C'est le fils aîné de François Gillet et Marie Pierron, un des deux oncles Gillet de Louis Chatin, grand-père de Lucienne Chatin, mère adoptive d'Inès Chatin :
http://satanistique.blogspot.com/2024/07/maison-gillet-fils-fabricant-de-soiries.html
https://gw.geneanet.org/deverdiere?n=gillet&oc=&p=joseph
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Parents
- François Gillet 1813-1895
- Marie Pierron 1812-1892
Union(s) et enfant(s)
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Marié le 14 août 1865, Lyon,
avec Mathilde Perrin 1845-1908 dont
- Marguerite Gillet 1866-1959
- Edmond Gillet 1873-1931
- Paul Gillet 1874-1971
- Charles Gillet 1879-1972
Fratrie
- Emilie Gillet 1841-1923
- Joseph Gillet 1843-1923
- François Gillet 1846-1898
- Marie Gillet 1847-1935
- Marie-Joséphine Gillet 1852-1889
Notes
Notes individuelles
Joseph Gillet nait à une période où les affaires de son père, François Gillet, installés comme teinturier dans le quartier des Brotteaux à Lyon sont difficiles. En effet, l'inondation du quartier des Brotteaux le 5 novembre 1840 a emporté le fruit des premières années de travail: bains de teinture, drogues et soies sont entrainés par les eaux. Joseph, comme ses frères et soeurs, est placé chez une nourrice à la campagne, puis il devient pensionnaire au collège de Tarare. Il ne voit alors ses parents que pendant les vacances. Supportant mal la pension, Joseph reste chez ses parents l'année 1857-58 et suit les cours à la Martinière. De 13 à 15 ans, il peut ainsi voir les efforts de son père, connaître les difficultés de la vie. Ayant réalisé toute l'importance de la chimie, François Gillet décide d'envoyer son fils à Wiesbaden, à l'école de chimie, la meilleure de l'époque. Agé de 15 ans, Joseph, grand, brun, le visage ouvert, part seul, avec un porte-monnaie dont il responsable, des lettres de recommandation (une pour le Professeur Fressinius et une pour le curé doyen de Wiesbaden), et la volonté de revenir aussi vite que possible travailler à côté de son père dont il admire le caractère, le courage et la loyauté. Il étudie, note, discute, et obtient son diplôme de chimie le 16 mai 1860. Il est ensuite apprenti chez M. Bueschgens, maître teinturier à Crefeld. Il en vient à penser que le personnel de son père n'est pas susceptible de s'adapter aux méthodes nouvelles. A son retour à Lyon en mars 1861, pour faire face à ces changements, François décide d'associer son fils à ses affaires, en 1862. Préalablement, pour parfaire sa formation, il l'envoi faire un voyage de quelques mois début 1862: Paris-Crefeld-Berlin-Galdbach-Londres-Rouen. A Paris, Joseph doit étudier les divers brevets touchant la teinture ou la charge de la soie. François Gillet se sépare alors de ses beaux-frères Pierron, jusque là associés, et en janvier 1864, par acte notarié, constitue pour son mandataire spécial son fils Joseph, à qui il donne pouvoir, pour lui et en son nom, de gérer et diriger les ateliers de teinture de soie qu'il possède quai de Serin à Lyon. Joseph n'a pas vingt et un ans. Il devient le chef de la maison Gillet et le demeurera jusqu'à sa mort en 1923. S'appuyant sur ses expériences et ses connaissances en chimie, il renouvelle et perfectionne les procédés de teinture de la soie. Comme il s'avère que l'eau de la Saône est dure, il crée une usine à Izieux où l'eau est douce. A Vaise, il transforme les matières premières en produits nécessaires à la teinture. En 1885, il crée pour le teint en pièces l'énorme usine de Villeurbanne. En 1891, le groupe Gillet comprend 9 usines, dont des implantations à Moscou, Londres ou Vienne. Ayant interrompu ses études classiques à 15 ans, il voulut se cultiver toute sa vie. Il s'imposait des lectures sérieuses et élevées, et à 40 ans prenait des leçons de philosophie deux fois par semaine. Il aimait rencontrer les hommes les plus fins et les plus cultivés. Avec son grand ami Edouard Aynard il parlait de politique, des arts et des lettres. Il admirait l'activité des Mangini, les aidait et participait à leurs efforts pour le développement des logements économiques ou le sanatorium d'Hauteville. Il entretint une correspondance suivie avec son ami Alfred Motte, grand industriel Roubaisien. Ami d'Henri Germain ,fondateur du Crédit Lyonnais, il deviendra à sa demande administrateur de la puissante banque. Il créera, avec Amédée Gonin, le Musée des Arts Décoratifs de Lyon. Joseph Gillet est propriétaire du château de Bully, vieux donjon du XV ème siècle, situé dans un parc d'une trentaine d'hectares et dont il a hérité de son père, d'une maison à Cannes, la Villa Lérina, qu'il fait construire sur la Croisette, et d'une propriété à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, la Baticolière. Enfin, pendant la première guerre mondiale, il se fait construire un hôtel particulier Bd des Belges, à Lyon. Il est administrateur de l'Ecole de Chimie Industrielle de Lyon, de l'Ecole de Commerce de Lyon, de l'Ecole Centrale ainsi que de la Société d'Enseignement professionnel de Rhône. Il fait parti de l'équipe de direction de la Chambre de Commerce de Lyon, est membre du conseil d'administration de la Société d'Instruction primaire du Rhône, qui a pour but de créer des écoles primaires laïques de garçons et de filles et de dispenser une instruction gratuite.
Historique du château de Bully Le château de Bully se dresse dans un site charmant, à l'entrée de la vallée de la Turdine, au milieu de monts dont les croupes boisées ou couvertes de pâturages constituent un cadre d'une tendre fraicheur. C'est un petit château féodal, comportant un ancien donjon transformé en corps de logis, accompagné d'une tour hexagonale, et flanqué de tourelles en encorbellement. On n'est pas bien fixé sur la date exacte où fut édifié le donjon de Bully, mais tout fait supposer qu'il fut sinon contemporain de la fondation des châteaux de l'Arbresle et de Sain-Bel, du moins postérieur de très peu, car il faisait partie du système de défense entrepris par les abbés de Savigny pour se garer des attaques de leurs voisins de l'ouest. La tour hexagonale et les tourelles ne furent ajoutées que plus tard, au XVe siècle, lorsque les moines, moins scrupuleusement attachés à la règle de leur abbaye que leurs devanciers, l'attribuèrent comme séjour d'été à un de leurs abbés titrés. Au XVIIe siècle, quand Louis XIII traversa les monts de Tarare pour se rendre à Lyon et, aller de là, assiéger et prendre Chambéry, il s'arrêta à Bully, où il fut hébergé par l'abbé commendataire de Savigny à cette époque. Bully suivit le sort des possessions de l'abbaye et subit une éclipse en même temps que celle-ci. Son dernier propriétaire avant la Révolution était un marquis de Cibeins, dont le portrait est exposé dans le salon du château [en 1929]. Inhabité ensuite pendant longtemps, le donjon de Bully tombait en ruines, lorsqu'au commencement du XXe siècle, Joseph Gillet, le grand industriel lyonnais, qui en avait hérité de son père François, chargea l'architecte Rogniat d'opérer une restauration complète du castel. Celui-ci rétablit le donjon tel qu'il était au Moyen Age et juxtaposa un corps d'habitation moderne. En 1929, un parc, tracé et entretenu avec soin, entoure le château, qui est à cette époque la propriété d'Edmond Gillet. Source : Châteaux anciens et modernes du Centre et du Sud-Est / G. Cazal [pseud. de Georges Sabatier], vol. I, 1929, p.38-39 (BM Lyon, 00 E2 SAB).
Sources
- Personne: Les Dynasties Lyonnaises, Bernadette Angleraud et Catherine Pelissier, Perrin, 2003
Photos & documents
chateau de la baticolière
Gillet Joseph debut du 20e siecle img
Joseph Gillet
la baticolière
Aperçu de l'arbre
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Gillet
- Directeur des Établissements Gillet.
- 1869 : Associé des Établissements Gillet et fils.
- 1879 : Administrateur de la Compagnie des produits chimiques d'Alais et de la Camargue.
- 1906 : Vice-président du Crédit lyonnais.
- 1923 : Associé non-gérant de la société Balaÿ & Cie à Saint-Étienne.
- 1917 : Fondateur et premier président de la Fondation scientifique de Lyon et du Sud-Est (actuelle Fondation pour l’Université de Lyon).
- 1872 : Membre fondateur de la Société botanique de Lyon (absorbée par la Société linnéenne de Lyon en 1922).
- 1873 : Membre fondateur de la Société de géographie de Lyon.
- 1876 : Membre de la Société d'économie politique de Lyon.
- Membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon.
- 1877 - 1882 puis 1889 - 1912 : Membre de la Chambre de commerce de Lyon.
- 1923 : Vice-président du conseil d'administration de l'École de commerce de Lyon.
- Président de l'Union des producteurs et consommateurs de matières colorantes.
- Président du comice agricole de L'Arbresle (Rhône).
- Membre fondateur du musée des Tissus de Lyon.
- Marguerite Gillet (1866-1959), mariée à Henri Balaÿ (1865-1928), administrateur de sociétés et neveu de Francisque Balaÿ, industriel, agronome et député de la Loire.
- Edmond Gillet (1873-1931), industriel, président du Comptoir des Textiles Artificiels (CTA) et du Syndicat des Textiles artificiels, administrateur de sociétés (Crédit lyonnais, Rhône-Poulenc, Compagnie des produits chimiques d'Alais et de la Camargue, etc.), régent de la Banque de France, maire de Bully de 1925 à 1931, marié à Léonie Clémence Marie-Josèphe Motte (1883-1965), fille d'Albert Motte (1858-1918), président de société (Mines de Lens) et nièce d'Eugène Motte, industriel et député du Nord.
- Paul Gillet (1874-1971), président de Progil, administrateur de sociétés (Pechiney), conseiller de la succursale de la Banque de France à Lyon, collectionneur d'art, marié à Marguerite Blanchet (1885-), nièce de Victor Blanchet, industriel et député de l'Isère.
- Charles Gillet (1879-1972), industriel, marié à Marcelle Garin (1885-), fille de l'avocat Joseph Garin (1851-1919).
- Le quai Joseph Gillet dans le 4e arrondissement de Lyon a été baptisé en son honneur7,8.
- Archives municipales de Lyon, commune de La Guillotière, année 1843, acte de naissance no 1016, cote 2E1379 [archive]
- « Généalogie des Gillet [archive] », Section généalogique de l'Association Artistique de la Banque de France.
- http://clio.ish-lyon.cnrs.fr/patrons/AC000003192/AC000003192Doc1509.pdf [archive]
- « Journal des débats politiques et littéraires 15 avril 1923 [archive] », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
- « Gillet, Joseph | Système d'Information Patrons et Patronat Français | XIXe – XXe siècles [archive] », sur patronsdefrance.fr (consulté le ).
- « Base Joconde - anciennes appartenances : Gillet Joseph [archive] », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
- Maurice Vanario, Rues de Lyon à travers les siècles, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, (ISBN 2841471268), p. 141.
- « Quai Joseph Gillet [archive] », sur Les rues de Lyon (consulté le ).
- Jean Claude-Daumas, Alain Chatriot, Danièle Fraboulet, Patrick Fridenson et Hervé Joly, Dictionnaire historique des patrons français, Flammarion, 2010, 1617 p.
- Jean Lambert-Dansette, Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France : L'entreprise entre deux siècles (1880-1914) - Les rayons et les ombres - Volume 5, Éditions L'Harmattan, 2009.
- Jacques Prévotat et Jean Vavasseur-Desperriers, Les « chrétiens modérés » en France et en Europe (1870 1960), Presses universitaires du Septentrion, 2013, 485 p.
- Ressources relatives à la vie publique
- :
- Ressource relative à la recherche
- :
- Ressource relative aux beaux-arts
- :
- Portrait de Joseph Gillet dans le cadre de l'exposition Une Fabrique de l'innovation [archive] sur le site de la Bibliothèque municipale de Lyon
Joseph Gillet
La Guillotière
Décès |
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(à 79 ans) 9e arrondissement de Paris | |
Nom de naissance |
Joseph Louis Gillet |
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Nationalité | |
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Formation | |
Activités | |
Famille | |
Père | |
Enfants |
Membre de |
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Distinction |
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Joseph Gillet, né le à La Guillotière (Rhône)1 et mort le à Paris (Seine), est un industriel et banquier français.
Biographie
Il est le fils aîné de François Gillet (1813-1895), industriel textile, fondateur des Établissements Gillet, et de Marie Pierron (1812-1892), fille de Claude-Marie Pierron (1786-1846), propriétaire cultivateur et maire de Saint-Clément-sur-Valsonne (Rhône)2.
Joseph Gillet commença son éducation à l'Institution des Chartreux où il resta de 11 à 13 ans, mais pour cause de maladie, il doit suivre les cours de chimie du professeur Lambert de la Martinière à domicile de 13 à 15 ans. Ensuite, en 1862, pendant deux semestres, il poursuit des études de chimie à l’École de chimie et au laboratoire de Frésénius à Wiesbaden. Il fit enfin son apprentissage de teinture à Crefeld3.
Il devient associé avec son père dans les Établissements Gillet en 1869. À son retour à Lyon, il n’a de cesse de développer l’entreprise, notamment grâce à de nouveaux secteurs comme les soies artificielles.
Il entre dans le capital de la Société chimique des usines du Rhône et de Kuhlmann.
Avec Jules Raulin et Edmond Coignet, Joseph Gillet participe à la relance de l’École supérieure de chimie industrielle de Lyon en 1883.
Il fait partie d'un groupe d'amis comprenant Félix Mangini, Édouard Aynard et Auguste Isaac, baptisée la « bande à Aynard ». Avec l'abbé Camille Rambaud, ils constitue un groupe de bienfaiteurs et d'entrepreneurs qui investissent significativement dans les œuvres de bienfaisance de la région lyonnaise.
Joseph Gillet meurt le à Paris. Ses obsèques ont lieu le à l'église Saint-Joseph des Brotteaux, des milliers de personnes y assistent. Ses funérailles sont célébrés par Louis-Joseph Maurin, archevêque de Lyon, en présence notamment de sa famille ; d'Auguste Isaac, ancien ministre et député du Rhône ; de Joseph Canal, préfet du Rhône ; d'Édouard Herriot, maire de Lyon ; de Pradel, président de la Chambre de commerce de Lyon ; de William Loubat, procureur général ; de Joseph-Eugène Brizon, président du conseil d'administration des Hospices civils de Lyon ; de Jacques Cavalier, recteur de l'Académie de Lyon ainsi que de Jean Coignet, Paul Duquaire et Antonin Gourju, sénateurs du Rhône et Alphonse Gourd et Pierre Pays, députés du Rhône. Son éloge funèbre fut prononcée par M. Isaac. Il est inhumé le jour même au cimetière de Bully4.
Fonctions5
Entreprises
Sociétés savantes
Autres
Mandat
Mandat local
Famille
Joseph Gillet se marie le dans le 2e arrondissement de Lyon avec Mathilde Perrin (1845-1908), fille de Gilbert Perrin, notaire à Firminy. De ce mariage naîtront quatre enfants :
Décoration
Décoration française
Collection de tableaux
Au musée des beaux-arts de Lyon sont exposées des œuvres qu'il a léguées, dont des tableaux de Corot, Gustave Courbet, Honoré Daumier, Eugène Delacroix, Ingres, et des sculptures de Carriès et Guillaume Coustou6.
Hommage
Références
Bibliographie
Liens externes
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