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lundi 2 janvier 2023

Dominique de Villepin, celui qui sait...

Il sait tellement bien que des juges ont quand même fouillé un peu de 2006 à 2008...


https://www.lemonde.fr/societe/article/2006/05/04/m-roussin-relate-un-episode-compromettant-pour-m-de-villepin_768179_3224.html

M. Roussin relate un épisode compromettant pour M. de Villepin

L'épisode est rapporté à la page 214 du livre de Michel Roussin, "Le Gendarme de Chirac" (Albin Michel), qui paraît jeudi 4 mai.

Le Monde

Publié le 04 mai 2006 à 13h47, mis à jour le 04 mai 2006 à 13h47

Temps de Lecture 1 min.

L'épisode est rapporté à la page 214 du livre de Michel Roussin, Le Gendarme de Chirac (Albin Michel), qui paraît jeudi 4 mai. L'ancien ministre de la coopération livre un détail révélateur sur l'attitude de Dominique de Villepin qui, alors secrétaire général de l'Elysée, surveillait l'évolution des enquêtes susceptibles d'inquiéter le chef de l'Etat.

En novembre 2000, M. Roussin, mis en cause dans l'enquête sur les lycées d'Ile-de-France, redoutait sa mise en examen. Un soir, il est alerté par l'Elysée: "Je reçois un appel téléphonique de Dominique de Villepin (...). Il est préoccupé et me conseille de rencontrer Me Francis Szpiner, qui détient des informations." L'avocat est un pilier du petit groupe qui, autour du secrétaire général, organise la défense du président.

M. Roussin poursuit : "Sur le champ, compte tenu du ton de cet entretien, je rejoins la place Saint-Sulpice par un froid de canard et y retrouve à 21 heures l'avocat, lui aussi gelé. Il me précise que la police devant incessamment m'interpeller, il conviendrait que je parte au Maroc, où j'ai beaucoup d'amis, pour éviter une nouvelle épreuve."

M. Roussin s'est refusé à prendre la fuite. Interpellé le 30 novembre, il sera placé en détention, avant d'être remis en liberté par la cour d'appel, cinq jours plus tard. Sollicité par Le Monde, Me Szpiner a déclaré n'avoir "pas gardé de cette conversation le même souvenir que M. Roussin".

Le Monde

 

https://www.nouvelobs.com/politique/20060505.OBS6639/roussin-se-serait-vu-proposer-un-exil.html

Roussin se serait vu proposer un exil

L'ex-collaborateur de Jacques Chirac mis en cause dans plusieurs affaires affirme qu'un proche du président l'a contacté en novembre 2000.

Par L'Obs
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L'ancien officier des services de renseignement Michel Roussin a publié, mercredi 3 mai, un livre dans lequel cet ex-collaborateur de Jacques Chirac, cité dans plusieurs affaires touchant au président, affirme que des proches du président lui ont conseillé en novembre 2000 de quitter la France.
L'ouvrage, intitulé "Le gendarme de Chirac" (Albin Michel, 3 mai 2004), raconte notamment les démêlés que Michel Roussin, par ailleurs ancien ministre de la Coopération, a pu avoir avec la justice dans les affaires des HLM de Paris et des marchés publics d'Île-de-France".
Il affirme notamment qu'en novembre 2000, il a reçu un coup de fil de Dominique de Villepin, alors secrétaire général de l'Elysée. "Il est préoccupé", écrit dans son livre Michel Roussin, "et me conseille de rencontrer maître Francis Szpiner qui détient des informations". Cet avocat est également un proche de Jacques Chirac, défenseur notamment du président de la République ou encore d'Alain Juppé.

"Le tuyau est bon"

"Sur-le-champ, compte tenu du ton de cet entretien, je rejoins la place Saint-Sulpice, par un froid de canard et y retrouve à 21H00 l'avocat, lui aussi gelé", poursuit Michel Roussin. "Il me précise que la police devant incessamment m'interpeller, il conviendrait que je parte au Maroc où j'ai beaucoup d'amis pour éviter une nouvelle épreuve (...) L'esquive n'est pas un trait de mon caractère, je me garde bien de disparaître". "Le tuyau est bon, mais pas la date". Michel Roussin se voit en effet notifier sa mise en examen en décembre de la même année.
Michel Roussin a fait appel après sa condamnation en octobre 2005 à quatre ans de prison avec sursis, 50.000 euros d'amende et une privation de ses droits civiques, civils et de famille de cinq ans.
En ce qui concerne les fausses factures des HLM de la Ville de Paris et des Hauts-de-Seine, l'ancien ministre, mis en examen en novembre 1994, a bénéficié d'un non-lieu un an plus tard en décembre 1995.
L'Obs


https://www.lefigaro.fr/actualite/2006/05/06/01001-20060506ARTFIG90735-quand_michel_roussin_raconte_sa_decouverte_du_cabinet_noir.php

Quand Michel Roussin raconte sa découverte du «cabinet noir»

LONGTEMPS avare de confidences, Michel Roussin, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la Mairie de Paris, condamné dans l'affaire des lycées d'Ile-de-France, sort un livre (*). L'ouvrage, ri...

LONGTEMPS avare de confidences, Michel Roussin, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la Mairie de Paris, condamné dans l'affaire des lycées d'Ile-de-France, sort un livre (*). L'ouvrage, riche en anecdotes sur Jacques Chirac, Edouard Balladur mais aussi François Mitterrand et les services secrets, livre un épisode singulier.

«Un soir de novembre [2000] où je dîne chez moi avec des amis italiens de passage à Paris, écrit Michel Roussin, je reçois un appel téléphonique de Dominique de Villepin, alors secrétaire général de l'Elysée. Il est préoccupé et me conseille de rencontrer Me Francis Szpiner, qui détient des informations. Sur le champ, compte tenu du ton de cet entretien, je rejoins la place Saint-Sulpice par un froid de canard et y retrouve à 21 heures l'avocat, lui aussi gelé. Il me précise que la police devant incessamment m'interpeller, il conviendrait que je parte au Maroc, où j'ai beaucoup d'amis, pour éviter une nouvelle épreuve. Je rejoins paisiblement mes amis. L'esquive n'est pas un trait de mon caractère, je me garde bien de disparaître.»

Le 30 novembre 2000, l'ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac est effectivement interpellé et placé en garde à vue. «Le tuyau était bon mais pas la date», écrit Roussin.Mais, s'il ne s'est pas dérobé devant la justice, la rumeur court à l'époque qu'il a fui la France, comme Alfred Sirven et Didier Schuller... Au point que ses avocats, Mes Pierre et Jacqueline Haïk, publient un communiqué pour confirmer que leur «client n'est pas en fuite et ne l'a jamais été».

Comme Schuller et Sirven

Cet épisode, raconté pour la première fois par Michel Roussin, n'est pas sans rappeler celui de Didier Schuller, l'ancien conseiller général des Hauts-de-Seine. Condamné dans l'affaire des HLM des Hauts-de-Seine, en fuite de janvier 1995 à mars 2002, Schuller a affirmé, notamment lors de son procès, que Me Francis Szpiner aurait été l'un des artisans de son départ : «Je ne savais pas que cet homme de gauche, cet ami de trente ans, était un sous-marin du cabinet noir, le cabinet de campagne de Jacques Chirac dirigé par Dominique de Villepin... Ils m'ont fait croire qu'il y avait un contrat sur ma tête. Comme un idiot, je suis parti.»

Alfred Sirven, lui, n'a jamais parlé, mais d'autres l'ont fait pour lui. Notamment Loïk Le Floch-Prigent, l'ancien PDG d'Elf, qui a affirmé dans un livre que «l'entourage du président de la République» lui avait conseillé de fuir avant de désigner Me Francis Spizner et Dominique de Villepin. Sans preuves. Sirven n'a jamais confirmé ou démenti. Le secret est désormais enfoui dans sa tombe...

A chaque fois, Me Szpiner a démenti la «rumeur» et Dominique de Villepin s'est tu. Mais au moment où l'affaire Clearstream fait ressurgir l'ombre d'un «cabinet noir», ces anecdotes prennent une autre saveur.

(*) Le Gendarme de Chirac, de Michel Roussin. Albin Michel, 245 p., 18 euros.

E. D.


https://www.leparisien.fr/politique/les-soupcons-de-michel-roussin-sur-l-enquete-rondot-05-05-2006-2006959337.php

Les soupçons de Michel Roussin sur l'enquête Rondot

 

Les soupçons de Michel Roussin sur l'enquête Rondot

DOMINIQUE DE VILLEPIN, ministre des Affaires étrangères, a-t-il eu raison de confier au général Rondot une enquête sur les listings Clearstream ? Michel Roussin, ancien numéro deux des services secrets et ancien bras droit de Jacques Chirac, s'en étonne : « C'est insolite, nous confie-t-il. Je ne comprends pas comment un officier général ait pu recevoir des ordres d'un ministre des Affaires étrangères, qui n'était pas son ministre de tutelle... Il y a quelque chose dans la chaîne de commandement qui semble n'avoir pas fonctionné.

Je suis également étonné que le Premier ministre de l'époque n'ait manifestement pas été informé.

Les services secrets sont au service du gouvernement, mais il y a une série de règles qui doivent être respectées. »

Dans son livre, il met directement en cause Villepin

En clair, Michel Roussin suggère que l'enquête parallèle confiée au général Rondot n'a pas suivi le circuit normal des procédures régissant le fonctionnement normal des services... Ces procédures passent notamment par l'information du président de la République chaque mercredi, à l'issue du Conseil des ministres. Les archives de l'Elysée en gardent-elles la trace ?

Quoi qu'il en soit, dans son livre qui sort en librairie ces jours-ci (« le Gendarme de Chirac »), Michel Roussin, condamné dans l'affaire des marchés publics d'Ile-de-France, met directement en cause

l'actuel Premier ministre. Roussin affirme qu'en novembre 2000, sous la menace de sa mise en examen, il a reçu un appel de Dominique de Villepin, alors secrétaire général de l'Elysée. Il raconte ensuite avoir rencontré, le soir même, l'avocat Francis Szpiner, alors avocat officieux

de la présidence de la République. Ce dernier lui aurait suggéré de partir au Maroc. Dans une situation identique, sous la menace des juges en 1995, Didier Schuller affirme lui aussi avoir été « pris en main ». « C'est Villepin et son cabinet noir qui m'ont fait partir, raconte Schuller. Szpiner m'a présenté à Genève le soi-disant chef de l'antenne de la DGSE du Gabon, qui était en fait un homme d'affaires et ami personnel de Dominique de Villepin. Ils m'ont fait croire qu'il y avait un contrat sur ma tête ! Contrairement à Roussin, comme un idiot, moi je suis parti », certifie Didier Schuller. « Les coups tordus ne datent pas d'hier, soupire un fonctionnaire.

Ce qu'il faut, c'est tenir les services officiels le plus à l'écart possible des manipulations.» L'enquête « discrète » confiée au général Rondot en janvier 2004 s'inscrit-elle dans ce genre
de pratiques ? « Assurément non, réagit pour sa part l'amiral Pierre Lacoste, directeur de la DGSE de 1982 à 1985. Le général Rondot est un très grand honnête homme, parfaitement loyal. On ne peut pas ne pas remarquer dans cette affaire la prudence professionnelle dont il a fait preuve. » 

Les juges d'Huy et Pons, dont l'enquête devrait s'accélérer dans les prochains jours,ont prévu de réentendre le général. Entre autres...

 

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