Rappel : avant que n'éclate cette affaire de tueurs francs-maçons se réclamant de la DGSE, un de mes harceleurs s'était publiquement félicité de ses bonnes coopérations avec une officine du même genre exactement, tandis que Damien Abad, dont la proximité avec certaines des personnes mises en cause dans cette affaire est bien établie, est aussi un ancien camarade de Sciences Po Bordeaux de la juge brestoise Céline Verdier que le pédophile, trafiquant de drogue, cybercriminel, terroriste et mythomane notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi appelle affectueusement par son prénom depuis qu'elle est à son service pour toutes ses entreprises criminelles contre mes proches et moi-même.
INFO RTL - Un policier de la DGSI impliqué dans un meurtre en bande organisée
Selon nos informations, un policier d’élite a reconnu en garde à vue avoir fourni l’adresse privée du pilote de rallye Laurent Pasquali, assassiné en 2018 par un réseau de francs-maçons criminels, sur fond de dette impayée. Il a été mis en examen pour association de malfaiteurs.
D'après les informations de RTL, le tentaculaire dossier du réseau de francs-maçons à l’origine d'une série de contrats criminels - dont l’assassinat du pilote de rallye Laurent Pasquali en 2018 et la tentative d’assassinat d’une chef d’entreprise à Créteil en 2020 - vient de s’enrichir d’une mise en examen particulièrement sensible.
Un policier en poste au sein la DGSI, le prestigieux service de renseignement intérieur, a été mis en examen à Paris le 9 décembre dernier pour "association de malfaiteurs", en vue de commettre un meurtre en bande organisée. II est soupçonné de s’être procuré l’adresse privée du pilote et de l’avoir transmise à l’officine criminelle contre rémunération. L’agent de renseignement de 49 ans, en poste depuis 2011 et également passé par la DGSE entre 1996 et 2007, a assuré à plusieurs reprises devant les enquêteurs de la Brigade criminelle qu’il n’était "pas au courant du projet criminel".
Mais d'après nos informations, celui-ci a reconnu avoir obtenu l’adresse grâce à une recherche policière dans des fichiers administratifs, fin 2017. "Pendant des mois, je me suis réveillé à six heures du matin en pensant que vous alliez venir me chercher", a-t-il confessé devant les enquêteurs de la police judiciaire parisienne. Le suspect affirme n’avoir appris la mort du pilote qu’en février 2021, lorsque le démantèlement du réseau criminel lié à la loge maçonnique Athanor de Puteaux (Hauts-de-Seine), a fait la Une des journaux.
Deux cerveaux et une dette de 100.000 euros
D’après le policier de la DGSI, c’est l'un des deux cerveaux du groupe criminel, le "vénérable" Frédéric V., un ancien communiquant de PSA reconverti dans la sécurité privée et les contrats de recouvrement de dettes violents, qui l’a sollicité pour trouver l’adresse privée du pilote Laurent Pasquali fin 2017. Frédéric V. avait lui-même été missionné, selon le dossier d’enquête, par un couple de notables, afin récupérer une dette de 100.000 euros due, selon eux, depuis des années par le pilote de rallye.
Pour ce service tout à fait illégal de recherche dans des fichiers de police, que les policiers appellent "la tricoche", l’agent de la DGSI a touché "deux ou trois cent euros", selon ses déclarations aux enquêteurs. Ce n’était pas la première fois : l’homme a reconnu devant la Brigade criminelle avoir effectué plusieurs consultations illégales, notamment dans le TAJ (Traitement des antécédents judiciaires) ou dans CRISTINA, le fichier secret-défense de la DGSI, dont certaines déjà pour le compte de Frédéric V.
Les deux hommes s’étaient rencontrés au cours de formations de sécurité privée, organisées par une connaissance commune, Daniel B., l’autre cerveau de l’officine criminelle, lui-même ancien agent des renseignements intérieurs. Ce qui n’étonne plus dans ce dossier, où grouillent espions et ex-espions de petit calibre reconvertis dans les activités mafieuses.
Le 6 décembre dernier, les deux juges d’instruction en charge du dossier se sont d’ailleurs rendus, d’après les informations de RTL, dans les locaux de la DGSI afin de perquisitionner le bureau et l’ordinateur du policier mis en cause. Une opération plutôt rare.
Un assassinat entouré de zones d'ombres
La
suite, tragique, est connue. L’adresse de Laurent Pasquali est
transmise à l’équipe "opérationnelle", qui travaille pour Frédéric V. et
Daniel B. Fin novembre 2018, le pilote de rallye est froidement abattu dans le parking de sa résidence et transporté en Auvergne où son corps est brûlé et enterré. Les restes du corps ne seront retrouvés qu’un an plus tard par un promeneur.
Si l’exécution ne fait à ce jour plus de doute, la nature du contrat initial fait aujourd’hui l’objet de versions contradictoires
entre les suspects : Frédéric V. affirme avoir uniquement demandé à
Daniel B. que son équipe passe au peigne fin l’appartement et récupère
toutes les valeurs possibles, mission qui aurait été confiée par les
commanditaires. Daniel B., lui, a certifié à plusieurs reprises devant
les enquêteurs que c’est un contrat d’élimination "homo" en bonne et due forme qui lui a été passé et qu’il a transmis à l’équipe opérationnelle.
Ces
nouvelles révélations sont accueillies avec stupéfaction par Maître
Sandrine Pégand, l’avocat de la mère et du frère de Laurent Pasquali : "Je suis totalement choquée
de me rendre compte qu’il y a un policier de la DGSI dont le secret
doit faire partie de son ADN, qui est impliqué de manière directe dans
la mort de mon client, puisque sans la communication de l’adresse il serait peut-être encore avec nous", tonne le conseil. Et de poursuivre : "Délivrer l’adresse personnelle à des gens peu recommandables, ce n'est jamais anodin,
on ne sait jamais ce qu'il peut se passer derrière, et qu’on me dise
pas 'je ne savais pas c’était pour arrondir mes fins de mois'".
Le policier "dépassé" et interdit d'exercer
Selon
nos informations, au cours de sa garde à vue, le policier impliqué a
répété à trois reprises, dans des propos parfois accompagnés de larmes,
qu’il ne savait pas ce qui allait se passer. Frédéric
V. lui avait indiqué, selon ses déclarations, qu’une personne lui devait
beaucoup d’argent et qu’il n’arrivait pas à le retrouver. Il n’aurait
plus eu de nouvelles après coup. Lorsqu’il a appris l’assassinat du
pilote de rallye dans la presse, en 2021, il a préféré ne rien dire "par
peur ".
En tout, d’après le dossier d’enquête, il a perçu près de 80.000 euros
de la part de Daniel B. pour divers missions entre 2014 et 2018. Devant
les enquêteurs de la brigade criminelle, l’agent s’est dit "dépassé par
l’ampleur" de ses actes et prêt à en "assumer la responsabilité". Son
avocat, contacté par RTL, n’a pas souhaité faire de commentaire de même
que celui de Frédéric V. Le policier a été placé sous contrôle judiciaire, et interdit d'exercer par la justice. Une procédure disciplinaire est engagée par le ministère de l'Intérieur.
Tous les soirs pendant deux ans et demi, il y a une mère qui a mis une assiette en plus à table, persuadée que son fils allait rentrer. C’est tout simplement inhumain.
Maître Sandrine Pégand, avocate de la mère et de frère de Laurent Pasquali
Par ailleurs, le dossier de l’assassinat de Laurent Pasquali va connaître une autre évolution dans les prochaines semaines. D’après les informations de RTL, la mère et le frère du pilote souhaitent en effet déposer plainte contre l’État pour faute lourde,
affirme leur avocate, Me Sandrine Pégand. Car les ossements de Laurent
Pasquali, découverts par un promeneur dans une forêt près de Cistrières
en septembre 2019, ont été identifiés dès novembre 2019, et ce grâce à l’ADN de sa mère, prélevé dans le cadre de l’enquête pour "disparition inquiétante", ouverte à Nanterre.
Mais la famille n’a jamais été informée de cette identification.
C’est par la presse, en février 2021, lorsque parait l’information sur
les crimes avoués par le réseau des "francs-maçons criminels", que les
proches de Laurent Pasquali apprennent sa mort violente. "Tous les soirs
pendant deux ans et demi, il y a une mère qui a mis une assiette en
plus à table, persuadée que son fils allait rentrer. C’est tout
simplement inhumain", déplore Sandrine Pégand. "On nous a dit que c’est
parce que la famille était soupçonnée, mais il n’y a pas un seul acte
d’enquête en ce sens au dossier", a-t-elle ajouté. La plainte doit être
déposée dans les prochaines semaines.
Désormais 19 personnes sont mises en examen
dans le dossier fleuve de la loge "Athanor", qui compte un assassinat,
une tentative d’assassinat, une surveillance en vue d’un assassinat,
plusieurs agressions crapuleuses… le tout sur fond de barbouzeries
privées d’une ampleur absolument inédite.
Affaire Damien Abad : une deuxième accusatrice entendue par les enquêteurs
Selon « Mediapart », une deuxième jeune femme a été auditionnée lundi 16 janvier dans le cadre de l’enquête préliminaire pour « viol » et « tentative de viol » visant l’ancien ministre des solidarités.
Chloé* ne souhaite toujours porter plainte contre Damien Abad, mais entend bien apporter, par son témoignage, son soutien à la plaignante ayant déposé plainte fin juin pour « tentative de viol » à l’encontre de l’ancien ministre des solidarités.
Selon « Mediapart », qui avait alors recueilli le témoignage de Chloé, la jeune femme de 41 ans vient d’être entendue ce lundi 16 janvier « pendant trois heures » par des policiers de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Cette audition intervient dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte en juin envers Damien Abad. Accusé de « viol » par Chloé et de « tentative de viol » par la plaignante, il a été écarté du nouveau gouvernement Borne, mais conteste les faits.
Une tentative de viol remontant à 2010
En plus de son témoignage accordé à « Mediapart », Chloé avait adressé un courrier en mai 2022 à l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, dans lequel elle faisait part de « faits de viol concernant Damien Abad » qu’elle aurait subis en 2010.
À « Mediapart » Chloé racontait avoir rencontré le député européen et conseiller régional de Rhône-Alpes le 7 août 2010. Les deux sont alors invités à un mariage d’amis communs et passent la soirée à discuter politique. Ils décident de garder contact sur Facebook, surtout pour des raisons professionnelles – en tout cas du côté de Chloé.
Très vite, Damien Abad se serait montré « lourd » et insistant, proposant régulièrement à Chloé de prendre un verre avec elle à Paris, tandis que cette dernière lui aurait signifié qu'elle ne « voulai[t] pas sortir avec lui ». À l’automne 2010, les deux se retrouvent finalement dans un restaurant parisien, puis continuent leur soirée dans un bar du IXe arrondissement de la capitale. Damien Abad aurait servi une coupe de champagne à Chloé, qui n’a ensuite plus de souvenirs de la soirée. Jusqu’au lendemain, où la jeune femme explique s’être réveillée « en sous-vêtements », « dans une chambre d’hôtel proche du bar », « en état de choc et de dégoût profond » et avec la sensation d’avoir été droguée par le politicien.
Par la suite, ses proches expliquent l’avoir trouvée changée. Après avoir quitté la chambre d’hôtel en hâte, sans confronter Damien Abad, elle finira par passer une seconde soirée avec lui le 26 février 2011 pour, dit-elle, se « convaincre, fort naïvement, que l’épisode de l’hôtel n’avait pas existé ». Elle affirme avoir définitivement cessé de le fréquenter par la suite, et avoir cherché à enfouir en elle cette histoire, même si le sentiment d’avoir été violée persiste.
Mais c’est « en voyant qu’il [Damien Abad, ndlr] pouvait devenir ministre » que Chloé se serait finalement décidée à rendre cette affaire publique, comme en témoignait son ami Étienne à « Mediapart ». En avril 2020, dans le sillage du mouvement #MeToo, la jeune femme relate les faits qu’elle aurait subi dans un tweet. Plus récemment, le 27 avril dernier, elle a décidé de confronter Damien Abad dans un long message où elle l’accusait d’avoir violé et « détruit » des femmes ; ce à quoi l’actuel ministre a répondu par deux points d’interrogation.
« Je le fais pour apporter ma contribution à l’enquête »
Si Chloé se refuse toujours pour le moment à porter plainte, elle souhaite que son témoignage puisse aider la plaignante. « « Je sais que seulement 1 % des viols sont condamnés en France et qu’il y a un fort risque qu’il n’ait jamais à répondre de ce qu’il nous a fait. Mais je le fais pour apporter ma contribution à l’enquête », relate-t-elle à Mediapart.
« Je ne connais pas [la plaignante], mais je ne peux pas décemment la “laisser tomber” alors qu’elle a eu le courage de se lancer dans une procédure judiciaire. Mon récit, mes témoins, les preuves que je peux apporter peuvent conforter les siens », ajoute-t-elle dans ce nouvel article de « Mediapart ».
*Le prénom a été changé.
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