle avait noué pendant les vacances une relation amoureuse avec le beau-fils de Miller. « Quand tu te réveilleras, tu ne te souviendras de rien », se souvient-elle l’avoir entendu dire, après avoir été violée.
Des faits récents
Dans un communiqué répondant au premier article du magazine féminin, Gérard Miller, aujourd’hui âgé de 75 ans, mettait en avant le changement d’époque pour justifier ses relations passées avec de très jeunes femmes. Dans une longue réaction postée mercredi soir sur X, il rappelle qu’il est « aujourd’hui évident pour moi, mais pas à l’époque, qu’il avait pu parfois y avoir entre des femmes plus jeunes et moi, compte tenu de mon statut d’« homme de pouvoir », une dissymétrie qui me semblerait à présent rédhibitoire ». Pourtant les confidences recueillies par Mediapart font courir les faits reprochés de 1995 à 2016. Et dans ELLE, Mathilda, qui elle aussi témoigne sous son vrai prénom, affirme que le 18 février 2020, alors âgée de 20 ans et étudiante en psychologie, elle a été agressée sexuellement par Miller à son domicile, lors d’une séance d’hypnose. Elle s’apprête à porter plainte pour des faits qui ne sont pas prescrits.
Plusieurs plaintes en préparation
Outre la démarche de Mathilda, une pré-plainte en ligne a été complétée par Charlotte pour des faits présumés en 2001, alors qu’elle n’avait que 15 ans. Ariane avait 17 ans cette année-là, elle dénonce une fellation contrainte et s’apprête à porter plainte pour viol. Mardi, selon le site d’investigation, une autre femme a signalé au parquet de Paris vouloir porter plainte contre son ancien professeur de psychanalyse pour des faits remontant à 1995. Elle avait 21 ans.
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