C'est ce que révèle aujourd'hui le Parisien, après que l'auteur des faits soit passé aux aveux au mois de novembre dernier (voir ci-dessous).
De mon point de vue, il y a eu d'autres assassinats de cibles choisies pour ce qu'elles étaient, représentaient, ou parce qu'elles dérangeaient ou étaient à titre personnel haïes par les auteurs des faits ou leurs commanditaires, indépendamment de la religion affichée par leurs assassins :
- les policiers de Magnanville en juin 2016,
- le boucher du Super U de Trèbes en mars 2018,
- l'informaticien Thierry Nivon à Romans-sur-Isère en avril 2020,
- les jeunes humanitaires tués au Niger en août 2020,
- le professeur Samuel Paty en octobre 2020,
- etc...
Pour mémoire (cliquer sur les images pour les agrandir et lire les textes ) :
Le terroriste en chef est bien toujours le malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi :
Tout le monde Ici connaît mon avis sur l’Éduc’ Nat, mais maintenant que nos deux enfants ont passé le Bac, je peux le confirmer : j’éprouve le même rejet radical et global de ce système éducatif de merde que quand je l’ai largué à l’âge de quatorze ans.
C’est du gavage à l’entonnoir de bouillie indigeste et ça forme les gens à devenir étroits d’esprit, péteux et conformistes.
Avec tout le recul nécessaire, je suis très fier d’y avoir échappé et d’avoir su trouver moi-même les sources du savoir.
Il convient aussi de rappeler qu'en date du 23 mars 2020, j'avais publié ceci en réponse à l'une des calomnies récurrentes du malade mental, déconnologue distingué et zététicien d'élite Jean-Marc Donnadieu de Béziers alias NEMROD34 :
http://satanistique.blogspot.com/2020/03/je-ne-sais-pas-ecrire-parait-il.html
D'où, dès lors, le ciblage particulier de purs produits de l'Education nationale selon le malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi (les "moutons" tués au Niger le 9 août 2020), ou de ses professeurs, comme Samuel Paty le 16 octobre 2020 puis Dominique Bernard le 13 octobre 2023 (ce sont des cadeaux d'anniversaires).
Et encore, bien relever que l'assassinat de Dominique Bernard avait été préparé bien avant l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et n'a donc pas été suscité par celle-ci :
"Outre ces révélations, le suspect est aussi revenu sur la longue préparation de son passage à l’acte. Il a notamment expliqué avoir fait des repérages plusieurs vendredis de suite devant le lycée, ce qui lui a permis de connaître l’heure à laquelle Dominique Bernard sortait pour manger, avec qui et à quel endroit. Une liberté d’action étonnante pour un homme fiché « S », censé faire l’objet d’une étroite surveillance de la part des services de la DGSI."
« La pensée s’arrêtait à Dominique Bernard » : l’assaillant d’Arras aurait « ciblé » le professeur de français
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« La première cible touchée était la cible principale », a assuré Mohammed Mogouchkov lors de son dernier interrogatoire, en novembre 2023.
Un attentat planifié
Face à un juge antiterroriste, le Russe a longuement détaillé la planification de l’attentat d’Arras, le 13 octobre dernier. Armé de deux couteaux, il a tué Dominique Bernard, un professeur de français de la cité scolaire Gambetta-Carnot, et blessé trois personnes.
« Ce qu’il y avait dans mes mains, le jour choisi, l’emplacement et la cible étaient intentionnels », a indiqué l’assaillant lors de cet interrogatoire, dont le contenu a été révélé par Le Parisien. Selon lui, l’attaque au couteau avait « une cible principale, finale » : Dominique Bernard. « La pensée s’arrêtait à lui », a déclaré celui qui avait été son élève au collège.
Les semaines avant l’attentat du 13 octobre, le Russe avait fait des repérages et notait sur une feuille les étapes à suivre, de la sortie de son appartement à l’assaut. Pour chaque étape, il avait indiqué un horaire précis.
Une note mystérieuse
Fiché S, le terroriste savait à quelle heure Dominique Bernard devait quitter l’établissement pour se diriger vers la cantine du lycée Carnot. Il savait également que le professeur de français serait accompagné de deux collègues, comme semble le montrer une mystérieuse note retrouvée par les enquêteurs.
Interrogé sur sa radicalisation, il a estimé que c’est l’incarcération de son frère Movsar pour un projet d’attentat contre l’Élysée qui a provoqué de « l’intérêt », chez lui. « Avec mon père, il n’y avait pas de terrorisme, juste de la radicalité. Mais avec mon frère c’est devenu plus familier. »
Les trois frères Mogouchkov en détention
Depuis le 17 octobre, Mohammed Mogouchkov est en détention provisoire. Il est mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes, assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste.
Son frère, âgé de 16 ans, est lui aussi en détention provisoire et mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes et pour complicité d’assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste.
« Dominique Bernard était la cible finale » : le terroriste d’Arras raconte son crime et sa radicalisation
EXCLUSIF. Lors de son dernier interrogatoire, Mohammed Mogouchkov a livré des aveux terrifiants, détaillant la planification minutieuse du meurtre de son ancien professeur, désigné comme cible unique. Durant cette confession inédite, il a aussi raconté sa lente dérive djihadiste.
Il est rare que les terroristes islamistes survivent à leurs actes criminels insensés. Bien souvent, ils meurent abattus par les forces de l’ordre au terme de leur périple sanglant, emportant avec eux les secrets de leur basculement dans la fureur djihadiste. Aussi, le dernier interrogatoire de Mohammed Mogouchkov, face au juge antiterroriste en novembre dernier, revêt un caractère exceptionnel. Pour la première fois, le jeune Russe de 21 ans s’est exprimé sur l’attentat qu’il a perpétré, le 13 octobre 2023, dans son ancienne cité scolaire à Arras (Pas-de-Calais). Un professeur de lettres, Dominique Bernard, est mort lors de cette attaque au couteau, et trois autres personnes du corps enseignant et administratif ont été grièvement blessées.
« C’était planifié. Les moyens utilisés, ce qu’il y avait dans mes mains, le jour choisi, l’emplacement et la cible étaient intentionnels », a confessé l’assaillant lors de cette longue déposition dont Le Parisien-Aujourd’hui en France a pris connaissance. Des aveux détaillés, froids et en apparence spontanés au cours desquels Mohammed Mogouchkov a raconté comment il a minutieusement préparé la mise à mort d’un serviteur de cette école française qu’il exècre, et son long processus de radicalisation. Durant sa garde à vue, il avait fait le choix du silence, ne s’exprimant que pour se jouer des enquêteurs. Ce changement d’attitude s’accompagne toutefois d’une constante : le jeune tueur n’exprime toujours aucun regret vis-à-vis de son acte abominable.
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Attentat d'Arras : Dominique Bernard était bien "la cible principale", affirme le terroriste lors de son dernier interrogatoire
Le Parisien s'est procuré les détails du dernier interrogatoire de Mohammed Mogouchkov, arrêté pour l'assassinat de l'enseignant Dominique Bernard à Arras, le 13 octobre dernier. Le professeur de français était bien la cible du jeune Russe.
"C’était planifié. Les moyens utilisés, ce qu’il y avait dans mes mains, le jour choisi, l’emplacement et la cible étaient intentionnels", a affirmé Mohammed Mogouchkov, l'assaillant d'Arras, lors d'un nouvel interrogatoire révélé par Le Parisien lundi 5 février.
Le meurtrier de Dominique Bernard, professeur de français poignardé à mort le 13 octobre à Arras, a détaillé la minutieuse planification de son projet aux enquêteurs. Jusqu'ici, il s'était muré dans un silence quasi-complet.
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"La première cible touchée était la cible principale, finale. Qui était planifiée (...) Tous les mouvements qui se sont passés après les coups portés sur Dominique Bernard étaient improvisés. Même si j’ai mis des semaines à penser à ça [l’attentat], la pensée s’arrêtait à M. Bernard", a expliqué le jeune Russe devant le juge d'instruction.
"Le symbole du polythéisme"
Et le terroriste de poursuivre, justifiant son geste : "Dominique Bernard était prof de français. C’est l’une des matières où l’on transmet la passion, l’amour, l’attachement du système en général. De la République, de la démocratie, des droits de l’homme, des droits français et mécréants".
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Ce nouvel interrogatoire met également en lumière la haine que nourrissait Mohammed Mogouchkov à l'égard de l'école française, "symbole de la naissance du système". "Un établissement scolaire, c’est symbolique déjà. C’est le symbole de la naissance du système. Le système a besoin d’avoir des générations et de garantir la continuité de l’idéologie en place sur les nouvelles générations. C’est le symbole du polythéisme."
Attentat d'Arras : "Je voudrais aller au paradis", comment Mohamed Mogouchkov avait soigneusement préparé l'attaque mortelle
Le Parisien a pu avoir accès aux premiers éléments de l'enquête sur l'attentat d'Arras, qui révèlent comment Mohammed Mogouchkov, 20 ans, avait soigneusement préparé son projet mortel.
Une haine farouche de la France, une rancœur contre l'école, la laïcité, l'homosexualité... un mois après l'attentat d'Arras, qui a coûté la vie à l'enseignant Dominique Bernard, Le Parisien a pu accéder aux premiers éléments de l'enquête sur la personnalité de Mohammed Mogouchkov, ce jeune Russe de 20 ans, ancien élève du lycée qu'il a attaqué.
Le jeune homme, qui affiche "une désinvolture déconcertante" depuis son interpellation selon nos confrères, n'a toujours pas livré d'explications à son geste. Il oscille, comme le note Le Parisien, entre provocations et silences. "Je voudrais aller au paradis, donc, j’essaie de faire des bonnes actions en étant musulman et ma religion est l’islam", a-t-il seulement dit aux enquêteurs.
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La radicalisation de Mohammed Mogouchkov prend racine dans une haine violente de la France, estiment les enquêteurs. "Les faits semblent avoir été commis dans le cadre d’une entreprise terroriste qui se structure, au-delà de l’adhésion à l’idéologie de l’État islamique (EI), autour des liens familiaux, en particulier de la fratrie Mogouchkov, dont on constate l’inclinaison progressive vers une radicalisation plus forte", précise un rapport de synthèse de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) auquel Le Parisien a eu accès.
Il aurait souhaité mourir en martyr
Les enquêteurs estiment également que le jeune homme souhaitait mourir en martyr. Juste après le meurtre, Mohammed Mogouchkov s'est en effet dirigé vers les policiers en scandant une prière, "en criant 'Allah Akbar', et en levant l'index vers le ciel", relate Le Parisien.
L'exploitation du téléphone du tueur présumé a aussi permis d'en apprendre un peu plus sur sa personnalité. Quelques minutes avant l'attaque, dans une vidéo filmée face au monument aux morts d’Arras, Mohammed Mogouchkov se serait ainsi exclamé : "Alors, les Français, c’est ça, vos valeurs ? Vous allez voir !!! Bientôt, il y aura plus de tête. (…) Le soldat français hier soldat de dieu, ah ouais, on va voir. On va voir qui sera en enfer, qui sera au paradis, inchallah !"
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Enfin, dans un document audio auquel la police a pu avoir accès, Mohammed Mogouchkov s'en prend pêle-mêle à Emmanuel Macron, à la France – "pays de la lâcheté" – à la démocratie ou encore à l'homosexualité.